Skip to main content

Full text of "Œuvres de É. Verdet"

See other formats


Google 


This  is  a  digital  copy  of  a  book  thaï  was  prcscrvod  for  générations  on  library  shelves  before  it  was  carefully  scanned  by  Google  as  part  of  a  project 

to  make  the  world's  bocks  discoverablc  online. 

It  has  survived  long  enough  for  the  copyright  to  expire  and  the  book  to  enter  the  public  domain.  A  public  domain  book  is  one  that  was  never  subject 

to  copyright  or  whose  légal  copyright  term  has  expired.  Whether  a  book  is  in  the  public  domain  may  vary  country  to  country.  Public  domain  books 

are  our  gateways  to  the  past,  representing  a  wealth  of  history,  culture  and  knowledge  that's  often  difficult  to  discover. 

Marks,  notations  and  other  maiginalia  présent  in  the  original  volume  will  appear  in  this  file  -  a  reminder  of  this  book's  long  journcy  from  the 

publisher  to  a  library  and  finally  to  you. 

Usage  guidelines 

Google  is  proud  to  partner  with  libraries  to  digitize  public  domain  materials  and  make  them  widely  accessible.  Public  domain  books  belong  to  the 
public  and  we  are  merely  their  custodians.  Nevertheless,  this  work  is  expensive,  so  in  order  to  keep  providing  this  resource,  we  hâve  taken  steps  to 
prcvcnt  abuse  by  commercial  parties,  including  placing  technical  restrictions  on  automatcd  qucrying. 
We  also  ask  that  you: 

+  Make  non-commercial  use  of  the  files  We  designed  Google  Book  Search  for  use  by  individuals,  and  we  request  that  you  use  thèse  files  for 
Personal,  non-commercial  purposes. 

+  Refrain  fivm  automated  querying  Do  nol  send  aulomated  queries  of  any  sort  to  Google's  System:  If  you  are  conducting  research  on  machine 
translation,  optical  character  récognition  or  other  areas  where  access  to  a  laige  amount  of  text  is  helpful,  please  contact  us.  We  encourage  the 
use  of  public  domain  materials  for  thèse  purposes  and  may  be  able  to  help. 

+  Maintain  attributionTht  GoogX'S  "watermark" you  see  on  each  file  is essential  for  informingpcoplcabout  this  project  andhelping  them  find 
additional  materials  through  Google  Book  Search.  Please  do  not  remove  it. 

+  Keep  il  légal  Whatever  your  use,  remember  that  you  are  lesponsible  for  ensuring  that  what  you  are  doing  is  légal.  Do  not  assume  that  just 
because  we  believe  a  book  is  in  the  public  domain  for  users  in  the  United  States,  that  the  work  is  also  in  the  public  domain  for  users  in  other 
countries.  Whether  a  book  is  still  in  copyright  varies  from  country  to  country,  and  we  can'l  offer  guidance  on  whether  any  spécifie  use  of 
any  spécifie  book  is  allowed.  Please  do  not  assume  that  a  book's  appearance  in  Google  Book  Search  mcans  it  can  bc  used  in  any  manner 
anywhere  in  the  world.  Copyright  infringement  liabili^  can  be  quite  seveie. 

About  Google  Book  Search 

Google's  mission  is  to  organize  the  world's  information  and  to  make  it  universally  accessible  and  useful.   Google  Book  Search  helps  rcaders 
discover  the  world's  books  while  hclping  authors  and  publishers  reach  new  audiences.  You  can  search  through  the  full  icxi  of  ihis  book  on  the  web 

at|http  :  //books  .  google  .  com/| 


Google 


A  propos  de  ce  livre 

Ceci  est  une  copie  numérique  d'un  ouvrage  conservé  depuis  des  générations  dans  les  rayonnages  d'une  bibliothèque  avant  d'être  numérisé  avec 

précaution  par  Google  dans  le  cadre  d'un  projet  visant  à  permettre  aux  internautes  de  découvrir  l'ensemble  du  patrimoine  littéraire  mondial  en 

ligne. 

Ce  livre  étant  relativement  ancien,  il  n'est  plus  protégé  par  la  loi  sur  les  droits  d'auteur  et  appartient  à  présent  au  domaine  public.  L'expression 

"appartenir  au  domaine  public"  signifie  que  le  livre  en  question  n'a  jamais  été  soumis  aux  droits  d'auteur  ou  que  ses  droits  légaux  sont  arrivés  à 

expiration.  Les  conditions  requises  pour  qu'un  livre  tombe  dans  le  domaine  public  peuvent  varier  d'un  pays  à  l'autre.  Les  livres  libres  de  droit  sont 

autant  de  liens  avec  le  passé.  Ils  sont  les  témoins  de  la  richesse  de  notre  histoire,  de  notre  patrimoine  culturel  et  de  la  connaissance  humaine  et  sont 

trop  souvent  difficilement  accessibles  au  public. 

Les  notes  de  bas  de  page  et  autres  annotations  en  maige  du  texte  présentes  dans  le  volume  original  sont  reprises  dans  ce  fichier,  comme  un  souvenir 

du  long  chemin  parcouru  par  l'ouvrage  depuis  la  maison  d'édition  en  passant  par  la  bibliothèque  pour  finalement  se  retrouver  entre  vos  mains. 

Consignes  d'utilisation 

Google  est  fier  de  travailler  en  partenariat  avec  des  bibliothèques  à  la  numérisation  des  ouvrages  apparienani  au  domaine  public  cl  de  les  rendre 
ainsi  accessibles  à  tous.  Ces  livres  sont  en  effet  la  propriété  de  tous  et  de  toutes  et  nous  sommes  tout  simplement  les  gardiens  de  ce  patrimoine. 
Il  s'agit  toutefois  d'un  projet  coûteux.  Par  conséquent  et  en  vue  de  poursuivre  la  diffusion  de  ces  ressources  inépuisables,  nous  avons  pris  les 
dispositions  nécessaires  afin  de  prévenir  les  éventuels  abus  auxquels  pourraient  se  livrer  des  sites  marchands  tiers,  notamment  en  instaurant  des 
contraintes  techniques  relatives  aux  requêtes  automatisées. 
Nous  vous  demandons  également  de: 

+  Ne  pas  utiliser  les  fichiers  à  des  fins  commerciales  Nous  avons  conçu  le  programme  Google  Recherche  de  Livres  à  l'usage  des  particuliers. 
Nous  vous  demandons  donc  d'utiliser  uniquement  ces  fichiers  à  des  fins  personnelles.  Ils  ne  sauraient  en  effet  être  employés  dans  un 
quelconque  but  commercial. 

+  Ne  pas  procéder  à  des  requêtes  automatisées  N'envoyez  aucune  requête  automatisée  quelle  qu'elle  soit  au  système  Google.  Si  vous  effectuez 
des  recherches  concernant  les  logiciels  de  traduction,  la  reconnaissance  optique  de  caractères  ou  tout  autre  domaine  nécessitant  de  disposer 
d'importantes  quantités  de  texte,  n'hésitez  pas  à  nous  contacter  Nous  encourageons  pour  la  réalisation  de  ce  type  de  travaux  l'utilisation  des 
ouvrages  et  documents  appartenant  au  domaine  public  et  serions  heureux  de  vous  être  utile. 

+  Ne  pas  supprimer  l'attribution  Le  filigrane  Google  contenu  dans  chaque  fichier  est  indispensable  pour  informer  les  internautes  de  notre  projet 
et  leur  permettre  d'accéder  à  davantage  de  documents  par  l'intermédiaire  du  Programme  Google  Recherche  de  Livres.  Ne  le  supprimez  en 
aucun  cas. 

+  Rester  dans  la  légalité  Quelle  que  soit  l'utilisation  que  vous  comptez  faire  des  fichiers,  n'oubliez  pas  qu'il  est  de  votre  responsabilité  de 
veiller  à  respecter  la  loi.  Si  un  ouvrage  appartient  au  domaine  public  américain,  n'en  déduisez  pas  pour  autant  qu'il  en  va  de  même  dans 
les  autres  pays.  La  durée  légale  des  droits  d'auteur  d'un  livre  varie  d'un  pays  à  l'autre.  Nous  ne  sommes  donc  pas  en  mesure  de  répertorier 
les  ouvrages  dont  l'utilisation  est  autorisée  et  ceux  dont  elle  ne  l'est  pas.  Ne  croyez  pas  que  le  simple  fait  d'afficher  un  livre  sur  Google 
Recherche  de  Livres  signifie  que  celui-ci  peut  être  utilisé  de  quelque  façon  que  ce  soit  dans  le  monde  entier.  La  condamnation  à  laquelle  vous 
vous  exposeriez  en  cas  de  violation  des  droits  d'auteur  peut  être  sévère. 

A  propos  du  service  Google  Recherche  de  Livres 

En  favorisant  la  recherche  et  l'accès  à  un  nombre  croissant  de  livres  disponibles  dans  de  nombreuses  langues,  dont  le  français,  Google  souhaite 
contribuer  à  promouvoir  la  diversité  culturelle  grâce  à  Google  Recherche  de  Livres.  En  effet,  le  Programme  Google  Recherche  de  Livres  permet 
aux  internautes  de  découvrir  le  patrimoine  littéraire  mondial,  tout  en  aidant  les  auteurs  et  les  éditeurs  à  élargir  leur  public.  Vous  pouvez  effectuer 
des  recherches  en  ligne  dans  le  texte  intégral  de  cet  ouvrage  à  l'adressefhttp:  //books  .google.  com| 


,  » 


()K  \  V  W  K  S 


l)K 


(L 


E.    VERDKT 


P  (J  B  1. 1  K  K  S 


V\\\  LKS  S(H\S  DK  Si:s  \',Ù\\> 


TOMK   IV 


i)r:i MMMK  pvinii: 


LEÇONS 


SIR   LE  MAGNETISME  TERRESTRE, 


\ r.nDET.  I\ .  —  r.onri*rf*nr«'.«  ili»  pliysiqu<*.  :t 


LEÇONS 


SliR    LE   MAGNÉTISME   TERRESTRE. 


1)ETKRMI^^TI()^  des  ELEMENTS  Dl  MAG>ETISME  TERRESTRE. 

285.  Instriimeiits  de  mesure.  —  La  doterininafion  des  élé- 
ments du  magnétisme  terrestre  se  fait  au  moyen  soit  des  boussoles, 
soit  des  magnétomèlres  dus  à  Gauss  et  Weber. 

Les  instruments  dont  on  s'était  servi  pour  celte  détermination 
jusqu'au  moment  où  Gauss  et  Weber  firent  connaître  leurs  travaux 
sont  au  nombre  de  quatre  :  ce  sont  les  boussoles  de  déclinaison, 
des  variations,  d'inclinaison  et  d'intensité.  De  tous  les  éléments  que 
l'on  a  déterminés  à  l'aide  de  ces  appareils,  deux  seulement  peuvent 
Mre  regardés  comme  connus  avec  une  précision  suilisante  :  ce  sont 
la  déclinaison  et  les  variations. 

286.  Boiifisoles  de  déellnaluon.  —  La  mesure  de  la  décli- 
naison com[iorte  deux  opérations  :  i"  on  mesure  l'angle  que  fait  le 
plan  vertical  qui  contient  l'aiguille  aimantée  avec  un  |)lan  vertical 
défini  soit  par  une  mire  lixe,  soit  par  la  position  qu'occupe  à  un 
moment  donné  une  étoile  ou  le  centre  du  soleil:  «2°  on  mesure  en- 
suite l'angle  que  fait  ce  plan  vertical  arbitraire  avec  le  méridien 
astronomique  du  lieu.  La  boussole  de  Gambey,  construite  en 
vue  d'effectuer  avec  précision  ces  opérations,  se  compose  d'un 
barreau  aimanté  prismatique,  terminé  par  deux  anneaux  de  cuivre 


:ii. 


58a         LEÇONS  SDIt  LK  MAONÉTISMK  TBRRESTHK. 

A  clB  (Ji{i[.  i8A)  (\a\  portent  di-tix  croisées  do  fils  inclinés  de  hS  de- 

gri^s  sur  l'axe  du  barreau.  Il  est  soutenu  ((ig.  i85)  par  un  élrier  de 


cuivre  suspendu  lui-même  par  un  faisceau  de  fils  de  soie  sans  tor- 
sion dont  la  partie  supérieure  s'enroule  sur  un  treuil  après  avoir 
traversé  un  orifice  triangulaire.  Le  faisceau  de  (ils  est  ainsi  tendu 


vers  l'un  des  sommets  du  triangle,  ijui  sert  de  point  de  suspension 
invariable.  Quant  au  treuil,  disposé  pour  élever  ou  abaisser  le  bar- 
reau, il  repose  sur  une  tra*erse  liorizonlale  de  cuivre  PQ  fixée  elle- 
même  à  deux  colonnes  verticales  (îE,  DF  de  même  métal.  Le  svs- 


DÉTERMINATION  DES  ÉLÉMENTS.  483 

tème  entier  peut  tourner  autour  d'un  axe  vertical  en  entraînant 
une  alidade  munie  de  deux  verniers  M,  M',  qui  se  meuvent  sur  un 
cercle  horizontal  gradué  et  que  l'on  observe  au  moyen  de  loupes. 
A  l'aide  d'une  vis  de  pression,  on  peut  fixer  l'alidade  mobile  en  telle 
région  du  cercle  ([u'on  voudra  et  l'on  produit  les  petits  déplacements 
avec  une  vis  de  rappel.  Quant  au  cercle  gradué,  il  est  fixé  à  l'axe 
de  l'instrument  supporté  par  un  piod  à  vis  calantes.  Enfin,  sur  les 
extrémités  supérieures  des  colonnes  verticales,  reposent  les  touril- 
lons d'un  axe  horizontal  EF,  auquel  doit  être  constamment  perpen- 
diculaire l'axe  optique  d'une  lunette  GH ,  disposée  de  façon  à  pou- 
voir viser  également  les  objets  éloignés  et  les  objets  rapprochés.  Pour 
écarter  l'influence  perturbatrice  des  courants  d'air  sur  la  direction 
du  barreau,  on  ajuste  deux  boîtes  non  représentées  sur  la  figure, 
qui  environnent  le  barreau,  mais  qui,  portant  des  trous  fermés  par 
des  glaces,  n'empêchent  pas  d'en  apercevoir  les  extrémités. 

287.  Usa^e  de  la  boussole  de  Gambey.  —  Pour  se  servir 
de  cette  boussole,  il  faut  commencer  par  la  régler,  ce  qui  nécessite 
les  opérations  suivantes  : 

i"  On  rend  vertical  l'axe  de  rotation  de  l'appareil;  on  utilise  pour 
cela  un  niveau  porté  par  l'équipage  mobile;  on  l'amène  d'abord  à 
étrb  parallèle  à  deux  des  vis  calantes,  sur  lesquelles  on  agit  jusqu'à 
ce  que  la  bulle  soit  au  milieu  ;  on  fait  alors  tourner  l'appareil  de 
manière  à  ajuener  le  niveau  dans  une  direction  perpendiculaire  à 
la  précédente,  et  l'on  ramène  la  bulle  au  milieu  en  agissant  sur 
la  troisième  vis.  Gela  suppose  que  la  ligne  qui  passe  par  les  deux 
extrémités  du  niveau  est  perpendiculaire  à  l'axe  de  rotation  :  on  s'en 
assure  en  faisant  tourner  l'appareil  de  180  degrés  et  constatant  si 
la  bulle  occupe  la  même  position  par  rapport  à  l'observateur;  sinon, 
en  agissant  sur  la  vis  du  niveau ,  on  déplace  la  bulle  de  la  moitié  de 
son  excursion. 

2°  On  rend  horizontal  l'axe  EF.  Pour  cela  on  se  sert  du  niveau 
précédent,  qui  généralement  s'appuie  par  deux  crochets  sur  cet  axe. 
Si  l'axe  est  horizontal,  la  bulle  d'air  doit  conserver  la  même  situation 
par  rapport  à  l'observateur  quand  on  retourne  bout  pour  bout  les 
deux  extrémités  de  l'axe  sur  ses  coussinets. 


484  LEÇONS  SUR   LE  MAGNETISME  TERRESTRE. 

3°  On  rend  l'axe  optique  de  la  lunette  perpendiculaire  à  l'axe 
de  rotation.  A  cet  effet  on  vise  un  point  quelconque,  puis,  le  reste 
de  l'instrument  demeurant  fixe,  on  retourne  bout  pour  bout  Taxe  EF 
et  Ton  cherche  si  la  lunette  peut  viser  encore  le  même  point;  sinon, 
l'on  déplace  le  point  de  croisement  des  fîls  du  réticule  jusqu'à  ce 
que  cette  condition  soit  rempb'e. 

Après  ces  opérations  préliminaires,  on  vise  avec  la  lunette  un 
astre  ou  une  mire  éloignée  et  on  lit  la  position  des  deux  verniers 
de  l'alidade  sur  le  cercle  horizontal.  C'est  à  partir  du  plan  vertical 
fixé  par  cette  lecture  que  l'on  compte  les  deux  angles  d'où  l'on  dé- 
duit la  déclinaison. 

Des  observations  astronornicjues  déterminent  l'angle  que  fait  ce 
plan  avec  le  méridien  astronomique. 

Quant  à  l'angle  qu'il  fait  avec  h^  méridien  magnétique,  on  l'ob- 
tient de  la  manière  suivante  :  on  fait  tourner  l'appareil  autour  de 
son  axe  vertical  jusqu'à  ce  que  l'on  observe,  en  inclinant  convena- 
blement la  lunette  sur  son  axe,  le  point  de  croisement  des  fils  placés 
à  une  des  extrémités  du  barreau.  On  lit  alors  les  positions  des  deux 
verniers.  Puis  on  répète  la  même  opération  en  visant  l'autre  extré- 
mité. Les  nombres  que  l'on  obtient  sont  très-peu  différents,  car 
le  plan  vertical  décrit  par  la  lunette  diffère  peu  de  celui  qui  contient 
l'axe  du  barreau.  De  la  moyenne  de  ces  deux  observations  on  dé- 
duit la  position  du  méridien  magnétique  |)ar  rapport  au  [)lan  défini 
par  l'observation  de  l'astre  ou  de  la  mire. 

iMais  comme  l'axe  magnétique  du  barreau  ne  coïncide  pas  avec 
la  ligne  qui  passe  par  les  croisées  des  fils,  on  répèle  les  deux  der- 
nières observations  après  avoir  fait  tourner  le  barreau  de  t8o  degrés 
autour  de  son  axe  de  figure,  et  l'on  fait  la  moyenne  de  ces  obser- 
vations et  des  précédentes. 

Il  y  a  dans  la  méthode  que  nous  venons  d'exposer  d'autres  causes 
d'erreur.  D  abord ,  pendant  la  durée  des  observations,  la  déclinaison 
change  d'une  quantité  faible  sans  doute,  mais  dont  il  faut  tenir 
compte,  car  elle  est  du  même  ordre  que  la  précision  que  comporte 
l'appareil.  On  peut  faire  les  corrections  de  deux  manières  : 

1°  En  se  fondant  sur  ce  que  la  déclinaison  varie  peu  dans  un 
court  intervalle  de  temps  et  que  par  suite  les  variations  sont  propor- 


DETERMINATION  DES  ELEMENTS.  /i83 

tioiuielles  au  teoips,  on  peut  employer  la  méthode  des  alternances. 
Ainsi  la  mesure  de  la  déclinaison  absolue  exi^je  quatre  observa- 
tions :  on  pourra  répéter  deux  fois  chacune  de  ces  observations  à 
des  époques  ^  — t,  f -)-t,  également  éloignées  de  l'époque  t,  et  ad- 
mettre que  la  moyenne  est  précisément  ce  qu'on  aurait  observé  à 
Tépoque  moyenne  /.  Mais  cette  manière  d'opérer  a  Finconvénient 
d'allonger  encore  la  durée  de  la  détermination. 

î}*^  On  peut  aussi,  pendant  qu'on  fait  l'expérience,  faire  observer 
par  une  autre  personne  une  boussole  des  variations  placée  à  une 
grande  distance.  On  rapportera  tous  les  résultats,  par  exemple,  à  l'é- 
poque (  où  l'on  a  commencé  l'expérience  ;  si  au  bout  d'un  temps  t 
on  fait  une  observation  de  déclinaison ,  cette  mesure  devra  être  cor- 
rigée de  la  variation  de  déclinaison  obsei*vée  pendant  le  temps  t  à 
l'aide  de  la  boussole  des  variations. 

11  est  une  autre  cause  d'erreur  que  l'on  peut  éviter  :  elle  tient  à 
l'influence  qu'exeree  sur  la  déviation  de  l'aiguille  la  torsion  du  fil.  On 
renqdace  le  barreau  aimanté  par  un  barreau  de  cuivre  exactement  de 
même  poids;  on  le  laisse  prendre  sa  position  d'équilibre;  dans  cette 
position  le  fil  qui  le  soutient  n'est  pas  tordu,  et  il  faudrait  pouvoir 
fixer  cette  position  avec  précision  ;  c'est  ce  que  l'instrument  de  Gam- 
bey  ne  permet  pas  de  faire.  On  remplace  le  barreau  de  cuivre  par 
le  barreau  aimanté,  et  l'on  s'astreint  à  n'observer  la  déclinaison  que 
lorsque  le  barreau  aimanté  occupe,  par  rapport  à  l'instrument,  la 
méjue  position  que  le  barreau  de  cuivre;  on  est  alors  sûr  que  le  fil 
n'est  pas  tordu ,  et  |)ar  suite  qu'il  ne  tend  pas  à  dévier  le  barreau 
aimanté. 

On  pourrait  simplifier  l'opération  en  déterminant  préalablement 
le  rapport  du  moment  de  la  torsion  du  fil  au  moment  magnétique  du 
barreau  aimanté.  Il  suffirait  pour  cela  de  voir  de  ((uel  angle  le  bar- 
reau aimanté  se  trouve  dévié  lors([ue  le  til  est  tordu  de  3Go  degrés: 
on  en  conclurait  la  déviation  produite  par  un  nombre  quelconque 
de  degrés. 

Cette  détermination  est  nécessaire  pour  corriger  les  observations 
faites  avec  la  boussole  des  variations.  Il  est  vrai  que  la  correction 
sera  toujours  très-petite:  mais  comme  cet  instrument  peut  donner 
des  résultats  très-précis,  elle  n'est  pas  inutile. 


586  LK(;0\S  Si;il   LK   MACMStISMK  TlilIlHiSTIlE. 

288.  Bmtsaol»  des  TitrlittlaiiB.  —  La  boussole  des  variations 
corisisie  en  un  long  barreau  aimanta  AB  (lifr.  i8fi).  suspeiidii  par 
un  faisfpaii  de  fils  ilo  soip  sans  torsion  /",  f,  nnrnuK^  sur  un  treuil  T. 


Une  cajji;  de  bois  vitrée  à  sa  partie  supérieure  préserve  le  bar- 
reau de  l'agitation  de  l'air;  elle  repose  sur  un  socle  de  ni»rbre  doni 
le  poids  augmente  ta  stabilité  de  l'appareil.  Chacune  des  extrémités 
du  barreau  porte  une  petite  plaque  d'ivoire  f,  p',  sur  la(|uelk'  sont 
tracées  des  divisions  équidistuntos  dont  la  valeur  angulaire  est  d'en- 
viron 90  minutes  et  dont  l'ensemble  correspond  à  un  angle  dn 
<|uelques  degrés.  Au-dessus  de  ces  deux  pbujues  s'élèvent  verticale- 
ment deux  microscopes  M,  M'  que  l'on  amène,  à  l'aide  des  vis  mi- 
crométriques V,  V,  à  viser  sur  la  jilaque  d'ivoire  une  division  déter- 
minée qui  sert  de  point  de  départ.  On  mesure  la  variation  de  la 
déclinaison  par  le  nombre  dus  divisions  qui  ont  passé  sous  le  point 


DÉTERMm.iTEON  DES  ELEMENTS.  587 

de  cruÎNL'iiieiit  des  fils  du  réticulu  de  chaqiii;  inkTosco|>e.  On  peut 
encore  l'obtenir  en  visant  aux  deux  époques  le  repère  luanjué  sur 
les  pla(|ues  d'ivoire  et  évaluant  le  déplacement  des  microscopes  sur 
les  règles  devant  lesquelles  ils  se  meuvent. 

En  tenant  compte  des  causes  d'erreur  que  nous  avons  signalées 
dans  l'usage  des  boussoles  de  déclinaison  et  des  variations,  et  sur- 
tout en  combinant  les  observations  faites  avec  ces  deux  instruments, 
on  peut  déterminer  la  déclinaison  et  ses  variations  avec  beaucoup 
de  précision.  Mais  les  procédés  de  Gauss  et  \Vcber  qui  seront  eï- 
pusés  plus  loin  sont  susceptibles  d'une  précision  mt  moins  aussi 
grande;  de  plus  ils  n'ont  pas  l'inconvénient  d'exiger  un  appareil 
compliqué  et  par  conséquent  facile  à  déranger. 

On  trouve  ([ue  les  avantages  de  ces  derniers  [irucédés  sont  bien 
plus  grands  lorsqu'on  veut  arriver  à  la  mesure  de  l'inclinaison  et  à 
celle  des  intensités,  et  l'on  peut  dire  qu'avant  leur  emploi  on  n'avait 
jamais  déterminé  d'une  manière  convenable  ces  deux  éléments. 

!289.  B«uMWle  d'liielliiiil««n.  —  En  oj>éraut  avec  la  bous- 
sole d'inclinaison  ordinaire,  on  ne  peut  guère  espérer  avoir  que  des 
valeurs  passables  de  l'inclinaison.  Dans  cet  instrument,  l'aiguille 


aimantée  AB  (fig.  187),  traversée  par  un  a\c  d'acier  poli  dont  les 
eilrérailés  reposent  sur  deu\  plans  d'agate,  peu!  se  mouvoir  dans 


Û88  LEÇONS  SUR  LE   MAGNETISME  TERRESTRE, 

un  pluii  |iuriillèle  au  phin  du  llmbo  CD.  Ce  limbe  peut  lui-aiéiue 
tournor  autour  d'iiii  a\e  vertical ,  ot  ses  (1<^|)luceiiienls  angulaires  sont 
donnés  par  la  position  de  l'alidade  V  suruu  limbe  fixe  ËF  perpen- 
diculaire au  premier  et  (|ui  est  soutenu  par  un  pied  Èi  vLs  calantes, 
au  nioytrii  desipieltes  on  l'amène  à  i'tre  horizontal.  On  peut,  à  l'aide 
de  cet  iippareil,  connaître  la  direction  de  l'aijjuille  aimantée  dans 
tons  les  azimuts  possibles. 

En  général,  pour  obtenir  l'inclinaison,  on  détermine  dans  deux 
azimuts  rectangulaires  les  angles  i'  et  i"  que  font  les  directions  de 
l'aiguille  avec  l'horizontale,  et  Ton  déduit  l'inclinaison  de  l'équation 

cot^  1  =  cot*  r+ col'i". 


2y0.  Correellom  d«»  obacrvMtlsn».  —  Chacune  de  ces  ob- 
servations doit  subir  plusieurs  corrections. 

i'  L'a\e  de  rotation  ne  passe  généralement  pas  par  le  centre  de 
l'aiguille.  Pour  remédier  au  défaut  de  centrage  de  l'axe  de  l'aiguille , 
on  fait  une  lecture  à  chaque  extrémité. 

a°  De  plus,  l'axe  de  figure  de  l'aiguille  ne  coïncide  jamais  avec 
'axe  magnétique;  on  élimine  cette  cause  d'erreur  en  retournant 
bout  pour  bout  l'axe  de  rotation 
sur  ses  coussinets  et  prenant  la 
moyenne  des  observations  faites 
daiiA  les  deux  cas. 

3*  Enfin,  si  le  centre  de  gravité 
de  l'aiguille  ne  se  trouve  pas  sur 
l'axe  de  suspension,  il  faut  renver- 
ser l'aimantation  en  communiquant 
à  l'aiguille  la  mtfme  dose  de  ma- 
^  '  gnétisme,    puis    recommencer    la 

même  série  d'observations  que  précédemment  et  prendre  pour  tan- 
gente de  l'inclinaison  la  moyenne  des  tangentes  des  angles  observés. 
Pour  légitimer  cette  assertion,  considérons  une  aiguille  aimantée 
dirigée  suivant  AB  (fig.  i  88)  dans  le  plan  du  méridien  magnétique 
et  sollicitée  par  l'action  terrestre  dirigée  suivant  AF  et  BF'.  Soit  xy 
l'horizontale  située  dans  le  même  jilan.  L'angle  que  l'on  mesure  est 


DETERMINATION   DES  ELEMENTS.  489 

Bcy  =  r.  Soient  g  le  centre  de  {^ravité  de  Taifjuille  et  cg=^i.  Dési- 
gnons par  \i  la  (juantité  de  mafjnélisnie  concentrée  à  chaque  pôle  de 
l'aiguille,  par  F  l'intensité  de  l'action  terrestre,  action  représentée 
par  AF,  BF';  Taiguille  sera  en  équilibre  sous  l'action  du  couple  AF, 
BF'  et  de  son  poids  P  appliqué  au  centre  de  gravité.  On  aura  donc 

Pxrif-^FfxDD'; 
or 

DDV_î,cr)=ti/sin(?-i\ 

# 

donc 

.  P^cos*'=  *2Ff//sin(/'-- 1). 

On  aura  de  même,  pour  l'observation  faite  après  l'aimantation  de 
l'aiguille  en  sens  contraire, 

PJcost"=-  •jFf^'/sin  (i  —  T'); 

or,  si  l'on  appelle  m  m\  les  moments  magnétiques  de  l'aiguille  dans 
les  deux  cas,  on  aura 

9 /!//==  m',        fi(jL'l  =  ni'\ 

et  les  deux  équations  précédentes  deviendront 

P^cosr-^Fm'sin(/'-i), 
P(ycosr=Fm"sin(/--  /"). 


Donc, si  le  rapport  —  est  connu,  on  peut,  au  moyen  de  ces  deux 

équations,  obtenir  la  valeur  de  Tinclinaison  cherchée  t'.  En  effet,  on 
déduit  des  deux  équations  précédentes 


sin/  (OS/  —  rosi  sin  / 


si  n  (  /'  -  0       ni'  cos  /  '  cos  /  ' m" 


»  .:..  : :'      :..  :" 


et 


si n  ( /  —  i)       ni  cos / "  smtcost  —  cos/snw        m 

cos  i  ' 


lang/'—  timg/ m" 

7' 


tangi  — langi'       m 
et,  par  suite. 


,.        ,       ,,       V,      tanKi'H — >  tangt 
mtanfi:/-+-m  lanff/  o      '    m         o 


490         LEÇONS  SLK  LE  MAGNETISME  TERRESTRE. 

Si  l'on  suppose  comme  cas  particulier  que  dans  les  deux  opérations 

le  moment  magnétirpie  de  l'aif^uille  ail  la  même  valeur,  c'est-à-dire 

m"  ,        ,         j     . 

— ,  =  1 ,  pour  la  valeur  de  i  on  aura 


m 
m 

lang/'n-  lanfj/' 


lan{j«-= 


2 


Ainsi,  dans  le  cas  où  la  quantité  de  magnétisme  est  la  njéme  avant 
et  après  le  renversement  des  pôles,  il  sullit,  pour  avoir  la  tangente 
de  l'inclinaison,  de  prendre  la  demi-sonnne  des  tangentes  des  angles 

observés. 

« 

Il  résulte  de  là  <|ue,  même  dans  ce  cas  particulier,  on  n'est  pas  en 
droit  de  prendre  la  demi-somme  des  angles  observés  pour  mesure 
de  l'inclinaison,  à  moins  toutefois  que  /'  et  i"  n'aient  une  valeur 
assez  |)etite  pour  (|ue  l'on  puisse,  sans  erreur  sensible,  remplacer  la 
tangente  des  angles  par  les  arcs  correspondants. 

On  voit  par  ce  qui  précède  que  la  détermination  de  l'inclinaison 
est  une  opération  très-longue  pendant  laquelle  la  quantité  à  mesurer 
peut  varier;  or  le  mode  de  suspension  de  l'aiguille  lui  laisse  trop  peu 
de  sensibilité  pour  que  l'on  puisse  construire  une  boussole  des  va- 
riations. On  est  donc  en  droit  de  dire  que  jusqu'à  présent  l'incli- 
naison est  peu  connue. 

291.  Inieniiité  mairitétique.  —  11  résulte  de  là  que  l'inten- 
sité ne  Tesl  pas  davantage;  en  effet,  on  ne  peut  pas  la  mesurer  en 
faisant  osciller  une  aiguille  d'inclinaison,  parce  que  cette  aiguille 
éprouve  des  frottements  considérables  et  que  le  centre  de  gravité  ne 
se  trouve  pas  sur  l'axe  de  suspension.  Il  faut  donc  nécessairement 
faire  osciller  une  aiguille  horizontale  placée  dans  une  petite  chape 
de  cuivre  suspendue  à  un  fd  de  cocon  sans  torsion.  On  détermine 
ainsi  la  composante  horizontale  de  l'intensité,  et,  en  la  multipliant 
par  la  sécante  de  l'inclinaison,  on  a  l'intensité  totale;  ainsi  la  déter- 
mination de  l'intensité  se  trouve  entachée  de  l'erreur  qui  provient 
de  l'incertitude  de  l'inclinaison. 

On  pourrait  penser  à  corriger  cette  erreur  en  mesurant  avec  la 
boussole  des  intensités  la  composante  horizontale  du  couple  ter- 
restre; malheureusement  cet  appareil  ne  présente  pas  non  plus  une 


DÉTEKMIiNATlON  DES  ÉLÉMKiSTS.  /i91 

précision  suilisante,  à  cause  des  variations  que  subit  le  magnétisme 
terrestre  pendant  la  durée  de  Tobservalion.  Remarquons  de  plus 
que  rintensité  magnétique  de  l'aiguille  entre  dans  foutes  les  for- 
mules auxquelles  conduisent  les  procédés  que  nous  venons  d'indi- 
quer; il  faut  doiic,  pour  que  l'on  puisse  comparer  les  observations 
faites  en  différents  lieux,  que  cotte  intensité  n'ait  pas  changé,  et 
c'est  ce  qui  n'a  pas  lieu  bien  certainement.  On  prescrit,  comme  on 
le  sait,  d'employer  plusieurs  aiguilles  qui  devront  donner  toutes  le 
m<^me  résultat;  mais  l'état  magnétique  de  l'aiguille  est  tellement 
sujet  à  changer  qu'il  ne  |)eut  y  avoir  dans  cette  manière  d'opérer 
aucune  précisioîi. 

292.  Procédé  d'Araso.  —  Arago  avait  proposé  un  procédé 
fondé  sur  les  phénomènes  du  magnétisme  en  mouvement  et  qui  per- 
mettait de  mesurer  l'intensité  magnétique  de  l'aiguille  indépendam- 
ment de  la  force  de  direction  de  la  terre.  Supposons  que  l'aiguille 
aimantée  soit  mobile  dans  un  plan  perpendiculaire  a  la  direction 
des  composantes  du  couple  terrestre  :  il  est  clair  que  la  terre  n'inter- 
viendra en  rieti  dans  son  mouvement;  alors,  si  l'on  fait  tourner  pa- 
rallèlement à  ce  |)lan  un  disque  de  cuivre  avec  une  vitesse  donnée, 
les  petits  contre-poids  qu'il  faudra  ajouter  à  l'une  des  extrémités  de 
l'aiguille  pour  que  le  jdateau  la  dévie  de  lo,  ao,.  ..  degrés  per- 
mettront d'obtenir  la  mesure  de  l'intcMisilé  magnétique  de  ses  pôles. 

293.  Procédé  de  Poisson.  —  i^oisson  a  donné  une  autre 
méthode  qui  est  susceptible  d'assez  de  précision.  Son  procédé  con- 


Fig.  .89. 

siste  à  faire  osciller  deux  aiguilles  aimantées  d'abord   séparément, 
puis  sous  l'influence  de  la  terre  et  de  l'une  d'entre  elles. 

Soient  GH  (fig.  189)  la  trace  du  méridien  magnéticpie,  4B  une 
aiguille  aimantée  suspendue  horizontalement  dans  le  plan  du  méri- 
dien magnétique:  supposons  que  l'on  écarte  cette  aiguille  extrême- 


'•92         LKCOiNS  SIIII   LE  MACNKTISMK  TERRKSTKK. 

ment  peu  du  méridien  majjnéliquo  et  qu'on  la  fasse  osciller  :  on 
pourra  l'assimiler  à  un  pendule  composé;  alors,  en  désijjnant  parw 
le  nombre  d'oscillations  qu'elle  exécute  en  une  seconde,  par  k  le  mo- 
ment d'inertie  de  l'aiguille  par  rapport  à  l'axe  de  rotation,  par/ l'in- 
tensité de  la  com|)osante  horizontale  du  magnétisme  terrestre,  par  m 
le  moment  magnétique  de  l'aiguille,  |)ar  /sa  demi-longueur,  on  aura 


l'où 


T-'^slh 


pour  la  seconde  aiguille,  on  aura  de,  même 
(9)  m'f^n'Vh'. 

k  et  k  sont  des  quantités  que  Ton  peut  déterminer  :  Gauss  a  donné 
pour  cela  un  procédé  expérimental;  n  et  w'  sont  donnés  par  l'obser- 
vation; il  suffirait  donc  d'une  troisième  équation  pour  calculer 
m,  m!  et  /. 

Pour  cela,  plaçons  l'aiguille  A'B'  dans  la  direction  GH,  à  une 
distance  assez  grande  de  AB  pour  que  l'on  puisse  assimiler  son 
action  à  une  .force  parallèle,  et  de  manière  qu'elle  soit  de  même 
sens  que  la  composante  horizontale  du  magnétisme  terrestre.  Puis 
faisons  osciller  l'aiguille  AB  sous  ces  deux  influences,  et  soit  n"  le 
nombre  d'oscillations  exécutées  en  une  seconde. 

Nous  supposerons  dans  ce  qui  va  suivre  que  les  longueurs  9/  et 
3/'  des  aiguilles  AB,  A'B'  sont  assez  petites  pour  que  l'on  puisse  re- 
garder tout  le  magnétisme  comme  concentré  aux  deux  pôles.  Soit  de 
plus  CC/=rf.  D'après  cela,  si  nous  appelons  fx  et  [î  les  quantités  de 
magnétisme  concentrées  aux  deux  pôles,  nous  aurons 

Examinons  maintenant  les  forces  qui  sollicitent  AB,  nous  aurons 
d'abord  la  force  mfoi  l'action  de  A'B'  (ju'il  s'agit  de  calculer. 

Pour  cela,  cherchons  l'action  des  pôles  A'  et  B'  sur  le  pôle  A. 


DÉTERMINATIO^  DES  ÉLÉMENTS.  493 

D  abord  l'action  du  pôle  B'  est  attractive  et  a  pour  expression 

L'action  du  |)ôle  A'  sur  le  mt^nie  ])ôle  est  ri^pulsive  et  a  pour  ex- 
pression 

^2         (,/-/  +  /')- 

donc  l'action  résultante  sera 


^^ 


1(^/-/-/?     ù/-/+/)-'J 


On  peut  considérer  cette  force  comme  constante  pendant  toute  la 
durée  des  oscillations,  car,  ces  oscillations  étant  très-petites,  on  peut 
dire  que  les  distances  mutuelles  des  deux  pôles  ne  varient  pas. 

L'expression  précédente  peut  se  mettre  sous  la  forme 


f^(^'    r 1 L__l  —  -^f^f^'^'  _ 


r 


i'i-if 


o 


ou  bien,  comme  t  tt^t  est  très-petit 


{^i-ir 


Observons  en  passant  (|ue  cette  formulo  fait  voir  que  l'action  ré- 
ciproque de  deux  aimanLs  de  petite  dimension  est  en  raison  inverse 
du  cube  de  la  distance. 

Pour  avoir  l'action  exercée  par  Tnimanl  A'B'  sur  le  pôle  B,  il 
suffit  de  remplacer  dans  l'expression  |)rérédente  /  par  —  /,  ce  qui     . 
donne,  en  changeant  aussi  les  sif][nes. 

or(rf— /)-^est  sensiblement  égal  à  rf-^f  i  — ^^  j  et  (f/+')^  àr/^f  i-h-r  j; 


494         LEÇONS  SUR  LE  MAC.NÉTLSME  TERRESTRE, 
donc  la  valeur  approchéo  de  la  force  qui  agit  sur  le  uôle  A  ser.i 

W     r 

tt'  3/' 

OU  bien,  en  inulliplinnt  les  deux  termes  par  t  +y  et  négligetint  y- 

La  valeur  a|)|)rocliée  de  la  force  cjui  a}fit  sur  le  pôle  B  sera 


d'  d'  '• 


ttii 
Les  deux  forces — ^r- i  égales  et  parallèles,  appliquées  aux  deux 

pôles  A  et  B  de  Taiguille,  ont  une  résultante  ^^^f      qui  passe  au 

milieu  de  la  droite  qui  unit  les  deux  pôles;  cette  résultante  a  pour 
effet  unique  de  déplacer  extrêmement  peu  Taiguille  de  manière  à 
faire  prendre  au  fil  qui  la  soutient  une  direction  un  peu  différente 
de  la  verticale;  mais  comme  cette  force  est  très-petite,  qu'elle  a 
d'ailleurs  \\  vaincre  le  poids  de  Taiguille,  et  que  le  fil  de  suspension 
a  été  pris  très-court,  la  déviation  sera  insensible.  En  résumé,  Tai- 
guille  AB  oscillera  sous  l'action  du  couple  terrestre  et  d'un  couple 

ayant  pour   moment  -^^p—  •  f^e  couple  est  d'ailleurs  situé  dans  le 

même  plan  que  la  composante  efficace  du  couple  terrestre. 
Mais 


mm'    ' 


donc  on  aura  dans  le  cas  actuel 

Cette  troisième  relation,  jointe  à  celles  cpie  nous  avons  déjà  trouvées, 
(i)  et  (*î),  permettra  de  déterminer  m,  m'  et/. 

En  opérant  par  le  procédé  de  Poisson,  on  peut  arriver  à  une  dé- 
termination assez  exacte  de  l'intensité  magnétique  de  la  terre,  mais 


% 


DÉTE:RMI^AT10^  DES  ÉLÉMENTS.  A95 

on  ne  |)auiTU  pas  ftiicoio  se  uiettre  à  l'ubri  de^  variations  qui  Kur- 
viennent  pendant  la  duréu  de  l'expérience. 

Il  faut  nécessairement  pour  cela  se  servir  d'un  instrument  qui 
n'exige  qu'une  seule  lecture,  ou  bien  employer  la  photographie  pour 
enregistrer  les  observations. 

Après  ces  considérations  qui  prouvent  la  nécessité  de  nouvelles 
recherches,  nous  allons  exposer  celles  de  Gaiiss  et  Weber. 


nECIIEBCHES   DE  (lAUSS  RT  VVKBBR. 

29A.  Déclfiula*!!.  —  Gausset  Weber  ont  inventé,  pour  me- 
surer la  déclinaison,  un  appareil  appelé  msgnétomèlre  à  un  seul  fil. 
Cet  instrument  se  compose  essentiellement  d'un  barreau  aimanté  d'en- 
viron o'','jo  de  long,  portant  à  une  de  ses  extrémités  un  miroir  et  sus- 
pendu à  un  faisceau  de  fils  sans  torsion ,  de  manière  à  dire  horizontal. 
A  S  mètres  environ  du  miroir  est  un  théodolite  qui  sert  à  faire  les 
observations.  Au  pied  du  théodolite,  et  perpendiculairement  à  la  di- 
rection de  la  lunette,  est  une  règle  divisée  en  centimètres  et  en  mil- 
limètres. Voyons  comment  on 
pcnt,  à  l'aide  de  cot  appareil, 
mesurer  les  déviations  de  l'ai- 
guille. 

Soient  CD  (fig.  iç)o)  la  règle 
divisée,  AB  l'aiguille  aimantée 
et  MN  le  miroir  qui  lui  est  per- 
pnndiculnirc  ;  supposons  d'a- 
bord que  AB  soit  perpendicu- 
laire à  CD  et  que  P  soit  la  divi- 
sion zéro  de  la  règle.  L'œil 
'■i*  '•■■  placé  en  P  verra  par  réflexion 

cette  division;  mais  si  l'on  suppose  que  l'aiguille  prenne  la  posi- 
tion A'B',  le  miroir  MN  prendra  la  position  M'X  et  l'on  apercevra 
alors  l'image  de  la  division  Q  de  la  règle  telle  que  001  =  lOP.  Ap- 
pelons V  l'angle  BOB',  nous  aurons 

BOB'=^POQ: 

VimiT.  IV.  —  ronrér«ncM  d*  physique.  3t 


496         LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE, 
d'ailleurs , 

(lomme  QP  et  OP  sont  connus,  on  en  déduira  V. 

Si  l'aiguille  AB  dans  sa  position  primitive  n'était  pas  perpendi- 
culaire à  CI),  mais  allait  passer  par  une  division  P',  on  apercevrait 
non  plus  l'image  de  la  division  P,  mais  celle  d'une  division  P"  telle 
que  P"OP'-=  P'OP  =  V|'.  On  aurait  d'ailleurs  encore,  en  désignant 
par  V  la  déviation  et  |)ar  V,  l'angle  lOP, 

OP 
langPOO-^-tangaV,, 

langPOP"^~^lang^V;, 

\  -V  v 

On  pourrait  donc  encon*  calculer  la  déviation  \ . 

(let  instrument  est  susceptible  d'une  très-grande  précision.  En 
effet,  la  règle  peut  Atre  divisée  en  millimètres,  et  on  évalue  facile- 
ment les  dixièmes  de  millimètre.  Il  n'y  a  aucun  inconvénient  à 
donner  au  rayon  du  cercle  une  longueur  de  5  mètres;  par  suite,  la 
tangente  du  double  de  l'angle  de  déviation  est  connue  à  ^^  près, 
ce  qui  correspond  à  une  précision  de  j  de  seconde. 

Pour  déterminer  la  déclinaison  absolue,  il  suffira  de  chercher 
l'azimut  dans  lequel  se  meut  l'axe  optique  de  la  lunette,  ce  qui  est 
facile  si  cette  lunette  appartient  à  un  théodolite  ou  à  un  cercle  ré- 
pétiteur. Il  suflira  de  la  diriger  sur  un  astre  dont  la  position  soit 
bien  connue.  Un  avantage  considérable  de  cette  méthode  d'obser- 
vation, indépendamment  de  la  sensibilité  qui  peut  être  aussi  grande 
qu'on  voudra,  c'est  que  tout  petit  déplacement  du  barreau  qui  n'est 
pas  une  rotation  autour  d'un  axe  vertical  est  sans  influence  sur  les 
observations. 

295.  Intensité.  —  On  obtiendra  la  composante  horizontale  de 
l'intensité  magnétique  du  globe  en  faisant  osciller  le  magnétomètre 
sous  l'influence  de  la  terre,  ou  bien  en  observant  la  déviation  que 


DÉTERMINATION  DES  ÉLÉMENTS.  497 

produit  sur  le  barreau  aimante  un  autre  barreau  dont  ta  position 
est  connue. 

Pour  déterminer  les  variations  d'intensité,  on  se  sert  du  magné- 
lomètre  à  deux  (ils.  Il  consiste  en  un  barreau  aimanté  AB  (Hg.  191) 
soutenu  par  deux  fils  mm',  un',  peu  distants  l'un  de  faulre.  Ces  deux 
fils  sont  dirigés  dételle  sorte  que,  si  l'on  remplace  le  barreau  aimanté 
par  un  barreau  de  cuivre,  celui-ci  prend  une  position  d'équilibre 
perpendiculaire  au  plan  du  méridien  magnétique.  11  est  clair  que 
le  barreau  aimanté  remis  en  place  ne  restera  pas  perpendiculaire 


au  méridien  magnétique;  par  suite,  les  fils  deviendront  obliques 
et  le  centre  de  gravité  du  barreau  s'élèvera.  On  voit  donc  que  l'on 
fait  équilibre  k  l'intensité  magnétique  du  globe  par  la  pesanteur, 
et  l'angle  dont  le  barreau  est  dévié  dépend  de  cette  intensité.  Gel 
appareil  est  extrêmement  sensible  et  peut  conduire  à  des  détermi- 
nations ti-ès-précises  dès  qu'on  a  étudié  sa  marche. 

296.  InclliMtasB.  —  Reste  à  mesurer  l'inclinaison.  On  y  ar- 
rive par  un  procédé  très-détourné  qui  repose  sur  les  phénomènes 
d'induction  produits  par  la  terre  sur  les  conducteurs  mobiles.  Con- 
cevons un  conducteur  circulaire  AGBD  (lig.  199),  dirigé  dans  le 
plan  du  méridien  magnétique  :  si  on  le  fait  tourner  autour  d'un 
diamètre  AB  horizontal  jusqu'à  ce  qu'il  soit  venu  se  placer  dans  un 
plan  horizontal,  on  obtient  un  courant  induit  dont  l'intensité  est 
proportionnelle  à  la  composante  verticale  de  l'intensité  du  magné- 
tisme terrestre.  Au  contraire,  si  on  te  fait  tourner  autour  d'un  axe 


/i98         LEÇONS  SUK  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

vertical  CD  pour  l'amener  dans  un  plan  vertical  perpendiculaire  nu 
méridien  magnétique,  on  obtient  un  courant  dont  l'intensité  est 
proportionnelle  à  la  composante  horizontale  de  l'intensité  du  ma- 
gnétisme terrestre.  En  prenant  le  rapport  de  ces  deux  intensités,  on 
obtient  la  tangente  de  l'inclinaison.  Il  y  aura  des  corrections  à  faire, 
parce  que  le  diamètre  AB  n'est  pas  bien  horizontal,  que  le  diamètre 
CD  n'est  pas  tout  à  fait  vertical,  et  que  l'on  a  pris  pour  méridien  ma- 
gnétique un  plan  qui  ne  coïncide  pas  exactement  avec  ce  méridien. 
Mais  on  pourra  toujours  satisfaire  très-approximativement  à  ces 
conditions.  Ensuite  on  répétera  les  expériences  de  manière  que  les 
erreurs  se  produisent  en  sens  contraire,  et,  en  prenant  la  moyenne, 
on  obtiendra  des  résultats  très-exacts. 


II. 

MESURE  D£  LA  DËCLfi\A180>  ABSOLLE. 

297.  Deflcription  des  Appareils.  —  Les  appareils  qui  servent 
à  cette  mesure  sont  disposés  dans  une  salle  qui  a  environ  1 1  mètres 
de  longueur  dans  la  direction  du  méridien  magnétique. 

Pour  installer  le  magnétomètre ,  on  commence  par  tracer  approxi- 
mativement avec  la  boussole  ordinaire  la  direction  de  la  méridienne 
magnétique.  A  l'une  des  extrémités,  de  cette  droite,  l'extrémité  sdd, 
)ar  exemple ,  on  établit  un  support  très-solide  en  maçonnerie  sur 
equel  on  place  un  théodolite;  on  y  dispose  aussi  la  règle  divisée 
horizontalement  et  dans  une  direction  perpendiculaire  à  la  ligne 
méridienne  que  l'on  a  tracée,  et  on  l'élève  à  une  hauteur  telle  que 
le  miroir  du  magnétomètre  soit  au  milieu  de  la  diï^tance  verticale 
qui  sépare  la  lunette  du  théodolite  de  l'écheHe  graduée,  afin  (}ue  les 
rayons  lumineux  partis  de  la  règle,  réfléchis  sur  le  miroir  du  magnéto- 
mètre, puissent  pénétrer  dans  la  lunette.  Sur  la  paroi  de  la  chambre 
opposée  au  théodolite  on  trace  une  mire  verticale  sur  laquelle  on  doit 
pouvoir  toujours  diriger  la  lunette,  ce  qui  permettra  de  constater 
que  l'appareil  n'a  pas  été  dérangé.  La  distance  du  théodolite  à  la 
mire  est  à  peu  près  double  de  celle  qui  sépare  le  magnétomètre  de 
cet  instrument,  de  sorte  que  l'on  peut  au  besoin  voir  nettement  les 
divisions  de  la  règle  et  la  mire,  sans  déplacer  sensiblement  l'ocu- 
laire de  la  lunette. 

La  salle  des  observations  doit  avoir  une  fenêtre  disposée  de  telle 
manière  que  l'on  puisse  viser  avec  le  théodolite,  n  peu  près  dans  la 
même  direction  que  la  mire  intérieure  précédente,  une  mire  verti- 
cale placée  très-loin.  Les  coordonnées  astronomiques  de  cette'  mire 
extérieure  doivent  être  connues,  c'est-à-dire  qu'on  a  déterminé  l'angle 
que  fait  avec  la  méridienne  astronomique  l'horizontale  qui  va  de 
l'axe  de  rotation  du  théodolite  à  cette  mire.  Derrière  le  théodolite 
et  près  de  l'observateur  se  trouve  une  horloge  astronomiqut;  le  long 
de  laquelle  est  placé  verticalement  un  barreau  ahuanté  de  petites 


500  LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE, 
dimensions,  dont  la  projection  sur  le  parquet  de  la  salie  tombe  sur 
la  ligne  méridienne  que  l'on  y  a  tracée.  La  hauteur  à  laquelle  se 
trouve  ce  petit  barreau  est  d'ailleurs  telle ,  que  la  direction  prolongée 
de  l'axe  du  magnétomèlre  passe  en  son  milieu.  Il  est  aisé  de  voir 
que,  dans  cette  position,  cet  aimant  ne  peut  point  déranger  le  ma- 
gnétoniètre.  Nous  dirons  plus  tard  quel  est  son  usage. 

Au  milieu  de  lasalle.elsur  la  ligne  tracée  sur  le  plancher,  on  place 
le  magnétomètre.  On  fixe  au  plafond  une  règle  de  bois  DD'  (fig.  1 98 


et  19&)  que  l'on  peut  déplacer  dans  une  coulisse  MM'  dont  la  direc- 
tion est  perpendiculaire  au  méridien  magnétique.  A  cette  règle  sont 
fîiés  deux  appendices  de  métal 
E,  Ë'  qui  sont  traversés  [lar  une 
vis  horizontale  V.  Cette  vis  tourne 
dans  l'écrou  E,  et  son  extrémité, 
qui  est  cylindrique,  ne  fait  que 
pisser  dans  la  cavité  cylindrique 
dont' est  percé  l'appendice  E'. 
C'est  cette  vis  qui  soutient  le 
magnétomètre  par  l'intermédiaire 
d'un  fd  f  enroulé  dans  le  creux 
de  la  vis  en  allant  de  G  vers  B. 
'"■  ^^'  11  résulte  de  cette  disposition  que , 

lorsqu'on  loiirne  la  vis-  pour  la  faire  marcher  dans  la  direction  de 
B  vers  (;.  le  fil  s'enroule,  et  le  point  de  contact  se  transporte  sur  la 
vis  d'une  quantité  exactement  égale  à  celle  dont  la  vis  a  avancé  : 
donc  la  purlic  verticale  du  fil  occupe  dans  l'espace  exactement  lu 


MESURE  DE  LA  DEOLINAISUN  AltSOLUE.  501 

même  position ,  de  sorte  que  ie  magnétomètre  n'a  fait  que  se  dé* 
placer  verticalement.  La  vis  porte  un  ëcrou  mobile  annulaire  B; 
lorsqu'on  a  donné  au  magnétomètre  une  position  convenable,  on 
ramène. cet  éçrou  contre  le  sup- 
port Ë  et  il  empêche  la  vU'  de 
céder  à  feffort  qu'exerce  le-  fil 
tendu  par  le  barreau  aîmaDté  et 
qui  la  ferait  tourner  jusqu'à  ce 
que  (e  barreau  vint  rencontrer  le 
sol.  Le  fit  de  suspension/ do  ma- 
'''■  '9'-  gnéloiHclre  (  fig,  i  gB)  est  un  fais- 

ceau de  900  fils  de  soie  sans  torsion.  Pour  obtenir  ce  faisceau,  on 
enroule  loo  fois  un  fil  de  soie  sur  une  planchette  étroite,  suffisam- 
ment longue,  en  allant  successivement  d'une  extrémité  à  l'autre;  on 
fait  glisser  ensuite  la  soie  hors  de  la  planchette,  et  l'on  a  un  faisceau 
de  fils  qui  peut  supporter  un  poids  considérable. 

Ce  fil  soutient  directement  une  tige  de  laiton  W,  qui  se  place 
perpendiculairement  à  la  direction  du  méridien  magnétique.  Cette 
tige  porte  vers  ses  exti'émîtés  deux  pointes  t,  T. 

Ces  deux  pointes  supportent  deux  anneaui  oo'  (fig.  1-9S)  qui 
font  corps  avec  une  traverse  di  et  tin  cercle  borixontal  gradua  CC 


(fig.  196  et  197).  Au-dessus  du  cercle,  mais  en  contact  avec  lui, 
se  trouve  une  alidade  a^  (fig.  196)  qui  dépasse  un  peu  le  cercle. 


502         LEÇONS  SCR  LE  MAGNI^TISMë  TERRESTRE. 
Cette  alidade  peut  tourner  à  frottement  doux  autour  du  centre  du 
cercle  :  il  faut  que  ce  frottement  soit  suffisant  pour  <]u'on  puisse 
regarder  le  cercle  et  l'alidade  comme  fonnnnt  un  système  invariable 


lorsqu'on  ne  fait  pas  elTort  pour  faire  tourner  l'alidade.  Cette  ali- 
dade est  évidée  à  son  intérieur,  et  le  bord  de  la  tranche  intérieure 
porte  un  vernier  qui  se  place  naturellement  devant  les  divisions  du 
cercle  horizontal  CC  (fig.  197). 

L'alidade  an'  porte  i  ses  deuv  extrémités  deux  élriers  ee  (fig.  1 98) 
sur  lesquels  se  place  le  barreau  aimanté  AB.  Enfin  le  barreau  ai- 
niantt^  porte  à  son  extrémité  A  un  miroir  m  ^fig.  t^d).  Le  miroir 


est  fixé  au  barreau  par  l'intermédiaire  de  plusieurs  vis  (fig.  1  gj))  qui 
permettent  de  le  faire  tourner  autour  d'un  aie  horizontal  et  d'un 
axa  vcriical.  Il  est  placé  11  l'extrémité  sud  el  constitue  une  partie 


MESURE  DE  LA  DÉCLINAISON  ABSOLUE.  503 

du  contre-poids  qu'il  faut  uécessairciuent  placer  à  celte  eitrémité 
pour  que  le  barreau  reste  horizontal. 

La  figure  19S  donne  une  vue  verticale  de  la  partie  supérieure 
de  l'appareil  :  cette  vue  est  prise  dans  le  plan  perpendiculaire  au 
méridien  magnétique. 

La  figure  196  donne  une  vue  verticale  prise  dans  le  plan  du 
méridien  magnétique. 

La  figure  197  donne  une  vue  horizontale  de  l'appareil;  tout  ce 
qui  se  trouve  dans  la  figure  1  ^5  a  été  supprimé  dans  celle-ci,  eicepté 
U  traverse  ii. 

La  figure  198  donne  une  vue  verticale  d'un  étrier,  prise  dans  le 
plan  perpendiculaire  au  méridien  magnétique. 

La  figure  1  gg  représente  le  système  de  vis  qui  permet  d'orienter 
le  miroir,  et  enfin  la  figure  aoo  montre  une  partie  de  la  rè^e  gra- 


duée ;  les  chiffres  dont  on  regarde  l'image  dans  le  miroir  au  moyen 
de  la  lunette  du  théodolite  apparaissent  avec  leur  forme  ordinaire. 

Dans  ces  diverses  figures,  les  mêmes  lettres  désignent  les  mêmes 
objets. 

Le  barreau  aimanté  est  placé  dans  une  botte  percée  d'un  trou  à 
sa  partie  supérieure ,  pour  laisser  passer  le  fil  de  suspension,  et  d'une 
autre  ouverture  du  côté  du  théodolite,  pour  que  l'on  puisse  voir  le 
miroir.  La  boîte  ne  doit  pas  être  trop  grande,  afin  d'éviter  les  cou- 
rants d'air  qui  troubleraient  les  observations. 

L'expérience  a  montré  la  nécessité  d'une  précaution  à  laquelle 
on  ne  pensait  pas  être  forcé  d'avoir  recours  :  la  boîte  se  trouvant  au 
bout  de  quelque  temps  traversée  par  des  fils  d'araignée  qui  oient  à 
l'aimant  la  liberté  de  ses  mouvements,  il  faut  avoir  soin  d'enlever 

ceii  nu. 


504         LE);ONS  SUK  l,E  MAG^ÉT1SME  TERRESTRE. 

298.  HEMures  prélimlnnlrcri.  —  Avant  de  proctider  au\  oli- 
ijcrvatlons ,  il  faut  faire  un  certain  nombre  de  détcniiiiialions  préa- 
lables. On  mesure  la  distance  horizontale  de  l'échelle  divisée  an 
miroir;  cette  distance  est  comptée  sur  la  ligne  méridienne  que  l'on 
a  tracée ,  ligne  à  laquelle  la  règle  di- 
visée est  perpendiculaire.  Si  le  miroir 
est  formé  de  verre  étamé,  c'est  à  la 
seconde  surface  que  se   fait  la   n'- 
flexion;  mais,  à  cause  de  la  réfrac- 
lion  qu'éprouvent  les  rayons  lumi- 
neux au  travers  de  la  lame  de  verre, 
les  choses  se  passent  comme  si  la  sui- 
f'e-'"-  face  réfléchissante  était  plus  rappro- 

chée. Soient,  en  efTel,  SI  (fijf.  aoi  )  un  rayon  lumineux  incident  et 
IL  le  ravon  réfracté  <lans  le  verre  du  miroir  MM'  :  en  désignant 
par  n  l'indice  de  réfraction ,  on  a 

sint  =  Hsiiir, 

et,  comme  les  angles  sont  toujours  très-pelit«,  le  rapport  qui  existe 
entre  les  sinus  existe  aussi  entre  les  tangentes;  donc 

tang(=-H  tang  r. 

l'rolongeDiis  SI  jusqu'à  sa  rencontre  en  P  stvec  la  normale  menée 
au  point  L.  nous  aurons  dans  le  triangle  IPH 

IH==RPtang("; 

mnis,  dans  le  triangle  IKI..  on  a  aussi 

IK==KLtangr; 


donc  u 


«P-BI-Sff 


en  désignant  par  e  l'épaisseur  HL  du  miroir. 

Le  rayon  réfléchi  prolongé  passe  aussi  par  le  point  1*;  donc  il  se 
propage  comme  s'il  avait  été  réfléchi  sur  une  surface  parallèle  à  la 


MESURE  DE  LA  DECLINAISON  ABSOLUE.  505 

surface  antérieure  du  miroir  passant  par  le  point  P  et  située  à  une 
distance  représentée  par  -,  et  il  en  est  de  même  des  autres  rayons 
peu  obliques.  Si  Ton  prend  n  =  -  pour  le  verre ,  on  a  RP  =  ^ .  Ainsi 

il  faudra  prendre  la  distance  de  la  règle  divisée  à  la  première  sur-* 
face  du  miroir  et  laugmenter  des  deux  tiers  de  l'épaisseur.  Cette 
distance  sera  mesurée  parles  procédés  ordinaires,  à  un  millimètre 
près.  Nous  la  désignerons  par  p. 

On  mesure  aussi  la  distance  du  centre  optique  de  l'objectif  de  la 
lunette  à  son  axe  de  rotation  :  soit  d  cette  distance. 

Enfin  on  mesure  la  distance  m  du  centre  optique  de  l'objectif  à 
la  mire  intérieure.  Cette  distance  est  sensiblement  égale  à  3j>. 

299.  manière  de  rénfler  l'iiistruineiit.  —  Pour  régler  l'ins- 
trument on  commence  par  disposer  le  miroir  peq)endiculairement 
à  l'axe  géométrique  du  barreau  aimanté. 

Lorsque  l'on  considère  ce  barreau  à  un  instant  donné,  sa  position 
dépend  de  deux  forces,  la  force  de  torsion  du  fil  et  l'action  magné- 
tique de  la  terre;  ce  que  l'on  constate  dans  les  observatoires,  c'est  la 
position  de  la  normale  au  miroir;  or,  il  y  a  dans  le  barreau  ai- 
manté plusieurs  lignes  qu'il  importe  de  distinguer  : 

i"*  L'axe  magnétique; 

q"  L'axe  de  figure; 

3°  Une  ligne  que  nous  appellerons  axe  géométrique  :  c'est  la 
ligne  qui  occupe  la  mc^me  position  dans  le  baireau  et  dans  l'espace, 
lorsque  le  barreau  a  été  tourné  de  i8o  degrés  dans  ses  étriers,  de 
manière  que  la  face  qui  était  tournée  vers  le  haut  soit  tourpée  vers 
le  bas,  et  vice  versa, 

La  normale  au  miroir  sera  généralement  une  ligne  différente 
des  trois  précédentes;  il  importe  de  la  faire  coïncider  avec  Taxe 
géométrique.  Pour  cela  on  enlève  le  barreau  aimanté  de  sa  posi- 
lion  ordinaire,  et  on  le  place  sur  un  étrier  fixe  exactement  sem- 
blable au  premier.  On  regarde  le  miroir  avec  une  lunette,  et  on  se 
place  de  telle  façon  que  l'image  d'un  objet  vu  par  réflexion  dans  le 
miroir  coïncide  avec  l'image  directe  :  alors  on  est  sûr  que  l'axe  op- 
tique de  cette  lunette  est  normal  au  miroir.  On  retourne  le  barreau 


5lHi  LKÇO^S  SLH  LK   MAGNETISME  TERRESTRE. 

daiii)  son  élrier  :  «lors  l'axe  optique  de  la  luiietle  n'est  ])lus  en  yûné- 
ral  nonnul  ou  miroir;  on  fiiil  loiiriiet'  le  miroir  auloui'  d'un  a\e 
horizontal  ou  vertical ,  de  manière  rjue  l'angle  formé  par  l'axe  optique 
de  la  Itmelle  avec  la  normale  au  miroir  se  réduise  à  sa  moitié,  puis 
on  achève  de  faire  coïncider  ces  deux  lignes  en  déplaçant  la  lunette. 
On  recommence  les  mêmes  opérations  jus([u'à  ce  que  le  miroir  ne 
cesse  pas  d'être  normal  à  l'axe  optique  de  la  lunette  lorsqu'on  opère 
le  rclournemcnt  du  harreau  aimanté;  alors  le  plan  du  miroir  est 
resté  le  même  :  or.  Il  n'y  a  qu'une  seule  ligne  du  harreau  aimanté 
qui  soit  resiée  lise  dans  ce  retournement,  c'est  l'axe  géométrique, 
et,  puisque  le  miroir  qui  lui  est  invariablement  lié  reste  fixe  aussi, 
il  en  résulte  que  l'axe  géométrique  est  normal  au  miroir. 

Une  lunette  n'est  pas  indispensable  pour  faire  celte  opération  :  on 
peut  se  placer  devant  le  miroir  en  fermant  un  œil  et  regardant 
l'image  avec  l'autre  œil.  Il  faudra  que  cette  image  nu  se  déplace 
pas  par  le  retournement  du  barreau  dans  ses  étriers. 

Le  miroir  élant  ainsi  réglé,  on  remet  le  barreau  aimanté  d<nis  sa 
positron  ordinaire  :  il  prend  une  certaine  position  d'équilibre.  On 
pointe  exactcmenl  la  lunette  du  théodolite  sur  la  mire  intérieure  et 
l'on  ne  doit  plus  changer  son  azimut  jusqu'à  la  (in  des  observations. 
Dans  cet  étal  de  choses,  le  plan  vertical  passant  par  l'axe  optique  de 
la  tunclte  fait  un  certain  angle  avec  la  normale  au  miroir,  angle  qu'il 
faut  évaluer.  Soient  (fig.  20a) 
GM  ia  projection  de  l'axe  op- 
tique du  théodolite  sur  un  plan 
horizontal,  M\  la  projection  de 
la  normale  au  miroir;   l'angle 
qu'il  faut  évaluer  est  a--  NMG. 
En  regardant  dans  la  lunette, 
on  verra  coïncider  avec  la  croi- 
sée des  fils  du  réticule  l'image 
'^'  "''  d'un  certain  point  P  de  la  règle 

divi-sée  vue  par  réllexion  dans  le  miroir.  Il  est  clair  que  l'angle  P.MN 
est  égal  à  NMG.  Soit  G  la  division  de  la  règle  comptée  à  partir  d'un 
point  arbitraire  X  qui  correspond  au  point  G;  soit  P  la  division  qui 
correspond  au  point  V  :  alors  la  longueur  PG  contient  un  nombre 


MESURE  DE  LA  DÉCLINAISON  ABSOLUE.  507 

de  divisions  égal  à  P— G.  Comme  la  règle  divisée  a  été  reiidiio  per- 
IjendicuLiire  h  la  direction  de  Taxe  optique  GM ,  P  —  G  est  la  tan- 
gente de  l'angle  9a  dans  le  cercle  de  rayon  p=^GM\  donc 

P-G 
tang  9a  = • 

On  s'est  arrangé  de  manière  que  cet  angle  a  soit  très-petit,  de  sorte 
que  l'on  peut  prendre  l'arc  pour  la  tangente  et  l'on  a 

9^a  =  P  — G. 

On  voit  que  P  — G  est  l'arc  qui  mesurerait  l'angle  a  dans  le  cercle 
dont  le  rayon  est  9)?.  Nous  conviendrons  de  rapporter  tous  nos  an- 
gles à  ce  cercle  de  rayon  9/?,  de  sorte  que  nous  prendrons  P— G 
pour  mesure  de  l'angle  NMG. 

Reste  à  dire  comment  on  peut  déterminer  exactement  la  division 
de  la  règle  contenue  dans  le  plan  vertical  passant  par  l'axe  optique 
de  la  lunette.  Pour  cela  on  se  sera  arrangé  de  manière  que  la  règle 
divisée  soit  sur  une  verticale  passant  par  la  face  antérieure  de  l'ob- 
jectif de  la  lunette.  On  a  pratiqué  dans  l'anneau  qui  porte  l'objectif 
une  échancrure  dans  laquelle  peut  passer  un  fil  à  plomb  très-fin; 
la  lunette  étant  réglée  ào.  manière  à  pouvoir  viser  la  mire,  on  fait 
tourner  l'anneau  jusqu'à  ce  que  le  fil  à  plomb,  vu  au  travers  de 
la  lunette,  passe  précisément  par  la  croisée  des  fils  dû  réticule;  alors 
il  est  contenu  dans  le  plan  vertical  passant  par  l'axe  optique  de  la 
lunette:  on  n'a  plus  qu'à  noter  la  division  G  de  la  règle  sur  laquelle 
vient  battre  le  fil  à  plomb. 

300.  Erreur  de  collimation.  —  (lomme  la  détermination  de 
la  déclinaison  est  une  opération  qui  doit  «^tre  refaite  souvent,  on  ne 
peut  pas  chaque  fois  déterminer  Tazimut  de  la  direction  de  l'axe 
optique  de  la  lunette,  et  il  est  commode  de  rapporter  cette  direction 
à  une  autre  bien  connue.  On  la  rap|)orte  à  la  direction  qui  va  de 
l'axe  de  rotation  du  théodolite  à  une  mire  éloignée 

Soit  AM  (fig.  9o3)  la  direction  de  l'axe  optique  de  la  lunette; 
soient  0  le  centre  de  rotation  du  théodolite  et  OM'  la  direction  qui 
va  de  ce  centre  à  la  mire  éloignée  M'.  L'angle  qu'il  faut  déterminer 


508  LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 
esl  MDM'=a.  Après  avoir  lu  la  division  devant  laquelle  se  trouve 
le  zéro  du  vernier,  on  tourne  la  lunette  vers  la  mire  M'  et  on  lit  la 
division  vers  laquelle  se  trouve  le  lëro 
du  vernier;  la  difîérence  donne  l'angle 
MEM'=AOB=^.  Or,  dans  le  triangle 
DEM',  nous  avons  a=jS  — y,  et, comme 
/S  est  connu,  il  ne  reste  plus  qu'à  dé- 
terminer y.  Si  la  lunette  du  théodolite 
avait  son  aie  optique  passant  par  le 
centre  de  rotation,  l'angle  y  serait  nul 
et  l'on  aurait  a^j3,-  voilà  pourquoi  y 
est  appelé  l'erreur  de  collimation. 

Cette  erreur  peut  être  déterminée  de 
deux  manières  différentes.  On  peut  me- 
surer le  rayon  OA  du  cercle  0,  ainsi 
que  la  distance  OM',  et  l'on  a 

on 

Filial.  siny     ou     y  =  fjiâ'- 

Pour  évaluer  OB  à  une  certaine  distance  du  théodolite,  on  place 
une  règle  divisée  horizontale  sur  laquelle  on  a  mis  un  miroir  dont 
le  plan  soit  parallèle  à  celui  de  la  règle.  On  s'arrange  de  manière 
que  l'on  voie  l'image  des  Tds  du  réticule ,  réfléchis  sur  le  miroir, 
coïncider  avec  ces  lils;  si  les  (ils  du  réti- 
cule ne  sont  pas  visibles  de  la  sorte,  on 
leur  substituera  le  111  à  plomb  dont  il  a 
été  déjà  parlé.  Alors  la  règle  divisée  esl 
exactement  perpendiculaire  à  l'axe  op- 
tique de  la  lunette;  on  Ht  la  division  qui 
correspond  à  cet  axe  optique.  On   fait 
tourner  le  théodolite  exactement  de  i8o 
'^  "  ■  degrés,  et  à  cet  instant,  pour  pouvoir  en- 

core viser  la  règle ,  il  faut  faire  tourner  la  lunette  de  1 8o  degrés  dans 
un  plan  vertical;  on  lit  la  division  qui  correspond  h  l'axe  optique, 
et  la  différence  RS  {fig.  aoi)  est  justement  le  diamètre  AB  du 
cercle  0.  Il  est  clair  que  cette  détermination  sera  d'autant  plus 


MESURE  DE  LA  DÉCLINAISON  ABSOLUE.  509 

précise  que  la  règle  RS  sera  plus  près  de  AB ,  parce  que  le  défaut 
de  parallélisme  des  deux  rayons  AR,  BS  sera  moins  sensible. 

Quoique  très-exacte,  cette  méthode  serait  trop  longue;  on  opère 
ainsi  qu'il  suit.  Après  avoir  lu  la  division  à  laquelle  correspond  le 
vernier  lorsque  la  lunette  a  la  position  BM',  on  fait  tourner  le  théo- 
dolite de  180  degrés  environ,  on  retourne  la  lunette  et  on  vise  la 
mire  M';  alors  l'angle  BM'B'=9y.  On  lira  donc  la  division  devant 
laquelle  se  trouve  le  zéro  du  vernier,  et  la  différence  entre  la  division 
qu'on  lit  et  celle  qu'on  a  lue  lorsque  la  lunelk»  <»tcii!  en  BM'  donne 
un  certain  nombre  de  degrés  dont  la  différence  avec  180  degrés 
est  précisément  l'angle  sy.  L'angle  cherché  sera  donc 

301.  Angle  BBimutal  des  deux  mires.  —  Pour  déter- 
miner l'angle  azimutal  de  la  mire  intérieure  et  de  l'autre  mire  ex- 
térieure dont  la  position  par  rapport  au  méridien  est  connue,  on 
vise  la  mire  intérieure  avec  la  lunette,  puis  on  fait  tourner  l'alidade 
de  180  degrés,  on  retourne  la  lunette  sur  ses  tourillons  et  l'on  vise 
de  nouveau.  Soient  A,  A'  les  deux  lectures  :  on  fait,  par  rapport 
à  la  mire  extérieure,  les  mêmes  lectures  B,  B',  et,  si  l'on  appelle  z 
l'angle  azimutal  des  deux  mires,  on  a 

.  =  i(A+A')-^(B  +  B'). 

302.  Rapport  du  moment  masiiétliiue  de  raisuille  au 
moment  du  eouple  de  torsion  du  fil.  —  Pour  procéder  aux 
observations,  on  abandonne  le  barreau  aimanté  à  lui-même:  il  prend 
une  position  d'équilibre  sous  Tinfluence  du  magnétisme  terrestre  et 
de  la  torsion  du  fil.  11  faut  tenir  compte  de  cette  torsion  dans  les 

observations.  Désignons  par  — ^  la  division  de  la  règle  vers  laquelle 

se  dirigerait  l'axe  magnétique  du  barreau  aimanté  s'il  n'y  avait  pas 

de  force  de  torsion,  et  par  — ^  la  division  vers  laquelle  il  se  dirige 

réellement.  L'angle  très-petit  formé  par  ces  deux  directions,  mesuré 
dans  le  cercle  de  rayon  aj»,  est  Mj—  M^.  Donc,  en  appelant  [i  le  mo- 


510         LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

ment  niagnélique  du  barreau  aimanté,  le  couple  qui  le  sollicite  à 
prendre  la  direclion  M^  est  fx(M,  -  M„),  en  remplaçant  le  sinus  par 

l'arc.   Soit  -  T  la  division  vers  laquelle  se  dirigerait  Taxe  magné- 

tique  si  la  force  de  torsion  existait  seule ,  l'angle  de  torsion  mesuré 
dans  le  cercle  dont  le  rayon  est  ^p  est  T—  M|.  En  désignant  par  fi! 
la  force  de  torsion  du  fil  pour  une  torsion  égale  à  i  degré,  le 
couple  de  lorsion  a  pour  moment 

^'(T-M,), 

donc 

fz(M,-M„)  =  fz'{T-M,} 

OU  bien 

«(M,-M..)==T-M,, 

en  désignant  par  n  le  rapport  du  moment  magnétique  de  Taiguille 
au  moment  de  torsion  du  fd.  On  en  déduit 

Cela  posé,  imaginons  que  l'on  saisisse  le  cercle  gradué  CC  avec  la 
main  et  que  l'on  fasse  tourner  l'alidade  an  d'un  angle  k,  de  manière 
à  augmenter  la  lorsion  du  fil.  Cet  angle  k,  rapporté  au  cercle  de 
rayon  2/;,  a  pour  expression  apk. 

Soit  maintenant  M2  la  division  vers  laquelle  est  dirigé  l'axe 
magnétique  de  l'aiguille,  on  a 

d'où,  en  retranchant  l'équation  précédente, 

(1  -;-/*) (Mo -M,)  -9.pk' 


et 


ipk 


Les  directions  i\f2  et  Mj  ne  sont  pas  observables,  mais  «n  peut 
connattre  l'angle  qu'elles  forment,  comme  nous  allons  l'indiquer. 

Soient  0M„  (fig.  200  )  la  position  primitive  de  l'axe  magnéti(|ue  du 
barreau,  OS^  la  position  correspondante  de  la  normale  au  miroir: 


MKSUKK  lH;  I.A   l)K(;i,INUS(l\   AIÎSOLIK.  Ôl  I 

oi)|ii>iil.  par  l'nlificrvation.  roniiattre  Ih  division  -S,  vers  la([ui>lli; 
est  dirigée  la  normale  au  iliiroir.  Soi(>nt 
de  même  M,  et  Sj  les  positions  de  I'bïp 
magnétique  et  de  la  normale  au  miroir 
dans  la  seconde  observation  :  on  pourra 
également  déterminer  la  division  -  S,. 
Mais  l'angle  M„OS„  pst  resl»^  le  m^nie  ; 
on  a  ainsi 

.\l„OS„-M,OS,. 


*>t  pHr  siiilc 
don. 


M,-\I,-=S,  -S„: 


Oltc  équation  ))erinettra  de  détenniiier  le  nippnrl  w,  el.  en  ré- 
sumé, les  opérations  à  ell'ertirer  seront  les  suivantes  : 

i"  On  obsenera  la  division  S„,  dont  l'image  réfléchie  par  le  miroir 
sera  en  coïncidence  avec  le  lil  de  la  hinelte. 

9'  On  fera  tourner  l'alidade  »«'  de  l'angle  k.  do  manière  i^  aug- 
menter la  torsion  du  fil. 

3"  On  notera  la  nonveile  division  S,  qui  est  cachée  par  le  fil 
vertical  de  la  lunette. 

Ces  diverses  ob-serva lions  se  font  Ir^exactenient  :  connue  la  dis- 
tance de  la  rèf;le  au  ntiroir  est  assez  grande,  5  mètres  environ. 
un  angle  d'une  seconde  est  rarîleinent  appréciable  dnns  la  déviation 
(lu  barreau  aimanté '". 


'"   Non»  avons  déaifjné  [inr  — ^ ,  — ^  le»  ilitisions  ters  leMjiiplle>.  siinl  dirifji'»  l'aie  mn- 

gn^ttque  el  It  normale  au  miroir,  parce  que  nniis  sommes  convenuH  de  rapporter  Iniis  les 
•ogiea  an  rercle  de  rayon  'tp  el  iju>>,  dans  re  cercle,  les  angles  en  question  se  tmiivenl 
mesun<s  par  M,,  S„.  D'ailleurs  le  nombre  de  divisiona  S„  est  le  nombre  lu  sur  la  r^e, 
car,  pour  avoir  l'angle  de  la  normsip  avec  l'axe  optique  de  la  Innelle,  on  prend  la  division 
doDl  l'image  vient  se  former  au  point  de  croisement  des  fils  du  réticule,  et  celte  division 
eat  Irès-iienEnHemenl  double  de  C4>lle  mrs  laquelle  est  diriip'p  la  normale  au  miroir. 


I  t.MBtT,  IV.  —  Donloreiices  de  physique. 


:)i2       i.EcoNs  sun  M-:  MACINETISME  tkrhestiie. 

303.   Uéterminaiion  du  plan  d'équilibre  des  torsions. 

—  Les  observations  préci^denles  étant  faites,  on  enlève  le  barreau 
aimanté  du  magnétoniètre,  et  on  le  remplace  par  un  barreau  de 
laiton,  exactement  semblable,  muni  d'un  miroir  convenablement 
ré{[lé  et  portant  en  son  milieu  un  barreau  aimanté  de  faibles  dimen- 
sions. On  fait  avec  le  second  barreau  les  mêmes  observations  qu'avec 
le  premier,  ce  (|iii  conduit  à  une  nouvelle  é(piation  de  la  forme 

,  _    'xpk_ 

A  l'aide  de  n»s  deux  observations  on  |)Ourra  avoir  la  valeur  de  T, 
c'esl-à-dire  Tazimul  pour  lequel  le  fd  se  Irouvesans  force  de  torsion. 
En  effet ,  nous  avons  les  deux  relations 

('i+«)M,--H.M„+T, 

(i4-«')m;-=»/m„+t. 

d'où,  en  éliminanl  M„. 

(  1/  —  //)  T  -  -  //  (  I  +  u  )  M,'  -  ii  [x+ii  )  M,. 

Les  rapports  w  et  n  sont  connus,  et  il  ne  reste  plus,  pour  avoir  T,  qu'a 
«onnaître  Mj,  M,'.  On  \oit  qu'il  est  avantajjeux  que  n  soit  très-diffr^- 
rent  de  n\  de  là  le  cboix  du  barreau  auxiliaire.  Il  ne  faut  pas  non 
plus  (pie  //'  soit  trop  |)etit  ou  nuL  afin  d'éviter  l'influence  des  cou- 
rants d'air,  et  pour  cpi'il  soit  possible  de  ramener  le  barreau  en 
écpiilibre  parla  méthode  ordinaire. 

30/i.  Correction  relative  à  Tanicle  du  miroir  avee  l*aiKe 
man^nétifiue  de  Taisuille.  —  Reportons-nous  à  la  figure  âoo  et 
désignons  j>ar  <7  l'angle  S,OMi  mesuré  dans  le  cercle  de  rayon  ixp: 
nous  aurons  Mj  Sj  -  cr.  On  connaît  S,  :  tout  revient  donc  à  cal- 
culer (T.  En  remplaçant  W^  par  n»lte  valeur,  l'équation  d'équilibre 
sera 

/*M..-  (  i-i-i/)(S,-    c7)     T. 

lietournons  maintenant  l'aiguilh'  dans  l'étrier  de  la  manière  in- 
diipiée  prérédenunent  <*t  faisons  une  nouvelle  observation:  la  nor- 


MESUKK   f>K   LA   DKCLINAISON    UISOI.UK.  513 

maie  au  miroir  sera,  je  suppose,  dirigée  vors  la  division  Sj,  cl  alors 
la  division  M,,  vers  laquelle  se  dirige  l'axe magiiélique  de  l'aiguille, 
sera  S^  +  v.  Il  est  flair,  en  effet,  «jiif 
l'axe  magnéliquc  n'a  pas  rliangé  de 
(lin'rtion  daus  l'espace ,  niaiït ,  par 
suite  du  relournenienl,  la  normale  nu 
ininiir  qui  ciiïncide  avec  l'axe  géo- 
métrique de  l'aiguille  a  passé  de 
l'autre  tôle  de  Taw  magnétique,  en 
faisant   toujours  avec   lui   l'angle  <r. 

Quant  ')  la  division  T',  vers  laiiuelle 

Kis.  ib6.  ...         .     „  ,  .         '  .    , 

se  dirigerait  J  axe  magnétique  st  la 

terre  n'inlerveuait  pus  et  <[uc  la  torsion  du  til  agit  seule,  elle  sera 

T+-i„. 

En  effet,  soient  IT  (lig.  -utd)  sa  direction  avant  le  relournenicnt, 

et  IN  la  position  de  la  normale  au  miroir,  <pii  est  aussi  celle  de  l'axe 

géométrique  de  l'aiguille:  l'angle  TIN  sera  v.  Suit  maintenant  IT' 

la  scronde  position  de  l'axe  magnétique,  toujours  eu  supposant  que 

la  torsion   agisse  seule;  la  ligne  IN  n'aynni  pa^  diangé  dans  le  re- 

loumement,  ou  aura  encore 

donc 

T.    T4  -.ff. 

Il   l'ésiille  de   \si   que  réi|uall(iii  d'équiniiri'  Mprés  le  retournement 
sera 

>M..=  [  i+i>]iS.,-i.-'7\      (T-f--»ffl. 

Rn  r.iinil)iuaiit  relie  équation  avec  la  pivcédenlc.  il  viendra 

I  l  +  »)(S.,-S,4-.!ff)    --Iff^   -O. 

Les  calculs  que  nous  \enons  de   l'aire  sont  l'elatils   au  cas  où  l'^xe 
iiiagnétiipie  est  plact'  par  rapport  à  l'axe  géométrique  comme  t'iii- 


M4         LEÇONS  SIIK  LE  MAGNETISME  TERRESTRE. 

ilique  la  figure  9o5,  c'est-îi-dire  de  telle  sorte  qu'un  observateur 
nyant  l'œil  on  0  et  regardant  dans  la  direction  OS,  aurait  Taxe  ma- 
gnétique à  sa  gauche.  Si  l'axe  magnétique  étail  placé  à  sa  droite, 
on  aurait 

M j  ^ --  S,  4-  «y.       M*2  ------  S2  —  o-,       T'=^  T  —  io-, 

ri,  (Ml  reconimençanl  les  calculs,  on  s'assurerait  aisément  que  la  For- 
mule  précédemment  écrite  subsiste  encore. 

Faisons  maintenant  la  mémo  opération  avec  le  barreau  de  lai- 
ton muni  du  petit  barreau  aimanté,  nous  trouverons 


'•— ^(si-s;) 


(7  et  a  étant  connus,  Vlj  et  M,'  le  seront  aussi,  ot  par  suite  il  en  i>era 
«le  m(^me  de  T. 

Dès  lors  il  est  facile  d'avoir  l'angle  que  fait  l'axe  magnétique  de 
l'aiguille  avec  l'ave  optique  de  la  lunette.  En  effet,  cet  angle  est 

V--- %  car  l'axe  optique  passe  parla  division  G   et  l'axe  de 

rotation  du  magnétomètre,  tandis  que  l'axe  magnétique  passe  par 
la  division  .M^,  ou  plutôt  il  passerait  par  cette  division  si  la  torsion 
n'existait  |)as.  Remarquons  que  l'angle  V  est  ici  mesuré  dans  le  cercle 
de  rayon  i.  Quanta  M„,  sa  valeur  sera  donnée  par  l'équation 

'Al,  =  (i  +  /0(S, -(t)-T. 

dans  laquelle  a  et  T  sont  connus.  On  aura  donc 

,.      «G-t-T-(i-h/0(S, -(T) 

V  =- • 

Si  a  l'angle  V  on  ajoute  l'angle  ((ue  fait  l'axe  opti(|ue  du  théodo- 
lite avec  la  méridienne  astronomitpie  dont  l'azimut  est  connu  par 
rapport  à  la  mire  placée  à  l'extérieur  de  l'observatoire,  on  aura  la 
valeur  de  la  déclinaison  absolue. 

Dans  les  opérations  que  nous  venons  de  décrire,  il  y  a  six  lectures 
à  faire,  celles  des  divisions  S„,  S,,  S^,  S^.  S,',  S2,  outre  celle  de 
l'angle  A*.  Ces  observations  auront  une  durée  assez  grande  pour  que. 


MESURE  DE  LA  URCLIN.USOi\   ABSOUliE.  513 

pendant  ce  tenip,  la  déclinaison  ait  varié  d'une  manière  appri.'- 
ciable;  il  est  donc  nécessaire  de  faire  éprouver  i|uel(|ue!i  correclinns 
aux  résultats  de  l'observation.  On  peut  pour  cela  employer  deux 
moyens  :  opérer  par  In  méthode  des  alternalives.  te  ijui  augmente 
encore  le  nombre  des  lectures,  ou  bien  se  servir  d'uu  autre  barreau 
aimanté  destiné  à  donner  les  variations  <|ui  alTeelent  la  déclinaison. 
On  corrige  alors,  d'après  les  indications  de  ce  scrond  appareil,  les 
valeurs  des  angles  S„.  S,,  S.j.  S,',  S,',  Si.  en  les  ra{>|)ortant  à  l'é- 
poque moyenne  des  observations. 

305.   fTalcul  déanltlf  d««  •bservatloBB.  —  Il  y   a   encore 
une  autre  correction  à  faire,  l/angle  V,  auquel  nous  sommes  [mrve- 
nuK  précédemment,  mesuit;  l'angle  que  fait  avec  l'axe  optique  de  la 
lunette  l'axe  magnéti((ue  de  l'aiinanl.  lorsque  la  lunette  vis<^  sur  la 
mire  intérieure.  On  cunnaît  de  plus  l'nngle  dont  le  sommet  est  sur 
l'axe  vertical  de  rotation  du  théodo- 
lite et  dont  les  côtés  aboutissent  aux 
deu\  mires  inlérieurc  et  extérieure, 
anjjle  que  nous  avons  désigné  déjà  par 
z;  l'angle  que  l'iui  a  besoin  de  con- 
naître pour  l'ajouter  jk  V  ou  l'en  re- 
trancher est  l'angle  que  fait  l'axe  op- 
tique de   la    lunette   visant   la   mire 
intérieure  avec  la  ligne  qui  va  de  la 
mire  extérieure  à  un  point  de  l'axe 
vertical  de   rotation  du  tbéodolîte, 
tous  ces  angles  étant  supposés  projetés 
''■ï  '"'•-  sur  un  plan  horizontal.  Or  cet  angle 

peut  se  déduire  des  données  précédentes,  comme  nous  allons  l'in- 
diquer. 

L'angle  azimutai  des  deux  mires  (|ue  nous  avons  appelé  z  a  son 
sommet  au  centre  de  rotation  C,  délini  plus  haut,  et  ses  extrémités 
sur  la  mire  M  (tjg.  ao^)  et  sur  le  signal  méridien  Z.  L'angle  qu'il 
faut  connaître  est  l'angle  MDZ  de  l'axe  optique  de  la  lunette  avec 
la  ligne  CDZ  dont  l'azimut  est  connu.  Dans  le  triangle  (DM  on  a 
.MUZ  -  ti  -  MCD  4-  DM(-  -  :  +  DMC. 


516         LEÇONS  SLK  LE  MAGNÉTISME  TERUESTUE. 

Pour  faire  la  correction,  il  faut  connaître  deux  autres  éléments. 
Il  faut  déterminer  les  divisions  G  et  G'  (jui  correspondent  au  lil  à  plomb 
suspendu  devant  l'objectif  avant  et  après  le  retournement  de  la  lu- 

nette.  Soit  g'-- ;    cette   longueur  sera    précisément    la    dis- 

tance  (A/  du  renire  C  h  une  perpendiculaire  à  l'axe  horizontal  de 
rolation  menée  par  le  centre  0  de  l'objectif.  Soit  E  le  point  où  cette 
perpendiculaire  coupe  la  ligne  GZ.  on  aura 

m\(]-  DMK  +  KiMG. 

Or.  dans  le  triangle  E.VIG,  on  a 

sin  I:MC       Œ  _    s[n  KMC 
si  M  VUiK       KM  sin  w 

ou  sensiblemeiil 

(ÎK 
EMG      pv|  sin  :. 

Mais,  dans  le  triangle  (i(i'K, 

siu  {jvA,       sin  2 
à  lrès-[)eu  près:  donc 

''^"'  ~b:\r"  KM* 

D'autre  part,  dans  le  trifuigle  OMK,  on  a 

siiiDMK      OK 
sin  KOM^^KXf' 

ou,  à  cause  de  la  petitesse  de  l'augle. 

KM  •' 

y  étant  Terreur  de  collimation.  Donc,  en  remplaçant  les  angles  par 

leur  valeur. 

c/H-OEv 
"~     "^      KM     • 

Si  l'on  mesure  la  distance  d  du  centre  de  l'objectif  à  l'axe  de 


MESURE  DE  LA  DÉCLINAISON   ABSOLUE.  517 

rotation,  on  anra,  en  néglifjeant  des  (|nantités  très-petites. 

et  si  l'on  appelle  m  la  longueur  OiM.  distance  du  centre  optique  de 
l'objectif  à  la  mire  intérieure,  on  aura  à  peu  près 

EM  -  w  -\-(l     ii^voi  :, 

d'où  l'on  déduit,  en  substituant  ces  valeurs  de  OE  et  EM  dans  l'ex- 
pression de  w. 

.   a  -^  f{d  —  qcol  :) 
fi  ___  ■»  _i.  .7 — 1 — : .7 : , 

"   '      m-Jrd  —  q  cot  : 
/'  w 

En  V  ajoutant  l'anjjle  V  =  "  (|ue  fait  Taxe  magnétique  du  bar- 

reau  avec  l'ave  optique  de  la  lunette,  on  aura  la  valeur  de  la  dé- 
clinaison absolue. 

D'ailleurs  nous  avons  vu  (  30A  )  cpie 

yj /iG  -4-  T  —    I  ^  /t  1   S,  -  <Tl 

ipn 

on  a  donc  en  définitive  pour  la  déclinaison  absolue  cherchée 

'xpn  '  m  -f-  a  —  (j  col  : 

Cette  valeur  est  de  la  forme 

.V        fl  -    />S|. 

Lorsqu'on  aura  déterminé  les  constantes  //  et  b,  cette  fornmle  don- 
nera .r  au  moven  d'une  seule  lecture.  Il  i!onviendra  de  vérilier  les 
constantes  a  et  6  à  des  intervalles  de  tejnps  qui  ne  soient  pas  trop 
éloignés. 

Il  nous  reste  à  faire  une  remarque  :  c'est  que  le  barreau  aimanté 
oscille  constamment  pendant  les  observations.  On  ne  peut  donc  pas 
observer  la  direction  de  la  normale  au  miroir.  On  |)rend  pour  Si  la 
moyenne  entre  les  trois  divisions  S',  S'', -S'"  vers  lesquelles  se  trouve 
dirigée  la  normale-au   miroir  lorsque  le  barreau  aimanté  a  trois 


518  LEÇONS  SUU  LE  MAdMÎTISME  TEHKESTUE. 

positions  (v\ti'^in<*s  .successives. 

^,=. — -,, 

Pour  (|ue  cela  soit  Iqjitinic,  rani|)litu(le  lotalc»  — ^= S"  doit 

être  très-petite.  Pour  rendre  les  oscillations  très-petites,  on  se  sert 
du  barreau  aimanté  placé  près  de  la  pendule  sidérale  :  l'observateur 
le  met  dans  une  position  perpendiculaire  au  méridien  magnétique . 
ses  pôles  étant  tournés  de  façon  c|ue  leur  influence  contrarie  l'oscil- 
lation que  le  barreau  du  magnétomètre  exécute  en  ce  moment.  Puis, 
lorsque  ce  barreau  rétrograde,  on  retourne  brusquement  le  barreau 
aimanté,  de  manière  à  contrarier  encore  l'oscillation.  En  continuant 
ainsi,  on  parvient  très-vite  à  rendre  les  oscillations  suffisamment 
petites.  Tel  est  le  procédé  assez  pénible  qu'employait  Gauss;  on  ar- 
rête maintenant  avec  la  plus  grande  facilité  les  oscillations  en  dis- 
posant dans  le  voisinage  du  barreau  des  masses  plus  ou  moins  con- 
sidérables de  cuivre  rouge,  dans  les(|uelles  se  développent  des  cou- 
rants induits  qui  réagissent  sur  fainiant  mobile  et  tendent  à  le  ra- 
mener au  repos. 


III. 

MESIRE  DE  L INTENSITÉ  Dl]  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

306.  Identité  fondamentale  de  la  méthode  de  C^auss  et 
de  la  méthode  de  Poisson.  —  La  méthode  employée  par  Gauss 
et  Weber  pour  déterminer  l'intensité  du  magnétisme  terrestre  est 
fondée  sur  le  même  principe  que  celle  de  Poisson,  mais  elle  a  reçu 
de  grands  perfectionnements. 

La  méthode  de  Poisson  consiste,  comme  nous  l'avons  dit,  à  faire 
osciller  isolément  deux  aiguilles  sous  la  seule  influence  de  la  terre, 
puis  à  faire  osciller  l'une  d'elles  sous  l'influence  combinée  de  la  terre 
et  de  la  seconde  aiguille  et  à  comparer  les  nombres  d'oscillations  eflec- 
luées  pendant  le  même  temps.  Mais  les  nombres  d'oscillations  accom- 
plies par  la  première  aiguille  dans  l'un  et  l'autre  cas  pendant  un  temps 
donné  ne  difl*èrent  pas  beaucoup;  en  efl'et,  pour  pouvoir  assimiler 
la  première  aiguille  à  un  pendule  oscillant  sous  l'action  d'une  force 
constante  en  intensité  et  en  direction,  il  faut  placer  l'aiguille  auxi- 
liaire à  une  grande  distance  et  de  plus  choisir  une  aiguille  dont 
l(»s  deux  pôles  soient  assez  rapprochés.  Il  résulte  de  là  que  l'action 
de  cette  aiguille  auxiliaire  est  assez  faible  par  rapport  à  celle  que  la 
terre  exerce  et  n'apporte  que  peu  de  variation  dans  le  mouvement 
(le  l'aiguille  oscillante.  Il  faut  donc  s'appuyer  sur  la  mesure  dli  très- 
petites  variations  pour  mesurer  une  quantité  très-grande,  et  il  est 
clair  que  la  méthode  n'est  point  susceptible  de  précision. 

Dans  la  méthode  de  Gauss,  l'aiguille  auxiliaire  est  mieux  placée; 
on  ne  mesure  plus  la  différence  entre  les  nombres  des  oscillations 
(jue  fait  une  aiguille  d'abord  sous  l'influence  unique  de  la  terre, 
puis  sous  les  actions  réunies  de  la  terre  (»t  d'une  autre  aiguille  ai- 
mantée, mais  le  déplacement  cpie  subit  l'aiguille  mobile  en  équi- 
libre sous  l'action  d'une  aiguille  auxiliaire,  lorsque  cette  aiguille  est 
placée  dans  une  position  convenable,  et,  comme  l'angle  de  déviation 
|)eut  être  mesuré  avec  une  extrême  précision,  les  résultats  sont  très- 
exacts.  Nous  allons  établir  d'abord  les  formules  qui  serviront  à  dé- 


520  LI':(.;u^S  SUK   m;  MAGiNETISMI-:  TKItllIiSTKi;. 

termiiinr  l'inlcnsiti'  ilt^  la  cumposanli!  liorizonUile  du  mafjnétisiiii! 
terrestre;  nous  dirons  ensuite  coinuieut  on  détermine  h's  constantes 
<ju'elies  renferinenl. 

Sujtposon.x  que  l'on  fasse  osciller  une  aiguille  aimantée  sous  Tin- 
fluencc  de  la  terre.  Soient  t  la  durée  d'une  oscillation,  M  le  moment 
niii(jnétl(|ue  de  l'aiguille,  c'est-à-dire  le  moment  du  couple  repré- 
sentant l'action  que  la  terre  exercerait  sur  l'aiguille  si  son  intensité 
«Stait  l'unité  et  si  l'aiguille  était  perpendiculaire  à  la  direction  du 
méridien  magnétique;  T  l'action  qu'e\erce  sur  l'unité  de  magnétisme 
la  composante  horizontale  du  couple  terrestre,  et  A'  le  moment 
d'inertie  de  l'aiguille  ]iar  rapport  à  l'axe  de  suspension  :  nous  aurons 
pour  déterminer  M  la  relation 

(')  '"'V™' 

Cette  rormulc  n'est  autre  irliosc  que  it'lle  du  (leudulo  composé; 
en  effet,  ccllp-<'i  «si 


/  étant  la  distance  du  point  d'application  de  la  force  <|ui  produit  icN 
oscillations  à  l'axe  de  suspension.  Or,  si  l'on  appelle  /«  la  quantité 
(II*  magnétisme  libre.  T;/  sera  l'attraction  de  la  terre  sur  l'un  des 
pôles,  et  il  y  aura  une  répulsion  égale  sur  l'autre.  Ces  deux  forces 
s'ajoutent  |ioar  produire  le  ni^ine  effet,  de  sorte  que  ^  doit  être 
remplacé  par  ■)Tfi-  On  a  doiir  au  dénominateur  •ilfi'f:  or,  -tlfi.  est 


le  monieni  magnétique  de  l'aiguille  eniplou'O,  car  le  point  qu'on 
doit  considérer  in  comme  le  point  d'application  de  l'attraction  ter- 
restre est  le  pôte,  et  par  suite  /  désigne  la  distance  du  pôle  à  l'axe 
de  suspension  et  al  la  distance  des  deux  pôles. 

l'our  déterminer  M  et  T  il  faut  une  autre  équation.  On  l'obtient 


MESURE  DE  SON  INTEISSITÉ.  521 

en  cherchant  l'angle  dont  Taiguille  AB  (fig.  2o8j,  qui  a  servi  dans 
Texpérience  précédente,  dévie  une  aiguille  A'B'  primitivement  di- 
rigée dans  le  plan  du  méridien  magnétique;  l'aiguille  AB  est  sup- 
posée perpendiculaire  à  ce  plan,  et  son  prolongement  va  passer  par 
le  milieu  C'  de  l'aiguille  mobile. 

Soit  A[Bi  la  position  nouvelle  que  prend  l'aiguille  mobile;  dé- 
signons par  V  l'angle  A'C'AJ,  par  r  la  distance  BC  qui  est  sensible- 
ment égale  à  BA',  par  Ar  la  longueur  AB  et  par  (x  et  [i  les  quantités 

de  fluide  libre  en  A  et  en  A'  :  la  répulsion  entre  A  et  A'  est  -, —  \^    .: 

l'attraction  entre  B  et  A'  est  ^ .   Comme  BC  est  très-grand  par 

rapport  à  AB  et  A'B',  on  peut,  dans  une  première  approximation, 
regarder  ces  deux  forces  comme  ayant  même  direction,  et  leur  résul- 
tante est  sensiblement  égale  à 


r  r4-  Ar'f  r 

Le  produit  *jf!xAr  du  magnétisme  libre  dans  les  deu\  pôles  par 
la  longueur  de  l'aiguille,  qui  est  à  très-peu  près  la  dislance  de  cos 
pôles,  est  le  moment  magnétique  M  de  l'aiguille  AB;  la  résultante 
des  actions  sur  le  pôle  A'  a  donc  pour  expression 

";'  ■ 

Le  pôle  B'  sera  sollicité  par  une  force  (pii  aura  sensiblement  la 
même  valeur  que  la  précédente,  lui  sera  parallèle  et  de  sens  con- 
traire. Ces  deux  forces  produiront  un  couple  dont  le  moment  est 

WfxivosX 


r^ 


t  étant  la  longueur  A'B'.  Ce  couple  est  tenu  en  équilibre  par  le 
cou|)le  terrestre  Ifx'l'  s\ii\:  en  écrivant  (|ue  ces  deux  couples  sont 
égaux,  on  a  l'équation 

m  ,j,  '   ,;      Ma'/'cosV 
l/^t/  sinV  =-— î- — T , 

d'où  l'on  lire 

(a)  tangV- 


—  % 


r'  T 


522         LEÇONS  SUR  LE  MACNÉTISME  TERKESTKE. 

Ou  voit  (jue,  dans  cette  expression,  le  produit  [il'  disparaît,  de 
sorte  cpi'on  n'a  pas  à  s'inquiéter  du  moment  magnétique  de  l'aiguilie 
mobile,  ce  qui  n'est  pas  un  des  moindres  avantages  de  cette  mé- 
thode. 

Cette  équation  ( îi  ),  dans  laquelle  V  et  r  sont  connus,  détenninera 

le  rap[)ort  ,y\  connne  le  produit  MT  est  détenniné  [lar  l'équation  (i  ) , 

il  sera  bien  facile  de  déterminer  T. 

Tel  est  le  ])rincipe  de  la  méthode  enq)loyée  par  Gauss  pour  la 
détermination  de  l'intensité  magnétique  de  la  terre. 

Cette  méthode  donne  non-seulement  le  moyen  de  trouver  le  rap- 
port de  l'intensité  magnétique  de  la  terre  en  différents  lieux,  indé- 
pendamment de  toutes  les  variations  qui  peuvent  survenir  dans  l'état 
magnétique  des  aiguilles  employées,  mais  elle  permet  encore  d'éva- 
luer l'intensité  absolue  au  moyen  des  unités  de  force  ordinaires.  Il 
sullil  de  faire  un  choix  convenable  d'unités.  L'unité  de  force  sera  le 
kilogrammètre ,  et  nous  appellerons  unité  de  magnétisme  libre  une 
quantité  de  magnétisme  telle,  qu'en  agissant  à  l'unité  de  distance 
sur  une  quantité  de  njagnétisme  égale  à  elle-même  elle  ait  une 
action  égale  à  l'unité  de  force. 

Avant  d'aller  plus  loin,  il  est  nécessaire  de  rappeler  quelques 
'hypothèses  généralement  admises  sur  la  constitution  des  aimants. 
Concevons  un  barreau  aimanté  dans  lequel  toutes  les  molécules  de 
magnétisme  libre  sont  sollicitées  par  des  forces  égales  et  parallèles 
dirigées  dans  un  sens  pour  les  molécules  de  fluide  austral  et  en  sens 
contraire  pour  les  molécules  de  fluide  boréal.  La  quantité  de  fluide 
austral  qui  se  trouve  libre  dans  le  barreau  aimanté  est  exactement 
égale  à  celle  de  fluide  boréal,  car  Texpérience  montre  que,  dans 
l'hypothèse  de  l'existence  de  ces  fluides,  leur  séparation  ne  se  fait 
(jue  dans  les  éléments  magnétiques,  et,  avant  la  séparation,  ces 
deux  quantités  de  fluides  se  neutralisaient  exactemenU  II  suit  de  là 
que,  si  Ton  regarde  comme  positif  un  élément  e/m  de  fluide  austral 
par  exemple,  et  comme  négatif  l'élément  correspondant  de  fluide 
boréal  qui  agit  en  sens  contraire,  on  pourra  dire  que  la  masse  totale 
de  fluide  libre  du  barreau  amiante  est  nulle.  Il  peut  paraître  étrange 
de  dire  qu'une  quantité  de  fluide  analogue  à  une  masse  est  regardée 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  523 

coiume  négative,  mais  ce  n'est  là  qu'un  langage  de  convention.  Si 
fi  et  u  sont  deux  quantités  de  fluide  qui  agissent  Tune  sur  l'autre  à 

la  distance  r,  leur  action  mutuelle  peut  être  représentée  par  "^-^  » 

/  étant  le  coelficicnt  spécifique  de  l'attraction  ou  de  la  répulsion. 
Loi^squ'il  s'agit  d'une  attraction,  nous  regarderons  ce  coefficient 
comme  négatif,  et  alors  nous  le  prendrons  positivement  lorsqu'il 
s'agira  d'une  répulsion.  Mais  ici  il  y  a  attraction  lorsque  les  deux 
quantités  de  fluide  fi  et  fi'  sont  de  nature  contraire,  et  répulsion 
lorsqu'elles  sont  de  même  nature.  Nous  pouvons  donc  nous  dispenser 
d'écrire  ce  coefficient/,  à  la  condition  de  regarder  les  quantités  de 
fluides  de  nature  contraire  comme  affectées  de  signes  contraires. 

307.  li'aclloii  de  la  terre  sur  l'aiguille  almaniée  se  ré- 
duit à  un  eouple  qui  dépend  k  la  fois  de  l'intensité  ma- 
gnétique terrestre,  du  moment  magnétique  et  de  la 
direetion  de  l'aide  maf^nétique  de  l'aiffuille.  —  Concevons 
un  barreau  aimanté  placé  dans  une  position  quelconque  :  l'expé- 
rience prouvant  que  la  décomposition  du  fluide  magnétique  ne  se 
fait  que  dans  chaque  particule  infiniment  petite,  et  les  quantités  de 
fluide  austral  et  boréal  étant  évidemment  égales  dans  chaque  par- 
ticule, il  est  facile  d'en  conclure  que  l'action  de  la  terre  sur  un 
barreau  aimanté  se  réduit  à  un  couple. 

fi'intensité  de  ce  couple  dépend  de  l'état  magnétique  de  l'aiguille, 
du  lieu  où  elle  se  trouve,  et  de  sa  position  en  ce  lieu  par  rapport 
au  méridien  magnétique.  Nous  allons  chercher  une  expression  de  ce 
couple  dans  laquelle  entreront  le  moment  magnétique  de  l'aimant 
et  la  direction  de  son  axe  magnétique ,  ce*  qui  nous  pennettra  de 
définir  d'une  manière  précise  ces  éléments  qui  jusqu'ici  n'ont  eu 
|)0ur  nous  qu'un  sens  assez  vague. 

Considérons  un  élément  dm  de  fluide  magnétique  libre ,  appelons 
P  l'action  de  la  terre  sur  l'unité  de  magnétisme  :  son  action  sur 
l'élément  dm  sera  Pdm  et  fera  avec  trois  axes  de  coordonnées  rectan- 
gulaires Ox,  Oy,  Oz  des  angles  que  nous  désignerons  par  a,  jS,  y. 
Si  nous  appelons  x,  y,  z  les  coordonnées  du  point  dm,  les  compo- 
santes de  la  force  Vdm  |)arall(Mes  aux  axes  seront 

Pcos  (xdm .        P  cos  /S  dm ,         P  cos  y  dm. 


524         LEÇONS  SUli  LE  MAfîNETISME  TEIlRESTRE. 

Comme  toutes  les  forces  élémentaires  sont  deux  à  deux  égales  et 
opposées ,  l'action  totale  se  réduira  à  un  couple.  A  cause  de  cela  nous 
allons  chercher  seulement  les  sommes  des  couples  élémentaires  dont 
les  axes  sont  parallèles  aux  trois  axes  de  coordonnées.  Les  trois 
composantes  précédentes  nous  donnent,  suivant  Ox,  Oy,  Or,  les 
trois  couples 

P:  cos  jS  dm    -  Py  cos  y  dm , 

Vx  c  s  y  dm      Vz  cos  a  dm  , 

Py  cos  a  dm      P.r  cos  ,S  dm . 

Si  nous  inléfjrons  chacune  de  ces  expressions  dans  toute  l'étendue 
du  barreau,  en  observant  que  a,  /3.  y  sont  constants  à  cause  des 
faibles  dimensions  du  barreau,  nous  obtiendrons  pour  les  compo- 
santes du  couple  terrestre  relativement  à  l'aimant  considéré  les  ex- 
pressions suivantes  : 

PcosjS  \  zdm—Piiosy  lydm, 

P  cos  y  I  ,rdm     P  cos  a   1  zdm , 

Pcosa  lydm     PcosjS   i  .rdm  : 
et  en  posant 

\  ^^  l  X  dm ,  Y-^iydm,  Z  -    1  zdm , 

C/'  c'  •/ 

nous  aurons  |)our  valeur  des  Irois  couples 

PZcosjS  '  PYcosy. 
PXcosy  PZcosa. 
P\  cos  a  —  PXcosjS. 

Appelons  a,  h,  c  les  trois  anyles  que  fait  avec  les  axes  de  coor- 
données la  direction  t<»lle  (pic»  les  cosinus  de  ces  angles  soient  pro- 
portionnels à  X,  \,  Z.  de  sorte  (|ue 

cos//       rosh      cosr 
los  expressions  précédentes  deviendront 

PM  (cos  c  cos  S-  cosfccosy), 
PM  (  cosfï  cos  y  cosc  cos  a  ) . 
PM  (  cos  h  cos  a  —  cos  a  cos  /S  ) . 


MESURE  DE  SON  INTENSITE.  5-25 

et  par  consé(]uent  rinlensité  G  du  couple  résultant  sera  donnée  par 
l'équation 

G -=  PiM  \/ (  cosc coSjS  —  ces b  C0S7  )•+  (  cos^  rosy  --  cosc cosa )*- 

+  (  cosb  cosa  —  cosfi  coS|S)^. 

Si  nous  développons  la  (piantité  sous  le  radical ,  en  observant  que 

ros^  a  -f-  C(»s-  jS  +  cos^  y  -    1 , 

nous  pourrons  la  nieltre  sous  la  forme 

ros^  r  (  1      ros^  y  )  +  cos^  A  (  1    -  cos-  /S  )  +  ros^  ^  (  1  —  ros^  a  ) 

—  *i  cosjSrosy  cos  A  cosr  —  «  cosa  cos  y  cos^  cosr 

—  9  cos  a  cos  13  cos  acosb  ; 

et,  puisque 

cos'-^  n  +  cos'-^  h  -\-  cos^  c  ^  1 , 

la  quantité  sous  le  radical  devient 

t       (  cosûf  vos  H  +  cos/3  cos  A  -j-  cos  y  cosr)*^. 

Désifjnons  |)ar  4»  Tanfjle  de  la  direction  a,  b,  c  avec  la  direclion 
a,  ^,  y  suivant  laquelle  agit  le  magnétisme  terrestre;  on  a 

cosw-  cosa  cos tf  +  cos/Scosft-f-cosy  cosr; 
donc 
(3)  G^PMsin^o;. 

308.  A:Ke  mai^nètique ,  momeiil  mafcnéfiqiie  d'un  bar- 
reau aimanté.  —  On  trouve  donc  pour  (î  une  expression  qui  est 
le  produit  d'une  quantité  M  par  le  sinus  d'un  angle  w.  M  ne  dépend 
que  de  l'aimant  que  l'on  considère  :  c'est  ce  que  nous  appellerons  le 
moment  magnétique  de  cet  aimant;  w  est  Tangle  d'une  certaine  direc- 
tion avec  la  direction  a.  ^,  y.  Cette  direction  faisant  avec  les  trois 
axes  de  coordonnées  des  angles  a,  b,r,  ce  sera  celle  de  Yaxe  magné- 
tique du  barreau. 

On  voit  par  là  que  l'axe  magnétique  est  déterminé  s(»ulcment  de 
direction,  mais  non  de  position,  en  sorte  cpi'il  \  a  en  réalité  une 
infmité  d'axes  magnétiques. 


5-2G         LKCONS  SIJK  LK  MAdNKTISME  TERRESTRE. 

Cette  direction  et  le  moment  magnétique  M  jouissent  d'une  pro- 
priété remarquable.  Imaginons  un  plan  dont  la  normale  fasse  avec 
les  axes  de  coordonnées  des  angles  X,  /:/,  1/  et  dont  la  distance  à 
l'origine  soit  égale  à  r,  et  cherchons  la  somme  des  moments  par  rap- 
port à  ce  plan  des  quantités  de  magnétisme  libre  dans  les  divers 
éléments  de  l'aimant;  x,  y,  z  désignant  les  coordonnées  d'un  de  ces 
éléments  f]m,  sa  dislance  au  plan  sera 

.rcosX  +  ycosjtz  +  2C()sr  -  r: 
le  moment  de  la  force  Vflm  est  donc 

P  (.r  cosX  H- y  cos/^t  +  " cos  v  -  r)  dm , 

et  par  suite  on  aura  pour  la  somme  des  moments,  par  rapport  au 
plan  considéré,  des  quantités  de  magnétisme  libre  dans  le  barreau, 

('» 
P  (  X  cos  X  +  y  cos  (À-i-z  cos  v—r) dm 

=--  P  cos  X  ixdm  f  P  cos  (x  j  y  dm  h  Pcos  v  l  zdm  —  Pr  l  dm 

=--  P  (  X  cos  X  + Y  cos  jùt+  Z  cos  r)  ; 

car  Pr  jrfm=-  0,  puisqu'il  y  a  dans  le  barreau  autant  de  magnétisme 

austral  libre  que  de  magnétisme  boréal. 

Dans  l'expression  précédente,  remplaçant  X,  Y,  Z  par  leurs  va- 
leurs en  a,  h,  c,  on  aura 

PM(cosXcos^  +  cos|Excos6+  cosi;cosr)  =  PMcos^, 

0  désignant  l'angle  que  fait  la  normale  au  plan  avec  la  direction 
a,  b,  c. 

On  voit  par  ce  qui  précède  que  le  moment  des  quantités  de 
magnétisme  libre  dans  l'aimant  par  rapport  k  un  plan  ne  dépend 
nullement  de  la  position  absolue  du  plan,  mais  uniquement  de  sa 
direction.  On  voit  de  plus  que  ce  moment  est  maximum  et  égal  à  PM 
quand  ^-^0,  c'est-à-dire  quand  le  plan  est  perpendiculaire  à  l'axe 
magnétique.  Ainsi  on  peut  dire  que  le  moment  magnétique  de  l'ai- 
mant est  la  valeur  maximum  de  toutes  les  valeurs  que  prend  la 
somme  des  moments  des  divers  éléments  supposés  sollicités  par  des 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  527 

forces  parallèles  et  égales  à  riinité,  cette  somme  étant  prise  par 
rapport  à  un  plan,  lorsqu'on  fait  varier  l'orientation  de  ce  plan;  et 
l'axe  magnétique  est  toute  droite  perpendiculaire  à  ce  plan  pour  le- 
quel la  somme  des  moments  des  forces  élémentaires  Pr/m  est  maxi- 
mum et  égale  à  PM. 

11  résulte  encore  de  ce  que  nous  venons  de  dire  que  la  direction 
de  Taxe  magnétique  définie  par  les  angles  a,  b,  c  est  indépendante 
des  axes  de  coordonnées  choisis,  car  il  est  clair  que  la  direction  du 
plan  du  maximum  des  moments  n'en  dépend  pas;  elle  a,  par  rapport 
à  l'aiguille,  une  position  bien  déterminée.  La  quantité  M  ne  dépend 
pas  davantage  des  axes  que  l'on  a  choisis,  mais  seulement  de  l'ai- 
guille employée. 

309.  Ii*actioii  de  la  compoMiiite  verticale  équivaut  k  un 
déplaeemeiit  du  eentre  de  gravité.  —  Nous  avons  trouvé  que 
l'expression  du  couple  résultant  de  l'action  de  la  terre  sur  l'aiguille 
aimantée  est  PM  sin  &;.  Si  l'aiguille  est  librement  suspendue  par  son 
centre  de  gravité,  de  telle  sorte  qu'elle  soit  entièrement  soustraite 
à  l'action  de  la  pesanteur,  elle  ne  pourra  rester  en  équilibre  que  si 
le  couple  est  nul,  ce  qui  exige  que  l'on  ait  fia=o,  c'est-à-dire  que 
l'axe  magnétique  de  l'aiguille  ait  précisément  la  direction  suivant 
laquelle  agit  le  magnétisme  terrestre.  Le  plan  déterminé  par  la 
verticale  et  par  la  direction  que  prend  l'axe  magnétique  de  l'aiguille 
en  équilibre  est  précisément  ce  qu'on  appelle  le  méridien  magné- 
tique. "* 

Mais  si  l'axe  magnétique  de  l'aiguille  n'est  pas  parallèle  à  la  di- 
rection de  la  force  P,  le  couple  résultant  n'est  pas  nul,  et  alors  son 
moment  linéaire  a  une  certaine  direction.  Pour  voir  plus  simple- 
ment quelle  est  cette  direction,  nous  prendrons  pour  axe  des  x  la 
direction  de  la  force  P,  et  nous  ferons  passer  le  plan  des  xy  par  la 
direction  de  l'axe  magnétique.  Nous  aurons  dans  cette  hypothèse 

cosa  =  i,        cosjS  =  o,        cosy  =  o.        rosc=-0. 
Alors  il  ne  reste  plus  qu'un  couple  composant,  PM  cosb,  dont  le 

*  

moment  linéaire  est  diriffé  suivant  l'axe  des  z.  Comme  —  —  i  =  n  =  a;, 

Vkhiikt,  IV.  —  r.onféronces  fie  |iliysii|iir.  ^'t 


j  -^ 


aiH         l,K(;0.\S  SUR   1,K  MACNÉTISME  TERRESTRE. 

eu  couj)le,  t|ui  est  le  couple  résultunt,  a  pour  expression  PAl  sinw, 
ce  que  iiuus  savions  déjà;  mais  maintenant  ce 
couple  est  entièrement  déterminé,  puisque  nous 
connaissons  son  moment  et  que  nous  savons  que 
son  plan  passo  par  l'axe  magnétique  de  l'aiguille 
et  par  la  direction  de  la  force  P. 

Il  est  clair  (|ue  ce  roupie  résultant  peut  élre 
remplacé  par  l'ensemble  de  deux  forces  P,  -  P 
é(;ali-s  et  parallèles  à  la  direction  suivant  laquelle 
ajjit  la  terre,  de  sens  contraire,  appliquées  en 
K.E.'"9.  ,|g„^  points  quelconques  A,  A' (fi{[.  aoy)  de  l'axe 

magnétique,  distantes  de  r  el  ayant  une  intensité  égale  à  —  ■    Il 
}  aura  toujours  une  de  ces  forces  qui  t'cra  un  angle  aigu  avec  la 
verticale  supposée  dirigée  de  Las  en  haut,  Nous  pouvons  prendre 
pour  point  d'applic»tian  de  celle-là  le  centre  de  gravilé  de  l'aiguille. 
Alors  cette  force  -^  pourra  être  décomposée  eu  deux ,  l'une  dirigée 
de  bas  en  baul  suivant  la  vertical^,  H  l'antre  horizontale.  Si  l'on 
désigne  par  •  l'angle  de  la  verticale  avec  la  direction  suivani  la- 
quelle agit  la  terre,  la  première  de  ces  composantes  aura  pour  ex- 
pression    '-  eos  (   et  la  composante  borizonlale  —7-  sin  i.  On  peut 
;)u.ssi  concevoir  que  l'autre   force   soit   décompo.iée   de   la    m>^me 
manière.  Alors  le  couple  dont  le  j>lan  avaîl   une  direction  quel- 
contpie  se  trouve  déconi[»osé  en  deux  autres  dont 
l'un  a  son  itlan  vertical  et  l'autre  son  [dnn  hori- 
zontal. Considérons  celui  doril  te  plan  est  verti- 
cal :  celle  des  deux  forces  T',  —  T' qui  est  dirigée  de 
bas  en  haut  étant  appliquée  au  rentre  de  gravité 
G.  nous  pourrons  disposer  de  la  distanre  r  à  la- 
quelle se  trouve  l'autre  pour  que  son   intensité 
—  ros  I  soit  précisément  égale  au  jioids  p  de  l'ai- 
►■iB.i.n.  (^ille:  il  suHit  de  poserr  =  -— ■  Alors  l'effet  de 

cette  force  est  détruit  par  ce  poids,  et  il  ne  reste  plus  que  l'autre 
force  du  ntéiue  couple  appliquer  en  H  |  lig.  -t  1  o)  et  tirant  de  haut 


MESUUE  DE  SON  INTENSITÉ.  529 

en  bas.  Si  Ton  fait  passer  le  fil  de  suspension  par  ce  point  de  ma- 
nière à  le  rendre  fixe,  on  détruira  l'effet  de  celle  force;  le  couple 
vertical  sera  donc  complètement  détruit.  On  voit  que  cette  disposi- 
tion de  Taxe  de  suspension  revient  en  quelque  sorte  à  un  déplace- 
ment du  centre  de  gravité  G.  d'une  longueur  — ,  sur  l'axe  magné- 
tique qui  >  passe. 

11  n'y  a  plus  alors  à  tenir  compte  que  du  coiq)le  horizontal.  En 
posant  Psin/=-T.  le  moment  du  cou|de  horizontal  estTMsincii, 
cj  étant  maintenant  l'angle  du  plan  vertical  passant  par  l'aiguille 
avec  le  plan  du  méridien  magnétique.  La  force  T  est  ce  (ju'on  ap- 
pelle la  composante  horizontale  de  l'intensité  du  magnétisme  (er- 
rcstre  :  c'est  ce  que  nous  nous  proposons  de  mesurer. 

310.  dépression  de  la  valeur  absolue  du  eouple  ter- 
restre. —  Supposons  remplies  les  conditions  ([ue  nous  venons  d'in- 
diquer; alors  l'aiguille,  abandonnée  à  elle-même  et  n'étant  ])lus 
sollicitée  que  par  le  roupie  horizontal  dont  le  mon)ent  est  TiM  sin  gj. 
tournera  jusqu'à  ce  (pi'on  ait  TM  sinfi.>  =  o  ou  &;=  o,  c'est-à-dire 
jusqu'à  ce  queNa  direction  de  l'axe  magnétique  coïncide  avec  celle 
de  la  force  horizontale  T.  En  réalité  ces  deux  directions  ne  coïnci- 
deront pas  complélement.  mais  feront  entre  elles  un  très-petit  angle 
à  cause  de  la  torsion  du  fil  qui  dévie  toujours  un  peu  l'aiguille. 
On  peut  s'arranger  de  manière  que  cet  angle  soit  très-petit,  en 
faisant  tourner  dans  un  sr^ns  convenable  l'alidade  aa,  et  nous  le 
supposerons  assez  petit  pour  qu'on  puisse  le  négliger,  de  sorte  que 
nous  compterons  l'angle  de  torsion  à  partir  de  la  direction  du  mé- 
ridien magnétique.  Supposons  maintenant  que  l'on  écarte  l'aiguille 
d*un  angle  u  en  dehors  de  sa  position  d'équilibre  :  elle  sera  sou- 
mise h  l'action  du  couple  terrestre  T\f  sin  u  et  du  couple  de  tor- 
sion Au,  A  désignant  le  moment  du  roupie  de  torsion  pour  l'unité 
d'angle.  Ces  deux  couples,  (jui  sont  de  m<1me  sens,  se  combinent  en 
un  seul  égal  à  leur  somme  (TM  +  A)  m,  en  supposant  l'amplitude  des 
oscillations  assez  petite  pour  qu'on  puisse  remplacer  le  sinus  par 

l'arc.  Posons  — --=?*,  l'expression  du  couple  résultant  sera 

TVl(ï±i)„. 


530         LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

Abandonnons  mainlenant  l'aiguille  à  elle-même  :  elle  se  mettra 
SI  osciller  sous  l'action  de  la  terre  et  du  couple  de  torsion,  et  nous 
pouvons  regarder  le  couple  résultant  de  ces  deux  actions  comme 

constamment  égal  à  TMr— ~]w.  Si  l'on  applique  au  mouvement 

d'oscillalion  de  l'aiguille  la   formule  qui  donne  le  mouvement  de 
rotation  d'un  corps  solide  autour  d'un  axo,  on  aura  îi  considéref 

l'équation 

T\Ê  n-*- 1 
(I  u n 

TÎF  Ta; 

qui  est  justement  la  formule  du  pendule  composé.  On  aura  donc 
pour  la  durée  des  petites  oscillations 


,^-.  /-^ 


»  /( 

«l'oii  ' 

//  f  I     I' 

h  est  le  moment  d'incrlie  do  Taiguille  autour  de  son  axe  do  rotation; 
quant  à  w,  c'est  le  rapport  du  niomont  du  couple  terrestre  qui  agit 
sur  l'aiguille  horizontale  faisant  un  angle  do  90  degrés  avec  le  mé- 
ridien magnétique,  au  moment  du  couple  de  torsion  du  fil  pour 
l'unité  d'angle;  on  le  déterminera  comme  il  a  été  déjà  dit. 

La  formule  précédente  est  bien  homogène.  En  effet,  le  couple  TM 
est  le  produit  d'une  force  par  une  longueur  ou  le  produit  d'une 
masse  par  le  carré  d'une  longueur,  ])uisque  la  force  est  égale  au 
produit  de  la  masse  par  l'accélération;  d'un  autre  côté,  k,  qui  est 
un  moment  d'inertie,  est  aussi  le  produit  d'une  masse  par  le  carré 

d'une  longueur:  quant  h 5-,  c'est  un  nombre.  Il  résulte  de  là 

que  nous  obtenons  la  valeur  absolue  du  couple  terrestre,  et  non  pas 
seulement  une  quantité  proportionnelles  ce  couple. 

311.   Détermination  des  données   de  l'eiLpérienee.  — 

Nous  allons  maintenant  donner  quelques  détails  sur  les  détermina- 


MESURK  DE  SON  INTËNSITt:.  531 

(ions  expérimentâtes.  Dans  la  Formule  qui  donne  la  valeur  du  couple 
terrestre  entrent  trois  données  de  l'expérience  :  ii,  k  et  t.  La  valeur 
du  rapport  >i  se  détermine  comme  dans  la  recherclie  de  la  déclinai- 
son, à  l'aide  d'un  barreau  aimanté  muni  d'un  miroir.  Nous  allons 
voir  comment  on  détermine  k  et  (. 


312.   Détermination  du  montent  4'lnertle  k.  —  On  ne 

peut  pas  déterminer  le  moment  d'inertie  k  du  système  oscillant  par 
des  procédés  géométriques;  car  tes  dimensions  de  l'ni^juillc  et  de  l'é- 
Irier  entrent  dans  la  valeur  de  k,  et  le  moment  d'inertie  de  ce  sys- 
tème complexe  ne  peut  s'obtenir  que  par  l'expérience. 

Voici  une  méthode  ing<>nicn!;e  dont  on  peut  se  servir. 

On  commence  par  faire  osciller  l'ai{ruille  du  inagnélumètre  comme 
nous  l'avons  dit  précédemment,  et  alors  on  est  conduit  ù  une  re- 
lation de  la  Tonne 

t  étant  la  durée  d'une  oscillation. 

Pcrpendicnlaircnicnt  au  barreau  aimanté  Al!  (lig.  ai  i  ),  un  dis- 
pose .>!ur  le  mngnétoinètre  une  grande  règle  en  bois  l'Q ,  de  manière 


qu'elle  se  maintienne  horizontale.  Sur  cette  règle  sont  disposées, 
il  des  distances  égales  entre  elles,  de  petites  cavités  dans  lesquelles 
on  place  des  pointes  métalliques.  Sur  ces  pointes  on  |>eut  faire  re- 
poser des  anneaux  soutenant  des  poids  égaux  R.  It'. 

Dans  h>s  expériences  de  Gansii,  ces  poids  étaient  d'un  demi-kilo- 


u3i!         LEÇONS  SUR  LE  xMAGNÉTISME  TERRESTRE. 

graiiiine.  C'étaient  Jeux  sphères  très-lourdes  d'un  métal  non  ma- 
gnétique, de  platine,  par  exemple.  On  fait  de  nouveau  osciller  le 
système,  et.  si  Ton  désijjne  |)ar  C  le  moment  d'inertie  de  la  règle  par 
rapport  au  lil  de  suspension  et  par  p^  la  dislance  des  poids  à  l'axe 
de  rotation .  on  aura  une»  expression  (l(^  la  forme 

/f-   iM^  +  C-r-il^fi. 

Kn  [daranl  les  poids  à  une  nouvelle  dislance  p.j  et  recommençant 
l'expérience,  on  aura  une  autre  équation 

Par  ces  trois  expériences  on  a  trois  équations  entre  lesquelles, 
éliminant  C  et  ï,  on  trouvera  une  relation  qui  permettra  de  déter- 
miner /•'. 

(iomme  la  détermination  de  k  est  très-importante,  on  ne  se  borne 
pas  à  trois  observations,  mais  on  fait  un  très-grand  nombre  de 
groupes  de  trois  observations.  On  obtient  ainsi  une  série  de 
groupes  de  trois  équations  permettant  de  calculer  autant  de  valeurs 
de  k.  Ces  valeurs  ne  sont  pas  toutes  absolument  les  mêmes,  parce 
cpie  V  varie  dans  rintervallo  des  ex|)ériences  en  raison  inverse  deTM. 

A  Taide  du  magnétomètre  h  deux  tils,  dont  nous  parlerons  dans 
la  suite,  on  <léterniine  la  variation  de  TM,  en  sorte  que  l'on  peut 
rapporter  les  valeui's  de  F  à  une  seule  et  même  époque,  c'est-à-dire 
(|ue  l'on  peut  trouver  les  rapports  de  F',  F*', .  .  . ,  avec  F  par  exemple; 
on  substituera  ces  valeurs  dans  les  équations  obtenues,  et,  en  em- 
ployant la  méthode  des  moindres  carrés,  on  obtiendra  la  valeur 
de  k  la  plus  probable. 

313.  Procédé  de  Cloldschniidi  pour  rendre  horizontol 
rii!Ke  maynétlque  du  barreau.  —  Pour  déterminer  la  valeur 
de  t,  il  faut  d'abord  rendre  l'axe  magnétique  de  l'aiguille  horizon- 
tal: on  peut  employer,  pour  effectuer  cette  opération,  le  procédé 
suivant,  indiqué  par  Goldschmidt,  astronome  de  Gœttingue ^^^ 


'.I, 


llfnuUntv  fies  iiia^i.  Kf».,  i84o,  p.  158. 


MKSURE  DK  SON  INTENSITK.      '  533 

Soit  ABD(i  (fig.  -Ji-i)  unn  section  du  barreau  |ier|>eiidicuiaire- 
uient  à  son  axe  de  figure;  nous  supposerons  que  AB  soit  la  face  su- 
périeure, CD  la  fnce  inférieure,  \C  la   face 
occidentale  et  BD  la  fncc  orientale. 

I*  barreau  aimanté  que  l'on  emploie  a  une 
disposition  telle  qu'il  soit  facile  de  le  placer 
dans  l'élrier  de  manière  que  son  axe  de  fi- 
i-ig. .,..  gure  soit  horizontal.  Le  miroir  ayant  été  amené 

à  être  perpendiculaire  à  cet  axe  de  figure,  on  note  la  division  hori- 
zontale de  la  règle  qui  vient  en  coïncidence  avec  le  Gl  de  la  lunette. 
On  retourne  alors  le  barreau  dans  son  étrier,  de  façon  que  la  face 
occidentale  AC  devienne  la  face  supérieure  :  il  est  clair  que,  si  l'axe 
magnétique  faisait  avec  le  plan  horizontal  passant  par  l'axe  de  figure 
un  ang^e  a,  il  fera  avec  le  plan  vertical  et  de  droite  à  gauche  le  même 
angle  a.  On  lit  la  division  de  la  règle  qui  vient  de  coïncider  avec  le 
fît  vertical  de  la  lunette,  et  l'on  marque  la  quantité  dont  le  harreau  a 
été  enfoncé  dans  l'étrîer.  On  retourne  ensuite  le  barreau  de  1 80  de- 
grés de  manière  que  la  face  orientale  BD  devienne  la  face  supérieure, 
et  l'on  enfonce  ce  barreau  de  la  même  quantité  dans  l'étrier;  il  est 
clair  que,  lorsque  le  harreau  a  pris  une  position  d'équilibre,  l'axe 
magnétique  a  repris  la  nidme  position  que  précédemment;  mais 
comme  le  miroir  n'est  pas  perpendiculaire  à  l'axe  magnétique,  on 
ne  trouvera  pas  la  même  division  de  la  règle  en  coïncidence  avec 
le  fil  vertical.  On  dérangera  un  peu  le  miroir,  et,  par  une  série  de 
tâtonnements,  on  finira  par  le  régler,  de  telle  sorte  qu'en  plaçant 
le  barreau  dans  l'éti'ier  la  face  occidentale  en  haut,  puis  la  face  oc- 
cidentale en  bas,  et  l'y  enfonçant  toujours  de  la  même  quantité,  on 
aperçoive  dans  les  deux  cas  la  même  division  de  la  règle.  Alors  la 
normale  au  miroir  reste  fixe  dans  l'espace  par  le  retournement  : 
comme  l'axe  magnétique  du  barreau  est  la  seule  ligne  de  ce  corps 
qui  garde  une  position  fixe^  Il  faut  bien  en  conclure  que  la  nor- 
male au  miroir  coïncide  avec  l'axe  magnétique.  Gela  posé,  on  remet 
le  barreau  dans  sa  position  habituelle  et  l'on  ne  touche  plus  au  mi- 
roir. En  général  on  ne  pourra  plus  voir  l'image  de  la  règle  par  ré- 
flexion sur  le  miroir:  mais  si  l'on  fait  glisser  le  barreau  danti  l'étrier 
dans  un  sens  convenable,  la  normale  au  miroir  deviendra  horizontale. 


bU         LEÇONS  SUR  LE  MAGNETISME  TERRESTRE. 

et  alors  on  verra  une  ligne  horizontale  tracée  sur  la  règle  coïncider 
avec  la  croisée  des  fils  du  réticulp.  Comme  la  lunette  est  autant  au- 
dessus  du  miroir  que  celui-ci  est  au-dessus  de  la  règle,  on  est  sûr 
alors  que  la  normale  au  miroir  et  par  suite  l'axe  magnétique  sont 
sensiblement  horizontaux.  Si  cette  exactitude  ne  suffit  pas,  on  pourra 
retourner  le  barreau  dans  son  étrier,  de  manière  que  la  face  supé- 
rieure devienne  inférieure,  et  réciproquement,  et  que  ce  soit  exacte- 
ment la  même  partie  du  barreau  qui  se  trouve  dans  l'étrier.  En  gé- 
néral ,  la  ligne  horizontale  de  la  règle  divisée  ne  viendra  plus  se  pla- 
cer sur  la  croisée  des  fils  du  réticule;  on  lui  fera  parcourir  la  moi- 
tié de  la  distance  en  faisant  glisser  le  barreau  dans  l'étrier  dans  un 
sens  convenable,  et  l'on  verra  si,  en  retournant  encore  le  barreau, 
la  ligne  horizontale  reste  à  la  même  distance  de  la  croisée  des  fds. 
On  arrivera  par  tâtonnements  à  remplir  cette  condition. 

3 1  â .   IfleMire  exacte  de  la  durée  d'une  osetllatlon.  —  La 

durée  d'une  oscillation  complète  est  l'intervalle  de  temps  qui  sépare 
deux  retours  successifs  du  barreau  au  même  point  avec  une  vitesse 
dirigée  dans  le  même  sens.  On  constate  que  cette  oscillation  com- 
plète est  effectuée  quand  on  voit  revenir  la  même  division  de  la  règle 
sur  le  (il  vertical  de  la  lunette,  la  vitesse  de  cette  ligne  étant  d'ailleurs 
dirigée  dans  le  même  sens.  On  trouve  plus  commode  de  ne  compter 
que  les  oscillations  complètes,  mais  il  faut  bien  se  souvenir  que, 
dans  la  formule  du  pendule,  t  représente  la  durée  d'une  oscillation 
simple,  c'est-à-dire  de  la  moitié  d'une  oscillation  complète.  Le  choix 
de  la  division  dont  on  veut  observer  le  passage  est  arbitraire;  mais 
si  l'on  veut  suivre  un  certain  nombre  d'oscillations,  il  importe  qu'elle 
soit  placée  assez  près  de  celle  qui  correspond  à  la  position  d'équi- 
libre de  l'aiguille,  afin  qu'elle  reste  visible  pendant  toute  la  durée 
des  oscillations. 

Soient  n,  h,  c  trois  élongations  consécutives  de  l'aimant  à  par- 
tir de  la  division  G  que  nous  avons  appris  à  déterminer;  s'il  n'y 
avait  pas  de  variations  dans  l'amplitude  des  oscillations,  la  division 

correspondant  à  la  position  d'équilibre  serait  ~  {n  +  b)  ci  -  [b  +  c); 
ces  deux  valeurs  devraient  être  égales.  Elles  ne  le  sont  pas  généra- 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  535 

lement;  mais  si  l'on  prend  leur  inoyenae  -  (a  +  c+ub),  on  aura 

la  division  qui  correspond  Irès-approxiraalivement  à  cette  position 
d'équilibre.  On  choisira ,  pour  en  observer  le  passage ,  une  division 
très-voisine  de  celle  que  l'on  détermine  de  cette  manière.  11  faut  en 
effet  que  celte  division  reste,  pendant  toute  la  durée  de  l'expérience, 
comprise  dans  l'amplitude  de  l'oscillation.  Il  y  a  à  ce  choix  un  autre 
avantage  qui  est  très-grand.  En  effet,  à  l'instant  où  l'on  aperçoit  le 
passage  de  cette  division  devant  le  fil  de  la  lunette,  l'image  de  la 
règle  a  une  vitesse  maximum;  en  sorte  qu'il  est  plus  facile  d'appré- 
cier d'une  manière  nette  le  moment  du  passage  de  la  division.  Si 
l'instant  du  passage  coïncide  avec  le  battement  du  chronomètre, 
l'observation  est  faite  ;  mais  s'il  n'en  est  pas  ainsi ,  et  c'est  ce  qui  ar- 
rive le  plus  souvent,  on  observe  les  divisions  |;  et  q  qui  passent  de- 
vant le  fd  au  moment  où  l'on  entend  deux  battements  consécutifs  du 
chronomètre  comprenant  entre  eux  l'instant  du  passage  de  la  divi- 
sion d'équilibre  que  j'appellerai  m;  alors  il  est  clair  qu'il  faudra 
ajouter,  au  nombre  de  secondes  qui  marque  l'époque  du  passage  de 

la  division  p,  une  fraction  de  seconde  égale  à  ^"~^\  pour  avoir  l'é- 
poque du  passage  de  la  division  m.  Cela  revient  à  supposer  que, 
dans  l'intervalle  qui  sépare  le  passage  des  divisions  p,  q,  m,le  mou- 
vement du  miroir  est  uniforme. 

On  observe  de  cette  manière  la  durée  de  plusieurs  oscillations 
complètes;  mais,  pour  connaître  celte  durée  avec  une  précision  qui 
soit  en  rapport  avec  l'exactitude  de  la  méthode,  il  faut  faire  un  très- 
grand  nombre  d'observations.  D'un  autre  côté,  il  est  impossible  de 
continuer  pendant  longtemps  une  pareille  observation  sans  une 
grande  fatigue,  et  par  suite  sans  chance  d'erreur. 

Voici  le  procédé  qui  a  été  employé  :  on  observe  la  durée  de  quatre 
oscillations  complètes,  et,  en  en  prenant  la  moyenne,  on  a  la  durée 
approchée  d'une  oscillation;  on  abandonne  ensuite  l'expérience  à 
elle-même  et  l'on  y  revient  au  bout  d'un  certain  temps.  On  observe 
l'époque  d'un  nouveau  passage  et  la  durée  de  quatre  oscillations 
complètes.  En  divisant  par  la  première  valeur,  trouvée  pour  la 
durée  d'une  oscillation  complète,  le  temps  qui  s'est  écoulé  depuis 
qu'on  a  abandonné  l'expérience  jusqu'au  moment  où  on  l'a  reprise. 


536  LEÇONS  SUK  LE  MAGIVETISME  TERRESTRE. 

on  obtiendra  le  nombre  des  oscillations  complètes  qui  ont  été  ac- 
complies dans  cet  intervalle.  Le  nombre  que  l'on  trouvera  ainsi  sera 
en  général  fractionnaire,  mais  on  choisira  le  nombre  entier  le  plus 
voisin.  A  l'aide  des  quatre  oscillations  dont  on  a  observé  la  durée 
quand  on  a  repris  l'expérience,  on  connaîtra  la  valeur  approchée 
de  la  durée  d'une  oscillation  à  celte  époque.  e(  l'on  se  servira  de 
cette  valeur  comme  on  s'est  servi  de  la  première  pour  calculer  le 
nombre  d'oscillations  accomplies  pendant  la  seconde  interruption  de 
l'expérience.  Kn  continuant  de  la  m^me  manière,  on  parviendra  à 
connaître  la  durée  d'un  très-grand  nombre  d'oscillations,  cinq  ou  six 
cents  par  exemple,  et  il  suilira  de  diviser  cette  durée  par  le  nombre 
total  d'oscillations  pour  avoir  une  valeur  très-approchée  de  la  durée 
d'une  oscillation. 

Voici  quelques  nombres  qui  ont  été  obtenus  d'après  la  méthode 
précédente  : 

TKHPS  tUOKRAL. 

i"  passage ^i»*  55"' 'j6','i 

3' 56     8  ,/i 

3*  56   5i  ,i 

II* 57    33, i 

5' 58    i5,5 

6'  58   57  .A 

La  durée  moyenne  est  de  /ia*,*jo. 

On  a  repris  l'observation  à  a3**  36"* /40*,3  :  l'intervalle  écoulé 
depuis  le  commencement  de  l'opération  est  donc  1'' 60*"  33',c).  Si 
l'on  divise  ce  nombre  par  /iq*,!I0,  durée  moyenne  d'une  observation, 
on  obtient  pour  quotient  1/19,983,  ce  qui  veut  dire  que,  pendant 
1''  /io"*  33*. (j,  l'aiguille  a  fait  i43  oscillations  complètes.  En  divisant 
l'intervalle  1''  4o"'  33',9  par  i43.  on  obtient  la  nouvelle  valeur  plus 
approchée  de  la  durée  de  l'observation  4!2",t9r).  L'expérience  que 
nous  rapportons  a  duréjusqu'à  a*'  58",  c'est-à-dire  environ  5  heures. 
On  a  observé  4a  a  oscillations,  et  l'on  a  trouvé  pour  la  durée  moyenne 
d'une  oscillation  le  nombre  ila%i8344.  On  peut  certainement  ré- 
pondre des  millièmes  de  seconde. 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  537 

315.  Réductioii  à  la  durée  des  oseillations  iniiiiliiieBt 
petite*.  —  Remarquons  maintenant  que  la  formule  du  pendule 
dont  nous  avons  fait  usage  ne  s'applique  qu'aux  oscillations  dont 
l'amplitude  est  infiniment  petite,  et,  dans  les  expériences  qui  nous 
occupent,  toutes  les  oscillations  sont  petites,  il  est  vrai,  mais  pas 
assez  pour  que  l'on  puisse  négliger  les  quantités  du  second  ordre.  On 
sait  qu'en  tenant  compte  de  ces  quantités  la  formule  du  pendule 
est 


=  '\/^('-*-i«in'^'") 


Mais  si  nous  appelons  a  l'amplitude  d'une  oscillation  mesurée  sur 
le  cercle  dont  le  rayon  est  i ,  c'est-à-dire  l'angle  compris  entre  deux 
positions  extrêmes  consécutives  de  l'aiguille,  et  i  sa  durée,  si  elle 
était  infiniment  petite ,  nous  aurons 


3 


donc 


i  =  ï 


d'où  l'on  tire  avec  la  même  approximation 

Il  faut  donc ,  pour  réduire  la  durée  de  chaque  oscillation  à  ce 
qu'elle  serait  si  elle  était  infiniment  petite,  calculer  pour  chacune 

d'elles  la  fraction  ^/)  et.  en  faisant  la  somme  de  ces  n  corrections 

particulières ,  on  aura  la  correction  qu'il  faudra  faire  subir  à  la  durée 
totale.  On  conçoit  combien  ces  corrections  seraient  longues  et  labo- 
rieuses, mais  on  peut  les  simplifier  en  tenant  compte  de  la  loi  de 
variation  de  l'amplitude  a  :  en  effet,  le  calcul  montre  et  l'expérience 
confirme  que  l'amplitude  des  oscillations  suffisamment  petites  et 
suffisamment  lentes  d'un  pendule  oscillant  dans  un  milieu  faible- 
ment résistant,  comme  l'air,  décroissent  en  progression  géométrique. 
On  vérifie  aisément  que  la  même  loi  s'applique  aux  oscillations  d'un 


Oas  LEIjOINS  SUK  LK  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

barreau  aimanté.  Désif|nons  par  6  la  raison  de  la  progression,  par 
a,  l'amplitude  <lc  la  n""'  oscillation,  on  a 


les  lennes  de  correction  seront,  pour  la  première,  pour  la  seconde 
et  pour  la  «'""  oscillation. 

Par  coflsé(|uont,  la  durée  totale  des  oscillations  qu'il  faut  corriger  de 
la  i^omme  de  ces  corrections  devra  être  diminuée  de  f  ^  .a,  ■  et, 
en  divisant  le  nombre  ainsi  obtenu  par  le  nombre  des  oscillations, 
on  aura  la  durée  des  oscillations  supposées  inHniment  petites.  On 
peut  donaer  une  autre  forme  au  terme  de  correction  (=7  _a  et 
trfinsformer  celte  formule  de  manière  à  n'y  laisser  que  des  quan- 
tités que  rexpérience  donne  immédiatement.  On  note  la  division  n 
et  la  division  b  que  l'on  aperçoit  lors  de  l'écart  maximum  de  la  pre- 
mière et  de  la  dernière  oscillation. 

Examinons  en  particulier  la  première  oscillation.  La  normale  au 
miroir  passant  par  la  division  S  (fig.  31 3),  on  commence  l'obser- 
vation ;  cette  normale  va  de  ^  en  A 
et  de  A  en  S,  puis  de  J  en  B  et  enfin 
de  B  en  S\,  elle  a  alors  accompli  une 
oscillation  complète  :  désignons  par  a 
l'angle  AOB,  e!  soit  a  l'excès  de  la  di- 
vision A  observée  sur  S,  en  sorte  que 
—  mesure  l'angle  AO.Î,  puisque  p  est 
Fig.  ii3.  la  distance  de  la  règle  au  miroir.  L'os- 

cillation qui  a  précédé  l'oscillation  antérieure  répond  au  mouvement 
de  la  normale  allant  de  ^  en  C,  de  C  en  S,  de  j  en  A  et  enfin  de  A 
en  S.  En  désignant  la  moitié  de  AOC  par  a,  on  aura 


Prenons  le  symétrique  A'  de  A  par  rapport  à  0^,  nous  aurons 
A'OA"«-f-?,  A'0A  =  b'->1'. 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  539 

^désignant  Tangie  A'OB,  4>  l'angle  GOA'.'  On  en  dt^duil 

or 

D'un  autre  côté,  les  écarts  à  partir  de  ^0  décroissent  comme  les 
termes  d'une  progression  géométrique  ayant  ^ur  raison  6  aussi  bien 
que  les  amplitudes  des  oscillations;  on  aura  donc 

AJ=ô.a, 

B^=  e.AS. 
puis 

^_(p_Crf+B^-3A'^  =  A^(^  +  Ô-^3)--'-^^A^. 

Gomme  les  oscillations  vont  en  diminuant  très-lentement ,  6  est  très- 
voisin  de  l'unité;  il  on  résulte  que  l'on  a  sensiblement 

>f/~(p==o, 
et  par  suite 


or 


donc 


On  aura  de  même 


AOV-î±^-i(|+.); 


A0A'=-3A0^=-, 

P 


i-l(<rfl-+.6-) 


On  tire  de  ces  deux  équations 

2(1         0 

2h    e 


^^~T^e' 


a 


6'  =  -_- 


p    1+6 


540         LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 
Le  ternie  de  correction*  prend  alors  la  forme 

ou  bien 

Dans  cette  expression  il  n'entre  plus  que  des  quantités  que  peut 
fournir  l'expérience.  On  peut  encore  donner  à  cette  expression  une 
autre  forme. 

Si  0  est  très-peu  différent  de  l'unité,  on  peut  poser  2=^  1  +  ^9 

et,  en  introduisant  cette  valeur  dans  l'expression  précédente, 

1 

6*  (r;x]5  (14-x)» 


quantité  sensiblement  égale  à  g^;  on  a  donc  enfin  pour  valeur  de 
la  correction 

"      128^*X  ' 

X  étant  d'aillours  le  logarithme  népérien  de  t  •  Ayant  ainsi  la  somme 

de  toutes  les  corrections,  on  déterminera  aisément  la  durée  moyenne 
d'une  oscillation,  et  alors  on  aura  tout  ce  qui  est  nécessaire  pour 
calculer  le  produit  TM. 

M 
316.  Détermination  du  rapport  tt,  •  — Equation  dea  vi- 
tesses virtuelles  d'une  aii^uille  auxiliaire  soumise  à  Tae- 
tion  de  la  terre,  de  raiffuille  principale  fixe  et  de  la  tor- 
sion. —  Nous  venons  d'exposer  les  calculs  et  les  observations  qu'il 
faut  faire  pour  trouver  la  valeur  du  produit  MT.  nous  allons  main- 
tenant entrer  dans  les  développements  nécessaires  |)our  montrer 


MRSIIRE  DK  S0.\  INTENSITl^.  541 

comment  on  arrive  à  déterminer  le  rapport  j  à  l'aide  de  la  dévia- 
tion <]iie  l'ai^ruille  auxiliaire  imprime  à  l'aiguille  mobile. 

(Considérons  l'état  d'équilibre  de  l'aiguille  mobile  dont  le  fil  de 
suspension  passe  par  le  point  que  l'on  peut  considérer  romme  le 
centre  de  gravité  de  l'aiguille  d(';plaré  par  l'action  de  la  terre,  el 
clierriions  quelle  sera  la  posilion  d't^quilibre  de  cette  aiguille  sous 
l'influence  de  la  torsion  du  (il  de  suspension,  du  magnétisme  ter- 
restre el  de  l'alguillf  auxiliaire  qui  a  déjà  servi  dans  l'expérience 
précédente. 

L'action  de  la  terre  et  la  torsion  du  lil  se  réduisent  k  des  couples; 
il  n'en  esl  pas  de  niânie  de  celle  du  barreau  aimanté.  L'attraction 
de  ce  barreau  peut  toujours  .se  réduire  à  une  Force  passant  par  le 
centre  de  gravité  déplacé  et  à  un  couple.  Gomme  celte  force  est  très- 
faible  et  que  l'aiguille  a  un  poids  bf'aucoup  plus  considérable,  le 
centre  de  gravité  ne  sera  déplacé  que  d'une  quantité  tr^s-faible  que 
l'on  peut  négliger.  Cela  revient  à  regRrder  l'aiguille  comme  étant 
seulement   susceptible    de 
tourner  autour  du   fil  de 
suspension  qui  serait   un 
axe  fixe  :  pour  qu'elle  soit 
en  équilibre,  il  faut  et  il 
suffît    que    la  somme  des 
moments    des    forces    par 
rap|K>rt  à  cet  axe  soit  nulle, 
ou    bien    encore    que    la 
somme  des  moments  vir- 
tuels, pour  une  rotation  in- 
finiment petite  autour  de 
cet  axe,  soit  nulle  d'elle- 
même. 

Nous    prendrons    pour 

axes  de  coordonnées  trois 
"»••'*■  1    ■  ■  ■        I. 

droites  rectangulaires  ;  1  axe 

des  X  (fig.  ïit  A)  sera  horizontal,  situé  sur  le  méridien  magnétique 

et  dirigi'  vers  le  nonl:  l'use  des  y  sera  horizontal  el  dirigé  vers 


542         LEÇONS  SUH  LE   MAGNÉTISME  TERRESTUE. 

l'ouest;  enfin  le  fil  vertical  qui  suspend  l'aiguille  mobile  sera  l'axe 
des  z  dirigé  de  bas  en  haut.  Nous  choisirons  pour  origine  des  co- 
ordonnées un  point  H  situé  sur  la  verticale  du  fil  de  suspension  et 
dans  l'intérieur  du  barreau  mobile.  Désignons  par  x,  y,  z  les 
coordonnées  d'un  point  m  du  barreau  mobile  et  par  e  la  quantité 
de  magnétisme  libre  on  ce  point:  l'action  de  la  composante  horizon- 
tale de  la  terre  sur  la  molécule  m  sera  une  force  Te  et  agira  paral- 
lèlement à  l'axe  des  a:;  donc  son  moment  virtuel,  pour  un  déplace- 
ment infiniment  petit,  sera  Tedx;  par  conséquent  le  moment  virtuel 
des  forces  dues  à  l'action  de  la  terre  sur  toutes  les  molécules  du 

barreau  sera  jSTedx, 

Désignons  par  u  l'angle  que  fait  le  plan  vertical  passant  par 
l'axe  magnétique  de  l'aiguille  avec  le  plan  du  méridien  magnétique 
des  xz;  par  N,  l'angle  que  fait  aussi  avec  le  plan  du  méridien  ma- 
gnétique l'azimut  qui  contient  le  zéro  de  torsion;  alors  N-  m  est 
l'angle  de  torsion,  et,  si  ô  est  la  force  de  torsion  pour  l'unité  d'angle, 
le  couple  de  torsion  qui  sollicite  le  barreau  sera  Ô(N— w);  si  l'op 
imprime  à  l'aiguille  une  rotation  du,  de  manière  h  diminuer  u,  le 
moment  virtuel  de  la  force  de  torsion  sera  —  d(N--tt)dii. 

V^oyons  maintenant  les  forces  introduites  par  l'action  du  barreau 
fixe  sur  le  barreau  mobile.  Appelons  X ,  Y,  Z  les  coordonnées  d'un 
point  de  ce  barreau  fixe ,  Ë  la  quantité  de  magnétisme  libre  en  ce 

point ,  et  r  la  distance  au  point  m  (^Xy  y,  z)  du  barreau  mobile. 

Ee 
L'action  exercée  par  cette  molécule  sur  le  mobile  M  sera  t  •  A  Yé- 

poque  011  Gauss  et  Weber  exécutaient  le  travail  que  nous  analysons, 
la  loi  de  la  variation  en  raison  inverse  du  carré  de  la  distance 
n'était  démontrée  que  par  les  expériences  de  Coulomb,  dont  l'exacti- 
tude n'est  nullement  en  rapport  avec  celle  que  comporte  la  méthode 
d'observation  que  nous  décrivons;  c'est  pourquoi  Gauss  et  Weber 
ont  introduit  l'exposant  indéterminé  n  dont  ils  ont  en  même  temps 
cherché  la  valeur. 

_  ^ 

Lorsque  l'on  déplace  infiniment  peu  le  barreau  mobile,  r  s'accroîl 

E^ 
de  dr,  le  point  d'application  de  la  force  —  se  déplace  de  dr  dans 

la  direction  de  cetle  force;  donc  son  moment  virtuel  est  --jr--»  et. 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  5A3 

par  consëquent,  ^^-rdr  sera  l'expression  du  moment  virtuel  du 

couple  résultant  de  Taction  du  barreau  fixe  sur  le  barreau  mobile. 
Nous  pouvons  maintenant  écrire  l'équation  d'équilibre,  qui  sera 

(4)  VTerf:p+22Eé>7-^(N-wV«*  =  o. 

Le  premier  membre  de  cette  équation  est  la  différentielle,  par 
rapport  à  u,  d'une  certaine  fonction  Cï  qui  a  pour  valeur 

(5)  q=.2T«^--^V2;f^  +  Î<'(N-«)^. 

Ecrire  l'équation  (4  )  revient  h  chercher  les  conditions  de  maximum 
et  de  minimum  de  la  fonction  il. 

317.  Pour  trouver  ces  conditions,  il  faut  commencer  par  ex- 
primer toutes  les  variables  qui  y  entrent  en  fonction  de  u  et  de 
quantités  constantes. 

Les  points  de  l'aiguille  mobile  seront  rapportés  à  trois  axes  rec- 
tangulaires fixes  dans  cette  aiguille. 

Désignons  par  a,  b,  c  les  coordonnées  d'un  point  [x,  y,  z)  du 
barreau  mobile,  en  prenant  pour  axe  des  a  Taxe  magnétique,  pour 
axe  des  c  l'axe  des  z,  c'est-à-dire  la  verticale  passant  par  le  point  H 
du  fil  de  suspension,  et  pour  axe  des  b  une  perpendiculaire  aux 
deux  premiers. 

Puisque  l'angle  que  fait  l'axe  des  a  avec  l'axe  des  x  est  m,  il  est 
facile  de  voir  que  l'on  aura  les  relations 

â  ar^/ïcosii-  Asinw. 

(6)  <  y^fi  sin  t*  4-  /'  cos  n, 


c. 


Dans  l'expérience,  le  barreau  ordinairement  fixe  reçoit  diverses 
positions;  un  point  A  de  son  axe  magnétique  se  déplace  de  manière 
à  décrire  une  droite  hli'  qui  va  passer  en  un  point  A'  ayant  pour 
coordonnées  fixes  x  =  a^y  =  (i.  En  faisant  l'expérience,  on  s'efforce 
de  faire  coïncider  le  point  li  avec  H ,  de  sorte  que  l'on  peut  regardera 

Vkrdet,  IV.  —  Cnnfoppnros  tlo  physique.  liU 


544         LEÇONS  SlIR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

ot  jS  comme  des  quantités  très-petites.  Rapportons  les  points  du  bar- 
reau  fixe  à  trois  axes  rectangulaires  AA,  AB,  hC  ayant  pour  origine 
le  point  h.  L'axe  des  A  est  l'axe  magnétique  du  barreau ,  Tave  des  (] 
est  la  verticale  parallèle  à  Hz,  Taxe  des  B  est  perpendiculaire  aux 
deux  autres.  Désignons  par  U  l'angle  de  l'axe  des  A  avec  l'axe  des  z , 
et  nous  aurons 

1  X=/?-f- AcosU  —  BsinL . 

(7)  Y  =  y+AsinU  +  Bcosl]. 

f  Z  =  C, 

et  il  est  facile  d'exprimer  ces  quantités  p  ei  q  coordonnées  du 
point  h.  En  désignant  par  ^  l'angle  de  la  droite  ////'  avec  ï\x  et  par 
H  la  distance  hit',  on  a 

p  =  a  +  ^cos^y 

q  =  l3-:h  Rsin  xf-, 
et 

r  =  y/(\-.r)^  +  (Y-.yf  +  (Z-zy^. 

Si  l'on  substitue  dans  VTe^  la  valeur  de  .r  tirée  des  équations 
(  fi  ) ,  on  a 

^T(x  =  T  cos  u  ^^ac  —  T  sin  u  ^Ac. 

Vrfg  est  la  somme  des  moments  des  éléments  de  fluide  libre  de 

l'aiguille  mobile  par  rapport  à  un  plan  perpendiculaire  à  son  axe 
magnétique;  c'est  ce  que  nous  avons  appelé  le  moment  magnétique 

m  de  l'aiguille.  Quant  à  ^be,  il  est  nul,  puisque  c'est  la  somme  des 
moments  des  mémos  éléments  par  rapport  à  un  plan  passant  par 

l'axe  magnétique.  Donc^^Tex-—mT  cosw. 

318.  Il  faut  maintenant  chercher  l'expression  de  r^"~'^  On  a 

,^  =  (X_.r)2  +  (Y--.y)•^4-(Z-c)^ 

et,  en  remplaçant  les  (piantités  X,  Y,  Z,  .r.  y,  :  et  ordonnant  |)ar 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  545 

rapport  à  K, 

r2  =  R2^3R[^acos4/  +  iSsîn4/  +  Acos(4/-U)  +  Bsin(4/-U) 

—  acofy{^  —  u)  —  h  s\n  [^  —  u)\ 
+  (a-f-AcoslI  — BsinU  —  ^costi  +  isin  u)^ 
+  (  jS  +  A  sin  U  +  B  cos  U  —  a  sin  n  —  h  cos  w  Y 

Posons 

/?  =  a  cos  \f/  4-  j8  sin  >(/+ A  cos  (\f/  —  U)+  B  sin  (4^  —  U) 

—  a  cos  (\f/  —  II)  —  h  sin  (>{/  —  w), 
m^  a+ A  cos  U  —  B  sin  U  —  /?  cos  n  +  b  sin  u, 
w  =  jS  +  A  sin  U  +  B  cos  U  —  a  sin  u  —  b  cos  m, 
^?  =  C  —  r. 

Dans  l'expression  de  r:,  les  deux  termes  en  R  sont  les  deux  pre- 
miers termes  d'un  carré,  de  sorte  que  l'on  a 

r2  =  (R  +  A)2  +  m2  +  n^+/?^-*^. 

Or,  d'après  la  manière  dont  les  polynômes  k,  m,  n  sont  formés, 
on  voit  facilement  que 

k  =  cos  >|/  (a  -t-  A  cos  u  —  B  sin  u  —  /ï  cos  u+ A  sin  ti) 

•|-sin  \f/(j8+Asin  U  +  Bcos  U  — nsinti  — icostt) 
=  i»cos>f/  +  n  sin  >[/. 

Donc 

m^  +  w^  -  A"^  =  (m  sin  \|/  —  w  cos  >{/)^, 
et  par  suite 

en  posant 

/=  (m sin  \[/  —  w  cos>J/)^  +/>^ 

et  désignant  ainsi  par  /  une  quantité  toujours  positive.  Dans  toutes 
les  expériences,  R  doit  être  très-grand  par  rapport  aux  dimensions 
des  aiguilles  aimantées,  ol  par  conséquent  par  rapport  i\  A,  B.  a,  b. 
Donc  R  est  Irès-grand  par  rapport  à  /.  U  suit  de  là  que,  si  l'on  a 

35. 


^ 


546         LEÇONS  SUK  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

une  fonction  quelconque  de  la  distance  r,  on  pourra  la  développer 
en  une  série  ordonnée  suivant  les  puissances  négatives  croissantes 
de  R,  et  cette  série  sera  très-convergente.  En  développant  r~<"~'\ 
il  vient 

+ 'ÎZll . 'i±i  R  -  («  +  3)  (  aRi  + /^î  + /f 

_'Lz2.ÎL±I.ÎL±^R-(-+5)(aR/fc+jt2+/)î-^ , 

et ,  en  ordonnant  suivant  les  puissances  négatives  de  R , 

L.  =  R-(---)_(„_,)itR  — +(:î!zJîiia_ÎLZLi/)R-(.+  .) 

La  quantité  /  est  toujours  positive ,  mais  k  peut  changer  de  signe. 
Or  les  coefficients  des  diverses  puissances  de  R  ne  renferment  que 
des  puissances  paires  ou  impaires  de  k,  suivant  que  le  terme  dont 
il  s'agit  est  de  rang  impair  ou  pair;  par  conséquent  les  termes  de 
rang  pair  changent  de  signe  avec  k,  et  ceux  de  rang  impair  ne 
changent  pas.  Il  serait  facile  de  démontrer  la  généralité  de  cette 
loi  en  cherchant  la  relation  qui  existe  entre  trois  coefficients  consé- 
cutifs. 


r" 


319.  Cette  série  étant  obtenue,  il  n'y  a  plus  qu'à  mettre  pour 
^„—  sa  valeur  dans  22  r" 


rrr  sa  valeur  dans  22  "^^^^  '  ^^  premier  terme  est 


Si  l'on  fait  d'abord  la  sommation  relative  à  ^,  on  a  2^  4"*  ^^^ 
nul;  donc  le  premier  terme  est  nuL 

Le  second  terme  est  nul  aussi,  car  il  est  — (w—  t)R-"  22^^' 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  5i7 

on  le  reconnaîtra  aisément  si  l'on  démontre  que  généralement 

car,  dans  le  premier  terme  Ve  =-  o,  et  dans  le  second  y]E=  o,  il  n'y 
a  que  les  termes  de  la  forme 

22;ecav 

qui  ne  soient  pas  nuls ,  et  on  a  aussi 

à  cause  de 

2^8=0,        2^  =  0. 

De  plus,  si  les  deux  barreaux  aimantés  sont  symétriques  par  rap- 
port aux  points  pris  pour  origines,  les  termes  de  rang  pair  dispa- 
raissent tous.  Par  cette  symétrie  on  entend  que,  si  en  un  point  de 
Tune  des  aiguilles  il  y  a  une  quantité  e  de  fluide  libre,  au  point  sy- 
métrique par  rapport  à  l'origine  on  trouve  aussi  une  quantité  e  de 
fluide  libre  de  même  nature.  En  effet,  ces  termes  ne  renferment  à 
leurs  coefficients  que  des  puissances  impaires  de  k,  et,  si  nous  né- 
gligeons dans  ces  termes  les  quantités  a  et  jS,  un  terme  quelconque 
du  coefficient  est  de  la  forme 

I +t'  étant  impair.  Si  l'on  change  A  en  —A,  ein  en  —a,  E,  e  ne 
changent  pas  par  hypothèse;  donc  l'élément  ne  fait  que  changer  de 
signe.  Ainsi  les  éléments  de  cette  somme  sont  deux  à  deux  égaux 
et  de  signes  contraires;  par  suite,  la  somme  est  nulle. 
La  série  sera  donc  de  la  forme 

L'expérience  montre  que,  si  les  dimensions  des  aiguilles  sont  très- 


548         LEÇONS  SUU  LE  MAGNÉTISME  TEKKESTKE. 

petites  relativement  à  la  distance  K,  cette  série  est  tellement  cou- 
vcrgente  que  Ton  n'a  besoin  de  prendre  que  les  deux  premiers 
termes. 

320.  Calculons  le  coefficient  du  premier 

On  voit  aisément  que  tous  les  termes  provenant  de  ]ê  sont  nuls, 
à  l'exception  de 

—  â  cos(4/ —  U) cos (>f/ —  m)  V AaEe=  —  9mM  cos(4/ —  U )cos(4/ —  a), 

m  étant  le  moment  magnétique  de  l'aiguille  mobile  et  M  celui  du 
barreau  fixe.  Le  terme  en  /  donne 

--  a  sin  (^f'  —  U  )  sin  (4/  —  a)^AaEe  =  —  d?/iM  sin  (>f/  —  U  )  sin  (>f/—  a). 

Donc 

G=— (n—i)mM[Mcos(4/  — U)cos(4/— tt)  — sin(4'— ll)sin(\(/~tt)]. 

Nous  avons  donc  pour  valeur  de  la  fonction 

fî=.  wTcosM+(w  —  j)wM    wcos(>|/— U)cos(4'— tt) 

-sin(>(/-U)sin(4/-w)]R-<'-^»> 

Pour  trouver  le  maximum  ou  le  minimum  de  cette  fonction,  et 
par  conséquent  pour  obtenir  l'équation  de  ré(|uilibre  du  barreau 
aimanté  soumis  à  l'influence  de  la  terre,  de  la  torsion  et  du  barreau 
auxiliaire,  il  faut  égaler  à  zéro  la  dérivée  de  cette  fonction  j)rise  par 
rapport  à  la  seule  variable  u.  On  obtient  ainsi  l'équation 

mT sin  M  —  ô  (N  —  m)  +  (w  —  i)  mM  [wcos  (>f/  — U)  sin  (>['  —  w) 

+  sin(  •/-U)cos(>P-ti)]R-<-^'^ 

Tous  les  termes  de  cette  série  décroissent  rapidement,  à  cause 
du  facteur  R  et  des  coefficients /i,/^  qui  vont  eux-mêmes  en  dimi- 
nuant. Cette  équation  contient  des  quantités  qu'il  n'est  pas  possible 


MESUKE  DE  SON  INTENSITÉ.  549 

(le  ddierminer,  mais  on  tourne'  la  difficulté  de  la  manière  suivante. 
Supposons  qu'on  enlève  l'aiguille  fixe ,  l'aiguille  mobile  prendra  alors 
une  nouvelle  position  d'équilibre.  Désignons  par  %  l'angle  que  fait 
avec  le  méridien  magnétique  l'axe  de  l'aiguille  :  c'est  la  valeur  de  u 
particulière  à  ce  cas.  L'équation  d'équilibre  est 

mT sin  u^  +  S  (N  —  tt„)  =  o. 

Retranchons  cette  équation  de  la  précédente  après  avoir  changé 
tous  les  signes  dans  les  termes  de  cette  équation,  nous  trouvons 

mT(sin  u—  sin  u^)  +  d(tio  —  ti)=-(n—  i)mM  (.•.)+.•.. 

L'angle  u  —  u^  peut  être  mesuré  exactement,  quoiqu'on  ne  con- 
naisse pas  rigoureusement  la  direction  de  l'axe  magnétique  de  l'ai- 
guille mobile.  Cet  angle  est  évidemment  égal  à  l'angle  compris  entre 
les  deux  positions  correspondantes  de  la  normale  au  miroir,  parce 
que  cette  normale  est  invariablement  liée  à  l'axe  magnétique  et 
située  dans  un  même  plan  horizontal.  Or  ce  dernier  angle  peut 
être  mesuré  très-exactement.  Ainsi  u  —  u^  peut  être  regardé  comme 
connu  avec  beaucoup  d'exaetitude. 

Dans  l'expérience,  les  angles  de  déviation  que  Ton  observe  sont 
tous  très-petits,  parce  qu'on  est  obligé  de  rendre  R  très-grand,  con- 
formément aux  hypothèses  qui  ont  été  faites  dans  le  calcul.  Alors, 
l'angle  u  —  u^,  étant  très-petit,  on  peut  remplacer  sin  u  — sin  u^  par 
tang  (ti  —  Up)  et  u  —  u^  par  tang  (u  —  u^).  Le  second  membre  de  l'é- 
quation renferme  aussi  l'angle  u;  si  on  le  remplace  par  u^,  on  ne 
commet  qu'une  erreur  très-petite  qui  est  du  reste  multipliée  par 
I\-("-t-i)^  quantité  elle-même  très-petite.  Il  est  bien  entendu  que 
l'expérience  devra  décider  si  les  approximations  auxquelles  nous 
nous  sommes  arrêtés  sont  suffisantes. 

Toutes  ces  réductions  étant  faites,  l'équation  devient 

(n-i)mM  ^nco8(>^-c)8in(+-«J  +  sin(+-L)cos(^'-Il.)lR"^"■^'^^-.... 

Ung(«-«„)  = -^^ 

ou  bien 

tany  (  «  -  u„ )  =  FR  -<"  +  •)  +  F'R  -  <•  +  s»  + 


•    .   .    . 


550         LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

L'expérience  a  confirmé  cette  formule;  elle  montre  que  les  deux  pre- 
miers termes  de  la  série  sont  toujours  suffisants ,  et  même  que  le  se- 
cond est  souvent  sans  influence.  Elle  a,  en  outre,  montré  que  n  est 
égal  à  3 ,  de  sorte  que  la  tangente  de  l'angle  de  déviation  est  donnée 
par  la  formule  très-simple 


tang(M-u,)  =  FR-3  +  FR 


:> 


Pour  déterminer  les  deux  coefficients  F  et  F',  on  fera  une  série 
d'observations  que  Ton  combinera  d'après  les  méthodes  connues.  Ces 
coefficients  étant  mesurés  en  valeur  absolue ,  on  aura 


F  = 


{n—  i)mM[ncos(4'  — U)sin(4/— u,)-+-sin(4/— U)co5(>|/— aj] 


mT-e 


ou  bien ,  en  posant  -7-  ==  p , 


M  F(i-p) 


^       [n—  1)  [wcos(4/  — lJ)sin  (4'--a,)4-sin(4'  — lI)cos(>f/— ii„)] 

On  remplacera  dans  le  second  membre  n  par  s  et  p  par  la  valeur 
qu'on  aura  déterminée  expérimentalement,  comme  nous  l'avons  dit 
à  propos  de  la  déclinaison,  pour  le  rapport  du  moment  de  torsion 
de  l'aiguille  mobile  au  moment  magnétique. 

Toutes  les  quantités  qui  entrent  dans  le  second  membre  ayant 
été  déterminées  par  l'expérience,  on  connaîtra  la  valeur  absolue  du 

rapport  7=7,  et  par  suite  on  pourra  trouver  T. 

321.  C^orreetionsdiveimies.  —  1"  Les  barreaux  ne  sont  pas 
symétriquement  aimantés.  —  La  méthode  précédente  suppose  plusieurs 
conditions  qui  ne  sont  jamais  rigoureusement  remplies.  De  là  la 
nécessité  de  certaines  corrections. 

On  a  supposé  les  barreaux  aimantés  symétriquement,  d'abord 
lorsqu'on  a  dit  que  les  puissances  paires  de  R  disparaissaient  de  la 
série ,  et  ensuite  lorsqu'on  a  regardé  les  angles  u,  u^  comme  acces- 
sibles à  l'observation.  Or,  on  ne  connaît  pas  exactement  la  direc- 
tion de  l'axe  magnétique,  et  l'on  est  obligé  de  prendre  pour  cette 
direction  celle  des  axes  de  figure.  Les  barreaux  aimantés  dont  on 


iVIESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  551 

se  sert  étant  très-longs,  ces  conditions  sont  à  peu  près  satisfaites; 
mais  elles  ne  le  sont  pas  rigoureusement,  et  voici  comment  on  en 
tient  compte.  Les  coefficients  des  puissances  paires  ne  seront  pas 
rigoureusement  nuls  et  l'on  aura,  je  suppose, 

tang(u-M,)==FR-3  +  FiR-*+F2R-^H • 

Nous  avons  fait  remarquer  que  F  et  F^  ne  contiennent  que  les  puis- 
sances paires  de  k^  tandis  que  F|,F3  n'en  contiennent  que  les  puis- 
sances impaires.  Il  en  résulte  que  F  et  F2  ne  changent  pas  lorsque 
k  ne  fait  que  changer  de  signe,  tandis  que  F|  change  de  signe  dans 
les  mêmes  circonstances.  Or  il  est  aisé  de  voir  que  k  change  de 
signe  si  Ton  augmente  l'angle  4^  de  1 80  degrés.  Si  donc  on  fait  une 
seconde  expérience  dans  cette  position,  on  a 

tang(u'~u,)  =  F'R-3-F;R-^-fF:R 


"  —    .... 


Si  l'on  ajoute  les  deux  dernières  équations  membre  à  membre,  on 
aura  dans  le  premier  membre 

tang(u  — u„)  +  tang(tt'-M„)=  alang^M  — M„-f  w'  — m„J 

=  2tang(î^  — M„); 
en  effet  on  a 

1  /  ,     ;         \       sin(a— u„)4-sin(a'-Uo) 

tang-(^a--u„+et  -«„j=^^^^^_^,^^^^(^,_^, 

^^^^^tan 

+ 


cos  (u' — u  J      cos  (a  —  u„) 
et  cette  expression  se  réduit  î 

^tang(u     M„)  +  ^tang(tt'-tt,), 

puisque  cos(tt—  tt„)  et  cos(u'—  u^)  sont  sensiblement  égaux  à  l'unité, 
et  l'on  a  par  conséquent 

tang^-Y--«*oj  =  -v-ï^~  +-V"ï^~  + 


•  •  • 


552  I.E(,:ONS  SUR   LE  MAGNETISME  TERRESTRE. 

Les  coellicients  F,  et  F[  dis|iaraissei)t .  car  ils  sont  très-petits  et  sen- 
siblement égauï;  leur  différence  F,  — FJ  est  donc  négligeable. 

Voyons  maintenant  l'opération  qu'il  fuut  effectuer  pour  augmenter 
ij'de  180  degrés.  Soient  CD  (fig,  3i5)  ia  trace  du  méridien  magné- 
tique sur  un  plan  horizontal,  HH'  la 
droite  que  décrit  le  centre  du  bar- 
reau auxiliaire  quand  on  le  déplace, 
AB  kl  position  de  ce  barreau  dans  la 
première  observation;  l'angle  -^  sera 
l'angle  H/iD.  Transportons  mainte- 
nant le  barreau  AB  parallèlement  ù 
lui-même  en  A'B',  de  manière  que 
AH'=/iH;  R  n'aura  pas  changé,  mais 
Kij.  i,s.  l'angle  ^  deviendra  l'angle 

Hmp^^+  180°. 

Il  faudra  donc  faire  une  première  observation  en  plaçant  le  bar- 
reau auxiliaire  à  droite  du  barreau  mobile,  et  une  seconde  en  le 
plaçant  k  gauche  et  à  la  même  distance;  on  mesurera  les  différences 
u— M,,  u'— M„,  dont  on  mettra  les  valeurs  dans  la  formule  précé- 
dente. 

322.  a"  L'axe  tuagnélique  du  barreau  m  coïncide  pas  avec  l'axe  de 
Jigure.  —  Il  faut  maintenant  corriger  l'erreur  que  l'on  commet  en 
prenant  pour  U  l'angle  de  AB  avec  CD,  AB  étant  l'axe  de  figure  da 
barreau  auxiliaire.  Si  l'angle  que  l'on  mesure  est  trop  grand,  par 
exemple,  on  retourne  l'aiguille  de  manière  que  le  dessus  devienne 
le  dessous ,  et  réciproquement  ;  dans  cette  nouvelle  position ,  l'angle  U 
sera  trop  petit  de  la  même  quantité.  On  fait  les  mêmes  observa- 
tions après  avoir  transporté  le  barreau  en  A'B';  on  obtient  de  cette 
manière  quatre  angles 

«,-«.,       «î-«.,       -(ti;-ii„),       _(«;_u„). 

Comme  dans  chaque  observation  le  coeDiàent  de  K~^  reste  le 
mâmc,  on  aura ,  pour  déterminer  ce  coefficient  que  nous  désignerons 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  553 

par  C,  l'écjuation  suivante  corrigée  des  erreurs  amenées  par  une  ai- 
mantation irrégulière, 

F -h  F' 


tangj[K-u,)  +  (u2--u„)-(u;-u„)-(i*i--u.)]=^R-^4-CR 


—  5 


Il  y  a  bien  encore  la  valeur  de  %  qu'il  faudrait  corriger,  mais  «„  doit 
disparaître  des  formules,  car  Ui—u^y  ^[^^o  ^t  Wg— m„,  u[  —  u^ 
sont  de  signes  contraires,  comme  le  montrent  les  deux  positions 
inverses  occupées  par  le  barreau  auxiliaire;  c'est  pourquoi,  en  pre- 
nant la  moyenne,  nous  avons  mis  le  signe  —  aux  deux  derniers 
termes  de  l'expression  de  l'angle  dans  la  formule  précédente.  En 
réduisant  cette  formule,  il  vient 


F4-F\.       o^,._5 


tangj(Mi-f-tt2~u;-u;j  =  -^R-3+CR 

équation  qui  ne  contient  plus  u^. 

En  résumé,  dans  chaque  observation  il  y  a  quatre  déviations  à 
mesurer,  et,  comme  il  faut  deux  observations  pour  déterminer  F  et  G , 
il  en  résulte  que  l'on  a  à  mesurer  huit  déviations. 

323.  Position  à  donner  au  barroou  oiimilialre*  —  La  po- 
sition à  donner  au  barreau  auxiliaire  n'est  pas  indifférente.  On  doit 
s'arranger  de  manière  que  les  erreurs  commises  sur  les  angles  ^  ot  U 
influent  le  moins  possible  sur  F,  et  pour  cela  faire  en  sorte  que  F 
soit  un  maximum  ou  un  minimum.  On  sait,  en  effet,  que  lorsqu'atie 
fonction  est  maximum  ou  minimum  elle  varie  très-peu  pour  des  va- 
leurs croissantes  de  la  variable  :  les  petites  erreurs  que  l'on  commet 
changeront  donc  très-peu  la  valeur  de  F.  La  partie  variable  de  F 

est 

cos  (\f/ —  U)  sin(4/ —  Mo)  +  sin(\^  —  U  )  cos(>(/ —  M„)  ; 

les  deux  variables  sont  >(/  et  U.  Pour  avoir  le  maximum  ou  le  mini- 
mum de  cette  expression,  égalons  à  zéro  leur  dérivée  par  rapport  à 
U  et  par  rapport  à  >{/  :  il  viendra 

sin(>f/~  U)  sin  (4/  — Uo)  =  cos(>{/  —  U)cos(\f/  —  u^), 

cos(\{/—  U-^-^z  — Uo)=  o: 


d'où  l'on  tire 


55i         LEÇO^S  SUB  LE  MAGNETISME  TERRESTRE, 
la  dernière  donne 

et,  en  portant  cette  valeur  de  4'  — «„  dans  la  première, 
sin  { i(/ —  U  )  cos  (  ip  —  U  )  =  o , 

if'  —  U  =  o 

Soit  d'abord  «J*  — U  =  o;  alors  >('—«,  =  -.  et,  comme  «„  est  très- 
petit,  ^  =  -  et  par  suite  []  =  -■ 

Soit  maintenant +—11  =  -;  alors  +=o  et  U  =  ~-.  toujours  en 
négligeant  w„. 

La  condition  11  =  o  indique  que  l'axe  magnétique  du  barreau 
Itxe  doit  être  per[>endiculaire  au  méridien  magnétique.  Si  avec  cela 
on  prend  '{'=0,  le  barrreau  fixe 
doit  être  en  A"B''  (fig.  ai6),  dans 
une  position  telle  que  son  centre 
soit  sur  le  prolongement  de  AB.  Si 
l'on  prend  +  =  -.  le  barreau  fise 
est  en  A'B',  dans  une  position  telle 
que  sa  direction  aille  passer  par 
le  centre  C  de  l'aiguiltc  AB,  On 
trouve  que  la  position  A'B'  rend  F 
Fig.  .16.  maximum  et  que  A'B"  rend  F  mini- 

mum ,  et  le  rapport  des  dem  valeurs  de  F  est  n.  En  ciïct,  quand  le 
barreau  auxiliaire  est  dans  la  position  (  1  ),  on  a 
mM 

et,  quand  il  est  dans  la  position  (3),  on  a 
mM 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  555 

On  tiro  (le  Ih 

F, 

7r  =  W. 

L'expérience  donne  pour  ce  rapport  la  valeur  a.  De  là  une  con- 
firmation évidente  do  la  loi  des  attractions  en  raison  inverse  du  carré 
des  distances. 

Il  n'est  pas  indiiïérent  d'adopter  la  position  (t)  ou  la  position  (a). 
La  position  (i  )  sera  préférable.  En  effet,  dans  ce  cas,  une  petite 
erreur  dans  la  position  du  barreau  mobile  A'B'  a  peu  d'influence 
sur  la  position  du  barreau  AB,  car,  que  l'on  j)lace  le  barreau  A'B' 
un  peu  au-dessous  ou  un  peu  au-dessus  de  CD,  l'action  des  deux 
pôles  sur  AB  est  altérée  à  peu  près  de  la  même  manière.  Il  n'en  est 
pas  de  même  dans  la  position  (  a  )  :  si  l'on  ne  place  pas  le  barreau 
perpendiculairement  à  BA ,  on  rapprochera  de  AB  l'un  des  pôles  de 
A'B''  et  l'on  éloignera  l'autre ,  de  telle  sorte  que  l'action  pourra  être 
sensiblement  altérée. 

324.  Rémimé  des  •pératlons.  —  En  résumé  on  opère  de  la 
manière  suivante.  L'aiguille  AB  étant  suspendue  par  un  faisceau  de 
fils  de  soie  et  munie  d'un  miroir  dont  la  normale  coïncide  avec  l'axe 
de  figure,  on  laisse  cette  aiguille  se  mettre  en  équilibre  sous  l'influence 
de  la  terre  seule,  on  lit  l'angle  u^  que  fait  la  normale  au  miroir  avec 
le  méridien  magnétique,  puis  on  place  le  barreau  fixe  en  A'B' et  on 
lit  un  nouvel  angle  u';  on  retourne  ce  barreau,  on  lit  u"^  on  trans- 
porte le  barreau  A'B'  de  l'autre  côté  de  AB  dans  une  position  symé- 
trique et  à  égale  distance  du  point  G,  et  on  lit  les  angles  ti'"  et  u"; 

alors  on  prend u^  pour  l'angle  de  déviation,  puis 

on  répète  plusieurs  fois  ces  observations  en  faisant  varier  la  distance. 
Toutes  ces  opérations  durent  un  certain  temps.  11  est  donc  néces- 
saire de  tenir  compte  des  variations  d'intensité  survenues  pendant 
la  durée  des  expériences.  Ce  qu'il  faut  mesurer,  ce  sont  les  varia- 
tions rapides  et  non  pas  les  variations  lentes;  on  ne  peut  donc  pas 
employer  le  procédé  qui  consiste  à  faire  osciller  le  barreau  du  second 
magnétomètre  et  à  suivre  les  variations  de  la  durée  des  oscillations. 
En  effet,  pour  évaluer  la  durée  d'une  oscillation,  il  faut  mesurer  la 


556  LEÇONS  SUR   LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE, 

fluri^e  tolale  d'un  fjranci  nombre  d'osnllalions;  si  l'on  se  conffînlait 
d'une  observation  tr^s-courtc,  on  n'aurait  aucune  firi^cislon;  il  faut 
donc  se  servir  d'un  instrument  propre  à  mesurer  les  variations  rapides  : 
c'est  ce  qui  a  conduit  Gauss  à  imaginer  le  magn^tomètre  ;'■  dcu\  fils. 

VARIATIONS  BE  L'INTENSITE. 

325.   Principe  du  mmcnétaBiétrc  blfllAlre.  —  Le  magné- 

tomètre  à  deux  Bis  se  compo-te  essentiellement  d'un  long  barreau 

aimanté  borizonlal  AB  (fig.  317)  suspendu  par  deux  fils  «wi'  et  mt 

également  tendus.  Si  le  barreau  n'était  pas  aimanté,  ce  syst^mp 


fV-.,.  fi(...8. 

serait  en  équilibre  lorsque  les  deux  lils  se  Irouvernicnt  dans  un  même 
plan  et  que  leufs  directions  iraient  concourir  en  un  point  situé  sur 
la  verticale  passant  [lar  le  centre  de  gravlti!  du  barreau.  Si  mainte- 
nant on  fait  tourner  le  barreau  autour  de  la  verticale,  les  deux  fils 
ne  se  trouveront  plus  dans  le  même  plan:  comme  leur  direction 
devient  oblique,  et  que  leur  longueur  est  invariable,  îl  faut  que  le 
centre  de  gravité  se  soit  élevé;  il  en  résulte  un  couple  borizontal  qui 
tend  à  ramener  le  barreau  dans  sa  position  primitive.  Si  le  barreau 
est  aimanté,  on  conçoit  (|ue  ce  couple  puisse  faire  équilibre  au 
couple  magnétique,  et  alors  les  variîitions  de  la  position  d'équilibre 
indiqueront  les  variations  de  ce  dernier. 

326.  Formule  M  — -]^sinw. —  Cvupic  atatlqiw. —  Proje- 
tons sur  le  plan  horizontal  toutes  les  parties  de  l'instrument.  Soit 
AB  {fig.  5  1 8)  la  projection  de  la  position   d'équilibre  du  barreau 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  557 

supposé  non  magnétique  :  A  et  B  sont  les  deux  points  d'attache  des 
deux  fils;  ces  fils  sont  fixés  au  plafond  en  des  points  qui  se  projet- 
tent sur  AB  en  C  et  D.  Si  l'on  fait  agir  sur  le  barreau  un  couple 
horizontal,  ce  barreau  tournera  autour  de  son  centre  de  gravité  0, 
pendant  que  celui-ci  glissera  le  long  de  la  verticale.  Supposons 
OA=OB=/,  OG  =  OD=g^.  Pour  qu'il  y  ait  équilibre,  il  faudra  que 
les  conditions  d'équilibre  d'un  corps  solide  libre  de  glisser  et  de 
tourner  autour  d'un  axe  soient  satisfaites,  c'est-à-dire  que  la  somme 
des  projections  des  forces  sur  la  verticale  soit  nulle  et  que  la  somme 
de  leurs  moments  par  rapport  à  la  verticale  passant  par  le  point  0 
soit  nulle  aussi. 

Soit  A'B'  la  nouvelle  position  du  barreau  :  les  fils  de  suspension 
qui  se  projetaient  en  CA,  DB  se  projettent  maintenant  de  G  en  A' 
et  de  D  en  B';  soit  i  l'angle  que  font  les  fils  dans  celte  position  avec 
la  verticale  :  désignons  par  gj  l'angle  AOA',  par  S  la  distance  01 ,  par 
P  le  poids  du  barreau  appliqué  en  0,  par  t  la  tension  égale  des 
deux  fils ,  et  enfin  par  M  le  moment  du  couple  horizontal  qui  a  fait 
tourner  le  barreau. 

Si  Ton  projette  les  forces  sur  la  verticale,  on  obtient  l'équation 

P+  *^/COSÏ  =  o, 

et,  si  Ton  prend  les  moments  des  forces  par  rapport  à  la  verticale 
passant  par  le  point  0,  on  a  pour  seconde  équation  d'équilibre 

M4-9^^sint  =  o, 
d'oii  l'on  tire,  en  éliminant  la  tension  inconnue  ^ 

M  =  P^tangi'. 

La  distance  du  barreau  aux  points  d'attache  ne  reste  pas  invariable, 
mais  elle  varie  d'une  quantité  très-faible;  on  peut  donc  la  regarder 
comme  constante  et  égale  à  la  longueur  H  du  fil;  de  sorte  que  dans 
le  triangle  dont  le  sommet  a  pour  projection  le  point  C,  dont 
l'angle  au  sommet  est  l'angle  i  et  dont  la  base  est  A'C,  on  a  senfîi- 

blement 

.      A'C 
tangi  =  -jj- 


558         LEÇONS  SUR  LK  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 
Il  en  résulte  que 

or,  S.  A'C  est  le  double  de  l'aire  du  triangle  OA'C .  qui  a  aussi  pour 
expression  OC.OA' sinai  ou  bien/ç'sinaj;  dnnr 

M=P=§sin<i.. 

Telle  est  l'expression  du  moment  du  coupl<>  qui  tend  à  ramener  le 
barreau  dans  sa  position  primitive.  Gauss  a  donné  h  ce  couple  -j^ 
le  nom  de  couple  statique  ou  de  force  directrice  statique.  On  voit  que  le 
moment  de  ce  couple  est  proportionnel  au  sinus  de  l'angle  de  dé- 
viation, au  poids  du  barreau,  à  la  distance  des  points  d'attacbe  des 
fils,  soit  sur  le  barreau,  soit  au  plafond,  et  en  raison  inverse  de  In 
distance  du  barreau  aux  points  d'attacbe. 

Lorsque  le  barreau  mobile  AB  (lig.  ^t(j)  est  dévié  de  sa  position 
d'équilibre  en  A'B',  on  peut  dire  qu'il  tend  à  y  revenir  en  vertu  de 
l'action  du  couple  ->h^i  ou  mieux  on  peut  imagi- 
ner le  barreau  comme  sollicité  par  deux  forces 
égales   et  contraires  à  -^i  parallèles   à  la  ligne 
qui  joint  les  deux  points  d'attache  dans  la  position 
primitive,  et  appliquées  en  deux  points  a  et  fr  situés 
ù  une  distance  l'un  de  l'autre  égale  à  l'unité.  Il  est 
Pig'ig.         facile,  en  effet,  de  vérifier  que,  si  te  barreau  esl 
dévié  de  a,  le  couple  qut  tend  k  le  ramener  dans  sa  position  <)'t>qui- 
libre  est  -^sinw. 

337.  PssIMmu  «liver«««  que  l'on  peut  assigner  au  m«- 
VuétemAtre  bllllalrc.  —  Supposons  que  le  barreau  mobile  soit 
un  barreau  aimanté  avec  toutes  les  pièces  qui  servent  à  le  sus- 
pendre. Nous  donnerons  plus  tard  la  description  de  ces  pièces;  mais 
pour  le  moment  il  nous  suffira  de  dire  qu'elles  permettent  de  jdacer 
le  barreau  dans  tel  azimut  que  l'on  veut  par  rapport  au  plan  vertical 
passant  par  les  points  d'attache. 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  559 

Au  couple  directeur  vient  se  joindre  Je  couple  magnétique  ter- 
restre, et  la  position  d'équilibre  dépend  de  leur  combinaison. 

On  peut  alors  considérer  trois  cas  :  les  deux  positions  du  corps 
dans  lesquelles  il  serait  en  équilibre  sous  l'action  de  chacune  de  ces 
forces  séparément  peuvent  coïncider,  ^tre  opposées  ou  bien  former 
un  angle. 

Dans  le  premier  cas,  le  barreau  doit  se  placer,  sous  Faction  de  la 
force  directrice  statique,  dans  le  plan  du  méridien  magnétique,  de 
telle  sorte  que  son  pôle  austral  soit  dirigé  vers  le  nord;  dans  le  se- 
cond cas,  il  doit  aussi  se  ])lacer  dans  le  méridien  magnétique,  mais 
le  pôle  austral  étant  tourné  vers  le  sud;  dans  le  troisième,  il  forme 
un  angle  avec  le  méridien  magnétique.  Gauss  appelle  ces  trois  posi- 
tions :  naturelle,  inverse  et  transversale. 

i"  Dans  la  position  naturelle,  si  Ton  vient  à  écarter  le  barreau 
d'un  angle  ûi,  il  se  développe  deux  couples  qui  tendent  h  le  ramener 

dans  cette  position;  ces  deux  couples  sont  -^•' sin  ûi  et  mTsin&i. 

Tout  se  passe  donc  comme  si  la  composante  horizontale  mT  avait 

été  augmentée  de  -•^•9,  car  le  couple  qui  tend  h  ramener  le  barreau 

est  (-j^-  +  mTj  sin<y. 

*?"  Dans  la  position  inverse,  l'équilibre  persiste  encore  suivant 
la  même  direction;  mais  il  est  stable  ou  instable  suivant  que  le 
couple  statique  est  plus  grand  ou  plus  petit  que  le  couple  magné- 
tique. En  effet,  si  Ton  vient  à  écarter  le  barreau  d'un  angle  ûi,  deux 
couples  naissent  encore.  Le  couple  dû  à  la  force  directrice  sta- 
tique — ^  sin  w  tend  à  ramener  le  barreau  dans  sa  position  primi- 
tive, et  le  couple  dû  au  magnétisme  terrestre  mTsina;  tend  au 
contraire  à  l'en  écarter.  Tout  se  passe  donc  comme  si  la  compo- 
sante mT  avait  été  diminuée  de  -4f'»  car  le  couple  qui  tend  à  écar- 
ter le  barreau  de  sa  position  primitive  est  f  mT ^jsinw.   Le 

barreau  déplacé  s'éloignera  toujours  davantage  de  sa  position  pri- 
mitive si  mT  est  plus  grand  que  -^^  et  il  finira,  après  un  certain 
nombre  d'oscillations,  par  revenir  au  repos  dans  la  position  oppo- 

Vkrdkt,  IV.  —  Conférences  de  physique.  ,  36 


560  LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTrSHE  TERRESTRE, 
séc  pour  laquelle  le  pôle  austral  est  dirigé  vers  le  nord.  Mais  alors 
les  fils  de  suspension  se  croiseront.  Si  mT  est  moindre  que  -^'< 
le  barreau  reviendra  dans  sa  position  primitive.  On  conçoit  <juc  l'on 
peut  disposer  l'appareil  de  manière  que  »iT  soit  égal  à  -j^;  alors 
ic  barreau  sera  en  étjuilibre  dans  toutes  les  positions.  En  modifiant 
convenablement  les  dislances/  ou  g,  on  peut  toujours  satisfaire  à 
cette  condition,  et  alors  on  aura  un  barreau  aimanté  asiatique. 

On  pourrait,  d'après  le  même  principe,  réaliser  un  solènoïde  as- 
iatique de  grandes  dimensions;  il  suflîrait  de  remplacer  le  barreau 
aimanté  par  un  autre  fil  conducteur  disposé  en  solénoïde,  dans  le- 
quel on  ferait  passer  un  courant.  En  faisant  en  sorti-  que  l'on  ait 
_'Ii9  =  T,  on  aurait  un  solénoïde  astatique. 

i^e  grand  barreau  aimanté  astalique  pourrait  aussi  servir  de  gal- 
vanomètre. 

Les  deux  positions  précédentes  ne  peuvent 
convenir  pour  mesurer  les  variations  de  l'inten- 
sité horizontale. 

3°  Soient  ON  (fig.  aao)  la  direction  du  mé- 
ridien magnétique,  OS  la  direction  que  pren- 
drait le  barreau  sous  l'action  du  couple  sta- 
tique seul;  soit  enfin  OA  la  |>osilion  d'équilibn» 
fig  tio.  qy'ji  preQd_  L(|  condition  de  cet  équilibre  peut 

lître  représentée  par  l'équation 

inTsin(Ô-  &.)  =  ^'ïsinw. 

Il  est  clair  que  l'angle  w,  qui  détermine  la  [losilion  d'équilibre, 
peut  varier  pour  deux  causes,  ou  bien  parce  ([ue  T  varie,  ou  bien 
parce  que  $  varie.  Or  T  est  la  seule  quantité  que  nous  désirions 
mesurer  par  les  variations  do  tk»;  il  importe  donc  que  les  variations 
de  8  produisent  le  plus  petit  effet  possible  sur  celles  de  &>,  et  l'on 
Irouve  qu'il  faut  que  l'on  ail  pour  cela 

9-^_90'. 

D'un  autre  côté,  il  importe  aussi  que  les  variations  de  T  jiroduisent 


MESURE  DK  SON  INTENSITÉ.  5C1 

sur  <àt  les  plus  grandes  variations  passible,  et  l'on  trouve  (jue  cela 
exige  tf=go". 

On  peut  satisfaire  à  peu  près  à  ces  deux  conditions  ii  la  fois  en 
faisant  ô=  (|0  et  en  prenant  -j^  beaucoup  plus  grand  que  ml.  ce 
(jui  fait  que  a»  reste  toujours  trf>s-peli(.  Alors  on  a 

d'où  l'on  voit  que  la  tangente  de  l'angle  de  déviation  est  <^gale  à 
une  constante  multipliée  par  la  composante  horizontale  du  couple 
terrestre;  et  comme  l'angle  w  est  toujours  très-petit,  les  vnriations 
de  â)  sont  à  très-peu  près  proportionnelles  à  celles  de  T,  de  sorte 


que  l'on  pourra  connaitrc  les  variations  de  T  au  moyen  de  celles 
de  a»;  il  suffira  d'avoir  déterminé  par  expérience  la  constante  y  ■  -p- 
Pour  comprondn'  comment  on  détermine  cette  constante,  il  faut 
connahre  toutes  les  j)iti;es  dont  sn  compose  l'appareil. 


562         LEÇONS  SUB  l,K  MAdNKTISME  TFIIIRKSTRE. 
338.  DcMripMon    du   [uMcnétométPC    bliOlalr». 


1 


tnagiiétomètre  bitilnïre  est  rc[>réscnli!  «tnns  les  ligures  tsi.  laa. 


UËSURR  DE  SON  I^TE^SITÉ.  5C3 

:id3  et  3  3^.  Les  figures  333,  a^Set  a^l  représentent  deux  coupes 
rectangulaires  de  rinstrumenl,  H  la  figure  aai  sa  projection  liori- 


Fig..,*. 

zonldle.  La  fi);ui'e  ua5  est  une  coupe  verticale  d'une  partie  de  l'ap- 
pareil. Les  mêmes  lettres  représentent  les  mêmes  objets  dans  cci> 
diverses  figures. 

L'appareil  peut  se  diviser  en  trois  parties  :  1"  les  lîls,  qui  servent 
à  le  soutenir:  3°  l'étrier,  qui  supporte  le  barreau  aimanté;  3°  le 
miroir. 

1°  I^e  fil  de  suspensiony/y  est  unique,  en  acier,  de  6  à  7  luèlitts 
de  long  et  d'un  diamètre  sufiisant  pour  porter  un  poids  de  1  5  à 
3o  kilogrammes;  il  est  attaché  au  magnélomètre  par  ses  deux  citré- 
mités  et  s'enroule  en  son  milieu  sur  deux  poulies  métalliques  fixées 
au  plafond.  Ces  deux  poulies  v,  n  glissent  dans  une  rainure,  de 
sorte  qu'on  peut  les  éloigner  plus  ou  moins.  On  peut  encore  donner  à 
la  ligne  qui  va  d'une  poulie  à  l'autre  telle  direction  que  l'on  veut. 
Il  résulte  de  cette  disposition  que  les  fils  seront  toujours  également 
tendus. 

9°  Par  leur  partie  inférieure,  les  lils  s'enroulent  sur  des  vis  pré- 
sentant la  même  particularité  que  celle  qui  soutient  le  magnéto- 
mètre  à  un  seul  fil,  c'est-à-dire  que  le  point  de  contact  du  fil  et  de 
la  vis  garde  toujours  la  luéme  position  dans  l'espace. 


564  LE(,;OMS  SUH  LE  MAGNÉTISME  ïEKRIiSTRE. 

Ces  deux  vis  horizontales  V  font  corps  avec  nn  cercle  divisi!  hori- 
zontal ce.  La^  liaison  se  fait  au  moyen  de  la  [>ièce  horizontale  ËB 
et  de  la  piice  centrale   FF, 
comme  on  le  voit  fîg,  3  3  Et. 

Cette  disposition  permet  à 
l'alidade  A  A  de  faire  un  tour 
entier  autour  du  cercle  au- 
dessus  duquel  elle  est  placée. 
L'angle  de  rotation  s'apprécie 
avec  beaucoup  d'exactitude  sur 
*'  "  '  le  cercle  CC  au  moyen  de  deux 

verniers  w,  w  tracés  dans  une  petite  échancrure  de  l'alidade.. 

Cette  alidqde  dépasse  le  cercle  CC  et  fait  corps  avec  l'élrier  GG, 
dans  lequel  se  place  le  barreau  aimanté  que  l'on  serre  avec  les 
quatre  vis  v. 

Le  barreau  doit  être  gros  et  lourd  pour  plusieurs  raisons.  II  faut 
d'abord  qu'il  puisse  bien  tendre  les  deux  fils  d'acier  qui  soutiennent 
tout  le  magnétomètre.  Il  faut  ensuite  qu'il  produise  entre  l'alidade  AA 
et  le  cercle  CC  un  frottement  qui  ne  puisse  être  vaincu  pnr  l'effort 
que  font  le  couple  statique  pour  ramener  le  cercle  dans  une  direction 
et  le  couple  magnétique  pour  ramener  le  barreau  dans  une  autre 
direction.  Or  il  faut,  comme  nous  l'avons  dit,  que  le  couple  sta- 
tique soit  beaucoup  plus  grand  que  le  couple  magnétique.  Enfin, 
en  donnant  h  l'appareil  un  grand  moment  d'inertie,  on  obtient  ce 
résultat  qu'il  n'est  plus  aussi  impressionnable  aux  causes  perturba- 
trices, telles  que  l'agitation  de  l'air  ou  bien  une  variation  brusque 
dans  la  direction  de  la  déclinaison.  Dans  l'observatoire  de  Gœttingue 
le  barreau  aimanté  pèse  t3'^',5, 

3°  La  partie  centrale  est  traversée  par  un  a\c  cylindrique  na 
pouvant  tourner  h  frottement.  A  sa  partie  supérieure,  cet  axe  sou- 
tient un  cylindre  creux  B  qui  porte  un  miroir  vertical  M.  Le  cylindre 
creux  et  avec  lui  le  miroir  M  peuvent  tourner  librement  autour  de 
l'axe  aa,  et ,  lorsqu'on  veut  empt^cher  cette  rotation ,  on  serre  la  vis  q. 
Par  sa  partie  inférieure,  l'ave  «n  fait  corps  avec  une  alidade  bb  (jui, 
se  recourbant,  envoie  ses  deux  extrémités  glisser  sur  le  cercle  CC 
près  de  la  graduation.  Deux  verniers  W,  W,  tracés  sur  ces  extrémités. 


MESURE  DE  SON  INTENSITE.  565 

permellent  d'évaluer  l'angle  dont  on  a  fait  tourner  le  miroir  par 
rapport  au  cercle.  Lorsqu'on  veut  empêcher  le  mouvement  de  l'axe  oa, 
on  n'a  qu'à  serrer  la  vis  /;.  Ce  (jui  soutient  l'axe  aa,  c'est  son  frot- 
tement avec  la  pièce  F  et  les  extrémités  de  l'alidade  bb.  On  voit  que, 
par  celte  disposition  ingénieuse,  on  a  fait  servir  le  même  cercle 
gradué  à  la  mesure  de  deux  angles  de  rotation  indépendants  l'un 
de  l'autre. 

329.  Application  du  wnmgnéiownétre  bifilaire  m  la  me- 
mire  de»  variatioiui  de  l'intensité  horisontale*  —  manière 
de  régler  Tinstrunient*  —  Maintenant  que  nous  connaissons  les 
diverses  pièces  du  magnétomètre  à  deux  fils  et  les  mouvements 
qu'elles  peuvent  prendre,  nous  sommes  en  état  d'exposer  les  opé- 
rations nécessaires  pour  déterminer  les  variations  d'intensité. 

On  commence  par  régler  Tinslrument,  et,  à  cet  effet,  on  place 
dans  l'élrier  un  barreau  de  cuivre  de  même  poids  et  de  même  forme 
que  le  barreau  aimanté  dont  on  doit  faire  usage,  de  sorte  que  la 
force  directrice  statique  qu'il  produit  est  la  même  que  celle  que  pro- 
duit le  barreau  aimanté.  L'appareil  prend  une  position  d'équilibre, 
et  dans  cette  position  les  deux  (ils  de  suspension  doivent  évidem- 
ment être  situés  dans  un  même  plan.  Gela  étant,  on  fait  tourner  le 
miroir  M  jusqu'à  ce  qu'on  aperçoive  en  coïncidence  avec  le  fil  verti- 
cal de  la  lunette  la  division  G  de  la  règle  devant  laquelle  passe  un 
fil  à  plomb  suspendu  devant  l'objectif  de  la  lunette.  La  lunette, 
comme  dans  le  magnétomètre  à  un  seul  fil,  a  été  réglée  sur  une 
mire  intérieure  qui  permet  de  reconnaître  si  elle  se  dérange;  le  fil 
à  plomb  doit  passer  devant  le  centre  optique  de  la  lunette;  en- 
fin la  règle  divisée  est  perpendiculaire  au  plan  qui  contient  le  fil  à 
plomb  et  le  centre  optique  de  la  lunette.  Lorsque  l'image  de  la  di- 
vision G  est  en  coïncidence  avec  le  fil  du  réticule,  on  est  sûr  que  la 
normale  au  miroir  coïncide  avec  la  projection  de  l'axe  optique  de 
la  lunette  sur  le  plan  horizontal  passant  par  cette  normale. 

Remplaçons  maintenant  le  barreau  de  cuivre  par  le  barreau  ai- 
manté ,  en  prenant  soin  de  le  disposer  de  manière  que  son  pôle  aus- 
tral soit  dirigé  du  côté  du  nord  ;  si  l'on  abandonne  l'appareil  à  lui- 
même  ,  il  se  produira  une  déviation ,  sauf  le  cas  très-particulier  où , 


566         LEÇONS  SUR  LE  MACJMÉTISME  TERRESTRE. 

le  système  étant  dirigé  de  manière  que  le  couple  dû  à  la  force  direc- 
trice statique  soit  nuK  l'axe  magnétique  du  barreau  se  trouverait 
dans  le  méridien  magnétique.  Par  suite  de  cette  déviation,  l'image 
de  la  division  G  ne  sera  plus  en  coïncidence  avec  le  fil  vertical  de 
la  lunette;  mais  si  l'on  fait  tourner  l'alidade  AÂ ,  qui  soutient  l'étrier, 
de  manière  à  rapprocher  le  barreau  du  méridien  magnétique,  le 
pôle  austral  étant  toujours  dirigé  vers  le  nord,  on  fmira,  après 
quelques  essais,  par  ramener  la  division  G  en  coïncidence  avec  le 
fil  vertical  de  la  lunette.  La  normale  au  miroir  coïncidera  de  nou- 
veau avec  la  projection  horizontale  de  l'axe  optique  de  la  lunette, 
et,  comme  on  n'a  pas  changé  la  position  du  miroir  par  rapport  aux 
points  d'attache  des  deux  iils  d'acier,  ces  deux  points  d'attache  au- 
ront repris  leur  position  primitive,  c'est-à-dire  que  l'appareil  sera 
dirigé  de  telle  sorte  que  le  couple  dû  à  la  force  directrice  statique 
sera  nul. 

Cela  étant,  écartons  le  barreau  du  méridien  magnétique.  Il  se 
mettra  à  osciller  sous  l'action  de  deux  couples  qui  s'ajoutent,  le 
couple  terrestre  F^  et  le  couple  statique  M„.  Soit  N  le  nombre  d'os- 
cillations exécutées  par  le  magnétomètre  pendant  l'unité  de  temps: 
alors  F^  +  Mo  est  proportionnel  à  N^,  et  l'on  |)eul  poser 

F.  +  M,  ^:  kK' , 

k  étant  une  constante  qui  ne  dépend  ([ue  du  système  oscillant. 
Posons  vi-  —  Ko,  l'équation  précédente  devient 

^l[t  +  \^J^k^^'. 

On  retourne  le  barreau  aimanté  bout  pour  bout,  de  sorte  que  le 
pôle  austral  se  trouve  dirigé  vers  le  sud.  Comme  le  couple  statique 
a  été  pris  plus  grand  que  le  couple  magnétique,  il  y  a  encore  équi- 
libre stable.  L'appareil  ne  se  sera  pas  dérangé  si  l'axe  magnétique 
du  barreau  coïncide  avee  son  axe  géométrique.  Si  la  division  G  ne 
coïncidait  plus  avec  la  croisée  des  fds  du  réticule,  on  l'y  ramènerait 
eu  faisant  tourner  l'alidade  AA.  Si,  dans  cette  nouvelle  position,  on 
fait  osciller  de  nouveau  le  magnétomètre  et  que  l'on  compte  le 


MESliBE  DE  SON  INTENSITE.  567 

nombre  n  d'oscillations  exécutées  dans  l'unité  de  temps,  on  a 

M.(i  -R.)-W. 
Donc 

14- II.    tr 

|-B.~n'' 
d'oii  l'on  déduit 

"•-NV?- 
Ce  riip|)url  R„  esl  |i<ir  hypotlièsc  plus  petil  ijue  l'uiiiltS:  un  doit  s'ar- 
ranger de  manière  (ju'il  en   diffère  très-peii,  de  ^  ou  ^  environ. 
S'il  en  était  autrement,  on  modifierait  la  force  directrice  statique 
en  faisant  varier  la  dislance  des  deux  points  d'altarhe  au  plafond. 
On  peut  poser 

B„=siii; 

et  calculer  l'angle  z,  plus  petit  que   ()0  degrés,  qui  satisfait  à  cette 
équation.  Cet  angle  étant  connu  et  le  barreau  uimanté  élanl  toujours 
dans  la  seconde  position,  c'est-à-dire  dans  le  méridien  magnétique 
avec  son  pôle  austral  dirigé  vers  le  sud.  faisons  tourner  l'alidade  AA, 
qui  supporte  l'étricr,  d'im  angle  de  90"  —  ;:  et  abandonnons  l'appii- 
reil  à  lui-même.  11  |)reudra  une  certaine  posi- 
tion d'équibbre  dans  laquelle  la  ligne  des  points 
d'attache  des  deux  lils  fera  avec  sa  direction  pri- 
mitive un  angle  x.  Soit  NS  (fig.  -j^ô)  le  méri- 
dien magnétique  qui  rontenail  d'abord  l'axe 
magnétique  du  barreau.  On  a  fait  tourner  le 
barreau  d'un  angle  NOB  =  <)o"— -•.  Comme  la 
terre  tend  Si  amener  le  barreau  dans  le  méri- 
Fig.  ..G.  dien  magnétique,  le  pAle  boréal  B  en  S,  le  bar- 

reau aimanté  fera  tourner  l'appareil  dans  le  même  sens  d'un  angle 
X  dès  que  l'appareil  sera  abandonné  ii  lui-même.  L'angle  NOB'  est 
donc  égal  à  x  +  ^o'  —  z,  et  la  condition  d'équilibre  sera 

M„sinaT=-=  KoSin  (x-i-  90°  —  z) 
on  bien 

.sin  j;'^sinisin(aî  +  90°  —  -)  =  sin;i'os(iC  — ;) 
=  sin  z  (coszcos  j;  -j-  sin  x  sin  z). 


568  LEÇONS   SUR  LE  MAGNÉTISME  TERHESTRE. 

On  tire  de  là,  en  multipliant  sinarpar  i  =cos^2  +  sin22, 

sin  X  cos^  z  =  sin  z  cos  z  cos  0?     ou     tanga;  =  tangz     et     x=-z. 

Donc  l'angle  NOB'  est  droit,  et  la  nouvelle  position  d'équilibre  est 
perpendiculaire  au  plan  du  méridien  magnétique. 

Celte  opération  est  susceptible  d'une  vérification.  L'appareil  tout 
entier  ayant  tourné  d'un  angle  z,  la  normale  au  miroir  a  aussi  tourné 
du  même  angle.  Donc,  si  l'on  fait  tourner  d'un  angle  z  et  en  sens 
contraire  de  la  rotation  précédente  l'alidade  bb,  qui  entraine  avec 
elle  le  miroir,  on  devra  voir  la  division  G  venir  coïncider  avec  la 
croisée  des  fils  du  réticule  de  la  lunette.  Si  cette  vérification  ne  se 
faisait  pas,  il  faudrait  recommencer  les  opérations  précédentes. 

Les  coadilions  que  nous  venons  d'indiquer  étant  remplies,  l'ap- 
pareil se  trouve  dans  son  état  initial.  Les  opérations  qu'on  a  exécu- 
tées ont  une  certaine  durée,  et  il  faut  rapporter  tous  les  résultats  * 
à  une  môme  époque.  Il  est  nécessaire  de  déterminer  pour  cette 
époque  la  déclinaison  magnétique  à  l'aide  du  magnétomètre  à  un 
seul  fil,  ou  seulement  de  remarquer  la  division  devant  laquelle  se 
trouve  Taiguille  d'une  boussole  qui  donne  les  variations  de  décli- 
naison, afin  qu'on  puisse  connaître  cette  variation  au  bout  d'une 
époque  quelconque. 

330.  marclie  de»  observations.  —  moyen  d'en  déduire 
les  variations  d'intensité*  —  L'appareil  étant  abandonné  à  lui- 
même  finira  par  se  déranger  pour  deuv  raisons  :  d'abord  parce  que 
l'intensité  magnétique  du  globe  change,  ensuite  parce  que  la  décli- 
naison change.  La  déviation  de  lappareil  se  mesurera  facilement  à 
l'aide  de  la  lunette,  du  miroir  et  de  la  règle  divisée.  Il  s'agit  de  voir 
comment  on  peut  en  déduire  les  variations  de  la  composante  hori- 
zontale de  l'intensité  du  magnétisme  terrestre. 

Remarquons,  en  passant,  que  le  magnétomètre  à  deux  fils  pour- 
rait servir  à  la  mesure  de  l'intensité  absolue,  mais  il  faudrait  faire 
pour  cela  des  opérations  assez  compliquées.  D'ailleurs  les  résultats 
auxquels  on  arrive  sont  moins  exacts  que  ceux  que  fournit  le  ma- 
gnétomètre à  un  seul  fil;  aussi  nous  ne  dirons  rien  de  ces  opérations, 


MKSUKE  DE  S0^  INTENSiTK.  569 

et  nouK  allons  tout  de  suite  nous  occuper  de  la  mesure  des  variations 
d'intensité. 

Supposons  qu'à  un  certain  instant  on  observe  à  l'aide  de  ia  lu- 
nette une  déviation  p  :  cela  veut  dire  que  tout  l'appareil  a  tourné 
d'un  angle  p  à  partir  de  la  direction  initiale  OL  (lig.  aay);  par 
conséquent  i'a\c  magnétique  a  aussi  tourné  du  même  angle,  et  l'on 
a  BCB'  =^p.  Cet  angle  peut  être  situé  d'un  côté  ou  de  l'autre  de  AB. 
Regardons-le  comme  positif  lorsqu'il  sera  compris  dans  l'angle  BCS 
et  comme  négatif  lorsqu'il  sera  dirigé  dans  l'angle  BCN.  Supposons 
qu'en  outre  le  plan  du  méridien  magnétique  ait  tourné  à  partir  de 
sa   position  initiale  NS  d'un  angle 
NCN'=y  positif  dans  le  sens  de  la 
flèche.  Cet  angle  est  donné  par  la 
boussole  des  variations  ou  le  magné- 
tomèlre  à  un  seul    fll.  Menons  ab 
perpendiculaire  à  CS',  nous  aurons 
BCA  =  q ;    donc    iCB'  =p  —  g    et 
^•«-  "'!■  l'angle  B'CN'  est  évidemment  égal  à 

90"+;»  —  ^.  Dans  la  position  ACB,  la  ligne  qui  joint  les  deux  points 
d'attache  faisait  avec  sa  position  de  repos  un  angle  z;  cet  an^e  est 
donc  maintenant  z+p.  En  supposant  que  le  rapport  du  moment 
magnétique  au  moment  statique  soit  devenu  R  =  rB,,  l'équation 
d'équilibre  est 

sin(î-|-p)  =  rB,8in(9o''+p  — y), 

el,  comme  B„-=sinr,  on  a 


Ainsi  ce  rap|>or[  r  est  entièrement  connu. 
Nous  avons  posé 


FM. 


570         LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

Soient  T  l'intensilé  de  la  composante  horizontale  du  magnétisme 
terrestre,  m  le  moment  magnétique  du  barreau;  alors  mT  est  le 
moment  majtimum  F  du  couple  qui  sollicite  le  barreau  aimanté  à  se 
diriger  dans  le  plan  du  méridien  magnétique,  ^ous  avons  vu  que  le 

moment  maximum  M  du  couple  stati(|uo  a  pour  expression  "u^; 
donc 

'l\     m,     11,      /      f/' 
d'où 

T       '^'•'"''      ^^-      f       y       r 
m        H      /,     g^ 

Le  moment  magnétique  m^  se  rapporte  au  barreau  pris  à  la  tempé- 
rature ^o  qu'il  avait  à  l'instant  initial.  Désignons  par  /x  ce  que  serait 
ce  moment  magnétique  si  la  température  eût  été  zéro,  et  appelons 
T  ce  ([ue  devrait  être  la  composante  horizontale  du  magnétisme  ter- 
reslre  pour  que  l'on  eût 

Tfx  =  T„m„ , 
il  vient 

m      H      /„     g. 

d'ailleurs  on  a,  d'après  la  loi  de  Kupffer,  -^=~i+y/,  t  étant  la 

température  du  barreau  dans  la  seconde  expérience  et  y  le  coeffi- 
cient que  l'on  trouve  dans  les  tables.  On  a  aussi 

J  »  .7" 

en  désignant  par  (',  l[  les  températures  au  plafond,  et 

H„_ 1 

H           ,      t^t'-JK-^t'S 
i+a 

/3  étant  le  coefficient  de  la  dilatation  du  laiton  et  a  celui  de  l'acier 
On  prend  pour  température  du  fil  de  suspension  la  moyenne  des 
températures  de  ses  deux  extrémités.  Si  l'on  pose 


MESURE  DE  SON  INTENSITÉ.  571 

il  vient 


et,  en  négligeant  les  quantités  du  second  ordre, 

T=[,+7H-(/S-")(d+(?')]rr. 

Cette  formule  servira  à  déterminer  T  lorsqu'on  aura  déterminé  la 
constante  t,  ou,  si  on  ne  la  détermine  pas,  elle  fera  connaître  le 
rapport  des  intensités  horizontales  du  globe  à  doux  époques  diffé- 
rentes. 

Cette  quantité  t  n'est  pas  absolument  constante,  car  nous  avons 
posé 


0"-0" 


Le  second  membre  est  une  quantité  donnée  une  fois  pour  toutes; 
pour  que  t  fut  constant,  il  faudrait  donc  que  fx  le  fût  aussi.  Or,  (x  est 
le  moment  magnétique  du  barreau  aimanté  réduit  à  zéro,  et,  lorsque 

nous  avons  écrit  l'équation  — =  i  +  y^  nous  avons  supposé  que  le 

moment  magnétique  du  barreau  ramené  à  la  température  zéro  se 
rapporte  à  l'époque  de  la  dernière  expérience.  Or  on  sait  que  le 
moment  magnétique  d'un  barreau  aimanté,  réduit  à  zéro  à  des 
époques  différentes,  n'est  pas  absolument  constant;  il  varie  très- 
lentement  et  très-peu  lorsque  le  barreau  a  été  placé  dans  des  condi- 
tions convenables,  mais  il  varie.  11  suit  de  là  qu'il  faudra  déterminer 
la  constante  t  à  des  intervalles  de  temps  qui  ne  soient  pas  trop  éloi- 
gnés, par  exemple  de  huit  jours  en  huit  jours.  Quand  on  aura  un 
certain  nombre  de  valeurs  de  t,  on  pourra  avoir  recours  à  des  for- 
mules d'interpolation  pour  les  jours  intermédiaires. 


IV. 

MESURE  DE  TINCUNAISON. 

331.  Iiiconiréiileni  de  la  nièihode  ordinaire.  —  Nous 
avons  déjà  dit  que  les  procédés  anciennement  employés  pour  déter- 
miner l'inclinaison  n'étaient  susceptibles  d'aucune  exactitude.  On 
sait  que  dans  ces  procédés,  pour  corriger  l'erreur  provenant  du 
défaut  de  centrage  de  la  boussole,  on  aimante  l'aiguille  en  sens 
contraire;  mais,  pour  que  ce  procédé  fût  exact,  il  faudrait  rendre  à 
l'aiguille  la  même  intensité  magnétique,  et  c'est  ce  qu'il  est  impos- 
sible de  faire.  En  général,  toule  méthode  qui  nécessitera  un  renver- 
sement dans  les  conditions  physiques  de  l'appareil  sera  vicieuse. 

332.  Iflétiiode  de  Gauss.  —  Gauss  a  donné  pour  la  détermina- 
tion  de  l'inclinaison  une  méthode  qui  ne  nécessite  pas  ce  renverse- 
ment dans  les  conditions  physiques  de  l'appareil.  On  détermine  le 
rapport  de  l'intensité  absolue  des  deux  composantes  horizontale  et 
verticale  du  magnétisme  terrestre;  de  la  connaissance  de  ce  rapport 
il  est  facile  de  déduire  l'inclinaison. 

(lette  méthode  est  fondée  sur  le  principe  suivant  :  Imaginons 
dans  l'espace  une  force  magnétique  quelconque  et  un  conducteur 
métallique  fermé  dont  le  plan  soit  d'abord  parallèle  à  la  direction 
de  la  force;  supposons  que,  par  une  rotation  autour  d'un  axe  con- 
venablement choisi,  on  amène  ce  plan  à  être  perpendiculaire  h  la 
direction  de  la  force  :  pendant  la  rolalion  il  se  développera  dans  le 
conducteur  un  courant  induit  dont  l'intensité  est  proportionnelle  à 
Taire  du  conducteur  et  à  l'inlensité  de  la  force  magnétique.  Si  l'on 
continue  à  faire  tourner  le  conducteur  autour  du  même  axe  jusqu'à 
ce  que  son  plan  soit  redevenu  parallèle  à  la  force,  on  développe  un 
courant  de  même  sens  égal  au  premier.  Cela  posé,  imaginons  un 
conducteur  circulaire  que  l'on  puisse  faire  tourner  successivement 
autour  d'un  axe  vertical  situé  dans  le  méridien  magnétique  et  autour 
d'un  axe  horizontal  situé  dans  le  même  plan.  Supposons  mainte- 
nant que,  le  conducteur  étant  situé  dans  le  plan  perpendiculaire  au 


MESURH  DE  L'INCLINAISON.  573 

méridien  magnétique,  on  le  fasse  tourner  de  i  80  degrés  autour  du 
diamètre  vertical  :  le  courant  développé  sera  proportionnel  à  Taire 
du  conducteur  et  à  la  composante  horizontale  H  de  l'intensité  du 
magnétisme  terrestre;  faisons  maintenant  tourner  le  conducteur, 
d'abord  horizontal,  d'un  angle  de  180  degrés  autour  de  son  axe 
horizontal,  nous  obtiendrons  un  nouveau  courant  proportionnel  à 
l'aire  du  conducteur  et  î\  la  composante  verticale  V  du  couple  ter- 
restre. Si  l'on  parvient  a  mesurer  les  intensités  I  et  V  de  ces  deux 

courants 9  on  aura 

r      V      , 

t  étant  l'inclinaison  cherchée. 

Le  conducteur  que  Ton  emploie  est  une  bobine  plane  d'un  grand 
diamètre,  que  l'on  fait  tourner  successivement  autour  d'un  axe  ver- 
tical et  autour  d'un  axe  horizontal.  On  mesure  les  intensités  des 
courants  développés,  à  l'aide  d'un  galvanomètre  particulier  dans 
lequel  les  déviations  de  l'aiguille  sont  appréciées  au  moyen  d'un 
appareil  à  miroir.  On  observe  les  impulsions  de  l'aiguille  du  galvano- 
mètre; or  nous  savons  que  ces  impulsions  sont  proportionnelles  aux 
quantités  d'électricité  développée,  et  ces  quantités  d'électricité  pro- 
portionnelles elles-mêmes  h  l'intensité  du  courant.  Ce  sont  ces  quan- 
tités d'électricité  qui  sont  proportionnelles  aux  composantes  H  et  \\ 

Il  est  impossible  de  placer  les  axes  de  rotation  l'un  parfaitement 
horizontal  et  l'autre  parfaitement  vertical;  on  corrige  les  erreurs  qui 
résultent  du  défaut  de  coïncidence,  en  répétant  l'expérience  après 
avoir  renversé  la  disposition  de  l'appareil  et  prenant  la  moyenne  des 
résultats  obtenus. 

La  méthode  de  Gauss,  qui  est  très-précise,  a  été  longtemps  peu 
usitée,  parce  qu'elle  nécessitait  l'emploi  d'un  appareil  inducteur  et 
d'une  espèce  de  galvanomètre  encore  peu  connue. 

333.  Appareil  slmpllflé  donnant  les  rapports  des  In- 
ellnalsons  en  différents  lieux*  —  L'appareil  de  Gauss  ne  peut 
évidemment  pas  servir  pour  les  observations  que  l'on  fait  en  voyage. 
M.  Weber  a  construit  un  appareil  très-simple  qui  peut  être  employé 
avec  succès  pour  de  pareilles  observations. 


574  LEÇONS  SUR   LE   MAf.NÉTlSME  TERRESTRE. 

Cet  appareil,  dont  Ips  figures  :7q8,  sag  donnent  une  vue  verti- 
rale  et  horizontale,  ne  pennet  de  déterminer  que  les  rapports  des 


inrlinaisons  absolues  pour  les  différents  lieux  de  la  terre.  Il  se  noin- 
pose  d'un  fjros  barreau  de  cuivre 
d'un  rentimiHre  d'épaisseur,  con- 
tourna en  anneau  et  mobile  autour 
d'un  axe  horizontal  aa  (Tiff.  aaS  et 
32<j);  d'un  côté  l'axe  a  fait  rorps  avec 
l'anneau  el  sert  à  lui  imprimer  un 
mouvement  de  rotation,  de  l'autre 
Kig.  ,ir,.  l'axe  bc  resle  fixe  et  traverse  l'anneau 

à  frollement  doux.  La  branche  /te  de  l'axe  supporte  au  centre  de 
l'anneau  une  boite  cl>  dans  l'intérieur  de  Litiuelle  est  suspendue 
une  petite  aiguille  aimantée. 

On  commence  par  amener  l'îixe  de  rotation  dans  le  plan  du  mé- 
ridien ni;igniHi(pie  :  pour  cela  on  le  fait  tourner  jusiju'à  ce  que  l'ai- 
guille aimantée  vienne  au  zéro;  l'appareil  a  été  construit  de  telle 
sorte  que  l'axe  se  trouve  alors  dans  le  jtlan  du  méridien  magnétique. 
On  amène  ensuite  le  plan  de  l'anneau  à  être  horizontal,  et  U  est  clair 
que  ce  plan  est  alors  ))erpendiculaire  au  méridien  magnétique.  L'an- 
neau étani  ainsi  disposé,  on  le  fuit  tourner  de  i  80  degrés:  un  courant 
induit  prend  naissance,  r.iigiiille  esl  déviée  et  la  tangente  de  l'angle 


MESUHt  DE  L'INCLINaISON.  573 

dp  déviation  est  |)rO[>orlionnel)e  au  rapport  ï|  ou  à  la  tangente  dn 
l'inclinaison  au  lieu  où  l'on  fait  l'expérience.  Pour  le  montrer,  ana- 
lysons ce  qui  se  passe.  Chaque  fois  que  l'anneau  tourne  de  180  dr- 
Rrés,  h  courant  change  de  sens;  mais  il  tend  toujours  ù  faire  di'vier 
rai({uille  dans  le  môme  sens,  comme  nous  allons  le  démontrer.  I.n 
seule  composante  de  la  force  terrestre  dont  il  faille  tenir  compte  est 
la  composante  verticale,  car  la  composante  horizontale,  étant  paral- 
lèle à  l'axe  dé  rotation  de  l'anneau ,  ne  peut  en  aucune  façon  le  faire 
tourner,  et  par  suite,  d'appps  la  loi  de  Lenz,  est  inrapahle  d'y  di'-ve- 
lopper  aucun  courant. 

(Choisissons  pour  plan  de  la  (igurc  le  plan  horizontal  :  la  compo- 


sante verticale  de  la  force  terrestre  sera  une  droite  NS  )^(ig.  -(So) 
perpendiculaire  ii  ce  plan. 

Supposons  que  le  conducteur  tourne  à  partir  de  celte  position,  de 
manière  que  le  point  C  vienne  en  avant  de  la  figure,  et  soit/'  le  sens 
du  courant  induit  développé:  tant  que  le  point  (^  s'éloignera  de  NS, 
le  sens  du  courant  ne  changera  pas;  par  conséquent  le  sens  du  cou- 
rant persistera  tant  que  le  point  C  ne  sera  pas  venu  en  C.  A  cet 
instant  le  courant  circule  dans  le  sens  de  la  flèche/':  mais,  dès  que 
le  point  C  aura  dépassé  C,  le  courant  changera  de  sens,  puisque  ce 
point  se  rapprochera  -de  NS  et  circulera  dans  le  sens  de  la  flèche/*. 
Si  l'on  imagine  un  ohservateur  ]iiaci'  dans  le  courant  d'après  la  règle 
connue,  on  verra  que  sa  gauche  est  encore  dirigée  vers  C,',  et  par 
Vrjii>Er.  IV.  —  rmiifr-roiirra  ili>  i.litiiiuii. .  :l- 


576  LEÇOiNS  SUH  LE  MAGNÉTISME  TEKRESTRE. 

suite  que  le  pôle  austral  a  doit  être  dévié  encore  dans  le  ménie  sens. 

Cela  posé,  nous  savons  que  l'action  d'un  élément  de  courant  sur 
un  pôle  est  perpendiculaire  au  plan  mené  par  l'élément  de  courant 
et  par  le  pôle;  comme  l'aiguille  est  petite,  nous  pouvons  supposer 
ce  plan  confondu  avec  le  plan  de  l'anneau  et  regarder  par  consé- 
quent l'action  du  courant  sur  le  pôle  comme  perpendiculaire  cons- 
tamment au  plan  de  l'anneau. 

Appelons  ^  l'angle  que  fait  le  plan  de  l'anneau  avec  la  verticale 
à  l'époque  t  :  pendant  un  instant  dt  il  décrira  un  angle  f/(p,  et,  si 
l'on  appelle  rie  rayon  de  l'anneau,  X  sa  résistance,  le  courant  induit 
(pii  on  résulte  sera  représenté  par 

L'action  exercée  par  chaque  élément  de  courant  sur  l'aiguille  sera 

MT 
«lonc  ^'i  en  appelant  M  le  moment  magnétique  do  l'aiguille,  et, 

par  suite,  celle  qu'exerce  le  courant  tout  entier  sera 

MT,      îiTrVMV       ^j^ 
9  ir  — :,-  ==  — s- —  cos^  d(p. 

La  composante  horizontale  de  cette  force  qui  est  perpendiculaire 
au  plan  de  l'anneau  concourt  seule  à  faire  dévier  l'aiguille,  et  son 
o\|)ression  est 

> ros-(pr/e. 

Pour  avoir  l'action  exercée  pendant  une  révolution  entière,  U  faut 


^ 


TT    ,       ,    TT  .     ,  TT  /' 


intégrer  de  —  -  n  -f-  »  ce  qui  donne  -v-  MV. 

Si,   au  lieu   d'un   seul    tour,    l'anneau  en    fait  //.  faction   sera 

}}  ~<-  MV.  Telle  est  en  définitive  l'expression  de  la  force  qui  sollicito 

l'aiguille  et  la  dévie;  elle  est  horizontale  et  perpendiculaire  au  plan 
du  méridien  magnétique.  Si  faiguillo  a  été  déviée  de  l'angle  «  il 
est  clair  (|ue  l'on  devra  avoir 


//    ^    M\  rosa  -     M  sinof. 

A 


MESURE  DE  L'INCLINAISON.  577 

(1  OU 

tanga-=— y—  |-j==  Afj— A  tanffj. 

fjri  tangente  de  la  dévintion  est  donc  proportionnelle  à  la  tangente 
de  rinclinaison;  elle  est  du  reste  aussi  proportionnelle  au  nombre 
de  rotations  effectuées  en  une  seconde.  Le  rapport  des  déviations  ob- 
servées h  l'aide  de  l'appareil  en  différents  lieux  fera  donc  connaître 
le  rapport  des  inclinaisons.  Du  reste,  si  l'on  a  déterminé  la  cons- 
tante A  par  des  expériences  préliminaires,  l'appareil  fera  connaître 
langt  au  moyen  de  tanga. 


i<7 


V. 

THKOHIE  l)[    MACi.NÉTISME  TERRESTRE. 

H  3  /l .  A  ncienne  théorie  du  masuétisnie  terrestre  fondée 
mur  l'hypothèse  d*iiii  aimant  dont  l'aiLe  est  un  diamètre  de 
la  terre.  —  On  doil  à  Eiiler  le  premier  essai  d'une  théorie  mathé- 
nialique  du  magnétisme  terrestre.  Cette  théorie  est  fondée  sur  l'hy- 
pothèse d'un  aimant  terrestre.  On  suppose  que  cet  aimant  est  dirigé 
suivant  un  diamètre  de  la  terre  qui  fait  avec  l'axe  de  la  terre  un 
très -petit  angle,  et  que  ses  deux  pôles  sont  à  égale  distance  du 
rentre.  On  peut  déduire  de  cette  hypothèse  plusieurs  conséquences 
sans  le  secours  de  l'analyse  :  i°  Sur  tous  les  points  d'un  grand 
cercle  perpendiculaire  à  l'axe  magnétique  de  l'aimant  terrestre,  l'in- 
rlinaison  est  nulle;  ce  grand  cercle  est  donc  l'équateur  magnétique. 
9"  En  chaque  point  de  la  terre,  l'aiguille  aimantée  est  toujours 
dirigée  dans  le  plan  du  grand  cercle  qui  passe  par  ce  point  et  par 
l'axe  de  l'aimant;  les  méridiens  magnétiques  sont  donc  des  grands 
cercles.  Quant  aux  lignes  d'égale  inclinaison,  ce  sont  des  petits 
cercles  dont  le  plan  est  perpendiculaire  à  l'axe  de  l'aimant. 

Si  l'on  veut  aller  plus  loin,  il  faut  nécessairement  faire  des  hy- 
pothèses sur  la  position  des  pôles  de  l'aimant  et  admettre  la  loi  de 
Tatlraclion  en  raison  inverse  du  carré  de  la  distance.  Euler,  qui  ne 
connaissait  pas  cette  loi,  y  a  suppléé  par  des  hypothèses  purement 
gratuites  que  nous  ne  rappellerons  pas.  Quant  à  la  position  des 
pôles  de  l'aimant,  on  la  suppose  assez  voisine  de  la  surface  de  la 
terre,  afin  d'e\pli(|uer  comment  il  se  fait  que,  dans  le  voisinage  du 
pôle  nord  et  du  pôle  sud,  l'aiguille  aimantée  prenne  une  position 
verticale.  On  sait  en  effet  que,  si  l'on  promène  une  aiguille  aiman- 
tée près  d'un  aimant,  l'aiguille  prend  une  position  verticale  lors- 
qu'elle passe  au-dessus  du  pôle  de  l'aimant. 

335.  Caleuls  de  Biot.  —  Détermination  de  l'anirl^  «■«  to 
résultante  maf^nétique  avee  l'axe  maf^nétique  du  i^lobe. 

—  Cette  hypothèse  n'a  pu  se  soutenir  dès  (pi'on  a  eu  les  éléments 


THEORIK  DU   MAGNETISME  TEBKKSTIIE.  579 

ix^cuKiiaires  pour  Irucer  les  méridiens  el  l'équatcur  magnétiques;  en 
effet,  ni  les  méridiens  ni  réi|niitcur  ne  se  Irouvunt  Ôlre  des  grands 
rerctes.  Cepe&dnnt  il  étiiil  ulile  de  voir  jusqu'à  quel  point  elle 
représentait  les  observalions  et  de  chercher  si  i'oii  n'en  pourrait 
|ias  déduire  des  formules  euq)iriques  sullisaminent  exactes.  (]e  tra- 
vail a  été  accompli  par  Biot,  qui  en  a  publié  les  résultais  en  iSo'i. 
IjC  même  IravHil  avait  été  déjà  exécuté  par  l'aslrononio  allemand 
Tobie  Mayer;  mais  il  ne  fut  publié  qu'en  1810,  après  la  mort  de 
cet  astronome.  Biot  utilisa  les  déterminations  que  de  Humboldt 
avait  faites  dans  l'Amérique  du  Sud,  où  il  avait  mesuré  l'ini-linai- 
son  et  l'intensité  du  magnétisme  terrestre  pour  un  grand  nombre 
de  stations;  tl  y  joignit  les  obsenalions  qu'il  avait  eiïecluécs  lui- 
même  dans  diverses  contrées  de  l'Europe,  en  France,  en  Allemagne, 
en  Italie,  en  Espagne,  discuta  toutes  ces  observations,  les  compara 
à  la  théorie  d'Euler,  et  cette  étude  eut  pour  résultat  de  changer 
eomplétement  les  idées  que  l'on  s'était  faites  sur  la  position  des  pôles 
de  l'aimant  terrestre.  C'est  ce  quo  nous  niions  essayer  de  faire 
concevoir. 

Par  l'aimant  terrestre  et  |iar  le  lieu  de  l'observation ,  faisons  pas- 
ser un  grand  cercle  que  nous  prendrons  pour  plan  de  la  figure. 
Soient  0  (fig.  !i3i)  le  centre  de  la  terre,  xx'  l'axe  de  raimant  ter- 
restre, A  le  pôle  austral  et  B  le 
pôle  boréal  de  cet  aimant  :  nous 
supposerons  ces  deux  pôles  situés 
à  égale  distance  du   centre  0   et 
nous    poserons    OA  =  OB  =  a. 
Soit  \I  un  point  de  la  surface  de 
la  terre  :  cherchons  l'action  exercée 
par    l'aimant    terrestre    sur    une 
molécule  de  lluide  austral  placée 
en  ce  point,  dont  nous  désignerons 
''■  '^'*  les  coordonnées  par  j,   y.    Pre- 

nons pour  unité  la  masse  magnétique  de  la  molécule  de  fluide  aus- 
tral placée  en  M ,  et  appelons  /*  les  masses  magnéti(|ues  des  deux 
pôles  A  et  B. 

L'action  du  pôle  A  sur  la  molécule  M  sera  une  force  répulsive 


5»0    LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TEKKESTHE 

ayant  pour  expression 

_^ 

L'aclion  du  pôle  B  sur  M  sera  attractive  et  aura  pour  expression 

BM-  ' 

Soit  MP  la  direction  de  ta  résultante  de  ces  deux  forces.  I^our  cal- 
culer cette  résultante  et  sa  direction,  nous  allons  chercher  ses  com- 
posantes X  et  Y  [)arallèles  aux  axes  Oj;  et  Oy. 

Suivant  Ox,  la  force  répulsive  émanée  de  A  donne 

,— :,  cos  M Aj;  , 
AM- 

et  la  force  attractive  émanée  de  B 

~i::COsMBx. 

Donc 
A  ^  _4 ,  cos  MAx  -  JL.  cos  MB^-  =  fà!±^  ^  fil£^ . 

AM^  BM-  AM^  BM^ 

On  aura  de  même 

Y  ^  ^,  sin  M Ax  -  J^^ sin  iMBx «.^,  -  ^  . 

Joignons  les  points  0  et  M,  désij[nons  Tangle  ÎAOx  par  u  et  le 
rayon  de  la  terre  par  r,  nous  aurons    ' 

a:  =  r  cos  w,        y  =*=  r  sin  u, 
AM' =  0L^=^à^+r' +  ^nr  cos  u,        BiM  =  a'*  =  a^4-r^—-*  a  or  cas  il, 

ou  hien,  en  posant  a  =  hr,  h  étant  une  quantité  à  déterminer, 
a'i  ^  r2(  1  +  3/1COSM  +  A2),        a'^  =  r^{\~  ah  cos  u  +  /**)• 

On  en  déduit 

Y       fx  /(OS  a  -h  A      cos  a  —  li\ 

y       (JL  /sin  ((      sin  u\ 


THÉORIE  DU   MAGNÉTISME  TEIUIESTKE.  581 

Désifjnons  par  jS  lan^jle  que  fait  avec  Ox  la  résultanle  MP,  nous 
aurons 

(i)  tan{j/3  =  ^  = 


I  a*"*  -h  a 

COS  M  -f-  /l  -PT 


a"  —  a 


Celte  formule  ne  peut  pas  servir  immédiatement  pour  éiablir  une 
comparaison  entre  les  résultats  de  la  théorie  ei  ceux  de  robservation, 
car  elle  contient  l'indéterminée  A.  Biot  a  commencé  par  déterminer  i 
la  position  de  l'équateur  magnétique.  Comnie  il  ne  s'agit  qae  d'une 
vérification  approchée,  on  ne  devra  pas  prendre  pour  ëquateur  ma- 
gnétique la  ligne  réelle  qui  est  à  double  courbure,  mais  le  grand 
cercle  qui  s'approche  le  plus  de  cette  ligne.  11  suffit  donc  de  eon- 
nattre  deux  points  del'équateur  magnétique,  mais,  pour  plus  d'exac- 
titude, on  devra  prendre  deux  points  assez  éloignés.  Biot  a  choisi 
deux  observations  faites,  l'une  par  Lapeyrouse  sur  la  côte  du  Brésil, 
par  io"57'  de  latitude  australe  et  iî5"*j5'  de  longitude  occidentale, 
l'autre  par  de  Humboldt  au  Pérou,  par  7°  i'  de  latitude  australe  et 
8o°4i'  de  longitude  occidentale.  A  l'aide  de  ces  deux  observations, 
Biot  a  pu  déterminer  la  position  d'un  grand  cercle  qui  ne  s'éloignait 
pas  trop  de  l'équateur  magnétique  vrai. 

336.  Nous  pouvons  maintenant  expliquer  comment  diî  la  for- 
mule (1)  on  peut  déduire  l'inclinaison  pour  le  point  M.  Désignons 

par  a'  la  latitude  magnétique  du  point  M,  nous  aurons  X'=r-=^  — «; 

|)Our  obtenir  l'inclinaison,  menons  la  (angente  MH  au  point  M,  Tin- 
clinaison  1  sera  égale  à  l'angle  HMP;  quant  à  l'angle  /S,  il  est  égal 
à  l'angle  obtus  xPM',  et  si  Ton  pose  MPx  =  /S',  on  aura  /3'= /S  -  1 80". 
Cela  posé,  on  trouve  facilement 

Portant  cette  valeur  dans  la  formule  (t),  il  viendra 


(3)  tang(X'  +  ;)^ ''''^' 


.•^' 


a'  —a' 


J8i  l.liÇOHS  SLR   \.E   M AGiNKTISMK  TKHHKSTltK. 

et  cettti  runuuli'  doiiiieri)  riiirlinaiiioii  r  ijiianJ  on  connaîlra  la  latî- 

lu(k>  iiiugiiéli(|uc  >'. 

\  oyons  iiiiiinluiianl  coiiiiiicnl  on  [ictil  calculer  ctiltc  hititiide. 
Soient  i\E  (lij[.  ;i3'j)  rûquiiteur  terrestre,  .NE'  l'éiiuateur  nidfrnû- 

tiijue  <]iie  l'on  su|i[)osc  lître  *mssî  un  grand  cercle,  et  M  le  lieu  donné 

sur  ie  (rlol)c  ayant  pour  longitude  AK  =  /  et  pour  latitude  géo};ra- 
phlque  MK  ^  X.  Menons  de  ce  |)oinl  l'arc 
de  grand  cercle  MK',  peqiendiculaire  à  l'é- 
quateur  magnétique  ^E'  :  cet  arc  re|»ré- 
sentera  la  latitude  magnétique  >'  du 
point  M.  Or,  comme  on  connaît  la  longi- 
tude AN  ou  «  du  nœud  de  l'équateur  ma- 
gnétique, on  aura  ^E  =  /  — «.  Ainsi, 
dans  le  triangle  sphéinque  MNE  rectangle 

en  K,  un  connaîtra  les  deux  côlcs  MK,  NE;  on  ()ourra  donc  cak-uler 

l'bypoténuse  MN  ou  H  et  l'iingle  ^  par  les  formules 

IMIS  H  ^  cos  X  cos  (/  -  «l»). 


lî-N-' 


si»:/-^; 


l/iuigle  N  étant  coiniu,  im  en  retnincli.TJi  i'iijtii liaison  I  =ENE' 
dfs  deuv  équaleiirs,  et  l'un  connaîtra  l'angle  MNK'.  Alors,  dans  le 
Iriatifjle  MNK'.  l'arc  ME'  ou  X'.  Iiililtide  magnétique  du  jmint  M, 
s'obtiendra  par  la  formule 

sinX'--sinHsin(N-  I). 

337.  Vétcrnilnntlsn  de  In  conalniitc  'i-  —  Pour  détermi- 
ner la  \aleur  de  la  uonslanle  /'.  Itlol  a  choisi  une  observation  faite 
par  de  Huinboldt  à  la  station  de  tiarirhana  par  l)"3V  de  latitude  bo- 
réale el  70"  iS'dc  longitude  occidentale,  ce  (|ul  donne  1  i°5a'  ponr 
latitude  magnétique  du  lien.  L'observation  a  donné  3o°-j&'  ponr 
l'inclinaison  en  ce  lieu.  En  partant  de  là,  si  l'on  voulait  résoudre  la 
Formule  par  rapport  à  li.  on  trouverait  une  valeur  négative,  ce  qui 
ne  peut  avoir  aucun  sens.  11  a  donc  fallu,  pour  se  faire  une  Idée 
de  la  valeur  de  h,  o|iérer  d'une  aulre  manière.  Après  avoir  remplacé 


THÉORIE  DU  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 


583 


dans  la  formule  (s)  ^'  par  sa  valeur,  on  a  donné  à  li  différentes 
valeurs  et  Ton  a  calculé  les  valeurs  correspondantes  de  i,  que  Ton 
a  comparées  à  celles  (|u'avait  données  l'observation.  Voici  le  tableau 
des  résultats  obtenus  : 


VALEtRb  DE  II. 


t 

0,6 
0,5 
0,îi 
0,1 
0,01 
0,001 
lufiaimeul  petit. 


IKCLIRAISOTIS 

calnilôes. 

(;• 

57' 

16" 

55' 

M>° 

5'j' 

•j6' 

^7' 

•jy- 

35' 

ay" 

56' 

•^7° 

57' 

07" 

59' 

nCLlBiAlhOV 

observée. 


3o"  îi/i' 


DIFPEBKNGKS 

avec  les 

inclinaisons 

observées. 


13-39' 
10"  33' 
3*57' 
a"  49' 
3"  38' 
3"  37' 
3"  35' 


338.  Conséquences  du  calcul  de  /i.  —  Du  tableau  précédent 
il  ne  résulte  pas  qu'en  prenant  h  très-petit  on  représente  d'une  ma- 
nière suffisamment  exacte  l'observation  ;  cependant  on  doit  en  con- 
clure que  si  l'on  veut  assimiler  le  magnétisme  terrestre  à  un  aimant 
il  faut  supposer  les  pôles  de  cet  aimant  très-voisins  du  centre  de  la 
terre,  et  toute  hypothèse  physique  qui  conduirait  à  un  résultat  con- 
traire devra  être  rejetée. 

En  partant  de  ce  résultat,  on  peut  metire  lu  fornmie  (1)  sous 
une  forme  assez  simple.  On  ne  peut  pas  faire  immédiatement  A=o 
dans  la  valeur  de  lang^S,  car  elle  devient  indéterminée;  mais  on 
suppose  d'abord  k  très-petit,  de  telle  sorte  que  h^  soit  négligeable. 
Alors,  en  développant,  il  vient 

a^=  i  +  3AcosM,  a*=  1  —  3/icosu; 

en  substituant  on  trou>e 


tangj8  = 


sinu 


SI  nu  cosa 


sin  aa 


COSM  — 


3cosu 


cos^u 


ô        C0S2ti+5 


Cette  formule  devient,  en  introduisant  l'inclinaison  1  et  la  latitude 


.)8â         LIiÇONS  Slill  LK  MAGiNÉTISME  TEHRESTRE. 

ma{jiictique , 

(3)  la..g(X'  +  /)=       ""■^^' 


COSâA  —  » 


M.  krall'l,  aslroiioirie  russe,  a  donné  h  la  formule  de  Biot  une 
e\|)resKion  beaucou])  plus  simple. 

La  formule  (3)  peut  cire  mise  sous  la  forme 


tang  ( 
en  développant , 

ian^X'-f 

'jsinX'  cosX' 

9C0S-A  —  « 
lanjj/          3  lai 

3t; 

3 

[n)gX' 

t, 

cos*  À' 

I  —  langX'lang/       ..  2 


cos*X' 
d'où 

4tan{ïX   --^:^)/x'-+      *"fî'~  cô?Y""'^^^"{'^     -ilany-X  langi. 

olanin    j  +  tani^-X —tt' rrr  =  o, 

ou  bien ,  en  observant  (lue  1  +  taïuî-X'  =^  — jv-.  ^ 

»  o  cos  X 

tang/       utangX' 
â)s*X'~~côs"T'''^^' 

et  par  conséquent 

tanyî=^  îilangX'. 

On  en  déduit  le  théorème  suivant  :  la  tangente  de  rinclinaison 
est  double  de  la  taujjente  de  la  latitude  magnétique. 

(lelte  formule  représente  assez  exactement  les  observations  dans 
le  voisinage  de  Téquatcur  magnétique;  on  en  fait  un  fréquent  usage 
pour  obtenir  les  divers  points  de  cet  équateur.  On  détermine  l'incli- 
naison en  un  point  voisin  de  féquateur  magnétique  et  Ton  calcule 
à  l'aide  de  la  formule  précédente  la  valeur  correspondante  de  X': 
on  déduit  de  là  la  position  d'un  point  de  cet  équateur,  car  en  chaque 
point  on  connaît  la  direction  du  méridien  magnéti(|ue  sur  lequel  on 
doit  porter  X'. 


THÉORIE  DU   MAGNÉTISME  TERKESTRE.  585 

339.  Calcul  de  riniensUé  en  «uppesant  h  très-petit.  — 

La  théorie  du  magnetisinc  que  nous  venons  de  développer  permet 
de  calculer  aussi  l'intensité  F  de  la  force  magnétique  en  un  point 
de  la  terre.  On  a  en  effet 

F  =  v/X^+Y5  =  ^jsin'^«r- 1 .-; ^ ,> 

'   (  L(i  4-2/icosu)«      (i  — 2ncosu;?J 

r     cosu-h/i  cosu  —  h     "l'i/'. 

L(i-+-2/icosa)«      (i  — 2/icosu)"J  ) 

en  négligeant  A^,  développant  et  admettant  toujours  la  même  ap- 
proximation,  il  viendra 

F  =  ^  )3G/i^sin-Mcos-M+   (costH-/*)(i  —  3Acosa) 

-(costt  — /<)(i  +3Acosw)  r\\ 

=  ^    3()/i'-^sin'*acos-a+  4/r  (i  --3cosuy-|  ^ 

=  î^(.  +  3sinn')'. 

Cette  formule  conduit  à  ce  résultat,  que  l'intensité  magnétique  au 
pôle  est  double  de  l'intensité  magnétique  à  l'équateur. 

L'observation  ne  confirme  pas  cette  conclusion ,  et  en  général  la 
formule  qui  donne  la  valeur  de  F  ne  se  vérifie  (|ue  d'une  manière 
assez  grossière.  Cette  formule  n'est  donc  pas  exacte,  mais  elle  peut 
servir  de  type  à  une  formule  empirique.  Ainsi  on  pourra  poser 

aei  h  étant  deux  constantes  que  l'on  déterminera  au  moyen  de  deux 
observations.  Cependant  cette  formule  ne  peut  réprésenter  la  valeur 
de  F  en  tous  les  points  du  globe;  elle  n'est  guère  exacte  que  dans 
le  voisinage  de  l'équateur. 

Les  calculs  de  Tobie  IVIayer  sont  peu  différents  de  ceux  de  Biot; 
au  lieu  de  su|)poser  l'aimant  terrestre  passant  par  le  centre  de  la 


586         LEÇONS  SUR  LE  MAGNETISME  TEURESTRE. 

terre,  il  le  suppose  un  peu  excentrique,  ce  qui  lui  permet  d'obtenir 
des  formules  plus  compliquées  à  la  vérité,  mais  qui  se  rapprochent 
davantage  de  l'observation. 

La  conclusion  qu'il  faut  tirer  de  tout  ce  qui  précède,  c'est  que, 
dans  l'hypothèse  du  magnétisme  terrestre,  il  faut  admettre  l'existence 
d'un  petit  aimant  dont  les  pôles  sont  très-rapprochés.  Cette  hypo- 
thèse revient  d'ailleurs  à  celle  d'Ampère  sur  l'existence  des  courants 
terrestres.  Il  ne  résulte  pas  de  là  que  le  magnétisme  ou  les  courants 
terrestres  soient  ainsi  resserrés  dans  un  petit  espace,  mais  seulement 
que  les  choses  se  passent  comme  s'il  en  était  ainsi  ;  rien  n'empêche 
d'ailleurs  que  les  fluides  magnétiques  ou  bien  les  courants  fermés 
ne  soient  distribués  dans  tout  l'intérieur  de  la  terre. 

3^0.  HjpotliéMe  d'IlAïuiteeii.  —  Hansteen,  physicien  de 
Christiania,  a  cherché  à  perfectionner  la  théorie  du  magnétisme  ter- 
restre ;  il  a  établi  des  formules  empiriques  assez  exactes  en  suppo- 
sant à  l'intérieur  de  la  terre  deux  aimants  excentriques  dont  l'un 
serait  beaucoup  plus  puissant  que  l'autre.  Quand  on  admet  cette 
hypothèse,  on  est  conduit  à  parler  des  quatre  pôles  magnétiques  de 
la  terre,  qui  sont  ceux  de  ces  deux  aimants;  ainsi  entendue,  cette 
locution  est  exacte  ;  mais  elle  ne  le  serait  plus  si ,  par  pôles  de  la 
terre,  on  entendait,  comme  on  le  fait  ordinairement,  les  points  où 
l'aiguille  aimantée  prend  une  direction  verticale.  Au  lieu  de  deux 
aimants,  on  pourrait  en  supposer  un  plus  grand  nombre  et  en  ajouter 
un  chaque  fois  qu'il  serait  besoin  d'expliquer  un  phénomène  dont 
l'hypothèse  faite  jusque-là  ne  pourrait  rendre  compte.  Il  est  certain 
qu'on  arriverait  ainsi  à  des  formules  empiriques  utiles  pour  l'obser- 
vation, mais. rien  dans  celte  manière  d'opérer  ne  ressemble  à  une 
théorie  du  magnétisme. 

341.  Idée  sénérmle  de  1a  tbéerle  de  ^mmam  et  de  eoa 
•fe|et.  —  Tel  élait  à  peu  près  l'état  de  la  question  quand  Gauss 
l'a  reprise.  Il  a  cherché  à  donner  une  théorie  du  magnétisme  indé- 
pendante de  toute  hypothèse  sur  la  distribution  du  fluide  magné- 
tique dans  l'intérieur  de  la  terre.  Il  a  supposé  seulement  qu'il  y  a 
dans  l'intérieur  de  la  terre  des  aimants  analogues  à  ceux  que  nous 


THÉORIE  DU  MAGNÉTISME  TERRESTRE.  587 

possédons,  ce  qui  revient  à  admettre  dans  l'intérieur  de  la  terre  des 
centres  d'action  attirant  et  repoussant  en  sens  inverse  du  carré  de 
la  distance,  sans  rien  préjuger  sur  l'origine  de  ces  centres,  qui  pour- 
raient être  attribués  aussi  bien  à  l'électricité  qu'au  magnéfisihe. 

L'action  magnétique  de  la  terre  sur  une  molécule  quelconque 
placée  a  sa  surface  sera,  en  grandeur  et  en  direction,  la  résultante 
des  actions  de  tous  ces  centres  sur  cette  molécule. 

3Â3.  Déiliiltl^ii   de  runlté  de   fluide  inasnétlque.   — 

Désignons  par  dfi  la  masse  magnétique  d'un  de  ces  centres  ayant 
pour  coordonnées  a,  b,  c;  soient  x,  y,  z  les  coordonnées  d'une  mo- 
lécule magnétique  quelconque  dont  nous  prendrons  la  masse  ma- 
gnétique pour  unité,  et  soit  p  la  distance  de  cette  molécule  au  centre 
magnétique  a,  b,  c  :  nous  aurons 


p==.^[x-nf-j-{tj~bf+{z--cf, 

et  les  composantes  de  l'action  du  centre  magnétique  sur  la  molécule 

considérée  seront 

.7*  ~  a 


l\^—j-(i(Ji, 


a 


343.  Défliiltiaii  du  potentiel.  —  Nous  avons  déjà  vu  que  ces 
trois  expressions  sont  les  trois  dérivées  partielles  d'une  même  fonc- 
tion 

.'  p 

à  laquelle  Gauss  a  donni^  le  nom  de  jMteiitlfl.  Mais  MM.  Green  et 
Glausius  ont  l'éservé  le  nom  de  potentiel  à  J'expression 

dfi,  (/^' étant  les  masses  de  deux  molécules  appartenant  à  deux  corps 


o88         LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

différents  qui  agissent  Tun  sur  l'autre,  et  ils  ont  donne?  {i  l'expression 
—  I  —  le   nom   de  fonction  potentielle.    Cette   modification    paraît 

convenable,  et  nous  l'adopterons. 

Supposons  (|ue  l'on  cherche  la  composante  de  l'action  terrestre 
suivant  la  direction  de  la  tangente  à  une  courbe  placée  à  la  surface 
de  la  terre:  comme  la  direction  des  trois  axes  est  arbitraire,  on 
pourra  placer  l'axe  des  x  suivant  la  tangente  à  la  courbe ,  et  alors 

cette  composante  sera  représentée  par  t-  ou  par  ^i  ds  désignant 

l'accroissement  de  l'arc  de  la  courbe. 

Si  l'expression  -r-  est  positive,  cela  voudra  dire  que  la  composante 

de  l'action  terrestre  est  dirigée  suivant  le  sens  où  l'on  compte  les 
arcs;  si  au  contraire  cette  expression  est  négative,  c'est  que  la  com- 
posante est  dirigée  dans  un  sens  opposé. 

(pcosOds  et  ronséiluencea.  — 

Cela  posé,  a|)pelons  ^  l'intensité  de  l'action  magnétique  de  la  terre 
sur  la  molécule  (.r,  t/,  :)  et  0  l'angle  de  sa  direction  avec  la  direc- 
tion (h,  nous  aurons 

ft\  -  --^cosOdft: 

prenons  maintenant  sur  la  courbe  que  nous  avons  imaginée  deux 
|)oints  P„  c»t  Pi  correspondant  aux  arcs  .s„  et  s^ ,  désignons  parV„«^t  V^ 
les  valeurs  de  la  fonction  V  en  ces  deux  points  et  intégrons  de|)uis 
l(»  |M)int  P.,  jusqu'au  j)oint  P, ,  il  vient 


v,-v,===j;> 


ros 


0(h. 


On  déduit  de  cette  formule  plusieurs  conséquences  importantes: 
r  La  valeur  de  l'intégrale    1  ^^cosOds  étant  ég«ile  h  la  diffé»- 

rence  des  valeurs  de  la  fonction  V  aux  deux  extrémités  de  l'arc  P„  P,, 
la(|ue]le  ne  dépend  que  des  coordonnées  de  ces  extrémités,  est  com- 
plètement indépendante  de  la  nature  de  la  courbe  (|ui  unit  les  deux 
points. 


THEORIE  DU  MAGNETISME  TEKRESTRE.  589 

îi"  (iCUc  intégrale  est  nulle  quand,  la  courbe  étant  fermée,  on 
revient  au  point  de  départ. 

3"  Quand  sur  une  courbe  fermée  l'angle  ô  n'est  pas  constamment 
droit,  ses  valeurs  sont  en  partie  plus  grandes,  en  partie  plus  petites 

que  -  • 

3&5.  Surfaces  de  niireAti  V  =  V^  et  leurs  propriététk  — 

Soit  Vq  une  valeur  particulière  de  la  fonction  V  :  réquation  Y=Vo, 
renfermant  trois  variables  coordonnées  d'un  point  quelconque,  repré- 
sente une  surface  qu'on  appelle  surface  de  niveau  :  à  chaque  valeur 
de  la  constante  V„  correspond  une  surface  différente.  Il  est  aisé  de 
montrer  que  la  résultante  de  l'action  magnétique  terrestre  sur  un 
point  de  cette  surface  lui  est  normale.  En  effet,  prenons  pour  ave 
des  z  la  normale  à  la  surface,  les  axes  Ox  et  Oy  étant  situés  dans  le 
plan  tangent.  Puisque  V  est  constant  sur  toute  la  surface,  il  Test 
dans  une  petite  étendue  du  plan  tangent  tout  autour  du  point  de 

contact.  Donc  ji,=  o,  ^  ==  o  pour  le  point  considéré.  Les  compo- 
santes de  l'action  terrestre  sur  l'origine,  dirigées  suivant  Ox  et  Oy^, 
étant  nulles,  l'action  résultante  est  dirigée  suivant  Oz,  et  par  consé- 
quent elle  est  normale  à  la  surface.  Considérons  une  seconde  sur- 
face de  niveau  inHniment  voisine  de  la  première  \  =^\\-{-d\^,,  et 
soient  dz  la  distance  normale  des  deux  surfaces,  et  (p  l'intensité  de 
l'action  magnétique  sur  un  point  quelconque  de  la  couche  V=-V„-. 
on  aura,  d'après  ce  qui  précède. 

a: 

Or  d\„  est  une  quantité  constante;  donc  l'intensité  ^  de  l'action  ma- 
gnétique en  un  point  quelconque  d'une  surface  de  niveau  est  en 
raison  inverse  de  la  distance  normale  de  cette  surface  à  la  suivante 
infiniment  voisine,  lien  résulteque,  si  l'on  conçoit  une  série  do  sur- 
faces de  niveau  infiniment  rapprochées,  on  partagera  l'espace  en 
une  suite  de  couches  dans  toute  l'étendue  desquelles  la  force  ma- 
gnétique sera  toujours  en  raison  inverse  de  l'épaisseur. 

Les  |)ropriétés  dont  nous  venons  de  parler  ne  sont  pas  suscep- 


590         LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

tibles  de  vitrification  expérimentale;  mais  on  peut  établir,  pour  des 
points  situés  à  la  surface  de  la  terre,  des  propriétés  analogues  que 
l'expérience  peut  vérifier. 

346.   Formule  V ,  -  Vo  =-=  (    '<y  ros  t  ds.  —  Conséquences.  —  Ad- 

mettons  qu'en  un  point  quelconque  P  (fig.  3.33)  de  la  surface  de 

la  terre  ^  soit  l'intensité  et  PM  la  direc- 
tion de  la  force  magnétique  terrestre,  tt 
l'intensité  et  PN  la  direction  de  la  pro- 
jection (p  sur  le  plan  liorizontaL  Le  plan 
Kig.  s33.  i^jpjyj  j,gj.g  |ç  p].^jj  jy  méridien  magné- 

tique et  l'angle  SPM  =î  sera  l'inclinaison  du  lieu. 

Par  le  point  P  traçons  une  courbe  quelconque  sur  la  surface  de 
la  terre  et  appelons  t  et  6  les  angles  que  fait  la  tangente  à  cotte 
courbe  menée  par  P  avec  les  lignes  PiN,  PM.  On  aura  comme  pré- 
cédennnenl 

(l\  --r--  Ç  cos  0  (h  ; 


or 


(p .         o[        cos  6  ^  -  cos  /  ros  T  ; 


(OS  / 


(lonr 


(Foù 


(l\  ^  -  TT  COR  T  ils, 


1  -  v„  ^  )  V 


COS  T  (Is. 


On  conclut  de  cette  relation  : 

i"  Qu(»  la  valeur  de  l'intégrale  I     ncosTds  est  entièrement  indé- 

pendante  de  la  nature  de  la  courbe  (|ui  imit  les  deux  points  ,s„  et  jï,; 

*î"  Que  cette  intégrale  est  nulle  quand  on  Tétend  à  tous  les 
points  d'une  courbe  fermée; 

3**  Que,  si  l'angle  t  n'est  pas  constamment  droit  sur  toute  l'é- 
tendue de  la  courbe,  il  est  tantôt  aigu  et  tantôt  obtus. 

3/l7.   Vérifleation  de«  eonséquenees  précédentes. —  Les 

deux  premières  conséquences  ont  été  vérifiées  par  fianss. 


THÉORIE  DU  MAGNÉTISME  TERRESTRE.  591 

Considérons  à  la  surface  de  la  terre  supposée  sphérique  une  série 
de  points  dont  la  longitude  et  la  latitude  sont  connues  et  où  Ton  a 
mesuré  l'intensité  horizontale  du  magnétisme  terrestre.  Joignons  ces 
points  entre  eux  par  des  arcs  de  grands  cercles,  nous  aurons  formé 
un  polygone  sphérique  P0P1P2.  .  .  pour  lequel  les  théorèmes  pré- 
cédenls  doivent  se  vérifier.  Désignons  par  J^,,  ^|,  «îj, .  .  .  les  décli- 
naisons aux  points  Po, P],  P.ii . .  .,  et  soient  enfin  (o,i),(i,o),(i,q), 
( îi,  1  ), .  ^  .  les  azimuts  des  côtés  PoPi,  PiPa»  •  •  •  aux  points  P„  ou  Pj, 
Pi  ou  Ps, . . .  comptés  ordinairement  à  partir  du  sud  vers  Touest. 

L'angle  r,  qui  varie  d'une  manière  continue  sur  chacun  des 
(ôtés  du  polygone,  change  brusquement  à  chaque  ang^e  et  présente 
alors  deux  valeurs  différentes.  Ainsi,  au  point  P^,  considéré  tour  à 
tour  comme  l'extrémité  du  côté  P^Pj  et  le  commencement  du  côté 
P1P2,  l'angle  t  a  les  deux  valeurs  (1,0) +  ^j,  7r  +  (i,a)4-^o-  En 
désignant  par  t^  ,  Tj  les  valeurs  de  l'angle  t  au  point  Po  considéré 
comme  point  de  départ,  et  au  point  Pj  considéré  comme  point  d'ar- 
rivée du  côté  P^Pj,  on  pourra  prendre  comme  valeur  approchée 

de  l'intégrale  |  tt  cos  t  à  relative  au  côté  P^Pj  la  quantité 

i  f  TT^  COS  To  +  TT]  COS  Tj  J  P^Pj , 

OU  bien ,  en  remplaçant  t^  et  T]  par  leurs  valeurs, 

iJ7riCOs[(i,o)  +  ^,]-7r,cos[(o,i)+<î„]|PJ>,. 

On  trouvera  de  même,  pour  la  valeur  approchée  de  la  mémo 
intégrale  correspondant  au  côté  suivant  du  polygone  PiP^, 

iJTraCos  [(2,1)4-^.2]  —  TT,  cos[(i,a)  +  <5i]  PiPî, 

et  ainsi  de  suite.  L'erreur  commise  sera  d'autant  plus  petite  que  la 
distance  des  points  P^,  P^  sera  moindre.  En  faisant  la  somme  algé- 
brique de  tous  les  produits  analogues  relatifs  aux  divers  côtés,  on 
doit  obtenir  zéro. 

Appliquée  à  un  triangle  tracé  sur  la  surface  de  la  terre,  l'équa^ 

VesDET,  iV.  —^  Gunfëreoces  de  pliysitjue.  38 


.VJ2         LHCONS  SLR  LE  M AtiNKTlSMK  niHUESTUE. 
lion  I   ' TT  cos  T (h  =  o  donnera 

^o |Pol^  cos  [(0,1) + s^\  -  iM>,  cos  [ (o,.j  ) + ^:j| 

-rT,jPJ>,cos[(i,<)-f-^,]  -Pol\cos[(i,o:)-+-<J,]j 

+  7r.,jPJ^  fos[(2,o)  +  ^oj  -PiP2C0s[(9,i)  +  ^.]j=o. 

Pour  donner  une  application  de  cette  formule,  Gauss  a  pris  les  ob- 
servations suivantes  : 

(iœttingiie K  =  i8"3S'. . .   i„=^  G7"'oG'.  .  .  0o=  i,'^^>7 

Milan 8^  =- 18''33  . . .   1,  =  GS^ig'. . .   ^,=  i/jy4 

IWis 3^  =  3:?"   4'...   ij  =  ôy^âÂ'. . .   ^,—  1,348 

d'où  l'on  tire 

TTo^^  0,r)0(j8o,  TTj-^  0,5701)6,  Xj  =^  0,5  180^1. 

Kn  parlant  des  positions  géographiques  suivantes  ; 


LO.GITLDE 
LATITLbE.  DE 

tiUKE^WlCIf. 


(ia-lliii|;ue 5r'3îî'  c/58' 

Miliin /iS'qS'  9"   9' 

Paris /i8"5-i'  -^-Ji' 

et  supposant  la  (erre  sphérique,  on  trouve  : 

(0.1)=      5°ii'3i"l 

(t,o).=  i84''35'35''j    "  '      i>    •> -»o 

(.,q)=..8'/i7'3i" 
(3,t)=3o3''48'    ,"j ''•••'-»  ^"    " 

(9,0)=  338-30' ao".,,,  _...,,    ,„ 
(0,9)=    () 4° /io' 19"  ('"''■'""'  "^^     ■* 

En  substituant  toutes  ces  valeurs  dans  Téqualion  trouvée  et  ex- 
primant les  distances  en  secondes,  on  trouve 

17556  w„ 4-  9774  w,  —  90377^2  =  0, 
wj=«o,8Gi  58  7r„4- o,i36 13  Wi. 


\ 


THÉORIE  DU  MAGNÉTISME  TERRESTRE.  593 

En  parlant  des  intensités  horizontales  de  Gœltingue  et  de  iMilan, 
on  obtient  pour  celle  de  Paris  ^2  ==  ^»'^^69^'  valeur  qui  diffère 
de  0,001  de  l'intensité  observée  directement,  o,5i8o/i. 

3â8.   Parallèles  maffiiétiques  V  =  V,;  leurs  propriétés.  — 

Les  surfaces  de  niveau  coupent  la  surface  de  la  terre,  et  par  leur 
ntersection  avec  cette  surface  y  tracent  une  série  de  courbes  fer- 
mées. En  un  point  quelconque  de  Tune  de  ces  courbes,  menons  un 
plan  qui  lui  soit  normal.  Ce  plan  passera  par  le  centre  de  la  terre 
supposée  sphérique  :  il  est  donc  vertical.  De  plus  il  contient  la  di- 
rection de  l'intensité  de  l'action  magnétique  terrestre  sur  le  point 
considéré,  puisque  cette  direction  est  une  normale  à  la  surface  de 
niveau  sur  laquelle  se  trouve  la  courbe  considérée.  Il  résulte  de  là 
que  la  méridienne  magnétique  est  en  ce  point  normale  à  la  courbe 
considérée.  Ces  courbes  fermées,  intersections  des  surfaces  de  niveau 
avec  la  surface  de  la  terre,  qui  sont  les  trajectoires  orthogonales  des 
méridiens  magnétiques ,  sont  appelées  parallèles  magnétiques.  Les  mé" 
ridienè  magnétiques  sont  des  courbes  tracées  à  la  surface  de  la  terre, 
telles,  que  la  projection  sur  le  plan  horizontal  de  l'action  magnétique 
du  globe  en  un  quelconque  de  leurs  points  leur  soit  constamment 
tangente.  Prenons  deux  surfaces  de  niveau  V  =  Vo  et  V=V^  +  rfV„ 
qui  déterminent  deux  parallèles  magnétiques  :  si  dz  est  la  distance 

normale  de  ces  deux  courbes,  -rr  est  l'intensité  horizontale  du  ma- 

gnétisme  terrestre.  On  voit  que,  dans  toute  la  zone  comprise  entre 
ces  deux  courbes,  l'intensité  horizontale  varie  en  raison  inverse  de 
la  largeur  de  la  zone. 

3&9.  €oiisidér»fioiis  sur  I»  possiMlité  «le  PexisteMee 
4e  deum  pôles  muffiiéfiques  de  mente  nmn  m  Mm  surlSsee 
de  la  terre.  —  Gauss  a  aussi  examiné  la  question  des  pôles  magné- 
tiques de  la  terre.  On  a  souvent  émis  l'opinion  qu'il  existait  deux 
pôles  magnétiques  terrestres  dans  chaque  hémisphère;  mais  on  a 
donné  à  ce  nom  des  sens  différents.  Ce  que  nous  entendrons  par 
pôles  magnétiques,  ce  sont  les  points  où  l'aiguille  aimantée,  li- 
brement suspendue  par  son  centre  de  gravité,  prend  une  position 


594  LEÇO.NS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE, 
vt'rtlciile.  Pour  explitjuer  les  phénomènes  que  l'un  observe  en  Si* 
héne  et  dans  l'Aiiiëriqiie  russe,  Hansteen  a  été  conduit  à  admettre 
IVxistence  de  quatre  p6les  de  ce  genre.  Il  supposait  que  lactioD 
(urrestre  pouvait  se  ramener  à  celle  qu'exerceraient  deux  aimanis 
excentriques  dont  t'un  serait  plus  fort  que  l'autre.  Hansleen  ajoute 
que  CCS  quatre  pàle;^  ont  un  niouvemeul  régulier  autour  des  p4les 
lerrestres,  les  deux  pôles  du  nord  allant  de  l'ouest  à  l'est  dans  une 
direction  oblique,  et  les  deux  pôles  sud,  de  l'est  à  l'ouest,  au'si 
obliquement.  Il  assigne  à  ces  révolutions  les  duriJes  suivantes  :  le 
[lôlc  nord  te  plus  fort,  1890  ans;  le  pâle  sud  le  plu.<!  fort,  à6o5 
iins;  te  pôle  nord  le  plus  faible,  8f)0  ans;  le  pôl"  sud  le  plus  faible, 
t3o3  ans. 

Gauss  a  fait  voir  qu'il  ne  peut  exister  à  la  surface  de  la  terre  que 
deux  pâles  magnétiques;  en  admettre  un  plus  grand  nombre,  ce 
serait  se  mettre  en  désaccord  avec  tout  ce  que  l'on  observe,  comme 
.  nous  allons  le  faire  voir. 

Au  pôle  magnétique  terrestre  l'action  magnétique  est,  par  défi- 
uilion .  normale  à  la  terre;  d'ailleurs  elle  est  aussi  normale  à  la  sur- 
face de  niveau  qui  passe  en  ce  point.  Donc  un  pôle  magnétique  ter- 
restre n'est  autre  chose  qu'un  des  points  de  contact  de  la  surface  de 
la  terre  avec  une  surface  de  niveau.  Cela  posé,  soient  AB  (fig.  aSh) 
la  surface  de  la  terre  et  CD  une  surface  de  niveau  qui  ta  touche 
au  point  P,  que  nou-i  supposerons  être 
un  pôle  boréal.  Puisque  le  point  P  est  un 
pôle  nord,  le  lluide  austral  est  attiré  vers 
le  centre  de  la  terre;  par  conséquent,  si 
l'on  considère  deux  surfaces  de  nîvean 
CD',  CD"  infîniinent  voisines  de  CD,  dV 
sera  négatif  quand  on  passera  de  la  sur- 
face CD  à  la  surface  CD",  et  positif  quand 
■''*'^*'  on  passera  de  CD  à  CD'.  Car  soit  dî  la 

distance  normale  des  deux  surfaces  CD  et  CD",  distance  comptée  de 
P  vers  CD',  l'action  terrestre  sera  ^,  ■  et,  comme  elle  agit  dans  le  sens 
de  la  flèche ,  il  faudra  que  d\  soit  négatif.  On  verrait  de  même  que 
(/V  est  positif  lorsqu'on  passe  de  CD  à  C'ï)'.  Il  résulte  de  là  que  dM 


théorie:  du  MAGISËTISME  terrestre.  595 

est  nul  au  point  P  de  la  surface  CD.  Lp  point  P  est  donc  un  maxi- 
mum ou  un  minimum  de  V;  et  comme  ta  fonction  V  va  en  croissant 
lorsqu'on  marche  de  CD  en  CD',  il  en  résulte  qu'en  P  elle  est  mi- 
nimum. On  verrait  de  même  que,  au  pâle  sud,  la  fonction  V  est 
maximum. 

350.  Supposons  maintenant  qu'il  existe  &  la  surface  de  la  terre 
plus  d'un  pôle  de  même  nom,  deux  pâles  nord  par  exemple,  et 
soient  P,,  P^  (fig.  935)  ces  pôles  et  V,,  V^  les  valeurs  correspon- 
dantes de  la  fonction  potentielle,  V,  étant  plus  grande  que  V^  ou  tout 
au  moins  égale  S\  cette  quantité,  mais  pas  plus  petite  qu'elle.  Pre- 
nons une  valeur  W,  de  la  fonction  V  qui  soit  un  peu  plus  grande 
que  V,,  et,  par  conséquent,  supérieure  aussi  à  Vq,  La  surface  de 
niveau  correspondante  donnera  lieu  è  un  parallèle  divisant  la  terre 
en  deux  portions,  celle  des  points  où  V  est  plus  grand  que  Wj  et 
celle  des  points  oij  il  est  plus  petit,  et  cette  dernière  comprend  les 
deux  points  P,  et  P^.  Ce  parallèle  doit  former  autour  du  point  P, 
une  courbe  fermée  ne  comprenant  pas  le  point  P^,  car,  U  fonction 
potentielle  étant  minimum  au  point  P,,  de  quelque  cAtfJ  que  l'on 
s'avance  à  partir  de  ce  point,  celle  fonction  doit  d'abord  aller  en 
croissant ,  et  le  lieu  des  points  oij  V  est  un  peu  plus  grand  qu'en  Pj 
forme  une  courbe  fermée  qui  ne  peut  contenir  d'autre  point  mini- 
mum que  Pj.  Le  point  P^  doit  donc  faire  partie  d'une  autre  zone, 
oii  la  fonction  V  soit  plus  petite  que  W,  ;  ainsi  le  parallèle  V= W,  se 
compose  au  moins  de  deux  bran- 
ches fermées  renfermant  chacune 
les  points  P,  et  Pj.  Il  est  toujours 
possible  de  tracer  un  parallèle 
V  «W,  qui  embrasse  à  la  fois  les 
deux  points  P,  et  Pj;  car,  si  l'on 
donne  à  W^  la  plus  grande  valeur 
de  V,  ce  parallèle  laisse  toute  la 
'"'«■  •'!■  surface  de  la  terre  d'un  mémo 

c6té.  Si  maintenant  on  fait  varier  V  d'une  manière  continue  depuis 
W,  jusqu'à  W;,.  on  obtiendra  d'abord  une  série  de  parallèles  à  deux 
branches  fermées,  dont  chaque  branche  enveloppe  les  points  P, 


596         LEÇONS  SUR   l,E  MACNKTISME  TERRESTRE. 
et  Pî,  puis  une  série  de  parallèles  à  une  seule  branche  embrassant  i 
la  fois  les  deux  points  P,  et  P^.  Le  passage  de  l'une  de  ces  séries  â 
l'autre  se  fera  nécessairement  par  un  parallèle  en  forme  do  8,  ou 


par  un  parallèle  composé  de  deux  parties  fermées  tangentes  en  ud 
seul  point,  ou  bien  tout  le  long  d'un  arc,  comme  l'indiquent  les 
figures  336. 

Dans  chacun  de  ces  trois  cas  on  est  conduit  à  des  conséquences 
qui  paraissent  en  contradiction  avec  les  faits.  Dans  le  premier  cas, 
le  parallèle  aurait  un  point  multiple,  et,  comme  la  direction  de  l'ai- 
guille de  la  boussole  de  décHnaison  est  normale  au  parallèle  en  ce 
point,  cette  aiguille  devrait  prendre  deu\  directions,  ce  qui  est  im- 
possible :  il  faut  donc  que  l'intensité  soit  nulle  en  ce  point.  Dans 
le  cas  oix  il  y  a  deux  hrnnches  tangentes,  la  composante  horizontale 
ne  devrait  à  la  vérité  avoir  qu'une  seule  direction  au  point  singu- 
lier, mais  elle  devrait  avoir  deux  sens  opposés,  suivant  qu'on  s'en 
approche  par  des  points  situés  dans  l'intérieur  de  l'une  ou  de  l'autre 
eouriic,  ce  qui  est  impossible.  Il  en  résulte  que  la  composante  ho- 
rizontale doit  encore  être  nulle.  Le  point  singulier  est  donc,  dans  les 
doux  cas  qui  précèdent,  un  vrai  pâle  magnétique,  mais  un  pAlc 
tantôt  nord,  tont&t  sud  :  nord  par  rapport  aux  points  situés  à 
l'intérieur  de  la  courbe,  analogue  k  la  lemnlscute,  et  sud  pour  les 
points  extérieurs.  Dans  le  troisième  cas  on  aurait  une  série  de  pAles 
analogues.  Comme  les  résultats  de  l'observation  sont  contraires  à  ces 
conséquences,  nous  admettrons  qu'il  n'y  a  qu'un  pMc  magnétique. 

351.  InemKctltude  d'une  méthsde  b^équcMimeBt  «■>- 
playèe  pour  déterminer  les  |»dle*  mat^nétlqueB.  —  Nous 
ferons  reinartjuor,  en  passant,  une  erreur  que  l'on  a  commise  quel- 
quffris  en  voulnnt  déterminer  la  position  du  ])61e.  Après  avoir  choisi 
deux  points  où  l'inclinaison  est  très-voisino  de  90  degrés,  on  rons- 


THÉORIE  DU  MAGNÉTISME  TERRESTRE.  597 

I 

truit  les  méridiens  correspondants  et  Ton  regarde  leur  intersection 
comme  donnant  la  position  du  pôle.  Cela  suppose  évidemment  que 
les  parallèles  infiniment  voisins  du  pôle  sont  des  cercles.  Or  ces 
parallèles  sont  des  courbes  résultant  de  l'intersection  de  la  sphère 
terrestre  avec  les  surfaces  de  niveau.  Lorsque  ces  deux  surfaces  sont 
très-près  de  se  toucher,  leur  intersection  a  pour  limite  une  ellipse 
ot  non  un  cercle. 

352.  Rel»fioiui  entre  le«  trois  élémente  ma^nétlquee 
d*uii  lleii.  —  Examinons  maintenant  les  vérifications  et  les  appli- 
cations que  Gauss  a  faites  de  sa  théorie.  Il  faut  pour  cela  établir  des 
relations  entre  les  trois  éléments  magnétiques  d'un  lieu,  inclinaison, 
déclinaison ,  intensité.  Prenons  trois  axes  rectangulaires  :  l'axe  des  x 
sera  horizontal,  contenu  dans  le  méridien  astronomique  du  lieu  et 
dirigé  vers  le  nord;  Taxe  des  y  sera  horizontal  aussi,  mais  dirigé 
vers  l'ouest.  Soient  M  un  point  quelconque  de  la  terre  supposée  sphé- 
rique,  pour  lequel  on  veut  connaître  les  trois  composantes  X,  Y, 
Z  de  l'action  magnétique  du  globe,  et  V  la  fonction  potentielle. 

On  a 

Y      d,\         V     ^V  7     dV 

dx  ay  a: 

Soient  u  la  colalitude  du  lieu  et  X  la  longitude  comptée  on  allant  de 
l'ouest  vers  l'est.  Si  R  est  le  rayon  de  la  terre,  on  a 

(/a?  «r  —  R(/m,       rfy  «»  —  R  sin  u  rfX, 

et,  par  suite, 

V' \_^d\         Y • ^ 

WTu'  RsinM(/X* 

Considérons  l'intégrale  définie  T  =  1  \(h;  il  est  aisé  de  voir 
fine  l'on  a 


1 


ilonc,  en  intégrant. 


(lu  (lu 


V+RT-V,. 


598         LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

\i  étant  une  quantité  indépendante  de  u;  je  dis  qu'elle  est  aussi 
indépendante  de  la  longitude  X.  En  effet,  V^  étant  indépendant 
de  u,  on  peut  faire  ti  =  o,  et  cette  quantité  ne  change  pas;  mais  le 
pôle  appartient  à  tous  les  méridiens;  donc  V^  est  indépendant  de  A 
et  l'on  a 

T  _  Y'^ . 

d'oii 

rfT i^rfV 

d\~      RdA' 

et,  par  suite, 

Y=— s=— rS'^-- 

sin  a  dX      sm  uJq  dX 

Il  résulte  de  là  que,  si  l'on  connaît  pour  tous  les  lieux  de  la  terre 
la  composante  nord  de  la  force  magnétique,  on  peut  en  conclure 
immédiatement  la  composante  ouest  de  la  même  force  pour  les 
mêmes  points  du  globe. 

La  réciproque  n'est  pas  vraie  :  il  ne  suffirait  pas  de  connaître 
la  composante  ouest,  pour  tous  les  points  du  globe,  pour  pouvoir  en 
déduire  la  composante  nord.  En  effet,  posons 


on  aura 


donc 


ou  l)irn 


U=  I  sinu  YrfX, 


Cette  équation  fait  voir  que,  si  l'on  connaît  la  composante  ouest  de 
In  force  magnétique  pour  tous  les  points  du  globe  et  la  composante 
nord  pour  tous  les  points  d'un  méridien,  ou  même  d'une  ligne  quel- 
conque allant  du  pôle  nord  au  pôle  sud,  on  pourra  déterminer 
immédiatement  cette  dernière  composante  pour  tous  les  points  du 
globe. 


THÉORIE  DU  MAGNÉTISME  TERRESTRE.  599 

Ces  théorèmes  peuvent  donner  lieu  à  des  vérifications  impor- 
tantes. 

353.  Nous  allons  maintenant  faire  intervenir  la  composante  ver- 
ticale. Nous  avons  posé 

Si  r,  tt,  X  sont  les  coordonnées  du  point  attiré,  point  que  l'on  sup- 
pose extérieur  à  la  terre  ou  à  sa  surface,  et  r^,  u^,  \  celles  d'un 
centre  quelconque  d'attraction  intérieur  à  la  terre,  on  a 


,2 

o 


p^  =  T^  —  arr^  cos  fl+  ^c 
et 

cosô=cosucos  iio  +  sinti  sin  îi„cos(X  —  X^); 

d'où  il  résulte 

-^  =  -^ 1 1  —  9  - [cos Mcos «o  +  sin  u  sin ti„cos  (X  —  X^)]  +  f -' j ^|     * . 

Comme  on  suppose  tous  les  centres  d'action  intérieurs  à  la  terre, 
on  aura,  pour  chacun  d'eux,  r^  plus  petit  que  la  quantité  cons- 
tante r.  Il  suit  de  là  que  l'on  peut  développer  la  puissance  —     en 

une  série  ordonnée  suivant  les  puissances  entières  croissantes  de  -  ; 
ainsi  on  a 

Ti,  Tj,  T3  étant  des  fonctions  entières  et  rationnelles  de  cosucosti^ 
et  .sin  M  sin  Mo  cos  (X  —  X„).  Si  maintenant  on  intègre  dans  les  limites 
du  corps,  on  aura  V  développé  en  série  : 

r  /•*  r 

R  désignant  le  rayon  de  la  terre,  et,  pour  déterminer  les  coeffi- 
cients Pq,  P, , .  .  , ,  on  a 


R^R 


^fdfjL,       R^P,  == Jt^  r,  dfx,       R*P,  =  Jt^  rtdfjL,..., 


()00         LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE, 
el,  comme  id(jL=  o,  la  fonction  V  se  réduit  à 

et  les  coefficients  P,,  P2,  P3,. .  .  satisfont  à  Téquation  aux  différences 
partielles 

^  ^  au*  (lu       si  n'a  rfX* 

Pour  avoir  les  trois  composantes   X,  Y,  Z,  il   suffit  de  prendre, 
comme  nous  l'avons  vu, 

on  a  donc 

Y_     _Rl_^/rfP      RrfP,     R'rfP  N 

Z  =  -^^(^Pi  +  35p,  +  /i^'P3  +  ...). 

On  déduit  de  ce  qui  précède  les  conséquences  suivantes  : 
Si  Ton  connaît  les  valeurs  de  la  fonction  V  pour  tous  les  points 
de  la  surface  de  la  terre,  on  pourra  s'en  servir  pour  obtenir  les  va- 
leurs de  la  même  fonction  pour  tout  l'espace  infini.  On  en  déduira 
aussi  les  composantes  X,  Y,  Z,  non-seulement  pour  tous  les  points 
de  la  surface  de  la  terre,  mais  encore  pour  tous  les  points  de  Tes- 
pare.  En  effet,  si  l'on  pose  r  =  R,  il  vient 

les  fonctions  P,,  P2,  P3, .  . .  n'ayant  pas  changé,  car  elles  sont  îndé- 
danles  de  r.  Or,  la  fonction  V  étant  donnée  pour  la  surface  de  la 

terre,  on  pourra  développer  rr  en  une  série  de  la  forme 

i  =  A,  +  A2  +  A,  +  ^  ,  ., 
le  terme  général  A„  étant  upc  fonction  entière  et  rationnelle  de 


THÉORIE  DU  MAGNÉTISME  TERRESTRE.     GOl 

cosucosUq  et  de  sin  usintioCOs  (X—Xg)  et  satisfaisant  a  Féquation 
aux  diffi^rences  partielles 

et  Ton  sait  que  ce  développement  ne  peut  se  faire  que  d'une  seule 
manière.  Il  en  résulte 

r  j  =  Aj,         I  2  ^^  A.2,         13^^  A5, ...  ; 

donc  tout  ce  développement  de  V  est  connu  pour  tous  les  points  de 
l'espace. 

Pour  trouver  la  valeur  de  Va  la  surface  de  la  terre,  il  suffirait  do 
connaître  X  pour  tous  ses  points;  car  X  étant  connu,  en  le  dévelop- 
pant en  série  et  en  identifiant,  on  aurait  les  valeurs  de  ^»  T^»  •  •  •  ' 

d'où  l'on  tirerait  les  valeurs  de  Pj,  P2, .  .  .  en  intégrant  de  zéro  à  u.  Il 
suffirait  de  même  de  connaître  Y  pour  tous  les  points  du  globe  et  X 
pour  tous  les  |)oints  d'une  ligne  courbe  quelconque  allant  du  pôle 
sud  au  pôle  nord.  Enfin  il  suffirait  aussi  de  connaître  Z  pour  tous 
les  points  du  globe;  car,  en  le  développant  en  série,  on  aurait 

Z  =  B,  +  B2  +  B,4-. 

et,  en  identifiant, 

P  — -R  P  — -R  P  — -R 

On  pourrait,  en  déterminant  V  par  l'un  ou  l'autre  de  ces  trois 
procédés,  soumettre  la  théorie  à  de  nombreuses  vériGcations  et  ob- 
tenir des  formules  très-précieuses.  Malheureusement  les  données 
que  l'on  possède  ne  sont  pas  suffisantes  pour  permettre  ces  vérifica- 
tions; c'est  pour  cela  que  Gauss  s'est  borné  à  une  vérification  plus 
simple,  mais  moins  rigoureuse. 

Les  formules  précédentes  étant  des  séries  convergentes,  on  peut 
se  borner  aux  premiers  termes;  Gauss  s'est  arrêté  au  quatrième.  Les 
formules  ainsi  simplifiées  renferment  fi  h  coefficients  numériques. 
Pour  les  déterminer,  il  suffisait  de  connaître  X  et  Y  pour  t  tk  sta- 
tions difTérentes;  ayant  déterminé  ces  ai  coefficients,  on  a  des  va- 
leurs approchées  de  X,  Y,  Z,  V  pour  tous  les  points  de  la  surface 


602         LEÇONS  SUR  LE  MAGiSÉTISME  TERRESTRE. 

de  la  terre,  et  même  pour  tous  les  points  extérieurs.  Pour  avoir 
une  idée  de  la  longueur  de  ces  calculs,  il  suffira  de  dire  que,  bien 
qu'il  n'y  ait  que  ai  coefficients  numériques,  il  y  a  71  termes. 

35â.  Comp»r»i«oii  »vec  rexpérience.  —  Gauss  a  ensuite 
comparé  les  résultats  fournis  par  le  calcul  avec  ceux  qui  avaient  été 
trouvés  par  l'expérience  en  9 1  stations  différentes.  Dans  un  grand 
nombre  de  cas,  la  différence  entre  le  calcul  et  l'expérience  est  com- 
parable aux  erreurs  d'observation  :  elle  est  même  quelquefois  infé- 
rieure à  la  différence  qui  existe  entre  les  observations  faites  dans  un 
même  lieu  par  deux  observateurs  exercés.  Gauss  a  appliqué  ses  for- 
mules à  la  détermination  du  pôle  nord  magnétique,  et  il  a  trouvé 
pour  l'année  i83o  la  position  suivante  :  73°35'  de  latitude  nord,  et 
a 6 4*"  21'  de  longitude  à  Test  du  méridien  de  Greenwich.  Le  capi- 
taine Ross  avait  trouvé  par  l'observation  que  ce  pôle  était  situé  à 
1  degré  au-dessous  :  on  peut  regarder  cette  approximation  comme 
très-satisfaisante.  Le  pôle  sud  a  été  trouvé  pour  la  même  époque  à 
7a°35'  de  latitude  sud  et  i5a°3o'  de  longitude  à  l'est  du  méri- 
dien de  Greenwich  :  ce  point  est  situé  sur  la  terre  Victoria. 

Au  pôle  nord  l'intensité  serait  1,701;  au  pôle  sud,  a,a53. 

355.  Valeur  du  montent  ntai^nétlque  de  1»  terre.  —  Les 

mesures  d'intensité  absolue  effectuées  par  Gauss  lui  ont  permis  de 
calculer  le  moment  magnéti(|ue  de  la  terre.  Il  a  trouvé  qu'il  est  le 
même  que  celui  qu'on  obtiendrait  en  prenant  8,5oo  trillions  de 
barreaux  d'acier  aimantés  pesant  chacun  5 00  kilogrammes  et  ayant 
5o  centimètres  de  longueur.  Il  a  calculé  que  si  le  magnétisme  libre 
était  distribué  uniformément  dans  le  sein  de  lu  terre,  chaque  mètre 
cube  devrait  on  contenir  une  quantité  équivalente  à  huit  de  ces  bar- 
reaux. Comme  nous  savons  que  la  croûte  terrestre  est  bien  loin 
d'avoir  une  aussi  grande  puissance  magnétique,  on  doit  en  conclure 
que  le  magnétisme  terrestre  se  trouve  concentré  vers  le  centre  de  la 
terre.  Gauss  a  encore  trouvé  que  la  direction  de  l'axe  du  moment 
magnétique  fait  avec  la  droite  qui  joint  les  deux  pôles  un  angle 
de  a"  5'. 


\ 


THÉORIE  DU  MAGNÉTISME  TERRESTRE.  603 

356.  Bl«<rllHttl«B  active  *m  tnmgwiéttmmtK  llhre  «  la  «ir- 

btce  de  lu  terre  équlTulente  an  masnétlMiie  Intérieur.  — 

Enfin  Gauss  a  cherché  quelle  serait  la  distribution  des  fluides  à  la 
surface  delà  lerre  dont  feiïel  pourrait  équivaloir  à  l'action  magné- 
tique du  globo.  On  sait  que  Poisson  a  démontré,  en  effet,  que  l'ac- 
tion d'un  corps  magnétique  peut  lîlre  remplacée  par  celle  d'une  sur- 
face chargée  de  fluide  magnétique.  Gauss  a  trouvé  que  l'hémisphère 
sud  devrait  être  charjfé  d'une  couche  de  fluide  austral,  et  l'hémis- 
phère nord  d'une  couche  de  fluide  boréal.  La  ligne  de  séparation 
des  deux  fluides  ne  diffère  pas  beaucoup  d'un  grand  cercle  qui  cou- 
perait l'équiiteur  sur  les  côtes  de  Guinée,  à  i  5  degrés  de  longitude 
ouest  de  Greenwich.  La  densité  de  ces  couches  devrait  être  variable 
d'un  point  à  l'autre ,  et  serait  maximum  en  deux  points  de  l'hémisphère 
nord  :  l'un  situé  sur  les  côtes  de  la  Sibérie,  à  7 1  degrés  de  latitude 
boréale  et  1 16  degrés  de  longitude  orientale;  l'autre  situé  au  sud 
de  la  haie  d'Hudson,  à  55  degrés  de  latitude  australe  et  963  de- 
grés de  longitude  orientale;  elle  serait  maximum  en  un  seul  point; 
de  l'hémisphère  sud  peu  différent  du  pôle  unique,  à  70  degrés  de 
latitude  et  i5&  degrés  de  longitude. 

357.  Vérlfle«tl*iu  ultirleurea.  —  Peu  de  temps  après 
Gauss.  MM.  Weber  et  Goldschmidt  ont  pu  recommencer  ces  calculs 
en  employant  io3  observations,  ce  qui  leur  a  permis  de  tracer  les 

parallèles  magnétiques  et  les  li- 
gnes isodynamiques.  On  admet- 
tait que  l'équaleur  magnétique, 
o'est-à-dire  la  ligne  sans  inclinai- 
son, est  aussi  ta  ligne  d'intensité 
minimum;  mais  les  calculs  du 
MM.  Weber  et  Goldschmidt  ont 
montré  qu'il  n'y  a  pas  de  ligne 
d'intensité  minimum.  Les  lignes 
isodynamiques  ne  diffèrent  pas 
beaucoup  des  parallèles  magné- 
tiques à  «ne  cerlarne  distance  de 
l'équateur;  cependant,  près  de  l'équateur,  elles  se  partagent  en  deux 


G04         Li:(;o.\S  SUR   Lli  MAGNETISME  TERRESTRE. 

groupes  de  lignes  fermées  (fig.  987)  s'enveloppant  les  unes  les  autres 
de  telle  sorte  qu'il  n'y  a  que  deux  points  d'intensité  minimum.  L'un 
de  ces  points  est  situé  près  de  l'île  Sainte-Hélène,  par  i8**()'  de  lati- 
tude australe  et  35o*i  9'  de  longitude  orientale  :  l'inlensité  y  est  re- 
présentée par  9,8981;  l'autre  est  situé  entre  la  Nouvelle-Guinée  et 
les  Mes  de  la  Sonde,  par  5*^7'  de  latitude  boréale  et  1 78"  98'  de  longi- 
tude orientale  de  Greenwich  :  l'intensité  y  est  représentée  par  3,9  /îS  1 . 
L'intensité  magnétique  du  globe  est  maximum  en  trois  points. 
L'un  de  ces  points  diffère  peu  du  pôle  magnétique  sud;  il  est  situé 
par  70^9'  de  latitude  australe  et  1 60*^96'  de  longitude  orientale  de 
Greenwich  :  l'intensité  y  est  représentée  par  7,8989.  Les  deux  autres 
sont  situés  dans  l'hémisphère  nord  et  diffèrent  peu  des  deux  points 
où  la  distribution  fictive  indiquerait  une  inclinaison  verticale  :  l'un 
est  situé  par  5 4** 3 9'  de  latitude  boréale  et  961*97'  de  longitude 
orientale  de  Greenwich  :  l'intensité  y  a  pour  valeur  6,1 61 4;  l'autre 
est  situé  par  71*90'  de  latitude  et  1 19*57'  de  longitude  orientale: 
l'intensité  y  est  représentée  par  6,9 1 1 3.  Il  résulte  de  l'inspection  des 
cartes  qui  ont  été  construites  que  la  distribution  du  magnétisme 
terrestre  est  beaucoup  plus  régulière  dans  l'hémisphère  sud  que 
dans  l'hémisphère  nord.  Gauss  a  cherché  si  une  partie  du  fluide 
magnétique  ne  peut  pas  être  extérieure  à  la  terre,  et  il  a  reconnu 
que,  s'il  y  en  a  en  dehors  de  la  terre,  la  quantité  en  est  très-faible; 
s'il  en  était  autrement,  la  composante  verticale  de  l'intensité  ma- 
gnétique suivrait  des  lois  très-différentes. 

358.  V»ri»tioiui  des  élémeiits  du  nuisBélinMe  terrestre. 
—  Variatioiui  réguliièwmm^  diuraee  et  ammellee.  —  Les  nom- 
breuses séries  d'observations  magnétiques  régulières  qui  ont  été 
exécutées,  soit  par  les  soins  de  l'Association  magnétique  dirigée 
par  Gauss  et  Weber,  soit  dans  les  observatoires  établis  par  le  gou- 
vernement britannique  dans  ses  diverses  colonies,  ont  permis  au 
P.  Secchi  ^^)  de  tenter  la  détermination  des  lois  qui  régissent  les  va- 
riations diurnes  et  annuelles  des  divers  éléments  magnétiques.  Les 
variations  diurnes  de  la  déclinaison  étaient  jusqu'ici  seules  connues 

^')  //  mtovo  Chnenlo,  U  U  ]>•  60.  Le  méoioirc  du  P.  Seccbia  clé  analysé  par  Verdeldans 
les  Annales  de  chimie  et  dephyêique^  (3),  t.  XLIV^  p.  3/16  (1855)* 


THEORIE  DU  MACJiSETISME  TEHWESTHE.  (iO:) 

avec  (|uelque  certitude.  Dans  les  nouveaux  observatoires  on  observe, 
en  outre,  les  variations  d'intensité  de  la  composante  horizontale  et 
de  la  conàposanto  verticale  du  magnétisme  terrestre;  il  est  facile  d'en 
conclure  les  variations  de  l'inclinaison. 

En  discutant  les  nombreuses  observations  magnétiques,  et  prin- 
cipalement les  travaux  des  observatoires  anglais  publiés  par  M.  le 
colonel  Sabine,  le  P.  Secchi  a  reconnu  les  lois  suivantes  : 

1**  Les  variations  de  l'aiguille  aimantée  suivent  le  temps  local.  On  avait 
remarqué  depuis  longtemps  que  les  variations  de  l'aiguille  aimantée 
suivent  la  marche  du  soleil  et  n'ont,  par  conséquent,  de  rapport 
qu'avec  le  temps  solaire  vrai  du  lieu  de  l'observation.  On  a  reconnu 
depuis  qu'il  en  est  de  même  dans  toute  Vétendue  du  globe  terrestre , 
au  moins  pour  les  variations  qu'on  pourrait  appeler  les  variations 
ordinaires  de  l'aiguille.  Il  y  a  seulement  quelque  différence  dans 
les  divers  observatoires  entre  les  heures  vraies  des  maxima  et  des 
minima.  Les  perturbations  extraordinaires,  les  orages  magnétiques 
d'Arago  ont  semblé  devoir  être  simultanés  et  sans  aucun  rapport 
avec  le  temps  local,  tant  qu'on  n'a  connu  que  les  observations  de 
cinq  ou  six  villes  européennes  fort  peu  éloignées  les  unes  des  autres. 
En  discutant  l'ensemble  des  nouvelles  observations,  le  P.  Secchi 
croit  avoir  reconnu  que  ces  perturbations  extraordinaires  sont  aussi 
en  rapport  avec  le  temps  local,  et,  par  exemple,  qu'elles  sont  surtout 
frécpientes  vers  9  heures  du  soir  et  vers  7  heures  du  matin. 

*2°  Le  pâle  magnétique  de  V aiguille  qui  est  le  moins  éloigné  du  soleil 
fait  une  double  excursion  diurne,  de  la  manière  suivante  :  son  plus  grand 
écart  occidental  a  lieu  quatre  à  cinq  heures  avant  le  passage  du  soleil  au 
méridien  astronomique;  il  marche  ensuite  vers  Varient  avec  une  vitesse  crois- 
sante qui  atteint  son  maximum  à  Pinstant  où  le  soleil  traverse  le  méridien 
magnétique;  une  ou  deux  heures  après  a  lieu  la  plus  grande  excursion 
orientale.  Le  pôle  revient  ensuite  vers  V occident  jusqu'au  coucher  du  soleil. 
Pendant  la  ntUt,  le  soleil  passant  au  méridien  inférieur,  la  même  oscillation 
se  répète,  mais  dans  une  moindre  amplitude.  Les  heures  limites  varient  avec 
les  saisons,  avancent  généralement  en  été  et  retardent  en  hiver.  Les  ampli- 
tudes des  excursions  sont  à  peu  près  dans  le  rapport  des  arcs  parcourus 
par  le  soleil  le  jour  et  la  nuit. 

Pour  éclaircir  l'énoncé  de  cette  loi,  sur  la  ligne  OE(fig.  338), 


606  LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE, 
dirigée  de  l'esl  k  l'onesl ,  indi(]iion.s  les  heures  de  1»  journée ,  zéro  étant 
l'heure  du  midi  vrai,  et.  au-dessus  el  au-dessous  de  cette  Ugne,  re- 
présentons les  positions  de  l'aifruille  uiiuiintée  à  diverses  heures  en 
un  lieu  de  l'hémisphèri'  austral  et  en  un  lieu  de  l'héniisphère  bo- 
réal. Dans  les  lieux  voisins  de  l'équateur,  où  le  soleil  passe  dcii\  fois 


\iar  an  au  zénilli.  les  variations  de  l'aijpitlle  changent  de  sens  sui- 
vant qut!  le  soleil  se  trouve  dans  l'homisphère  boréal  ou  dans  l'hé- 
misphère austral.  II  est  digne  de  remarque  que  ce  changement  de 
sens  n'ait  pas  lieu  à  l'instant  oii  le  soleil  passe  au  zénith  du  lieu  d'ob- 
servation, mais  à  l'instant  oij  il  traverse  l'équaleur. 

Parmi  les  conséquences  que  l'on  peut  tirer  de  cette  loi,  nous  si- 


{[ualcrons  In  suivante  :  Si  l'on  construit  à  la  manière  ordinaire  la 
courbe  des  variations  diurnes  moveniies  de  la  dt'clinaison  en  un 


y^S 


THÉORIE  DU   MAGNÉTISME  TEitHESTRR.  6G7 

lieu  donné,  en  prenanl  pour  abscisses  les  heures  et  pour  ordonnées 
les  écarts  de  l'aiguille  par  rapport  au  méridien  magnétique,  la  forme 
de  ces  courbes  démontre  avec  évidence  que  les  variations  dont  il 
s'agit  suivent  une  période  semi-diurne,  à  l'inverse  de  la  plupart  des 
variations  météorologiques ,  dont  la  période  est  diurne.  On  reconnaît 
toujours,  en  effet,  dans  ces  courbes,  deux  maxima  et  deux  niinima: 
seulement,  comme  l'amplitude  des  oscillations  dans  les  deux  pé- 


riodes n'est  pas  la  même,  on  a  généralement  rapporté  les  phéno- 
mènes à  une  période  de  vingt-quatre  heures,  et  l'on  a  cru  qu'il  n'y 
avait  chaque  jour  qu'un  seul  maximum  et  un  seul  minimum. 

Nous  reproduisons  ici  deux  de  ces  courbes,  celle  de  Hobart-Town 
(6g.  aSg),  et  celle  de  Toronto  (fig.  a&o),  qui  montrent  en  même 
temps  l'opposition  des  variations  diurnes  dans  les  deux  hémisphères. 

3*  La  variation  diurne  de  la  décUnaiaon  de  l'aiguiUe  aimantée  cet  la 
totmne  de  deux  variatùmê  diatincle»,  dont  time  dépend  aetJement  de  Van^ 
horaire,  et  l'autre  de  la  déelmaiton  du  eaUil.  Ce»  deux  otàUalions  pro- 
duisent, en  te  tuperpoiont,  loua  les  phénomène»  des  variation»  diurnes  et 
des  varititions  unnueltet. 

L'observation  journalière  ne  peut  donner  que  la  combinaison  des 
effets  de  l'angle  horaire  et  de  la  déclinaison  du  soleil.  Pour  séparer 
les  effets  de  ces  deux  causes,  il  suQit  de  construire  les  coui4)Cs  qui 
ViipR,  IV.  —  GonrérencM  «le  plijiiquc.  3y 


SOS         LEÇONS  SUR  LE  MAGNETISME  TERRESTRIJ. 
se  rapporlent  à  des  déclinaisons  opposées  du  soleil.  Dans  les  régions 
équaloriales  ces  courbes  présentent  leurs  indexions  en  sens  opposés, 
de  manière  rjue  l'influence  de  la  dé- 
clinaison du  soleil  est  tout  ù  fait  ma* 
nifeste.  On  en  |)eut  juger  par  la  fi- 
gure ^hi,  où  la  ligne  pleine  repré- 
sente la  courbe  de  la  variation  diurne 
moyenne  de  la  déclinaison  pendant 
'"*'■  l'été,  à  Sainte-Hélène,  et  la  ligne 

ponctuée  représente  la  courbe  de  l'hiver.  Dans  les  régions  tempé- 
rées, l'efTet  est  moins  facile  à  discerner. 

Il'  Les  variations  de  l'intensité  magnétique  horizontale  sont  sou- 
mises à  la  loi  suivante  :  L'intensité  magnétique  horizontale  est  su- 
jette à  une  variation  qu'on  peut  regarder  comme  la  somme  de  deux 
variations  élémentaires  dont  l'une  est  à  période  diurne,  l'autre  k 
période  semi-diurne.  L'amplitude  de  la  variation  à  période  semi- 
diurne  dépend  de  la  latitude  géographique  et  est  nulle iTéquateur. 
Les  phases  successives  de  la  variation  totale  dépendent  d'ailleurs  de 
la  distance  angulaire  du  soleil  au  méridien  magnétique. 

La  con^posante  verticale  de  l'intensité  magnétique  est  également 
soumise,  dans  ses  variations,  à  une  toi  très-simple  que  l'on  peut 
énoncer  comme  il  suit  :  Les  variations  de  la  composante  verticale 
ont  les  mêmes  périodes  que  les  variations  de  la  composante  horizon- 
tale ;  mais  les  maxima  de  l'une  correspondent  aux  minima  de  l'autre, 
et  réciproquement.  Ces  dernières  variations  présentent  quelques  irré- 
gularités qui  ne  se  rencontrent  pas  dans  les  variations  de  la  conqH>- 
santc  horizontale;  cette  circonstance  paraît  résulter  de  l'imperfection 
du  procédé  par  lequel  on  mesure  la  composante  verticale. 

En  combinant  les  deux  lois  précédentes,  on  trouve  l'énoncé  sui- 
vant :  Les  mriabons  diumet  de  l'âiclinaison  Buivetit  une  loi  amUogue  i 
celle  (lea  variations  diumet  de  la  déclinaivm;  mai»  elles  lont  en  avance  dt 
trois  heures  sur  ces  dernières. 

5°  Les  lois  des  variations  de  l'intensité  totale  sont  moins  faciles 
à  reconnaître,  faute  d'observations  suHIsantes,  surtout  au  voisinage 
(le  l'équateur.  On  peut  cependant  distinguer  dans  ces  variations  deux 
maxima  et  deux  minima  diurnes.  En  hiver,  l'intensité  totale  est  plus 


,  THÉORIE  DU  MAGNÉTISME  TERRESTRE.  .609 

grande  qu  en  été.  D'ailleurs  les  circonstances  locales  paraissent  exer- 
cer une  très-grande  influence. 

En  résumé,  on  peut  dire  que  toutes  les  variations  diurnes  magné- 
tiques dépendent  du  soleil.  Dans  les  latitudes  moyennes  elles  ont 
toutes  une  période  de  douze  heures;  mais,  conmie  l'interposition  du 
globe  terrestre  entre  le  soleil  et  l'aiguille  aimantée  diminue  l'ampli- 
tude de  l'oscillation  nocturne,  la  marche  des  phénomènes  semble 
indiquer  l'existence  simultanée  de  deux  périodes,  l'une  de  vingt- 
quatre,  l'autre  de  douze  heures.  La  latitude  géographique  influe  na- 
turellement sur  les  phénomènes,  et  à  l'équateur  quelques  variations 
ne  montrent  plus  qu'une  période  simple  de  douze  heures,  la  période 
de  vingt-quatre  heures  ayant  disparu. 


359.  Hypotliéfimi  sur  to  MMUie  des  v»rtotloiui  dMoniMi 
iMasoétIsilie  terrestre.  —  Le  P.  Secchi  croit  trouver  l'ori- 
gine de  ces  variations  dans  l'hypothèse  qui  fait  du  soleil  un  aimant 
d'une  grande  puissance,  agissant  par  influence  sur  le  g^obe  ter- 
restre. Il  est  visible  que,  dans  cette  hypothèse,  les  phénomènes  doi- 
vent dépendre  principalement  de  la  distance  du  soleil  au  méridien 
du  lieu  de  l'observation,  et,  comme  le  soleil  traverse  deux  fois  par 
jour  ce  méridien»  il  est  évident  que  la  période  principale  des  varia- 
tions magnétiques  ne  doit  pas  être  de  vingt-quatre,  mais  de  douze 
heures.  D'ailleurs  l'influence  du  soleil  doit  être  plus  grande  lors  de 
son  passage  au  méridien  supérieur  que  lors  de  son  passage  au  mé- 
ridien inférieur  ;  la  période  secondaire  de  vingt-quatre  heures  trou- 
verait ainsi  son  explication. 

Faraday  attribuait  les  variations  diurnes  aux  changements  de  tem- 
pérature de  l'atmosphère.  Ayant  démontré  que  l'oxygène  de  l'air  est 
magnétique,  il  fut  naturellement  conduit  à  admettre  que  l'atmos- 
phère terrestre  agit  sur  l'aiguille  aimantée;  mais  cette  action  doit  né- 
cessairement varier  avec  la  température ,  car  l'oxygène ,  comme  tous 
les  corps  magnétiques,  perd  une  partie  de  son  intensité  magnétique 
à  mesure  que  sa  température  s'élève.  Le  matin,  l'atmosphère  est 
plus  chaude  et  moins  magnétique  à  l'est;  par  conséquent  l'aiguille 
doit  se  porter  vers  l'ouest,  et  la  déviation  est  maximum  lorsque  la 
différence  de  température  des  régions  est  et  ouest  de  l'atmosphère 

39. 


610         LEÇONS  SUR  LE  MAGNÉTISME  TERRESTRE. 

est  la  plus  grande  possible,  c est-à-dire  vers  neuf  heures  du  matin. 
Le  soir,  c'est  l'inverse  qui  a  lieu;  aussi  l'aiguille  se  porte  vers  TesL 
Il  parait  difficile  d'expliquer  dans  cette  hypothèse  l'existence  d'une 
période  de  douze  heures. 

Du  reste,  ces  deux  hypothèses  sont  possibles,  et  il  peut  très-bien 
se  faire  que  les  deux  causes  qu'elles  assignent  agissent  simnlta- 
nément. 

360.  Perturbatloiui  iMasoétiques  aceidenfelles. — Outre 

les  variations  régulières  dont  nous  venons  de  parler,  on  observe»  à 
des  époques  dont  le  retour  n'a  rien  de  régulier^  des  agitations  ou 
perturbations  extraordinaires  de  l'aiguille  aimantée  que  l'on  a  appe- 
lées perturbations  accidentelles  ou  orages  magnétiques.  Arago  avait  re- 
connu que  ces  phénomènes  concordaient  avec  l'apparition  d'aurores 
boréales  et  s'observaient  simultanément  en  divers  points  éloignés 
du  continent  européen.  Les  travaux  importants  de  l'Association  ma- 
gnétique allemande  démontrèrent  que  ces  orages  magnétiques  reve- 
naient accidentellement  et  sans  régularité;  qu'ils  avaient  lieu  en 
même  temps  dans  toute  l'étendue  du  territoire  des  observations;  que 
la  correspondance  se  soutenait  de  la  manière  la  plus  complète  et  la 
plus  surprenante,  non-seulement  dans  les  grandes  oscillations,  mais 
dans  presque  toutes  les  plus  petites,  en  sorte  qu'il  ne  restait  rien, 
quant  à  l'existence  et  à  la  direction  de  la  perturbation ,  qu'on  pût  lé- 
gitimement attribuer  à  des  causes  locales.  Il  n'en  était  pas  de  même 
pour  la  grandeur  des  perturbations,  que  l'on  trouva  généralement 
plus  faibles  aux  stations  méridionales  qu'aux  stations  septentrionales, 
de  sorte  qu'en  Europe  l'énergie  de  la  force  perturbatrice  devait  être 
regardée  comme  d'autant  moindre  qu'on  avançait  davantage  vers  le 
sud.  Mais  la  discussion  des  observations  conduisait  en  même  temps  k 
admettre  l'existence  d'autres  actions  probablement  indépendantes  les 
unes  des  autres.  Les  observations  faites  dans  les  colonies  anglaises  et 
discutées  par  M.  le  colonel  Sabine  ont  donné  plus  de  précision  aux 
connaissances  antérieures  ^^^  Ainsi  le  caractère  simultané  des  per- 

(>)  Pivceedingit  of  the  Royal  Society  of  London  de  1860  à  1860,  et  X,  6a 6  (1860); 
Philos.  Mag.^  (û),  XXIV,  97  (186a),  et  Ann.  de  chim.  et  de  phyt.,  (3),  LXIV,  691 
(i8Ca). 


BIBLIOGRAPHIE.  611 

turbations  a  été  encore  manifeste  lorsqu'on  a  comparé  les  observa- 
tions faites  simultanément  à  Prague  et  à  Breslau,  en  Europe;  à  To- 
ronto et  à  Philadelphie,  dans  l'Amérique  du  Nord.  L'occurrence  de 
ces  orages  magnétiques  a  toujours  semblé  fortuite,  mais  ils  se  sont 
caractérisés  par  des  affections  conununes  au  globe  entier  et  simulta- 
nément manifestés  dans  les  stations  les  plus  distantes. 

Un  autre  résultat  annoncé  par  M.  le  colonel  Sabine,  c'est  que  les 
perturbations,  quelque  irrégulières  qu'elles  paraissent  quand  on  les 
considère  individuellement,  seraient  néanmoins,  dans  leurs  effets 
moyens,  des  phénomènes  strictement  périodiques,  qui  suivent  pour  chaque 
élément,  avec  chaque  lieu,  si  on  prend  la  moyenne  d'un  grand 
nombre  de  jours,  une  loi  dépendante  de  l'heure  solaire  vraie,  et  qui 
constituent  ainsi  une  variation  moyenne  diurne  totalement  distincte 
de  la  variation  diurne  régulière.  Cette  relation  des  perturbations 
avec  une  loi  dépendante  de  l'heure  solaire  conduisit  à  les  attribuer 
à  l'action  du  soleil.  M.  le  colonel  Sabine  a  été  plus  loin  :  il  a  trouvé 
une  variation  périodique  de  la  grandeur  et  de  la  fréquence  des 
orages  magnétiques  correspondant  exactement  pour  la  durée  de  la 
période,  et  coïncidant  pour  les  époques  des  maxima  et  des  minima 
avec  la  période  décennale  de  la  fréquence  et  du  nombre  des  taches 
du  soleil  que  M.  Schwabe  a  déduite  de  ses  observations  systématiques 
commencées  en  1896  et  continuées  pendant  les  années  suivantes. 
Cette  correspondance  entre  les  orages  magnétiques  et  les  change- 
ments physiques  de  l'atmosphère  du  soleil  éliminerait  toute  hypo- 
thèse qui  assignerait  à  la  cause  des  perturbations  magnétiques  une 
origine  locale,  soit  à  la  surface,  soit  dans  l'atmosphère  de  notre 
globe,  soit  dans  le  magnétisme  terrestre  lui-même,  et  obligerait  à 
les  rapporter  à  l'influence  solaire  sans  faire  connaître  cependant  le 
mode  suivant  lequel  s'exerce  cette  influence. 

BIBLIOGRAPHIE. 

i5&3.         Hartmann,  Découverte  de  rinclinaison.  Voir  Dove,  Repert,,  II,  isig. 

1696.         NoRM  Affii ,  The  new  attractive  ;  containing  a  short  discourse  qf  the  magnet 

or  loadstone  and  atnong  other  his  virtues,  o/a  new  discovered  secret 
and  subtil  property,  coneenmg  the  deelination  ofthe  needle  touched 
therewith  under  the  plaine  of  the  horizon,  London,  1896. 


612  BIBLIOGRAPHIE. 

1 600.         GiLBBBT,  De  magnete  magnetictsque  corporibus  et  de  magno  tnagnde 

Tellure,  Phymlogia  nova,  London,  1600. 
1 699.         Cabgbds,  Philosophia  magnetica  in  qua  magiietis  natura  penitus  eœpfi- 

catur,  nova  ettatn  pyxis  construitur  quœ  poli  elevationem  ubique  de- 

monstrat ,  Ferraria ,  1 6  q  9 . 
1666.         RicHBR,  Observations  sur  rinclinaison  de  Taiguilie  aimantée,  Mcm. 

de  l*Acad.  des  sciences,  1666,  I,  116. 
1666.         PoNTANAY,  Observations  faites  au  Cap  de  Bonne-Ëspërance  sur  les 

variations  de  laiguille  aimantée,  Mém,  de  l'Acad,  des  sciences, 

1666,11,18. 
1666.         RicuBR,  De  la  variation  de  laiguille  aimantée  et  de  son  inclinaison 

observées  à  Cayenne,  Mém.  de  l'Acad,  des  sciences,  1666,  VII, 

i"part.,  90. 
1666.         Picard  et  de  la  Hirb,  Observations  sur  la  variation  de  Taimant  à 

Brest,  Mém,  de  l'Acad.  des  sciences,  1666,  VII,  1'*  part.,  i3i. 
1 666.         Picard  et  de  la  Hirb,  Observations  sur  la  déclinaison  de  Paig^ille  ai- 
mantée à  Bayonne,  Mém.  de  l'Acad.  des  sciences,   1666,  Vil, 

1"  part.,  i4o. 
1666.         De  la  Hirb,  Observations  sur  la  variation  de  Taiguille  aimantée  à 

Antibes,  Mém.  de  l'Acad.  des  sciences,  1666,  VII,  170. 
1 666.         Cassini,  Observations  sur  la  déclinaison  de  Taimant,  Mém.  de  l'Acad. 

des  sciences,  1 666 ,  Vil ,  a'  part. ,  a*  div. ,  4o. 
1 666.         Cassini  ,  Observations  sur  la  déclinaison  de  Taimant  faites  à  Londres, 

en  1698,  Mhn.  de  l'Acad,  des  sciences,  1666,  VII,  a*  part., 

3' div.,  97. 
1666.         GoDYB,  Observations  sur  la  déclinaison  de  raimant,  Mém.  de  l'Acad, 

des  sciences,  1666,  VII,  a*  part.,  3* div.,  24. 
1666.         RicHADD,  Observations  faites  à  Siam  sur  la  variation  de  Taimant, 

Mém,  de  l'Acad.  des  sciences,  1666,  Vil,  a*  part.,  .S*  div.,  307. 
1666.         FoNTANAY,  Observations  sur  la  variation  de  Taimant  a  Singhan-su, 

Mém.  de  l'Acad,  des  sciences,  1666,  VU,  a*  part.,  3*  div.,  a  43. 
1666.         FoNTANAY,  Observations  sur  la  variation  de  Taimant  h  Canton,  Mém, 

de  l'Acad,  des  sciences,  1666,  VII,  a*  part.,  3'  div.,  aSi. 
1666.         Cassini,  Observations  sur  la  variation  de  I  aimant  à  Corée,  Mém,  de 

l'Acad,  des  sciences,  1 666 ,  VllI ,171. 
1666.         Cassini,  Observations  sur  la  variation  de  l'aimant  à  la  Guadeloupe, 

Mém.  de  l'Acad.  des  sciences,  1666,  Vlll,  176. 

1666.  De  la  Hirb,  Observations  sur  les  phénomènes  de  Faimant,  Mém.  de 

l'Acad.  des  sciences,  II,  10,  et  X,  11a. 

1667.  Petit,  A  letter  about  tbe  loadstoue  where  chiefly  the  suggestion  of 

Gilbert  toucbing  the  circumvolution  of  a  globus  magnet,  called 
terella,  and  the  variation  of  the  variation  is  examiued ,  Phil,  Trans, 
f.  1667,  5^'j. 


BIBLIOGRAPHIE.  61S 

t668.         LiBDTADD,  Vtnc.  Leolodi  Delpkininatis  Magnetohgia,  Lyon,  iGOS. 

1668.         Stormy,  Of  the.  magnetical  variation  and  the  tides  near  Bristol, 

Phil.  Trans.f,  1668,736. 

1668.         Bond,  The  variations  of  the  magnetic  needle  predicted  for  mon  y 

year»  following,  Phil.  Trans,  f.  1668,  789. 

1670.         AuzoDT,  Magnetical  variations  at  Rome,   PhiL  Trans,  f.  1670, 

1186. 

1 670.         H£VBLius ,  Extrait  of  a  letter,  written  by  M.  Hevelius ,  from  Dantzick , 
,  july  5,  1670^  containing  chiefly  a  late  observation  of  the  varia- 
tion of  the  magnetic  needle,  with  an  account  ofsome  other  eu- 
riosities  in  those  parts,  PhiL  Trans,  f.  1670,  aoSg. 

1G73.         BoiiD,  The  undertakings  of  M.  Henry  Bond  senior,  a  femous  teachcr 

of  the  art  of  navigation,  in  London,  concemingthe  variation  of 
the  magnetical  compass  and  the  inclination  of  the  inclinatory 
needle  :  as  the  resuit  and  conclusion  -of  38  years  magnetical 
study,  PAiV.  Trans,  f.  1678,  6o65. 

1681.         Stdrm  (J.  C),  On  the  variation  of  the  needle,  etc.,  Phibs,  CoUect., 

n*Q,8. 

168a.         Halley,  Observations  sur  la  variation  de  Taiguille  aimantée,  CoL 

Acad,,\l^  906. 

1689.         Hevelius,  Variations  de  Taiguille  aimantée,  CoL  Acad,,  VI,  /lAS.  • 

i683.         Halley,  Theory  of  the  variation  of  the  magnetical  compass,  PhiL 

Trans.  f.  t683,  908. 

i683.         Leydbkbr,  Observations  sur  la  déclinaison  de  Taimant,  CoLAcmL, 

VI,  985. 

168&.         RiGHARDi,  Observations  sur  la  déclinaison  de  Taiguille  aimantée,  CoL 

Acad,,  VI,  999. 

i685.         Bayley,  On  the  tendency  of  the  needle  to  a  pièce  of  iron,  held  per- 

pendicular  in  several  climates,  by  a  master  of  a  ship,  crossing 
the  equinoctial  line,  anno  1 68/1,  and  communicated  by  M.  Arthur 
Bayley,  PhiL  Trans.  f.  i685,i9i3. 

1 685.  EiuART,  On  the  magnetical  variation  at  Nuremberg  in  the  year  1 685 , 

PhiL  Trans,  L  1 685,  1953. 

1686.  Lana,  Suspension  par  un  fil  de  soie,  Acta  erud,,  1686,  p.  56o. 

1686.  Lana,  Déclinaison  de  Taiguille  aimantée,  CoL  Acad.,  VI,  /i/i6. 

1687.  De  la  HiRE,  On  a  new  kind  of  magnetical  compass,  with  several 

curions  magnetical  expérimenta,  PhiL  Trans.  {,  1687,  ^kh. 
1699.         De  la  Hire,  Nouvelles  expériences  sur  Taimant,  Métn.  de  VAcad.  da 

sciences,  1699,  161. 
1699.         D'  Halley,  Account  of  the  cause  of  the  change  of  the  variation  of 

the  magnetical  needle,  with  an  hypothesis  of  the  structure  oftliè 

internai  parts  of  the  earth ,  PhiL  Trans.  f.  1 699 ,  563. 
1697.         MoLYNEux,  Of  an  error  committed  by  common  surveyors,  in  com- 


lyoo. 

1701. 

1701. 

170a. 

170a. 

1706. 

61&  BIBLIOGRAPHIE. 

paring  of  surveys  taken  al  long  intervais  of  lime,  arising  frooi 

the  variation  of  the  inagnetic  needie,  Pkil.  Tram.  f.  1697,  69S. 
Wallis,  or  the  invention  and  improvenient  of  the  marinera  com- 

pass,  Phil.  Tranê.  f.  1700,  10  35. 
Hallby,  Observations  sur  la  déclinaison  de  Taimant,  Mém.  de  VAcai. 

des  sciences  y  1701,9. 
H  ALLE  Y,  A  gênerai  chart,  shomng  al  one  view  the  fMuriaUon  qf  tke 

compass,  etc.^  London,  1701.  (Première  carte  de  dëclinaison.) 
Wallis,  Abstroct  of  a  letter  from  D' Wallis  to  caplain  Edmand 

Halley,  conceniing  the  captain's  map  o(  magnetic  variations,  and 

other  things  relating  tothe  magnet,  Phil.  Trans.  f.  1709,  1196. 
De  Uadtefeuille,  Balance  magnétique,  avec  des  réflexurns  sur  «ne 

balance  inventée  par  M.  Perreault,  etc.,  Paris,  1709. 
Ci73iNi,  Observations  sur  la  dëclinaison  de  Taimant,  faites  dans  un 

voyage  de  France  aux  Indes  orientales  et  dans  le  retour  des  Indes 

en  France,  en  1708  et  170^,  Mém.  de  l'Acad.  des  sciences, 

1706,  80. 

1705.  Gassini,  Réflexions  sur  les  observations  de  la  variation  de  Faimaot 

faites  dans  le  voyage  du  légat  du  pape  en  Chine,  Tan  1703, 
Mém.  de  VAcad.  des  sciences,  1708,  8. 

1 706.  De  Lisle ,  Observation  sur  la  déclinaison  de  Taimant ,  Mém.  de  VAeaà. 

des  sciences,  1 706 ,  3 ,  et  1 7 1 9 ,  16. 

1707.  Maxwell,  The  variation  of  the  compass,  or  magnetic  needle,  in  the 

Atlantic  and  Ethiopie  Océans,  anno  Dom.  1706,  Phil.  Tram, 
t.  1707,  9/133. 
1 7  08.         Cassini  ,  Réflexions  sur  la  variation  de  Taimant  observée  par  M.  Hous- 

snye,  capitaine  commandant  le  vaisseau  l'Aurore,  etc.,  Mém.  de 
l'Acad.  des  sciences,  1708,  173. 

1708.  Cassini,  Réflexions  sur  les  observations  de  la  variation  de  Taimant 

faites  sur  le  vaisseau  le  Maurepas,  dans  le  voyage  de  la  mer  do 
Sud,  par  M.  de  la  Varenne,  Mém,  de  l'Acad.  des  sciences,  1708, 

1710.  De  Lisle  ,  Observations  sur  la  vaiiation  de  laiguille  par  rapport  à  la 

carte  de  M.  Halley,  Mém.  de  l'Acad.  des  sciences,  1710,  353. 

1711.  Fedillée,  Observations  sur  la  variation  et  Tinclinaison  de  Taiguille 

aimantée  àCoquimbo,  Mém.  de  l'Acad.  des  sciences,  1711 ,  1&9. 

171  A.  D'  Halley,  Some  remarks  on  the  variation  of  the  magnetical  com- 
pass, published  in  the  Memoirs  of  the  royal  Academy  of  sciences, 
with  regard  to  the  gênerai  chart  of  tliose  variations  made  by  E. 
Halley ,  etc. ,  Phil.  Trans.  ï.  1714,  i65. 

1716.         De  la  Hibe,  De  la  construction  des  boussoles  dont  on  se  sert  pour 

observer  la  déclinaison  de  faiguille  aimantée,  Mén.  de  l'Acâd. 
des  sciences,    1716,  G. 


BIBLIOGRAPHIE.  615 

lyao.         Ebbehabd,  Venueh  einermagnetiêeken Théorie,  Leipzig,  1700. 

1790.  Saiidbbsoii,  Observations  on  the  variation  of  the  needie,  made  in  thc 

Balticanno  1730,  Pkil.  Trans.  f.  1790,  830. 

1791.  Whistoh,  Tke  longitude  and  latitude  found  by  the  inetinatory  or  diffus 

needk,  wherein  the  laws  of  magnetiim  are  abo  discovered,  London , 

1791. 
179^1.        D'  Hallby,  The  variation  of  the  magnetical  compass,  observed  by 

capt.  Rogers  on  the  Pacific  Océan,  with  some  remarks  on  the 

same,  PAiY.  Trans.  f.  1791,  173. 
1799.         CoBNWiLL,  Observations  of  the  variation  of  the  magnetic  needie,  on 

board  the  Royal  Afriean  packet  in  s  79 1,  Phil,  Tram.  f.  1 799 ,  55. 
1799.         G.  Gbaham,  Observations  made  of  the  variation  of  the  horixontal 

needie  at  London  in  the  latter  part  of  the  year  1799,  Phil.  Trans. 

f.  1799,  96. 
1795.         G.  Gbaham,  Observations  on  the  dipping  needie,  made  at  London 

in  1793,  PAiY.  Trans.  f.  1795,  339. 
1795.         Biesteb,  De  aeu  magnetica,  London,  1795. 

1795.  MoscHBifBBdSK,  De  viribus  magneticis,  Phil.  Trans.  f.  1795,  370. 

1796.  MiDDLET0N,i4  new  and  extract  Table,  colkcted  from  several  observa- 

tions, taken  in  four  voyages  to  Hudson's  bay  in  North  Ameriea, 
from  London,  showing  the  variation  ofthe  magnetical  needie  or  sea 
compass  in  the  way  to  thesaid  bay,  according  to  the  several  lati- 
tudes and  longitudes  fivm  the  year  ij^i  to  ijstS. 

t'j^'j.         Radoday,  Remarques  sur  la  navigation,  1797. 

1798.         E.  Hallby,  Aslronomicai  observations  and  magnetical  variations  made 

at  Vera  Cruz  by  J.  Harris,  Phil.  Trans.  f.  1798,  388. 

1731.         D'Ons  en  Bbay,  Machine  pour  connaître  sur  mer  Tangle  de  la  ligne 

du  vent  et  de  la  quille  du  vaisseau,  comme  aussi  Tangle  du  méri- 
dien de  la  boussole  avec  la  quille,  et  langle  du  méridien  de  la 
boussole  avec  la  ligne  du  vent,  Mém.  de  l'Acad.  des  sciences, 
1791,  936. 

fjii.  BoDGDEB ,  De  la  méthode  d'observer  en  mer  la  déclinaison  de  la  bous- 
sole. Pièces  de  prix  de  l'Acad.  des  sciences,  II,  mém.  6. 

1781.         MiDDLETOR,  The  sequel  of  a  Table  of  magnetic  variations,  collected 

from  several  observations  taken  from  the  year  1791  to  1799,  in 
nine  voyages  to  Hudson's  bay  in  North  America,  Phil.  Trans. 
f.  1731,  71. 

173*2.         BuACHE,  Construction  d'une  nouvelle  boussole  dont  l'aiguille  donne 

par  une  seule  et  même  opération  l'inclinaison  et  la  dédinaison  de 
l'aimant,  Mém.  de  l'Acad.  des  sciences,  1739 ,  377. 

1739.         E.  Halley,  Observations  of  latitude  and  variation  taken  on  board 

the  Hartford  in  her  passage  from  Java  head  to  Saint  Helena, 
anno  1731-1739,  PAiV.  7r«iw.  f.  1789,  33i. 


616  BIBLIOGRAPHIE. 

173*2.  J.  Harris,  Some  magneiical  observations  made  in  may^june  and 
july  1783,  inthe  Adantic  and  Western  Océan,  etc.,  PhiL  Trans, 
f.  1782,  76. 

1 733.         Li  CoNDAMiNB,  Nouvelle  manière  d'observer  en  mer  la  déclinaison  de 

laiguille  aimantée,  Mém,  de  VAcad,  des  sciences,  1733,  /1&6,  et 
173/1,597. 

1733.         MiDDLETON,  Observations  of  the  variations  of  the  needie  and  weather 

made  in  a  voyage  to  Hudsons  bay,  in  the  year  1781,  PhiL 
Trans,  f.  1733,  127  et  1736,  270. 

1 73&.         QuERENEUF,  Instrument  pour  trouver  en  mer  la  déclinaison  de  Tai^ 

guille  aimantée,  Mém.  de  VAcad.  des  sciences,  173/i,  loS. 

1 73&.         GoDiN ,  Méthode  d  observer  la  variation  de  laiguille  aimantée  en  mer, 

Mém.  de  VAcad.  des  sciences,  173/1,  890  et  597. 

1736.         PiTOT ,  Résolution  d'un  problème  astronomique  utile  à  la  navigation  : 

Trouver  Theure  du  jour,  la  hauteur  du  pôle  et  Tazimut  pour  la 
variation  de  laiguille,  en  observant  deux  fois  la  hauteur  du  soleil 
ou  d'un  autre  astre  avec  le  temps  écoulé  entre  les  deux  observa- 
tions, Mém.  de  VAcad.  des  sciences,  1736,  a55. 

1788.  MiDDLETON ,  The  use  of  a  new  azimut  eompass  for  fînding  the  varia- 
tion of  the  eompass  or  magnetic  needie  at  sea,  Phil.  Trans.  f. 
1738, 395. 

1739.         HoxTON,  The  variations  of  magnetic  needie,  as  observed  in  three 

voyages  from  London  to  Maryland,  PhiL  Trans.  f.  1789, 171. 

17^0.         G.  Krafft,  De  viribus  attractionis  magneticœ  expérimenta ,  Comm. 

Acad.  Petrop.,  XII,  976. 

17^0.         Celsius,  Bemerkungen  ûber  der  Magnetnadel  stûndliche  Vexânde- 

rungen  in  ihrer  Abweichung,  Schwed.  AUt.^  17A1,  A5,  et  CoL 
Acad.,  XI,  191. 

17&1.  HioRTER,  Déclinaison  de  laiguille  aimantée  pendant  une  aurore  bo- 
réale, CoL  Acad.,  XI,  190. 

17 As.         MiDDLETON,  Tlic  cflects  of  cold  :  with  observations  of  the  longitude, 

latitude  and  declination  of  the  magnetic  needie,  at  Prince  of  Wa- 
le's  fort,  on  Churchill  river  in  Hudson's  bay  North  America,  PAfï. 
Trans.  f.  174a,  167. 

17/13.  Daniel  Bernoulli,  Mémoire  sur  la  manière  de  construire  les  bous- 
soles d'inclinaison  pour  faire  avec  le  plus  de  précision  qu'il  est 
possible  les  observations  de  l'aiguille  aimantée  tant  sur  mer  que 
sur  terre.  Pièces  de  prix  de  l'Acad.  de  Paris,  V,  mém.  8,1. 

1 7 &  3.         Frirerg  ,  Dissertatio  de  pyxide  nautica ,  17/13. 

1 7  &3.         L.  EuLBR ,  De  observatione  inclinationis  magneticœ  dissertatio ,  Pièces 

de  prix  de  l'Acad.  de  Paris,  V,  mém.  9,  63. 

17/14.         L.  EuLER,  Théorie  nouvelle  de  l'aimant,  Pièces  de  prix  de  VAcad,  de 

Paris,  V,  1. 


BIBLIOGRAPHIE.  617 

17/46.         Daniel  I  et  Jean  II  Bbrnoulli,  Nouveaux  principes  de  mëcaaique 

physique  tendant  à  expliquer  la  nature  et  les  propriété  de  lai- 
mant,  Piices  de  prix  de  VAcad.  de  Paris,  V,  11 5. 

17/16.         DoTOUR,  Discours  sur  Taimant,  Pihces  de  prix  de  l'Acad,  de  Paris, 

V,à9. 

17 46.         CoLLiNA,  De  acus  nauticae  inventore,  Qmnn.  Bonon.,  II,  879. 

1767.  HioRTBR,  Von  der  Magnetnadel  verschiedenen  Beweg^gen,  Schwed. 

Abh.,  i'jb'j^  97. 

1768.  Trombelli,  De  acus  nauticae  inventore,  Comtn.  Bonon,,  II,  3*  part., 

333. 

17^8.  Hbllant,  Déclinaison  de  Taiguille  aimantée  dans  les  parties  septen- 
trionales de  la  Suède,  Col,  Acad.,  XI,  193. 

17&8.         G.  Graham,  Observations  roade  during  the  lasl  threeyears,  of  the 

quantity  of  tbe  variation  of  the  magnetic  horizontal  needle  to  the 
westward,   PhiL  Trans,  f.  1748,  379. 

1780.         Knight,  Description  af  a  mariners  compass,  PhiL  Trans.  f.  1780, 

5o5. 

1760.         Du  Hambl,  Différents  moyens  pour  perfectionner  la  boussole,  Mém. 

de  l'Acad.  des  sciences,  1780,  i5&. 

1760.  Marcorellb,  Observations  sur  la  déclinaison  de  l'aiguille  aimantée, 

faites  à  Toulouse  le  97  septembre  1760,  Mm,  des  Sav.  étr,^  II ,  6 1  a. 

1780.  Smbaton,  Account  of  some  improvements  of  the  mariners  compass, 

in  order  to  render  the  card  and  needle,  proposed  by  D'Godwin 
Knight,  PhiL  Trans,  f.  1780,  5i3. 

1761.  Wargbntin,  On  the  variation  of  the  magnetic  needle,  PhiL  Trans. 

f.  1761,  ia6. 

1781.  La  Caille,  Observations  sur  laimant,  faites  au  Cap  de  Bonne-Espé- 

rance, Mém,  de  l'Acad,  des  sciences,  1781,  /i5/i. 
17Ô3.         BoaoDER,  Nouveau  traité  de  navigation,  eic,  Paris,  1783. 
1754.         La  Caille  ,  Observations  sur  Tinclinaison  de  Taiguille  aimantée ,  Mém. 

de  l'Acad,  des  sciences,  1764,  111. 

1754.  Mountain  et  Dodson,  An  attenipt  to  point  out,  in  a  concise  nian- 

ner,  the  advantage  nrhich  will  accrue  from  a  periodic  review 
of  the  variation  of  the  magnetic  needle  throughout  the  known 
world,  etc.,  PhiL  Trans.  f.  1764,  876. 

1755.  J.  A.EuLER,  Théorie  de  Tinclinaison  de  Taiguille  magnétique,  con- 

firmée par  des  expériences,  Mém,  de  Berlin,  1785,  117. 
1788.         Zegollstrôm  ,  Theoria  declinationis  magneticœ ,  Upsala ,  1788. 

1 786.  Marcorblle,  Déclinaison  de  Taiguille  aimantée,  observée  à  Toulouse 

depuis  le  commencement  de  1747  jusqu'à  la  fin  de  1786,  Mém, 
des  Sav,  étrang, ,  IV,  1 1 7 . 

1787.  L.  EuLER,  Recherches  sur  la  déclinaison  de  Taiguilie  aimantée.  Metn. 

de  V Acad,  de  Berlin,  1787,  178. 


618  BIBLIOGRAPHIE. 

1 767.        Mountain  et  Dodson,  On  the  variation  of  tbe  magnelic  needie  :  with 

a  set  of  tables  exhibiting  tbe  resuit  of  upwards  of  fifty  thousand 
observations,  in  six  periodic  reviews  from  the  year  1700  to  the 
year  1786  both  inclusive,  and  adapted  to  every  five  degrees 
of  latitude  and  longitude  in  the  more  frequented  Océans;  Phil. 
Tranê,  f.  1787,  399. 

1788.  Mountain  et  Dodson,  An  account  oflke  methods  used  to  deseribe  Uneê 

on  ly  Halleyg  chart  of  the  terrtiqueous  globe  y  thowing  the  varia' 
tion  of  the  magnetic  needie  about  the  year  1  j56  in  ail  the  known 
seas,  London,  1758. 
1768-59.  Zeihbr,  Acus  novœ  declinatoriœ  descriptio,  Nov.  Comment.  Aead. 

Pe(r.,  VU,  309. 

1789.  Canton,  An  attempt  to  account  for  the  regular  diurnàl  variation  of 

the  horizontal  magnetic  needie  ;  and  aiso  for  its  irregular  varia- 
tion at  the  time  of  an  aurora  borealis,  Phil,  Trans.  f.  1759, 
398. 

1759.  Zkiher,  Acus  nauticœnovœ  descriptio,  Nov,  Comment,  Aead,  Petr,, 

VIII,  a8û. 

1760.  Maybr  (J.  Th.),  Theoria  magnetica  erwâhnt  in  GoUing,  gel.  Anz, , 

1760. 

1761.  La  Lande,  Observations  sur  les  nouvelles  méthodes  d'aimanter  et 

sur  la  déclinaison  de  Taimant,  Mém,  de  l'Acad,  des  sciences,  1761, 

911. 

1763.         KoTELNiKOW,  De  commoda  acus  declinatoriœ  suspensione.   Nova 

Comm,  Aead,  Petr,,  VIII,  3o/i. 
1763.         WiLCKE,  Beschreibung  eines  neuen  Abweichungs-Compasses  womit 

die  Abweichung  der  Magnetnadel  von  Norden  ohne  Mittagslinie 

zufindenist,  Schwed,  Abh,,  1763,  i5A. 

1765.  Bellin,  Carte  des  variations  de  la  boussole  et  des  vents  généraux  que 

l'on  trouve  dans  les  mers  les  plus  fréquentées ,  Paris,  1768. 

1 766.  Euler  (L.),  Corrections  nécessaires  pour  la  théorie  de  la  déclinaison 

magnétique  proposée  dans  le  volume  XIII  (1757)  des  Mémoires 
de  l'Académie  de  Berlin,  Mém.  de  l'Acad,  de  Berlin,  1766,  91 3. 

176G.         Lambert,  Sur  la  courbure  du  courant  magnétique,  Mém,  de  l'Acad, 

de  Berlin,  1766,  99. 

1766.         MouNTATNE  (  W.),  Obscrvatious  on  the  variation  of  the  magnetic  needie, 

as  made  on  board  the  Montagu,  man  of  war,  in  the  years  1760, 
1761  et  1769,  by  M.  D.  Ross,  Phil,  Trans.  f.  1766,  916. 

1766.  Ross  (D.),  On  the  variation  of  the  magnetic  needie;  wilh  a  sett  of  ob- 
servations made  od  board  His  Majesty's  ship  Montagu  during 
the  years  1760,  1761  et  1769,  Phil,  Trans,  f.  1766,  918. 

1766.         /Epinus,  Examen  théories  magnetioee  a  Tob.  Mayero  propositae,  Nov, 

Comment,  Petrop.,  XII,  395. 


BIBLIOGRAPHIE.  619 

768.  WiLCKB,  Vereuch  eioer  magnetischer  Neigungs-Karte,  Sekwed.  Abh,, 

1768, Qog. 

769.  Mâllbt,  De  acus  magneticee  declinatione  Ponoi  in  Lapponia ,  anno 

tj6^^Nov.  Comment.  Pettop.,  XIV,  a* part.,  33  (1770). 

770.  Le  Monnibr,  Observations  sur  la  déclinaison  de  Taiguille  aimantée, 

Mim.  de  PAcad.  des  sciences,  1770,  &5g,  et  1771,  93. 
770.         Hânstben,  Verbesserung  der  Bestimmung  des  magnelischen  jEqualors 

aufseiner  Neigungs-Karte  fir  l'jjo. 
770.         Mallbt,  On  the  transit  of  Venus ,  the  lengths  of  pendulunis,  aiso  the 

inclination  and  declination  of  the  magnelic  needie,  Phil.  Trains. 

1. 1770,  363. 
770.        Jambs  Cook,  Variation  of  the  compass,  as  observed  on  board  the  En- 

deavour  barik  in  a  voyage  round  the  wodd,  Pkii  Irons,  f.  1771. 

/iaa. 
77  Q.        Lb  MoNNiER,  Recherches  sur  les  variations  horizontales  de  Taimant, 

Mém.  deVAcad.  des  sciences,  1779,  i'*  part.,  187. 
77a.         Le  Monnier  ,  Remarques  sur  la  carte  suédoise  de  Tinclinaison  de  Fai- 

mant,  publiée  à  Stockhohn,  Mém.  de  l'Acad.  des  sciences,  1779 , 

9*  part.,  Ii6i. 
'j'jù.        Nairne,  Experiments  ,on  two  dipping  needies,  which  were  madc 

agreeable  to  a  plan  of  M.  Mitchell  and  executed  for  the  board  of 

longitude,  Phil.  Trans.  {.  i'jjfi^  U']6. 
779.         WiLCKE,  Von  der  Neigung  der  Magnetnadel  nebst  Beschreibung  zweier 

Neigungscompasse,  Schwed.Ahh.,  1779,  985. 
77 &.         Le  Monnier,  Mémoire  sur  la  variation  de  Taimant  au  jardin  du 

Temple  et  à  TObservatoire  royal,  Mém.  de  l'Acad.  des  sciences, 

1774, 987. 
775.        Lorimrr,  Description  of  a  new  dipping  needie,  Phil.  Trans.  f.  1778 , 

79- 
775.         HuTCHiNS ,  Experiments  on  the  dipping  needie,  Phil.  Trans.  f.  1 778 , 

199. 

775.  WiLCKE,  Anmarknngen  ved  Ekeberg's  ingi&a  observationer  ôfver 
magnetiska  Inclinationen,  Vetensk.  Acad.  Handl.,  1778. 

776.  R.  Douglas,  The  variation  of  the  compass,  containing  1719  obser- 
vations to  in  and  (rom  the  East  Indies,  Guinea,  West  Indies, 
and  Mediterranean,  with  the  latitudes  and  longitudes  at  the  time 
of  observation ,  Phil.  Trans.  f.  1776,  18. 

776.  Dann,  Magnetic  atlas,  London,  1776. 

777.  Le  Gentil,  Observations  sur  Tindinaison  de  Taiguille aimantée  faites 

dans  les  mers  de  Tlnde  et  dans  Tocéan  Atlantique,  Mém.  de 
l'Acad.  des  sciences,  1777,  &01. 
1777.         WiLCKE ,  Von  den  jahriichen  und  taglichen  Bewegungen  der  Magnet- 
nadel, Schwed.  Abh.,  i'j'j'j,  289. 


620  BIBLIOGRAPHIE. 

1778.         Le  Monnibr,  Construction  de  la  boussole  dont  on  a  commencé 

h  se  servir  en  août  1777,  Mém.  de  l'Acad.  des  sciences,  1778, 
66. 

1778.         Kraft  ,  Annolationes  circa  constructionem  et  usum  acus  inclinatoriœ, 

Acta  Acad.  Pelrop.,  1778,  II,  170. 

1778.  Lb  Monnier,  Lots  du  magnétisme  pour  indiquer  les  courbes  magné^ 

tiques  comparées  aux  observations  dans  les  différentes  parties  du 
globe,  Paris,  1778. 

1779.  Ingen-Housz,  On  some  new  metbods  of  suspending  niagnetical 

needies,  Phil  Trans.L  1779,  587. 
1779.         Degaullb,  Description  et  usage  d'un  nouveau  contas  atimutal,  le 

Havre,  1779. 
177g.         Brander,  Beschreibung  eines  magnetischen  DecUnatorii  und  Inclina- 

torii,  Augsbourg,  1779. 
1779.         LoDs,  Beskrifning  over  et  nyt  opfunden  Soë-inklinations  compass, 

tillige  med  nogle  anmârkninger  over  dette  Slagsinstrumenter, 

Skrift.  der  Kôbenh,  Selsk.,  XII,  98. 

1779.  ^^  Monnibr,  Réflexions  sur  les  observations  de  la  déclinaison  ou 

variation  de  Taimant  dans  Tocéan  Atlantique,  Mém,  de  VAcad. 
des  sciences,  1779,  878. 

1780.  Coulomb,  Recbercbes  sur  la  meilleure  manière  de  fabriquer  les 

aiguilles  aimantées,  de  les  suspendre,  de  s'assurer  qu'elles  sont 

dans  le  véritable  méridien  magnétique,  enfin  de  rendre  raison 

de  leurs  variations  diurnes  régulières,  Mém.  des  Sav.  étr.,  IX, 

i65. 
1780.         Van  Swindbn,  Recbercbes  sur  les  aiguilles  aimantées  et  sur  leurs 

variations  singulières,  Mém,  des  Sav.  étr.,  VIII,  1. 
178 11.         Rdmonski,  Metbodus  exactior  dedinationem  acus  magneticœ  obser- 

vandi ,  Acta  Acad.  Petrop, ,  1781,  191. 
1789.         CooK,  Astronomical  observations  mode  on  the  voyage  to  the  nortkem 

Pacific  Océan,  London,  178a. 
1786.         Van  Swindbn  ,  Dissertation  sur  les  mouvements  irréguliers  de  Taigaille 

aimantée ,  Recueil  de  mém.  sur  Vanalogie  de  Nlectr.  et  du  magnéu, 

in,i78/i. 
17S5.         Sam.  Williams,  On  tbe  latitude  of  tbe  university  at Cambridge,  with 

observations  on  tbe  variations  and  dip  of  tbe  magnetic  needle^ 

Mem,  Amer,  Acad.,  1,1786. 

1785.  Coulomb,  Description  d'une  boussole  dont  l'aiguille  est  suspendue 

par  un  fil  de  soie,  Métn.  de  VAcad.  des  sciences,  f  788 ,  660. 

1786.  Silbbrschlag,  Systema  inclinationis  et  declinationis  utriusque  acus 

magneticœ,  Mém.  de  Berlin,  1786,  87. 
1786.         Romans,  On  an  improved  sea  compass  «  Trans,  Amer.  Philos.  Soe.^ 

Us  896. 


BIBLIOGRAPHIE.  èii 

1786.  .    Le  Valois  ,  Observations  sur  i'inclÎDaison  de  t'aiguille  aimantée ,  Mém. 

de  l'Acad,  des  sciences ,  1 786 ,  AS. 

1787.  Haut,  Exposition  raisonnes  de  la  théorie  de  rélectricité  et  du  magné- 

tistne  d'apris  les  principes  d'jEpinus ,  Paris  ,1787. 

1788.  Prévost  (  Pierre  )^Sur  l'origine  des  forces  magnétiques ,  Genève  ,1788. 
1 788.         Mac  Gullagh,  Report  on  Mac  Cullagh  sea  compass,  London,  1778. 

1790.  Bdrja,  Rapport  sur  un  ouvrage  et  une  carte  de  Churchmann  con- 

cernant la  déclinaison  de  Taiguilie  aimantée,  Mém,  de  Berlin, 
1790,  11. 

1791.  J.  D.  Cassini  ,  De  la  déclinaison  et  de  la  variation  de  l'aiguille  aimantée, 

Paris,  1791. 
1791.         J.  D.  Cassini,  De  l'influence  de  l'équinoxe  du  printemps  et  du  solstice 

d'été  sur  la  déclinaison  et  les  variations  de  l'aiguille  aitnantée,  1791. 
1799.         Coulomb,  Nouveau  moyen  proposé  pour  mesurer  la  déclinaison  de 

Taiguille  aimantée ^  BuUet.  de  la  Soc.  Philom,,  H,  3*  part.,  53. 
1799.         Von  Hahn,  Bemerkungen  ûber  die  Neigungsnadel,  Schr.  d.  Gesellsck, 

natur.  Fr,  in  Berlin,  X,  355. 
1799.         BuGGE ,  Beskriveisi  over  et  nyt  inklinations-compass ,  Skr^  der  Kôbenh. 

Selsk,  nya  samL,  IV,  473. 
i'^^3.         Sam.  Williams  et  Stephbn  Sewall  ,  Magnetic  observations  made  at 

Ihe  university  of  Cambridge,  Mass.,  1785,  Trans.  Amei*ic,  PhiL 

Soc.,  ill,  1793. 
1 7 9/1 .         Churchmann  ,  The  magnetic  Allas  or  variation  charts  ofthe  vohole  terra- 

queous  globe,  comprising  a  System  of  the  variation  and  dip  ofthe 

needle,  London,  179&. 
1796.         Prony,  Description  et  usage  d  un  instrument  qui  sert  à  mesurer  avec 

beaucoup  de  précision  la  variation  diurne  et  la  déclinaison  de 

T'aiguille  aimantée,  Joum.  de  phys.,  XLIV,  A 7/1,  et  Gilb.  Ann., 

XXVI,  975(1807). 

1795.  Loriher,  a  concise  essay  on  magnetism,  with  an  account  ofthe  decli- 

nation  and  inclination  ofthe  magnetic  needle,  London,  1795. 

1796.  H.  B.  DE  Saussure,  Voyage  dans  les  Alpes,  Genève,  1779-1796. 

1 796.         Borda,  Sur  la  force  qu  exerce  le  ^obe  sur  Taiguille  aimantée,  /ount. 

des  mines,  IV,  90  et  59. 

1796.         Macdonald,  Observations  of  the  diumal  variation  of  the  magnetic 

needle  at  Sumatra  and  Saint  Helena,  Phil.  Trans.  f.  1796,  3&o, 
et  1798,397. 

1798.         Vancouver,  Abweichungen  und  Neigungen  der  Magnetnadel  beobach- 

tet  vom  Kapitan  G.  Vancouver  auf  seiner  Entdeckungsreise  in  den 
nôrdlichen  Theil  des  stillen  Meers  und  rund  um  die  Erde  in  den 
Jahren  1790  bis  1796,  GiW.  Ann.,  XXX,  79  (1808),  et  London , 
1798  (A  voyage  of  discovery  to  the  north  Pacific  Océan  and 
round  the  world)» 


632  BIBLIOGRAPHIE. 

1798.  Gassini,  Description  d'une  nouvelle  boussole   propre  à  dëterminer 

avec  la  plus  grande  précision  la  direction  et  la  déclinaison  ab- 
solue de  laiguille  aimantée,  Mém.  de  l'Inst.,  V,  195. 

1799.  Hdmboldt,  Lettre  à  DeLamétherie,  Joum.  dephys.,  XLIX,  &33,  et 

Gfft.^mi.,  IV,  443. 

1799.  ARNiM,ldeen  zu  einer  Théorie  des  Magnets,  Gilb,  Ann,,  III,  48,  et 

VIII,  84. 

1800.  NoDET,  Declination  der  Magnetnadel  zu  Alexandrien,  Gilb,  Ami.,  VI, 

170. 

1800.         NouET,  Inclination  und  Schwingungzeit  der  Magneloadél  zu  Alexan- 
drien, Gilb.  Ann.,  VI,  178. 

1800.         Gilbert,  Grosse  der  magnetischen  Kraft  zu  Alexandrien,  Gilb.  Atm., 

VI,  18a. 

1800.         LiABiLLARDiiBB,  Relation  du  voyage  k  la  recherche  de  La  Peyrouse 

pendant  les  années  1791-1794,  Paris,  an  vni  (1800),  et  Ct'A. 
Ann.,  XXX,  161. 

1800.         Coulomb,  Détermination  théorique  et  expérimentale  des  forces  qui 

ramènent  différentes  aiguilles  aimantées  à  saturation  à  leur  mé- 
ridien magnétique,  Mém.  de  l'Inst.,  III,  176. 

1800.         Hdmboldt,  Nouvelles  observations  physiques  faites  dans  TAmérique 

espagnole,  Ann.d€chim.,{i\ XXXV,  ios,et Gilb.  Ann.,  VII,  3^9. 

i8o3.         HiBLLSTROBM,  Dissortatîo  de  variationibus  declinationis  magneticae 

diurnis  et  animadversiones  circa  hypothèses  ad  explicandas  varia- 
tionesdiumas  excogitatas,  Abo,  i8o3,  et  Gilb.  Ann.,  XIX,  989. 

1808.         Degadlle  ,  Instruction  sur  la  manière  de  régler  les  boussoles,  le  Havre , 

1808. 

i8o3.        GouLOMB,  Nouvelle  méthode  de  déterminer  Tinclinaison  de  laiguille 

aimantée,  Mém.  de  l'Inst,,  IV,  i65  ,  et  Bulletin  de  la  Société  Pki- 
lomathique,  an  m. 

1 8o3.        LoEWENQBRR ,  Noglo  Tauker  over  Magneten ,  til  at  kunne  forklare  saavd 

Magnetnaaiens  Variation  som  Inclination,  etc.,   Danske  SelA. 
Skrift.Raekke,  m,  D\.  II.  ftS5, 

i8o5.         HuMBOLDT  et  BioT,  Sur  les  variations  du  magnétisme  terrestre, 

Joum,  de  phys.,  LIX,  4*39,  et  Gilb.  Ann.,  XX,  957. 

i8o5.         Steinhaûser  ,  Ueber  die  magnetische  Abweichung,  Voigt's  Magaz. 

X, i8o5. 

i8o5.         Steinhaûser,  Ueber  die  Verânderlichkeit  der  Stellung  der  Magnet- 

axe  derErde,  Voigt's  Magaz.,  X,  i8o5. 

i8o5.        Flindbrs,  Gonceming  the  différences  in  the  magnetic  needle,  on 

board  the  Investigator  arising  from  an  altération  in  the  direction 
of  the  ship's  head,  Phil.  Trans.  f.  i8o5, 186. 

1806.         Steinhaûser,  De  magnetismo  teUuris  :  secl.  I,  magnetis  virtutes  in  gé- 
nère proponens,  Wiltemberg,  1806. 


BIBLIOGRAPHIE.  623 

1 8o().         GiLPiN,  Observations  on  the  variation  and  on  the  dip  of  the  magnelic 

needle  made  at  the  aparlmcnts  of  the  Royal  Society  bclween  the 

years  1786  and  i8o5,  PhiL  Trans.  f.  1806,  38B,  et  Gilb,  Ann., 

XXX,  A3i. 
1806.         Stbinh jsusER ,  Fernere  Bestimmung  der  magnetischcn  Abweichungs- 

perioden ,  Voigt's  Magaz, ,  XI ,  1 806. 
t8o6.         Trooghton,  Magnetisches  Telescop,  Nicholsoixx  Journ  ,  1806,  179, 

et  Gilh,  Ann,,  XXIV,  1  lA. 
1806.         RoBERTsoN,  Observations  on  the  permanency  of  the  variation  of  the 

compass  at  Jamaica,  Phil,  TraHs,  f.  1806,  348. 
1 806.         Strinh.'Euser ,  Ueber  die  Variation  der  magnetischen  Neigiing,  Voigt's 

Uaqai,,  XII,  1806. 

1806.  L.  Kraft,  Essai  sur  une  loi  hypothétique  des  inclinaisons  de  Tai- 

guille  aimantée  en  dilTërenls  endroits  de  la  terre,  Mém,  de  l'Acad. 
de  Saint-Pétersbourg,  I,  îi/i8. 

1807.  Gilbert,  Beobachtungen  ûber  die  magnetische  Abweichiing  in  und 

uin  Paris,  Gilb.  Ann.,  XXVII,  455. 

1807.  A.  DE  HuMBOLDT  ct  Gat-Lussac  ,  Mémoire  sur  Tintensité  et  Tinclinai- 

son  magnétique  en  Suisse  et  en  Italie,  Métn.  de  la  Soc.  d'Arcueil, 
I,  1,  et  Ann.  de  chim.  etphys.,  (1),  LXIII,  33i. 

1 808.  MoLLWEiDE ,  Théorie  der  Abweichung  und  Neigung  der  Magnetnadel , 

Gilb.  Ann.,  XXIX,  1,  a5i,  et  XXX,  q6. 
1808.         Schubert,  Abweichung  und  Neigung  der  Magnetnadel,  beobachtet 

im  Jahr  i8o5  an  verschiedenen  Orten  Sibenens,  Gilb.  Ann:, 
XXIX,  217. 

1808.  Gilbert,  Uebersicht  der  Beobachtungen  der  Herren  von  Cassini  zu 

Paris,  und  Wilcke  zu  Stockholm,  iiber  die  tâglichen  und  die 
jâhriichen  Verànderangen  in  der  Abweichung  der  Magnetnadel, 
Gilb.  Ann.,  XXIX,  lioS. 

1809.  Qdinet,  Théorie  de  l'aimant  appliquée  aux  déclinaisons  et  inclinaisons 

de  l'aiguille  de  boussole  et  démontrée  par  la  trigonométrie  sphérique, 
Paris,  1809. 

1 809.  Gilbert  ,  Abweichungen  und  Neigungen  der  Magnetnadel ,  beobachtet 

auf  der  Reise  La  Peyrouse's  um  die  Erde  in  den  Jahren  1785  bis 
1788,  und  einige  physikalische  Bemerkungen,  ausgezogen  aus 
dessen  Reisejoumalen ,  Gilb.  Ann.,  XXXII,  77. 

1810.  Steinhaosbr,  De  magnetismo  telluris  :  sect.  Il,  De  incUnatione  acus 

magneticœ,  Wittenberg,  1810. 

1810.  Gilbert  ,  Abweichungen  und  Neigungen  der  Magnetnadel ,  beobachtet 

auf  Cook's  dritter  Entdeckungsreise  in  den  Jahren  1 776  bis  1 780. 
und  Auswahl  physikalischer  Bemerkungen,  ausgezogen  aus  dem 
Reiseberichte,  Gilb.  Ann.,  XXXV,  «206. 

1 81 1 .  BiDONE,  Description  d'une  nouvelle  boussole  et  expériences  faites  avec 


Verdet,  IV.  —  ilonférenres  «le  pliysii|nc.  /i 


10 


624  lUBLlOGRAPHlK. 

cet  instrument.  Mem,  di  Torino,  XVIII  (1811),  et  Gilh,  Ann.f 

LXIV,37/i. 
iBifl.         ScHLBLER,  Sur  la  déclinaison  magnétique  absolue,  etc..  Joum.  de 

pliys.,  LXW,  173. 
1 81 3.         Hansteept,  Ueber  die  vier  magnetischeu  Pôle  der  Erde,  Perioden  ilirer 

Bewegung,  Magnetismus  der  Himmelskôrper  und  NordIichCer, 

Schwetgg.  Joum. ,  VII,  79. 
1 8 1 3.         Beaiifoy ,  Description  of  liis  compass  for  ascertaining  the  daily  varia- 
tion, Ann.ofPhiL,  II  (i8i3). 
181 3.         Beaufoy,  Astrononiical ,  magnetic  and  meteorological  observations. 

Ann.of  PhiL,  de  181 3  à  1826. 
1816.         ToBiAs  Mayer,  De  usu   accuratiori  acus  inclinatoriœ  magneticee. 

Comm,  Soc.  Gott.,  III,  3,  et  Gilb.  Ann,.  XLVIIl,  399. 
1816.         Beaufoy,  On  the  variation  of  the  needie,  Ann.  ofPhil,  Vïl,  1816. 
1 8 1 G .  BioT ,  Traité  général  de  physique  expérimetilale  et  mathématique ,  Paris , 

1816. 

1816.  Jones.  Beschreibung  einer   Réflexions- Boussole.  GiW.  Ann.,  LIV. 

1817.  Steimi.cdser ,  Nâhere  Bestimmung  der  Bahn  des  Magnets  im  Innem 

der  Erde,  Gilb.  Ann,,  LVIÏ,  393. 
1818-90.    De  Freycinet,  Voyage  autour  du  monde ^  entrepris  par  Vordre  du 

Roi,  exécuté  sur  les  coitettes  de  Sa  Majesté  l'Uranie  et  Pliysi- 
ciennc  pendant  les  années  i8i8-i8fio. 

1818.  Clarke,  A  treatise  on  the  magnetism  of  the  needie,  the  reason  ofits 

being  north  and  south ,  its  dipping  and  variation ,  London ,  1818. 

1819.  ScHMiDT,  Einige  Bemerkungen  iiber  die  von  Hrn.  Hofrath  Mayer  in 

Gôttingen  vorgeschiagene  Méthode,  den  magnetisclien  Neigungs- 
compass  zu  gebrauchen,  Gilb,  Ann.,  LXIII,  1. 

1819.         Arago,  Sur  les  variations  diurnes  de  Taiguillo  aimanlée,  Ann.  de 

chim,  et  de phys, ,  (  a  ).  \ ,  119. 

1819.         ScoRESBY,  On  the  anomaly  in  the  variation  of  the  magnetic  needie  as 

observed  on  ship  board.  Phil.  Trans.  f.  1819,  96. 

1819.         Sabine,  Observations  on  the  dip  and  variation  of  the  magnetic  needie 

and  on  the  intensity  of  the  magnetic  force,  made  during  (he  late 
voyage  in  search  of  a  North-West  passage,  Phil,  Trans.  f.  1819. 
i3ii. 

1819.  Ha>stee\,  Untersuchungen  ûber  den  Magnetismus  der  Erde,  Christia- 

nia, 1819. 

1890.         Schûbler,  Beobachtungen  iiber  die  taglichen  periodischen  Verân- 

derungen  der  Abweichung  der  Magnetnadel ,  Schweigg.  Joum. , 
XXVHI,  35o. 

18 -M).  ScoRERBY,  Accouut  of  tkc  arctic  regions .  London.  1890;  Expérience* 

Ktir  rint*fnftilé  du  magnétiame terrestre,  t.  II.  p.  5 87-5 5 '1. 


BIBLIOGRAPHIE.  6:^5 

tSao.         Strinheuser,  IJeber  den  Magnelismus  der  Erde,  Gilb.  Anit.,  L\V, 

967  et  A09. 

1890.  Barlow,  An  esêay  on  magnetic  attractions,  London,  i8qo. 

iSqo.         Beaufov,  On  the  relrograde  variation  of  the  magnclic  needie,  Ann. 

o/P/*f7.,XV(i8Qo). 

i8^n .  Hanstek\,  Auffindung  einer  laglichen  und  einer  monallichen  Varia- 
tion in  der  Starke  des  Erdmagnelismus,  Giib.  Ann.,  LXVIIL 
965. 

iH9.i.         Arago,  Sur  les  variations  annuelles  de  raiguilleaimanlëe  et  sur  son 

mouvement  actuellement  rétrograde,  Ann.  de  ckim.  et  de  phys., 
(9),\VI,  54. 

1891.  Arago  ,  Sur  les  variations  diurnes  de  Taiguille  aimantée  dans  les  deux 

hémisphères,  Ann.  de  ckim.  etdephys.,  (9),  XVI,  /io9. 

1891.         Hansteen,  Nouvelles  observations  relatives  au  magnétisme,  Ann.  de 

chim.  et  dephys  ,  (9),  XVII,  896. 

189t.         ScoRBSBY,  Description  of  a  magnetimeter.  I>eing  a  new  instrument 

for  measuring  magnetic  attractions  and  Hnding  the  dip  of  the 
needie,  Edinb.  Phil.  Trans.,  IX,  part.  1,  9^3,  et  Edinb.  Phil. 
Joum.,  IV,  36o. 

1891.         Beagfoy  ,  General  view  of  the  monthly  diurnal  variation  of  Ihe  necdie, 

with  tables  of  ihc  slate  of  the  atmosphère  at  the  lime  nf  (he  ma- 
gnetic observations,  Edinb.  Phil.  Joum.,  IV,  188. 

1891.  Brkwster,  Remarks  on   professor  Hansteen's  inquiries  concerning 

the  magnetism  of  the  earth,  Edinb.  Phil.  Joum.,  IV,  11 4. 

1891.         Parrv  et  FisHER,  Account  of  the  magnelical,  meteorologicnl  nnd 

hydrographical  observations  made  during  the  expédition  to  Lan- 
caster  Sound,  Edinb.  Phil.  Journ.,  V,  908. 

1891.         Kater,  On  the  best  kind  ofsteel  and  form  for  a  compass  needie. 

Phil.  Tram.  f.  1891,  1 3o. 

1891-99.    Poisson,  Mémoires  sur  la  théorie  du  magnétisme,  Mém.  de  VAcad. 

des  sciences,  V,  et  Ann.  de  chitn.  et  de phys.,  (9),  XXV,  9 1 3. 

1899.         MoRLET,  Mémoire  sur  la  détermination  de  Téquateur  magnétique  et 

sur  les  changements  qui  sont  survenus  dans  le  cours  de  cette 
courbe  depuis  1776,  Mém.  des  Sav.  étr,,  III. 

1899.         Sabine,  An  account  of  experiments  to  détermine  the  amounl  of  the 

dip  of  the  magnetic  needie  in  London  in  august  1891,  with  re- 
marks on  the  instruments  which  are  usually  employed  in  such 
déterminations,  Phil.  Trans.  f.  1899,  1. 

1899.         (tilbert,  Einige  Nachtràge  zu  den  historischen  Notizen  in  dem  vor- 

slehenden  Aufsatze,  die  Théorie  des  Erdmagnetismus  betreOend, 
Csilb.  Ann.,  LXX,  9f>. 

1893.  HoRNER,  Eine  kleine  Verhesserung der  Schmalkalder  Boussole,  Gilb. 

Ail». ,  lAXV.  9  0^. 

'10. 


626  BIBLIOGRAPHIE. 

1893.         BioT,  Sur  les  diverses  amplitudes  d'excursion  que  les  variations 

diurnes  peuvent  acquérir  quand  on  les  observe  dans  un  système 
de  corps  aimantes  rëagi:>sant  les  uns  sur  les  autres,  Ann.  deehm. 
et  de  phys. ,  ( a ) ,  XXIV,  \ho. 

1823.         Barlow,  Observations  and  experiments  on  thedaily  variation  of  the 

horizontal  and  dipping  needie  under  a  reduced  directive  power, 
Phil.  Trans.  f.  i8a3,  396. 

1893.         Christie,  On  the  dinrnat  déviation  of  the  horizontal  needie,  when 

under  the  influence  of  magnets.  Phil.  Trans,  f.  iBaS,  342. 

1893.  Hansteen,  Zur  Geschichle  und  zur  Verlheidigung  seiner  Untersu- 

chungen  iiber  den  Magnetisnius  der  Erde,  und  Lritische  Beraer- 

kungen  ûber  die  hierher  gehôrigen  Arbeiten  der  Herren  Biol  and 

Morlet,  Gilb,Ann,,h\\\.  ihb, 
1896.         Hansteen  ,  Magnetiske  Jagtagelser  anstille  de  paa  forskjellige  Rejser  i 

det  nordlige  Europa,  Mag.for  Naturvidenskab. ,  das  er  mit  G.  F. 

Lundh  und  H.  H.  Maschmann  herausgab,  IV  (189  A)  et  V(i8a5), 

et  Poffff.  Ann.,  III,  995  et  353  (i895),  et  VI,  Sog  (1896). 
189^4.         BîOT,  Méthode  die  Variationen  der  Magnetnadel  zu  vergrossem, 

Pogg.  Ann.,  I,  dhli. 

1894.  Scoresby,  Magnetical  experiments,  Edinb.  PhU.  Joum.,  XI,  355. 

1894.  Poisson,  Mémoire  sur  la  théorie  du  magnétisme,  Ann.  de  chim.  et  de 

phys. y  (9),  XXV,  11 5. 
1896.         Christie,  On  the  effects  of  température  on  the  intensity  of  magnetic 

forces,  and  on  the  diurnal  variation  of  the  lerrestrial  magnetic 
intensity,  Phil.  Trans.  f.  1896,  1. 

1895.  Hansteen,  Versuch  einer  magnetischen  Neigungskarte,  gezeichnet 

nach  den  Beobachtungen  auf  den  letzten  englischen  Nordpoi- 

Expeditionen  unter  den  Capitainen  Ross  und  Parry,  Pogg.  Ann. , 

IV,  977,  et  Gilb.  Ann.,  LXXI,  973  et  991. 
1895.         Naumann,  Zusatz  zu  den  vom  Hrn.  Prof.  Naumann  in  Norwegen  an- 

gestelllen  magnetischen  Beobachtungen,  Pogg.  Ann.,  IV,  987. 
1895.         Poisson,  Deuxième  mémoire  sur  la  théorie  du  magnétisme,  Ann,  de 

chim.  et  de  phys.,  (9),  XXVill,  5. 
i  895.         KupFFER,  Recherches  relatives  à  Tinfluence  de  la  température  sur  les 

forces  magnétiques,  Ann.  de  chim.  et  de  phys.,  (9),  XXX,  1 13. 
1895.         Poisson,   Solution  d'un  problème  relatif  au  magnétisme  terrestre, 

Ann.  de  chim.  et  de  phys. ,  (  9  ) ,  XXX ,  9  67 . 
i8a5.         Arago,  Solution  d'un  problème  relatif  au  magnétisme  terrestre,  Ann. 

de  chim.  et  de  phys.,  (9),  XXX,  963. 
1895.         Arvgo,  Forme  et  déplacement  de  Téqualeur  magnétique,  Ann.  de 

chim.  et  de  phys.,  (9),  XXX,  348. 
1890.  Weddell,  A  voyage  towards  the  South  Pôle  performed  in  the  years 

iS^y^i'iS*}^/  .  Lonilon.  1895. 


BIBLIOGRAPHIE.  627 

1 8â6-3o.  Parker  King  ,  Observations  dans  les  parties  méridionales  des  cotes  orien- 
tales et  occidentales  de  V Amérique  du  Sud,  au  Brésil,  à  Montevideo, 
au  détroit  de  Magellan,  à  Chiloé  et  à  Valparaiso  (a*  ëdil.,  i85o). 

1836.         Sabine,  Versuche  zur  Beslimraung  (1er  Inlensitaten des  Magnelismus 

der  Erde,  nebst  Beobachtungen  ûber  die  taglichen  Oscillationen 
der  horizontalen  Magnetnadel  zu  Hammerfort  und  Spitzbergen, 
Po^^.  i4nn.,  VI,  88. 

i8a6.         Hanstebn,  Berichtigungen  und  Zusalze  zu  den  in  diesen  Ânnalen 

Bd.  m ,  S.  3  et  & ,  eothaltenen  Beobachlungen  ûber  die  Intensitàl 
des  Erdniagnetismus ,  Pogg.  Ann.,  VI,  309. 

i8â6.         PoGGENDORFF ,  Ein  Vorschlag  zum  Messen  der  magnetischen  Abwei- 

chung,  Pogg,  Ann,,  VII,  121. 

i8â6.         Poster  ,  Observations  on  the  diurnal  variation  of  the  magnetic  needte 

ai  the  WhalesGsk  islands,  Davis's  strait,  Phil.  Trans.t,  i8a6, 71 . 

1896.  Hansteen,  Isodynaniiske  Linier  for  den  kele  magnetiske  Kraft,  Mag. 
for  Naturvidenskab,,  das  er  mil  G.  F.  Lundh  und  H.  H.  Mascb- 
mann  herausgab,  VII  (1826),  et  Pogg,  Ann.,  IX,  49  et  229 
(1827),  et XXVIII,  /i73  et  878  (i833). 

1 826.         Hansteen  ,  Oni  magnetiske  Intensitets  Ailagelse  paa  forskjeltige  Punc- 

ter  af  Europa ,  Mag,  for  Naturvidenskab, ,  das  er  mit  G.  F.  Lundh 
und  H.  H.  Maschmann  herausgab,  VII  (1826). 

1826.         Prévost  (Pierre),  Influence  magnétique  du  soleil,  Bibl.  univ,  de  Ge- 

nive,  XXXII,  19. 

1826.  QuiNET,  Mémoire  sur  V exposé  des  variations  magnétiques  et  atmosphé- 
riques du  globe  terrestre ,  avec  un  prospectus  des  tables  de  la  décli- 
naison et  de  l'inclinaison  de  Taiguille  aimantée,  Paris,  1826. 

1826.         Parry  et  FosTER,  Magnetical  observations  at  Port  Bowen,  etc.,  A.  D. 

182A-1825 ,  comprehending  observations  on  the  diurnal  variation 
and  diurnal  intensity  of  the  horizontal  needle,  aiso  on  the  dip  of 
the  magnetic  needle  at  Woolwich,  and  at  différent  stations,  within 
the  arctic  cercle,  Phil,  Trans,  f.  1826,  78. 

1826.         FosTER,  Abstract  of  the  daily  variation  of  the  magnetic  needle,  Phil. 

Trans.  f,  1826,  118. 

1826.         Parry  et  Foster,  Observations  for  determining  the  dip  of  magnetic 

needle,  Phil,  Trans,  f,  1826,  i2(^ 

1826.         Foster,  Observations  on  the  diurnal  changes  in  the  position  of  the 

horizontal  needle,  under  a  reduced  directive  power,  at  Port 
Bowen,  1826,  Phil.  Trans.  f.  1826,  129. 

1826.         Foster,  A  comparison  of  the  diurnal  changes  of  the  intensity  in  the 

dipping  and  horizontal  needles,  at  Port  Bowen,  Phil,  Trans, 
f.  1826,  177. 

1826-27.    Barlow,   Account  of  the  observations  and  experiments  made  on 

the  diurnal  variation  and  intensity  of  the  magnetic  needle,  by 


Gî28  HIBLIOGHAPHIE. 

ciiplaii)  Parry,  lieulenaiil  Fosler  aud  lieuleiiaiil  Hot^s,  in  ca|itain 
Parry's  lliird  voyage,  Edinb,  new  PhiL  Journ,,  11,  3/17. 

18-37.  PoGGENDORFF,  Neues  Instniment  zum  Messen  der  magoelischeii  Ab- 
weichung,  Pogg,  Ann, ,  VU ,  1 3 1 . 

iH-jy.         Poster,  Addenda  lo  the  table  of  magnetic  inlensities  at  Port  Boweo. 

PhiL  Trans,  f.  1807,  laa. 

18^7.  DupERREY,  Résumé  des  observations  de  Finclinaison  et  de  la  décli- 
naison de  Taiguilie  aimantée  faites  dans  la  campagne  de  la  cor- 
vette de  S.  M.  la  Coquille,  pendant  les  années  i8ââ,  i8â3. 
18 a 4  et  1825,  Ann.  de  chim.  et  de phys.,  XXXIV,  398. 

18:27.         Von  Riese,  Bestimmung  der  Declination  der  Magnetnadel  vermii- 

telst  eiiies  Spiegels,  Pogg.  Ann.,  IX,  67. 

1 8:27.         Hansteen  ,  Ueber  die  Beobachlungen  der  magnetischeii  Iiiteusitât  bei 

BeriJeksichtigimg  der  Temperatur  so  wie  iiber  den  Einfluss  der 
Nordlichter  auf die  Magnetnadel,  Pog^^.  i4w».,  IX,  161  (iSay). 
et  XVII,  604  et  433  (1829). 

1837.  CuRisTiE,  On  the  theory  of  the  diurnal  variation  of  the  luagnetic 
needle,  Phil.  Trans.  f.  1837,  p.  3 08. 

1837.  HaiNsteen,  Notiz  wegen  neuer  raagnetischen  Beobachtungen ,  Pogg. 

Ann.,  IX,  483. 
18*^7.         KuPFFER,  Untersuchimgen  ûber  die  Vaiiationen  in  der  mittlereo 

Dauer  der  horizontalen  Schwiugimg  der  Magnetnadel  zu  Kasau, 
und  liber  vei*schiedene  andcre  Punk  te  des  Erdinagnetismus, 
Pogg.  Ann. ,  X,  545 ,  et  Ann.  de  chim.  et  de  phys.,  (3),  XXXV, 

33  5. 

1 8-.i7.  Barlow,  Leber  die  magnetischeu  Beobachtungen  auf  Parry's  dritter 

Reise  in  Port  Bowen,  Schweigg.  Journ.,  L,  446,  et  Jambsoh, 
Edinb.  new  Phil.  Journ.,  1827,  347. 

1838.  Ha.nstee^,  Tafel  ûber  die  Inclination  und  ganze  liitensitat  der  erd- 

magnelischen  Krail  nach  den  neuesten  Beobachtungen,  Pogg. 

Ann.,  XIV,  376. 
1838.         Sabine,  Ëxperiments  to  ascertain  the  ratio  of  the  magnetic  foi^ces 

acting  on  a  needle  suspended  horizontally  in  Paris  and  in  Lon- 

dou,  Phil.  Trans.  f.  1838,  1. 
1838.         FosTER,  A  comparison  of  Ihe  changes  of  magnetic  intcnsity  throug- 

bout  the  day  in  the  dipping  and  horizontal  needles  at  Treuren- 

burgb  bay  in  Spitzbergen ,  Phil  Trans.  f.  1838,  3o3. 
1838.         Hansteen,  Om  Jordens  niagnetiske  Intensitets-System ,  Mag.for  Na- 

turvidenskab.,  das  er  mit  G.  F.  Lundh  und  H.  H.  Maschmann 

herausgab,  XI  (i8s8). 

1838.  Poisson,  Solution  d*un  problème  relatif  au  magnétisme  terrestre, 

Connaissance  des  temps  1838,  333. 

1839.  De  Huuboldt.  Ueber  die  Miltel  die  Ërgriindung  einiger  Phâuonieue 


BIBLIOGRAPHIE.  029 

des  leilurisclieu  Maguelisuius  zu  erleicblerii,  Po(fg.  Ann.,  W, 
319. 

i8*j().         Sabine,  Od  the  dip  of  the  mognctic  needie  in  Loodoii,  in  august 

t8a8,  PhiL  Tram,  f.  1899,  h'j. 

18*39  De  Huhboldt,  Beobaclilungen  der  Inlensilat  magnelischer  Kràfle 

und  der  magnetischen  Neigung,  angesteJlt in  den  Jahren  1798 bis 
1803,  von  /i8-5o'  N.  Br.  bis  19"  S.  Br.  und  ^2'  0.  L.  bis 
io6°aa'  W.  L.  in  Frankreich,  Spanien,  den  Canariscben  lu- 
seln ,  dem  Aliantischen  Océan ,  America  und  der  Siïdsee ,  Pogg, 
Aim,,  XV,  836. 

18Q9.  Ernan,  VorlâuOger  Bericht  iiber  die  Resultate  der  voni  D.  G.  A.  Er- 
nian  auf  seiner  gegenwârtigen  Reise  durch  Russiand  in  Bezug 
auf  den  Erdmagnelismus  angestellten  Beobachtungen ,  Pogg, 
Ann,,  XVI,  139. 

1899.         Erhan,  Nachirag  zu  den  von  lim.  Dr.  Erman  auf  seiner  Reise  durch 

Russiand  in  Betreff  der  Richlung  und  Starke  der  erdniagneti- 
schen  Krafl  angestellten  Messungen,  Pogg,  Ann.,  XVII,  3 ti 8. 

1839.         MosER  et  RiEss ,  Ueber  den  Einfluss  der  Wârme  auf  den  Magnetisrnus , 

Pogg,  Ann,,  XVII,  /io3. 

1839.         KupFPER,  Addition  au  mémoire  concernant  les  variations  diurnes  de 

la  durëe  moyenne  des  oscillations  horizontales  de  Taiguille  ai- 
mantée, Arm,  de  chim,  et  de phys,,  (2),  XL,  43 7. 

1839.         Hanstben,  Einige  von  verschiedenen  Beobachtern  im  nôrdlicheu  Eu- 

ropa  angestellte  magnetische  Beobachtuiigen  iiber  Neigung  und 
lutensitat,  Schumach.  Astr,  Nachr,,  VII,  17. 

1839.         DopERREY,  Voyage  autour  du  monde ,  Paris,  1839. 

1839.         KuPFFER,  Rapport  fait  à  r Académie  des  sciences  sur  un  voyage  dans 

les  environs  du  mont  Elbrouz,  Saint-Pëtei^sbourg,  1839,  p,  68 
et  1 15. 

i83o.  Reich,  Beobachtungen  îiber  die  lagliche  Veranderung  der  lutensi- 
tat des  horizontalen  Theils  der  magnetischen  Kraft ,  Pogg.  Ann. , 
XVIII,  57. 

i83o.         MosER  et  RiEss,  Ueber  die  Messung  der  Intensitnt  des  tellurischen 

Magnetisrnus,  Pogg,  Ann,,  XVIII,  336. 

i83o.         MosER  et  Riess,  Ueber  die  tagliche  Veranderung  der  magnetischen 

Krafl  und  weitere  Ausfîihrung  der  Poisson^schen  Méthode  die  lu- 
tensitat des  Erdmagnetismus  zu  messen,  Pogg,  Ann.,  XIX,  161 . 

i83o.         DovE,  Correspondii*ende  Beobachtungen   iiber  die  regeimassigen 

stiindlichen  Verànderungen  und  iiber  die  Perturbationen  der 
magnetischen  Abweichung  im  mittleren  und  ôstlichen  Europa; 
gesammelt  und  verglicheu  von  H.  W.  Dove,  mit  einem  Vor- 
wort  von  Alexander  von  Huniboldt,  Pogg,  Ann.,  XIX,  367. 

i83o.         MosER,  Ueber  eiue  Méthode  die  Variatiouen  iu  der  Richtung  der 


«30  ItlBLlUGHAPHIK. 

lellurisch-inngnetisclien  Kraft  ta  messen,  utid  ùber  eiiiipi 

wenridiigen  tierselben,  Pogg.  Ann.,  XX,  i3i. 
tS;)o-         DovE,  Ueber  gleichzeil.ige  Slôrungeii  der  lâglicben  Veràndemn 

iiiuffiieliscben  Krall  iind  Abwcîcliung.  Pogg.  Ann.,  XX,  51 
i83u.         DuPERRRY,  Notice  sur  la  conOgurnlion  de  J'équRleiir  mnjpiél 

conclue  des  obsenatiunti  faites  dans  la  campagne  de  la  coi 

la  Cwfullle,  Ann.  de  eMm.  et  de phyt.,  (a),  XLV,  371,  et  i 

^ii».,XXl,  i5i. 
iH3(i.  QuËTELET,  intensiUî  magnétique  eu  divers  lieux,  Mém.  de  l'i 

deBniTcllei,  Vl(i83o). 
i8^l(i,  li.  A.  BnvtK,  Bericlil  iiber  s<^ine  niagnetischeu  Beobachtimge 

russiscben  Asien,  Bergkaui's  Annal,  d.  Erd-  uttd  Vàlkerkuiui 

fT83o). 
il:<3(j.  pK  HuuBOLUT,  De  l'iiidinaisun  de  l'aiguille  ai  tua  niée  dans  le  noi 

l'Asie  el  des  observations  correspondantes  des  variations  bot 

faites  eu  diverses  parties  de  la  terre,  Ann.  de  ehim.  et  de  p. 

(9),XI,IV,  aSi. 
1  K^î  I .         Krhan  ,  Sur  la  direction  et  l'intensité  tle  la  force  magnétique  h  S 

l'éterslwni'g ,  Mém.  de  Sainl-Pétershourg ,  Sav.  élraugert,  1. 
1 83 1 .         Bablow,  On  ilie  pi^ibable  eleclric  origin  of  Ibe  pbenomena  of  le 

Iriai  niaguetisni ,  Phil.  Trans.  L  iU'ii,  99. 
1 83 1 .         G.  A.  Erhaix  .  Ueber  die  Geslall  der  isogoniscben ,  isoklinischen 

isodvnamiscbcn  Linien  im  Jabre  1839,  und  die  Aiiwcndba 

dieser  eingebildeten  Curven  nuf die  Théorie  des  ErdmagnetÎM 

Posg.Ann.,\\^,il^. 
i83i.         SiJiuiuT,  Heber  Mayers  Melbodeden  uiagnetiscben  heiguDgscon 

zu  gebrauchen,  Gilb.  Ann.,  LMII.  1. 
i83i.  Wehe  Fox.  On  llie  variable  intensity  of  l«rreslrial  magnetism. 

ibe  iiilliience  of  aurora  borealis  upou  it,  Phil.  Trous,  f.  i 

I  «J9- 
i83i.  QuET^LET.  Ilecberches  sur  l'inlensilé  magnétique  en  Suisse  ( 

Itolie.  Mm.  de  VAcad.de  Bruxelles,  \\,ti  Pogg.  Ami  ,XXI, 
iH3i.  Hanstein,  Fragnieotariache  Bomerkungen  ûber  die  Verânderui 

des  Ei'ilmagnetismuB ,  besontlere  seiner  làgiicben  r^lmâst 

Veranderungen.Pf^^.  An»,,  XXI,  36i. 
1 83 1 .         KuPFFER ,  Uel>er  die  inagnetiscbe  Neigung  in  Saint-  Petersburg 

iiirc  taglicben    und  jâhriicben    Veranderungen ,    P<^g.    Â 

XXlll.  A'i9. 
t83i.         G.  A.  et  P.  Ehhan.  Bestimmung  der  uiagnetiscben  Deciination 

clination  und  Intensital  fiir  Berlin,  Pogg.  Ann.,  XXIll,  &85 
i83i.  RiEss,  De  tellnrit  inagneiimni  miUalionibu*  et  dim-nis  et  me»ub 

Berlin,  i83i. 
tH:)i.         P.  ËnuAN.  Venniscbtu  Benierkuiigeti .  ausgezogeii  aus  der  Abb 


BIBLIOGKAPHIE.  631 

luijg  :  Ueber  die  magnetischen  Verhaltuisse  der  Gegaud  von  Berlin , 

Poffg.Ann.,\\m,ti8'j. 
i83i.         Keilhao,  Reise  i  Ost-  og  Vesl-Finmarken  samt  til  Buren-Eiland  og 

Spitshergen  %  iSùj  og  q8.  Christiania,  i83i,  elAstron,  Nachr,, 

n*  146. 
i83â.         RiBss,  Zur  Bestimmung  der  inagnelischen  Inclination  eines  Orls, 

Pogg.  Ann.,  XXIV,  193. 
i832.         KuPFFER ,  Ueber  die  magnetiscbe  Neigung  von  Saint-Petersburg,  und 

ihre  lâglichen  undjâhrlichenVeranderungen,  Pogg,  Ann,,  XXV, 

i839.         KuPFFBR,  Ueber  die  magnetiscbe  Neigung  und  Abweicbung  in  Pe- 

king,  Pogg,  Ann. y  XXV,  aao. 
i839.         MosER,  Ueber  die  Bestimmung  der  absoluten  magnetiscben  Kraft, 

Pogg.  Ann.,  XXV,  238. 
183*2.         KuPFFER,  Untersucbungen  iiber  die  magnetiscbe  Abweicbung  von 

Saint-Petersburg,  und  ibre  raonath'cben  und  jâbriicben  Verànde- 

rungen,  Pogg.  Ann.,  XXV,  A55. 
i83â.         Belgher,  An  accoûnt  of  Ibe  magnetical  experiments  made  on  the 

western  coast  ofAfrica,  i83o-3i,  PAiY.  Tram.  f.  i83â,  693. 
i83a-33.   ScoRESBY,  Observations  on  tbe  déviation  of  tbe  compass,  Edinb.  new 

Phil.  Journ.,  XIV,  3o. 
1 833.         FisHER ,  Magnetical  experiments  made  principally  in  the  south  part  of 

Europe  and  in  Asia  Minor,  during  the  years  1827  to  i833 ,  Phil. 

Trans.  f.  i833,  337. 
1 833.         HuNTER  Ghristie,  On  improvements  in  the  instruments  and  méthodes 

employed  in  determining  the  direction  and  intensity  of  the  terres- 
trial  magnetic  force,  Phil.  Trans.  f.  i833,  3&3. 
i833.         Metcalf,  a  new  theory  of  terreshial  magnetism,  New-York,  i833. 
1 833.         RuDRERG,  Ueber  die  relative  Intensitat  des  Erdmagnetismus  in  Paris, 

Brûssel,  Gôttingen,  Berlin  und  Stockholm  in  dem  Jabre  i83a, 

Pogg.  Ann.,  XXVII,  5. 
i833.         MosBR,  Ueber  eine  Méthode  die  Lage  und  Krafl  des  veranderlichen 

magnetischen  Pois  kennen  zu  lemen,  Pogg.  Ann,,  XX VIII,  69 

et  973. 
i833.         Gâdss,  intensitas  vis  magneticœ  terreslris  ad  mensuram  absolutam 

advocata,  Gôltingae,  i833,  Pogg.  Ann.,  XXVIII,  a&i  et  691; 

Ann.  de  chim.  et  de  phys.,  (9),  LVII,  5  (i83&);  Bibl.  umv.  de 

Genève,  XIX,  i'5i  (1839). 
i833.         Hansteen,  Ueber  das  magnetiscbe  Intensitatssystem  der  Erde,  Pogg. 

yiim.,  XXVIII,  473  et  578. 
1 833.         Barlow,  On  the  présent  situation  of  the  magnetic  lines  of  equal  va- 
riation and  their  changes  on  the  lerreslrial  surface ,  Phil.  Trant. 

f.  i833,  667. 


()32  .  BIBLIOGRAPHIE. 

836.  Pahrot,  iUise  nach  detn  Araral,  Berlin.  i836  (^parlic  iiid^Qelique. 

t.  H,  p.  5a). 
83 /i.         Ross,  On  the  position  of  the  north  magnetic  pôle,  Phil.  Tram, 

f.  i83/i,  /iy. 
83 A.  Klapproth,  Lettre  à  M.  de  Humboldt  sur  l* invention  de  la  boussole ^ 

Paris,  1834. 
836.         DovE,  Ueber  die  laglichen  Verànderungen  der  magnelisclien  Abwei- 

chung  in  Freiberg,  Pogg,  Ann.,  XXXI,  97. 

834.  KuPFFER,  F.  V.  VVrangers  Beobachtungen  der  sliindlichen  Varialio- 
nen  der  Abweichung  zu  Silka;  ans  einem  Schreiben  an  Hrn  A.  y. 
Hnmboidt,  Pogg.  Ann,,  XXXI,  193. 

836.         MosER,  Ueber  die  Ersclicinungeu  des  Magnetisnius  der  Erde,  Kônigs- 

berger  Naturvcissensch.  Vortràge,  i836,  a  17. 
836.         Beicii,  Ueber  die  magnetische  ISeiguiig  zu  Freiberg,  Pogg,  Ann,^ 

XXXI,  199. 
836.         Gauss.  Vorlàufiger  Bericbl  id)er  verschiedene  in  Gôttingen  ange- 

stellle  magnetische  Beobachtungen,  Pogg,  Ann.,  XXXII,  56a. 
836.         Gauss,  Beobachtungen  der  niagnetischen  Variation  in  Gôttingen  uud 

Leipzig,  am  1  und  a  October  i836,  Pogg,  Ann,,  XXXIII,  4a6. 
836-6o.    A.  G.  Becquerel  ,  Traité  de  l'électricité  et  du  magnétisme,  Paris  (1 834- 

i84o). 

835.  MoRLBT .  Nouvelles  considérations  sur  la  théorie  du  magnétisme  ter- 
restre. Comptes  rendus,  I,  97. 

83o.  Gay,  Variations  diurnes  de  Taiguille  aimantée  au  Chili,  Comptes 
rendus,  I,  147,  et  V,  704. 

835.  KuPFFER,  Beobachtungen  iiber  die  magnetische  Abweichung  in  Pe- 
king  und  ihre  taglichen  Verànderungen ,  angestellt  von  Kowaiiko 
und  mitgetheilt  von  A.  T.  Kupffer,  Pogg,  Atm,,  XXXIV,  53. 

835.  Kupffer,  xVIagnetische  Beobachtungen  ans  Nertschinsk,  Pogg,  Ann. , 
XXXIV,  58. 

835.  Davies,  Geometrical  investigations  concerning  the  phenomena  of  ler- 
restrial  magnelism,  Phii,  Trans.  f.  i835,  aai,et  i836,  76. 

835.  MosER,  Ueber  den  Magnetismus  der  Erde,  Pogg,  Ann,,  XXXIV,  63 
et  371. 

835.  Gauss,  Bericht  von  neuerlich  in  Gôttingen  angestcllten  magnetischen 
Beobachtungen,  Pogg.  Ann.,  XXXIV,  546. 

835.  Kupffer,  Beobachtungen  iiber  die  taglichen  Variationen  der  Abwei- 
chung in  Archangelsk,  angestellt  vom  Flotten-Kapitain  Reinike 
und  mitgetheilt  von  A.  T.  Kupffer,  Pogg,  Ann,,  XXXV,  58. 

835.  Gauss,  Beobachtungen  der  magnetischen  Variation  am  1  April  i835, 
von  fiinf  Ortera,  Pogg.  Ann.;  XXXV,  4 80. 

835.  J.  Barlow,  a  new  theory  accounting  for  the  dip  of  the  magnetic  needle 
heing  an  analysis  of  terrestrial  magnetism ,  New- York.  i835. 


BIBLIOGUAPHIK.  «33 

836.  Darondeaij,  Chevalier  et  Missiessy,  Observulioas  inagnëliques  faites 
h  Toulon,  Comptes  rendus ,  II,  i36. 

83<).  Gay,  Marche  de  l'aiguille  aimantée  sur  la  côte  occidentale  de  TAmë- 
rique  du  Sud,  Comptes  rendus,  II,  33 o. 

83().  Barlow,  Nouvelle  théorie  de  Tinclinaison  de  Taiguille  aimantée, 
Comptes  rendus,  II,  335. 

836.  Erman ,  Sur  les  lignes  d'égale  déclinaison  magnétique.  Comptes  ren- 
dus, II,  A 69. 

836.  Rudrerg,  Bestimumng  der  magnetischen  Declinalion  und  Inclination 
zu  Stockholm  und  Upsala,  Pogg.  Ann,,  WXVII,  191. 

836.  SiHONOF,  Inclinations  und  Declinations  Beobachtungen  zu  Kasan, 
Pogg,  Ann,,  XXXVII,  195. 

836.  A.  DE  HtjMROLDT,  Ueber  einige  elektro-magnetische  Ërscheinungeu 
und  den  verminderten  Luftdruck  in  der  Tropengegend  des  Atlan- 
tischen  Océans,  Pogg.  Ann^,  XXXVII,  a  Ai. 

836.  Fuss,  Ueber  die  Lage  und  das  Fortriicken  der  Abweichungscurven 
im  nordiichen  Asien,  Pogg,  Ann,,  XXXVII,  àSt, 

83().  A.  Erhan  et  F.  Hbrter,  Ueber  periodische  Aenderungen  der  magne- 
tischen Declination  am  ao  Màrz  i836,  und  sâculâre  Abnahme 
derselben  in  Berlin  und  Kônigsberg,  Pogg,  Ann,,  XXXVII, 5a â. 

836.  Johnson,  Report  of  magnetic  experiments  tried  on  board  an  iron 
steam  vessel,  Phil,  Trans,  f.  i836,  «267. 

836.  Christie,  Discussion  ofthe  magnetical  observations  made  by  captain 
Back  during  its  late arctic expédition ,  Phil,  Trans,  f.  1 83 6,  377. 

836.  Gauss,  Erdmagnetismus  und  Erdmagnetometer,  Schumach:  Astro- 
nom,  Jahrb,  f.  i836,  1. 

836.  Uemonville,  Causes  de  la  variation  diurne  de  laiguille  aimantée. 
Comptes  rendus,  III,  67. 

836.  LoTTiN ,  Observations  magnétiques  faites  en  Islande,  Comptes  rendus, 
III,  ^19  et  333. 

836.  MoRLET,  Recherches  sur  les  lois  du  magnétisme  terrestre,  Cotr^tes 
rendus,  III,  6i^,  91  et  619. 

836.  Kreil,  Herter  et  A.  Erhan,  Séries  d'observations  magnétiques  faites 
à  Milan  par  M.  Kreil,  et  è  Berlin  par  MM.  Herter  et  A.  Erman, 
Comptes  rendus  >  III ,  &  a  5 . 

836.  Reicu,  Observations  horaires  de  la  déclinaison  faites  à  Freyberg, 
Comptes  rendus,  III,  k^h, 

836.  D'Abradib  et  Lbfebvre,  Observations  d'inclinaison  de  Taiguilie  ai- 
mantée faites  à  Tile  Saint-Michel,  Cotnptes  rendus,  III,  58/i. 

836.  RuoBERG,  Ueber  die  Verândening  der  magnetischen  Inclination  und 
DecHiialion,  ûber  Einlluss  des  Nordlichts  auf  dièse  Ërscheinun- 
geu und  iiber  Tempci'atur  des  Rodens,  Pogg.  Ann,,  XXXIX, 
107. 


63/1  BIBLIOGRAPHIE. 

i83G.         A.  Erhan,  DeclinalioDs-Beobachtungen  in  Irkutzk,  iind  Eiiifluss 

eines  Erdbebens  auf  dieselben,  Pogg,  i4nn. ,  XXXIX ,  1 15. 

i836.         KuPFFER,  UntersuchuDgen  ûber  die  Variationen  der  magnetischen 

Inlensitât  in  Saint-Petersburg,  Pogg,  Ann,,  XXXIX,  936  et  4 17. 

1 836-^1.    Gauss  et  Webbr,  Resultate  ans  den  Beobachtungen  des  tnagnetiscken 

Vereitis  in  den  Jahren  i836-i8âî,  Leipzig. 

i836.         F0RBE8,  Account  of  some  experiments  made  in  différent  parts  of 

Europa  on  terrestrial  niagnetic  intensity,  particularly  with  réfé- 
rence to  Ihe  effectof  height,  Trans,  Edinb,  Soc,  XIV,  1  (tSAi). 

i836.         Weber,  Bescbreibung  eines  kleinen  Apparates  znr  Messung  des 

Erdmagnetismus  nach  absolutem  Maasse  fur  Reisende,  Resuliate 
aus  d,  Beob.  des  magn.  Ver.,  i836,  65. 

i836.         LûTKE,  Voyage  autour  du  monde  sur  la  corvette  k  Seniavine,  dans 

les  années  1836-09  :  observations  magnétiques  calculées  par 
Ijenz,  Bull,  scient,  de  l'Acad.  de  Saint-Pétersbourg,  I  (i836). 

i836.         De  Huhboldt,  Lettre  à  S.  A.  R.  le  duc  de  Sussex,  président  de  la 

Société  Royale  de  Londres,  sur  les  moyens  propres  à  perfectionner  la 
connaissance  du  magnétisme  terrestre  par  l'étabUssemmU  de  statkmê 
magnétiques  et  d'observations  correspondantes,  avril  i836. 

1837.         SiHONOFF,  Sur  le  magnétisme  terrestre ,  Joum.  de  Crelle,  XVI  (1837). 

1837.         Sabine,  On  the  variations  of  the  magnetic  intensity  of  the  earth, 

Seventh  Meeting  of  the  British  Association  at  Liverpool,  1 . 

1837.         Brewster,  a  Treatiseon  magnetism,f.  i85. 

1837.  KuPFFER,  Annuaire  magnétique  et  météorologique  du  corps  des  ingé- 
nieurs des  mines  de  Russie,  ou  Recueil  d'observations  magnétiques  et 
météorologiques  faites  dans  l'étendue  de  l'empire  de  Russie  et  publia 
par  ordre  de  l'empereur  Nicolas  I",  etc.,  1 837  à  18/16. 

1 837 .         Darondeau  ,  Observations  de  Taiguille  aimantée  faites  en  divers  points 

des  côtes  de  l'Amérique  du  Sud  {)endant  le  voyage  de  la  Bonite, 
Comptes  rendus,  IV,  181,  et  V,  845. 

1837.  KuppFER,  Sur  le  décroissement  observé  dans  Tintensité  du  magné- 
tisme terrestre  h  mesure  qu  on  s'élève  sur  les  montagnes,  Canotes 
rendus,  IV,  955. 

1 837.         Lloyd,  An  attempt  to  facilitale  the  observations  of  terrestrial  magne- 

tism,  Trans.  Irish  Acad.,  XVII,  1837. 

1837.         Kreil,  Beobachtimgen  ûber  die  magnetische  Abweichung,  Neigung 

und  horizontale  Intensitât  zu  Mailand  im  Jahre  1 836 ,  nebst  An- 
gabe  eines  neuen  Inclinatoriums ,  Pogg.  Ann.,  XLI,  5a  1. 

1 837.         Kdppfer  ,  Recueil  d'observations  magnétiques  faites  à  Saint-Pétersbourg 

et  sur  d'autres  points  de  l'empire  de  Russie,  Saint-Pétersbourg,  1 887. 

1837.         Kreil,  Gleichzeitige  Beobachtungen  der  magnetische  Abweichung, 

Neigung  und  Intensitât  zu  Mailand  im  Jahre  1887,  Pogg.  Ann.^ 
XLI,5a8. 


BIBLIOGRAPHIE.  635 

1837.  IVAbbadib  et  Lbfbbvrb,  Registre  des  observations  relatives  au  ma- 
gnétisme, à  la  raétëorologie  et  h  la  géographie,  faites  au  Brésil , 
Comptes  rendus,  V,  308. 

1837.         DoPBRRBY,  Remarques  sur  la  direction  et  l'intensité  du  magnétisme 

terrestre  ^Comptes  rendus,  ¥,87/1. 

1837.         Wbber,  Das  Inductions-Inclinatorium ,  Resuit,  aus  d.  Beob,  d,  magn. 

Ver,,  1837,  81,  et  Pogg.  i4nn.,  XLIII,  693. 

1837.         Davies,  On  the  bistoryofthe  invention  of  the  mariners  compass, 

Thomson  british  Annual ,  1837,  9&6. 

1837.         Dal  Nbgro,  Dinamo-magnetometro ,  Mem,  Soc.  ItaL,  XXI,  11. 

1837.         Gauss,  Anieitung  zur  Bestimmung  der  Schwingungsdauer  einer 

MagnetnadeK  Resuit,  aus.  d.  Beob.  d.  magnet.  Vereins,  1837,  58. 

1837.         Gauss,  Ueber  ein  neues  zunachst  zur  unmittelbaren  Beobachtung 

der  Veranderungen  in  der  Intensitât  des  horizontalen  Tbeiles  des 
Erdmagnetismus  bestimmtes  Instrument,  Resuit,  aus,  d.  Beob,  d, 
magnet.  Vereins,  1837,  1. 

1837.  Sartorius  et  Waltershausen,  Beobachtungen  der  absoluten  Intensi- 
tât des  Erdmagnetismus  zu  Wallersbausen  im  Juni  i83/i,  Resuit, 
aus,  d,  Beob,  d,  magnet.  Vereins,  1837,  97. 

1837.  Gaoss  et  Weber,  Ueber  die  Réduction  der  Magnetomeler-Beobach- 

tungen  auf  absoiute  Deciinationen ,  Resuit,  aus,  d,  Beob,  d,  magnet. 

Vereins,  1837,  io4. 
i838.         Sartorius  et  Waltershausen,  Das  Oscillations-Inclinatorium ,  Resuit, 

aus  d.  Beob.  d.  magnet.  Ver.,  i838,  58. 
i838.         Lamont,  Magnetismus,  Dove's  Rep,  der  Phys,,  II,  199. 
i838.         LoTTiN,  Observations  sur  le  magnétisme  terrestre,  faites  dans  le 

cours  de  Texpédition  scientifique  envoyée  dans  le  nord  de  TEu- 

rope.  Comptes  rendus,  VII,  837. 

1 838.  BoGusLAwsKi,  Observations  de  variations  horaires  magnétiques  faites 

de  cinq  en  cinq  minutes,  n  Breslau,  de  i835  h  i838,  Comptes 
rendus,  VII,  898. 
i838.         Werb  Fox,  Observations  de  Tinclinaison  et  de  l'intensité  magné- 
tique faites  en  différents  lieux  de  l'Europe ,  Comptes  rendus,  VII, 

i838.  Peltier,  Sur  le  déplacement  de  Taxe  magnétique  d'une  aiguille  ai- 
mantée par  une  déviation  longtemps  prolongée,  L'Inst,,  VI,  i55. 

i838.         FisHER,  Magnetical  observations  made  in  tlie  West  Indies,  on  the 

norlh  coast  of  Brazil  an  North  America, in  the  years  1 83/i ,  1 835 , 
i836 ,  1837,  bv  captain  Everard  Home,  Phil.  Trans,  f.  i838, 
3A3. 

i838.         Krbil,  Resultate  der  in  der  letzten  Hâifte  des  Jahres  1837  zu 

Mailand  angestellten  magnetischen  Beobachtungen,  Pogg,  Ann., 
XIJII.  999. 


636  BIBLlOdKAPHIE. 

t838.         Fcss,  Geographische ,  magnelische  iind  hypsometrische  Bostînimiin- 

gen  auf  ciner  Reise  nach  Sibérien  untl  China,  i83o-i 83a ,  Mém. 

de  VAcad,  de  Sainl-Pétershourg ,  (6),  III  (i838). 
1 838-/ia.   WiLïEs,  Nairative  of  the  United  States  exploring  ejcpeditton,  1 ,  xxi. 
t83().         OcETBLET,  Magnétisme  terrestre  à  Bruxelles,  Métn.  de  VAcad.  de 

Bruxelles,  Xll,  839. 
1 83().         Sabine  et  Lloyd,  Report  on  the  magnetic  isoclinal  and  isodynnmic  Unes 

in  theBritish  Island,  London,  1839. 
1839.         Kreil,  Resultate  der  Mailànder  dreijâhrigen  magnetischen  Beoluicfa- 

tungen  uud  Einfluss  des  Mondes  auf  die  magnetischen  Ei*schei 

nungen,  Pogg,  Ann,y  XLVl,  ^/i3. 
1 839.         (lOLDScHHiDT,  Auszug  aus  sechsjâhpigen  taglichen  Beobachtungen  der 

magnetischen  Declinalion  zii  Goltingen,  Resuit,  aus  d.  Beob.  d. 

magn.  Ver,,  1889,  10a ,  18/io,  119,  et  i84i,  107. 
1839.         B1LLING8HAU8EN,  Abweichungen  der  MagnetnadeK  l)eobachlet  in  den 

Jahren  1819-1821,  Resuit,  aus  d.  Beob.  d.  magn.  Ver. ,  1 839,  117. 
1839.  Kreil,  Magnetische  und  meteorologische  Beobachtungen  zu  Prag,  von 

i83g  bis  i8à8. 
1K39.         Kreil,  Die  magnetischen  Apparate  und  ihre  Ansslelhmg  anf  derK. 

K.  Stemwarte  zu  Prag ,  Resuit,  aus  d.  Beob.  d.  magn.  Ver.,  1 839, 9 1 . 
1839.         Gauss,  Allgemeine  Lehrsatze  in  Beziehung  auf  die  im  verkehrten  Ver- 
bal tnisse  des  Quadrats  der  Entfernungen  wirkenden  AnziehungH- 

und  Abstossungski'afle,  Resuit,  aus  d.  Beob.  d.  magtiet.  Vereins, 

1839. 
1839.         Gi\u8s,  Ueber  ein  Mittcl  die  Beobachtung  von  Ablenkungen  zu  er- 

leichtem.  Resuit,  aus  d.  Beob.  d.  magnet.  Vereins,  1839. 
1839.         Haellstrobm,  Calcul  des  observations  magnétiques  publiées  dans 

l'ouvrage  r  Recueil  d'observntions  magnétiques  faites  à  Saint-Pé- 
tersbourg et  sur  d'autres  points  de  Tempire  de  Russie  par  A.  T. 

Kupffer,7>  RulL  scient,  de  l'Acad.  de  Saint-Pétersbourg ,  V,  48. 
1839.         Spassky,  Note  sur  Tintensité  absolue  des  forces  magnétiques  ter- 

resti'es  horizontales  à  Saint-Pétersbourg,  Bull,  scient,  de  VAcad. 

de  Saint-Pétersbourg  y  V,  196. 
i84o.         Sabine,  Contributions  to  terrestrial  mngnetisnr,  Phil.  Tram.  f.  18/10. 

139,  1861,  11,  et  i8^â,  9. 
18/10.         D'Abbadie,  Sur  Tinclinaison  de  Taiginlle  aimantée  à  Paris,  à  Rome 

et  h  Alexandrie,  Comptes  rendus, \.,  38. 
i84o.         GoLDSCHMiDT,  Vcrgleichung  magnetischer  Boobachlungen   mit  den 

Elementen  der  Théorie,  Resuit.  ausd.  Beob.  d.magn.  Ver.,  i84o, 

i58,  et  18^1,  109. 
1 8/io.         Von  Waltershausbn  et  Listing,  Resultate  aus  in  italien  angestellten  In- 

tensitatsmessungen ,  Besull.  ausd.  Beob.  d.  magn.  Ver. ,  1 8/io,  1 57. 
iS'io.  Haxsteen.   Periodisk  Forandring  af  Jcirdens  magnetiske  Inlensiiel 


BIbLIOGRAPHIK.  637 

soni  er  afhaengîg  af  Maanebanens  Beliggenhed ,  Nyt  Mag.  f,  Na- 
turvid.y  II,  i8ûo,  et  BtdL  scient,  de  rAcad.de  Saint-Pétersbourg , 
VI,  Q73. 

8^0.  Qdbtelkt,  Second  mémoire  sur  le  magoëtisme  terrestre  en  Italie. 
Mcm.  de  VAcad.  de  Bruxelles,  Xlïf. 

8^10.  Nrrvander,  Untersuchungen  iiber  die  tagliche  Veranderung  der  ma- 
gnelischen  Declination,  Bull,  scient,  de  VAcad.  de  Saint-Péters- 
bourg, VI,  325. 

8/io.  Declination  magnetotneter.  Report  o/the  Committee  ofphysics  including 
meteorology,  London,  1860,  3o. 

8/io.  PoRBEs,  Account  of  ex]>eriments  on  terrestrial  magnetism  made  in 
différent  parts  of  Europa,  Edinb.  Trans.,  XIV.  1  (18/10),  et  \V, 
37(18/1/1). 

8/io.  Gauss,  Vorschriften  zur  Berechnung  der  magnet.  Wirkung  welche 
ein  Magnetstab  in  der  Feme  ausiibt,  Besult.  aus  d.  Beob.  d.  ma- 
gnet. Yereins,  18/10. 

8/io.  Gauss  et  Weber,  Atlas  des  Erdmagnetismus  nach  den  Elementen  der 
Théorie  entworfen ,  Leipzig ,  1 8  4  o . 

8  /i  o  -  '4  Q .  Gi LLiss ,  Magnetical  and  meteorological  observations  made  at  Washing- 
ton, 18/17  (Orages  magnétiques,  p.  a-Sig). 

8/i()-/i5.  Rache,  Observations  made  at  the  magnetical  and  meteorological  obser- 
vatory  at  Girad's  Collège,  Philadelpbia,  iSli'j. 

8/i  !  -'i().  Sabine,  Observations  made  at  the  magnetical  and  meteorological obser- 
vatory  at  the  Cape  of  Good  Hope ,  1 84 1-1 8/16,  I. 

8/ii-59.  Sabine.  Observations  made  at  the  magnetical  and  meteorological  obser- 
vatory  at  Hobarton  in  Van  Diemen  island  and  on  the  antarctic  eape- 
dition,  I,  II  et  III,  i8/ii-53. 

84 1 .  (lAfjss ,  Ueber  die  Anwendung  desMagnetometers  zur  Bestimmungder 
absoluten  Declination ,  Resuit,  aus  d.  Beob.  d.  magn.  Ver.,  1 84 1 , 1 . 

84].  Gauss,  Beobachtungen  der  magnetischen  Inclination  zu  Gôttingen, 
Rcsult.  aus  d.  Beob.  d.  magn.  Ver.,  i84i,  10. 

84 1.  SiMONOF,  Ueber  eine  neue  Méthode  zur  Bestimmung  der  absoluten 
Declination,  Resuit,  aus  d.  Beob.  d.  magn.  Ver.,  i84i,  63. 

84 1 .  La  MONT,  Ueber  dos  magnetische  Observatorium  in  Mûnchen,  Mûnchert, 

i84i. 

84 1 .  Brinhold,  Considérations  sur  la  variation  annuelle  de  la  déclinaison 
magnétique.  Comptes  rendus ,  XIII,  555. 

84 1.  Bravais,  Sur  les  perturbations  du  magnétisme  terrestre.  Comptes 
rendus,  XIII, 837. 

84 1.  DuPERREY,  Notice  sur  la  position  géographique  des  pôles  magné- 
tiques, et  notamment  du  pôle  austral.  Comptes  rendus,  XIII, 
iio4. 

S4 1 .  Weber  ,  Dr  fi  H  homhycini  vi  ehsticn ,  Gôttingen ,  1 84 1 . 


638  BIBLIOGRAPHIE. 

18A1.         Qdetblbt,  Rémnië  des  observations  sur  la  mëtëoroiogic,  le  magné- 

lisme,  etc.,  faites  pendant  Taiinëe  18A1  à  rObservatoire  royal 

de  Bruxelles,  Mém,  de  VAcad,  de  Bruxelles,  XJV  (18/11). 
i8&â.         Hâhsteen,  De  mutationibus  quas  patitur  momentutn  virgœ  nutgnelieœ. 

Christiania,  i8âa. 
18/iQ.         Db  Freyciubt,  Voyage  autour  du  monde  entrepris  par  ordre  du  rai  : 

Magnétisme  terrestre,  Paris,  18/13. 
18/Ï9.         Hansteen  ,  Magnetiske  Jagtagelser  paa  en  Rejse  gjennem  Danmark 

og  det  nordiige  Tydskiand,  Nyt  Mag.f,  Naturvid.,  III  (i849). 
18/19.         Lamont,  Bestimmung  der  Horizoutal-Intensitàt  des  Erdmagnetismus  r*aeh 

absolutem  Maasse,  Mûnchen,  186s. 
i8/t9.         Hansteen,  Magnetiske  Tennin- Jagtagelser  paa  magnetiske  Observa- 

torium  i  Christiania,  Nyt  Mag.f,  Naturvid.,  III  (i84a). 
18/19  Gauss,  Beobachtungen  der  Inclination  zu  Gôttingen,  im  Sommer 

1869  ,  Resuit,  aus  d,  Beob.  d,  magn,  Vereins,  18/19. 
1 8/ï 9 .         Lloyd ,  Account  ofthe  magnetical  Observatory  of  Dublin,  etc, ,  Dublin , 

18/19. 
i8/t9.         Hansteen,  Minimum  of  Magnetnaalens  Misviisning  i  Christiania, 

Nyt  Mag.f.  Naturvid.,  HI  (18/19). 
18&9.         Lamont,  Ueberdas  magnetische  Observatorium  der  K.  Stemwarte  bei 

Mûnchen,  Mûnchen,  18/19. 
iShù-liU.    Lamont,  Annalen  fur  Météorologie  und  Erdmagnetismus,  Mûnclien, 

18/19-18/1/1. 
18/19.         Quetelet,  Observations  magnétiques  faites  h  TObservatoire  royal  de 

Bruxelles,  aux  époques  déterminées  par  la  Société  Royale  de 

Londres  et  TAssociation  magnétique  de  Gôltingue,  Mém.  de 

VAcad.  de  Bruxelles,  XV,  (18/19). 
1 8&3.         Delam ARCHE ,  Observations  du  magnétisme  terrestre  faites  en  Chine,  à 

bord  de  VErigone,  Comptes  rendus,  XVI,  /loi  ;  XIX,  555  (i84A). 
i8/i3.         Rocher  dH^ricodrt,  Observations  magnétiques  faites  sur  les  bords 

de  la  mer  Rouge  et  dans  l'intérieur  de  TAbyssinie ,  Comptes  rendus, 

XVI,  1097,  et  Rapport  sur  ces  obsei-vations,  par  M.  Duperrey, 

Comptes  rendus ,  XXII,  800  (1866). 
i8A3.         Laugier  et  Mauvais,  Discussion  des  obserxations  magnétiques  faites 

en  18^9   au  pied  et  au  sommet  du  Canigou,  Comptes  rendus, 

XVI,  1179. 
i8/ï3.         Bessel,  Ueber  den  Magnelismus  der  Erde,  Schumach,  Astr.  Jakrb., 

1843, 1 17. 
i8/t3.         Quetelet,  Sur  l'emploi  de  la  boussole  dans  les  mines,  Bruxelles,  i8/l3. 
i8/i3.         OuETELET,  Galeotti,  Gastone,  Résumé  des  observations  sur  la  mé- 
téorologie ,  le  magnétisme ,  etc. ,  faites  h  TObservatoire  royal  de 

Bruxelles  et  aux  environs ,  en  1 8^9 ,  Mém.  de  VAcad.  de  Bruxelles, 

XVÏ  (i8/i3). 


BIBLIOGRAPHIK.  639 

8/i.*{.         AiMié,  Observations  <lo  ino{]fnélisme  terrestre  faites  h  Alg-er  pendant 

dix-neuf  mois  consécutifs.  Comptes  rembtH,\\\\,  io3i. 
8/i.*$.         Kbeil,  Bemerkungen  zu  einem  Aufsatz  in  den  (jotlinger  gelelirlen 

Anzeigen,  Pogg.  Ann,,  LVIIL  /lyô. 
8^1^].         GoLDsciiMiDT ,  Enviederung  auf  die  Bemerkungen  des  Hrn.  Kreil, 

Pogg.  Ami,,,  Ll\,  /i5i. 
8/i3.         QuETRLET,  Observations  magnëtiques  faites  à  Bruxelles  pendant  le 

dernier  semestre  de  18 ^4 ri,  Mém.  de  l'Acad.  de  Bruxelles,  XVI 

(i8/i3). 
8A3.         kuppFRR,  Note  relative  à  Tintluence  de  la  température  sur  la  force 

mtignëlique  des  barreaux,  HtilL  de  la  classe  phys.-math,  de  VAcad, 

de  Saint-Pétersbourg ,  1,  n"  11  (i843). 
8 A 3.         Sabine,  Contributions  to  terrestrial  magnetism,  n"  IV,  Phil  Trans. 

f.  i843,  1 13  et  1 A5,  et  18A/1,  p.  87. 
8^3.  Df  Hdmboldt,  Asie  centrale ,  Recherches  de  géologie  et  de  climatologie 

comparée,  Paris.  i8A3,  III,  fikS-li'jS. 
8 A3.         Bboun,  Observations  in  magnetism  and  meteorology  made  at  Ma- 

kerstoun  in  Scotland ,  Trans.  of  the  royal  Soc.  of  Edinb.,  XVIII , 

part.  II,  1. 
Shfi.         Dr  Freyci >et,  Voyage  autour  du  monde  exécuté  sur  les  corvettes  Y  Uranie 

et  Physicienne ,  pendant  les  années  î8i8-t8iOy  Paris ,  \^%k-\%f\h. 

(^ Magnétisme  terrestre  et  météorologie,  2  vol.  in- A".) 
8/1  A.         Bravais  et  Lottix,  Sur  les  variations  diurnes  de  la  déclinaison  ma- 
gnétique dans   les  hautes   latitudes  boréales.  Comptes  rendm, 

XVIII,  7*19, 
HVi.         SciiwRïCH.   Sur  le  magnétisme  terrestre,   Comptes  rendus  y    XVIII, 

8  A  A .  Aimé  ,  Mémoii'e  sur  le  magnétisme  terresti*e ,  Ann.  de  chim.  et  dephys, , 
(  3  ) ,  X ,  »i  *ï  1 . 

84 A.         RiDDEL.  Magnetical  instructions ,  London,  18AA. 

8  A  A.  Lamont,  Uelwîr  die  tagliche  Variation  der  magnetischen  Elemenle  in 
Miinchen,  Pogg.  Ann.,  LXI,  96. 

8^1.  DiiPERREY,  Observations  de  l'intensité  du  magnétisme  terrestre  faites 
par  M.  de  Freycinet  et  ses  collaborateurs  durant  la  campagne  de 
la  corvette  r Uranie,  Comptes  rendus ,  XIX,  A  A  5. 

8AA.  (lotJPVENT  DES  Bois,  Olwervations  de  magnétisme  terrestre  pendant 
la  campagne  de  l* Astrolabe  et  de  la  Zélée,  Comptes  rendus,  XIX, 
555  et  601. 

8AA.  El).  BiOT,  Sur  la  direction  de  Taiguille  aimantée  en  Chine,  Comptes 
rendus,  XIX,  839. 

84  A.  Lklaisant.  Sur  la  loi  des  variations  de  la  déclinaison  de  l'aiguille  ai- 
mantée, Comptes  rendus,  XIX,  1 163. 

8AA.         QcETELET.  Résumé  des  observations  sur  la  inél<Wologio,  le  magné- 

Verdrï,  IV.  —  (ionfôroncos  do  pliysiqiM'.  '1 1 


ItlIIMOGRAI'HlK. 

lisme  el  In  lempéralure  de  In  (erre,  fnilea  h  rOI>servaloii% 
lie  Bnivelles,  en   iHh'A.   Mém.  de.  l'Acnd.  de  BrvxeUet, 

Uébabd,  Observations  de  variolions  diurnex  de  l'niguille  «im 

failes  h  Aknma,  Comptes  rendu»,  W.  •ioC. 
llfiSTEKN,  InterpolnlJons  Tormlcr  fnr  Ma);ii(>lnnalenB  Misviisniii 

Dôlding  (or  l'orskjeHij^c  sledei'  i  Euro|)a.  \yl  Mng.f.  Nalm 

IV,  i8A5. 

','i;etbi,et.  Iti^uni^  des  obsei-vntions  sur  In  méléoi'ologie  f\  s 
leiii|iérnUii-e  et  le  magiii^lismo  de  la  lerrc,  Tniles  ji  l'Oliti 
loire  ro\nl  de  Itrmelles,  en  i  fi'i'i .  Mèm.  île  l'AriuL  île  Bi-vj- 
\Vlll(i8/(!;).  \l\  (iK/iK).  X\  (.847).  \XI  (i8'i«)H  •} 
{^8>,g). 

SiHONOFF,    Reehercket  svr  l'action  magnéliqat  de  la  terre,  Ki 

Bedfoht  OnLKBtR,  Observations  rnade  od  the  magnelicnl  and  m 

l'ological  observntory  ut  itombny. 
ItuoDN,  (iraerai  results  of  the  observations  in  ni.ijpietism  and  in 

rolojrv  mnde  at  Mnkerstoiin  in  ScotInnd.  Trnnx.  iifihe  royal 

oJEdinb.,  XIX,  part.  Il,  i. 
liRAHAM.  Obsenalions  d'intensité  faites  sur  la  frontière  iii^ridii 

du  Canada,  Pliit.  Traii».  f.  i8A(i.  pnii.  m,  û'i^. 
Du  PtRc,  Compas  contrôleur  île  route,  nouvelle  boussole  ma 

Cow/ifc^  rendus,  XXIII,  io8j,  etXMV.  3(1. 
I.AHOVT,  llericlit  liber  den  Mngnetisnius  lier  Krde,  Dore'n  Heper^ 

Phyx.,  Vil,  -i^f,. 
Aimé,  Mi^aïuirc  sur  le  mafrnétisitie  leri-eslre.  Ahh.  île  eliim. 

fV..(3).\VIl,  ,,9. 
ItRAtATS,  Observntions   de    l'inlensité  du  nin|rnétisnie   terrestr 

France,  en  Suisse  H  en  Snvoie,    In»,  de  chim.  el  de pliy». , 

XVIII.  aoG. 
.Sari\k,  Conlribiitioiis  tolerresirial  magnelism ,  l'roeeeii.  ofhm/. 

V.  fi-i«  el  83.-.. 

Khhan  ,  IteHliiuinunj;  der  ningnctiscben  Inclination  und  Inlensilî 

Berlin,  itnJalire  iS/iti,  Pogg.Ann..  lAVIII,  5ip. 
l.t>«GBRH(:,  Magnetii^be  InlensitnLs-lleslimnmnjren .  Pogg-  'I»h 

LMX,  -iU. 
kiiRii.  H  Fritzscii  .  M<njrncl]Bclic  i.nd  freo]ji'a|ilusrbe  OrUsIiestiini 

freniin  rislreiebisrb.  Kaiserslaal.  vun  .8ÂI>  bis  .85..  Deyih* 

dm-  Il7»i.-I/.W.,III.  .8!ia. 
llti:i;uTii> ,  On  tlie  relnlive  dyn.innV  value  of  tbe  dp^^rees  or  Ibe 

[lasK  and  on  tbe  cause  ol'  Ibe  neeille  reslinjj  in  Ibe  mafriietic 

i-idian.  Pmcred.  i>f  iI.p  Roi/.  Soi-..  V.  li-.K. 


HiBLioGHAPint;.  mi 

i840.         Brookb,  Description  of  a  method  of  refjistering  magnetic  variations. 

Proceed,  ofthe  Roy,  Soc,  V,  63 o. 
18/17.         LoTTiN  et  Bravais,  Sur  la  variation  Jiume  de  Tintensitt^  magnétique 

horizontale  à  Bossekop   (Laponie),  pendant  Tliiver  de  i838  à 

1 889 ,  Comptes  rendus,  XXIV,  1101. 
18/17.         VVartmaxx,  Mémoire  sur  deux  balances  h  réflexion,  ^ffhn.  dp  la  Soc. 

de  phijs.  et  d'hist.  nat.  de  Genève,  18/47. 
18/17.         liAMONT,  Beitrage  zu  magnetisclien  Ortsbestimmungen ,  Po(rg,  Ami. , 

LXX,  i5o. 
18/17.         iMeyerstein,  Ueber  die  Construction  zweier  Inclinalorien  und  einige 

damit  angestellte  Beohachtungen ,  Pogg.  Antt.,  LXXI,  119. 
1 867.         Sabine  ,  On  tlie  diui*nal  variation  of  ihe  magnetic  declination  of  Saint 

Helena,  Phil.  Trans,  f.  18/17,  5i. 
18/17.         BROOKE,0n  the  automatic  registration  of  magnetometers  and  others 

meteorological  instruments  by  photography ,  Phil,  Trans,  f.  18/17, 

59  et  69. 
18/17.         Ro.NALDs,  On  photographie  self  registering  meteorological  and  ma- 

gnetical  insli'uments,  Phil.  Trans,  f.  18/17,  *'*• 
1848.         liLOYD,  On  the  détermination  of  the  intensity  ofthe  earth's  magne- 
tic force  in  absolute  measure,  Trans,  Irish  Acad,,  XXI,  18/48. 
i848.         Lamont,  Ueber  die  tagliche  Bewegung  der  magnetischen  Declination 

am  Aequator,  und  die  magnetischen  Variationen   iil>erhaupt, 

Pogg,  Ann.,  LXXV,  /170. 
1 8/18.         H.  voH  KoLKE,  De  nova  magnetismi  intensitatem  mediendi  methodo, 

Bonnee,  i848,  et  Pogg,  Ann.,  LXXXI,3«i. 
18/18.         Langbrrg,  Jagttagelser  over  den  magnetiske  Intensitet  paa  forskjel- 

ligeSteder  af  Ëuropa,  Nyl  Magat.for  Naturvid.,  V,  iStiH, 
iShH.         Krely,  Détermination  of  the  magnetic  inclination  and  force  in  the 

british  provinces  ofNova  Scotia  and  New  Brunswich ,  in  the  sum- 

merof  18/17,  ^^'^*  T"^^^*  ^-  18/18,  ^o33. 
18/19.         Iaoyd,  Results  of  observations  made  at  the  magnetical  observatory 

of  Dublin  in  the  years  1 8/io-i  843 ,  Trans,  Irish  Acad.,  XXII ,  1 8/19. 
18/19.         De  la  Rive,  Sur  les  variations  diurnes  de  laiguille  aimantée  et  les 

aurores  boréales,  Ann.  de  chim.  et  de phys.,  (3),  XXV,  3 10. 
1 8&9.         Kreil,  Ueber  den  Einfluss  der  Alpen  auf  die  Aeusserung  der  magne- 
tischen Erdkrad,  Sitzungsber.  d.  Wien.  Acad,,  II,  18/19. 
18/19.         Liais,  Théorie  des  variations  diurnes  de  Taiguille  aimantée.  Comptes 

rendus,  XXIX,  7/19. 
18/19.         Lloyd,  On  the  mean  results  of  observations  made  at  the  magnetical 

observatory  of  Dublin  in  the  years  i84o-i8/i3,   Trans.  frish 

Acad,,  XXII,  1869. 
18/19.  Lamont,  Ueber  die  Ursache  der  taglichen  r^lmJissigen  Variationen 

desErdmagnetismus,  Pf^g.  Ann.,  LXXVI.  67. 

lu 


m'2  HIULIOGKAPHIE. 

i8A(j.  Lamovt,  Umidbuch  des  Erihnagnetismm ,  Berlin,  18A9. 

iH'ir).  Sabine,  Remarks  on  M.  De  la  Rive's  llieory  for  Llie  pliysician  expia- 
nation  of  llic  causes  wliich  produce  tlie  diurnal  varia  lion  of  tliP 
mng'netic  declinalion ,  Proceed,  o/Hoy.Soc,  V,  8qi. 

1  8/m).         K/Kmtz  ,  Resultate  aus  den  magnetischen  Beobachlungen  in  Finnland . 

Bulletin  phys,-math.  de  VAcad,  de  Saint-Péterslwurg ,  Vil,  9  46. 

i8'm).  Rmoby,  Magnelical  observations  made  at  the  isthmus  of  Darien  and  ai 

the  city  of  Panama,  Cambridge  (U.  S.),  i85o. 

i8A().         Sabine,  Conlrihutions  to  terreslrial  magnetism,  Phil,  Trans.  ï.  18A9. 

178. 

18 .")().  Sabine,  Ueber  die  Veriinderung  des  Magnetismus  der  Erde  in  dei* 
jahriichen  Période,  Pogg,  Ann.y  L\XIX,  UjS. 

1850.  Kbeil,  Ueber  magiietische  Variations-Instrumenle,  Sitzungsber.  d, 

Wien,  Acad,,  IV,  i85o. 
18 ;")().         Bbooke,  On  the  automatic  registration  of  magnetometers ,  nnd  me- 

leorological  instruments,  by  pholograpliy,  PhiL  Trans.  f.  i85o. 

83,  et  i85q,  19. 
1 8ri().         Sabine,  On  tlie  ineans  adopted  in  the  british  colonial  inagnetic  obser- 

vatories  for  deternnning  tlie  absolute  values,  secular  change,  and 

annual  variation  of  the  magnetic  force.  PhiL  Trans,  f.   i8i>o. 

•101 . 

1851.  Sabine,  On  periodical  laws  discoverable  in  the  mean  eiîecls  of  the 

larger  ina{{T)elic  <listurbances ,  Proceed.  of  the  Roy.  Soc.  VI,  3o 

et  l'jli. 
1 8.')  1 .  Thomson  ,  A  mathematical  theory  of  magnetism ,  Phil.  Trans.  f.  1 85 1 , 

q/i3  et^i69. 
18.H.  Faraday,  Magnetic  conducting  power;  atmospheric  magnetism;  oa- 

|)erimental  researches,  séries  WVII,  Phil.  Trans.  f.  iSôi,  85.  el 

séries  WVIIl,  Phil.  Trans.  f.  i85ç»,  »25. 
i85i.  Kli.iot,  Magnetic  survey  of  (lie  oast  Archipelago.    Phi/.  Trans.  L 

1801.  ^187. 
i8r)i.  La^iont,  Astronomie  und  Erdmagnelismus ,  Stuttgard,  i85i. 

1 85 1 .  W  ELSii,  On  the  Kew  magnetographs.  Report  ofthe  British  Association 

f.  i85i. 
i85i.         IIakris,  Sur  les  moyens  de  Cn'ïiculer,  pour  une  épwjue  quelconque. 

la  déclinaison  et  finclinaison  de  Taiguille  aimantée  dans  un  lieu 

donné ,  Comptes  rendus ,  \ \\  1 1 .  5 9 2 . 
i85i.         Sainte-Preuve.  Iniluence  de  Pinertie  des  aiguilles  sur  la  variation 

diurne  de  la  déclinaison  et   de  Tinclinaison.   Comptes  rendais, 

WXIl,  599. 
1 85 1 .  FiAMoNT,  Leber  den  allmaligen  Kraft verlusl  der  Magnete.  mil  beson- 

derer  Riicksicht  auf  die  Restimmung  der  Variationen  der  enhna- 

gnelischen  Intensilal.  Pogg.  Ami.,  LXWII.  Vio. 


BIBLIOGRAPHIE.  643 

i85i.  Lion,  Observations  sur  la  variatioQ  d'ialensitë  de  rai[j;uille  magné- 
tique horizontale ,  sous  l'influence  de  l'ëclipse  de  soleil  du 
â8  juillet  i85i.  Comptes  rendus ,  XXXIII,  199, 161  et  209. 

i85i.         GaÏktta,  Considérations  sur  la   cause  du   magnétisme  terresti-e, 

Comptes  rendus,  XXXIII,  464. 

1801.  K^MTz ,  Corrections  of  tlie  constantes  in  Ihe  gênerai  theory  of  terres- 
trial  magnetism ,  Proccc(/. o/* //*e  Roy.  Soc,  ¥1,45  et  3oo. 

i85i.         Lamont,  Ueber  die  zehnjiihrige  Période,  welche  sich  in  der  Grosse 

der  taglichen  Bewegung  der  Magnetnadeldarstellt,  Po^^.  yinit.:, 
LXXXIV,  579. 

1 85 1 .         Lamont  ,  Ueber  die  an  der  Mûnchner  Sternwarte  angewendeten  neueii 

Instnunente  und  Apparate,  Denkschv,  d,  Batj.  Akad.,  XXV,  i85i. 

i85i.         VVelsu,  On  a  sliding  ruie  for  converting  the  observed  readings  of 

Ihe  horizontal  and  vertical  force  magnetometers  into  variations 
of  magnetic  dip  and  total  force.  Report  oftheBritish  Association 
f.  i85i. 

i85i.         Langberg,  Magnetiske  Jagttagelser  paa  en  Reise  i  Christiansands 

Stifl  i  Soramerem,  18/16,  Nyt  Magaz.for  Naturvidenskab.,  VI, 
i85i. 

i85i.  Sabitie,  On  tlie  annual  variation  of  the  magnetic  declination  at  diffé- 
rent periods  of  the  day,  PhiL  Trans,  f.  i85i,  635. 

i85îi.         Sv.oiM&SBY ^  Magnetical  investigations ,  London,  1889-1 85a,  3  vol. 

1 85 'j.         OuETELET ,  Variations  de  la  déclinaison  et  de  Finclinaison  magnétique 

à  Bruxelles  depuis  un  quart  de  siècle,  Bulletin  de  l'Acad.  de 
Bruxelles,  XIX,  1"  part.,  534. 

i85*i.         Ueslmuber,   Ueber  die  vom  Dr   Lamont  beobachtete  zehnjahrigc 

Période  in  der  Grosse  der  taglichen  Bewegimg  der  Declinalions- 
nadel,  Pogg,  Ann,,  LXXXV,  'iia. 

i85!>.         Lamont,  Nachtrag  zur  Unlersuchung  liber  die  zehnjiihrige  Période, 

welche  sich  in  der  Grosse  der  taglichen  Bewegung  der  Magnel- 
nadeldarstellt,  Pogg.Ann.,  LXXXVI,  88. 

i85î2.         Kreil,  Berichte  iiber  die  Central-Anstalt  fur  Météorologie  und  Erd- 

magnetismus,  Sitzungsber.d.  Wien.  Acad.,  VIII  et  IX  (i85»j). 

i85ij.         Lion,  Sur  les  changements  d'intensité  magnétique  coïncidant  avec  la 

durée  d'une  éclipse.  Comptes  rendus,  XXXIV,  907. 

i85'i.  VVoLF,  Liaison  entre  les  taches  du  soleil  et  les  variations  en  déclinai- 
son de  l'aiguille  aimantée.  Comptes  rendus,  XXXV,  364. 

1 859.  De  Haldat  ,  Exposition  de  la  doctrine  du  magnétisme  ou  Traité  philoso- 
phique, historique  et  critique  du  magnétisme,  Nancy,  1869. 

i85*j.         Sabine,  On  periodical  laws  discoverable  in  the  mean  eflecls  of  the 

larger  magnetic  disturbances,  Phil.  Trans,  f.  i859,  io3,  et 
1856,357. 

i859.         Faraday,  On  lines  of  magnetic  force,  their  dctiuite  character  and 


GUti  lUBLlOGKAPHlE. 

llieir  dislribution  witliin  a  niagnei  aiid  Ihruugli  spuce;  expéri- 
mental researches,  séries  X\l\,  PhiL  Trans,  f.  i85a ,  95. 

i85-j.         Faraday,  On  tlie  eniployment  of  ihe  induced  raagneto-electric  cur- 

rent  as  a  test  and  measure  of  mag^elic  force  ;  Experiinenlal  re- 
searches. séries  WIX,  PhiL  Tram.  f.  i85q,  iSy. 

i8o3.         Kreil,  Ueber  den  Einfluss  des  Monds  auf  die  horizontale  Compo- 

nente  der  niagnelischen  Erdkraft,  Denkschrift  d,  Wien.  Acâd., 
V,  i853. 

1800.         Arago,  Sur  l'intensité  du  niagnëlisme  terrestre  pendant  les  éclipses 

de  soleil.  Comptes  rendus ,  XXXVI,  469. 

i85o.         Lion,  Observations  de  Tintensitë  mag-nétique  pendant  la  dur^  de 

Fëclipse  du  5  juin  i853.  Comptes  rendus,  XXXV,  1,  io5â,  et 
XXXVII,  5i. 

i8«^).'^         De  Cuppis,  Observations  d'intensité  magnétique  faites  à  Florence  et 

à  Urbin,  etc.,  Comptes  rendus,  XXXVll,  5i. 

iH'ù).         VV.  Werer,  Ueber  die  Anwendung  der  magnetischen  Induction  zur 

Messung  der  Inclination  mit  dem  Magnetometer,  Gôttinger  Akad. 
^achr.,  i853,  17,  et  Poff^.  Ann.y  XC,  aog. 

1853.         Vou>GHusRA\D,  Ou  [)eriodical  laws  in  the  larger  niaguelic  distur- 

bances,  PhiL  Tram,  f.  i853,  iG.). 

i85.').         Sarine,  On  the  influence  of  the  moon  on  the  magnetic  declination 

at  Toronto,  Saint  Helena  and  Hobarton,  PhiL  Tram.  f.  i853. 

i8,Vi.  Arago,  Mugnétisme  lerresli-e,  OEuvres  complètes,  IV,  Aôg. 

iHÏ)li.         P.  Secciii,  Sur  les  variations  périodiques  du  magnétisme  terrestre, 

BibL  unir,  de  Genève,  XXVII,  191,  et  XXVUI,  i3,  et  Comptes 

rendus,  XXXIX,  687. 
185^.         (iuilhahote.  Considérations  sur  quelques-uns  des  phénomènes  du 

magnétisme  terrestre,  6o;/</;/c«rcnr/ujf^  XXX VIII,  01 3. 
i8,Vi.         D'Arradie,   Observations   de  faiguilie   aimantée  faites  à   Audaux, 

Comptes  rendus ,  XXXIX,  0  /j  (i . 
iHt)li.         P.  Secchi,  Sur  les  variations  de  Taiguille  aimantée.  Comptes  rendus , 

XXXIX,    1029. 

180/1.         Sarine,  On  some  conclusions  derived  fix)m  the  observations  of  the 

magnetic  declination  at  the  observatory  of  Saint  Helena ,   Pro- 

ceed.  of  the  Roy.  Soc,  VU,  67. 
iSÔh.         MûLLER,  Recherches  sur  le  magnétisme  terrestre,  Comptes  rendus^ 

XXXIX,  1080. 
185/4.         Plwa,  Mémoire  sur  la  théorie  du    magnétisme,  Astrùn.  Nachr., 

XXXIX,  i85/i. 
185/1.  Lamont,  Magnetische  karte  von  Deulschland  und  Bnyei-n,  Mûncfaen. 

i85/i. 
1 85 'i.         Far\dav .  On  magnetic  hypothèses.  Pvoceed.  of  ihc  Roy.  Imt. ,  I,  457 


BIBLIOGRAPHIE.  645 

i856.  Van  Kebs,  Over  de  Théorie  der  niagnelisclie  Krachtiinien  van  Fa- 

raday, Verhandl.  der  k.  Nedevl.  Acad.  d.  Wetensch.,  I  (i85/i). 

i85^-56.  La  MONT,  Magnetische  Ortsbestimmungen ,  ausgejuhrt  an  versclitedenen 

Puncten  Bayems ,  M ûnchen ,  i854-i856. 

i855.         Stegmann  (F.  L.),  Ueber  die  Bestimmung  der  J)rehung8winkel  au 

Messinsinimenten ,  die  mit  eineni  beweglichen  Spiegel  vei-selieii 
sind,  welclier  das  Bild  einer  feststehendeii  Scale  in  eineni  Fern- 
rohr  ersclieinen  liissl,  Grûnert's  Arch,,  XV,  376. 

i855.  De  Villeneuve,  Sur  les  courants  atmosphériques  et  les  courants  ma- 
gnétiques du  globe.  Comptes  rendus,  XL,  /189. 

i855.         D'Abbadie,  Sur  le  magnétisme  terrestre.  Comptes  rendus,  XL,  1 106. 

1 855.         HiRST,  On  the  existence  of  a  magnetic  médium ,  Proceed.  ofthe  Hoy, 

Soc,,  i855,  litiS. 

i855.         l*.  Secchi,  Sur  le  magnétisme  terrestre  et  ses  variations.  Ann.  de 

chim.  etde pkys,,  (3),  XLIV,  266. 

i855.         Plana,  Scoperta  fattasi  in  Irlanda  sull'  influenza  délia  luna  sulF  ago 

magnetico,  Metn.  di  Torino,  XV,  xcix. 

i855.         Hansteen,  Ueber  die  Veranderungen  der  magnetischeu  Inclinatiuu 

in  der  nôrdiichen  temperirlen  Zone,  Astr.  Nachr,,  XL,  i855. 

i855.         Hansteen,  Ueber  die  Duplicitat  des  magnetischeu  Systems  der  Erde, 

Astr,  Nachr,,  XL,  i855. 

1 855 .         Lamont  ,  Ueber  die  ini  Kônigreich  Bayem  wiihi'end  des  Herbstes  1 85 ^1 

ausgefîihrten  magnetischeu  Messungen ,  Po^^.  Ann,,  XCV,  676. 

1 850.         Quetelet  (  Ern.  ) ,  Magnétisme  de  la  terre  dans  le  nord  de  FAlIemagne 

et  dans  ta  Hollande,  Bulletin  de  l'Acad,  de  Bruxelles,  XXIH, 
•>.'  part.,  495. 

i856.         Le  Verrier,  Communication  relative  à  un  travail  de  MM.  (joujon  et 

Liais  pour  la  détermination  des  éléments  magnétiques  à  l'Obser- 
va lo  ire  impérial  de  Paris,  Comptes  rendus,  XLII,  7/1. 

i856.         Laugier,  Observations  de  la  déchnaison  magnétique  faites  à  Paris, 

et  remarques  de  M.  Le  Verrier,  Comptes  rendus,  XLll,  173 ,  35 o . 
*j57,  •273,  3o5,  3 10,  36i  et  365. 

i856.         D'Abbadie,  Observations  de   Faiguille  aimantée.  Comptes  rendus, 

XLII,  6 19. 

i856.         Le  Verrier,  Résultats  obtenus  au  moyen  d'instruments  magnétirpies 

enregistreurs  établis  à  l'Observatoire  de  Paris  par  M.  Liais, 
Comptes  rendus,  XLII,  7/19. 

i856.  Lamont,  Ueber  die  Anwendung  des  galvanischen  Stromes  bei  Be- 
stimmung der  absoluten  magnetischeu  Inclination,  Pogg,  Ann,, 
XCVn,  638. 

i856.         Mahmoud  Effendi,  Etat  actuel  des  éléments  du  magnétisme  terrestre 

à  Paris  et  dans  ses  envii-ons,  Comptes  rendus,  XLII ,  9o5 ,  «»t  XLIII, 
733. 


CM  HlBMOl.HAlMlIt:. 

i83G.         Berox,  Mc'iiioire  sur  le  iimgiiclisme  terrestre,  Complctt  vendtta ,  XLIll, 

68861761. 
i856.         Sabine,  On  the  lunar  (liunial  magiietic  variation  a t  Toronto,  Phil. 

Trans.  f.  i856,  /lycj. 
1807.         Dlkour,  De  la  correction  de  tempéra  tu  re  dans  les  observations  du 

inagndtisnic  terrestre,  Bibl.  unie,  de  Genève,  WXÏV,  5. 
i8r>7.         K>cKE,  Ueber  die  magnelische  Declination  in  Berlin,  Monatsberichte 

d.  Acad.  zu  Berlin ,  1807,  1. 
i8r)7.         WoLF,  Correspondance  entre  les  variations  du  niagnëtismc  ten^esliv 

et  les  taches  solaires,  Comptes  rendus,  XLIV.  /i85. 

1807.  Sabine,  On  the  évidence  of  the  existence  of  the  decennial  inequality 

in  the  solardiurnal  niagnetic  variations,  and  its  non-existeHce  iii 
Ihe  lunar  diurnal  variation  of  the  declination  at  Hoharton,  Phil. 
Trans.  f.  1807,  1. 

i8r)7.         Sabine,  On  hourly  observations  of  the  niagnetic  declination  nuide  by 

captain  llochfort  Maguire,  etc.,  in  180Q .  i853  and  i856  at  Point 
Barrow.  on  the  shores  ol"  the  Polar  Sea,  Phil.  Trans.  ï.  1 857,  697. 

i838.         Petit,  Sur  Tinclinaison  et  la  dc^'linaison  magnétique  de  Tobserva- 

toire  de  Toulouse,  Comptes  rendus ,  \LVI,  SyS. 

1808.  LvMo>T,  Sur  la  carte  magnétique  de  l'Europe  qui  s'exécute  en  Ba- 

vière; détermination  des  constantes  magnétiques  dans  le  midi  do 

la  France  et  en  Espagne,  Comptes  rendus,  \LVT,  648. 
i8.>8.         SciivuB,  Observations  magnétiques  faites  en  1807  dans  le  sud  de  la 

Méditerranée,  Comptes  retutus ,  \LM,  8'i5. 
i8r)8.         Sabine,    Bemarks   upon   magnetic   observations   transmitteil   from 

York  fort  in  Iludson*s  bay,  in  augusl  i8r)7,  by  lieutenant  Bla- 

kiston  of  the  royal  artillery,  Proceed.  oflhe  lloij.  Soc,  I\,  81. 
i8.>S.  Mm;ke.  Tagliches  Maximum  der  magnetischen  Declination  zu  Berlin. 

Poifir.  inn.,  cm,  50. 
18.") 8.         Sabine,  On  magnetic  and  meteorological  observatories,  Procecd.  of 

Royal  Soc. ,  I  \ ,  /i  5  7 . 

1 838.  Lamont.  Untersuchungen  ûber  die  Hichtung  und  Stârke  des  Erdmagne- 

tismus  an  rerschiedenen  Puncten  des sûdwestlichen  Europa's,  etc., 
Munchen,  i858. 

1808.         Welsh.  On  some  results  of  the  magnetic  survey  of  Scotland  in  1857 

and  i858,  Report  of  the  British  Association  f.  i858. 

i85()!  V.  Seccïii,  Observations  de  magnétisme  terrestre  faites  à  l'observa- 
toire du  Collège  romain ,  Comptes  rendus,  \LVin,()77. 

1839.  P.  Secchi  ,  Perturbations  magnétiques  observées  h  Wmne  le  n  se|>- 

tembre  1809,  Comptes  reiulus,  \LI\.  658. 
1859.         P.   Desaixs  et  CiiARALiLT,   Perturbations  magnétiques  observées  le 

•M)  août  et  le  •>  sej)tembre  i85().  Comptes  rendus,  MilX,  673. 
1859.  Bocii.  LebiM*  magnetische  Momenlc,  Zcitschr.  f.  Math.,  1859.  ^yjh. 


BIBLIOGRAPHIE.  6û7 

i8(io.         L AMONT,  Ueber  die  Messung  der  Incli nations- Varialioneii  niitlelst  der 

Induction  weicher  Ëisenstàbe,  P^gS-  A^^-t  ^IX,  79. 

1 8()o.         Sabine^  On  tlie  solar  diurnal  variation  of  tlie  magnetic  decliiiation  at 

Pékin,  PhiL  Mag,,  (4),  XX,  469. 

ih(Jo.         Sabine,  On  the  laws  of  the  phenomena  of  the  iarger  disturbances  of 

the  magnetic  declination  in  the  Kew  observatory  ;  with  notices  of 
the  progress  of  our  knowledge  regarding  the  niagiietic  storms, 
Proceediiigs  of  the  Royal  Society,  X,  Gai  (i5  novembre  1860), 
PhiL  Mag.,  (4  ),  XXII,  3io  (1861),  et  Ann.  de  chim,  et  dephys,, 
(3),LXIV,  ^191  (1862). 

1860.  Broun,  On  tlie  kinar  diurnal  variation  of  magnetic  declination  allke 

magnetic  equator,  Proceed,  ofthe  Roy,  Soc,  X,  AyS. 

18G1.         P.  Secchi,  Sur  la  connexion  entre  les  variations  des  phénomènes 

météorologiques  et  celles  du  magnétisme  terrestre.  Comptes 
rendus,  LU,  906,  LUI,  897  (1861),  LIV,  3/i5,  7/19  (186a), 
etLVI,  755  (i863). 

1  Hi'i  I .  Broun  ,  On  the  law  of  disturbance  and  tlie  range  of  the  diurnal  varia- 
lion  of  magnetic  declination  near  the  magnetic  equator,  with  ré- 
férence to  the  moons  hour  angle,  Proceed,  of  the  Roy.  Soc, 
XI,  ^98. 

1 8()  1 .  Broun  ,  Sur  la  prétendue  connexion  enti*e  les  phénomènes  météoro- 
logiques et  les  variations  du  magnétisme,  Comptes  rendus ^  LUI , 
r)98(i8()i),LIV,  iia3(i869),LVI,5/io,etLVlI,3/ia(i863). 

1861.  Sabine,  On  the  lunar  diumal  variation  of  the  magnetic  declination 

obtaiiied  from  the  Kew  photograms  in  tlie  years  1808,  1859  et 

1860,  PhiL  Mag.,  XXII,  li'jtj, 
1861.         H.  A.  et  R.  ScHLAGiNTWEiT,  Astrouoniisclie  Ortsbestimmungen  und 

inagnetische  Beobachtungen  in  Indien  und  Hochasien,  Pogg, 

Ann.,  CXII,  38/i. 
]  80 1 .         H ANSTEEN ,  Polarisch-magnetische  Perturbationen  und  Soniienflecken. 

Pogg.  Ann.,  CXII,  397. 
i8(h.         Shythe,  Détermination  of  the  magnetic  declinations  dip  and  force 

at  the  Fiji  Islands,  in  1860  and  1861,  Proceed.  of  the  Roif.  Soc, 

XI,  48i. 
i8()i.         Lamont,  Bemerkungen  iiber  die  Bestimmung  des  Werthes  der  Sca- 

lentheile  in  magnetischen  Observatorien ,  Pogg,  Ann.,  CXII ,  606. 
i8(>i .         Smith,  On  the  eflect  produced  on  the  déviations  of  the  compass  by 

the  length  and  arrangement  ofthe  compas-needies,  and  on  a  new 

mode  of  correcting  the  quadrantal  déviation ,  PhiL  Trtuis.  f.  1 8G 1 , 

161. 
j8(>i.         Sabine,  On  the  secuiar  change  in  the  magnetic  dip  in  Londoii. 

betvveeii  the  yeai*8  i8îii  and  18O0.  PhiL  Mag.,  (V),  XXIil, 

333  (1869). 


G48  BIBLIOGRAPHIE. 

80 1.         Lamont,  Ueber  (las  Verhaltniss  der  magne lischeii  HorizontaMiileii> 

silal  und  Inclination  in  Scholiland,  Pogg.  Ann,,  G\IV,  1387. 
8()i.         Balfour  Stewart,  On  Ihe  great  raagnelic  disturbancc  ofaugiist  98 

to  september  7  iSSg,  as  recorded  by  pholography  at  the  Ken 

observatory,  PhiL  Mag.,  (4),  WIV,  3i5  (186a). 
8r>i.         Lamont,  Der  Ërdslrom  und  der  Ziisammenliang  desselben  mil  dein 

Magnelismus  der  Erde ,  Pogg.  Ann.,  CXIV,  639. 
8()->.         Sabine,  On   the  cosmical  features  of  terrestrial  magnetisDK  PhiL 

Mag.,  {h).  WIV,  97. 
8()->.         Petit,  Sur  Tinclinaison  inagnëtique  à  l'observatoire  de  Toulouse  et 

sur  la  variation  annuelle  de  la  déclinaison  magnétique  au  même 

lieu,  domptes  rendus ,  LIV.  3/19  et  35?i. 
86:2 .         Sabine,  Notices  of  some  conclusions  derived  froni  tlie  Photograpiiic 

Records  of  the  Kew  declinometer  in  tlie  yeai-s  i858, 1869,  18O0 

and  1861 ,  Phil  Mag.,  (/i),  WIV,  543. 
8()r^         Lamo\t,  Zusammenhang  zwischen  Erdbeben  und  niagnetischen  Stô- 

rungen,  Pogg,  Ann.,  (jXV,  176. 
>^(i^2.         ScHRueuER  VON  DER  KoLK ,  Leber  die  iriagnetischen  Stôrungen  im  Sept. 

18.59,  Pogg,  Ann.,  QXyi.U^- 
8()'i.         Lamont,  Ucbcr  die  zelmjiihrige  Période  in  der  taglichen  Beweguug 

der  Magnetnadel  und  die  Beziehung  des  Erdmagnetismus  zu  deo 

Sonnenflecken ,  Pogg.  Ann.,  CWI,  607. 
8<>îi.         R.  Woi.K,  Ueber  die  elQàhrige  Période  in  den  Sonnenflecken  uud 

erdmagnetischen  Variationen,  Pogg,  Ann, ,  CWII,  5oa. 
86îi .         VValkbr  ,  On  magnetic  calms  and  earth  currents ,  Phil,  Trans,  f.  1 862, 

âo3. 

80-î.  Balfour  Stewart,  On  the  forces  concemed  in  producing  the  laqjer 

magnetic  disturbances,  Proceed.  of  the  Hoy,  Soc, ,  \II.  19/i. 

8()o.  Sabine,  Results  of  the  magnetic  observations  al  tlie  Kew  observatory 
from  i858  to  i86«j  inclusive.  Proceed,  of  the  Roy,  Soc,,  \II. 
()*i3  et  ()3  5. 

863.  Kmgiit,  Cause  des  variations  de  Taiguille  aimantée.  Comptes  rendus, 
LVII,9i7  et 9/16. 

803.  Handl.  Die  magnetische  Declination  in  Lemberg,  Pogg,  Atm,,  CMX, 
176. 

863.  Mauritius,  iNotiz  ûber  eine  einfache  Vorrichtung  zur  Bestimmung 
der  magnetischen  Declination,  Pogg,  Ann,,  CXX,  617. 

863.  P.  Desains  et  Charault,  Recherches  magnétiques,  Ann,  de  l'Obser- 
vatoire de  Paris,  VII,  937. 

863.  VVoLF.  On  tlie  magnetic  variations  observed  at  Greenwich,  Proceed, 
of  the  Hoy,  Soc,  XIII,  87. 

863.  AiRY .  On  tlie  diurnal  iiie((ualities  orierrestrial  magnetism ,  as  deduced 
from   observations  made  al  ihe  royal  observatory  Greenwich 


BIBLIOGRAPHIE.  6/i9 

froiii  i84i  lo  1867,  PhiL  Mag,,  {h),  WVII,  334  (186/1),  el 
PhiL  Trans,  f.  i863,  809. 

1 863.  Balfour  Stbwart  ,  Ou  (he  magnetic  disiurbauce  wliich  took  place  on 

the  i/i*%f  december  1862,  PAiV.  Mfl^. , (4), XXVII,  471  (186/i). 

i863.         CuAMBERs,  Oo  the  nature  of  the  sun's  magnetic  action  upon  the 

earth,  PhiL  Trans,  f.  i863,  5o3. 

i863.  Sabine,  Résulta  of  hourly  observations  of  the  magnetic  decliualion 
niade  by  sir  Francis  L.  M' Clintock,  etc.,  at  Port  Keimedy,  in  tlie 
Arctic  Sea,  in  the  winter  of  1858-1869;  and  a  comparison  of 
tliese  resuits  with  those  obtained  by  captain  R.  Maguire,  etc.,  in 
i859,  1 853  et  i854,  at  Port  Barrow.  PhiL  Trans,  f.  i863,  689. 

i864.         Erma>,  On  the  magnetic  éléments  and  Iheir  secular  variations, 

Proceed.  o/the  Roy,  Soc. ,  XIIl ,  ti  1 8. 

i8G4.  Skcchi,  Sur  les  courants  de  la  terre  et  leur  relation  avec  les  phéno- 
mènes électriques  et  magnétiques,  Comptes  rendus,  LVIII,  1181. 

i8G4.         Da  Silveira,  A  table  of  the  mean  declination  of  the  magnet  in  each 

décade  from  january  i858  to  december  i863  ,  derived  from  the 
observations  made  at  the  magnetic  observalory  at  Lisbon ,  Proceed, 
o/the  Roy,  Soc,  XIII.  347. 

1 864 .  Bâche  ,  Carte  des  lignes  magnétiques  en  Pensylvanie ,  Comptes  rendus , 

LIX,  653. 

186/i.         Haig,  Account  of  magnetic  observations  made  in  the  year  i858- 

1 86 1  inclusive ,  in  British  Columbia ,  Washington  territory,  and 
Vancouver  island,  PhiL  Trans,  f.  186 4,  161. 

i864.  Sabine,  A  comparison  of  the  most  notable  disturbances  of  the  ma- 
gnetic declination  in  i858  and  1869  at  Kewand  at  Nertschinsk, 
etc.,  PhiL  Trans.  f.  i864,  «^27. 

1864.  C^PELLO  et  Balfour  Stewart,  Resuits  of  a  comparison  of  certain 

traces  produced  simultaneousiy  by  the  self-recording  magneto- 
graphs  at  Kew  and  at  Lisbon ,  Proceed,  o/the  Roy.  Soc,  XIII ,  111. 

1865.  Wenkebach,  Sur  Petrus  Adsigerius  et  les  plus  anciennes  observations 

de  la  déclinaison  de  V aiguille  aimantée ,  traduit  du  hollandais  par 
Hoolberg,  Rome,  i865. 

i865.         SiDGRBAVEs,  Mouthly  magnetical  observations  taken  al  the  collège 

observatory  Stonyhurstini864,  Proc  o/îhe  Roy,  Soc,  XIV,  65, 

i865.  VoLPiCELLi,  Recherches  géométriques  et  physiques  sur  le  magnéto- 
mètre  bifilaire.  Comptes  rendus,  LXI,  4 18. 

i865.         J.  Clerk  Maxwell  et  Fleeming  Jenkin.  On  ihe  elementary  relation 

between  eleclrical  mcasurements ,  PhiL  Mag. ,  (4),  XXIX,  436. 

1 865.  Pling  Earle  Chase ,  On  numerical  relations  of  gravity  and  magnetism. 

PhiL  Mag,,  (4),  XXX,  5»i,  i85  et  399. 

1866.  Norton.  Onniolecular  physics,  lerrestrian  magnetism.  PhiL  Mag., 

(4),  \XXI,  a65. 


(550  BIBLlOr.UAPHIE. 

i8()6.         D'Abbauik,  Sur  riiicliuaisoii  de  raiguille  aiiuaiilée.  Comptes  retidu», 

LXIII,  ai3. 

tSGG.         Rendu,  Sur  la  variation  Si^culaire  de  l'aiguille  aiinaulëe.   Comptes 

rendus,  LXIII,  aôâ. 

i8()(i.         CoupvENT  DES  Bois,  Mëmoircs  sur  les  observations  de  ddclinaisoii  el 

d  inclinaison  de  Taiguille  aimantée,  faites  sur  les  corvettes  r As- 
trolabe et  la  Zélée,  Comptes  rendus,  LXIII,  38 1  et  9^8. 

]8(3().         (ioi  LIER,  Sur  la  variation  séculaire  et  diurne  de  Taiguille  aimaiilëe. 

Comptes  rendus,  lAIII,  lioS, 

1 866.  Sabine  ,  Results  of  tlie  niagnetic  observations  at  the  Kew  observalory, 

Phil.  Trans.  f.  1866,  hh\. 
186G.         Sabine,  Contributions  to  terrestrial  inagnetism,  P/iiY.  Trans.  f.  1 866, 

/i53. 

1867.  CoupvENT  DES  Bois,  Sur  les  intensités  magnétiques  de  hû  points  du 

globe,  observées  pendant  la  campagne  des  corvettes  l'Astrolabe 

et  la  Zélée,  Comptes  rendus ,  F^XIV,  8^7. 
1867.         Uailin,  Etudes  sur  le  magnétisme  terrestre,  Actes  de  la  Société  Lin- 

néenne  de  Bordeaux  y  XXVI,  1867. 
1867.         VoiJMCELLi,  Corrélations  entre  les  boussoles  électro-magnétiques  et 

les  deux  procédés  de  (iauss  et  de  Lamont  pour  calculer  la  force 

liorizonUde  du  magnétisme  terrestre.  Comptes  rendus,  LXV,  «a 96. 
i8()7.         BKor>,  De  la  variation  diun»e  limaire  de  Taiguille  aimantée  près  de 

Téqualeur  magnétique.  Comptes  rendus ,  LXV,  11/16. 

1867.  îSeumaver,  On  llie  lunar-diurnal  variation  of  the  magnetic  déclina- 

lion,  witb  spécial  regard  lo  the  moon  s  declination,  Phil,  Trans, 
f.  1867,  5o3. 

1868.  Sabi^ïe.  Contributions  to  terrestrial  magnetism,  Phil.  Trans.  f.  1868, 

871. 

18G8.         Au\Y,  Comparison  of  magnetic  disturbances  recorded  by  the  self- 

registering  magnetometers  at  the  royal  observatory  Greenwich, 
witb  magnetic  disturbances  deduced  from  the  correspond ing  ter- 
restrial galvanic  currents  recorded  by  the  self-registeririg  galva- 
nometers  of  the  royal  observatory,  Phil.  Trans.  f.  1868,  /j65. 

1 8G().         Chambers,  On  the  solar  variations  of  magnetic  declination  at  Bombay, 

Phil.  Trans.  f.  1869,  363. 

1869.  AiRY,  On  the  diumal  and  annual  inequatitiesof  terrestrial  magnetism 

as  deduced  from  observations  made  at  the  royal  observalory 
Greenwich  from  i858  to  i863;  being  a  continuation  of  a  conti- 
nuation on  the  diunial  inequalities  from  18/11  to  1867,  printed 
in  the  Philosoplncal  Transactions  i863,  nith  a  note  on  the  luiio- 
diiu'nal  an<l  other  lunar  ineipialilies  as  deduced  from  observations 
eitending  from  i8/i8to  i863,  Phil.  Trans.  f.  1869,  4i3. 


LEC(>^S  SIR   i;()l»TIOlJK, 


LEÇONS  SUR   L'OPTÏOl^K. 


I. 

VITESSE   DE  PROPAGATION   DE   LA   LUMIÈRE. 

361.  Dlirers  procédés  de  détermination.  —  La  vitesse  de 
propagation  de  la  lumière  a  été  déterminée  par  des  procédés  variés 
que  Ton  peut  rattacher  à  deux  classes  distinctes  : 

i"  La  méthode  directe,  dans  laquelle  on  a  utilisé  l'observation  des 
astres  ou  l'observation  de  |)hénomènes  produits  h  la  surface  de  la 
terre; 

fî"  La  méthode  indirecte,  dans  laquelle  on  s'est  servi  du  phéno- 
mène de  l'aberration. 

l"  DiÎTERMIÎSATION  DE  LA  VITESSE  DE  LA  LUMIERE  PAR  LES  OBSERVATIONS 

ASTRONOMIQUES   ET  TERRESTRES. 

362.  Premier  «jatéme  d'expérieneeo  propcMié  pur  Cla- 
iilée.  —  C'est  Galilée  qui  a  pour  la  première  fois  posé  le  problème 
de  savoir  si  la  lumière  met  un  certain  temps  à  passer  d'un  point  à 
un  autre  ou  si  elle  se  propage  instantanément.  Avant  lui,  la  pro- 
pagation instantanée  de  la  Imnière  était  considérée  comme  un  fait 
évident.  Dans  ses  dialogues  sur  les  sciences  modernes,  il  indiqua, 
pour  résoudre  la  question,  un  procédé  grossier  qui  permet  seule- 
ment  de  constater  que,  si  la  lumière  ne  se  pro|)age  pas  instantané- 
ment, elle  a  une  vitesse  beaucoup  plus  grande  (jue  les  vitesses  c(ue 
nous  sommes  accoutumés  à  considérer. 

Deux  observateurs  se  placent  à  une  certaine  distance  l'un  de 
l'autre;  ils  sont  munis  tous  deux  d'une  lumière  et  d'un  écran,  et  ils 


()5Û  LE(.:itNS  Slill   I.OI'TrQIlK. 

(■nnvi<;imriil   i|iin  rliafuii  ilf^iiiiisqncra  sa  liimi^rr  j\  l'inslnnl  oi 

vi'iTii  ([lin  la  lumière  de  l'aulre  i>si  di^couvprto. 

Avant  (le  procéder  aux  expériences,  les  oi)servateiirs  se  plat 
dans  une  chambre  otl  la  durée  de  la  propa^'atlon  de  la  luiniArc  < 
iilre  évidemment  insensible,  et  ils  s'e\ercent  à  découvrir  leurs 
iiiières  au  inâme  inslaiit.  Quand  ils  sont  arrivés  à  ce  résultat, 
s'installent  de  nuit  à  une  jjrande  distance  l'un  de  l'autre,  après  s'i 
munis  de  lunettes  <jui  perniellraienl  de  faire  les  observations  jiisq 
une  distance  de  i5  à  18  kilomiMres.  Si  la  lumière  met  un  leii 
appréciable  à  parcourir  la  distance  qui  les  sépare,  il  y  aura  un  : 
lervalle  de  temps  sensible  entre  le  nionient  où  un  observateur  1 
couvre  sa  lumière  et  celui  où  il  aperçoit  l'autre  lumière  découvei 

(ialilée  fit  l'expéi-ieiice  pour  une  distance  de  aoo  mètres;  p 
lard  les  académiciens  del  Clmeiitii  la  répétèrent  pour  une  dîstai 
|ilus  grande,  a  kilomètres  envirfni  :  dans  les  deux  cas  les  i-èsiiJt 
furent  négatifs. 

3G3.   Idées  de  Deacartea  eonduiwknl  n  une  prapac»Hi 

Inacantanée.  —  Descnrtes  fut  conduit  par  ses  idées  théoriqiiei 
considérer  la  vitesse  de  [nopa(fation  de  la  lumière  comme  infin 
Eu  elTet,  il  regardait  la  lumière  comme  résultant  non  pas  d'u 
oiidulatian.  mais  d'une  pression  transmise  du  cor|>s  lumineux  jusqi 
l'œil,  et,  comme  il  supposait  le  plein  absolu,  il  eu  concluait  que 
projiagation  de  cette  pression  devait  être  instantanée.  Descarics  n'i 
ilonc  ])as ,  comme  ou  l'a  dit  (pielquefois.  le  créateur  de  la  th«oi 
<les  ondulations:  tout  l'Iiouneur  de  celle  décoiiverle  revient 
lluvgbens  et  è  Hnoke, 

35/1.  Découverte  de  Hoenier.  —  Irrésiilftrtié  des  écllpai 
des  Mttelllte«  de  JiipKer.  —  lie  fut  dans  la  seconde  moilii^  1 
wpi'  siècle  (de  ifi^i  à  i(»7())'"  ipie  l'astronome  danois  Rrem 
mesura  pour  hi  jn'en)ière  fois  la  vitesse  de  la  lumière. 

tlet  nstrononie  avait  été  amené  en  Trance  par  Picard,  à  la  su; 
d'un  voyage  (|ue  ce  savant  avait  entrepris  pour  déterminer  la  11 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.  655 
sition  exacte  de  l'observatoire  de  Tycho-Brahé.  Il  fut  attaché  h  l'Ob- 
servatoire de  Paris  oîi ,  sous  la  direction  Je  Gassini ,  il  s'occupa  de 
l'observation  des  satellites  de  Jupiter. 

On  sait  que  ces  satellites  pénètrent  à  chaque  révolution  dans  le 
cène  d'ombre  de  Jupiler,  et  il  semble  que  ces  éclipses  fréquentes 
doivent  permettre  de  déterminer  avec  exactitude  les  mouvements  de 
ces  astres  ;  mais  en  observant  les  immersions  et  les  émersîons  de  ces 
satellites  dans  le  cine  d'ombre,  particulièrement  celles  du  premier, 
Rœmer  reconnut  que  te  phénomène  était  irrégulier.  L'intervalle  de 
temps  qui  sépare  deux  immersions  ou  deux  émcrsions  n'est  pas  cons- 
tant, et  il  est  didlcile  de  se  reconnaître  au  milieu  des  inégalités 
qu'on  observe. 

La  première  idée  qui  se  présente  pour  expliquer  ces  inégalités 
consiste  à  supposer  que  le  mouvement  du  satellite  est  irrégulier,  ou 
que  les  observations  présentent  quelques  erreurs  accidentelles;  mais 
dans  ce  cas  les  différences  devraient  disparaître  lorsqu'on  prend  les 
moyennes  d'un  grand  nombre  d'observations,  et  c'est  ce  qui  n'a  pas 
lieu.  Rœmer  fut  ainsi  conduit  à  se  demander  si  le  phénomène  n'était 
pas  dû  à  la  propagation  de  la  lumière. 

Supposons,  en  effet,  que,  le  soleil  étant  en  S  (fîg.  3&a),  nou; 
considérions  Jupiter  au  moment  où  il  est  en  quadrature  avec  la 
terre;  Jupiter  étant  en  Jj,  et  la  terre  en  Tj,  le  déplacement  relatif 
des  deux  planètes  sera  alors  le  plus  considérable.  Supposons  qu'on 
observe  dans  le  voisinage  de  cette  position  deux  immersions  ou  deux 
émersions  consécutives  d'un  satellite  de 
Jupiter,  l'intervalle  qui  séparera  ces  deuK 
phénomènes  sera  la  durée  6  de  la  révo- 
lution du  satellite;  cette  durée  peut  être 
appréciée  avec  une  très-grande  exactitude 
en  prenant  le  temps  qui  s'écoule  entre 
une  émersion  et  une  autre  émersion  sé- 
parée de  la  première  par  plusieurs  mil- 
^■'  *'  liers  d'émersions,  car  alors  l'erreur  que 

l'on  commet  est  sensiblement  la  même  que  s'il  s'agissait  d'une  seule 
observation,  puisque  les  variations  de  la  pério<le  comprise  entre 
deux  émersions  ou  deux  immersions  consécutives  sont  très-petites 

VuMT,  IV.  —  Conr«Knc«ide  phjiHiae.  ta 


656  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

et  aiternalivement  de  signes  différents  ;  de  plus ,  se  trouvant  divisée 
par  un  nombre  très-grand,  elle  devient  négligeable. 

Soit  t  l'instant  réel  de  la  première  immersion ,  l'immersion  sui- 
vante aura  lieu  au  temps  t+9^  mais  on  apercevra  le  premier  pht*- 

nomène  à  Fépoque  (  + y*  D  étant  la  distance  de  Jupiter  k  la  twrs 

et  V  la  vitesse  de  ia  lumière;  quant  à  la  deuxième  immersion ».aBe 

sera  vue  de  la  terre  à  l'époque  t  +  O-] — y-»  S  étant  la  variation  de 

distance  des  deux  planètes,  considérée  comme  positive  ou  nëgatife 
suivant  que  les  deux  astres  s'éloignent  ou  se  rapprochent. 

Quand  la  dislance  augmente,  on  observera  donc  un  intervalle 
plus  long  que  la  durée  6  de  la  révolution;  quand  elle  diminue,  on 
trouvera  un  intervalle  plus  court.  Comme  c  est  à  l'époque  des  qua- 
dratures que  S  Si  sa  plus  grande  valeur,  c'est  alors  que  le  phénomène 
sera  le  plus  sensible,  et  l'on  devra  ainsi  mettre  en  évidence  la  durée 
de  la  propagation  de  la  lumière.  Cependant,  à  l'époque  où  Rœmer 
faisait  ses  recherches ,  les  procédés  d'observation  n'étaient  pas  encore 
assez  perfectionnés  pour  que  l'on  pût  déduire  avec  quelque  exacti- 
tude la  vitesse  V,  connaissant  la  différence  entre  la  durée  0  d'une 
révolution  du  satellite  et  l'intervalle  de  deux  immersions  successives, 

c'est-à-dire  connaissant  y  et  de  plus  les  quantités  D  et  ^  qui  sont 

données  par  la  connaissance  des  mouvements  de  Jupiter. 

Mais  si  l'on  prend  toutes  les  observations  d'éclipsés  qui  se  rap* 
portent  à  l'intervalle  compris  entre  la  conjonction  de  Jupiter  et  Top- 
position  suivante,  et  toutes  celles  qui  se  rapportent  à  l'intervdle 
compris  entre  cette  opposition  et  une  nouvelle  conjonction,  la  somme 
des  effets  de  la  durée  de  la  propagation  de  la  lumière  devient  très« 
sensible  et  l'on  peut  en  calculer  la  vitesse. 

En  effet,  supposons  d'abord  la  terre  et  Jupiter  en  conjonction  en 
J2  et  T2  (fig.  13^3):  au  bout  d'un  certain  temps  Jupiter  se  trouve  en 
J3  en  opposition  avec  la  terre  qui  se  trouve  en  T3.  Pendant  cette 
période  la  terre  s'est  écartée  de  Jupiter  d'une  quantité  égale  au  dia- 
mètre de  l'orbite  terrestre.  Donc  les  intervalles  entre  deux  immer^ 
sions  consécutives  du  satellite  de  Jupiter  devront  dans  cette  période 
surpasser  la  durée  de  la  révolution  du  satellite,  et  la  somme  des 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.  657 
excès  devra  être  précisément  égale  au  temps  employé  par  la  lumière 
pour  parcourir  le  diamètre  de  l'orbite  terrestre.  Si  l'on  désigne  ce 
temps  par  k  et  le  nombre  des  éclipses  par 
n+i,  l'intervalle  entre  la  première  et  le 
dernière  immersion  sera  égal  à  nS  +  k-^  en 
désignant  cet  intervalle  par  T,  on  aura 

Depuis  l'opposition  jusqu'à  la  conjonc- 
tion suivante,  la  terre  se  rapprochera  de 
fit-  '^3-  Jupiter  d'une  quantité  égale  au  diamètre  de 

iWbite  terrestre.  Dans  cette  période,  les  intervalles  observés  entre 
deux  immersions  consécutives  seront  donc  moindres  que  la  durée  6 
de  la  révolution,  et  la  somme  des  différences  sera  encore  égale  à  k. 
On  aura 

T'=«Ô-i, 

d'où  l'on  conclut 


Cette  quantité  k,  temps  que  met  la  lumière  À  traverser  ie  diamètre 
de  l'orbite  terrestre ,  a  une  valeur  très-appréciable.  Rœmcr  l'a  trouvée 
^aleà  9  3  minutes, ce  qui  correspond  à  unevitesse  de ^8,ooo  lieues. 
Ce  nombre  est  doublement  incertain  à  cau.'se  de  l'imperfection  de.s 
connaissances  que  l'on  avait  relativement  au  diamètre  de  l'orbite 
terrestre. 

365.  DAUtcB  4e  CssalBl.  —  Cassini  fît  aux  observations  de 
Rcemer  une  objection  qui  semble  d'abord  péremploire  :  si  les  irré- 
gularités observées  pour  le  premier  satellite  tiennent  à  une  cause 
générale,  comme  la  propagation  de  la  lumière,  ces  irrégularités 
doivent  aussi  s'observer  pour  les  autres  satellites.  Mais,  à  l'époque 
des  travaux  de  Rœmer,  les  moyens  d'observation  n'étaient  pas  encore 
assez  perfectionnés  pour  permettre  de  reconnaître  ces  irrégularités 
qui  ont  été  parfaitement  constatées  plus  tard. 

Dans  une  seconde  série  d'observations,  Rœmer  trouva  là  minutes 


658  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

pour  la  valeur  de  A*  :  la  différence  considérable  qui  existe  entre  ce 
nombre  et  le  premier  indique  toute  Timperfection  des  moyens  d'ob* 
servation  dont  il  disposait. 


366.  Imperfccilona  de  la  méthode  de  Hcemer»  — . 
marques  et  ealeula  de  Delambre.  —  La  méthode  de  Rcemer 
a  été  pendant  longtemps  abandonnée  pour  deux  raisons  : 

1**  A  cause  du  défaut  de  précision  que  présente  l'observation 
des  éclipses  ; 

fi^  Par  les  inégalités  des  mouvements  des  satellites. 

D'après  Delambre,  le  défaut  de  précision  peut  aller  jusqu'à  3 o  se- 
condes dans  les  observations  du  premier  satellite  ;  il  atteint  i  mi- 
nute pour  les  observations  du  deuxième ,  3  minutes  pour  celles  da 
troisième,  et  &  minutes  pour  celles  du  quatrième;  quelques  éclipses 
de  ce  dernier,  où  il  ne  reste  dans  le  cône  d'ombre  que  pendant  un 
petit  nombre  de  minutes  (i8  à  lo),  peuvent  même  échapper  à  cer- 
tains observateurs. 

Pour  ce  qui  est  des  mouvements  des  satellites  de  Jupiter,  ils  ne 
sont  pas  aussi  simples  que  nous  Tavons  supposé  précédemment  : 
leurs  éclipses  ne  sont  pas  absolument  périodiques  et ,  tant  que  ces 
perturbations  n'étaient  pas  bien  connues ,  on  ne  pouvait  déduire  des 
observations  une  valeur  exacte  de  la  vitesse  de  la  lumière. 

Cependant  Delambre  utilisa  les  observations  faites  sur  un  millier 
d'éclipsés,  au  voisinage  des  conjonctions  et  oppositions  de  Jupiter, 
et  embrassant  une  période  de  i  lio  années,  principalement  les  obser- 
vations que  Bradley  avait  faites  pendant  le  xviii'  siècle,  il  conclut  de 
ses  calculs  que  la  lumière  emploie  8  minutes  1 3  secondes  à  traver- 
ser l'orbite  terrestre,  ce  qui  donne  pour  la  vitesse  de  la  lumière 
71,000  lieues  de  a 5  au  degré,  à  9,000  lieues  près. 


MÉTHODE  DE  M.  FIZEAU. 


3  67.  Expérienees  de  m*  Fiseau  en  1 949  ^\  —  Les  méthodes 
que  nous  allons  décrire  sont  destinées  à  rendre  sensible  le  temps 
employé  par  la  lumière  pour  parcourir  des  distances  peu  considé- 
rables à  la  surface  de  la  terre. 

<>)  Comptée  retiduê ,  XXIX ,  90 ,    1 8 ^1  y . 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA   LUMIÈRE.        659 

Les  premières  expériences  de  M.  Fizcau  remontent  h  1869  :  ^^ 
voici  le  principe.  Devant  une  source  lumineuse ,  on  place  une  roue 
dont  le  pourtour  est  muni  d'un  grand  nombre  de  dents;  les  rayons 
lumineux  passent  à  travers  les  intervalles  qui  existent  entre  les  dents 
et  vont  se  réfléchir  sur  un  miroir  placé  à  une  grande  distance,  nor- 
mal à  leur  direction ,  et  qui  les  renvoie  par  conséquent  dans  leur 
direction  primitive. 

Si  la  roue  est  immobile ,  les  rayons  repasseront  par  les  intervalles 
creux;  mais  si  la  roue  tourne»  elle  se  sera  déplacée  pendant  le  temps 
que  met  la  lumière  à  aller  de  la  roue  au  miroir  et  à  revenir  du 
miroir  à  la  roue,  et  une  partie  des  rayons  lumineux  réfléchis  sera 
interceptée  par  les  dente  opaques  de  la  roue.  Si  en  particulier  on 
suppose  la  largeur  des  intervalles  creux  égale  à  celle  des  dents  et 
la  vitesse  de  rotation  de  la  roue  telle  que,  pendant  le  temps  néces- 
saire à  la  lumière  pour  parcourir  le  double  trajet  de  la  roue  au 
miroir,  les  intervalles  viennent  exactement  prendre  la  place  des 
dents  et  réciproquement,  les  rayons  réfléchis  seront  complètement 
interceptés;  si  la  vitesse  de  la  roue  vient  à  augmenter  ou  bien  à  di- 
minuer un  peu,  une  partie  des  rayons  réfléchis  passera  de  nouveau. 

Nous  allons  faire  voir  que  l'expérience  est  réalisable  avec  les  vi- 
tesses que  Ton  peut  donner  à  une  roue  dentée  et  les  distances  aux- 
quelles on  peut  opérer.  En  effet ,  soient  d  le  nombre  des  dents  de  la 
roue,  n  celui  des  tours  quelle  fait  en  une  seconde,  l  la  distance  de 
la  roue  au  miroir,  v  la  vitesse  de  la  lumière  :  pendant  le  temps  que 
met  la  lumière  à  aller  de  la  roue  au  miroir  et  à  en  revenir,  c'est- 

à-dire  pendant  le  temps  -?  la  roue  devra  tourner  d'un  arc  égal 

à  —7;  comme,  dans  l'unité  de  temps,  la  roue  tourne  d'un  angle 

ni 

égal  à  311^,  pendant  un  temps  égal  à  —  elle  tournera  d'un  angle 
égal  à  3«7r  —  ;  on  devra  donc  avoir 

il         ITT  ,,    X  I  J 

V       id 

Si  l'on    suppose    r=3oH,ooo    kilomètres,    /==5    kilomètres    et 
rf=  1,000,  on  aura 

3o6, 000  =  90, ooon,      d'où      n= — ; 


660  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

n  serait  donc  égal  environ  à  i5.  Pour  que  Texpérience  réussisse 
entre  deux  stations  distantes  de  5  kilomètres,  il  faut  donc,  si  la 
roue  a  1,000  dents,  qu'elle  ait  une  vitesse  de  rotation  de  1 5  tours 
par  seconde,  ce  qui  peut  se  réaliser  facilement. 

368.  Dtllttcultés  de  eette  méthode»  —  Les  diflicultés  que 
présente  cette  méthode  consistent  dans  l'ajustement  exact  de  deux 
appareils  séparés  par  un  intervalle  de  5  kilomètres  et  qui  doivent 
être  disposés  de  telle  sorte  que  le  miroir  renvoie  exactement  les 
rayons  dans  leur  direction  primitive.  De  plus,  il  faut  que  la  roue 
soit  travaillée  avec  une  grande  perfection,  de  manière  que  la  subs- 
titution d'un  intervalle  transparent  à  un  intervalle  obscur  se  fasse 
complètement  et  simultanément  pour  toutes  les  dents.  On  atténue 
de  la  manière  suivante  la  cause  d'erreur  résultant  de  ce  que  cette 
condition  n'est  jamais  remplie.  Supposons  que  la  roue  prenne  une 
vitesse  double  de  celle  pour  laquelle  elle  intercepte  les  rayons  réflé- 
chis; il  est  clair  que,  pendant  que  la  lumière  accomplira  son  double 
trajet,  un  intervalle  creux  viendra  prendre  exactement  la  place  de 
l'intervalle  creux  précédent,  et  les  rayons  réfléchis  passeront  en  tota- 
lité. Si  la  vitesse  de  la  roue  devient  triple  de  la  première,  un  inter- 
valle opaque  viendra  prendre  la  place  d'un  intervalle  creux ,  et  les 
rayons  réfléchis  seront  de  nouveau  interceptés  complètement.  On  ver- 
rait de  même  que,  si  la  vitesse  de  la  roue  est  égale  à  5,  7,.  . .  fois 
celle  que  nous  avons  supposée  en  premier  lieu,  jes  rayons  réfléchis 
seront  complètement  interceptés.  En  donnant  successivement  à  la 
roue  ces  diverses  vitesses,  on  pourra  en  déduire  un  certain  nombre 
de  valeurs  de  la  vitesse  de  la  lumière  et  obtenir  une  valeur  moyenne 
affranchie,  du  moins  en  grande  partie,  des  erreurs  provenant  des 
irrégularités  de  la  roue. 

369.  AJiMtement  des  appareils.  —  Voyons  maintenant  com- 
ment on  parvient  h  ajuster  les  appareils.  Il  est  clair  d'abord  qu'on 
ne  pourra  pas  prendre  pour  source  lumineuse  une  lumière  ordi- 
naire; car  les  rayons  émanés  de  la  source  s'affaiblissent  avec  la  dis- 
tance à  cause  de  leur  divergence  et,  après  leur  réflexion  sur  le  mi- 
roir, ils  n'auraient  plus  d'intensité  appréciable.  Il  faut  s'arranger  de 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        661 

telle  sorte  que  les  rayoDs  lumineux  conseryent  une  intensité  cons- 
tante. A  cet  effet,  on  place  derrière  la  roue  dentée  une  source  lu- 
mineuse quelconque,  une  lampe  par  exemple,  et  devant  cette  roue 
on  dispose  une  lentille  achromatique  convergente  de  telle  sorte  que 
les  intervalles  des  dents  soient  au  foyer  de  la  lentille.  Les  rayons , 
au  sortir  de  la  lentille,  seront  parallèles  et  se  propageront  sans  s'af- 
faiblir; et,  si  on  les  fait  réfléchir  sur  un  miroir  normal  à  leur  direc- 
tion, ils  reprendront  leurs  directions  primitives,  se  réfracteront  en 
traversant  la  lentille  et  viendront  converger  à  leur  point  de  départ. 

Mais  il  est  facile  de  voir  que,  avec  ce  dispositif,  on  ne  pourrait 
jamais  obtenir  dans  l'ajustement  du  miroir  une  précision  suffisante, 
car  il  suffira  que  la  normale  au  miroir  fasse  un  angle  d'une  minute , 
et  même  moins  encore,  pour  que  les  rayons  réfléchis  cessent  de 
tomber  sur  la  lentille. 

On  emploie  alors  l'artifice  suivant  :  à  la  deuxième  station,  ^n 
reçoit  les  rayons  sur  une  lentille  convergente  dont  onreiid  Ta^e 
exactement  parallèle  à  celui  de  la  lentille  par  un  procédé  que  noms 
indiquerons  plus  loin  ;  les  rayons  viennent  converger  au  foyer  prin- 
cipal de  cette  lentille ,  où  se  trouve  un  miroir  que  ¥où  rend  aussi 
normal  que  possible  à  l'axe  de  la  lentille,  sans  qu'il  soit  nécessaire 
de  remplir  cette  condition  avec  autant  d'exactitude  que  dan&la  pre- 
mière disposition.  Les  rayons  réfléchis  sortent  parallèlement  à  Taxe 
de  la  deuxième  lentille,  et,  quoique  chaque  rayon  suive  individuel- 
lement une  route  différente,  les  deux  cylindres  des  rayons  réfléchis 
et  incidents  coïncident  sensiblement;  les  rayons  réfléchis  tombent 
sur  la  première  lentille  parallèlement  à  son  axe  et  vont  converger  a 
son  foyer  principal,  c'est-à-dire  au  point  de  départ. 

Telle  est  la  disposition  à  laquelle  s'est  arrêté  M.  Fizeau.  Elle 
exige,  comme  on  le  voit,  l'emploi  de  deux  lentilles  convergentes 
dont  les  axes  soient  rigoureusement  parallèles.  Pour  arriver  à  satis- 
faire h  cette  condition,  on  se  sert  non  de  deux  lentilles  isolées,  mais 
des  objectifs  de  deux  lunettes  astronomiques.  Dans  chacune  de  ces 
lunettes,  on  place  le  point  de  croisement  des  fils  du  réticule  au  foyer 
principal  de  l'objectif,  puis  on  dirige  chaque  lunette  de  telle  sorte 
que  le  point  de  croisement  des  fils  de  son  réticule  coïncide  avec  le 
point  de  croisement  des  fils  de  l'autre  lunette;  on  est  alors  sAr  que 


-^ 


662  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

les  axes  des  deux  lunettes  sont  rigoureusement  parallèles.  Oa  rem- 
place le  réticule  d'une  des  lunettes  par  la  roue  dentée,  celui  de 
l'autre  par  le  miroir.  On  voit  que,  pour  que  cette  substitution  Mil 
possible,  il  faut  faire  usage,  non  pas  de  lunettes  ordinaires  dont  lei 
verres  sont  supportés  par  des  tuyaux,  mais  simplement  d'un  sy»- 
tème  d'objectifs  et  d'oculaires  rendus  solidaires. 

Enfin,  ii  reste  une  dernière  condition  à  remplir  :  il  faut  faire 
arriver  de  la  lumière  sur  la  roue  dentée,  de  manière  qu'il  soit  fa- 
cile de  constater  la  difparition 
des  rayons  réfléchis.  La  source 
lumineuse  est  une  lampe  S 
(fig.  flii)  placée  derrière  une 
lentille  convergente  L;  le  fais- 
ceau convei^ent  est  refu  sur 
une  lume  réfléchissante  AB  à 
faces  parallèles,  et  réfléchi  de 
manière  que  les  rayons  viennent 
converger  en  un  point  C  de  la 
circonférence  de  la  roue  den- 
tée; une  autre  partie  des  rayons 
traverse  la  lame  dans  ta  direc- 
tion BC.  Les  rayons  réfléchia 
sur  le  miroir  de  la  deuxième 
station  reviennent  traverser  la 
lentille  L',  tombent  sur  la  lame 
'*"'"■  AB,  s'y  réfléchissent  en  partie 

et  la  traversent  en  partie  daus  les  directions  comprises  entre  BD  et 
AD'.  Donc,  si  l'on  n'aperçoit  pas  de  lumière  entre  les  directions  BD, 
AD',  on  conclura  à  la  disparition  des  rayons  réfléchis;  c'est  dans 
cette  direction  qu'on  place  un  oculaire. 

M.  Fizeau  établit  ses  deux  stations  Tune  à  Montmartre,  l'autre  k 
Suresnes,  à  une  dislance  de  8,633  mètres  de  la  première.  Les  ob- 
servations devaient  nécessairement  être  faites  de  nuit;  elles  ne  furent 
pas  très-multipliées ,  et  les  résultats  auxquels  elles  conduisirent  ne 
présentèrent  pas  une  netteté  parfaite. 

En  effet,  on  n'arrive  jamais,  sans  doute  à  cause  des  imperfections 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        663 

de  l'appareil,  à  observer  une  disparition  complète  des  rayons  réflé- 
chis; on  constate  seulement  un  très-grand  affaiblissement  et,  comme 
on  ne  connaît  pas  exactement  la  vitesse  de  rotation  de  la  roue  dentée 
au  moment  où  l'on  observe  la  réapparition  de  la  source  lumineuse, 
on  ne  peut  guère  espérer  de  déterminer  par  cette  méthode  la  vi- 
tesse de  la  lumière  avec  plus  de  précision  que  par  les  observations 
astronomiques. 

M.  Fizeau  a  donné  comme  résultat  de  ses  expériences  le  nombre 
71,000  lieues  de  q5  au  degré  comme  représentant  l'espace  par- 
couru par  la  lumière  en  une  seconde;  mais,  comme  les  détails  des 
observations  n'ont  pas  été  publiés ,  il  n'est  pas  possible  de  juger  du 
degré  d'exactitude  de  ce  nombre. 

METHODE  DE  FOUCAULT. 

370.  Première  Idée  d'applIeAtloii  de  1»  métliede  du  nU- 
rair  tournant  à  1»  lumière  par  SI*  HTlieatetone  en  1 98  9«  — 

La  méthode  employée  par  Foucault  est  supérieure  à  la  précédente  ; 
elle  repose  sur  l'emploi  des  miroirs  tournants  dont  M.  Wheatstone 
s'est  servi  pour  mesurer  la  vitesse  de  l'électricité.  M.  Wheatstone 
avait  reconnu  que  ce  procédé  se  prétait  généralement  à  la  mesure 
des  intervalles  de  temps  très-petits  et  avait  proposé  de  l'employer 
pour  évaluer  la  vitesse  de  la  lumière.  Il  devait  suffire  de  produire 
une  étincelle  électrique ,  de  la  faire  réfléchir  par  un  miroir  tournant 
placé  à  une  grande  distance,  et  de  déduire  du  déplacement  de  l'i- 
mage le  temps  employé  par  la  lumière  pour  aller  jusqu'au  mh*oir. 

M.  Wheatstone  avait  surtout  pour  but  de  chercher  si  la  vitesse 
de  la  lumière  est  plus  grande  dans  les  milieux  plus  réfringents, 
comme  l'indique  la  théorie  de  l'émission ,  ou  plus  petite ,  comme  le 
veut  la  théorie  des  ondulations ,  et  de  décider  ainsi  par  expérience 
d'une  manière  définitive  entre  ces  deux  théories. 

Si  Ton  fait  parcourir  des  chemins  égaux  dans  l'air  et  dans  l'eau  à 
des  rayons  partis  d'une  même  source,  avant  de  les  faire  réfléchir 
sur  le  miroir  tournant,  les  vitesses  de  propagation  étant  inégales  dans 
ces  deux  milieux,  on  aura  deux  images  qui  ne  coïncideront  pas.  On 
reconnaîtra  facilement,  à  sa  teinte  et  à  son  peu  d'intensité,  l'image 
fournie  par  les  rayons  qui  ont  traversé  l'eau,  et,  d'après  la  position 


WîÀ  LEil^Ni  tC3  :.  'PTWCt 


f^  i>fti»  jiUBfp  3ar  raooorr  i  l'iiur? .  m  /eira  À  la  Imière  se  prtH 
i9a^  iliu  Tte  'ianift  i*4ir  hih  iaa&  l'^aa  m  iny^fsemait.  IL  Wbeil- 
^rofip  -myait  iprp:^r»  ie  "^111*  osumnrr  aux  ravon»  fauBÎiKiu  de 
nH-':yruiitf>s  'tifitaacHrt  tao»  l'ur  ^c  Èan:»  i'-^a:  •:*'?st  tx^  qui  rempérlia 
u»  .T*aiiii*»r  Ma  ■^tp^rtîni:*'.  fi  r^  iDooiïait  «f  •anpiivvcr  ui  lobe  de 
iiiift  (p  i..io«i  necr»^  rempli  i'-^aa.  ni*m  <iev^  enfenr  soos  le 
'rfïl  3niir  ie  prïî*»r.-*r  ies  'anactin^  ît*  «vmoentŒP»:  ee  tabe  derail 
^  r*»rimr!j»*r  -1  4a*j!ff  .ir)ir  i  5*»s  «toa  -*\rn^té*.  ^  4w  nroirs  în- 
*:inp:4  4  i.î  rlefjr*^  <it>vii»?!i£  p^niiiHrr»  im  rayqo:»  de  jaitre  le  tube 
'iaoA  tnnt»^  «1  tompiiHir.  Danif  •^^^  'roaiiitiocLf .  fgptjrience  est  imafi* 
«bte:  M.  Whiîsitatiiaii»  ae  pabiia  po:»  •:«  prijet  :  3  a*<ii  parla  «|iie  dans 


■5 


reprit  la  i|ii«fti«>a  et  dierràa  à  se  ptoiaiei  des  miroirs 
toamant  pti»  vite  «pe  «refzi  de  N.  Wlt^^atstoDe .  ee  qui  devait  per- 
mettre de  rédnire  beaacoup  La  (&tdn*:e  4  parwarir  par  le  rayon  hi- 
minent  poar  que  feipérienee  fut  p3:^ï^îble.  An  Kea  de  miroirs  Cûsant 
^«^ulement  ^00  à  3oo  toor»  par  5*?oKid«f .  Arago  fit  construire  par 
ftr^et  an  méfanimie  dliorio^rie  qui  mettait  en  monrement  on 
miroir  f^iïiant  3.ooo  tours  par  serroade.  A  Taide  de  re  miroir  on 
A^vA  pôOToir  rendre  sensible  le  temp^  nécessaire  à  la  lumière  pour 
pt^r^Anrie  i  on  S  mètres  et  opérer  par  consétpient  dans  Tintërienr 
^nn  Uly>ntoire. 

W;»U  f'^peri^nce  telle  que  la  conceTait  Arago  ne  peut  être  «é- 
^nfM,  \  '•;iiMe  de  romission  étrange  d^une  précaution  essentielle  :  en 
'v^<^,  ^ite  n^essite  remploi  d*une  lumière  instantanée,  conmie 
r*%rr  #»eil^  d'une  étincelle  électrique:  or,  au  moment  où  la  dé- 
'•h^^  H  lieu .  le  miroir  tournant  se  trouve  dans  une  position  qu'on 
AA  p^nt  d.^igner  a  priori,  et.  pour  que  l'obsenation  soit  possible,  il 
f^ot  que  Tobsenrateur  soit  placé  dans  la  direction  du  rayon  réfléchi, 
^A  qui  n'aura  lieu  que  par  hasard.  .Irago.  pour  augmenter  les 
^hs%nr0A  de  W-Mbilité  du  phénomène,  proposait  d'échelonner  plusieurs 
fAf%*fr99ê\jnnT%  dans  le  laboratoire:  mais  il  faudrait  encore  dans  ce  cas 
faire  un  trè»-grand  nombre  d'expériences  avant  de  tirer  parti  d'une 
^Awle,  \\.  Wbeatstone.  pour  lever  cette  difficulté,  a  imaginé  une  dis- 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIERE.        665 

position  qui  décharge  la  batterie  lorsque  le  miroir  se  trouve  dans 
une  position  déterminée,  de  sorte  qu'on  peut  assigner  d'avance  la 
direction  du  rayon  réfléchi. 

372.  Ululttplicatloii  des  miroirs  tournants.  —  Arago  a 
pensé  à  substituer  au  miroir  faisant  3,ooo  tours  par  seconde  et  sujet 
à  s'user  très-rapidement  trois  miroirs,  faisant  chacun  1,000  tours 
par  seconde,  qui  réfléchissent  successivement  le  rayon  lumineux  et 
qui  produisent  par  conséquent  le  même  effet.  Mais  on  rencontre  ici 
les  mêmes  difficultés  que  précédemment,  et  l'on  ne  peut  employer 
de  disposition  mécanique  simple  pour  lier  la  production  de  l'étin- 
celle aux  positions  des  miroirs. 

373.  Introduction  de  miroim  Axes  dans  rapporeil,  in- 
diiiuée  par  BomioI,  —  Bessel  avait  proposé  à  Arago  une  modifi- 
cation qui  consiste  à  placer  en  face  d'un  miroir  mobile  un  miroir  fixe 
pour  renvoyer  les  rayons  sur  le  miroir  mobile;  cette  disposition  a  le 
double  avantage  d'augmenter  le  trajet  parcouru  par  les  rayons  lumi- 
neux et  de  présenter  la  même  sensibilité  que  si  l'on  employait  un 
deuxième  miroir  mobile  tournant  avec  la  même  vitesse  que  le  premier. 

37 A.  Perfectionnement  eonsidémble  introduit  dans  la 

métiiode  par  Foucault,  en  t9AO.  —  Arago  n'utilisa  jamais  les 
miroirs  qu'il  avait  fait  construire.  Foucault  réalisa  le  premier  l'ex- 
périence en  lui  donnant  une  disposition  qui  permet  à  l'observateur 
de  se  placer  constamment  dans  la  direction  du  rayon  réfléchi.  Soit 
un  miroir  mobile  AB  (fig.  â/i5),  sur  lequel  tombe  un  faisceau  de 
rayons  parallèles  ;  ces  rayons  sont  réfléchis  et  viennent  tomber  sur 
un  miroir  CD  normal  à  leur  direction,  placé  à  une  certaine  dis- 
lance, qui  les  renvoie  dans  leur  direction  primitive.  Pendant  que  la 
lumière  fait  ce  double  trajet,  le  miroir  AB  tournera  d'un  certain 
angle  et  viendra  en  A'B',  de  sorte  que  les  rayons  qui  reviennent 
tomber  sur  ce  miroir  seront  réfléchis  dans  une  direction  qui  fait 
avec  la  première  un  angle  double  de  AOA',  c'est-à-dire  de  l'angle 
dont  tourne  le  miroir  pendant  le  temps  nécessaire  à  la  lumière  pour 
parcourir  deux  fois  la  distanco  des  deux  miroirs. 


666  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

Soient  d  cette  distance ,  v  la  vitexse  de  ta  lumière ,  n  le  nombre  de 
tours  que  fait  le  miroir  en  une  seconde,  on  aura 

3d_      a 
V        3H-36o' 

a  étant  l'angle  des  deui  positions  du  miroir,  et  par  suite  3a  la  dé- 
viation de  l'image,  déviation  que  l'on  peut  rcconnattre  lors  mérae 


qu'elle  n'est  égaie  qu'à  un  petit  nombre  de  minutes.  Si  l'on  connaît 
la  valeur  de  a,  on  peut  tirer  de  cette  équation  la  valeur  de  v. 


On  peut  aus-si  remarquer,  et  c'est  là  le  grand  avantage  que  pré- 
sente l'appareil  de  M.  Foucault,  que,  si  la  direction  des  rayons  inci- 
dents est  fixe,  la  direction  des  rayons  réfléchis  sera  également  fixe 
pour  une  vitesse  de  rotation  constante  du  miroir,  quelle  que  soit  la 
position  qu'il  occupe. 

De  plus,  il  est  inutile  de  faire  usage  d'une  lumière  instaotanée; 
en  effet,  les  rayons  n'arrivent  à  l'œil  dans  la  direction  que  nous  avons 
indiquée  pour  les  rayons  ntHéchis  que  lorsque,  après  avoir  été  ré- 
fléchis sur  le  miroir  fixe,  ils  iront  rencontrer  le  miroir  mobile  dans 
une  position  déterminée ,  ce  qui  n'arrivera  que  pendant  un  instant 
très-court  à  chaque  révolution  du  miroir.  L'œil  verra  donc,  s'il  est 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        667 

place  dans  la  direction  indiquée,  les  rayons  réfléchis  pendant  un 
instant  très-court  à  chaque  révolution;  à  cause  de  la  persistance  des 
impressions  lumineuses,  il  apercevra  une  image  continue  et  dont  le 
déplacement  par  rapport  aux  rayons  incidentes  est  constant.  Soit  a 
l'angle  des  rayons  réfléchis  avec  les  rayons  incidents,  exprimé  en 
degrés,  minutes  et  secondes;  on  a,  comme  précédemment, 

ad-an-36o 


v  = 


Cherchons  la  vitesse  qu'il  faut  donner  au  miroir  pour  que  a  soit, 

par  exemple ,  égal  à  i  o  minutes ,  en  supposant  d  égal  à  5  mètres  ;  on 

aura 

n    />  io«an*ai6oo 

000  000  000  = 1 

lO 

d'où 

3o6oooooo  oo 

n  = 75 ==  7000. 

Le  miroir  doit  donc  faire  7,088  tours  par  seconde  pour  produire 
une  déviation  de  1 0  minutes.  Pour  une  déviation  de  1  minute  il 
suffit  de  708  tours  par  seconde;  cette  déviation  de  1  minute  est 
parfaitement  appréciable.  Si  la  distance  était  de  5  kilomètres,  on 
aurait,  avec  une  vitesse  de  708  tours  par  seconde,  une  déviation 
de  1,000  minutes  ou  i6°4o'. 

375.  Deftcrlption  de  l'appareil. —  Il  nous  reste  maintenant 
à  décrire  avec  détails  l'appareil  employé  par  Foucault  pour  réaliser 
ses  expériences.  Les  rayons  du  soleil  sont  introduits  dans  une  chambre 
noire  par  une  ouverture,  suivant  une  direction  rendue  constante  h 
l'aide  d'un  héliostat;  ils  sont  reçus  sur  un  premier  diaphragme  AB 
((ig.  Q&6)  percé  d'une  ouverture  rectangulaire  au  milieu  de  laquelle 
est  tendu  horizontalement  un  fil  D  :  c'est  ce  fil  qui  sert  de  point  de 
mire. 

Au  sortir  de  ce  diaphragme  les  rayons  rencontrent  une  lame  de 
verre  L  à  faces  parallèles,  inclinée  sur  leur  direction  :  une  partie 
du  faisceau  est  réfléchie  par  cette  lame  et  ne  sert  pas  à  l'expérience; 
l'autre  traverse  la  lame  et  vient  rencontrer  une  lentille  convergente 


668  LEÇONS  SU»  L'OPTIQUE. 

F)  qui  a  pour  elFet  de  diminuer  la  divergence  (rop  considérable  des 
rayons.  Au  delà  se  trouve  une  autre  lentille  convergente  O  à  long 
foyer,  ocfaromatique  et  aussi  bien  travaillée  que  possible.  Au  foyer 
conjugué  du  diaphragme  on  aura  une  image  A'B',  mais  on  ne 
permet  pas  à  cette  imnge  de  .se  former  et.  a  quelque  distance  delà 
lentille,  on  place  un  miroir  m  qui  est  précisément  le  miroir  tour- 


nant. Nous  supposerons  d'abord  ce  miroir  immobile  dans  une  cer- 
taine position  :  les  rayons  lumineux,  au  lieu  d'aller  convei^er  aux 
différents  points  de  A'fi',  iront  former  alors  une  image  A'B"  qui  sera 
située,  par  rapport  à  l'image  A'B'  et  au  miroir  m,  comme  l'est  une 
image  formée  par  un  miroir  plan  par  rapport  à  l'objet  qui  la  pro- 
duit. 

Au  point  oii  vient  se  former  l'image  A'B*,  on  place,  un  miroir 
destiné  à  faire  rebrousser  chemin  aux  rayons  lumineux;  c'est  un 
miroir  concave  dont  le  centre  coïncide  avec  le  milieu  du  miroir  ré- 
fléchissant m.  Par  suite  de  cette' disposition,  tous  les  rayons  qui, 
réfléchis  par  le  miroir  en  m,  vont  tomber  sur  le  miroir  concave, 
iront  converger  après  la  réflexion  aux  différents  points  du  miroir  m, 
mais  dans  un  ordre  inverse.  L'emploi  d'un  miroir  concave  est  préfé- 
rable à  celui  d'un  miroir  plan  :  en  effet,  les  rayons  réfléchis  par  un 
pareil  miroir  conserveraient  après  la  réflexion  la  divergence  qu'ils 
ont  en  tombant  sur  le  miroir  m,  de  sorte  qu'une  partie  seulement 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        669 

de  ces  rayons  tomberait  de  nouveau  sur  ce  miroir;  tandis  que  le 
miroir  concave  ramène  sur  le  miroir  m  tous  les  rayons  qui  s'y  étaient 
réfléchis  une  première  fois.  Les  rayons  qui  sont  ainsi  renvoyés  sur 
le  miroir  m  s'y  réfléchissent  et  prennent  absolument  les  mêmes  di- 
rections que  s'ils  émanaient  des  différents  points  de  A'B';  donc, 
après  avoir  traversé  les  lentilles  0,  E  et  la  lame  L,  ces  rayons  iront 
converger  aux  différents  points  de  AB.  Ceux  de  ces  rayons  qui  se 
réfléchiront  sur  la  lame  L  iront  former  une  image  ab  disposée  par 
rapport  à  AB  et  à  la  lame  L  comme  l'est  une  image  par  rapport  à 
Tobjet  qui  la  produit.  On  aura  donc  en  définitive  en  ab  une  image 
du  diaphragme  de  même  grandeur  que  lui. 

On  commence  par  observer  cette  image  à  l'aide  d'une  loupe  ou 
d'un  oculaire,  lorsque  le  miroir  m  est  immobile  ou  animé  d'une 
faible  vitesse.  Lorsque  le  miroir  tourne,  on  apercevra  une  image  en 
ab,  au  moment  où  les  rayons  réfléchis  par  ce  miroir  iront  tomber 
sur  le  miroir  concave ,  c'est-à-dire  une  fois  par  chaque  révolution  du 
miroir  si  ce  miroir  n'est  étamé  que  sur  une  face,  une  fois  à  chaque 
demi-révolution  si  le  miroir  est  étamé  sur  les  deux  faces,  comme 
c'était  le  cas  dans  les  expériences  de  Foucault.  Si  le  miroir  tourne 
lentement,  on  apercevra  en  ab  une  succession  d'alternatives  de  lu- 
mière et  d'obscurité;  mais  si  la  vitesse  dépasse  /î  à  5  tours  par  se- 
conde, on  aura,  par  suite  de  la  persistance  des  impressions  lumi- 
neuses, une  image  continue  en  ab.  Si  la  vitesse  est  peu  considérable, 
cette  image  ne  sera  pas  déplacée  d'une  manière  appréciable;  mais, 
si  la  vitesse  de  rotation  continue  à  croître,  l'image  se  déplacera 
sensiblement,  et  de  la  mesure  du  déplacement  on  pourra  dé- 
duire le  temps  nécessaire  à  la  lumière  pour  aller  du  miroir  mobile 
m  au  miroir  concave ,  et  revenir  de  ce  dernier  miroir  au  premier. 
En  effet,  pendant  que  les  rayons  vont  du  miroir  m  en  A'^B'^  et  en 
reviennent,  le  miroir  m  a  tourné  d'un  certain  angle  et  est  venu  en  m'; 
les  rayons,  après  s'être  réfléchis  sur  le  miroir  m\  auront  les  mêmes 
directions  que  s'ils  provenaient,  non  plus  des  différents  points  de 
A'B',  mais  des  différents  points  de  A"'B'^,  symétrique  de  A"B''  par 
rapport  au  miroir  m'. 

Ces  rayons,  après  avoir  traversé  la  lentille,  iront  donc  converger, 
non  plus  aux  différents  points  de  AB,  mais  aux  différents  points  do 


670  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

A^Bj  ;  les  rayons  partis  du  point  D  en  particulier  iront  converger 
au  point  D^,  milieu  de  A^B^;  les  rayons  réfléchis  par  la  iame  L 
iront  converger  aux  divers  points  de  «lèj,  symétrique  de  A,Bi  par 
rapport  à  la  lame  L ,  et  Timage  du  point  D  sera  en  d^ ,  milieu  de  aiby 
On  aura  évidemment ,  à  cause  de  la  symétrie , 

dih^m,. 

376.  Relation  entre  le  déplaeement  de  rinuise  et  i'nni^le 
de  rotation  du  miroir.  —  Cherchons  maintenant  une  relation 
entre  le  déplacement  x  de  l'image  du  point  D,  c'est-à-dire  de  Timage 
de  la  mire,  déplacement  qu'on  mesure  directement,  et  l'angle  a 
dont  tourne  le  miroir  pendant  le  temps  nécessaire  pour  que  la  lu- 
mière parcoure  le  double  trajet  du  centre  G  du  miroir  m  en  D*^  et 
de  D'^  en  G. 

Posons  GO  =  J,  GD''=^,  0D  =  J.  Le  déplacement  angulaire  du 
miroir  étant  très-petit,  DD^  et  D'D'^  peuvent  être  considérés  comme 
des  arcs  de  cercle  décrits  du  point  0  comme  centre;  on  a  donc 

DD^_    d 

DDi  =  (/rf|  =  a;,  GD'  est  symétrique  de  la  direction  du  rayon  ré- 
fléchi quand  le  miroir  est  en  m,  GD'"  est  symétrique  de  la  direction 
du  même  rayon  quand  le  miroir  est  en  m',  c'est-à-dire  quand  il  a 
tourné  d'un  angle  a;  donc 

par  suite, 

.t:  cl 


iolS'       S-^S' 

d'où  l'on  tire 

a  est  l'angle  dont  tourne  le  miroir  pendant  le  temps  nécessaire  à 
la  lumière  pour  parcourir  deux  fois  la  distance  GD\  c'est-à-dire 
pour  parcourir  une  distance  égale  à  aS , 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIERE.        671 

Connaissant  la  vitesse  de  rotation  du  miroir,  on  peut  trouver  le 
temps  qu'il  met  à  tourner  d'un  angle  a,  angle  donne  par  l'ëquation 
précédente,  au  moyen  de  x,  S^^  et  d  que  l'on  mesure  directement; 
on  connaîtra  par  suite  le  temps  nécessaire  à  la  lumière  pour  par- 
courir la  distance  â^  et  l'on  pourra  en  déduire  la  vitesse  de  la 
lumière. 

377.  BispiMiltloii  du  miroir  tournant.  —  La  principale 
difficulté  d'exécution  que  présente  cette  méthode  consiste  dans  la 
construction  du  miroir  tournant.  On  ne  peut  employer  une  glace 
étamée,  cardans  un  pareil  miroir  la  surface  réfléchissante  est  formée 
par  du  mercure  presque  liquide  contenu  entre  le  verre  et  une  feuille 
d'étain;  lorsqu'on  ferait  tourner  rapidement  le  miroir,  le  mercure  se 
porterait  vers  les  bords  par  l'effet  de  la  réaction  centrifuge  et  le  mi- 
roir perdrait  bientôt  tout  son  pouvoir  réfléchissant.  Pour  éviter  cet 
inconvénient,  Foucault  a  fait  usage  de  miroirs  argentés  à  l'aide 
d'une  solution  de  sels  d'argent  et  de  corps  organiques  réducteurs. 

378.  Bleoure  de  lo  vlteooc  de  rotation  du  miroir.  —  Le 

miroir  tournant  était  monté  à  l'extrémité  d'un  axe  vertical  qui  portait 
à  sa  partie  inférieure  le  disque  supérieur  d'une  sirène.  On  faisait 
arriver  dans  le  tambour  de  cet  instrument  un  jet  de  vapeur  produit 
par  une  petite  chaudière;  on  obtenait  ainsi  facilement  un  mouve- 
ment rapide  et  régulier,  et  en  réglant,  au  moyen  d'un  robinet,  l'ar- 
rivée de  la  vapeur,  on  pouvait  à  volonté  augmenter  ou  diminuer  la 
vitesse  de  rotation. 

M.  Wheatstone  a  employé  pour  la  première  fois  cette  disposition 
dans  ses  recherches  sur  la  vitesse  de  l'électricité;  seulement,  comme 
il  n'avait  pas  besoin  d'une  vitesse  de  rotation  aussi  considérable  que 
celle  qui  est  nécessaire  dans  les  expériences  dont  nous  parlons,  il 
mettait  la  sirène  en  mouvement  à  l'aide  d'une  soufflerie. 

11  s'agit  maintenant  de  connaître  la  vitesse  de  rotation  de  l'axe  de 
la  sirène  et  par  suite  celle  du  miroir.  Le  jet  de  vapeur,  étant  pério- 
diquement interrompu,  produit  un  son;  on  peut  en  prendre  l'unisson 
sur  le  monocorde,  déterminer  le  nombre  de  vibrations  auquel  il 
correspond,  et,  comme  on  connaît  le  nombre  de  trous  que  porte 

VEtDKT,  IV.  —  Conférences  de  physique.  &3 


672  LEÇONS  SUR  LOPTIQUE. 

le  plateau,  en  déduire  le  nombre  de  tours  qu'il  fait  par  seconde. 
Mais  ce  procédé  manque  d'exactitude ,  car  le  plateau  de  la  sîràoe 
tourne  très-vite;  le  son  produit  est  extrêmement  aigu  :  roreille  peut 
à  peine  le  percevoir,  et  il  lui  est  difficile  d'apprécier  à  cette  hauteur 
même  une  différence  d'un  ton. 

Foucault  a  utilisé  un  autre  son  qui  se  produit  dans  la  sirène,  que 
Ton  désigne  sous  le  nom  de  son  d'axe  et  dont  nous  allons  faire 
connaître  la  nature.  Si  un  corps  solide  a  reçu  un  mouvement  de 
rotation  autour  d'un  de  ses  axes  principaux  d'inertie,  pourvu  qu*on 
lui  restitue  à  l'aide  d'une  force  extérieure  perpendiculaire  à  l'axe  la 
quantité  de  mouvement  qu'il  perd  à  chaque  instant  par  suite  des 
frottements  et  des  résistances  étrangères,  il  tournera  indéfiniment 
et  d'un  mouvement  uniforme  autour  de  son  axe.  Mais,  lorsque  l'axe 
de  rotation  n'est  pas  un  axe  principal  d'inertie,  le  coq)s  ne   peut 
tourner  sans  avoir  en  même   temps  un  mouvement  d'oscillation, 
mouvement  qui  devient  très-sensible  lorsque  la  vitesse  de  rotation 
est  considérable;  il  y  a  une  oscillation  complète  à  chaque  révolution. 
En  vertu  de  ce  mouvement,  l'axe  vient  heurter  deux  fois  à  chaque 
révolution  les  tourillons  dans  lesquels  il  repose;  si  la  vitesse  est  suf- 
fisamment grande,  il  en  résulte  un  son  continu  qui  correspond  à 
un  nombre  de  vibrations,  pendant  l'unité  de  temps ,  égal  au  nombre 
de  tours  de  l'axe  pendant  le  même  temps.  C'est  de  ce  son,  désigné 
sous  le  nom  de  son  d'axe,  que  Foucault  s'est  servi  pour  déterminer 
la  vitesse  de  rotation  du  miroir.  On  conçoit  qu'il  importe  que  l'axe 
de  rotation  ne  diffère  pas  trop  d'un  des  axes  principaux  d'inertie, 
sans  quoi  les  oscillations  seraient  trop  fortes  et  détruiraient  bient6t 
l'appareil. 

Pour  amener  l'axe  de  rotation  à  différer  peu  d'un  des  axes  prin- 
cipaux d'inertie,  on  se  sert  d'un  plateau  triangulaire  muni  de  trois 
vis  qu'on  peut  enfoncer  plus  ou  moins  et  qu'on  fixe  à  l'appareil; 
pour  achever  de  le  régler  on  donne  quelques  coups  de  lime  sur  les 
bords  du  plateau.  Si  l'opération  est  bien  conduite,  la  rotation  doit  se 
faire  avec  une  vitesse  constante,  et  par  suite  l'image  réfléchie  ab  doit 
être  dans  une  position  fixe  et  rie  pas  donner  d'oscillations. 

C'est  ainsi  que  Foucault  a  pu  rendre  sensible  le  temps  nécessaire 
Il  la  lumière  pour  parcourir  un  espace  de  5  à  6  mètres. 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        673 

379.  Rapport  des  vitoMies  de  la  lumière  dans  Tair  et 
dans  l'eau.  —  Il  a  aussi  fait  servir  son  appareil  à  la  comparaison 
(les  vitesses  de  la  lumière  dans  l'air  et  dans  l'eau.  A  cet  effet,  à  côté 
du  miroir  concave  A^'B'^,  il  en  dispose  un  autre  à  la  même  distance 
du  miroir  plan  m;  sur  le  trajet  des  rayons  lumineux  qui  vont  de  m 
à  ce  nouveau  miroir,  il  interpose  un  tube  de  verre  rempli  d'eau 
et  fermé  par  des  lames  de  verre  à  faces  parallèles.  La  réfraction  à 
travers  l'eau  empêcherait  les  rayons  de  venir  converger  sur  ce  miroir 
si  l'on  n'avait  soin  de  corriger  cet  effet  à  l'aide  d'une  lentille.  Les 
deux  faisceaux  de  rayons  qui  reviennent  sur  le  miroir  m  ont  par- 
couru des  chemins  inégaux  :  l'un  est  resté  constamment  dans  l'air  et 
l'autre  a  traversé  une  colonne  d'eau  ;  ces  deux  faisceaux  ne  revien- 
dront donc  pas  sur  le  miroir  au  même  instant,  par  suite  ils  ne  trou- 
veront pas  le  miroir  dans  la  même  position ,  et  les  deux  images  a^^i 
et  a^b^  qu'ils  produisent  ne  coïncideront  pas  ;  si  la  vitesse  de  rota- 
tion est  assez  grande,  les  deux  images  se  sépareront.  D'ailleurs  on 
reconnaît  toujours  l'image  formée  par  les  rayons  qui  ont  traversé 
l'eau:  à  sa  couleur  verte,  si  l'on  se  sert  d'eau  ordinaire;  à  sa  cou- 
leur bleue,  si  l'on  emploie  l'eau  distillée,  et  à  sa  moindre  intensité. 
Si  la  vitesse  de  la  lumière  est  plus  faible  dans  l'eau  que  dans  l'air, 
les  rayons  qui  ont  traversé  la  colonne  d'eau  sont  en  retard  sur  les 
autres;  donc  l'image  qu'ils  forment  sera  plus  déviée  par  rapport  à 
la  position  qu'elle  occupait  lorsque  le  miroir  était  immobile  que 
l'image  formée  par  les  rayons  qui  n'ont  traversé  que  l'air.  Si  au 
contraire  la  vitesse  est  plus  grande  dans  l'eau  que  dans  l'air,  l'image 
due  aux  rayons  qui  ont  traversé  l'eau  doit  être  moins  déviée  que 
l'autre.  Or,  l'expérience  montre  que  c'est  l'image  formée  par  les 
rayons  qui  ont  traversé  la  colonne  d'eau  qui  est  la  plus  déviée;  il 
en  résulte  donc  que  la  vitesse  de  propagation  de  la  lumière  est  plus 
grande  dans  l'air  que  dans  l'eau. 

On  peut  aussi,  pour  faire  l'expérience,  se  servir  d'un  tube  à  moi- 
tié plein  d'eau;  on  a  alors  une  image  verte  à  la  partie  inférieure, 
blanche  h  la  partie  supérieure.  Les  deux  parties  de  l'image  coïn- 
cident quand  le  miroir  est  en  repos;  mais  celte  coïncidence  cesse 
d avoir  lieu  quand  lé  miroir  est  animé  d'une  vitesse  suffisante,  et 
Ton  constate  que  la  partie  verte  est  plus  déviée  que  la  partie  blanche^ 


67i  LEÇOtNS  SUR  L'OFTIQUE. 

Foucault  n'a  pas  pris  de  mesures  exactes;  il  s'est  contenté  de  me- 
surer approximativement  les  déplacements  des  deux  images  à  l'aide 
d'une  échelle  divisée  placée  au  foyer  de  la  loupe  qui  sert  à  observer 
ces  déplacements.  Il  a  trouvé  ainsi  que  la  vitesse  de  la  lumière  daos 
l'eau  est  sensiblement  les  ^  de  la  vitesse  dans  l'air,  ce  qui  est  con- 
forme à  la  théorie  des  ondulations,  puisque  l'indice  de  réfraction  de 
l'eau,  indice  qui,  dans  cette  théorie,  représente  le  rapport  des  deux 
vitesses,  est  égal' à  3. 

380.   liA  méthode  de  Foiirault  peut  me  prêter  m  des  Hie- 

Burea  eiLaetes.  —  Nous  venons  de  voir  que  Foucault  a  facilement 

constaté;  ù  l'aide  de  son  ap|)areil,  la  durée  de  la  propagation  de 
la  lumière;  il  est  aisé  de  voir  qu'on  pourrait  arriver  par  cette  mé- 
thode à  une  exactitude  de  beaucoup  supérieure  à  celle  que  Ton 
peut  attendre  de  la  méthode  fondée  sur  les  observations  astrono- 
miques. 

Si  l'on  se  propose  de  faire  servir  l'appareil  de  Foucault,  non  plus 
à  la  démonstration,  mais  à  la  mesure  de  la  vitesse  de  la  lumière, 
il  faut  augmenter  beaucoup  la  distance  du  miroir  concave  au  mi- 
roir mobile  et  la  prendre,  par  exemple,  égale  à  1  kilomètre.  L'ajus- 
tement du  miroir  devient  alors  très-difficile.  De  plus,  si  l'on  em- 
ployait sans  rien  y  changer  la  disposition  que  nous  avons  décrite, 
l'itnage  formée  au  foyer  conjugué  du  diaphragme  aurait  une  très- 
grande  étendue  et  par  suite  ne  conserverait  qu'une  intensité  inap- 
préciable. On  remédie  à  cet  inconvénient,  mais  d'une  manière  très- 
imparfaite,  en  rendant  les  rayons  parallèles,  comme  dans  l'appareil 
de  M.  Fizeau  ;  à  cet  effet ,  on  place  le  diaphragme  au  foyer  principal  de 
la  lentille  0;  les  rayons  sortant  parallèles  de  cette  lentille  sont  reçus 
à  la  deuxième  station  sur  une  deuxième  lentille  convergente,  dont 
l'axe  est  rendu  parallèle  5  l'axe  de  la  première,  comme  nous  l'avons 
indiqué,  et  dont  le  foyer  principal  est  au  centre  du  miroir  m.  On 
peut,  sans  erreur  sensible,  ne  pas  tenir  compte  des  épaisseurs  de 
verre  que  traversent  les  rayons  lumineux;  on  a  encore,  dans  ce  cas, 

a  ==  — 


26 


le- 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        675 

Comme  S  est  trè»-petit  par  rapport  à  ^,  la  formule  se  réduit  sen- 
siblement à 

Cherchons  entre  quelles  limites  sera  comprise  l'approximation  : 
supposons  (/=Q  mètres;  la  vitesse  de  la  lumière  est  d'environ 
3o6,ooo  kilomètres  par  seconde;  elle  parcourt  donc  a  kilomètres 
en  ^53^  de  seconde.  Si  le  miroir  effectue  i,ooo  tours  par  seconde, 
pendant  le  temps  que  la  lumière  met  à  parcourir  a  kilomètres  il 
tournera  d'un  angle  égal  à  j^  =5**  ao'  environ.  On  a  donc 

x  =  4'"  lang  â'^ao' 

ou  environ  ^  de  mètre,  c'est-à-dire  1 6  centimètres. 

On  peut  mesurer  le  déplacement  x  k  ^  de  millimètre  près;  on 
connaît  donc  ^  à  ^  de  sa  valeur;  si  l'on  a  la  même  approximation 
dans  la  valeur  de  a,  c'est-à-dire  dans  la  détermination  de  la  vitesse 
de  rotation  du  miroir,  on  obtiendra  la  vitesse  de  la  lumière  avec 

une  approximation  de  ;^  ou  ^  de  sa  valeur  absolue,  approxima- 
tion de  beaucoup  supérieure  à  celle  que  pourraient  donner  les  phé- 
nomènes astronomiques. 

Pour  mesurer  x  à  moins  de  ^  de  millimètre ,  on  pourrait  tendre 
sur  l'ouverture  du  diaphragme,  non  pas  un  fil  unique,  mais  une 
série  de  fils  parallèles  et  distants  de  i  millimètre.  On  verra  ces  fils 
dans  l'image  ab;  de  plus,  on  aura  au  foyer  de  la  loupe  une  lame 
divisée  de  telle  manière  que  5o  divisions  occupent  /ig  millimètres. 
Cette  division  formera,  avec  la  série  des  traits  équidistants,  un  véri- 
table vernier  qui  donnera  le  ^  de  millimètre.  On  peut  aussi  faire 
mouvoir  la  règle  divisée  à  l'aide  d'une  vis  micrométrique. 

Voyons  maintenant  comment  on  pourra  arriver  à  une  certaine 
précision  dans  la  mesure  de  la  vitesse  de  rotation  du  miroir.  Sup- 
posons que,  à  l'endroit  où  se  forme  l'image  ab,  on  ait  placé  une 
roue  dentée ,  de  telle  sorte  qu'une  des  extrémités  de  l'image  se  pro- 
jette sur  la  circonférence  de  la  roue;  à  chaque  demi-révolution  du 
miroir,  une  portion  de  la  circonférence  de  la  roue  sera  éclairée  pen- 
dant un  temps  très-court.  Supposons  que  la  roue  dentée  soit  ani- 


676  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

mée  d'une  vitesse  de  rolation  telle  que,  pendant  que  le  nfiiroir  fait 
une  demi-révolution,  une  dent  vienne  exactement  se  substitirer  à 
la  précédente;  alors,  toutes  les  fois  que  le  miroir  sera  éclairé,  les 
dents  paraîtront  occuper  la  même  position,  et  la  roue  semblera  im- 
mobile. Il  en  sera  encore  de  même  si  la  vitesse  de  la  roue  dentée 
est  un  multiple  exact  do  celle  que  nous  venons  de  définir;  car  alors, 
si  à  un  certain  moment  on  voit  une  dent  en  un  certain  point,  on 
verra  toujours  une  dent  au  même  point  lorsque  la  roue  sera  éclai- 
rée, ce  qui  la  fera  paraître  immobile.  Mais  si  la  vitesse  de  la  roue  a 
une  valeur  différente  de  celles  dont  nous  venons  de  parler,  il  n*en 
sera  plus  de  même:  aux  instants  où  la  roue  sera  éclairée,  on  la  verra 
dans  dos  positions  différentes,  et  elle  semblera  en  mouvement.  On 
donnera  à  la  roue  dentée  un  mouvement  régulier  et  continu  de  ro- 
tation h  l'aide  d'un  mécanisme  d'horlogerie,  puis  au  miroir  une 
vitesse  de  rotation  telle  que  la  roue  dentée  paraisse  immobile  :  on 
est  sûr  alors  que,  pendant  le  temps  employé  par  le  miroir  pour 
faire  une  demi-révolution,  la  roue  dentée  marche  d'un  nombre  exact 
de  dents.  On  arrive  ainsi  à  une  vitesse  telle  que,  le  miroir  faisant 
une  demi-révolution,  la  roue  dentée  marche  d'une  seule  dent.  La 
vitesse  de  rotation  de  la  roue  dentée  n'a  pas  besoin  d'être  considé- 
rable; ainsi,  lorsque  le  miroir  fait  1,000  tours  par  seconde,  si  la 
roue  dentée  a  1 ,000  dents,  il  suffit  qu'elle  fasse  *2  tours  par  seconde; 
si  elle  a  fioo ,  aSo  dents,  elle  devra  faire  4,8,...  tours  par  seconde. 
La  vitesse  de  rotation  de  la  roue  dentée  est  connue  avec  beaucoup 
de  précision;  il  en  sera  de  même  de  la  vitesse  de  rotation  du  miroir, 
qui  est  un  multiple  de  la  première. 

9.^  DÉTERMINATION   DE  LA   VITESSE  DE  LA  LIMIERE 

PAR  L'ABERRATION. 

381 .  Phénomène  de  l^aberrafion,  déeDuvert  par  Ilrad- 

lej.  —  Le  phénomène  de  l'aberration,  que  l'on  a  utilisé  pour  dé- 
terminer la  vitesse  de  propagation  de  la  lumière,  fut  découvert  par 
Bradley  dans  une  série  d'observations  entreprises  de  1726  à  lya.S 
en  vue  de  déterminer  la  parallaxe  annuelle  des  étoiles  et  par  suite 
leur  distance  à  la  terre  en  fonction  du  rayon  dç  Tçrbite  terrestr^. 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        677 

On  ne  peut  espérer  de  déterminer  cette  parallaxe  que  pour  les  étoile«; 
dont  l'observation  offre  quelque  précision,  c'est-là-dirc  pour  les 
étoiles  qui  passent  près  du  zénith  du  lieu  oii  l'on  observe;  car  c'est 
seulement  dans  le  voisinage  du  zénith  que  les  observations  ne  pré- 
sentent pas  l'erreur  due  à  la  réfraction  astronomique ,  erreur  dont 
il  n'est  pas  facile  de  tenir  compte  exactement. 

382.  Recherches  4e  Bloljiieux  et  Bradley  à  ralde  du  «ee- 
téur  Bénlthal  de  IUoItuciu*  —  Ces  remarques,  dues  à  l'astro- 
nome anglais  Molyneux ,  le  conduisirent  à  construire  un  instrument 
spécial  nommé  secteur  zénithal,  qui  se  composait  d'une  lunette  trèd- 
puissante  mobile  dans  le  plan  méridien,  mais  seulement  sur  un  arc 
d'un  très-petit  nombre  de  degrés  à  partir  du  zénith.  Munis  de  cet 
instrument,  Molyneux  et  Bradley  commencèrent  en  1726  une  série 
d'observations  sur  l'étoile  y  du  Dragon  qui  passe  très-près  du  zé- 
nith d'Oxford,  où  ils  observaient,  et  par  un  hasard  heureux  se  trouve 
près  du  pôle  de  l'écliptique.  Ils  mesurèrent  chaque  jour  la  décli- 
naison de  cette  étoile  en  observant  sa  distance  zénithale  au  moment 
de  son  passage  au  méridien.  La  réfraction  ne  peut  entacher  ces  me- 
sures que  d'une  erreur  constante  qui  provient  de  la  détermination 
de  la  distance  zénithale  du  pôle;  cette  erreur  disparaît  en  prenant 
les  différences.  Ils  reconnurent  ainsi  que  l'étoile  se  dirigeait  pen- 
dant huit  jours  vers  le  sud  du  zénith;  la  variation  observée  était 
trop  grande  pour  qu'on  pôt  l'attribuer  à  la  parallaxe,  et  de  plus, 
en  vertu  de  la  parallaxe,  l'étoile  aurait  dû  marcher  vers  le  nord. 
Molyneux  étant  mort  pendant  le  cours  de  ces  observations,  Bradley 
les  poursuivit  seul  et  reconnut  que  l'étoile,  après  s'être  déplacée 
vers  le  sud  d'un  angle  de  19  à  qo  secondes,  s'arrêtait,  puis  revenait 
à  sa  première  position,  puis  la  dépassait,  marchait  de  19  à  «20  se- 
condes vers  le  nord,  puis  revenait  vers  le  sud,  et  ainsi  de  suite,  la 
période  de  ce  mouvement  étant  d'une  année. 

Le  hasard  avait  voulu  que,  au  moment  où  Bradley  commença 
ses  observations,  l'étoile  fût  dans  sa  position  moyenne,  c'est-à-dire 
dans  la  position  où  la  vitesse  est  maxima,  de  sorte  qu'au  bout  d'un 
petit  nombre  de  jours  le  déplacement  devint  sensible. 


e78  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

■  383.  V»rlaH«HeBdéclliialMnpr«partioBBeUeMial 
de  In  IntltudeastroBomlquci  épvque*  dem  rnsmlniK  e* 

mlBima  de  d6cliii«iM>ii.  —  Bradiey  ne  se  fit  d'abord  au 
idée  de  la  rause  du  phénomène.  Il  observa  une  autre  étoile  s 
dans  une  région  tout  opposée  à  la  première  et  qui  passait  au 
ridien  environ  douze  heures  après  celle-ci.  II  constata  un  mouvei 
en  déclinaison  s'accomph'ssant  dans  une  période  d'une  année,  co 
celui  de  y  du  Dragon,  mais  d'une  amplitude  un  peu  moindre. 
Il  étudia  ensuite  les  déplacements  en  déclinaison  de  tonte 
étoiles  qui  ])assaient  près  du  zénith,  à  l'aide  d'un  nouveau  se< 
zénithal  qu'il  fît  construire  et  qui  permettait  les  observations  à  6 
de  part  et  d'autre  du  zénith.  Tous  ces  astres  présentent  un  mo 
ment  en  déclinaison  dont  la  période  est  d'une  année,  mais  l'an 
tude  de  cette  oscillation  varie  quand  on  passe  d'une  étoile  à 
nutrc,  et  de  plus,  à  un  même  instant,  elles  sont  dans  des  phases 
rérentes  de  leur  mouvement.  Bradiey  reconnut  qu'une  étoili 
dans  sa  position  extrême  lorsque  le  mouvement  de  la  terre  est 
pendiculaire  h  la  droite  menée  de  la  terre  à  l'étoile;  dans  sa  | 
lion  moyenne,  lorsque  le  mouvement  de  la  terre  est  dirigé  su! 
la  projection  de  la  droite  qui  joint  la  terre  et  l'étoile  sur  le  pla 
l'écliptique.  Il  fut  ainsi  nécessairement  conduit  à  chercher  une 
lion  entre  la  grandeur  du  déplacement  d'une  étoile  et  ses  coor 
nées.  En  employant  les  coordonnées  équatoriales ,  on  ne  trouvt 
de  relation;  mais  si  l'on  introduit  les  coordonnées  écliptiques 
reconnaît  que  le  déplacement  d'une  étoile  en  déclinaison  est  si 
blement  proportionnel  au  sinus  de  la  latitude. 

38Â.   Expllc»tlon  et  IsIs  de  l'»berr»»l0B.  —  Le  ph 

mène  découvert  par  Bradiey  et  désigné  par  lui  sous  le  nom  d' 
ration  est  évidemment  en  relation  avec  le  mouvement  de  la  terr 
son  orbite.  Bradiey  eut  l'idée  d'en  chercher  la  cause  dans  la  i 
position  de  la  vitesse  de  la  lumière  avec  la  vitesse  de  translatic 
la  terre  dont  est  animé  l'observateur  <'\ 

Soient  E  (fig.  sA^)  la  véritable  position  d'une  étoile  k  un 
tunt  donné  et  0  celle  de  l'observateur;  pour  déterminer  la  pos 

(''  l'kiloiopliitai  Trainaeb'-'u  (.  c^ao ,  l.  XX \V,  p., 637. 


y^ 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        679 

de  l'étoile, <on  se  sert  de  deux  points  0  et  M  entraînés  par  le  mou- 
vement de  la  terre;  lorsque  l'observateur  aperçoit  l'étoile  sur  la 
même  ligne  droite  que  ces  deux  points,  il  la  considère  comme  située 
dans  la  direction  OM.  Mais  supposons  que  l'étoile  située  en  réalité 
dans  cette  direction  envoie  un  rayon  EM  qui  arrive  en  M  lorsque 
l'observateur  est  en  0,  il  est  évident  que  ce  rayon  n'arrivera  pas  à 
l'observateur;  car,  pendant  que  la  lumière  va  de  M  en  0,  en  vertu 
du  mouvement  [de  la  terre  le  point  0  va  en  0'.  Joignons  O'M 


(fig.  aâS)  et  considérons  une  étoile  en  E'  située  sur  le  prolonge- 
ment de  cette  droite;  pour  un  observateur  placé  en  0,  la  direction 
véritable  de  cette  étoile  est  OE'  parallèle  à  O'E';  cependant  il  la 
verra  dans  la  direction  OE.  En  effet,  à  un  certain  moment,  un 
rayon  lumineui  parti  de  E'  arrive  en  M;  pendant  que  la  lumière 
va  de  M  en  0',  l'observateur  va  de  0  en  0'  et  reçoit  par  consé- 
quent ce  rayon  en  0';  donc  pour  lui  ce  rayon  passera  par  tes  points 
M  et  0 ,  et  il  verra  dans  la  direction  MO ,  non  pas  l'étoile  E  qui  y  est 
réellement,  mais  une  étoile  E'  située  sur  une  direction  OE'  faisant 
avec  la  première  un  certain  angle.  Pour  avoir  la  direction  apparente 
de  l'étoile  E,  il  faut  prendre  00'  =  00'  et  joindre  O'M.  Pendant 
que  la  lumière  de  Ë  va  de  M  en  0 ,  l'observateur  va  de  0"  en  0 
et  la  lumière  lui  semble  passer  par  les  points  M  et  0'  et  par  l'é- 
toile. Le  mouvement  de  la  terre  a  donc  pour  effet  de  produire  un 
déplacement  apparent  de  l'étoile  dans  le  sens  E'ËE'.  Il  est  facile 
de  trouver  la  grandeur  du  déplacement  angulaire;  en  effet,  soit  a 
l'angle  de  la  direction  réelle  de  l'étoile  avec  sa  direction  apparente. 


680  LEÇONS  SLR  L'OPTIQUE. 

fi'est-H-dire  ce  qu'on  nomme  l'aberration ,  on  a  , 

sin  a      sin  MffO 
00   ~      MO      ■ 

Or  les  longueurs  MO  et  00'  sont  les  longueurs  parcourues  dan 
même  temps  par  la  lumière  et  par  la  terre;  elles  sont  donc  dan 
rapport  v  et  V  des  vitesses  de  la  lumière  et  de  la  terre.  Si  l'on 
signe  par  t  l'angle  MO'O,  c'est-à-dire  l'angle  de  la  direction  a|i 
rente  de  l'étoile  avec  la  direction  du  mouvement  de  la  terre,  o 
pour  la  valeur  de  l'aberration 


On  voit  de  plus  que  l'aberration  a  toujours  lieu  dans  le  plan  i 
sant  par  la  terre,  l'étoile  et  la  direction  du  mouvement  de  la  tei 

385.  De  là  résultent  les  conséquences  suivantes  : 

1°  Si  l'on  prend  une  étoile  située  dans  le  plan  de  l'édiptiq 
l'aberration  se  fera  toujours  dans  ce  plan;  l'étoile  paraîtra  déci 
dans  ce  plan  une  petite  ligne  droite  et  osciller  autour  d'une  | 
sition  moyenne.  Il  y  aura  deux  instants  où  l'aberration  sera  nul 
quand  on  aura  i=  o,  c'est-à-dire  quand  le  mouvement  de  la  te 
sera  dirigé  vers  l'étoile,  ou  dans  la  direction  opposée.  L'aberrat 
sera  maxima  quand  on  aura  t  =  go',  c'esl-à-dire  quand  le  mou 
ment  de  la  terre  sera  perpendiculaire  au  rayon  qui  joint  la  terre 
l'étoile  ;  on  a  alors  pour  l'aberration  sin  a  =  n  • 

3°  Supposons  l'étoile  au  p6le  del'écHptique,  la  direction  du  m^ 
veinent  de  la  terre  et  celle  du  rayon  vecteur  font  toujours  un  an 
de  1)0  degrés;  on  a  donc  constamment  sina=  y  et  l'étoile  parai 
décrire  autour  de  sa  position  moyenne  un  cercle  dont  le  rayon 
égal  à  la  demi-amplitude  de  l'excursion  totale  d'une  étoile  siti 
dans  te  plan  de  l'écliptique.  A  un  instant  donné,  l'étoile  se  troi 
sur  le  point  de  ce  cercle  qui  est  dans  un  plan  passant  par  la  pc 
tion  moyenne  de  l'étoile ,  la  terre  et  la  direction  du  mouvement 
la  terre  à  ce)  instant. 

3*  Considérons  uqe  étoilç  ayant  une  position  quelconque,  ni 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRR.        681 

allons  voir  que  la  courbe  qu'elle  décrit  diffère  peu  d'une  ellipse.  £n 
effet,  supposons  l'orbite  terrestre  circulaire  et  prenons  la  terre  dans 
une  position  A  (fig.  9^9)  où  son 
mouvement  est  perpendiculaire  au 
rayon  lumineux  AE.  Ce  rayon  se  pro- 
jettera sur  l'écliptique  suivant  OA. 
L'aberration  a  sa  valeur  maxima,  car 
on  a  1  =  90°,  et  par  suite  sina  =  ^; 
elle  se  fait  dans  le  plan  AIE.  Suppo- 
sons maintenant  la  terre  en  T  :  In 
direction  de  son  mouvement  est  TI; 
l'ange  ETI  est  égal  à  1;  l'abeiration 
Fig.  'ig.  se  fait  dans  le  plan  ITE,  et 

sina^^sini. 

Prolongeons  les  deux  tangentes  en  A  et  en  T  jusqu'à  leur  ren- 
contre en  1;  les  deux  plans  lAE,  ITE  se  coupent  suivant  une  droite 
lE  parallèle  à  AE.  Par  le  point  T  menons  une  parallèle  TP  à  OA; 
TP  est  la  projection  de  TE  sur  le  plan  de  l'écliptique;  donc  l'angle 
ETP  est  égal  à  la  latitude  >  de  l'étoile  E. 

Considérons  l'angle  trièdre  avant  pour  sommet  T  et  pour  arêtes 
TE,  TPetTI;ona 

cosETI  =  cosETPcosPTI  +  siiiETPsinPTIcosETPl. 

L'angie  dièdre  ETPI  est  droit ,  car  TP  est  la  projection  de  TE  sur  te 
plan  de  l'écliptique,  et  par  suite  le  plan  ETP  est  perpendiculaire  à 
ce  plan;  on  a  donc 

cosETI  =  cosETPcosPTl 
ou 

cosi  =  rosXcosPTI; 
or 

PTI  =  PTO-9o"    et     PT0  =  i8o'-A0T. 
Posons  AOT  =  ci>,  il  vient 

ÇOS|  — cosXsiQw. 


682  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

Cherchons  maintenant  la  position  relative  des  plans  dans  lesquels 
se  produit  l'aberration  en  T  et  en  A  :  soit  ^  Tangle  de  ces  deux 
plans.  Considérons  le  trièdre  ayant  pour  sommet  le  point  I  et  pour 
arêtes  lE,  lA  et  IT;  en  remarquant  que  l'angle  EIA  est  droit,  on  a 

cos  AIT  =  —  cosci)  =  —  sin  t  cos  (p. 

Nous  avons  donc  les  trois  équations 

sina^ysint,       cost  =  cosXsin&i,        cos&i  =  sintcos^. 

Pour  trouver  une  relation  entre  a  et  ^,  il  faut  éliminer  t  et  a»; 
on  a  alors 

1— sîn^t  =  cos2X(i  —  cos^ci))  =  cos^X(i— sin^tcos^(p), 
d'où 


et  par  suite 


.   „.  sin*X 

'''"•=  1-C0S»AC08'<P' 


V  sin  X 

sma  =  rr 


^    y/'i— cos*Xcos*(p 


Sur  la  sphère  céleste,  par  la  position  vraie  de  l'étoile,  faisons 
passer  un  arc  de  grand  cercle  dont  le  plan  soit  celui  dans  lequel  a 
lieu  l'aberration  lorsque  la  terre  est  en  A,  c'est-à-dire  quand  on  a 
(p=  o.  Sur  cet  arc  de  grand  cercle,  à  partir  de  la  position  de  l'étoile, 
portons  une  longueur  dont  le  sinus  soit  proportionnel  à  la  valeur  de 

sina  quand  on  y  fait  ^  =  o,  c'est-à-dire  à  la  valeur  de  y;  comme 

l'angle  a  est  très-petit,  on  peut,  sans  erreur  sensible,  regarder  la 

longueur  elle-même  comme  égale  à  -n  • 

Menons  un  autre  arc  de  grand  cercle  passant  par  la  position  vraie 
de  l'étoile  et  faisant  avec  la  première  un  angle  ^,  ;  portons  sur  cet 
arc,  à  partir  de  la  position  vraie  de  l'étoile,  une  longueur  proportion- 
nelle à  la  valeur  de  sinot  quand  ^=(Pi,  nous  aurons  ainsi  la  position 
apparente  de  l'étoile  quand  l'angle  (^  aura  la  valeur  ^|.  On  détermi- 
nera de  cette  façon  une  série  de  points  représentant  les  positions 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        688 

apparentes  de  l'étoile  et  formant  une  courbe  dont  l'équation  polaire 

est 

V  sin  X 

^      ^  v/i-cos*Xcos*^ 

Cette  relation  est  celle  qui  existe  entre  le  rayon  vecteur  d'une 
ellipse  et  l'angle  que  fait  ce  rayon  avec  le  grand  axe. 

L'étoile  parait  donc  décrire  autour  de  sa  position  moyenne  une 
ellipse;  le  grand  axe  de  cette  ellipse  est  parallèle  au  plan  de  l'éclip- 

tique  et  égal  à  y^  et  par  suite  il  a  la  même  valeur  pour  toutes  les 

étoiles.  Le  petit  axe  a  pour  valeur  -r^  sin  X,  valeur  que  prend  p  quand 

on  y  fait  (^=^0°;  le  petit  axe  de  l'ellipse  est  donc  proportionnel 
au  sinus  de  la  latitude. 

L'aberration  fera  donc  varier  d'une  manière  plus  sensible  la  lati- 
tude et  aussi  la  déclinaison  pour  les  étoiles  situées  près  du  pôle  de 
l'écliptique.  C'est  le  cas  dans  lequel  se  trouve  l'étoile  y  du  Dragon 
que  Bradiey  observa  en  premier  lieu. 

386.  Déterminations  diverses  de  la  eonstante  de  Ta- 
berration.  —  Bradiey  trouva  âo'',9  pour  la  valeur  maxima  de 
l'aberration,  c'est-à-dire  pour  l'arc  dont  le  sinus  est  égal  au  rapport 

y;  ce  rapport  étant  égal  à  ^^i  on  en  conclut  que  la  lumière  tra- 
verse l'orbite  terrestre  en  8' ta". 

Voici  les  différentes  valeurs  trouvées  pour  le  maximum  de  l'aber- 
ration en  commençant  par  la  valeur  déduite  de  la  vitesse  de  la  lu- 
mière ,  vitesse  calculée  elle-même  par  les  observations  des  satellites 
de  Jupiter  : 


OBSERVATIONS  ANCIENNES. 


Systèmes  d  observations  des  éclipses  des  satellites  de  Jupiter,  cal- 
culés par  Deiambre 3o*,â55 

Observations  de  Bradiey,  calculées  par  M.  Busch 3o%âi3 


OBSERVATIONS  MODERNES. 


Observations  de  M.  Lindenau  sur  la  polaire âo^&Ag 

Observations  de  MM.  Struve  et  Reuss,  exécutées  à  Dorpat  de 
i8ss  à  i838,  sur  les  variations  de  la  polaire  en  ascension 
droite,  calculées  par  M.  Peters 3o',&a5 


684  LEÇOjNS  sur  L'OPTIQUE. 

Mêmes  observations  sur  les  variations  de  la  polaire  en  déclinaison , 

calculées  par  M.  Lundahl. âo%55i 

Observations  de  M.  Petei*s  sur  la  polaire  à  Tobservatoire  de  Poul- 

kova -^o'^SoS 

On  pourra  donc  prendre  pour  valeur  de  Taberration  la  moyenne 
des  nombres  précédents,  9o",5;  Terreur  sera  moindre  que  ^  de 
seconde. 

387.  Dcs>*^  d'emaetitude  de  la  valeur  de  la  vlieMie  de 
la  lumière  déduite  de  Talierratioii.  —  On  obtient  ainsi  le  rap- 
port de  la  vitesse  de  la  lumière  à  celle  de  la  terre.  Cette  dernière  se 
calcule  à  l'aide  des  dimensions  de  l'orbite  terrestre;  or  ces  dimen- 
sions sont  au  nombre  des  éléments  les  moins  bien  connus  de  la 
sphère  céleste.  Encke  a  calculé,  d'après  toutes  les  observations  des 
passages  de  Vénus  en  1761  et  1769,  la  parallaxe  du  soleil,  qu'il  a 
trouvée  égale  à  S^oyi  16,  nombre  dont  la  précision  n'est  probable- 
ment pas  égale  à  celle  du  nombre  qui  représente  l'aberration.  En 
admettant  qu'il  ait  le  même  degré  de  précision,  on  trouve  pour  la 
vitesse  de  propagation  de  la  lumière  3o6,/io8  kilomètres  par  se* 
conde,  à  ^  près  :  c'est  environ  76,000  lieues  modernes  ou  70,000 
lieues  de  a  5  au  degré. 

Mais  la  parallaxe  solaire  est  imparfaitement  connue;  sa  valeur, 
déduite  des  observations  faites  sur  les  oppositions  de  Mars,  serait 
de  g",!  a 5.  On  ne  peut  donc  espérer  de  déterminer  par  des  observa- 
tions astronomiques  la  vitesse  de  la  lumière  avec  plus  de  précision  « 
tant  que  l'on  ne  connaîtra  pas  avec  une  approximation  plus  grande 
la  distance  de  la  terre  au  soleil,  c'est-à-dire  jusqu'en  188/j,  époque 
du  prochain  passage  de  Vénus  sur  le  soleil. 

388.  Dififteulté  relative  à  l'aberration  dans  le  •xatème 
des  ondée.  —  Nous  allons  maintenant  passer  en  revue  les  consé- 
quences que  l'on  doit  tirer  du  phénomène  de  l'aberration  relative- 
ment à  la  liaison  qui  existe  entre  le  mouvement  de  l'éther  et  celui 
de  la  matière  pondérable. 

Dans  le  raisonnement  que  nous  avons  fait  pour  expliquer  ce  phé- 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        685 

nomène,  nous  avons  implicilement  supposé  que  la  lumière  se  pro- 
page dans  l'atmosphère  comme  si  la  terre  était  immobile.  Gela  se 
conçoit  dans  le  système  de  l'émission;  mais  pour  se  rendre  compte 
du  phénomène  dans  la  théorie  des  ondulations,  il  faut  admettre  que 
Téther  n'est  pas  entraîné  par  la  terre  :  or,  tl'un  autre  côté,  l'exis- 
tence de  milieux  inégalement  réfringents  montre  bien  que  la  matière 
pondérable  exerce  une  action  sur  l'éther;  il  faudrait  donc  admettre 
que ,  les  milieux  pondérables  exerçant  une  action  sur  l'éther,  l'éther 
contenu  dans  l'atmosphère  n'est  pas  sensiblement  entraîné  par  la 
terre.  Mais  alors  comment  expliquer  ce  fait  que  le  phénomène  de 
l'aberration  n'est  jamais  modifié  par  l'épaisseur  plus  ou  moins  grande 
des  milieux  réfringents  qui  se  trouvent  dans  la  lunette  ?  Car  en  ad- 
mettant même  que  la  colonne  d'air  contenue  dans  le  tube  de  la 
lunette  n'entraîne  pas  l'éther  avec  elle,  ce  qui  parait  assez  singulier, 
du  moins  les  milieux  réfringents,  comme  le  verre,  devraient  agir 
sur  l'éther  et  l'entraîner;  donc  l'épaisseur  et  la  nature  de  ces  milieux 
devraient  influer  sur  l'aberration;  cependant  l'expérience  montre 
qu'il  n'en  est  rien. 

Boscowich  proposait,  pour  rendre  le  phénomène  sensible,  d'em- 
ployer .une  lunette  dont  le  tube  serait  rempli  d'eau;  nous  verrons 
plus  loin  quels  résultats  donnerait  cette  expérience. 

389.  Expérlenee  négative  d'ArAff»,  déiiiontr»iit  que  la 
w^lteMie  de  la  terre  est  mmaàm  inllueiiee  sur  l*lndlee  de  ré- 
fraetien  de  la  lumière  venue  des  étoiles.  —  Arago  a  essayé 
de  lever  toutes  les  diflicultés  que  nous  venons  de  faire  connaître 
fSif  l'observation  d'étoiles  situées  dans  des  régions  différentes  du 
plan  de  l'écliptique.  En  effet,  considérons  un  prisme  réfringent  et 
faisons  tomber  sur  ce  prisme  des  rayons  émanés  d'une  étoile  située 
dans  la  région  vers  laquelle  marche  la  terre  :  tout  se  passera  comme 
si  la  vitesse  du  prisme,  c'est-à-dire  la  vitesse  de  la  terre,  s*ajoutait 
à  celle  de  la  lumière.  Si  l'on  observe  au  contraire  une  étoile  située 
à  180  degrés  de  la  première,  tout  se  passera  comme  si  les  rayons 
arrivaient  sur  le  prisme  avec  une  vitesse  égale  à  la  différence  des 
vitesses  de  la  lumière  et  de  la  terre  :  or  l'indice  de  réfraction  est 
le  rapport  entre  la  vitesse  de  la  lumière  dans  le  prisme  et  dans  le 


688  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE, 

s'étendre  à  ua  temps  Bni,  d'où  il  résulte  que  tout  se  passe  en  réalité 
comme  si  l'étber  était  animé  d'une  vitesse  qui  serait  à  celle  du  coq>s 
pondérable  dans  le  rapport  de  A  à  i  +  A. 

393.   ExpltMttttB  de  l'alwmiUaB  dftns  un  mUlMi  «Iflè- 
vent  du  vide  ou  de  l'air.  —  En  nous  fondant  sur  ce  principe, 
nous  allons  faire  voir  qu'on  doit  toujours  trouver  la  même  valeur 
pour  l'aberration,  soit  qu'on  l'observe  dans  le  vide,  soit  qu'on  l'ob- 
serve à  l'aide  d'une  lunette  contenant  de  l'eao 
ou  d'autres  milieux  réfringents. 

Soit  SI  ((îg.  s5o)  un  rayon  venant  d'un 
astre  S  et  tombant  normalement  sur  une 
couche  d'un  milieu  homogène;  si  le  milieu 
est  immobile,  le  rayon  arrivera  au  point  A. 
Supposons  le  milieu  animé  d'une  vitesse  de 
translation  6  perpendiculaire  à  la  direction 
Fi(.  iBo.  du  rayon  SI  ;  soit  v  la  vitesse  de  la  lumière  : 

ta  vitesse  de  l'éther  renfermé  dans  le  milieu  sera  — r  ■  Les  vitesses 
de  la  lumière  dans  les  deux  milieux  sont  en  raison  inverse  des  ra- 
cines carrées  des  densités  de  l'éther  dans  ces  deux  milieux;  on  a 
donc 

i;,-„=^r:f:Â.    n»-i=A,    ^"7^* 

ce  qui  donne,  pour  la  vitesse  de  l'éther. 


Si  l'éther  seul  était  en  mouvement,  le  rayon  n'irait  pas  au  point 
A,  mais  en  un  point  B'  tel.  que  ce  point  viendrait  de  B'  en  A  « 
vertu  de  la  vitesse  de  l'éther,  pendant  que  la  lumière  va  de  I  en  A; 
si  le  milieu  seulement  était  en  mouvement,  le  rayon  arriverait  en  on 
point  B"  tel ,  que  ce  point  viendrait  de  B"  en  A  en  vertu  de  la  vitesse  9 
du  milieu  pendant  que  le  rayon  vient  de  1  en  A.  Les  deux  mouve- 
ments existant  simultanément,  il  en  résulte  que  le  rayon  arrive  en 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIERE.        689 

un  point  B  tel,  que  ce  point  va  de  B  en  A  en  vertu  d'une  vitesse 
égaie  à  la  différence  des  vitesses  du  milieu  et  de  i'éther,  c'est-à- 
dire  à 

ô(n*-i)       6 


6 


n«  n' 


pendant  que  la  lumière  parcourt  lA,  et  l'on  voit  l'astre  dans  la  di- 
rection BI.  Si  l'on  pose  AB  =  a?,  IA  =  /,  et  si  l'on  remarque  que  la 

vitesse  de  la  lumière  dans  l'intérieur  du  milieu  transparent  est-i 
on  a 


.r       / 

ou 

X       6    I 
/       V    n 

n*       n 

Or  7  représente  la  tangente  de  l'aberration ,  ou,  si  l'on  veut,  l'abcr- 
ration  eile-méme ,- est  la  valeur  de  l'aberration  dans  le  vide:  il 

V 

X      9  . 

existe  donc  entre  j  et  -  la  même  relation  qu'entre  un  angle  d'in- 
cidence dans  un  milieu  dont  l'indice  de  réfraction  est  n  et  l'angle 
d'émergence  correspondant;  il  en  résulte  que,  si  l'on  observe  le  rayon 

au  sortir  du  milieu  transparent,  on  trouvera  pour  valeur  de  l'aber- 

B 
ration  -  •  Donc  l'interposition  des  milieux  réfringents  n'influe  en 

rien  sur  la  valeur  de  l'aberration. 


393.  Influeiiee  ^gètàérwAt  du  m^meniMit  de  1a  terre 
les  phéneinéiiee  d'optique.  —  Nous  avons  maintenant  à 
chercher  quelle  est  l'influence  du  mouvement  de  la  terre  sur  les 
phénomènes  optiques  en  général,  à  voir,  par  exemple,  si  les  lois  de 
la  réflexion  et  de  la  réfraction  qui  ont  été  trouvées,  en  supposant 
immobiles  les  surfaces  réfléchissantes  ou  réfringentes,  ne  sont  pas 
modifiées  par  suite  de  l'existence  de  ce  mouvement.  En  effet,  si 
l'ëther  était  entraîné  dans  le  mouvement  commun  avec  la  même 
vitesse  que  les  corps  pondérables  qui  y  participent  »  il  est  clair  que 
tout  se  passerait  comme  si  le  système  entier  était  en  repos  ;  mais  il 
n'en  est  rien.  L'éther  du  vide  ne  participe  en  aucune  façon  à  ce 
mouvement,  l'éther  de  l'air  n'y  participe  que  très-peu.  Enfin,  Téther 


690  LEÇONS  SUH  L'OPTIQUE, 

des  corp.s  pondt^rables  est  entraîné  avec  une  vitesse  qui  vane  avec  la 
nature  du  corps,  mais  qui  est  toujours  plus  petite  que  culle  des 
corps  pondérables.  Il  y  a  lieu  de  rechercher  quelle  est  l'influeDce  de 
cette  inégalité  de  vitesse.  Nous  supposerons,  dans  ce  qui  va  suivre, 
que  le  milieu  extérieur  est  le  vide,  et  que  par  coiistSquent  Téther 
qui  y  est  contenu  n'est  entraitié  en  aucune  façon  par  le  mouve- 
ment de  la  terre.  Si  ce  milieu  était  l'air,  les  résultats  ne  seraient 
changés,  d'après  ce  que  nous  avons  dit  plus  haut,  que  d'une 
quantité  très-petite. 

39â.  BéOexl*!!. —  i"  Cas  où  la  surface  réféehiMante  est  paral- 
lèle A  la  direction  du  mouvement  de  la  terre.  —  Nous  commencerons  par 
le  phénomène  de  la  réflexion  et  nous  considérerons  d'abord  le  cas 
où  la  surface  réfléchissante  AC  est  placée  de  telle  façon  qu'elle  glisse 
parallèlement  à  la  direction  du  mouvement  de  la  terre.  Oa  prend  à 
chaque  instant  pour  direction  de  ce  mouvement  la  résultante  du 
mouvement  de  translation  et  du  mouvement  de  rotation  de  la  terre. 
Considérons  un  faisceau  de  rayons  parallèles  tombant  sur  la  sur- 
face AG.  Soient  SA  (flg.  qSi)  uu  de  ces  rayons,  AB  la  trace  d'uo 


plan  normal  à  la  direction  du  rayon  passant  par  le  point  A,  SB  un 
rayon  tel ,  que  pour  venir  du  plan  normal  jusqu'à  la  surface  réQéchis- 
sante  il  mette  un  temps  égal  à  l'unité.  Si  l'on  prend  pour  unité  de 
longueur  la  vitesse  de  propagation  du  la  lumière  dans  le  vide,  oo 
aura  BC=i.  Pour  avoir  la  direction  du  rayon  réfléchi  en  A,  il 
faut,  d'après  une  construction  connue,  décrire  du  point  A  comme 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        691 

centre,  avec  un  rayon  égal  à  l'unité,  une  circonférence  à  laquelle 
on  mène  une  tangente  par  le  point  G,  et  joindre  le  point  de  contact 
au  point  A.  Cette  construction  se  fera  de  la  même  manière,  que  la 
surface  réfléchissante  soit  immobile  ou  non,  car  l'éther  extérieur 
n'est  pas  entraîné.  On  a  ainsi  la  direction  absolue  AK  du  rayon  ré* 
fléchi  ;  AK  =  t  puisque  K  est  le  point  de  contact  de  la  tangente. 
Mais  remarquons  que  le  point  physique,  qui  était  en  A  lorsque  le 
rayon  incident  arrivait  en  ce  point,  n'y  est  plus  lorsque  le  rayon 
réfléchi  arrive  en  K.  En  vertu  du  mouvement  de  translation  de  la 
terre,  pendant  que  la  lumière  va  de  A  en  K,  c'est-à-dire  pendant 
l'unité  de  temps,  le  point  A  vient  en  Aj,  et,  si  l'on  représente  par  0 
la  vitesse  du  mouvement  de  la  terre,  on  aura  AA^  =  0.  L'observateur 
placé  en  A,  et  qui,  pour  déterminer  la  direction  du  rayon  réfléchi, 
se  sert  de  deux  mires  placées  l'une  en  K,  l'autre  en  A,  verra  donc 
ce  rayon  dans  la  direction  AjK;  c'est  ce  que  nous  appellerons  direc- 
tion apparente  du  rayon  réfléchi. 

Soient  t  l'angle  d'incidence ,  x  l'angle  apparent  de  réflexion ,  c'est- 
à-dire  l'angle  de  A^K  avec  la  normale  à  la  surface,  dans  le  triangle 
KAAi  ;  on  a 

AA,      g      sinAKA, 
AK       1      sin  AAjK  * 

Or  on  a 

AKAi=KA,C~KAAi  =  ^-x-(J^i)=t-x, 

'         a 

d'où 

^ sin  (i—x) 

cosx 

Donc  l'angle  apparent  de  réflexion  n'est  pas  égal  à  l'angle  absolu 
d'incidence  ;  mais  ce  dernier  angle  n'est  pas  égal  à  l'angle  apparent 
d'incidence.  En  efl'et,  prenons  à  gauche  du  point  A  une  longueur 
AA2  =  Ô.  Considérons  le  rayon  SAg  et  prenons  sur  ce  rayon,  à  partir 
du  point  Aj,  une  longueur  A2P=  i.  Pendant  que  la  lumière  va  de 
P  en  As,  le  point  A2  va  de  A2  en  A.  Le  rayon  incident  en  A  aura 


892  LEÇONS  SUR  i;OPTIQtJE. 

donc  la  direction  apparente  AP.  Soit  y  l'angle  apparent  d'incidence: 
par  un  calcul  tout  h  fait  semblable  au  précédent ,  on  aura 

COSJ      ' 

d'autre  part  on  a 


on  en  tire  if  ^  x. 

Dans  ce  cas,  l'égalité  subsiste  donc  rigoureusement  entre  lea  an- 
gles apparents  de  réflexion  et  d'incidence. 

395,  2"  Qis  oïl  la  surface  réfléchissante  est  entraînée  par  la  tort 
dam  une  direction  parallèle  à  celle  des  rayons  incidents.  —  Supposons 
PII  second  lien  que  chaque  point  de  la  surface  réfléchissante  soit 
animé  d'une  vitessi^  parallèle  à  la  direction  des* rayons  incidents  et 


égale  à  $.  Soit  AB  (fîg.  sB-i)  la  surface  réfléchissante  :  au  bout  de 
l'unité  de  temps  elle  sera  venue  en  AjBi,  de  manière  qu'on  ail 
AA,  =  BB,  =  fl. 

Considérons  un  rayon  SB  tel ,  que  pour  aller  du  plan  normal  à  ta 
direction  des  rayons  incidents  jusqu'à  la  surface  réfléchissante,  dans 
sa  position  nouvelle  au  bout  de  l'unité  de  temps,  la  lumière  mette 
Dn  temps  égal  à  l'unité,  c'esl-à-dira  tel  qu'on  ait  B|K=  1. 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        693 

Pour  avoir  la  direction  absolue  du  rayon  réfléchi ,  on  trace  du 
point  A  comme  centre,  avec  un  rayon  égal  à  Tunité,  une  circonfé- 
rence à  laquelle  on  mène  une  tangente  par  le  point  Bj,  et  Ton  joint 
le  point  de  contact  C  au  point  A.  En  effet,  les  rayons  SA  et  SBj  sont 
tels /qu'ils  rencontrent  la  surface  réfléchissante  à  des  époques  sépa- 
rées par  un  intervalle  de  temps  égal  à  Tunité.  On  a  ainsi  la  direc- 
tion absolue  AG  du  rayon  réfléchi.  La  direction  apparente  de  ce 
rayon  sera  A^G;  quant  à  la  direction  apparente  du  rayon  incident, 
elle  coïncide  évidemment  avec  la  direction  absolue  du  même  rayon, 
puisque  le  point  A  se  déplace  parallèlement  à  cette  dernière  di- 
rection. 

Soient  donc  t  l'angle  d'incidence,  r  l'angle  absolu  de  réflexion, 
X  l'angle  apparent  de  réflexion.  Dans  le  triangle  AA^G,  on  a 

0  sin  ACAt^ 

1  sin  CAjA' 
or 

ACAj  =  CAK  --  CA^ A  ==  w  —  (i  +  r)  —  [tt  —  (  i  +  x)]  =  j;  -  r. 
et 

GA]A  =7r—  (i  \-x)  ; 


d'oL 


et  par  suite 


sin  CAjA  ==sin  (i  +  x), 

/j       sin  ^x—r) 

U  =  -; — p :  • 


Prolongeons  CBi  jusqu'à  sa  rencontre  avec  AB  en  D.  Dans  le 
triangle  rectangle  AGD  on  a 

AG  =  1 .       AD  sin  GDA  =  AD  sin  r,       AD  «  AB  +  BD. 

Dans  le  triangle  AKB  on  a 

AB       sin  AKB 
KB       sinKAB' 

d'où 


694  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

Dans  le  triangle  BB^U  on  n 

BD      sin  BB,D 


d'où 


Oi 


BB,      sin  BDB,  ' 

BD      sin  BB,D 
ô"""sinBDB/ 


BBiD  =  BiBA-BiDB  =  J-t-r 


et 


donc 


BDBi  =  r; 


sm  r 


et 


AD  =  AB  +  BD  =  ^4-e^-^iii±î:l. 


sm  i  sin  r 


L'équation 
devient 


1  =ADsinr 


(i  4-ô)sinr 


sin 
D'autre  part,  on  a 


h6cos(t4-r). 


/j      sin(a:— r) 
Sin  (n-a-j 

Mettons  ces  équations  sous  la  forme 

sin  {x  —  r)  =  0  sin  (t  +  x) , 
(  1  +  6)  sin  r  +  ô  cos  (/  +  r)  sin  t  =  sin  t  ; 

éliminons  r  entre  ces  deux  équations,  et  pour  cela  développons 

sin  {x  —r)        et        cos  (*  +  r), 

il  vient 

—  cos  X  sin  r  4-  sin  x  cos  r  =  ô  sin  (i  +  x) , 

(i  +  6  cos^  i)  sin  r  4- 6  cos i sin  i  cos  r  =  sin  i. 
Eliminons  cosr  en  multipliant  la  première  équation  par  0cosisini, 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        695 
la  deuxième  par  sin^^  et  retranchons;  nous  aurons  ainsi 

[(i  +ôcos^î)sin  j? 4- ô cos a? sin  i  cost]  sinr  =  sintsin  x. 
En  éliminant  de  même  sin  r,  il  viendra 

[(i  +6  cos^i)  Ànx+6  cosx  sin  i  cos  t]  cosr=sin  i  cos  x+Q  sin  {i+xY 
Élevant  au  carré  ces  deux  équations  et  ajoutant,  on  a 
[(i  +9  cos^  i)  sin  x+B  cos  i  sin  !  cos  j?p=sin^  t-f-  qô  sin  t  cos  x  sin  (i  +  x). 

Nous  pouvons  négliger  dans  le  calcul  les  termes  en  S^\  en  effet, 
la  vitesse  de  la  lumière  étant  prise  pour  unité,  l'aberration  est  une 

quantité  très- petite;  6^  sera  par  conséquent  de  l'ordre  des  ^^ 
de  l'aberration,  c'est-à-dire  tout  à  fait  inappréciable.  H  viendra 
ainsi  successivement 

sin^x-j-  a ô  cost  sin 0? sin  (t+a?)=sin't-|-Qdsintcosj?sin(t-Hx), 

sin^  a;  —  a  9  sin  (i  -f-  x)  sin  (t  —  a?)  =  sin^  t , 

sin^  x—^9  (sin^  x  —  sin^  i)  =  sin- 1 , 

(sin*a?--sin^i)(i  —  ad)  =  o, 

1  =x. 

Donc ,  dans  ce  cas  encore ,  l'angle  apparent  d'incidence  est  égal  à 
l'angle  apparent  de  réflexion;  mais  ce  résultat  n'est  plus  rigoureux , 
comme  dans  le  cas  précédent  :  il  est  seulement  approché  à  moins 
d'une  quantité  de  l'ordre  du  carré  de  l'aberration,  c'est-à-dire  à 

3^  de  seconde  près,  quantité  bien  au-dessous  des  erreurs  d'obser- 
vation. 

396.  3®  Réflexion  sur  un  miroir  quelconque.  —  Si  maintenant 
nous  supposons  à  la  surface  réfléchissante  un  mouvement  quel- 
conque, nous  pourrons  décomposer  ce  mouvement  en  deux  autres 
s'effectuant,  l'un  parallèlement  au  mouvement  de  la  terre,  l'autre 
parallèlement  à  la  direction  du  rayon  incident.  Chacun  de  ces  mou- 
vements élémentaires  n'ayant,  comme  nous  l'avons  vu,  aucune  in- 
fluence sensible  sur  la  réflexion,  il  en  sera  de  même  du  mouvement 
résultant. 


6%  LEÇONS  SUR  I.  OPTIQUE. 

397.  lléb««tl«B.  —  Nous  allons  maintenant  considérer  le  eu 
(le  la  réfraction.  Nous  supposerons  successivement  la  surface  réfrio- 
jiente  animée  d'un  mouvement  parallèle  ou  perpendiculaire  à  la 
direction  des  rayons  lumineux  incidents.  Nous  démontrerons  que 
dans  chacun  de  ces  deux  cas  la  loi  de  Descartes  se  vérifie  avec  un 
degré  d'approximation  égal  à  celui  que  nous  avons  trouvé  pour  les 
lots  de  la  réflexion  :  nous  pourrons  ensuite  envisager  le  cas  général. 

398.  1°  Cas  où  le  mouvement  de  la  terre  eslparallèle  à  la  dirtetim 
des  rayons  incidents.  —  Supposons  que  la  surface  réfringente  MN  se 
meuve  parallèlement  à  la  direction  des  rayons  lumineux  incidents, 
avec  une  vitesse  9,  et  de  plus  que  le  milieu  extérieur  soit  le  vide: 
prenons  pour  unité  la  vitesse  de  propagation  de  ta  lumière  dans  le 
vide  et  représentons  par  u  la  vitesse  de  propagation  dans  le  milieu 
réfringent.  Considérons  les  rayons  incidents  dans  le  milieu  réfrin- 
gent et  examinons  les  phénomènes  à  l'émergence.  Soit  AG  (6g.  a&3) 
la  position  de  la  surface  réfringente;  au  bout  de  l'unité  de  tenips 
cette  surface  sera  venue  en  A'C,  de  sorte  que  AA'=  CC'=  6.  Par  le 
point  A  menons  un  plan  normal  à  )a  direction  des  rayons  incidents, 
et  soit  SB  le  ravon  qui  met  un  temps  égal  à  l'unité  pour  aller  de  ce 

plan  à  la  surface  réfrin- 
gente dans  sa  nouvelle  po- 
.<^ition  au  bout  de  l'unité  de 
temps.  On  voit  que  les  deux 
ravons  SA  et  SB  rencon- 
trent la  surface  réfringente 
à  des  époques  séparées  par 
un  intervalle  de  temps  égal 
à  l'unité.  Pour  avoir  la  di- 
rection du  rayon  réfracté 
correspondant  à  SA,  il  faut 
donc,  du  point  A  comme 
centre,  avec  un  rayon  égal 
à  u,  puisque  le  milieu  extérieur  est  le  vide,  décrire  une  circonfé- 
rence, mener  par  le  point  C  une  tangente  à  cette  circonférence,  et 
joindre  te  point  de  contact  D  au  point  A;  on  a  aijisi  la  direction 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        697 

absolue  AD  du  rayon  réfracté;  la  direction  apparente  sera  A'D; 
l'angle  apparent  d'incidence  est  ici  égal  à  l'angle  absolu  d'inci- 
dence, puisque  le  mouvement  s'effectue  parallèlement  à  la  direc- 
tion des  rayons  incidents.  Soit  r  cet  angle  ;  désignons  par  I  l'angle 
absolu  de  réfraction  et  par  x  l'angle  apparent  :  nous  aurons  dans  le 
triangle  DAA' 

f. sin  A'DA 

^~sinDA'A' 

or 

A'nA  =  x-I,       DA'A  =  a?-r, 

donc 

/.      sin(j?— I) 

sm  [x—P] 

Pour  éliminer  I,  cherchons  une  deuxième  relation;  à  cet  effet, 
prolongeons  DC  jusqu'à  sa  rencontre  avec  AC  en  E.  On  a,  dans  le 
triangle  rectangle  ADE, 

AD-i  =  AEsinI,       AE  =  AC  +  CE; 

dans  le  triangle  CG'E ,  on  a 

CE      CE      sin  CC  E 
ce       e  ""sinCEC' 


or 


CEC=1,       ~r+CC'E  +  I«7r, 


d'où 


donc 


CC'E  =  î  +  r-I; 


CE-?^^iIf^,       AC--^. 

sm  I  sm  r 


La  longueur  BC,  plus  la  longueur  CC  qui  est  égale  à  9,  sont 
parcourues  par  la  lumière  pendant  l'unité  de  temps.  Pour  exprimer 
BG  en  fonction  de  la  vitesse  de  la  lumière ,  il  faut  faire  intervenir 
le  principe  de  Fresnel.  La  vitesse  de  propagation  de  la  lumière  dans 
je  miliçii  QÙ  se  trouvent  les  points  B  et  C  çst  u;  mais  l'éther  est 


698  LEÇONS  SUR  l.'OPTIQUt:. 

entratnë  avec  une  certaine  vitesse  qui  vient  s'ajouter  à  la  vite» 
Or,  la  densité  de  l'éther  dans  le  vide  étant  i ,  sa  densité  dai 
milieu  réfringent  sera  -j.  et  la  vitesse  avec  laquelle  l'éther  sera 

traîné  aura  pour  valeur =  6(1  —a'};  la  lumière  ma: 

donc  avec  une  vitesse  égale  à  u  +  d[i  — «'),  et,  comme  elle 
un  temps  égal  à  l'unité  pour  aller  de  B  en  C,  on  a 


d'où 

B(;-ii(. 

[)ar  suite. 

AC-ïi 

donc 

AE. 

.AC+CE-2i= 

On  a  donc  les  deux  équations 

sin(x  — I)  =flsin  {x~r), 
Il  (1  —  ôu)sinI  +  9cos(l  —  r)  sinr  =  sin  r. 

Pour  éliminer  1 ,  développons  les  premiers  membres  des  deuï  et 
tioDS,  nous  aurons 

—  cos  ;r  sin  l  +  sin  a;  cos  1  =  ô  sin  (x  ~  r) , 
[w{i  —  ffiiJ  +  Ssin'r]  sin  1  +  6  sin  r  cos  r  rosi  =  sinr. 

Éliminons  successivement  cos  1.   puis  sin  I,  nous  trouverons 
deux  équations 

[11  (  1  —  flu)  s\ax+6  sin^  r  sin  a;  +  fl  sin  r  cos  r  cos  x]  sin  l  ■=  sin  r  si 
[w(i  —Su)  sin  j"  +  5sin'rsinaT+Ssin  r  cos  r  cos  a:]  cosI-=sinrc 

-|-Ôttsin(x- 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        699 
Élevons  au  carré  ces  deux  dtguations,  ajoutons-les  membre  h 
membre,  et  remarquons  que  ie  multiplicateur  de  sin  I  etcos  1  peut 
s'écrire 

M  (i  —  9u)  siax+dain  r  cos  [x  —  r), 
nous  aurons 
[u(i  — 9K)sin:F  +  Ôsinrcos{:c  — r)]^=sin^r4-a^8inrcosj;sin(x— r). 

Si  maintenant  nous  négligeons  les  termes  en  ^,  dont  la  valeur 
est  extrêmement  petite,  comme  nous  l'avons  vu  plus  haut,  il  viendra 
successivement 

u'(i  —  atfw)  sin^z+  aflwsinrsin  j!cos(j:—  r) 
="sin'  r+  affu  sin  /■  cos  x  sin  {x  —  r), 
ou 

tt*(i  —  9Su)8in^3;  =  sin'r—  a  ou  sin* r, 
et  enfin 

u^8in*x  =  sin'r. 

Donc,  la  loi  de  Descarles  se  vérifie  avec  une  approximation  ex- 
trêmement grande  entre  l'angle  apparent  de  réfraction  et  l'angle 
apparent  d'incidence,  qui  est  ici  égal  à  l'angle  absolu. 

399.    a*   Cas  oit  le  mouvetnent  de  la  terre  e»t  perpendieulaire  à  la 
direcbon  de»  rayon».  —  Con- 
sidérons le  cas  où  la  sur- 
face réfringente  MIV  est  ani- 
mée d'un  mouvement  per- 
pendiculaire à  la  direction 
des  rayons  incidents,  mou- 
vement dont  la  vitesse  est  $. 
Nous   supposerons  encore 
que    les   rayons   incidents 
traversent   un   milieu   ré- 
fringent oîk  la  vitesse  de 
propagation  est  u,  et  nous  considérerons  le  phénomène  à  l'émer- 
gence; nous  conserverons  les  mêmes  notations  que  précédemment. 
Soit  AC  {fig.  aôA)  la  position  de  la  surface  réfringente  à  un  cer- 


700  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

tain  instant  :  au  bout  de  Tunité  de  temps,  cette  surface  est  venue 
en  A'C,  de  sorte  qu'on  a  AA'  =  CC'=d.  Soit  SB  un  rayon  tel, 
que,  pour  aller  du  plan  normal  à  la  direction  des  rayons  incidents 
jusqu'à  la  surface  réfringente  dans  la  position  quelle  occupe  au 
bout  de  l'unité  de  temps,  il  mette  un  temps  égal  à  l'unité;  les  deux 
rayons  SA,  SB  rencontrent  la  surface  réfringente,  l'un  en  A,  l'autre 
en  D,  à  des  époques  séparées  par  un  intervalle  de  temps  égal  à 
l'unité.  Donc,  pour  avoir  la  position  du  rayon  réfracté,  il  faut,  du 
point  A  comme  centre,  avec  un  rayon  égal  à  u,  décrire  une  circon- 
férence, mener  par  le  point  D  une  tangente  à  cette  circonférence  et 
joindre  le  point  de  contact  E  au  point  A.  On  aura  ainsi  la  direction 
absolue  AE  du  rayon  réfracté;  A'E  sera  sa  direction  apparente. 
Dan«  le  triangle  AA'E  on  a 

^ sin  AEA\ 

sin  A  A  F/ 

or 

AEA'-J-I  +  r-(~-^j:  +  r)=j;-I; 

donc 

^ sin  (x  — I) 

cos(j:— r) 

Prolongeons  EU  jusqu'à  sa  rencontre  avec  AC  en  K,  nous  aurons, 
dans  le  triangle  AEK , 

i=AKsinI       et       AK  =  AC  +  CK; 

or 

CK      sinCDK  ^^x      rr^i,  /i  sin  r  nvi\      i 

CD^slïïCKD'        CD-CCtangr-ôj^,        CKD-I, 


d'oii 


donc 


ensuite 


CDK  +  --r  +  I-7r, 


CDK==J-(I-r): 


Pj^^^gsinr   cos(I-r) 
cosr        sin  I      ' 


AC  =  ^^^,       BC  =  BD-CD, 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        701 

Pour  trouver  BD,  remarquons  qu'en  vertu  du  déplacement  du 

corps  Téther  est  entraîné,  avec  une  vitesse  égale  à  -zi  dans  une 

direction  perpendiculaire  à  celle  des  rayons  incidents.  Cette  vitesse 
n'influe  en  rien  sur  la  vitesse  de  propagation  de  la  lumière  dans  la 
direction  de  ces  rayons,  et,  par  suite,  comme  la  longueur  BD  est 
parcouinie  par  la  lumière  dans  le  milieu  réfringent  pendant  Tunité 

de  temps,  on  a  BD  =  a.  D'ailleurs ,  CD  =  6  zzrz\  donc 

*  cos  r 

^sinr 
4/^  cosr       ucosr  — CFsmr 

Ali  = : = ; • 

sm  r  sm  r  cos  r 

En  mettant  pour  AC  et  CK  leurs  valeurs  dans  l'équation 

1  =  AK  sin  I , 
\\  vient 


1  == 


a  cos  r  —  6  sin  r   .    ,   .   /»  sin  r 


sm  r  cos  r 


sinl  +  ô-- — cos  (I  — r). 
cosr        V 


On  a  donc  les  deux  équations 

sin  (a?  —  I)  =  ô  cos  {x  —  r), 
(u  cos  r  —  ô  sin  r)  sin  I  +  9  ûv?  r  cos  (I  —  r)  =  sin  r  cos  r. 

En  développant,  il  vient 

—  cos  0?  sin  I  +  sin  a;  cos  I  =«  6  cos  (x  —  r), 
(u  cos  r  —  ô  sin  r  cos^r)  sin  I  +  6  sin^  r  cos  r  cos  I  =»  sin  r  cos  r. 

Divisons  cette  dernière  équation  par  cos  r,  nous  aurons 
(u  —  6  sin  r  cosr)  sin  I  -h  fl  sin^r  cos  I  =  sin  r. 

Eliminons  successivement  cos  I  et  sin  I ,  nous  aurons 

[u  sin  a:  —  ô  sin  r  cos  r  sin  a? + 6  cos  x  sin^  r]  sin  I  =  sin  r  sin  j:> 

ou ,  en  simplifiant , 

[tt  sin  ^  —  0  sin  r  sin  {x — r )]  sin  I  «  sin  r  sin  a?> 


702  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE, 

et  de  même 

[tt  sinx  —  O  sin  r  sin  (x  —  r)]  cos  I  =  sin  r  cos  x-huO  cos  (jc  —  r). 

Elevant  au  carré  et  ajoutant,  il  vient 

[ttsina?  — flsinrsin  (^  — r)p=sin^r+  sudsinrcos^cos  (x  —  r). 

Développons  le  premier  membre  et  supjirimons  les  termes  en  ^, 
comme  nous  l'avons  fait  plus  haut,  nous  aurons  successivement 

u^sin^x— QMÔsinrsinxsin(a;— r)  =  sin^r+îîMÔsinrcosa:cos(a:— r). 

tt^sin^d?  =  sin^r  +  9m9  sin  r  cos  r, 

.   „         sin*r  ,      ^sinr  sin*r  /     ,  2Ôucosr\. 

sm-^x^  — r +  3v cosr  =  — r-    *  H ' )  ^ 

u*  u  tt*     \  smr     / 

d'où  Ton  tire,  en  extrayant  la  racine  carrée  au  même  degré  d'ap- 
proximation , 

/    V  .  sin  r  /      ,   6iivosr\       sin  r  ,    ^ 

(1  )  smx= 1  H : = hOcosr. 

V   /  tt     \  sni  /•  /         tt 

r  est  Tangle  absolu  d'incidence,  mais  cet  angle  n'est  pas  égal  h 
l'angle  apparent  d'incidence.  En  effet,  pendant  que  la  lumière  va  de 
B  en  D,  c'est-à-dire  pendant  l'unité  de  temps,  l'éther  se  déplace  dans 
la  direction  BA  d'une  quantité  égale  à  ô  (i  —  w^);  si  donc  on  prend 
BB'=6(i  — tt^),  ce  sera  le  rayon  SB'  qui  viendra  passer  par  le 
point  D;  de  plus,  quand  la  lumière  sera  arrivée  en  D,  le  point  B', 
en  vertu  du  mouvement  du  corps,  sera  venu  en  un  point  B*'  tel, 
qu'on  ait  B'B"==Ô;  B"D  sera  donc  la  direction  apparente  du  rayon 
incident. 

Soit  y  l'angle  apparent  d'incidence,  on  a 

BB"=B'B"^BB'=Ô-ô(i-u2)=Ôm2, 
BB"=BDtangBDB"=utang(y-r)=eu^; 

d'où 

tang(y  — r)«=6M. 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA   LUMIÈRE.        703 
L'angle  y  —  r  étant  très-petit,  on  peut  écrire 

d'où 

et 

sin  y  =  sin  (r -f- ou)  =  sin  r -+- Su  cos  r, 

en  prenant  s\n0u=6u  et  cosdu=i,  ce  qui  est  permis  puisqu'on 
néglige  les  quantités  de  l'ordre  de  6*^.  Or  l'équation  (i)  donne 

u  sin  X  ==  sîn  r+6u  cos  r  ; 

un  a  donc 

tisinx^siny. 

Donc ,  dans  ce  cas  encore ,  la  loi  de  Descartes  est  vraie  très-ap- 
proximativement  entre  les  angles  apparents  d'incidence  et  de  ré- 
fraction. 

il  0  0 .  Démonstratioii  expérimentale  direete  du  prlneipe 

de  Freenel  par  M.  FiaeiMi.  —  L'hypothèse  de  Fresncl  explique, 
comme  nous  l'avons  vu,  un  grand  nombre  de  phénomènes;  cepen- 
dant elle  parut  d'abord  étrange  à  la  plupart  des  physiciens,  qui 
continuèrent  à  supposer  l'éther  complètement  entraîné  dans  le  mou- 
vement des  milieux  pondérables,  de  sorte  que  le  phénomène  de 
l'aberration  fut  longtemps  regardé  comme  ne  pouvant  s'expliquer 
complètement  dans  la  théorie  des  ondulations. 

C'est  à  M.  Fizeau  que  l'on  doit  d'avoir  démontré,  par  une  expé- 
rience décisive,  l'exactitude  du  principe  posé  par  Fresnel.  Cette  ex- 
périence consiste  à  observer  le  déplacement  des  franges  d'interfé- 
rence produites  par  deux  faisceaux  lumineux  dont  un  traverse  un 
milieu  pondérable  animé  d'un  mouvement  dans  la  direction  du 
rayon.  Le  déplacement  peut  se  calculer  soit  en  supposant  la  vitesse 
de  l'éther  égale  à  celle  du  milieu  pondérable,  soit  en  lui  donnant 
la  valeur  qu'assigne  le  principe  de  Fresnel.  En  comparant  le  résultat 
du  calcul  avec  le  déplacement  observé,  on  pourra  prononcer  entre 
les  deux  hypothèses.  Pour  rendre  le  phénomène  plus  sensible,  on 
est  conduit  naturellement  à  prendre  deux  corps  identiques  animés 

Vmmt,  ]V.  —  GoDférencefl  de  physique.  âf» 


704  LEÇONS  SUil  LOPTIOLE. 

de  iiiouvcmpiils  de  sens  contraires  et  traversés  chacun  {)ar  ud  des 
faisceaux  lumineux;  comme  il  faut  de  plus  employer  des  corps  trans- 
parents d'une  grande  épaisseur  pour  avoir  un  déplacement  appré- 
ciable, il  était  naturel  d'avoir  recours  à  des  r^lonnes  liquides  :  c'est 
ce  qu'a  fait  M.  Kizeau. 

llOl.   Appareil  4'Arac«    pour    étauUvr  l'UUlNMMe  «m 

•ouelini  d'atr  d'Inéc»!*  dcBsiié.  —  L'appareil  dont  s*est  serri 

M.  Fizeau  est  une  modilicalion  de  celui  qu'a  employé  Arago  ponr 
étudier  les  franges  d'interférence  de  deni 
faisceaux  lumineux  qui  traversaient  deoi 
colonnes  de  gaz  d'une  grande  longueur. 
On  ne  peut  évidemment  employer  dans  ce 
ras  ni  les  miroirs  de  Fresncl  ni  le  bïprime. 
Arago  s'était  orrclté  au  dispositif  suïvaiiL.  La 
source  de  lumière  est  une  fente  ëlnilB^S 
(tig.  253)  perpendiirulaire  au  plan  da  li 
figurt^:  à  quelque  distance  est  plae^ÔM 
lentille  achromatii^ue  L  dont  la  fenteo^ 
cupe  le  foyer  principal.  Les  rayons  ■ 
di!  la  lentille  parallèlement  à  son  axe  et  1 
tomber  sur  un  écran  MN  percé  de  deux  i 
vertures  larges  séparées  par  un  intc 
opaque  de  quelques  centimètres.  On  a  ainii 
deux  faisceaux  un  peu  éloignés,  ce  qui  est 
nécessaire  pour  qu'on  puisse  disposer  sur 
leur  passage  les  deux  tubes  AB,  A'B',  rem- 
f'f'y^-  plis  de  gaz,  qu'ils  doivent  traverser;  ces 

deu\  tubes  sont  fermés  par  des  plaques  de  verre  tout  à  fait  iden- 
tiques. A  cet  effet  on  coupe  en  deux  une  plaque  de  verre  parfaitement 
homogène  et  qui  a  en  tous  ses  points  la  même  épaisseur,  comme 
on  s'en  est  assuré  au  sphéroniètre ,  et  l'on  se  sert  des  deux  moitiés 
pour  fermer  les  extrémités  correspondantes  des  deux  tubes.  Derrière 
les  deux  tubes  se  trouve  une  deuxième  lentille  achromatique  L' 
dont  l'axe  est  exactement  parallèle  à  celui  de  la  première;  les  rayons 
des  deux  faisceaux  sont  rendus  convergents  vers  le  foyer  en  S';  le 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        705 

passage  des  rayons  à  travers  cette  lentille  ne  leur  donne,  comme 
on  sait,  aucune  différence  de  marche,  et  l'on  pourra  observer  les 
franges  dans  le  plan  focal  de  la  lentille.  Les  franges  sont  très-resser- 
rëes  à  cause  de  la  distance  des  deui  faisceaux  qui  interfèrent,  dis- 
tance considérable  par  suite  de  la  largeur  de  l'intervalle  opaque: 
mais  elles  sont  très-brillantes,  et  l'on  peut  les  grossir  beaucoup  à 
l'aide  d'une  loupe  et  même  d'un  microscope,  sans  qu'elles  cessent 
d'être  nettes. 

402.  Appareil  de  IM.  Flseau.  —  M.  Fizeau  a  introduit  dans 
cet  appareil  un  perfectionnement  important,  qui  consiste  à  augmen- 
ter la  largeur  des  franges,  malgré  la  grande  distance  des  deux  ou- 
vertures 0  et  0',  sans  diminuer  leur 
intensité,  et  à  rendre  ainsi  le  phéno- 
mène plus  sensible.  A  cet  effet,  entre 
les  deux  tubes  et  la  lentille  L,  on  dis- 
pose sur  le  trajet  des  faisceaux  lu- 
mineux deux  laïues  de  verre  à  faces  - 
parallèles  HS,  R'S'(fig.  956),  obte- 
nues en  coupant  en  deux  une  lame 
bien  homogène  et  ayant  partout  la 
môme  épais$eur  :  ces  lames  sont  éga- 
lement inclinées  sur  tes  deux  fais- 
.    ceauv ,  qui  les  traversent  sans  prendre 
aucune  différence  de  marche,  mais  qui 
sortent  suivant  ST,  ST,  parallèlement  à  leur  direction  primitive ,  en 
se  rapprochant  l'un  de  l'autre;  il  en  résulte  que  les  franges  d'inter- 
férence que  produisent  les  deux  faisceaux  lumineux  auront  la  même 
largeur  que  si  l'intervalle  00'  était  plus  petit.  En  employant  des 
lames  de  verre  suffisamment  épaisses  et  fortement  inclinées  sur  les 
directions  des  rayons,  on  peut  rapprocher  beaucoup  les  deux  fais- 
ceaux et  par  suite  augmenter  notablement  la  largeur  des  franges 
sans  pour  cela  diminuer  leur  intensité. 

Pour  réaliser  l'expérience  imaginée  par  M.  Fiseau,  ii  suffirait  de 
remplir  les  tubes  AB,  A'B'  d'eau  courante  circulant  en  sens  con- 
traires dans  les  deux  lubes;  le  déplacement  obsi-rvé  des  franges  d'in- 


706  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

terférence  permettra  de  calculer  le  rapport  de  la  vitesse  de  i'éther 
à  celle  de  l'eau.  En  effet,  soient  t' la  vitesse  de  propagation  de  la  lu- 
mière dans  le  vide ,  u  cette  vitesse  dans  l'eau ,  0  la  vitesse  de  l'eau, 
/  la  longueur  de  chacun  des  tubes  AB,  A'B',  6x  la  vitesse  de  l'éther. 
Dans  le  tube  où  Teau  marche  dans  le  sens  de  la  propagation  des 
rayons  lumineux,  la  vitesse  de  propagation  de  la  lumière  est  ti  +  9x; 

le  temps  que  met  la  lumière  à  parcourir  ce  tube  est ^'  Dans 

l'autre  tube,  Teau  marche  en  sens  contraire  des  rayons  lumineux; 
la  vitesse  de  propagation  de  la  lumière  est  u  —  Ox;  le  temps  eni- 

ployé  par  la  lumière  pour  parcourir  ce  tube  sera  — r-  •  Eln  sorliot 

des  tubes,  les  deux  faisceaux  ont  donc  une  différence  de  màrdbe 
égale  à  l'épaisseur  du  vide  que  la  lumière  traverserait  dans  le-tMOc 

/       /       . 


i- 


(/  —  O.r       u  -h  6d'  -**• 


Si  l'on  représente  cette  différence  de  marche  par  y,  on  aura  diMÉl 


Y 


^'      a  —  6x      a-^6x  f^  . 

Or  cette  différence  de  marche  y  peut  se  déduire  du  déplacemeilt4plH 
serve  des  franges  d'interférence  :  on  connaît  v,  u,  6^  l;  on  peutdùie 
de  l'équation  précédente  déduire  la  valeur  de  x  et  voir  si  rrttn  qwÉ 
tité  est  égale  à  l'unité,  comme  le  veut  l'hypothèse  qui  suppose  Télher 

complètement  entraîné  par  la  matière  pondérable ,  ou  bien  à  — -r— 

comme  le  veut  la  théorie  de  Fresnel. 

M.  Fizeau  a  encore  introduit  quelques  perfectionnements  dans 
l'appareil  que  nous  venons  de  décrire  ;  il  a  renoncé  à  employer  deux 
tubes  séparés,  car,  malgré  toutes  les  précautions,  l'eau  pouvait  y 
être  à  des  températures  différentes  et  avoir  par  conséquent  des  den- 
sités et  des  indices  de  réfraction  différents,  ce  qui  devait  produire 
entre  les  deux  faisceaux  une  différence  de  marche  et  rendre  par 
suite  l'expérience  tout  à  fait  inexacte.  11  s'est  servi  d'un  tube  unique 
(|u'une  cloison  incomplète  sépare  en  deux  moitiés  dans  lesquelles 
l'eau  circule  en  sens  contraires;  elle  arrive  en  A  et  sort  en  A'.  Enfin» 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.  707 
pour  être  bien  sf^r  que  les  différences  qui  peuvent  exister  entre  les 
deux  colonnes  liquides  ne  donnent  pas  aux  deux  faisceaux  une  dif- 
férence de  marche  indépendante  du  mouvement  de  l'eau,  M.  Fizeau 
a  disposé  l'appareil  de  manière  que  chacun  des  faisceaux  traverse 
les  deux  tubes  en  sens  contraires. 

On  prend  pour  source  lumineuse  un  point  S  (fij;.  357)  placé 
sur  le  c4té;  les  rayons  qui  en  émanent  tombent  sur  une  lame  de  verre 
réfléchissante  MN  et  reacontrent  ensuite  la 
lentille  achromatique  L,  disposée  de  telle 
sorte  que  son  foyer  principal  coïncide  avec 
l'image  S' du  point  S  donnée  par  lu  surface 
MN.  Les  rayons,  après  s'être  réfractés  à 
travers  la  lentille ,  en  sortent  parallèlement 
à  son  axe,  traversent  les  deux  ouvertures  0 
et  0'  de  l'écran ,  puis  les  deux  tubes  AB  et 
A'B',  et  vont  tomber  sur  la  lentille  achroma- 
tique L'  dont  l'axe  est  parallèle  à  celui  de 
la  lentille  L  et  qui  les  fait  convei^er  à  son 
foyer  principal.  En  ce  point  se  trouve  un 
petit  miroir  plan  M'  perpendiculaire  à  l'axe 
de  la  lentille;  les  rayons  réfléchis  vont  tom- 
ber de  nouveau  sur  la  lentille  L',  mats  les 
rayons  qui  ont  traversé  la  partie  inférieure 
de  la  lentille  vont  après  la  réflexion  traver- 
ser la  partie  supérieure;  donc  les  rayons 
qui  ont  traversé  AB  dans  le  sens  du  mouve- 
ment de  l'eau  vont  traverser  le  tube  A'B' 
aussi  dans  le  sens  de  ce  mouvement,  et  les 
'^"■'  rayons  qui  ont  traversé  A'B'  en  sens  con- 

traire du  mouvement  de  l'eau  traverseront  encore  le  tube  AB  en  sens 
contraire  de  ce  mouvement.  Au  sortir  du  tube,  les  rayons  vont  tom- 
ber sur  la  lentille  L,  qui  les  fait  converger  en  son  foyer  principal  S'; 
c'est  en  ce  dernier  point  qu'on  observe  le  système  des  franges  d'in- 
terférence. On  se  sert  dans  cet  appareil  de  deux  lames  de  verre 
obliques  B  et  R',  destinées ,  comme  nous  l'avons  vu ,  à  rapprocher  les 
faisceaux  el  à  élargir  les  franges. 


708  LEÇONS  SIR  I.OPTIQUE. 

àdS.  ■«mUtet  de«  cxpèricnoe»  de  M.  Vtmtmm.  —  Ë 

riant  à  l'eau  une  vitesse  de  -j  mètres  par  seronde,  M.  Fizeai 
tenu  des  résultats  sensibles;  mais  il  a  fallu  porter  la  vitesse 
7  mètres  par  seconde  pour  avoir  des  effets  mesurables.  M.  F 
obtenu  un  déplacement  égal  à  o,/|6  d'une  largeur  de  frai 
théorie  de  Fresnel  donne  o,4o;  l'hypothèse  qui  supposerait 
animé  de  la  même  vîlesse  que  l'eau  donne  o,(}9.  Comme 
guère  à  choisir  qu'entre  ces  deux  hypothèses,  on  peut  rega: 
principe  de  Fresnel  comme  vérifié  par  l'expérience. 

En  opérant  avec  de  l'air  animé  d'une  vitesse  de  aS  mèti 
seconde,  M.  Pizeau  n'a  pas  trouvé  d'effet  sensible. 

3°  VITESSE  DE  PROPAr.ATION   DES  RAYOTtS  DE  DIVERSES  COOLB 

àOà.  Andenne  Idée  de  Newton,  reprise  plua  «ar 
Helvll  et  CvurUvron,  et  cnflii  par  Armg».  —  Depui: 

temps  les  [ihysiciens  se  sont  demandé  si,  dans  le  vide,  les 
de  différentes  couleurs  se  propagent  avec  la  même  vitesse,  i 
d'autres  termes,  s'il  y  a  ou  non  dispersion  dans  le  vide.  Ni 
dans  une  lettre  à  Flamsteed,  l'engage  déjà  à  observer  al(eDti\ 
l'immersion  ou  l'émersion  des  satellites  de  Jupiter  et  à  voir 
phénomènes  ne  sont  pas  accompagnés  de  coloration.  En  effet 
vitesse  de  propagation  n'était  pas  la  même  dans  le  vide  pt 
rayons  de  différentes  couleurs,  les  rayons  rouges  se  propageai 
vite  que  les  rayons  violets,  à  l'immersion  les  rayons  rouges 
raient  de  nous  arriver  avant  les  rayons  «oletset  le  satellite  ( 
se  colorer  en  bleu  ou  en  violet:  de  même,  à  l'émersion,  les  i 
rouges  devraient  nous  arriver  en  premier  lieu,  et  le  satellite 
une  teinte  rouge.  Flamsteed  n'observa  rien  de  semblable  el  le: 
de  Newton  furent  oubliées  jusiju'au  milieu  du  xviii'  siècle,  oi 
membres  de  la  Société  Royale  de  Londres,  Melvil  et  Court 
appelèrent  l'atlenlion  des  astronomes  sur  cette  question.  Les 
lats  de  l'observation  furent  négatifs. 

Arago  eut  l'idée  de  substituer  à  l'observation  de  l'immersi 
de  l'émersion  des  satellites  de  Jupiter,  observation  qui  ne  pei 
très-eiiqcte  à  cause  du  peu  d'éclat  d^  ces  satellites  el  de  |a  i 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUxMIÈRE.        709 

durée  du  phénomène,  robservation  des  éclipses  de  soleil  produites  à 
la  surface  de  Jupiter  par  les  satellites.  D'après  ce  que  nous  avons  dit 
plus  haut,  les  points  que  vient  d'atteindre  le  cône  d'ombre  devraient 
disparaître  colorés  en  violet;  ceux  qu'il  vient  de  quitter  seraient 
rouges.  Dans  cette  méthode,  au  lieu  de  déterminer  les  changements 
d'un  astre  d'un  éclat  très-faible,  on  compare  la  teinte  d'un  petit 
disque  à  la  teinte  du  reste  de  la  planète,  teinte  qui  est  invariable. 
Les  conditions  sont  donc  beaucoup  plus  favorables;  cependant  Arago 
n'obtint  aucun  résultat. 

405.  nétli^iie  d'Aniffo  fomilée  sur  l'obserratloii  des 
étoiles  eliaiiipe«iitea«  —  Il  eut  alors  l'idée  de  recourir  à  des 
étoiles  changeantes.  Il  y  a  certaines  de  ces  étoiles  dont  l'intensité  se 
réduit  presque  à  zéro;  parmi  les  étoiles  visibles  à  Paris,  il  faut  citer 
Algol  qui,  en  quelques  heures,  passe  de  la  3*  à  la  6*  grandeur. 
Supposons  qu'une  étoile  s'éteigne  complètement,  ou  nous  soit  cachée 
par  un  écran  opaque,  ou  tourne  vers  nous  une  partie  non  lumi- 
neuse; si  les  rayons  différemment  colorés  se  propagent  dans  le  vide 
avec  des  vitesses  inégales,  comme  la  lumière  met  plusieurs  années 
pour  venir  jusqu'à  la  terre,  même  des  étoiles  les  plus  rapprochées,  si 
petite  que  soit  la  différence  de  vitesse  de  ces  divers  rayons,  il  pourra 
en  résulter  une  différence  d'un  quart  d'heure  ou  même  d'une  demi- 
heure  entre  les  temps  qu'ils  emploient  pour  venir  de  l'étoile  à  la 
terre.  Donc,  si  l'étoile  s'éteint  par  une  cause  quelconque,  les  rayons 
rouges  cesseront  d'arriver  un  quart  d'heure  ou  une  demi-heure  avant 
les  rayons  violets,  et,  pendant  ce  temps,  l'étoile  paraîtra  colorée  des 
teintes  les  plus  réfrangibles  du  spectre.  De  même,  lorsque  l'étoile 
reparaîtra,  les  rayons  rouges  nous  arriveront  un  quart  d'heure  ou 
une  demi-heure  avant  les  rayons  violets,  et,  pendant  ce  temps,  l'é- 
toile paraîtra  colorée  des  teintes  les  moins  réfrangibles  du  spectre. 

Si  les  changements  d'intensité  des  étoiles  ne  sont  pas  accompa- 
gnés de  changements  de  teintes  ou  si  ces  changements  de  teintes  ne 
se  font  pas  d'après  les  lois  que  nous  venons  d'indiquer,  il  faudra  en 
conclure  qu'il  n'existe  aucune  différence  sensible  entre  les  vitesses 
de  propagation  des  rayons  de  différentes  couleurs  dans  le  vide  :  lef 
changements  irrégulieri^  de  couleur  qu'on  pourrait  observer  devraient 


710  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

être  attribues  à  des  phénomènes  physiques  s'opérant  à  la  surface  de 
rétoile.  Les  observations  faites  sur  Algol  ont  démontré  de  la  ma- 
nière la  plus  nette  que  les  changements  de  teintes  qui  résulteraient 
d'une  inégalité  de  vitesse  entre  les  rayons  de  différentes  couleurs  ne 
se  produisent  pas. 

Remarquons  que,  pour  qu'on  puisse  tirer  de  là  une  conclusion 
légitime»  il  est  nécessaire  de  répéter  l'observation  à  des  époques  où 
la  terre  a  des  vitesses  différentes;  sans  quoi  il  pourrait  arriver  que, 
par  une  coïncidence  fortuite,  les  rayons  violets  envoyés  par  Tétoile 
avant  sa  disparition  arrivent  en  même  temps  que  les  rayons  rouges 
envoyés  avant  la  réapparition  suivante,  ce  qui,  malgré  l'inégalité 
de  vitesse  des  deux  espèces  de  rayons,  fait  disparaître  la  colora- 
tion ;  mais  cette  coïncidence  ne  pourrait  exister  que  pour  une  po- 
sition particulière  de  la  terre,  et  la  coloration  reparaîtrait  pour  toute 
autre  position. 

Il  est  donc  nettement  démontré  que  les  temps  nécessaires  aux 
rayons  rouges  et  aux  rayons  violets  pour  venir  d'une  étoile  dont  la 
lumière  met  plusieurs  années  à  arriver  jusqu'à  nous  ne  diflfèrent  pas 
de  cinq  minutes.  Donc  les  vitesses  de  propagation  des  rayons  de 
différentes  couleurs  dans  le  vide  ne  diffèrent  pas  de  '^^—  de  leur 
valeur,  c'est-à-dire  que,  si  cette  différence  existe,  elle  est  bien  au- 
dessous  des  quantités  que  nous  pouvons  mesurer. 


A 06.  Coloratloii  produite  |Nir  le  aiauveHieBf  ûmm 

lieiix  pondéraMes.  —  Il  nous  reste  à  parler  des  changements 
de  couleur  que  peut  produire  le  mouvement  des  milieux  pondérables. 
C'est  là  un  point  que  Fresnel  avait  négligé  d'examiner.  Considérons 
un  prisme  entraîné  par  le  mouvement  de  la  terre  et  recevant  les 
rayons  venant  d'une  étoile;  supposons  ce  prisme  animé  d'une  vitesse 
dirigée  vers  l'étoile  et  égnleàd;  soient  v  la  vitesse  de  propagation  de 
la  lumière  dans  le  vide,  T  la  durée  d'une  vibration  de  l'éther  dans 
le  vide  :  à  un  certain  instant  les  molécules  d'éther  qui  se  trouvent  à 
la  surface  du  prisme  sont  dans  une  certaine  période  de  leur  mouve- 
ment; les  points  de  l'éther  qui  sont  à  une  distance  X=vT  de  cette 
surface  sont  dans  la  même  période  de  leur  mouvement.  Si  le  prisme 
était  immobile,  il  faudrait  un  temps  T  pour  que  ce  mouvement 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        711 

arrivât  à  la  surface  du  prisme,  et  la  durée  de  la  vibration  sur  cette 
surface  serait  T;  mais  le  prisme  vient  au-devant  du  rayon  lumineux 
avec  une  vitesse  0;  donc  le  mouvement  parti  des  points  situés  à  une 
distance  X  de  la  portion  initiale  du  prisme  rencontrera  ce  prisme  après 
avoir  parcouru  une  longueur  y  donnée  par  Téquation 

d'où 

A  ce  moment  la  surface  du  prisme  sera  dans  la  même  phase  de  vi- 
bration qu'à  l'instant  initial. 

La  durée  d'une  vibration  à  la  surface  du  prisme  est  donc  le 
temps  nécessaire  à  la  lumière  pour  parcourir  la  distance  y,  temps 

égal  à  — z;  si  le  prisme  était  immobile,  la  durée  d'une  vibration 

serait  -  :  ce  temps  est  donc  réduit  dans  le  rapport  de  v  à  y-f-fl.  On 

verrait  de  même  que ,  si  le  prisme  s'éloignait  de  l'étoile  avec  une 
vitesse  0,  la  durée  d'une  vibration  serait  augmentée  dans  le  rapport 
de  v—O  h  V.  De  ces  changements  dans  la  durée  des  vibrations 
résulte  un  changement  de  coloration  ;  mais  les  effets  dont  il  s'agit 
sont  très-petits.  En  effet,  la  longueur  d'ondulation  se  trouve  altérée 
d'environ  -j^  de  sa  valeur,  changement  qui  pourrait  être  appré- 
ciable par  l'observation  du  déplacement  des  raies  du  spectre  donné 
par  l'étoile.  Mais  l'expérience  présente  de  grandes  difficultés  et  n'a 
pas  encore  été  réalisée. 

/i07.  Idée  de  lH.  Doppler  sur  respHeation  des  eouleurs 
complémentaire*  de  eertoimes  étoiles  doiiMee.  —  C'est 
M.  Chrislian  Doppler  qui  a  le  premier  appelé  Tattenlion  des  physi- 
ciens sur  les  changements  de  coloration  que  peut  produire  le  mou- 
vement des  corps  pondérables.  Il  a  appliqué  ces  idées  à  l'explication 
du  phénomène  si  singulier  de  la  couleur  complémentaire,  que  pré- 
sentent assez  fréquemment  les  étoiles  d'un  même  système  double. 

On  sait  que  ces  étoiles  ont  des  masses  comparables,  et  qu'elles 


112  LEjÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

ournent,  non  pas  l'une  autour  de  l'autre,  mais  autour  de 
entre  de  gravité  commun;  on  peut  donc  les  supposer  anima 
néme  instant  de  vitesses  sensiblement  égales  et  de  sens  contrE 

Pour  la  lumière  venant  de  l'étoile  qui  se  rapproche  de  la  t< 
a  durée  de  vibration  est  diminuée,  et,  par  suite,  si  elle  était  d'à 
ilanche,  elle  se  colorera  en  bleu  ou  en  violet.  Pour  la  lun 
enant  de  l'étoile  qui  s'éloigne  de  la  terre ,  la  durée  de  vibratio 
ugmentée  d'une  quantité  égale  à  celle  dont  elle  est  diminuée 
autre;  cette  lumière  se  colorera  donc  d'une  teinte  complémen 
le  la  première. 

Mais  dans  cette  théorie ,  pour  que  les  colorations  fussent  sensil 
I  faudrait  qne  la  vitesse  des  étoiles  dont  il  s'agit  fût  comparai 
a  vitesse  de  propagation  de  la  lumière,  ce  qui  est  difficile  à. 
netlre. 

Il  est  facile  de  voir  que  ce  phénomène  de  coloration  n'a  pas 
lour  les  sources  lumineuses  qu'on  observe  à  ta  surface  de  la  t< 
)ans  ce  cas  la  source  est  entraînée  par  le  mouvement  de  la  i 
ussi  bien  que  l'observateur,  et  il  y  a  compensation.  En  effet,  < 
idérons  un  mouvement  vibratoire  partant  de  ta  source:  au  boo 
emps  T  d'une  vibration ,  ce  mouvement  a  parcouru  une  longueo 
nais  la  source  a  marché  de  6T  en  sens  contraire;  donc  la  distanc 
leux  points  qui  sont  dans  la  même  phase  de  leur  mouvemen' 
iratoire,  ou  la  longueur  d'ondulation,  sera  X-f  ST.  Mais  l'observa 
narcbant  vers  la  source  avec  une  vitesse  6,  on  verrait  comme 
laut  que  le  temps  d'une  ondulation  serait  réduit  dans  le  rappor 
à  f+d,etque,  par  suite,  la  longueur  de  l'ondulation  serait  réd 
lans  le  rapport  de  vT  à  vT-i-ffT  ou  de  X  à  X  +  ^.  Donc  tout  sep 
lour  l'observateur  comme  si  la  longueur  d'ondulation  était  X. 

àdS.  VériflMtloB  directe  4ea  Idée*  de  H.  Itopplm  di 
e  «w  dn  ••»,  p«r  nn.  BeaCt  Ruwiell  et  Bii7»-B»U*t. 

1.  Doppler  a  fait  remarquer  que  des  phénomènes  du  même  gi 
loivent  se  manifester  dans  le  cas  du  son ,  lorsqu'on  se  rapprodie  « 
orps  sonore  :  la  durée  d'une  vibration  doit  diminuer  et  le 
Qonter  à  l'aigu;  si,  au  contraire,  on  s'éloigne  du  corps  sonore 
lurée  d'une  vibration  augmentera  et  le  son  deviendra  plus  grav 


VITESSE  DE  PROPAGATION  DE  LA  LUMIÈRE.        713 

Ces  conséquences  de  la  tliéorie  ont  été  vérifiées  expérimentale- 
ment par  deux  observateurs,  MM.  Scott  Russeli  et  Buys-Ballot.  Ce 
dernier  opéra  sur  le  chemin  de  fer  d'Utreclit  Èi  Amsterdam;  il  fit 
placer  à  des  distances  d'un  kilomètre  des  personnes  munies  d'ins- 
trumenls  à  vent  ou  à  cordes,  parfaitement  accordés  de  manière  à 
donner  la  même  note;  il  se  pla^a  sur  une  locomotive  lancée  à  toute 
vitesse  et  reconnut  que  l'acuité  du  son  augmentait  è  mesure  qu'il  se 
rapprochait  de  l'un  de  ces  instruments  et  diminuait  quand  il  s'en 
éloignait:  la  différence  était  d'environ  un  demi-ton. 

&09.   Expérl«Bee  de  H.  nmeau.  —  M.  Fizeau  a  opéré  d'une 
façon  plus  simple:  il  employait  deux  roues  concentriques  (fîg.  3  58); 
la  roue  extérieure  portait  un  certain  nombre  de  dents  aux  extrémités 
d'un  même  diamètre,  la  roue  intérieure  ne  portait  qu'une  dent. 
Supposons  que  cette  dernière  roue  reçoive  un  mouvement  rapide  de 
rotation  dans  le  sens  de  la  flèche,  la  roue 
extérieure  restant  fixe  et  l'observateur  étant 
placé  en  0;  lorsque  la  dent  de  la  roue  in- 
térieure rencontre  les  dents  su[>érieures  de 
la  roue  extérieure,  on  a  un  corps  sonore  qui 
se  rapproche  de  l'observateur;  lorsqu'elle 
rencontre  les  dents  inférieures,  on  a  un 
corps  sonore  qui  s'éloigne  de  l'observateur. 
'^'  '"  '  On  doit  donc ,  d'après  ce  que  nous  avons 

dit,  avoir  une  succession  de  deux  sons,  l'un  plus  aigu,  l'autre  plus 
grave  ;  c'est  effectivement  ce  que  l'on  observe. 


BIBLIOGRAPHIE. 

Galilée.  Dialogo  sopra  i  due  maasinii  Bislemi  del  moado,  etc.  [Le 
opère  di  GaUleo  GaUlei,  prima  ediiione  compléta,  Firerus,  i8S5, 
I.  \[ll,  p.  AS.]  (Vitesse  de  propagation  de  la  lumière.) 

RniiEB,  Démonstration  touchant  le  mouvement  de  la  lumière.  Ane. 
Mém.  de  l'Acad.  de»  KÎmeu  de  Parit,  l  et  X',  b-j5. 

Du  Hanil,  Regiie  tdentianm  Aeademia  Hiitoria,  Paris,  1698, 
p.  t5G,  (D^avertede  la  vitesse  de  propagation  delà  lumière.) 


714  BIBLIOGRAPHIE. 

17128.         Bradlby,  a  new  apparent  motion  discovered  in  the  fixed  stars,  its 

cause  assigned  ;  ihe  velocity  and  equable  motion  of  ligfat  îndneed, 
PhiL  Trans,  f.  1728,  687. 

1735         HoRREBOW ,  Bam  A  stronomiœ  sive  iriduum  ramerianum ,  Hafniœ ,  1 7  3 5, 

p.   19  9. 

17/19.         BoscovicH ,  De  annuis  Jixarum  aberrationibus ,  Romœ ,  1 7&  9 . 
1789.         VViLsoN,  An  experiment  proposed  for  determining  by  the  aberration 

of  the  fixed  stai*8  whelher  the  rays  of  iight  in  pervading  différent 

média  change  their  velocity  according  the  law  which  resuhs 

from  sir  Isaac  Newton's  ideas  conceming  the  cause  of  refraction; 

and  for  ascertaining  their  velocity  in  every  médium  whose  refrao- 

tive  density  isknown,  PhiL  Trans.  f.  1789,  58. 
1818.         Fresnrl  ,  Sur  Tinfluence  du  mouvement  terrestre  dans  quelques  phé- 
nomènes d'optique,  Ann,  dechim.  et  de  phys.^  (9),  IX,  56. 
1891.  Delambre,  Histoire  de  l'astronomie  moderne,  Paris,  1891,  II,  616. 

1 8  3 1 .         H  ANSRN ,  BegyndeUesgnindene  aflaeren  om  aberratsionem ,  Copenhague, 

1 83 1 . 
î839.  RiGAUD,  Miscellaneous  works  and  correspondance  ofthe  Rev,  /.  Brai- 

leify  Oxford,  i839. 
1839.         Babinkt,  Sur  Taberration  de  la  lumière,  Complet  rendus,  IX,  774. 
1869.         Meister,  Mémoire  sur  la  vitesse  de  la  himière.  Comptes  rendue,  XV, 

119. 
18A51.  Arago,  Annuaire  pour  iSiù ,  p.  987. 

i86i).         DoppLER,  Ueber  eine  bei  jeder  Rotation  des  Fortpflanzungsmitlek 

sich  einstellende  cigenthiimi.  Ablenk.  d.  Licht  nnd  Schallstrahien , 

Abh.  kônigL  Bôhm,  Geselfsch,,  III. 
1 8/i5.         DoppLER,  Ueber  d.  bisherig.  Erkiàrungsversuche  d.  Aberration,  Abh.  ' 

konigl,  Bôhm.  Gesellsch.,  III. 
i8ir>.         Buys-Ballot,  Akustische  Versuche  auf  der  Niederlândischen  Eisen- 

bahn  nebst  gelegentlichen  Bemerkungen  zur  Théorie  des  Hrn. 

Prof.  Doppler,  Pogg.  Ann.,  LXVI,  39 1. 
18^6.         Doppler,  Bemerkungen  zu  meiner  Théorie  des  t'arbigen  Lichts  der 

Doppelslerne  mit  vorziiglicher  Rùcksicht  auf  die  von  Hrn.  Buys- 

Ballol  zu  Utreclit  dagegen  erhobenon  Bedenken,  Pogg.  Ann., 

lAVlII.  1. 
18A7.         Struve,   Etudes  d^astronomie  stellaire,   Saint-Pétersbourg,    1847, 

io3  et  107. 
18/17.         ^^^  ^^^  W1LLIGEN,  De  aberratione  lucis,  Leyde,  1867. 
1868.         Doppler,  Ueber  den  Einfluss  der  Bewegung  des  Fortpflanzuugs- 

mitteb  auf  die  Erscheinung  der  .^there,  Lufl  und  Wasserwellen, 

Abh,  konigl.  Bôhm.  Gesellsch.,  V. 
18A9.         Fizeau,  Note  sur  une  expérience  relative  a  la  vitesse  de  propagation 

de  la  lumière.  Comptes  rendus,  XXIX,  90. 


^ 


BIBLIOGRAPHIE.  715 

i85o.         Foucault,  Méthode  générale  pour  mesurer  la  vitesse  do  la  lumière 

dans  Tair  et  dans  les  milieux  transparents  :  vitesses  relatives 
de  la  lumière  dans  Tair  et  dans  Teau,  Comptes  rendus,  XXX, 
55i. 

i85o.        FizBAu  et  Br^guet,  Note  sur  Texpérience  relative  à  la  vitesse  com* 

parative  de  la  lumière  dans  Tair  et  dans  Teau,  Comptes  rendus, 
XXX,  563  et  771. 

i85o.         DoppLBR,  Einige  weitere  Mittheilungen  und  Bemerkungen  meine 

Théorie  des  farbigen  Lichts  der  Doppelsteiue  betreffend,  Pog^» 
ilnn.,  LXXXI,  370,  et  Sttzungsber.  d.  Wien  Acad.^  i85o. 

i85i.         FizEAu,  Remarques  sur  les  expériences  faites  en  18A8  et  18A9  aux 

États-Unis  par  M.  S.  Walker  et  M.  0.  M.  Mitchell  pour  déter- 
miner la  vitesse  de  propagation  de  Télectricité,  Comptes  rendus, 
XXXII,  47. 

1801.         FizBAu,  Sur  les  hypothèses  relatives  à  Téther  lumineux  et  sur  une 

expérience  qui  permet  de  montrer  que  le  mouvement  des  corps 
change  la  vitesse  avec  laquelle  la  lumière  se  propage  dans  leur 
intérieur.  Comptes  rendus ,  XXXIIl,  3&g. 

1 85 1 .         DoppLBR ,  Ueber  den  Einfluss  der  Bewegung  auf  die  Intensitat  der 

Tône,  mit  vorziiglicher  Beriicksichtigung  der  von  A.  Seebeck 
dagegen  erhobenen  Bedenken,  Pogg.  Ann,,  LXXXI V,  à 6 3. 

i85â.         DoppLER,  Weitere  Mittheilungen  meine  Théorie  des  farbigen  Lichts 

der  Doppelsterne  betreffend,  Pogg.  Ann,,  LXXXV,  871. 

i853.  Arago,  Mémoire  sur  la  vitesse  de  la  lumière,  Ann.  de  chim,  et  de 
pAi^#.,  (3),XXXV1I,  180. 

1861.         HoEX ,  De  Vinjluence  des  mouvements  de  la  terre  sur  les  phénomènes  foU' 

dnmentaux  de  l'optique  dont  se  sert  l'astronomie ,  La  Haye,  1861. 

i86-j.         Foucault,  Détermination  expérimentale  de  la  vitesse  de  la  lumière  : 

parallaxe  du  soleil.  Comptes  rendus,  LV,  5oi  et  799. 


II. 

MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE. 

410.  Division  du  sujet.  —  La  météorologie  optique  comprend 
non-seulement  l'explication  des  apparences  lumineuses  rares  qui  se 
présentent  dans  latmosphère,  mais  aussi  l'étude  des  modifications 
permanentes  que  les  rayons  de  lumière  y  éprouvent  soit  dans  leur 
nature,  soit  dans  leur  couleur,  soit  aussi  dans  leur  direction  :  nous 
la  diviserons  en  trois  parties. 

Dans  la  première  partie,  nous  étudierons  la  propagation  des 
rayons  lumineux  dans  les  couches  de  l'atmosphère  quand  il  n'y  a 
au  milieu  d'elles  aucun  corps  accidentel  en  suspension  dans  une 
proportion  plus  grande  que  l'ordinaire,  et  les  propriétés  de  la  lu- 
mière atmosphérique. 

Nous  parlerons,  dans  la  seconde  partie,  des  phénomènes  produits 
par  la  réfraction,  la  réflexion  et  la  diffraction  de  la  lumière  à  la 
rencontre  de  gouttelettes  d'eau  en  suspension  dans  l'atmosphère. 

La  troisième  partie  comprendra  Tétude  des  phénomènes,  d'ap- 
parences et  de  causes  très-variées ,  dus  au  passage  de  la  lumière  à 
travers  des  particules  de  glace. 


I.  PROPAGATION  ET  PROPHIETÉS  DES  RAYONS  LLMIISELX 
QUI  SE  PROPAGENT  DANS  L'ATMOSPHERE. 

1**    RÉFRACTIONS  ASTRONOMIQUES. 

lill.  Réiiraction  des  rayons  lumineux  par  l'atmospliè 

—  Nous  parlerons  d'abord  de  la  réfraction  des  rayons  lumineux  à 
travers  les  couches  d'air  qui  constituent  l'atmosphère  terrestre.  La 
question  comprend  deux  parties,  suivant  que  l'on  considère  la  lu- 
mière comme  venant  d'un  astre,  c'est-à-dire  d'un  point  situé  hors 
de  l'atmosphère,  ou  bien  comme  émanant  d'un  point  de  l'atmos- 
phère elle-même. 

La  première  question  est  la  plus  simple  :  en  effet ,  les  rayons  se 
réfractent  dans  ce  cas  graduellement  »  assez  faiblement  et  d'une  ma- 


> 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  717 

iiière  régulière.  Dans  le  second  cas,  au  contraire,  les  rayons  tra- 
versent les  couches  voisines  de  la  terre,  dans  lesquelles  la  densité  de 
l'air  varie  fort  irrégulièrement.  On  ne  peut  résoudre  complètement 
ces  deux  problèmes,  même  le  premier,  parce  qu'on  manque  de  don- 
nées sur  la  constitution  de  Talmosphère. 

AI  2.  Réfraetioii  Mitroiioiiili|ue«  —  Connaissant  les  indica- 
tions du  thermomètre  et  du  baromètre,  on  cherche  une  relation 
théorique  entre  la  direction  des  rayons  qui  arrivent  à  l'œil  et  la  di- 
rection qu'avaient  ces  rayons  avant  la  réfraction.  Cette  relation 
contient  des  constantes  qu'il  faut  déterminer  empiriquement. 

Pour  trouver  cette  relation,  on  suppose  que  la  constitution  de 
l'atmosphère  est  symétrique  autour  de  la  verticale.  Ce  cas  se  ren- 
contre souvent,  c'est  à  peu  près  l'état  moyen  de  l'atmosphère.  Il  ar- 
rive cependant  quelquefois  que  cet  état  est  loin  d'être  réalisé;  mais 
alors  les  observations  astronomiques  n'offrent  plus  rien  de  certain. 
Admettons  donc  que  tout  soit  symétrique  autour  de  la  verticale ,  ou, 
ce  qui  revient  au  même,  par  rapport  au  centre  de  la  terre,  c'est- 
à-dire  que  l'atmosphère  soit  composée  de  couches  sphériques  con- 
centriques. Cette  hypothèse  n'est  pas  absolument  exacte,  car  les 
différentes  parties  de  chaque  couche  sont  très-inégalement  échauf- 
fées par  le  soleil;  mais  si  l'on  imagine  une  calotte  atmosphérique 
limitée  par  l'horizon  sensible,  on  y  pourra  considérer  l'hypothèse 
précédente  comme  suffisamment  exacte.  D'ailleurs  la  réfraction  est 
nulle  au  zénith  et  va  toujours  en  croissant  à  mesure  qu'on  s'en 
écarte,  et  cela  pour  deux  raisons  :  d'abord,  le  rayon  lumineux  ren- 
contre des  couches  de  plus  en  plus  denses  en  se  dirigeant  vers  la 
surface  de  la  terre;  il  se  rapproche  donc  constamment  de  la  nor- 
male; de  plus,  le  rayon  traverse  une  épaisseur  de  chaque  couche 
d'autant  plus  grande  qu'il  se  présente  plus  obliquement;  la  somme 
totale  des  réfractions  augmente  donc  de  plus  en  plus. 

Soient  M  (fig.  nSg)  un  point  de  la  surface  de  la  terre,  MN  la 
verticale ,  S'MN  ^  z  la  distance  zénithale  apparente  d'un  astre 
dont  les  rayons  arrivent  suivant  la  direction  SM  ;  la  distance  zéni* 
thaïe  vraie  est  sensiblement  l'angle  SKN  =  Z.  Rigoureusement,  c'est 
l'angle  SiMX;  mais  si  Tastrc  est  assez  éloigné,  MS  peut  être  considéré 


718  LEÇONS  SUR  L'OPirQUE. 

comme  parallèle  à  KS.  La  différence  Z  —  z  entre  la  distance  zénï- 
tliale  vraie  et  la  distance  lénitbale  apparente  mesure  l'effet  de  h 
réfraction.  On  pourra  poser  Z~2=  Az=/(î),  la  fonction /(z)  dé- 
pendant de  plusieurs  paramètres  qui  varient  eux-mêmes  avec  i'élil 
de  l'atmosphère  qu'il  faut  déterminer  et  qui  dépendent  aussi  de  cef- 
laines  constantes.  Pour  évalu<?r  ces  consliinles,  on  mesure  la  hauteur 
méridienne  d'un  astre  circompolaire  en  observant  ses  calminatioDs 
inférieure  et  supérieure,  et  l'on  prend  la  demi-somme  des  deux  ob- 


servations. S'il  n'y  avait  pas  de  réfraction,  on  aurait  ainsi  fa  hau- 
teur du  pôle,  et  l'on  devrait  trouver  la  même  valeur  en  opérant  de  la 
même  manière  avec  toutes  les  étoiles  circumpolaires.  Or  l'eipérience 
prouve  que  toutes  les  valeurs  trouvées  sont  dîlTérenles  les  unes  des 
autres  :  c'est  un  effet  des  réfractions'  diverses.  Les  distances  zéni- 
thales vraies  sont  donc,  pour  une  étoile,  à  ses  deux  culminalions, 
z  +  àz,  z'  +  ^'z;  la  demi-somme  est  ^  (î-^;')-|-  '-  {Az  +  Ù,'z).  qui 
représente  la  distance  zénithale  du  pôle.  Mais  on  peut  trouver  cette 
distance  en  remarquant  que,  plus  les  étoiles  se  rapprochent  du  pôle, 
plus  les  différences  de  cuimination ,  et  par  suite  celles  de  réfraction , 
diminuent;  pour  l'étoile  polaire,  par  exemple,  elles  sont  presque 
nulles:  on  peut  donc  avoir  ainsi  la  vraie  distance  zénithale  du  pôle. 
On  observe  alors  la  demi-somme  des  réfractions  pour  des  points 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  719 

également  éloignés  du  pôle  et  on  les  compare  avec  les  hauteui*s 
théoriques,  ce  qui  permet  de  déterminer  les  constantes  entrant 
dans  la  formule.  Nous  allons  voir  qu'il  n  y  en  a  en  réalité  qu'une 
seule,  qui  porte  le  nom  particulier  de  constante  de  la  réfraction. 

il 3.   Équatloii  de  la  trajectoire  du  rayon  lumineux.  — 

Cherchons  d'abord  l'équation  de  la  trajectoire  du  rayon  lumineux 
qui  traverse  l'atmosphère.  Soit  I  (fig.  960)  un  point  quelconque 
de  cette  courbe  :  supposons  la  terre  exactement  sphérique  et 
joignons  son  centre  0  au  point  I;  posons  01  =  R,  NOI=V.  Consi- 
dérons un  point  F  très-voisin  du  point  I  et  décrivons  du  point  0 
comme  centre,  avec  10  pour  rayon,  une  circonférence  qui  coupe  OF 
en  P.  Nous  aurons  IP=— lUV,  et,  d'autre  part,  dans  le  triangle 
IPr,  IP  =  rP  tang  r.  Or  rP  =  -  JR;  donc  IP  =  -(/R  tang  F.  Mais 
l'angle  en  F  est  formé  par  la  direction  du  rayon  lumineux  avec 
la  normale  à  la  surface  limite  d'une  couche  de  densité  uniforme; 
cet  angle  peut  être  considéré  comme  égal  à  l'angle  en  I  ou  t; 
donc  IP  =  -rfRtangt=  -RrfV,  d'où 

tang*  =  R;^^. 

On  ne  peut  admettre  l'égalité  des  angles  en  I  et  en  F  qu'autant 
que  ces  deux  points  sont  infiniment  voisins;  mais  supposons  que 
l'atmosphère  soit  composée  de  couches  d'inégales  densités  et  d'é- 
paisseurs finies,  alors  la  ligne  IF  sera  une  ligne  droite  dont  la  di- 
mension no  sera  plus  infiniment  petite,  et  il  faudra  tenir  compte 
des  quantités  que  nous  avons  négligées. 

Soient  UL^  et  a  les  inverses  de  la  vitesse  de  la  lumière  dans 
la  n*^*  et  la  (n+  t)**"'  couche,  il  est  facile  d'établir  la  relation  à  la- 
quelle l'angle  t  doit  satisfaire.  On  a  sint,//.  =  sinr.fA  ,  relation 
dans  laquelle  r,  =  FIO;  d'autre  part,  le  triangle  IFO  donne 

sinr,  ^  sint,^, 
R-4.1  *^" 

On  déduit  de  là  la  valeur  de  sin  r.;  on  aura,  en  la  substituant  dans 

Verdit,  IV.  —  Conféreiirps  de  physique.  ^6 


7i()  i.in.ioss  si:r  i;npTiguK. 

r(-i|iiatiniJ  |)r(.'fi'ili>iil<>, 

M.H„^„  =  - jç ^ 

ou 

lt,,fj,  sin(,,^=  H       n^     siiii 

Si  celle  rolntiftii  psI  vraie  en  {lassaiit  de  la  h'™*  à  la  [ii  4 
elle  a  lioi)  eiilro  deiiv  cotirlips  i|uelc(iiii|iieN;  donc  le 
distance  de  la  surface  d'une  couche  au  rentre  de  la  l 
verse  de  la  vitesse  de  la  lumière  dam  celte  couche  el 
de  l'angle  d'inridencc  est  conslani;  on  a  donc  Rftsini 
l'indice  de  réfraclion  de  la  couche  par  rapport  ou  vi 
minalion  df  a  ne  pr<^'senle  aucune  dilEculfat;  en  effet 
(  =  ::  R  est  le  rayon  a  de  la  terre;  [i  est  une  donnée 
robscrvalioii  :  nous  la  désignerons  par  fi„:  elle  dépend  do  la  pres- 
sion el  de  la  lei)i|)éralui'o.  el  elle  est  connue  par  les  expërieacps  de 
Biot  et  d'Ai-dgo.  On  a  donc  ff;i„sin:»-a;  d'ailleurs,  de  RfAsinî'<^a 

on  lire  tanfit  ==    ,;?; -v=^;'  el.  ("n  remplaçant  a  »ar  sa  valeur,  on  a 

rtu.  siii: 
lani!  I ;  ,  -: 

donc  IVipialioii  de  la  Irajecloiie  csl 


'V"' 


Si  l'on  siivail  coninient  t*  dépend  rie  R.  eu  evprlnianl  ^  en  fonc- 
tion de  R.  ou  |>ourrait  intégrer:  mais  cette  intégration  ofTre  peu 
d'intérêt,  puisque  la  (pianlité  (pi'il  fi'a|{il  de  déterminer  est  l«  diffé- 
rence Z  — r. 

&  1 A .    Hecherclte  de  la  ««leur  dv  la  réfraction.  —  Pour  la 

trouver,  prolongeons  la  Iiingenteau  point  I  (fig.  a 6  i)  jusqu'au  point 
Q.  oîi  elle  rencontre  la  normale  en  M:  l'anfjle  IQN^Ç  est  relut 
qu'il  s'agit  de  déterminer:  or,  dans  le  triangle  \()0.  nn  a  C=  V  +  i', 


METKOKOLOdlK  OI>TK'l  K.  "21 

(l'oi'i  l'on  di'iluil  dZ  =  -(l\  +  (li.  Il  s'îipit  i\o  livniior  \mv  ux pression 
di,'  dl^,  car  la  sommo  des  diffi'ivii- 
tielius  d^  est  |irécis(;[iii>iit  égale 
à  'A  —  z  dont  nous  cherchons  la 
vuleur.  A  ret  nlTct,  revenons  A 
ré(|uation  Rf/sini  =  a.  Différon- 
liuns  cei(c  écjualion  et  divisons 
(ont  par  R^sint,  nous  aurons 

M        fi  ''"tongi""  "• 
d'nuire  |>art,  nous  avons 
H;^j^^tDng.: 
iloiif- 

<l'0ll  l'.UI  lil'l> 

f       " 
et,  cil  i'i-iii|ilii[-,'iiil  (/\    I  //;  I  ;ir  r.'ll.'  valeur. 

,/ï^    -h,,,;/''' 


OU  encore 


r/Ç. 


Si  l'on  connaissait  fx  en  fonction  do  K,  t/ft  seniit  connu  on  fonction 
di'  dH  et  Ijin  pourrait  ralcuh'r  l'inléyrale  |  rfÇ.  ipii  est  la  correction 
clierchée  Z-    r. 

("est  ici  que  la  solution  du  prohlt'-me  commence  ù  devenir  hypo- 

lli<'-li(|ue.  Ij'  rapport  „  est  assez  peu  différent  de  l'unité:  on  peut 


/i2  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

le  désigner  par  i  —  s,  s  étant  petit  et  positif.  Il  vient  alors 

Nous  pouvons  écrire  le  dénominateur  de  la  manière  suivante  : 

i^i^oV/— —  sin2z  +  (2»  — #^)sin*z, 

et,  en  ne  considérant  que  la  partie  qui  est  sous  le  radical  «  on  peat 
lui  ajouter  cos^c+  sin'^z  —  i  ;  elle  deviendra  alors 

et  Ton  aura 

(i  —s)  sin  2 dfx 


<fK  = 


fi  1 /ros^ :  —  f  1  —  — j  j  +  (2.V  —  .ç*)  sin*  z 


Pour  établir  une  relation  entre  fx  et  R,  il  est  commode  de  passer 
par  l'intermédiaire  de  la  densité;  or,  on  sait  par  l'hypothèse  de 
Newton  et  les  expériences  de  Biot  et  Arago  qu'on  a  |u*— i=cp, 
p  étant  la  densité;  donc 

par  suite. 

udfÀ  =  -  dpj        --'=—, — - — T' 

Comme  on  le  voit,  on  n'introduit  encore  jusqu'ici  rien  d'hypo- 
thétique, et  l'on  aura 

—  (i  —s)  sin  : ^- 

rfç= '  ^'p 


i  /cos* :  —  (  1  —  )  +  (  'i-v— -^M  sin*  : 

V  \       i-»-''pJ 


—  (i  — .ïjsin  *      -"^  - 


1  -hCÛ 
2 '- 

n-^p» 


\J'^^''-{''^Jf)+^^'--'')^^^''- 


xMÉTÉOROLOOIE  OPTIQUE.  723 

Posons,  pour  abréger, 


il  vient  alors 


I 


dK 


—  ai  (\  —  s)  sin z  -*^ 

Po 


i-aa,  (»  — -)    i /cos*z  — 2a,  f  i  — ^j  .|.(25_5«)sin*^ 


dl5.  Restriction  du  problème  au  eas  de  hauteurs 
au-dessus  de  l'horison  supérieures  à    iO  degrés*  —  Ici 

commence  l'hypothèse  que  Ton  introduit  pour  établir  une  relation 
entre  p  et  s.  Nous  nous  bornerons  à  considérer  des  hauteurs  au« 
dessus  de  Fhorizon  supérieures  à  lo  degrés;  on  peut,  dans  ce  cas, 
opérer  d'une  manière  très-simple;  la  question  serait  plus  complexe 
pour  des  hauteurs  plus  petites. 

La  relation  théorique  qui  lie  la  densité  de  l'air  à  la  hauteur 
n'est  pas  connue,  mais,  quelle  que  soit  celle  que  l'on  en  déduirait 
entre  «  et  p,  on  pourrait  toujours  la  développer  en  série;  i  —s  peut 
donc  se  développer  suivant  les  puissances  de  la  densité  en  série 
convergente.  Si  la  série  était  assez  convergente  pour  qu'on  pût  se 
borner  au  premier  terme ,  i  —  «  pourrait  se  représenter  par  un  poly- 
nôme algébri([ue.  Ces  considérations  conduisent  à  poser  hypothéti- 
quement  l'équation 

.-.,=^-[. -.«.(. -£)]■", 

ce  qui  revient  à  poser 

Cette  hypothèse  ne  représente  pas  rigoureusement  la  constitution 
de  l'atmosphère,  mais  on  peut  en  faire  usage  si  elle  reproduit  ap- 
proximativement les  nombres  que  l'on  déduit  de  l'observation  des 
phénomènes.  On  aura  donc 

--«.sinz[.-..,(.-e)]™^ 


d^= 


1  —  aa,  M— £j    i /cos'r  — aa,  (i  — ^)  +(a5— ^'isin^r 


724  LKflONS  SUI\   LOPTIQUE. 

KxHiiiinoiis  il  |)ar(  la  ({iiantih'  sons  Ir  radical,  nous  avons 


•>.V         s"      -.<(•>  A) 


•»a,  (  I 


I       •»«,  i^i 


1        îai     i 


-  ?:)] 


p,7  , 


On  aura  cinni*  sons  Ir  racliral 


ro\-  : 


'»a,  ^ 


P 

P- 


•» 


'>ï,  \  I 


-j-sin-  : 


[,-■„,(, -ni-" ,iu=. 


P» 


( 


I 


•.a.f.       P 


n'    pj 


et,  rn  su|)prinianl  1rs  fadcnrs  connnuns  au  numérateur  el  au  déiio- 
niinatrnr. 


rfp 


'/,' 


'  '  '^        p../ I  P.. 


\ 


.  I  — 


I  -  -îa.    I 


-::)]' 


•JJM      -  I       •       ^ 

MU"  : 


On  |)eut  maintenant  inté{;rer  farilemenl  cette  éi|ualion;  en  effet. 
bi  Ton  pose 


•J»M  -    1 


IV 


I  •>«,     l      1 


(J  J 


•» 


sin  : , 


j'cquation  précédente  devient 


KdiV 

\   I  —  »r 


Pour  déterniiner  la  constanlr  k,  on  a 


tliv 


[ 


sMi  :     I       -îa, 


(■  :) 


•J«*    :j 


•j  "  •!/;/—  I     -ja, 


rroù  il  résulte  ([ue 


'K 


Iw 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  725 

L'intégrale  de  cette^  expression  est 

^=^—     -      arcsin  «r  +  c. 
^  un—  I 

La  \aleur  de  la  conslanle  c  b'obhent  par  rintégralion  enlfe  le? 
limites  p=---  o  et  p^  p„. 
On  a,  pour  p  -  o. 


2»«-  I 

»r      (  I  —  jfl,  )    "    sin  :, 


d,  pour  p-^c.,., 

w  =  sin  :. 

(iomnie  la  différentielle  (tZ  est  toujours  négative,  nous  prendrons 
en  sens  inverse  la  différence  des  deux  valeurs  de  l'intégrale  pour  avoir 
une  expression  positive,  et  nous  aurons  finalement 

|</Ç-   Z- :--A:    -^^^y^l?   -arcsin  [^^^      •?«,)     '    sinrjj- 

416.  Formule  de  ttimpiioii. —  On  peut  donner  une  autre 
forme  à  cette  expression,  car  on  a  successivement 

arcsin    f  1   -  !>a,J    '     sine    --=: -- (-îiw  —  j  )  A:  f  i    - -«a,)    "    sinr 

-sin    z  —  {*\m      i  )  A:     • 

En  ne  tenant  pas  compte  de  l'origine,  on  pourra  écrire 

M  sin  :■  =  sin  (z  —  \Az). 

Cette  formule,  donnée  par  Simpson,  peut  servir  d'une  manière 
suiiisamment  exacte  jusqu'à  8o  degrés,  c'est-à-dire  tant  qu'on  est 
au  delà  de  i  q  degrés  au-dessus  de  l'horizon.  Introduisons  la  réfrac- 
lion  horizontale  h;  pour  cela  faisons  2=90  degrés.  Nous  aurons 

M  =  cos  N/i , 
donc 

cos  iN7î  sin  :  -^  sin-  (z  —  i\  At). 


7-26  LEÇOÎNS  SUR  L'OPTIQUE. 

Comme  on  ne  peut  obtenir  directemimt  la  réfraction  horizontale  A. 
celle  dernière  formule  renferme  en  réalité  deux  constantes  à  dëter- 


mmer. 


âl7.  Formule  de  Bradley.  —    Brndley  a  aussi  donné  une 
formule  qui  peut  se  déduire  de  celle  (pie  nous  venons  d'indiquer, 

M  sin  z  =  sin  (z  —  NA:). 
Ajoutons  et  retranchons  sin:;  départ  et  d'autre,  nous  aurons 

(i  +M)sin:=  a  sin  (z Az)  cos- Ac, 

(  i  -  -  M  )  sin  z=*2  cos  (-  —  -  A:  j  sin  -  Az , 

et,  en  divisant  ces  deux  équations  membre  à  membre. 

En  introduisant  des  constantes  qui  n'ont  aucun  rapport  avec  M 
et  N,  on  peut  donner  à  cette  formule  la  forme  suivante  : 

tang  aAz  =  (3  tang  (2;  —  a  A:). 

Telle  est  la  formule  do  Bradloy;  si  a  Ai  est  très-petit,  on  peut 
poser  aA2  =  jS  tang  (c  — a  A:)  et  obtenir  la  valeur  de  A:  par  approxi- 
mations successives.  On  néglige  d'abord  aAz  par  rapport  à  z  dans  le 
second  membre:  on  a  ainsi  une  première  valeur  de  Az, 

A:  =  ^tangc; 

on  substitue  cette  valeur  approchée  dans  le  second  membre,  [>our 
en  avoir  une  plus  exacte.  Cette  formule  ne  peut  servir  que  jusqu'à 
l'incidence  de  60  degrés  environ;  mais,  comme  les  distances  zéni- 
thales comprises  dans  ces  limites  sont  celhîs  que  l'on  observe  le  plus 
fréquemment,  on  fait  souvent  usage  de  cette  formule. 

h\S.  Formule  de  Ii»pliiee«  —  Passons  maintenant  aux  for- 


N 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  727 

mules  de  Laplace  et  Bessel.  Nous  avons  trouvé  (Â14)  l'équation 


r/Ç  = 


—  a,  1  —  .Osin  2  -i- 


1  —  2a,  [  I  —  — )   i /cos*r  — aa,  {»  — -)  -»-(a5— **)5in*z 
dans  laquelle  nous  avons  posé 


2a,-- — - —         et         \—s=n 


i-+-<^po 


H 


Nous  allons  exprimer  toutes  ces  quantités  au  moyen  d'une  des 
variables;  or  les  variables  sont  de  deux  sortes.  Si  l'on  avait  la  rela- 
tion entre  p  et  la  distance  R  au  centre  de  la  terre,  on  pourrait  ré- 
soudre le  problème  en  intégr^int  soit  d'une  manière  finie,  soit  par 
un  développement  en  série.  On  ne  connaît  pas  cette  relation;  mais 
supposons  que  la  température  soit  invariable,  la  relation  entre  p 
et  s  est  alors  facile  à  établir. 

Considérons  une  colonne  d'air  cylindrique  et  verticale,  ayant 
)our  base  l'unité  de  surface.  L'air  de  cette  colonne  sera  en  équi- 
ibre  dans  les  mêmes  conditions  qu'une  masse  fluide,  lorsqu'une 
tranche  quelconque  sera  en  équilibre  sous  l'action  -des  forces  qui 
sollicitent  ses  deux  faces.  Or  une  tranche  supporte  de  bas  en  haut  la 
pression  atmosphérique  —p,  de  haut  en  bas  la  pression  p+dp  (i^ 
étant  négatif).  Soient  p  la  densité  de  la  tranche, g-^  l'intensité  de  la 
pesanteur  à  la  surface  de  la  terre,  R  la  distance  de  la  base  inférieure 
de  la  tranche  considérée  au  centre  de  la  terre,  on  a  une  troisième 
force  agissant  de  haut  en  bas  sur  la  base  inférieure  :  c'est  le  poids 

de  la  couche  d'air  d'épaisseur  rfR,  lequel  est  égal  à  g^^  j^p^R.  Dans 

le  cas  de  ré([uilibre,  on  aura  donc 

~-p+p  +  dp+go\^ipdR=o. 
d'où 

Or  on  a,  d'après  la  loi  de  Mariotte, 


728  LEÇO.VS  Slilï   r.OmQlE. 

d'où  l'on  dfidnil 


En  substituant,  on  Irouvi 


,/p 
P 

-'■S. 

Î:''k^ 

pur  coiiséqueiil,  t- 

Il  illlé};i'iilll 

i,p 

< 

i+u.. 

p 

Si  Ton 

lall  H  - 

■tl.  011 

obtif 

•m 

P. 

-Ct 

'ai- 

d'oii 

-«./.p. 

(J- 

■p.' 

p-  . 

et  enfin 

P- 

-p.' 

^(n- 

ï.li.p''«-  "«''li 


p  -C.  P-'n. 


Posuns  ^„  '^ll^J'  f  '-'tail  1*"''  *.')n(ié(|uent  la  liauteur  d'uue  col 
alniospliériqup  l'M'rçaiit  I»  piv.ssion  p^:  la  frirmule  se  simplifie 
p|  l'on  a 

p-p.'  "'. 

(iette  forniulv  est  inevactc.  car  lit  lenipéintui-u  n'est  pas  la  u 
à  toute  hnutenr.  Laplace  el  surlout  Biol  nul  cherché  des  rela 
entre  la  trnipéi'atiire  et  la  hauteur:  ils  ont  utilisé  pour  cela  lei 
servalions  faites  par  Gay-Lussac  dan^  son  ascension  aéroslatîqi 
par  de  Hnmboldl  dans  ses  voyages  »ur  di-  hautes  montagnes; 
ii  n'y  a  pas  (-rand  avantage  à  eniploypi-  les  Torinules  parabuli 


y^ 


MÉTEOROLOCilE  OPTIQUE.  729 

qu'on  déduil  de  ces  observations,  et  on  est  toujours  conduit,  en 
définitive,  à  des  inodiiications  de  constantes. 

f{\{),  Vormule  de  BeMiel.  —  Il  est  plus  simple  d'opérer 
comme  Ta  fait  Bessel ,  et  de  déterminer  les  constantes  qui  compcn- 
s*»nl  les  erreurs  provenant  de  la  théorie.  Posons  en  conséquence 


[|  (Ml 


dp  r  "^^  I  .  9         "  ^'^ 

p..  p.. 


>—  • 


En  faisant  ces  substitutions  dans  la  formule,  il  vient 

-/S.V 

ly  *i  { »  —  * '  jS*'  si  n  :  ds 

rtw  -  —  '    " :_ :. — '— — ^       "'iz^ 

I  —  e  j  V  cos-  :  —  u  a,  V I  —  *'         /  -h  ('««  —  s^  ]  si  n-  : 

Le  facteur  e^-  aa,  f  »  —  —  j  est  toujours  assez  petit,  car  i  —  ^  est 

\       p©  /  p© 

toujours  moindre  que  l'unité:  il  varie  de  i  à  i  —  *mj;  or,  on  peut 
toujours  remplacer  dans  !me  intégration  un  facteur  (|ui  varie  peu 
par  la  moyenne  de  ses  valeurs  extrêmes,  (/expression  différentielle 
cessera  d'être  exacte,  mais  cela  ne  fait  rien  pour  l'inté^jration. 

Comme  on  ne  peut  intégrer  J^  sous  forme  finie,  nous  allons 
développer  en  série;  nous  ordonnerons  le  radical  suivant  les  puis- 
sances de  «,  qui  (îst  une  quantité  très-pctit<»  puisque  jt  diffère  peu 
de  l'unité  et  que  l'on  a  ît  =  i      /»;  et,  si  nous  remarquons  que  .^  sin^-^c 

peut  être  considéré  comme  très-petit  \mr  ra|)port  aux  autres  termes, 
nous  auroi^ 

icf  _  a,j8c  sin  :ds 

(i  —  e)  Lcos'x  — 2a,\i— c       /-h^ssïn^zy 

a^pe  iiinzsds  a,pc  sin*:jf*(/.v 

_l 1 , 


■  -e)  I f       (• 


730  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

Réduisons  les  deux  derniers  termes  au  même  dénominateur  et 
nous  aurons  dans  le  développement  pour  second  terme 

a-i^' '  ^ r  «     (   -^')    •  *  1 

(i— e)  L^^os*-:  — 2a, Vi-fî        J -\- 2s sïn* z y 

Ce  second  terme  contient  la  première»  et  la  deuxième  puissance 
de  s  au  numérateur:  on  peut  le  négliger;  en  effet,  pour  c  =  qo. 
ce  qui  lui  donne  la  plus  grande  valeur  possible,  il  devient 

-/S.     r       (     -/SA] 

(i-e)  [2s-2a^  \i-e         jy 

8  étant  très-j)etit,  (i  —  e"""^  j  développé  en  série  se  réduira  sensi- 
blement à  son  premier  terme  -—(Ss,  et  du  reste  il  est  dans  tous  les 
cas  plus  petit  cpie  (3s.  L'expression  devient  donc 

a,/5<^  sds\s—'2a^fis)      _  a^l3\/se  ds\l—2a^|3r 


r. 


Si  l'on  intègre  entre  zéro  et  Tinfini,  on  aura  un  terme  beaucoup 
lus  grand  que  celui  que  Ton  cherche.  La  constante  a^  est  connue; 
a  constante  j8  est  également  connue,  c'est-à-dire  qu'en  supposant 
les  réfractions  représentées  par  le  premier  terme  de  la  formule  on 

détermine  la  constante  j3;  on  trouve  alors  —  pour  l'intégration  entre 

0  et  oo.  (le  terme  étant  tout  à  fait  négligeable,  nous  nous  borne- 
rons au  premier  terme  de  la  valeur  de  rfÇ  qu'il  faut  intégrer  entre 
8=0  et  la  valeur  de  s  cpii  correspond  aux  dernières  linvtes  de  l'at- 
mosphère. Mais  il  est  beaucoup  plus  commode  d'intégrer  depuis 
8  =  0  jusqu'à  .î=œ,  seulement  il  faudra  retrancher  de  l'intégrale 
ainsi  obtenue  la  valeur  de  l'intégrale  prise  entre  la  valeur  de  s  qui 
correspond  à  la  limite  supérieure  de  l'atmosphère  et  l'infini.  Cette 
correction  pourra  s'effectuer  par  la  détermination  de  la  constante  j8, 
sur  laquelle  portent  toutes  les  erreurs. 


MÉTÉOROLOGIE  OPTiQLE.  7;M 

Pour  simplifier  le  dénominateur,  posons  8=8 r^- : 

la  (juantité  sous  le  radical  devient  alors  cos^z+a^'sin^z;  le  numé- 
rateur peut  s'écrire  —a^sinzde^^^ ^  et  on  peut  développer  «""' 
suivant  les  puissances  de  8,  et  par  suite  suivant  celles  de  s'.  En 
substituant  dans  la  valeur  de  ^,  on  arrive  à  lu  formule  suivante: 

(i  —e)  (cos*z-h2ssin*zj 

X  I  e       +-r    I  ^«         —  ^ 

sinr  \ 
i.2.sm*:*  ' 


Il  faut  maintenant  intégrer  chacune  de  ces  expressions  entre  les 
limites  de  8\  o  etoo;  il  est  facile  de  voir  que  toutes  ces  intégrales 

e      it.  En* effet,  les  intégrales  sont  de  la  forme 


se 
suivante  : 


/ 


oo  ,,   ..        -"iS. 


J.'sin  :  e 


"        (cos*:-i-25'sin':y 


que  Ton  peut  représenter  généralement  par  i/*?/3 — p-»  >f'(w)  étant 

une  fonction  inconnue.  On  pourra  exprimer  la  valeur  totale  de  la 
réfraction  au  moyen  de  4'( m),  car  on  a 


c'est  ainsi  que  Ton  a  construit  des  tables  pour  la  réfraction. 

On  met  pour  jS  la  valeur  convenable;  en  considérant  les  étoiles 


liH  LKÇONS  SIJIl  i;OPÏIOI  K. 

<*iironi|)olairos,  on  ohtiont  In  voloiir  de  ^  qui  correspond  à  un  étnt 

atmosphérique  donné.  BevSsel  a  posé  iS  =  ^ri     «•  /  et  j8  dépendant 

de  l'élat  des  couches  atmosphériques  dans  les  parties  inférieures  de 
Tatraosphère.  Ceci  est  encore  tout  à  fait  empirique;  mais  par  cer- 
taines hypothèses  sur  j8  on  parvient  à  représenter  assez  bien  l'en- 
semble des  observations. 

9."  RKFRACTIONS  \TM0SPI1KRIQI:ES. 

ÂâO.   Phénomène  4u  mlraffe.  — Théorie  4e  Moni^^.  — 

Lorsque  le  point  d'où  émanent  les  rayons  lumineux  est  situé  dans 
l'atmosphère  elle-même  et  que  les  couches  qui  composent  celle 
atmosphère  présentent  une  loi  de  distribution  différente  de  la  loi 
ordinaire,  on  observe  un  phénomène  coniui  sous  le  nom  de  mirnno 
et  dont  nous  allons  donner  Texplication. 

\ous  supposerons  l'atmosphère  composée  découches  dont  la  den- 
sité croît  ou  décroît  à  mesure  qu'on  s'élève,  mais  reste  la  nièuif' 
pour  un<»  étendue  considérable  d'un  même  plan  liorixontal:  cotl<* 
hypothèse  suffit  pour  les  couches  peu  éloi}{nées  du  sol.  Cette  dispo- 
sition par  couches  horizontales  d'une  densité  uniforme  donne  lieu  l\ 
une  particularité  remarquable  quand  se  présente  en  un  certain  point 
une  variation  de  température  dans  toute  l'étendue  du  plan  hori- 
zontal ([ui  pass<»  |)ar  ce  point.  C'est  cette  particularité  que  nous 
allons  étudier. 

Prenons  pour  axe  des  .r  Thorizontale  menée  dans  le  plan  de  la 
courbe  suivie  par  Ja  lumière  et  passant  par  le  point  te  plus  bas  de 
cette  courbe,  et  pour  axe  des  :  une  lifjne  verticale;  désignons  par  i 
l'angle  de  la  tangente  en  un  point  quelconque  avec  Taxe  des.r  :  nous 

aurons  lang/=     r  •  Substituons  à  /  sa  valeur  en  fonction  de  l'indice 

de  réfraction.  Pour  cela,  désignons  par  ^,  {x\  (jl\.  .  .  les  indices  de 
réfraction  des  diverses  couches  consécutives  par  rapport  au  vide, 
et  par  i .  /',  /'. .  .  .  les  angles  des  éléments  de  la  trajectoire  compris 
dans  ces  couches  avec  les  normales  aux  points  où  ces  éléments 
rencontrent  les  surfaces  de  séparation  des  couches;  on  a 

SU)/  suw  , 

u 


k 


MKTKOKOIJXÎIK  OPT[OLK.  7;J3 

J'oii  1*011  (l<Mliii( 


fxsini  =-=|ùt  suit  =fx  sini 


relation  qui  exprima  que,  pour  toutes  los  couches  d'épaisseur  finie, 
fxsint  est  constant.  II  est  évident  <pie  la  ni^me  relation  subsiste  lors 
même  que  la  deiuMté  du  milieu  ou  Tindice  de  réfraction  varierait 
d'une  manière  continue  :  on  a  donc  d*une  manière  gifoënilp  fxsint =C 
et,  si  yi^  et  4  Mnt  les  valeurs  de  ^  et  de  t  k  lorigtiie,  relation  pré- 
cédente devient 

fisinr«^8int.; 

or,  si  les  coodies  succesiiives  ont  des  densités  qui  «varient,  infiniment 
peu  lorsqu^on  passe  de  Tune  belles  à  la  couche  voisine,  tes  éléments 
consécutifs  de  la  trajectoire  sont  très-petîls,  Tangle  /  que  fait  un  des 
éléments  avec  la  normale  h  la  couche  devient  l'angle  de  la  tangente 
à  la  trajectoire  avec  c<»tte  normale  qui  est  Taxe  des  c,  et  Ton  a 

tnngt^-j:;  en  combinant  cette  équation  avec  la  première,  on  aura 

ré(|uation  de  la  trajecioîri». 
On  tire  de  la  première 


d'oii 


et  par  suite 


«^mi —=!=:: ,  ro«i=  ■  ■ 


ii»sini,  ér 


Telle  est  ré(|uation  différentielle  de  la  Irajecloin»  :  il  ne  reste  plu** 
qu'à  intégrer:  mais  l'intégration  est  inutile  pour  le  but  que  nous 
nous  proposons. 

Dans  le  cas  des  réfractions  astronomiques,  [i  est  une  fonction 
de  z  qui  décroît  à  mesure  que  z  augmente;  dans  des  circonstances 
particulières  il  pourra  se  faire  que,  pour  certaines  valeurs  de  z. 
jEx  décroisse  en  même  temps  que  zx  le  phénomène  du  mirage  aura 
lieu  si  la  trajectoire  du  rayon  de  lumière  a  une  tangente  horizontale: 
dans  ce  cas,  le  rayon,  après  s'être  rapproché  de  l'horizon  suivant  SI 
(fig.  *î()9)  par  exomple,  |K)urra  se  reWer  suivant  10  et  montrer  à 


73a  LE(;ONS  SUR  LOPTIQUE. 

l'obseiviilpur.  dans  une  direction  OS',  l'image  S'  d'un  objet  S  placé 

à  une  L-crtainc  hauteur  au-<le!<sus  de  cette  surface. 

Concevons  que  la  dciiijilé  de  l'air  aille  en  croissant  à  mesure  qu'on 
se  rapproclic  du  sol  et  jus<|u'à  unctrès-petîte  distance  de  l'horizon: 


la  trajectoire  d'un  rayon  lumineux  arrivant  de  S  (Cig.  963)  jusqa*i 
cette  distance  sera  une  courbe  concave  vers  l'horizon,  et  si,  »  |>artir 


-    rig.  .63. 

de  la  hauteur  dont  it  s'iifjit  jusqu'au  sol ,  la  densité  de  l'ulr  va  en  dé- 
croissant, il  arrivera,  pour  un  grand  nombre  de  rayons,  que  la 
courbe  restera  toujoui's  concave:  mais  pour  d'autres  plus  inclines  il 
pourra  se  faire  (|ue  le  sens  de  la  courbure  clianf'c:  il  y  aura  alom 
un  point  d'inl1e\ion  et.  dans  ce  cas,  si  le  rayon  n'est  pas  arrêté  à  la 
surface  de  la  terre  et  si  la  couche  limite  est  sullisamment  élevée,  la 
trajectoire  se  relèvera  vers  l'œil  0  d'un  observateur  et  lui  dnnneiv 
une  image  S'  de  l'objet:  mais  une  seconde  image  S*  sera  visible: 
c'est  celle  que  produisent  les  rayons  envoyés  directement  par  l'obiet 
a  l'observateur  et  qui  lui  sont  parvenus  sans  avoir  traversé  les  couches 
d'air  inférieures.  Ainsi  l'observateur  croira  voir  les  objets  tels  que  S 


MÉTÉOllOLOr.lE  OPTIQI  È.  73o 

et  leur  image  S'  renversée  et  telle  que  la  produirait  un  miroir;  si 
parmi  ces  objets  se  trouve  l'atmosphère  bleue,  il  apercevra  vers  le 
bas  l'image  bleue  du  ciel,  ce  qui  complétera  l'illusion  et  fera  croire 
à  la  présence  d'une  nappe  réfléchissanle. 

A21.  Cendittoiis  ûwt  iihéneniéne. —  Pour  que  ces  phéno- 
mènes se  manifestent,  il  faut  que  la  trajectoire  lumineuse  ait  um* 

tangente  horizontale,  c'est-à-dire  que  Ton  «it^=o:  l'équation 
différentielle  de  la  courbe  devient  alors 

fi^-    fx^sm^>„; 

or,  comme  sini^  est  toujours  plus  petit  que  l'unité, >  est  toujours 
plus  petit  que  (â^;  il  faut  donc  que  la  densité  de  l'air  oii  se  trouve 
la  portion  de  la  courbe  à  tangente  horizontale  soit  inférieure  à  la 
densité  de  l'air  à  une  certaine  hauteur.  L'air  doit  donc  être  plus 
échauffé  nu  contact  du  sol;  cette  condition  se  trouve  remplie  toutes 
les  fois  qu'une  plaine  a  reçu  la  chaleur  des  rayons  solaires  et  que 
les  couches  d'air  en  contact  avec  le  sol  ont  pris  une  disposition  dif- 
férente de  l'état  d'équilibre  ordinaire. 

Ce  phénomène  se  présente  assez  rarement  dans  les  climats  du 
nord ,  car  le  sol  n'est  pas  fréquemment  dépourvu  de  végétation  sur 
une  grande  étendue.  Cependant  on  l'observe  sur  les  grandes  routes 
qui  présentent  un  développement  assez  considérable  dans  le  sens 
rectiligne,  dans  les  Landes  et  les  plaines  sableuses  de  la  Provence, 
enfin  en  Kgypte ,  où  on  l'étudia  pour  la  première  fois. 

i!22.  rnirafe  latéral  et  mirage  supérieur.  —  Puisqu'une 
simple  distribution  inverse  de  couches  d'inégale  densité  suivant  la 
verticale  donne  lieu  au  mirage,  on  doit  l'observer  dans  des  circons- 
tances diverses  :  ainsi,  il  y  a  quelques  années,  on  pouvait  voir  des 
effets  de  mirage  latéral  sur  un  mur  du  jardin  du  Louvre  détruit  ac- 
tuellement. Des  phénomènes  de  ce  genre  ont  été  fréquemment  ob- 
servés sur  les  côtes  de  Normandie  et  de  Picardie ,  car  souvent  la  mer 
est  plus  chaude  que  la  terre,  et,  si  l'on  regarde  un  objet,  on  en  voit 
l'image  latérale.  Sur  les  cAtes  sablonneuses  de  Dunkerque,  Biot  et 

Veabst,  IV.  —  Confi  ronces  de  ptiysique.  k'j 


"N 


736  LE(;0.\S  SLR  L'OPTIQIK. 

iM.  Mathieu  oiU  eu  plusieurs  fois   l'ocrasion   de  Tobserver  lors  «le 
leurs  opérations  pour  la  mesure  de  la  méridienne. 

Il  arrive  même  quelquefois  une  chose  assez  curieuse  :  à  mesure 
que  Ton  abaisse  le  point  lumineux  vers  la  couche  avant  le  minimuin 
de  densité,  l'objet  finit  par  ne  plus  être  aperçu.  Il  résulte  aussi  de 
là  qu'une  personne  peut  être  vue  seulement  en  partie,  car  il  pourra 
se  faire  que,  parmi  les  rayons  qui  partent  de  certains  poinis  de 
l'objet,  les  uns,  qui  se  redressent,  passent  au-dessus  de  l'œil,  les 
autres,  qui  s'infléchissent  vers  l'horizon,  passent  en  dessous. 

Dans  les  mers  polaires,  il  arrive  souvent  que  l'on  observe  une 
image  supérieure  et  renversée  des  objets;  le  mirage  est  alors  supé- 
rieur. L'air  étant  extrêmement  froid  à  la  surface  du  sol ,  le  décrois- 
sement  de  densité  dans  le  sens  vertical  y  est  beaucoup  plus  rapide 
.que  dans  nos  climats;  on  conçoit  donc  que  le  mirage  supérieur  s'y 
produise  fréquemment.  Du  reste,  on  peut  dire  que  le  mirage  supé- 
rieur existe  toujours,  car,  d'après  ce  ([uc  nous  venons  de  voir,  le  mirage 
se  manifeste  quand  les  rayons  lumineux  traversent  sous  de  grandes 
incidences  des  couches  de  densités  décroissantes:  or,  dans  l'air  sup- 
posé calme  et  dans  les  états  ordinaires  du  sol,  la  densité  des  couches 
diminue  à  mesure  que  Ton  s'élève:  il  doit  donc  se  produire  un  mi- 
rage supérieur;  mais,  dans  les  climats  tempérés,  la  loi  de  décroisse- 
ment  est  lente,  les  rayons  partis  d'un  objet  sont  réfléchis  de  manière 
à  ne  pouvoir  aller  de  nouveau  rencontrer  la  surface  delà  terre  qu'à 
une  très-grande  distance.  On  peut,  grâce  à  ce  phénomène,  voir 
quelquefois  des  objets  situés  au  delà  de  fhorizon,  mais  c'est  extrê- 
mement rare.  Dans  les  cas  ordinaires,  cette  sorte  de  mirage  échappe 
à  l'observation  pour  les  objets  voisins,  parce  (|ue  les  rayons  vont  ren- 
contrer la  surface  de  la  terre  trop  loin,  et  pour  les  objets  éloignés 
parce  que  la  lumière  esttro|»  atriiiblio  par  son  long  |)arcoui*s. 

/i!23.  Objectlenii  feite»  à  la  tiaéorle  4e  M^wkgm. —  La  théorie 
(|ue  nous  venons  d'exposer  n'est  (|ue  le  développement  de  Texplica- 
tion  suivante  donnée»  [)ar  Monge  :  lorsque  le  sol  est  très-échauffé , 
l'atmosphère  se  dispose*  inx  couches  dont  la  densité  va  en  décrois- 
sant: outre  les  rayons  qui  arrivent  directement  à  l'œil,  il  en  arrive 
d'autres  qui  sont  déviés  et  réfléchis  totalement. 


.  • 


MKTÉOROL()(;iK  OPTIQIÎK.  7;^ 

On  a  fait  »  cette  explication  diverses  objections;  ainsi  on  a  dit 
qu'il  n*y  «ivait  pas  réflexion,  car,  pour  qu'il  y  ait  réflexion,  il  faut  que 
le  rayon  incident  fasse  un  angle  avec  la  surface;  or  il  finira  par  élre 
langent  à  une  couche  d'air,  il  ne  pourra  donc  pas  se  réfléchir. 

En  réalité  ce  n'est  pas  là  une  objection  ;  il  est  vrai  que  le  rayon 
une  fois  horizontal  ne  peut  plus  se  réfléchir;  mais,  si  l'on  démonti*e 
par  les  lois  générales  qu'il  doit  se  relever,  c'est  comme  si  Ton  dé- 
montrait qu  il  se  réfléchit  :  c'est  donc  une  difliculté  de  mots  qu'il 
faut  faire  disparaître  complètement  par  la  théorie. 

Nous  avons  trouvé  f4us  haut  réqnatioo  delà  trajectoire  du  rayon 
lumineux,  mais  on  a  objecté  à  ee  calcul  que  la  formule 

fisiiiff  =  /ii^8ioto9 

qui  sert  de  point  de  départ,  n'a  de  seos  qu'autant  qu'il  y  a  réfrac- 
tion, et  que  par  coasëquent  eUe  ue  convient  que  jusqu'au  point  où 
le  rayon  est  devenu  horizontal.  Au  delà  cW  un  résultat  analytique 
dont  la  signification  physique  aeêt  pas  du  tout  déoiontrée.  C'est  là 
que  se  trouve  la  ilîfteuiié  :  on  y  a  répondu  de  deux  manières.  Dans 
la  théorie  de  l'émission,  on  a  dit  que  le  rayon  lumineux  produisant 
le  phénomène  rencontrait  dans  les  couches  atmosphériques  une 
puissance  réfringente  successivement  décroissante,  se  trouvait  attiré 
sans  cesse  par  les  couches  supérieures  et  plié  vers  elles,  et,  si  l'incli- 
naison est  convenable,  cette  attraction  pouvait  aller  jusqu'à  le 
courber  et  l'obliger  à  revenir  vers  le  haut  de  manière  à  traverser  de 
nouveau  les  mêmes  couches  en  sens  contraire  et  à  remonter  \ ers  le 
point  où  arrive  le  rayon  direct. 

h^à.  Théorie  de  Bmvais*  —  La  théorie  des  ondulations  a 
conduit  Bravais  au  même  résultat.  Considérons  une  série  de  couches 
parallèles  entre  elles,  de  densité  variant  d'une  manière  continue,  (le 
que  nous  avons  appelé  trajectoire  du  rayon  lumineux  est  une  courbe 
normale  aux  surfaces  des  ondes,  c'est-à-dire  aux  lieux  des  points 
animés  à  chaque  instant  d'un  mouvement  concordant.  Le  problème 
à  résoudre  est  donc  celui-ci  :  étant  donnée  à  un  instant  quelconque 
la  forme  de  la  surface  de  l'onde,  chercher  comment  elle  est  altérée. 

Comme  tout  est  symétrique  autour  de  la  verticale,  toutes  les  sur- 


'•7. 


IS»  t.E(;ONS   SUK   i.OI'TllJ[îl-:. 

faces  dp  l'onde  .sont  de  révolution  autour  de  cette  droite;  il  suffit 

donc  de  savoir  ce  qui  se  passe  dans  wn  ))lan  méridien. 

Considf^rons  donc,  dans  le  |ilan  méridien,  an  rayon  de  lumiérp 
SI  ((ip,  -iB/i)  qui  rencontre  en  I  la  ronche  II',  menons  la  normale 
IP  à  rc  rayon:  soient  SI'  un  antre  rayon  incident  «^mnnant  de  la 
m^mc  source  cl  l'I*  sa  normale.  Le  rayon  SI  se  réfracte  (générale- 
ment et  les  deux  rayons  sont  tels  qu'ils  arrivent  en  même  tcin|is, 
l'un  en  1'.  et  l'autre  en  1";  la  droite  \T  sera  donc,  d'aprfts  la  pr«t- 


prictr  de  lu  trajectoire,  la  nouvelle  normale  au  rayon  réfracté,  el 
ir  nn  élément  infiniment  petit  de  la  Irajecloire  du  rayon;  le  lemus 
employé  à  le  parcourir  est  fith,  en  désignant  par  (i  l'inverse  de  la  \i- 
tesse  de  la  lumière  dans  la  couclic  d'air  et  par  ttn  l'élément  II'.  Lp 
rayon  SK ,  qui  arrive  en  K  en  ni^nic  temps  (jue  SI  arrive  en  I,  par- 
court l'arc  Kr=^//jt'  de  sa  tnijertoire  avec  tine  vitesse  dont  l'inverse 
est  [i;  il  emploie  <l«nc  le  temps  fiih'  qrii  est  égal  à  /a A. 

Il  s'njjit  de  dél((i'niiner  ft'  et  fis'-,  or  on  a  d'abord  jM'  =  f/  +  ((a; 
puis  les  deux  arcs  th  et  tin'  appartiennent  à  deux  trajectoires  infini- 
ment voisines  qu'on  peul  regarder  comme  ayant  même  normale  et 
mfime  ccntR>  de  courbure  1*.  de  sorte  que,  p  étant  le  ravon  de  cour- 
bure de  II"  et  p  celui  de  Kl',  on  a 

du        p' 

Or  "Il  a  p-  p  rr.  <'t,  dans  le  triangle  U'I',  M'^rfutangl'H': 
mais  l'angle  l''ir  es!  formé  par  le  rayon  incident  avec  |«  surface 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  739 

d'incidence,  donc  il  est  égal  au  compit^nicnt  de  i  dunt  la  (an^^ente  est 
n^;  donc  on  a   Vl" ^^(is-j--^  et  la  proportion  précédente  devient 

ils'         "     il:   ,  ' 
0  — r  as 

d'où 

ffit'         ils  (    !  }~  flx]  ' 

\  p  <u*       ' 

En  substituant  s  fx  eA  h  ds'  leurs  valeurs,  on  trouve 

'  ^  il:  p  r/.i- 

Le  terme  du  dëveloppeuient  qui  viendrait  ensuite  serait  du 
troisième  ordre;  nous  ne  l'écrirons  pas. 

L'é(|uation  ^lU  =  uih  devient  donc,  en  supprimant^  les  termes 
comnmns. 

a:  p  (tv 

c'est  une  équation  différentielle  du  second  ordre  que  nous  pouvons 
encore  transformer.  En  effet,  on  en  tire 

i  dpi      1  ds  ^ 
fi  (l:       p  r/.i"  ' 

or  on  n 

d*: 

i  — 

ds        I  (/:  '  \  *  I  r/.ï  * 

(h     '  V  '^  d.r'  )  '  p       ",  ^ 


['    ^   J.I- 


s 

t  \ 


et  en  substituant  ces  valeurs  il  vient 


(t":  d:  ,    <l: 

I  (lu           dj-  du      d.i       d.t 

fi  d:            .    d:^  (à             .    dz^ 

d.i-  d.L* 

Le  numérateur  de  la  fraction  du  second  membre  est  la  moitié  de 
la  différentielle  du  dénominateur;  on  a  donc,  en  intégrant. 

dy- 


'•^^^'•(•-^sp)  '^'-^^ 


7/iO  LE(;o\S  SLK  L'OPTIQUE, 

d'où  l'on  lire 


Telle  es!  riiitégrale  ])n»inière  de  l'é(|uatioii  du  second  ordre,  et 
par  suite  IVquation  différenlielle  du  premier  ordre  de  la  trajecloire. 
La  valeur  de  la  constante  (i  n'est  autre  chose  que  /lAsiiii;  aiusi  la 
théorie  générale  nous  conduit  à  la  même  équation  que  le  raisonne- 
ment que  nous  avons  lait  précédf'mment  ;  nous  en  conclurons  que 
le  raisonnement  était  exact. 

3**    RKKRACTIO>  À   LA  SLRFACe  DES  PLA^ÈTKS. 

Mo.  Équations  différentielles  de  la  tn^eetoire  d^n 
rajon  lumlneuiL.  —  Nous  n'avons  considéré  dans  ce  qui  prccMe 
(pie  rinllucnce  de  l'atmosphère  terrestre  sur  la  marche  des  rayons 
lumineux.  M.  Kummer  ^*^  a  obtenu  des  résultats  très-intéressants  en 
étudiant  ce  qui  se  passerait  à  la  surface  d'autres  planètes. 

(Considérons  un  milieu  où  l'indice  de  réfraction  n  est  une  fonction 
continue  des  coordonnées  .r,  y.  :;  soity(x,y,  r)=H  cette  fonction: 
pour  avoir  les  équations  différentielles  de  la  trajecloire  d'un  rayon 
lumineux,  il  faut  exprimer  (pie  le  rayon  lumineux  se  rend  d'un 
point  à  un  autre  dans  le  temps  le  plus  court,  c'est-à-dire  que  l'in- 
tégrale itidit  est  minima. 
«.^ 

Or  on  a 


L'iiih'jjrale  à  rendre  iniiiiina  esl  doue 

Applicpions  les  principes  du  calcul  des  variations,  nous  aurons  Ie5 
équations 

^'    MoHfttHherivhle  thr  ikadrmù'  :n  bfilin^  iSCio,  j).  /loT).  Verdct  «i  iloiim*  iiik*  aiiatis? 
'lu  iiiéiiioiiv  (if?  M.  kiiiniiicr  dans  k>s  inn.  ffr  vhim.  et  df  ffhyk.^  (3),  Ll,  ài)!»  [i86i|. 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  7ai 


ou 


et  de  mc^iiK' 


du  (I  f         lut  \  _ 


dn  d  I  iiy' 

r/^ rf /  nz'  \ 


En  remplaruiil  dans  ces  trois  (3(|uations  vy"^+y'^+-' ^'  p^r  sa 
valeur  rf»,  on  a  |)our  équations  différentielles  de  la  trajectoire  d'un 
rayon  lumineux,  dans  un  milieu  ({ueiconque  dont  //  est  l'indice  de 

réfraction, 

,    d.i 

,       (tji  -,- 

(In  as 

d.r  "        ds 

.     r/v 
,         d.n  ~ 
du  ff,v 

^v  r/.v 

■ 

d.„  - 

dn         '    ds 
d:  ds 

et  on  prou\e  aisément  (|uc  ces  trois  équations  se  réduisent  réelle- 
ment à  deux,  Tune  quelconque  d'entre  elles  étant  une  conséquence 
des  deux  autres. 

&!26.  A|i|ilieati«ii  à  une  atinos|iliére  foraièe  de  eoueltee 
e^neentrliiues  avee  la  iiUméte.  —  Supposons  ces  équations  ap- 
|)liquées  à  une  atmosphère  planétaire  disposée  par  couches  d'égale 
densité  concentriques  avec  la  planète:  l'indice  n  sera  simplement 
fonction  de  la  distance  r  du  point  ccmsidéré  au  centre  de  la  planète, 
et  la  trajectoire  sera  plane.  Si  l'on  prend  le  plan  de  cette  trajectoire 
pour  plan  des  x,y.  la  troisième  équation  différentielle  sera  satisfaite 
d'elle-même,  et  on  déduira  aisément  des  deux  premières 


,    d,i'         ,    dy 
tjaji  -à  —  ,vdji  -f  =-=  o, 


lut  LEÇONS  SLR  LOPTIQUE. 

en  ayant  é|,'ard  à  la  circonstance  que,  n  étant  simplement  fonction 


(In 


(in 


(\p  \  x^-\-if''.  IVxpression  y  >    -    .r-y ,  est  nulle.  Développant,  on  ob- 

« 

tient 

/    .  (I.v        I  (ly\       I   I    <l^         ''>'\ 

•'       (Is  (IsJ  •'  (Is  tls  ' 

^Vsl-à-din* 

,  /     (h  <Iy\       (    lit  d\\  j 

V'  (h  (hj  •'  (IS  (IsJ 

(Ir  (h 

ou.  en  posanl  ,r   *        y    .       y;. 


ndn   •  ikIh       0  . 


doni  rinff'jfralr  osl 


T     I 


"/' 


C. 


Si  Ton  passe    des  coordonnéps  rertan^julaires  au\   coordonnées 
polaires,  en  faisant 


cette  éfjuation  devient 

\  dr^  k  r-d^' 
d'où 

d(t  -  .-::    . 

/•\  r  n  —{. 

Soit  R  le  rayon  de  la  planète;  posons  r  R  +  r,  R^  -  ii.  On 
pourra  considérer  u  et  r  comme  les  coordonnées  d'un  point  quelconque 
de  la  trajectoire  dans  un  système  particulier,  où  les  abscisses  «  seront 
des  arcs  de  grand  cercle  comptés  à  la  surface  de  la  planète*  et  les 
ordonnées  r  des  hauteurs  verticales  comptées  à  partir  de  la  même 
surface.  L'équation  différentielb»  précédente  deviendra 

IU:(/r 


du 


(\\-hv)\{\\-hvyn'-C: 


et  si  Ton  place  l'origine  des  coordonnées  au  point  oh  le  rayon  ren- 
contre la  surface  de  la  planète,  si  de  plus  on  désigne  par  m.  et  par  • 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  UZ 

les  valeurs  en  ce  point  d<»  l'indice  de  réfraction  el  de  Tangle  de  la 
trajectoire  avec  la  direction  du  rayon  de  la  planète,  on  aura,  en  re- 
marquant que  i  a  pour  sinus  la  valeur  particulière  de  l'expression 


_  ...  ...  » 


pour  //      o.  *•      0. 


ou 


o\ 


\  (///-  4-(/î'- 


(i      K//..sin/ 


(''  U/i..snurtr 

^37.    Di««iiMiloii  4r  réquatieii  de  la  trajectoire. —  On 

admettra,  pour  dis<:uter  cette  e\pi*ession,  que  l'indice  de  réfraction, 
toujours  plus  [jrand  qur  l'unité,  est  une  fonction  vontinue  de  la 
seule  hauteur  v.  <|ui  tend  vers  une  limite  Unie  lorsque  v  devient 
intini,et  dont  les  deux  premières  dérivées  ne  deviennent  infinies 
pour  aucune  valeur  positive  de  v. 

On  supposera  d'abord  que  pour  toute  valeur  de  r  l'expression 

\      (K--r)^,r     K-//;;sin^' 

garde  une  valeur  positive  ditt'érente  de  zéro.  S'il  en  est  ainsi,  on 
démontre  aisément  que  l'intégrale  qui  donne  la  valeur  de  u,  prise 
entre  les  limites  o  et  oo ,  conserve  une  valeur  finie:  en  désignant 
cette  valeur  parc,  l'équation 


M  -r 


rej)résente  une  asymptote  dont  la  trajectoire  lumineuse  s'approche 
indéfiniment  à  mesure  qu'elle  s'écarte  delà  planète.  Réciproquement, 
un  point  situé  à  une  très-grande  distance  de  la  planète,  sur  la  ver- 
ticale dont  Téquation  est  ii  =  c,  envoie  à  l'origine  des  coordonnées 

un  rayon  qui  y  parvient  sous  l'inclinaison  /.  L'excès  de  l'angle  p 
formé  par  les  verlicale>  de  l'origine  des  coordonnées  et  du  point 


7/j/i  LEÇONS  SUR   l/OPTKiLK. 

n-^c  sur  l'anjjle  /  c^st  ce  (ju'ori  appelle  la  réfraction  astroMOfntque,  dans 
le  cas  restreint  (|iie  Ton  considère  ordinairement. 

Supposons,  au  contraire,  que  \^  s'annule  pour  une  ou  plusieurs^ 
valeurs  positives  de  t\  et  soient  h  la  plus  j)etite  de  ces  valeurs,  a  la 
valeur  d<'  h  correspondante,  on  aura 

ff     =    I     —■  • 

.'o    (H-hr)v\ 

On  a  d'ailleurs,  en  vertu  du  théorème  de  Taylor.  en  désignant 
par  V(/')  la  valeur  de  V  (pil  ré|)ond  à  une  \aleur  particulière  I  de  la 
variable  plus  petite  ([U(»  h, 

I  «Wanl  compris  iMitre  zéro  et  h. 

Donc,  si  \'[b)  nVst  [)as  nul  en  in^^me  temps  que  V(A),  r*est-à- 
dire  si,  lorstpie  v  passe  par  la  valeur  />,  V  s'annule  en  changeant  de 
signe,  on  poui*ra  poser 

V      (/;      r)\\. 

W  élanl  une  l'onction  de  /*  <[ui  demeure  finie  el  dill'érenle  de  zéro 
pour  v=-  b.  On  en  conclura,  ni  applicpiant  les  règles  relatives  auv 
intégrales  définies  singulières,  que  la  valeur  ci-dessus  de  <i  est  finie. 
Au  contraire,  si  \'(h)  s'annule  en  même  temps  que  V(6),  on  devra 
j)oser 

V\  étant  une  fonction  de  v  qui  ne  devient  pas  infinie  pour  r:^=A, 
et  on  en  conclura  que  la  valeur  de*  a  est  infinie. 

Dans  le  premier  cas,  a  étant  fini,  la  trajectoire  du  rayon  sVlcve 
de  Torigine  jusqu'au  point  dont  les  coordonnées  sont  a  ei  h;  comme 

ensuite  r  ne  peut  dépasser  la  valeur  b  sans  que  V  V  devienne  ima- 
ginaire, on  doit,  lorsque  cette  \aleur  est  atteinte,  considérer  r 
romme  décroissant  t»t  allrihuer  lo  signe  à  dr.  On  détermine  ainsi 
une  seconde  partie  de  la  trajectoire,  exactement  symétrique  de  la 
première,  qui  par  conséquent  \a  rencontrer  la  surface  de  la  planète 
au  |M)int  dont  Tabseisse  esl  -ui.  Il  est  évident  cjue  cette  marche  des 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  745 

rayons  lumineux  constitue  prérisénient  le  mirage  supérieur  dont  il  a 
clé  question  précédemment  (422). 

Dans  le  second  cas.  a  devenant  infini  lorsque  v  tend  \ers  la  va- 
leur Unie  by  la  trajectoire  lumineuse  tourne  indéfiniment  autour  de 
la  planète  en  s'approcbani  du  cercle  asvmptote  dont  le  rayon  est 

Il  est  important  de  considérer  Tinfluence  de  l'incidence  i  Suppo- 
sons que  l'expression  (R  +  tM^w'  prenne  sa  plus  petite  valeur  pour 
v  =  l3^  et  déterminons  la  valeur  particulière  1  de  i  qui  réduit  V  à  zéro 
pour  «^  =  j8.  Cet  angle  étant  aigu,  nous  aurons 


il  est  clair  que  V  ne  pourra  être  nul  que  si  /  est  compris  entre  les 

limites  I  et  -•  Par  conséquent,  tous  les  rayons  qui  à  l'origine  feront 

avec  la  normale  un  angle  moindre  que  1  s'écarteront  à  l'inlini  de 
la  planète  en  se  rapprochant  d'asymptotes  rectilignes.  Ils  offriront 
donc  tous  les  phénomènes  de  la  réfraction  astronomique  plus  ou 
moins  développés.  Mais  tous  ceux  dont  l'incidence  originaire  sera 
plus  grande  que  I  s'élèveront  seulement  à  une  hauteur  b  moindre 
(pie  jS  et  retourneront  à  la  surface  de  la  planète,  a  moins  qu'ils  ne 
tournent  indéfiniment  autour  de  cette  surface,  en  se  rapprochant 
d'un  cercle  asymptotes  En  particulier,  les  rayons  pour  lesquels 
/  -  I  ont  un  cercle  asymptote  dont  le  rayon  est  R  +  jS,  car  la  valeur 
dt*  V  atteint  vson  minimum  pour  r---j8,  et,  comme  elle  est  nulle  si 
on  joint  à  cette  hypothèse  relie  que  /=^I.  il  en  résulte  que  l'on  a 
simultanément  V^=-=o,  \'      o. 

/|28.  Restpietloiis  à  Intr^ilulre  dan»  r»ppll<M»ttoii  ans 
planètes  du  «ystéme  ••lalrc.  —  ConaéqueiieMi.  -^  Pour  ap- 
pliquer ces  considérations  aux  diverses  planètes  du  système  solaire, 
on  devra  les  supposer  parfaitement  sphériques  et  négliger  la  varia- 
tion de  la  température  de  l'atmosphère  qui  dépend  des  coordonnées 
géographiques.  On  pourra  même,  dans  une  première  approximation, 
négliger  la  variation  (pii  dépend  de  la  hauteur,  et  représenter  on 
conséquence  le  ra|>port  de  la  densité  d'une  couche  atmosphérique 


7à6  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

(le  hauteur  v  à  la  densité  de  la  couche  superfirielle  par  l'expression 
connu*' 

où  A  dësi(|[ne  |a  hauteur  d\iiie  colonne  axant  partout  la  méiue  den- 
sité i\ue  la  couche  superticielle,  (|ui  exerc«'rail  une  pression  égale  à 
celle  de  Tatmosphère  totale.  Il  suit  de  là  <juVn  appelant  k  In  puis- 
sance réfraclive  de  la  couche  superlicielh»  on  aura 

!\c 

--il 


I  À  ■  Il  -  r  I 

II-        I    -   h'v  '  I  -\-  hc 

en  Faisant,  pour  ahréjjer, 

\\v 


/.   n  •  ri 


On  conclu!  de  là 


Il       (     — î » 


/d  .  :.'^  ( .     I...  ■  ^•^    o-  / 


\       iR-r/-y'(t    ^Ir  ■  ^)      l^(i-rit)sin/. 

>         •)  i  ri--^c        I    r    Ar  .     r         . 

/   V  /  A 


\  r<  -r-  Âc 


I  -:    :  I 


V  étant  toujours  positil,  on  voit  que  \'  est  croissant  et  ne  peut 
s'annuler  (|ue  pour  une  valeur  unicjue  d(»  v.  Si  V^'  est  négatif  pour 
r  -  o,  cette  valeur  /S  est  positive,  et  réci[)roijueincnt.  Mais  si  V  est 
positif  pour  «?=  o,  il  est  aussi  positif  pour  toute  valeur  positive  de  p. 
La  fonctifui  \  est  donc  constannnent  croissante  et  ne  se  réduit  jamais 
à  zéro,  puis(|ue  sa  valeur  initiale  est  positive.  Ainsi  on  n'observera 
que  les  phénomènes  de  la  réfraction  astronomi(|ue.  et,  à  parler  ri- 
goureusement, aucun  point  de  la  surface  ne  sera  visible  d'un  autre 
point  de  la  surface,  sur  tous  les  corps  célestes  pour  lesquels  on 

aura 

V*^o. 


VIÉTÉOKOLOGIE  OPTIQUE.  IW 

cest-à-dire 

Tel  est  le  cas  de  ia  terre,  pour  laquelle 

R-- 6366198"'.  X^^797/i"'.  A -=0.000689, 

et  par  suite 


Si  au  contraire  on  a 


— 7: -^  •<  y  o  9  *i  o  o  o 


"->    k — ' 


ID 


V  sera  nul  pour  une  valeur  positive  j8  de  t?  qui  se  calculera  numé- 
riquement sans  dlfTiculté.  Soit  I  l'angle  aigu  qui  réduit  V  h  zéro , 
pour  r-«]8,  on  aura 

Sin  i    -     ~~ rm-T: 1 

et  pour  toute  valeur  de  t  comprise  entre  1  et  -  l'équation  aura  deux 

racines  réelles  et  positives,  puisque  en  supposant,  dans  V,  r=  S  et 

I  compris  entre  I  et  -»  Vest  négatif.  La  plus  petite  h  de  ces  racines 

sera  le  maximum  de  hauteur  où  pourra  s'élever  un  rayon  dont  l'in- 
cidence initiale  est  plus  (;rande  que  I.  En  appelant  comme  plus  haut 
aa  la  distance  de  l'origine  au  point  où  ce  rayon  vient  couper  une 
seconde  fois  la  surface  du  corps  céleste,  on  voit  facilement  que  6  dé- 
croît continûment  de  jS  à  zéro,  et  aa  de  l'infini  îi  zéro,  si  i  croît  de  I 

à—-   Donc,  en  désignant  par  i\,  i^,  h--  -  -  la  série  des  incidences 

pour  lesquelles  aa  a  les  valeurs  Rtt,  ^Rtf,  SRtt,  ..  .,  ces  valeurs 
forment  une  série  décroissante  dont  le  premier  ternie  est  plus  ou 

moins  voisin  de  ~  et  le  dernier  terme  est  I.  Il  suit  de  là  que  d'un 

point  quelconque  de  la  surface  du  corps  céleste  on  verra  cette  sur- 
ffice  tout  entière,  et  même  qu'on  en  verra  une  infinité  d'images, 
constituant  par  leur  ensemble  une  calotte  concave,  limitée  par  un 


€* 

1 


7/i8  LKCjONS  SLR   l/OPTIODK. 

ccrch»  é\e\é  (l(> 1  au-dessus  de  l'Iiorizon  vrai,  (luî  sera  Tiiorizon 

appareuL  La  [)reniière  image  scTa  comprise  à  rintérieiir  liu  corele 

élevé  de /,  •  la  seconde  formera  un  anneau  compris  entre  les 

cercles  élevés  de  -  — h  et  de  -  —  /.,,  et  ainsi  de  suite.   Il  n'est  iws 

besoin  de  faire  remarquer  de  cpielles  étranges  déformations  ces 
images  seront  affeclées;  en  particulier  le  point  situé  aux  antipodes 
aura  pour  images  successives  la  série  des  cercles  limites  qui  viennent 
d'être  délinis. 

Si  l'on  suppose  /conq)ris  entre  zéro  et  1 ,  l'angle  j^  est  toujours  |>a- 
sitif  et  croissant  avec/.  D'ailleurs,  comme,  à  la  limite  I.  on  a  simulta- 
nément \  -^  o.  V  --  o,  on  Noil,  on  remontant  à  l'expression  de  ^ 
que  cet  angle  croft  jusqu'à  l'infini.  Si  Ton  appelle  /',  /",  T",  ...  les 
valeurs  particulières  de  i  qui  rendent  tt  successivement  égal  à    w, 

•>7r,  Stt,  .  .  .,  ces  angles  formeront  une  série  croissante  ayant  pour 
limite  I,  et  il  est  facile  de  voir  que  d'un  point  quelconque  de  la 
surface  de  la  planète  on  verra  la  sphère  céleste  tout  entière,  qu'on 
en  verra  même  une  infinité  d'images,  limitées  successivement  par  des 

cercles  élevés  au-dessus  de  l'horizon  de      —  T, T, Z^,  •  •  •  * 

u  •«  rk 

1.  Les  mêmes  déformations  (extraordinaires  auront   lieu    dans 

a 

l'image  de  la  surface  de  la  planète  :  en  particulier,  les  images  suc- 
cessives du  nadir  seront  les  cercles  limites  qui  viennent  d'être  dé- 
finis. 

Enfin,  il  est  à  remar([uer  qu'un  observateur  placé  eu  dehors  de 
la  surface  de  la  planète  doit  voir  d'abord  une  image  principale  cir- 
culaire de  la  surface  totale  de  la  planèt<\  et  tout  autour  une  infinité 
d'images  annulaires.  Il  voit  même  dans  l'atmosphère  de  cette  pla- 
nète une  infinité  d'images  de  la  sphère  céleste.  (]es  deux  conséquences 
sont  faciles  à  apercevoir  en  examinant  avec  un  peu  d'attention  les 
propriétés  des  trajectoires  lumineuses  qui  viennent  d'être  exposées. 
(Test  en  particulier  ainsi  que  la  pLinète  sera  vue  par  un  astronome 
placé  sur  la  terre. 


METKOROl.OGIE  OPTIQUE.  7A9 

/i^9.  Cmm  de  la  ptonéto  Jupiter*  —  Supposons  que  l'at- 
iiiosphère  de  Jupiter  soit  de  méuie  nature  cjue  l'atmosphère  terrestre*. 
Désignons  par  h  la  hauteur  d'une  colonne  d'air,  de  densité  égale  à 
la  densité  de  l'air  sur  la  surface  de  la  terre,  qui  exercerait  la  même 
pression  (jue  l'atmosphère  de  Jupiter:  appelons  Xj  la  valeur  de  X 
relativement  à  la  terre,  gi  et  g  l'intensité  de  la  pesanteur  à  la  sur- 
face de  la  terre  et  à  la  surface  de  Jupiter,  ^le  rapport  de  la  densité 
de  l'air  à  la  surface  de  Jupiter  à  sa  densité  à  la  surface  de  la  terre: 
il  est  clair  qu'on  aura 

Par  suite,  si  A*  et  A,  sont  les  puissances  réfractives  de  l'air  à  la  sur- 
face de  Jupiter  et  à  la  surface  do  la  terre,  on  aura 

/♦  -   /il     ^  , 
.7.^. 

d'ailleurs.  X  se  rapportant  à  Jupiter  comme  X,  à  la  terre, 

''     S       'il' 

donc  les  réfractions  extraordinaires  précédemment  décrites  auront 
lieu  à  la  surfaco  de  Jupiter,  si  l'on  a 


H 


nX(i  +/,) 


A- 
c'est-à-din* 

En  adoptant  io,86  pour  le  rapport  des  rayons  de  la  terre  et  de 
Jupiter,  338  pour  le  rapport  de  leurs  masses,  on  trouve 

•'- -^=  .K8r>(i 
.7. 

et  la  condition  ci-dessus  se  réduit  à 

A>389'". 

11  suHirait  donc  que  l'atmosphère  de  Jupiter  eût  la  vingtième  partie 
de  la' puissance  de  l'atmosphère  terrestre. 


750  LEÇONS  SI  K   LOPTIQIK. 

Si  Ton  admet  que  les  masses  des  deux  atmosphères  sont  dans  le 
même  rapport  que  les  masses  des  planètes  respectives  «  h  sera  déter- 
miné par  Tf^qualion 

R*^  0 .)  o  , 

R  et  Rj  étani  les  ravons  de  Jupitor  el  de  la  ferre.  On  trouve  dans 
celte  hypothèse 

et 

â-^  I  i:\i)fr\  I       8(^1  V  . 

ce  qui  donne  3''/i8'  pour  IVIévation  de  Thorizon  apparent  au-dessub 
de  l'horizon  vrai. 

Il  est  évident  que  les  conclusions  des  calculs  précédents  ne  s'ap- 
pliquent en  toute  rigueur  qu'au  cas  d'une  atmosphère  absolument 
transparente.  Dans  la  réalité,  on  ne  verrait  un  peu  distinctement  h  la 
surface  de  Jupiter  (ju'iino  [lartie  de  la  première  image  de  la  planète 
et  de  la  premièn»  image  du  ciel.  Tout  au  plus  le  soiril  demeurerait- 
il  constamment  visible.  Quant  aux  images  ultérieures,  elles  seraient 
sans  doute  tellement  aiFaiblics,  que  leur  ensemble  donnerait  simple- 
ment naissance  à  une  bande  bleue  s'étendant  des  deux  côtés  de 
l'horizon  apparent  à  une  distance  plus  ou  moins  grande. 

V'    COLORATION   ET  VISIBII.ITK  DE  L'ATMOSPHERE. 

430.  Couleur  bleue  du  ciel. —  L'atmosphère  dans  son  état 
normal  donne  lieu  à  des  phénomènes  que  nous  allons  étudier  :  nous 
voulons  parler  de  sa  coloration  et  de  sa  visibilité. 

11  semble,  à  première  vue,  que  l'atmosphère  soit  bleue:  mais,  eu 
examinant  les  faits  avec  attention,  on  reconnaît  que  la  couleur  bleue 
du  (fiel  se  produit  dans  des  circonstances  très-variées.  Il  est  à  remar- 
quer, d'abord,  que  cette  couleur  bleue  nous  vient  de  tous  les  points 
de  l'atmosphère  et  non  pas  seulement  de  ceux  qui  reçoivent  directe- 
ment les  ravons  solaires  :  la  lumière  revient  donc  colorée  en  bleu 
vers  notre  œil,  quel  que  soit  le  chemin  qu'elle  ait  suivi.  Ce  phéno- 
mène diffère  totalement  de  ceux  que  présente  un  verre  coloré  :  il  v 
a  à  expliquer  la  visibilité  de  toutes  les  parties  d'une  manière  intense 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIOliK.  751 

dans  toutes  les  directions,  et  la  disparition  de  la  couleur  bleue  par 
l'interposition  des  nuages. 

On  peut  faire  l'hypothèse  d'une  leinte  bleue  inhérente  aux  mo- 
lécules d'air;  l'atmosphère  serait  bleue  de  même  que  l'eau  est  bleue 
lorsqu'elle  est  pure,  verte  lorsqu'elle  est  impure.  Mais  on  doit  re- 
garder l'atmosphère  comme  à  peu  près  incolore.  Si  elle  était  bleue, 
les  objets  éloignés  devraient  présenter  cette  teinte,  ce  que  Ton 
n'observe  généralement  pas;  cependant  un  fait  paraît  confirmer 
cette  prévision,  c'est  que  les  montagnes  éloignées  paraissent  bleues  : 
on  attribue  généralement  ce  phénomène  à  la  masse  d'air  interposée. 
Cette  explication  est  renversée  par  la  remarque  suivante,  due  à 
Saussure  :  les  Alpes,  couvertes  de  neige,  paraissent  blanches  lors- 
qu'elles sont  vues  de  très-loin;  au  contraire,  les  montagnes  qui 
semblent  bleues  sont  des  montagnes  de  couleur  très-foncée.  Il  faut 
donc,  pour  expliquer  la  coloration  des  montagnes  bleues,  dire  que 
l'on  voit  une  teinte  bleue  dans  cette  direction,  comme  on  la  voit 
dans  une  direction  quelconque,  et  que  la  lumière  que  l'on  reçoit 
est  envoyée  par  l'atmosphère. 

Si  l'air  atmosphérique  avait  une  couleur  propre,  cette  couleur 
serait  plutôt  rouge  ou  rouge  orangé ,  comme  il  résulte  de  l'observa- 
tion des  teintes  crépusculaires  qui  se  produisent  lorsque  la  lumière 
nous  arrive  après  avoir  traversé  des  couches  d'air  de  plus  en  plus 
épaisses  :  les  objets  éclairés  dans  ces  circonstances  sont  dans  les 
conditions  les  plus  propres  à  manifester  la  couleur  de  l'atmosphère. 

11  y  a  donc  là  des  phénomènes  très-particuliers  à  expliquer,  et 
l'on  ne  peut  songer  à  une  couleur  propre  des  molécules  d'air. 

Â31.  TkéorlMi  de  Iiéosard  de  TlMei  et  de  Mmrkotie.  — 

Les  théories  qui  ont  été  proposées  sont  très-nombreuses;  la  plus  an- 
cienne est  due  à  Léonard  de  Vinci.  Il  supposait  que  l'œil  reçoit  d'un 
point  de  l'atmosphère  la  lumière  diffusée  par  ce  point  et  en  même 
temps  le  noir  des  espaces  célestes.  On  croyait  à  cette  époque  que 
le  noir,  au  lieu  d'être  l'absence  de  lumière,  était  une  qualité  parti- 
culière de  la  lumière,  et  l'on  pouvait  supposer  que  le  bleu  résultait 
de  la  combinaison  de  la  couleur  noire  avec  celle  de  la  lumière  dif- 
fusée. 

Vbrdet,  IV.  —  Conférences  de  physique.  kïi 


752  LEÇONS  SUH  i;OPTIQUE. 

Mariette  a  donné  plus  tard  une  théorie  que  Bou^juer  a  <kWelo|ipé« 
et  qui  a  eu  un  certain  succès.  Il  suppose  que  la  lumière  arrivant  du 
soleil  se  réfléchit  sur  les  particules  d'air  elles-mêmes,  (|ui  aiiraienl 
la  propriété  de  ne  réfléchir  «jue  de  la  lumière  bleue;  or  on  n'a  pas 
d'exemple  d'un  milieu  dont  les  particules  réfléchissent  la  lumière,  et. 
s'il  s'agit  des  molécules  d'air,  on  ne  conçoit  pas  que  les  molécules 
d'un   milieu  qui  reste  toujours  le  même  puissent  réfléchir  la  lu- 


mière. 


Du  reste,  on  ne  peut  pas  attribuer  h'  phénomène  à  une  iiiégalilé 
de  densité,  car  dans  ce  cas,  que  la  variation  supposée  soit  lente  ou 
brusque,  la  réflexion  totale  ne  se  produira  que  dans  certaines  direc- 
tions et  à  la  surface  de  certaines  couches;  par  exemple ,  à  la  surface 
de  couches  sensiblement  planes,  parallèles  à  l'horizon,  il  y  aurait 
une  direction  déterminée  suivant  laquelle  on  recevrait  de  la  lumière, 
tandis  que  dans  les  autres  directions  on  n'en  recevrait  pas  :  or,  tous 
les  points  de  l'atmosphère  agisvsent  de  la  même  manière. 

>^32.  Théorie  de  Fabri  et  de  IVewioii.  —  Mais  s'il  faut  re- 
jeter l'hypothèse  d'une  réflexion  sur  les  particules  d'air  ou  sur  des 
couches  de  densités  difl'érentes,  il  est  impossible  de  se  refu.ser  à  ad- 
mettre qu'il  y  a  en  suspension  dans  l'air  des  particules  étrangères 
([ui  produisent  le  phénomène,  dette  idée,  proposée  pour  la  première 
fois  par  Fabri.  pinsicien  français  du  xvii'  siècle,  fut  adoptée  et  com- 
plétée par  Newton. 

Si  Ton  admet  (|U(^  le  phénomène  est  dû  à  des  matières  tenues  eo 
suspension  dans  l'atmosphère,  on  ne  peut  penser  qu'aux  particules 
d'eau,  car  la  poussière  ne  monte  jamais  assez  haut  pour  donner  lieu 
aux  apparences  observées,  et,  d'un  autre  coté,reau  à  l'état  de  glace 
ne  produit  que  des  phénomènes  locaux. 

Newton  croyait  à  la  présence  dans  l'air  de  gouttelettes  d'eau  ex- 
trêmement petites,  qui  réfléchiraient  la  lumière  des  lames  minces, 
particulièrement  le  bleu  du  premier  ordre.  Du  reste,  les  épaisseurs 
des  particules  d'eau  n'étant  pas  toujours  les  mêmes,  les  couleurs  de 
la  lumière  pourraient  varier.  (]ette  théorie  présente  des  inexacti- 
tudes. D'abord  la  couleur  rouge  des  nuages  ne  |)eut  être  expliquée 
par  la  dimension  des  gouttelettes  d'eau  qui  s'y  trouvent,  car  les 


METEOKOLOCilK  OI^TlOl  K.  753 

nuages  prennent  toujours  la  couleur  de  la  lumière  (|u'ils  reçoivent 
et  nous  l'envoient  sans  la  modifier.  De  plus,  Tidée  de  globules  sphé- 
riques  suspendus  dans  Tair  présente  des  dillicultés;  elle  ne  permet 
pas  de  rendre  compte  des  teintes  observées  au  lever  et  au  coucher 
du  soleil.  L'explication  de  Wwton  n'est  donc  pas  admissible. 

&33.  0k0erv»tl#iui  de  Worhmm*  —  Forbes  a  montré  en  i  S/iT) 
que  l'eau  répandue  dans  l'atmosphère  possède  toutes  les  propriétés 
nécessaires  pour  colorer  la  lumière.  Depuis,  il  a  indiqué  comment 
le  hasard  l'avait  conduit  à  ses  découvertes  sur  ce  sujet.  Il  se  trouvait, 
par  une  belle  journée,  placé  sur  une  locomotive  ayant  le  soleil  op- 
posé au  tuyau  d'échappement,  et  regardait  cet  astre  à  travers  le  jet 
de  vapeur  :  il  l'aperçut  coloré  en  jaune  orangé  à  un  endroit  oii  la 
vapeur  n'avait  pas  encore  pris  la  forme  de  nuage  blanc.  Des  signaux 
lumineux  observés  le  soir  sur  la  route  parurent  avoir  la  même 
teinte.  Il  fallait  en  conclure  que  la  vapeur  si  l'état  ga>eux  et  sec 
passe,  avant  de  prendre  l'apparence  de  nuage,  par  un  état  intermé- 
diaire sous  lequel  elle  transmet  une  couleur  rouge  orangée.  Si  la 
vapeur  se  trouve  dans  l'air  à  cet  état  particulier,  elle  doit  trans- 
mettre et  réfléchir  la  lumière:  elle  transmettra  le  rouge  orangé  et 
réfléchira  la  teinte  complémentaire,  c'est-à-dire  le  bleu.  La  lumière 
transmise  aura  une  teinte  orangée,  jaune  ou  rouge,  suivant  l'épais- 
seur plus  ou  moins  grande  des  particules  d'eau ,  et  tous  les  phéno- 
mènes que  présente  la  lumière  à  l'horizon  se  trouveront  expliqués 
par  la  combinaison  des  teintes  fournies  par  réflexion  et  par  trans- 
mission. 

434.  Tkéorie  de  JÊÊ*  Ctoueiue*  —  M.  Clausius  a  prouvé  que 
l'état  particulier  sous  lequel  se  trouve  la  vapeur  d'eau  dans  l'air  est 
le  commencement  de  l'état  vésiculaire.  Si  l'eau  forme  une  vésicule 
aussi  mince  que  possible,  elle  réfléchira  vers  l'œil  la  première  teintr 
lumineuse  des  anneaux  de  ^ewton,et,  comme  le  premier  anneau 
obscur  est  sensiblement  bleu ,  il  est  tout  à  fait  évident  que  les  pre- 
mières vésicules  qui  se  forment,  étant  extrêmement  minces,  doivent 
réfléchir  les  rayons  bleus  et  transmettre  la  teinte  complémentaire. 

Il  faut  ajouter  que  l'atmosphère  nous  transmet  la  lumière  sans 


754  LKÇONS  SlfB   L'OPTiylfE. 

en  alt(^*ror  la  propagation  roctiligno  :  or  il  riVn  serait  pas  ainsi  dans 
le  cas  où  elle  traverserait  des  globiilçs  pleins  et  spheriqiies  comme 
le  supposait  Newton.  En  effet ,  un  faisceau  cylindrique  serait  alors 
transforme^  en  un  faisceau  conique  ayant  pour  sommet  ie  foyer  de 
la  lentille  formi^e  par  le  petit  globule,  et  le  phénomène  se  présente- 
rait sous  un  tout  autre  aspect;  les  contours  qui  limitent  les  objets 
observés  à  la  surface  de  la  terre  ou  les  astres  ne  seraient  plus  nette- 
ment déterminés.  Il  résulte  de  là  que,  puisqu'on  admet  rexisCenoe 
et  Faction  de  corpuscules  étrangers,  il  faut  les  choisir  de  manière 
(]ue  la  marche  de  la  lumière  ne  soit  pas  contrariée.  l>ne  lame  homo- 
gène à  faces  parallèles  peut  seule  satisfaire  à  cette  condition  :  ta  lame 
peut  étn»  courbe,  de  forme  quelconque  et  en  particulier  sphérique. 
Des  molécules  de  celte  forme  doivent  exister  dans  l'atmosphère,  car 
la  forme  vésiculaire  e.st  celle  sous  laquelle  s'y  condense  la  vajieur. 

Ainsi  les  vésicules  d'eau  disséminées  dans  l'atmosphère  réfl^ 
chissenl  la  lumière  qui  se  colore  en  bleu  par  interférence:  elles  nou.<i 
transmettent  des  rayons  colorés  en  jaune  orangé  aussi  par  interfé- 
r.*nce.  Ces  idées  sont  d'accord  avec  l'ensemble  des  observations.  Les 
couleurs  réfléchies  doivent  être  plus  marquées  que  les  couleurs  trans- 
mises, et  c'est  en  efi'et  ce  qui  a  lieu  :  la  teinte  rouge  n'est  sensible 
que  sur  la  lumière  solaire  qui  a  traversé  les  couches  de  l'atmosphère 
les  plus  basses;  ces  couches  contiennent  vers  le  soir  une  plus  grande 
r|uantité  de  vapeur  d'eau  que  dans  la  journée,  à  cause  du  refroidis- 
sement de  l'air  au  coucher  du  soleil. 

Quand  l'air  est  humide,  la  teinte  bleue  finit  par  passer  au  blanc: 
cela  se  conq)rend  facilement.  Lorscjue  l'atmosphère  sera  très-sèche, 
elle  lie  contiendra  qu'un  très-petit  nombre  de  vésicules;  de  plus. 
ces  vésicules  auront  une  épaisseur"  très-faible  et  par  conséquent  ré- 
fléchiront le  bleu  du  |)reinier  anneau  de  Newton,  et  quelquefois 
même  ne  réfléchiront  aucune  lumière;  on  observera  alors  le  bleu 
caractéristique  des  climats  méridionaux.  Si  la  vapeur  d'eau  e$i 
plus  abondante,  les  vésicules  augmentent  d'épaisseur,  mais  leurs 
épaisseurs  sont  très-différentes  les  unes  des  autres:  on  doit  donc  re- 
cevoir i>ar  réflexion  des  rayons  lumineux  de  toutes  couleurs,  doot 
les  efl*ets  combinés  donnent  des  rayons  blancs.  A  mesure  que  les  di- 
mensions «les    vésicules   augmenteront,  la  proportion.de  lumière 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  755 

blanche  augmentera;  enfin  un  nuage  ne  diffusera  plus  vers  notre 
œil  que  de  la  lumière  blanche. 

A3 5.   Réfutation  des  obJectloiM  faites  àeette  tké#rie.  — 

Cette  théorie  a  soulevé  diverses  objections.  On  a  dit  qu'il  est  impos- 
sible d'admettre  l'existence  de  vésicules  dans  l'atmosphère  sèche. 
Cela  est  incontestable,  mais  il  y  a  incessamment  dans  l'atmosphère 
des  courants  qui  mélangent  des  couches  de  températures  différentes; 
de  là  de  petites  précipitations  de  vapeur  d'eau  à  chaque  instant. 

On  a  aussi  avancé  que  des  sphères  pleines  liquides  rempliraient 
aussi  bien  le  but  que  des  vésicules  creuses.  Mais  il  faut  remarquer 
que  la  lumière  réfléchie  par  une  goutte  d'eau  sphérique  se  con)pose 
de  la  lumière  que  réfléchit  la  première  surface,  plus  la  lumière  ré- 
fléchie par  la  seconde  surface,  La  lumière  reçue  par  la  première 
surface  est  renvoyée  dans  toutes  les  directions;  mais  sur  la  seconde 
les  rayons  n'arrivent  qu'après  s'être  réfractés,  de  sorte  qu'un  faisceau 
cylindrique  devient  un  cône  quand  il  arrive  à  la  seconde  surface , 
et  il  n'y  aura  qu'un  très-petit  nombre  de  directions  suivant  les^ 
quelles  la  lumière  se  composera  de  deux  rayons  réfléchis  par  les 
deux  surfaces  et  capables  d'interférer.  L'objection  n'a  donc  aucune  va- 
leur et  l'on  ne  peut  se  refuser  à  accepter  l'explication  de  M.  Clausius. 


d"  polarisation  atmosphérique. 


436.  Héeauverte  d'Araso* — INreetioM dv  plan  de  pala- 
risatlon*  —  La  réflexion  de  la  lumière  sur  les  vésicules  d'eau  donne 
lieu  à  un  autre  phénomène,  la  polarisation  atmosphérique,  dont  la 
découverte  est  due  à  Arago.  En  regardant  le  ciel  à  travers  une  lame 
de  quartz  et  un  analyseur,  il  observa  une  coloration  ;  il  essaya  alors 
de  r^arder  de  la  même  manière  la  lumière  d'une  lampe  ou  des 
nuages  ;  il  ne  trouva  rien  de  pareil;  mais  la  même  apparence  se  re- 
produisait s'il  plaçait  dans  ce  cas  devant  la  première  lame  une 
tourmaline  ou  une  lame  de  spath  pour  polariser  la  lumière;  la  po- 
larisation atmosphérique  était  ainsi  trouvée  en  même  temps  que  la 
polarisation  chromatique. 

La  lumière  du  ciel  est  donc  polarisée,  et,  si  l'on  reçoit  sur  un 
polariscope  à  bandes  de  Savarl,  placé  dans  une  lunette,  la  lumière 


756  LEÇONS  SLR  L'OPTIQUE. 

qui  émane  d*'  divers  points  du  ciel,  on  reconnaît  que  le  plan  de  po- 
larisation contient  le  soleil ,  l'observateur  et  la  direction  du  ravon 
que  reçoit  Treil  :  c'est  le  caractère  le  plus  marqué  de  la  polarisiation 
par  réflexion. 

La  loi  que  nous  venons  d'indiquer  est  due  à  Arago:  elle  se  ?é- 
rifie  très-e\actenienl  si  l'on  considère  des  points  qui  ne  soient  ni 
rapprochés  ni  très-éloipnés  du  soleil;  mais  la  lumière  que  Ton  re- 
çoit sur  l'analyseur  est  loin  d'être  complètement  polarisée. 

487.  Horlose  polaire  de  m*  llTIieiitiitOMe.  —  La  relation 
qui  existe  entre  le  plan  de  polarisation  de  la  lumière  bleue  du  ciel 
et  la  position  du  soleil  a  permis  à  M.  Wheatstone  de  construire  on 
instrument  curieux  auquel  il  a  donné  le  nom  lYharloffe  polaire  et  qvi 
peut  indiquer  Theure  à  cinq  minutes  près.  H  se  compose  d'un  tobe 
incliné  suivant  la  direction  de  Taxe  du  monde  et  qui  reçoit  les  rayons 
parallèles  à  cet  axe  :  ces  rayons  sont  polarisés  dans  le  plan  qui  passe 
par  le  soleil  et  par  Taxe  du  monde:  or  ce  plan  n'est  antre  chose 
qu'un  plan  horaire;  si  donc  }'a])pareil  permet  do  déterminer  k  chaque 
instant  ce  plan,  on  aura  par  cela  même  la  position  du  plan  ho- 
raire et  par  suite  l'heure  solaire.  A  cet  effet ,  h  l'une  des  extrémités 
du  tube  est  placée  une  lame  mince  cristallisée;  l'épaisseur  de  celte 
lame  a  été  choisie  de  manière  à  développer  des  couleurs  très-sen- 
sibles; on  la  forme  parla  juxtaposition  de  parties  d'épaisseurs  diverses 
figurant  une  fleur  ou  un  papillon  et  qui  prennent  dans  la  lumière 
polarisée  des  colorations  différentes.  On  regarde  h  travers  ranaly- 
seur  et  l'on  tourne  la  plaque  jusqu'à  ce  que  la  coloration  dispa- 
raisse :  la  section  principale  de  la  lame  mince  est  alors  parallèle 
au  plan  de  polarisation  de  la  lumière  incidente.  Comme  la  plaque 
mise  en  mouvement  déplace  une  aiguille  qui  parcourt  un  cadran, 
on  peut  conclure  l'heure  de  cette  simple  observation  si  Ton  a  dis- 
posé le  cadran  per|)en(liculairement  à  l'axe  du  monde,  ce  que  Ton 
fait  une  fois  pour  toutes. 

à*iii.  Position  dea  pointa  neutre».  —  Si  le  soleil  est  Irès- 
élevé  au-dessus  de  l'Iiorizon,  les  choses  se  |>assent  comme  nous  ve- 
nons de  rindi(|uer:  mais,  s'il  (»st  voisin  de  l'horizon,  le  phénomène 


METEOROLOGIE  OPTIQUE.  757 

chiinge.  Au-ttestious  de  3o  def^r^s  d'élëvation  du  soleil,  la  poUri- 
Kalion  atlcint  son  maximiiiu  en  un  |ioiDl  (|ui  est  tk  ^o  degrés  du 
soleil.  Cette  polfirisadon  dlruiniie  à  partir  de  là  jusqu'à  un  point 
qji  elle  est  nulle  el  que  l'nn  appelle  point  neutre.  Le  point  neutre 
s'élève  de  ifi  ;■  ■).'>  degrés  au-dessus  de  l'horizon  du  rtHé  opposé  au 
soleil;  au-dessous  de  re  point,  le  plan  de  polarisation  est  perpendi- 
culaire au  plan  de  réflexion. 

Ce  point  neutre  n'est  pas  le  seul  :  il  en  est  un  autre  qui  a  été  dé- 
couvert par  iVI.  Rabinet  au  voisinage  dii  soleil.  (|uand  il  est  voisin 
de  t'horizon.  t^e  point  se  trouve  su-dessus  du  soleil,  Au-des.sus  de  ce 
point  le  plan  de  polarisation  esl  vertical,  au-dessous  il  est  horizontal. 
M.  Brewster  en  a  indiqué  un  troisième  un  peu  au-dessous  du 
soleil;  au-dessous  le  plan  de  polarisation  est  horizontal,  au-dessus 
il  est  vertical. 

Dans    la    ligure    n  6  5 ,    les 

points  N,  N',  N'  représenteot 

les  points  neutres,  M  est  le 

point  maximum.  Les  lettres  V 

et  H  représentent  les  portions 

d'arc  oii  le  plan  de  polarisation 

''*"'*^'  est  vertical  ou  horizontal.  Dans 

tout  autre  plan  vertical  que  celui  qui  passe  par.lle  soleil,  il  n'y  a  pas 

de  point  neutre. 

439.   Explle»tloB  de  la  polariMttiVD  ntmvspliérlque.  — 

Ces  phénomènes  tiennent  aux  réflexions  mulliples  de  la  lumière  sur 
les  vésicules  de  vapeur  d'eau.  Du  cAté  opposé  au  soleil,  nous  rece- 
vons de  la  lumière  qui  a  été  réfléchie  ;  cette  lumière  est  presque 
exclusivement  polarisée  dans  le  plan  vertical.  C'est  surtout  dans  les 
régions  inférieures  de  l'atmosphère  que  ces  réflexions  sont  multiples; 
la  lumière  y  est  généralement  polarisée  dans  le  plan  horizontal  :  on 
aura  donc,  dans  lu  région  opposée  au  soleil,  delà  lumière  polarisée 
dans  le  plan  vertical  el  de  la  lumière  polarisée  dans  le  plan  hori- 
zontal; il  peut  ainsi  exister  un  point  oij  la  compensation  des  deux 
faisceaux  polarisés  soit  complète:  au-dessus  et  au-dessous  de  ce 
point  neutre,  l'une  ou  l'autre  |>olarisRtion  dçniine. 


758  LEÇONS  SUH  L'OPTIQUE. 

Au  voisinage  du  soleil ,  la  lumière  réfléchie  une  seule  fois  est 
très-peu  polarisée,  parce  que  Tangle  sous  lequel  tombe  la  lumière 
n'est  pas  favorable  à  la  polarisation.  Donc,  dans  la  direction  do 
soleil,  la  lumière  n'est  pas  polarisée.  A  une  certaine  distance»  la  lu- 
mière réfléchie  une  seule  fois  est  beaucoup  moins  polarisée  que  celle 
qui  est  réfléchie  plusieurs  fois;  on  comprend  donc  que  la  polarisa- 
tion horizontale  domine  sur  la  verticale;  au  delà  des  deux  points 
neutres,  la  polarisation  devient  verticale. 

Cette  explication  a  été  donnée  pour  la  première  fois  par  M.  Ba- 
binet;  elle  permet  de  concevoir  comment  il  se  fait  que  la  lumière  des 
nuées  ne  soit  pas  polarisée.  Un  nuage  est  un  système  de  vésicules 
très-nombreuses  ayant  toutes  les  dimensions  et  toutes  les  épaisseurs 
possibles;  en  un  point  donné  la  lumière  est  réfléchie  dans  toutes  les 
directions,  et  de  la  combinaison  de  tous  ces  rayons  réfléchis  résulte 
la  dis|)arition  de  toute  espèce  de  polarisation.  Un  nuage  est  donc 
analogue  à  un  corps  diiïringent;  il  renvoie  de  la  lumière  dans  toutes 
les  directions  sans  la  polariser.  Quand  un  nuage  est  interposé  entre 
notre  œil  et  le  soleil,  la  lumière  qui  y  pénètre  est  diffusée  unifor- 
mément dans  toutes  les  directions.  On  voit  donc  qu'il  ne  peut  v 
avoir  dans  aucun  cas  dé  polarisation  appréciable  dans  les  nuages. 

II.  PHÉINOMëNëS  PRODllTS  PAR  L'ACTION  UE  LA  LLMIÈHE  SUR  DE  ?I01|- 
BREUSES  VÉSICULES  DE  VAPEUR  D'EAU  ET  SUR  D£S  GOUTTELBTTIS 
irKAU  EN   SUSPENSION  DANS  L'ATMOSPHERE. 

l"  COURONNES. 

MiO.  Deseriptloii  du  pliénoméne.  —  Lorsque  les  vésicules 

de  vapeur  d'eau,  plus  abondamment  répandues  dans  l'atmosphère 
qu'à  l'état  normal,  ne  sont  pas  cependant  en  assez  grand  nombre 
pour  produire  un  nuafje  et  forment  sur  le  ciel  comme  une  gaxe  trans- 
parente ,  on  voit  se  produire  autour  des  astres  le  phénomène  des  caur 
romws.  Ce  sont  des  cercles  colorés  que  Ton  observe  souvent  autour  de 
la  lune  et  du  soleil  et  qui  paraissent  immédiatement  en  contact  avec 
le  disque  de  ces  astres,  présentant  leurs  couleurs  dans  Tordre  ca- 
ractéristique des  phénomènes  de  diffraction,  le  rouge  en  dehors  et  le 
violet  en  dedans.  Pour  les  observer  avec  le  soleil,  il  faut  regarder  cet 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  759 

astre  avec  un  verre  noir  ou  par  réflexion  dans  l'eau ,  afin  d'atténuer 
le  trop  grand  éclat  de  la  lumière  solaire  qui  empêche  d'apercevoir 
toute  lumière  voisine  dont  l'intensité  est  beaucoup  moindre  ^^^ 


5"  ARC-EIS-CIEL. 


^àl.  DMieriptloii  du  pliéii#méneé  —  Les  gouttelettes  d'eau 
provenant  de  la  condensation  des  nuages  produisent,  lorsqu'elles  ré- 
fléchissent les  rayons  solaires,  un  phénomène  très-brillant  que  l'on 
appelle  arc-en-cie/.  On  l'observe  à  l'opposé  du  soleil,  lorsque  les 
rayons  solaires  rencontrent  de  ce  côté  un  nuage  se  résolvant  en 
pluie  :  il  se  présente  sous  la  forme  d'un  arc  de  cercle  dont  le  centre 
est  sur  la  ligne  passant  par  le  soleil  et  par  l'œil  de  l'observateur,  et 
qui  est  formé  de  bandes  concentriques  offrant  toutes  les  couleurs 
du  spectre,  le  rouge  à  l'extérieur  et  le  violet  à  l'intérieur.  Très- 
souvent,  en  dehors  de  ce  premier  arc,  on  en  distingue  un  second, 
beaucoup  plus  pâle,  qui  présente  la  même  série  de  couleurs  que  le 
premier,  mais  dans  un  ordre  inverse.  Dans  la  région  comprise 
entre  les  deux  arcs ,  le  ciel  paratt  plus  obscur  que  partout  ailleurs. 

La  théorie  de  l'arc-en^ciel ,  entrevue  depuis  longtemps,  a  mis  un 
grand  nombre  de  siècles  à  se  compléter.  Les  premières  idées  exactes 
sur  l'explication  de  ce  phénomène  paraissent  dues  à  Théodonch. 
moine  dominicain,  qui  en  donna,  au  xiv*  siècle,  le  vrai  principe  re- 
produit plus  tard  par  Antonio  de  Dominis,  archevêque  de  Spalatro 
en  Dalm^tie.  La  théorie  développée  par  Uescartes  et  reprise  par 
Newton,  qui  ne  fit  qu'expliquer  la  coloration,  a  été  complétée  dans 
ces  derniers  temps  par  M.  Airy  :  elle  se  trouve  maintenant  établie  de 
la  manière  la  plus  satisfaisante. 

La  description  que  nous  avons  donnée  du  météore  indique  déjà 
qu'il  est  dû  à  une  combinaison  de  réflexions  et  de  réfractions  de  la 
lumière  solaire.  Il  y  a  réflexion,  car  on  voit  l'arc  sur  les  nuages  à 
l'opposé  du  soleil  ;  il  y  a  de  plus  réfraction ,  le  phénomène  de  dis- 
persion qu'on  observe  en  est  la  preuve  ;  et  comme  l'arc-en-ciel  n'ap- 
paratt  qu'au  moment  ou  les  nuages  se  résolvent  en  pluie,  on  peut 

^')  On  n^a  pas  reproduit  ici  Pexplicalion  complèlc  du  phénomène  des  couronnes  parce 
qu^ellc  il  été  donnée  (lar  Verdet  dans  un  mémoire  inséré  aux  Annale*  de  chimie  ei  de 
phyeique  (3),  XXXIV,  p.  99,  et  réimprimé  dans  le  tome  l*'  de  sesoiuvres,  p. 97. 


760  LEÇONS  SIJR  L'OPTIQUE. 

en  conciiin*  (|irii  y  a  réflexion  de  la  lumière  sur  les  gouttelettes 
d'eau  et  réfraction  dans  leur  intérieur. 

442.  Prineipe  de  la  tliéarle  de  Deaearte».  —  Considérons 
une  gouUe  d'eau,  à  laquelle  nous  pouvons  supposer  la  forme  sphé- 
rique,  puisque  c'est  la  forme  d'une  masse  liquide  abandonnée  à 
elle-même:  supposons  qu'elle  soit  rencontrée  par  un  faisceau  lumi- 
neux composé  de  rayons  parallèles  et  cherchons  ce  qui  se  passe  dans 
un  plan  de  symétrie  :  une  infinité  de  rayons  parallèles  situés  tous 
dans  ce  plan  arrivent  à  la  circonférence  de  grand  cercle  qui  limite 
la  goutte  d'eau;  ils  sont  partiellement  difl'usés  à  la  surface  extërieare 
de  la  goutt<'  et  rendent  visibles  le  nuage  et  la  chute  de  la  pluie: 
parmi  ceux  de  ces  rayons  qui  pénètrent  à  l'intérieur  de  la  goutte, 
il  en  est  qui,  après  s'être  réfractés  à  la  première  surface,  se  réflë^ 
chissent  à  la  seconde,  sont  renvoyés  vers  la  première  et  sortent  de 
la  goutte,  soit  immédiatement,  soit  après  avoir  subi  un  certain 
nombre  de  réflexions  intérieures. 

Etudions  en  particulier  ceux  de  ces  rayons  qui  émergent  après 
une  seule  réflexion  à  l'intérieur  :  il  est  visible  qu'ils  n'éprouvent 
pas  tous  le  même  changement  de  direction  ;  or,  s'il  en  est  un  dont 
la  déviation  soit  un  maximum  ou  un  minimum ,  un  rayon  très-voisin 
de  celui-là,  en  dessus  ou  en  dessous,  émergera  en  faisant  avec  lui 
un  angle  qui  sera  un  infiniment  petit  du  second  ordre,  tandis  qu'ji 
une  certaine  distance  de  ce  rayon  deux  rayons  incidents  infiniment 
voisins  soiiiront  de  la  goutte  en  faisant  un  angle  qui  sera  un  infini- 
ment petit  du  premier  ordre.  Il  résulte  de  là  que  les  rayons  émer- 
gents ne  seront  pas  renvoyés  indifleremment  dans  toutes  les  direc- 
tions et  par  suite  ne  seront  pas  distribués  uniformément  dans  toutes 
les  portions  de  l'espace  :  il  y  aura  accumulation  de  rayons  dans  le 
voisinage  de  la  dii*ection  d'émergence  du  rayon  qui  correspondra  au 
maximum  ou  au  minimum  de  la  déviation,  et  il  en  résultera  un 
plus  grand  éclairement  si  l'on  admet  que  les  intensités  des  rayons 
s'ajoutent  toujours  arithmétiquement. 

Au  lieu  d'une  goutte  d'eau .  si  Ton  considère  un  système  de  gouttes 
frappées  par  les  rayons  du  soleil ,  celles  qui  sont  dans  une  position 
telle  que  les  rayons  qui  émergent  dans  la  direction  d'éclairement 


XIÉTÉOROr.OUIE  OPTIQUE.  761 

I  lombent  dans  l'œil  de  l'observateur  paruitroiit  plus  bril- 
lantes que  les  autres  et  se  dessineront  avec  plus  d'éclat  sur  le 
nuage  qui  se  résoiil  en  pluie;  et,  comme  le  phénomène  est  le  même 
dans  touN  les  plans  qui  se  coupent  suivant  la  droite  menée  |Nir  h 
soleil  et  l'œil  de  l'observateur,  l'ensemble  des  gouttes  les  plus  éclai- 
rées formera  un  arc  de  cercle  dont  le  centre  sera  sur  cette  droite 
et  dont  l'étendue  varient  aver  la  hauteur  du  soleil  au-dessus  de 
l'horizon. 

Telle  est  en  résumé  la  théorie  prnpnsée  par  Desrartes  et  que  nous 
allons  développer. 

â^3.  ItoranB «nieacca.  —  Soit  un  ruuin  lumineux  SI  (lig.  a 66) 
émanant  d'un  point  de  la  surface  du  soleil  et  tombant  sur  une  goutte 
d'eau  de  forme  sphérique.  Par  ce  rayon  et  le  centre  0  do  la  goutte 
menons  un  plan  qui  détermine  pour  section   un  grand  cercle.  Li' 


rayon  incident  SI  se  réfracte  en  se  rapprochant  du  centre,  et  arrive 
suivant  U'  fi  la  <leuxiémp  surface;  au  point  1'  une  partie  du  rayon 
émerge  et  «ne  autre  se  réiléchit  suivant  l'I',  arrive  en  1'  où  se  pro- 
duit une  autre  réflexion  partielle,  et  ainsi  de  suite  justju'au  point  1", 
par  exemple,  où  nous  considérons  le  rayon  émargent  TR'.  Ce 
rayon  a  donc  été  réfléchi  un  nombre  quelconque  de  fois  et  réfracté 
deu\  fois.  Pour  déterminer  sa  direction,  cherchonH  l'angle  dont 
tourne  le  rayon  à  chaque  rencontre  avec  la  surface.  Ces  rotations 
connues,  si  l'on  en  fait  la  somme  arilhniélique  on  aura  l'angle 


762  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

dont  il  faut  faire  tourner  le  rayon  incident  pour  avoir  la  direction 
d'émergence.  Cet  angle,  (|ue  nous  appellerons  rotation  totale,  pourra 
être  de  plusieurs  circonférences.  Il  est  un  autre  angle  très-important 
aussi  à  considérer,  c'est  celui  que  fait  la  direction  du  rayon  émergent 
tel  ({ue  Y^  dans  le  sens  suivant  lequel  il  se  propage  avec  le  rayon 
incident  IS  compté  du  point  d'incidence  vers  le  soleil  :  on  l'appelle 
la  déviation. 

Pour  trouver  la  valeur  de  ces  angles,  désignons  par  i  l'angle  d'in- 
cidence, par  r  l'angle  de  réfraction;  ?  — r  est  la  rotation  du  rayon 
réfracté  IT  par  rapport  au  rayon  incident  SI  prolongé;  l'angle  dont 
tourne  ensuite  le  ravon  est 

Hrr^-TT-irr': 

or  iri"=  ar,  donc  la  rotation  est  égale  à  w  —  ar.  Toute  rotation  ul- 
térieure aura  la  même  valeur;  donc  la  rotation  totale  pour  un 
nombre  de  réflexions  représenté  par  k  est 

k(it  —  fir). 

A  l'émorgence»  l'angle  de  réfraction  étant  r,  l'angle  de  la  normale 
avec  le  rayon  émergent  sera  t,  la  rotation  sera  encore  t  —  r,  et  l'on 
aura,  en  désignant  par  p  la  rotation  totale, 

p=  3  (f  —  r)  +  /i(w—  9r). 

La  direction  du  rayon  émergent  se  trouvera  donc  définie  sans  am- 
biguïté quand  on  connaîtra  l'angle  d'incidence  et  le  nombn^  de  ré- 
flexions. 

Pour  deux  rayons  du  faisceau  incident  placés  symétriquement 
par  rapport  à  la  droite  qui  va  du  soleil  au  centre  de  la  goutte,  les 
angles  d'incidence  ont  la  même  valeur:  il  en  est  de  même  des  rota- 
tions :  lesra>ons  à  l'émergence  sont  donc  symétriques;  de  plus,  si 
l'on  considère  des  rayons  d'un  même  côté  de  l'axe  de  symétrie, 
l'angle  t  a  des  valeurs  qui  croissent  depuis  zéro,  et  l'angle  p  prend 
des  valeurs  correspondantes;  il  en  résulte  que  le  faisceau  de  rayons 
parallèles  qui  tombe  sur  la  goutte  d'eau  se  transforme,  après  un 
nombre  quelcon(|ue  de  réflexions,  en  un  faisceau  divergent.  Si  l'on 


MÉTÉOROLOCIB  OPTIQUE.  763 

reçoit  ce  faisceau  sur  un  écran,  réclairement,  au  lieu  d'être  indépen* 
dant  de  la  distance  comme  cela  serait  si  Ton  supprimait  la  goutte, 
va  en  décroissant  très-vite  à  mesure  que  Ton  éloigne  l'écran  de  la 
goutte.  De  plus,  si  l'écran  reste  à  une  distance  constante  et  que 
Ton  en  considère  différents  points,  Téclairement  n'y  sera  pas  uni- 
forme; il  sera  d'autant  plus  grand  que  l'écart  angulaire  de  deux 
rayons  émergents  provenant  de  deux  rayons  incidents  voisins  sera 
plus  petit;  et  si  cet  écart  est  assez  faible  pour  qu'il  y  ait  presque 
parallélisme,  l'éclairement  qui  en  résulte  sera  incomparablement 
plus  grand  que  dans  le  voisinage. 

Il  est  clair  a  priori  qu'il  doit  y  avoir  quelque  chose  de  pareil  pour 
que  l'arc-en-ciel  se  produise;  en  effet,  si  en  aucune  région  l'inten- 
sité de  la  lumière  réfléchie  n'était  plus  grande  que  dans  les  régions 
voisines,  le  nuage  qui  se  résout  en  pluie  offrirait  un  éclairement  à 
peu  près  uniforme  dans  toute  son  étendue. 

On  arrive  à  la  même  conclusion  par  l'étude  de  la.  fonction  p. 
Soit  I  la  valeur  de  l'incidence  qui  correspond  à  un  maximum  ou  à 
un  minimum  de  cette  fonction,  si  elle  en  est  susceptible;  pour  les 
valeurs  de  i  voisines  de  I,  l'angle  des  rayons  émergents  provenant 
de  deux  rayons  incidents  très -rapprochés  sera  extrêmement  petit 
par  rapport  à  celui  que  formeraient  à  l'émergence  deux  rayons  éga- 
lement rapprochés  l'un  de  l'autre,  mais  dont  la  rotation  ne  serait 
pas  voisine  du  maximum  ou  du  minimum  :  en  d'autres  termes,  une 
variation  infiniment  petite  de  i  produit  en  général  une  variation  de 
même  ordre  pour  p,  mais  dans  le  cas  du  maximum  ou  du  minimum 
la  variation  de  p  est  un  infiniment  petit  de  second  ordre;  les  rayons 
émergents,  étant  presque  parallèles,  produiront  un  éclairement  plus 
grand  et  dessineront  sur  le  nuage  une  ligne  brillante  dont  il  s'agit 
de  chercher  la  position  et  la  forme.  On  appelle  rayons  efficaces  ces 
rayons  qui  correspondent  au  maximum  ou  au  minimum  de  la  ro- 
tation. 

Le  point  important  consistait  à  établir  qu'après  un  nombre  déter- 
miné de  réflexions  il  y  a  une  direction  unique  pour  ces  rayons  effi- 
caces. C'est  Descartes  qui  en  a  démontré  l'existence  et  expliqué  les 
propriétés.  Pour  ce  qui  est  de  la  coloration  du  phénomène,  il  la  re- 
produisit en  exposant  une  boule  de  verre  à  un  faisceau  de  rayons  so- 


704  LEÇONS  SLK   L'OPTIOIjE. 

laires;  ^e\\(on  lit  connaître  ({uollc  vn  était  la  nature  el  couipléta 
ainsi  la  théorie  de  Descaries. 

fiàà.  DireetioB  des  rayons  efllc»mfi«  —  Les  rayons  eiljca- 
ces  ont  pour  angles  crincidenre  les  valeurs  de  i  qui  rendent  la  ro- 
tation maximum  ou  nn'nimum.  c'est-à-dire  celles  (|iii  annulent  la 
dérivée  de  p  prise  pai'  rapport  à  /:  on  a  donc 

I     (A-r-  I  )j.-^  o. 
et  comme,  de  ré({uation 

•        •  • 

MU  /--    «SI 11  /', 


on  tire 


il  en  résulte 


lit 

i'OSl  ^-  li  COS  r-r^ 

(Il 


,  COS  / 

1      (  /;  4-  1  )  — -—--  -^  o. 
n  COS  r 


Telle  est  l'équation  qui  donnera  les  valeurs  de  Tincidence  de> 
rayons  efficaces.  Pour  faire  disparaître  r  de  cette  équation,  on  peut 
récrire 

/r  COS-  /•       (  /.•  -f-  I  )-  cos^  I. 

D'ailleurs  on  a 

/rsur/-      sln'^^ 

et  en  ajoutant  ces  deux  équations  membre  à  membre  il  vient 

;/-      (  fi--\-  \i.h'r-  •  )  <'os'  /  +  I       COS*  i, 
OU  bien 

U'^  —  1         (  /•-  —  •>/»•  )  COS  V, 

et  enfin 

(t  )  COS/ =  1/7. ,  . 

c  étant  plus  petit  que  90  degrés,  sa  valeur  est  déterminée  sans  am- 
biguité  par  cette  équation,  et  il  en  est  de  même  des  valeurs  de  r 
«t  de  p. 


MKTÉOKOLOlilb;  OPTIOLK.  765 

On  voit  d'abord,  parla  valeur  de  cos  ?,  que.  si  n  est  pliis  petit  que 
Tunité,  il  n'y  a  jamais  de  rayons  efficaces.  Ainsi,  un  nuage.de  bulles 
d'air,  observé  du  fond  d'une  masse  d'eau,  ne  donnerait  pas  d'arc- 
en-ciel.  De  plus,  cos  i  devant  être  plus  petit  que  l'unité,  on  doit  avoir 

ou 

Si  l'indice  n  est  compris  entre  i  et  îj  ,  il  y  aura  des  rayons  effi- 
caces, quelle  que  soit  la  valeur  de  /r,  qui  est  toujours  au  moins  égale 

a  l'unité.  L'indice  de  réfraction  de  l'eau  étant  d'environ  J,  on  en 

conclut  que,  lorsque  les  rayons  solaires  tombent  sur  des  gouttes 
d'eau,  il  y  a  des  rayons  efficaces  pour  tous  les  nombres  possibles 
de  réflexions  intérieures. 

Si  n  est  compris  entre  â  et  3 ,  /;  doit  être  au  moins  égal  à  a  ;  ainsi , 
dans  un  nuage  de  petites  sphères  de  diamant,  ou,  ce  qui  est  faci- 
lement réalisable,  dans  un  jet  de  sulfure  de  caFbone  tenant  du 
phosphore  en  dissolution,  le  premier  arc  manque;  celui  qu'on  voit 
correspond  à  deux  réflexions,  aussi  est-il  très-pâle. 

En  général,  l'indice  étant  compris  entre  deux  nombres  entiers 
consécutifs,  le  nombre  de  réflexions  k  doit  être  au  moins  égal  au  plus 
petit  de  ces  nombres. 

4â5.  Explleatioii  des  ••«Icura.  —  L'arc-en-ciel  n'est  pas 
seulement  une  ligne  brillante;  c'est  de  plus  une  ligne  colorée. 
Pour  se  rendre  compte  de  cette  coloration,  il  suffit  de  remarquer 
qu'à  chaque  valeur  de  l'indice  de  réfraction  n  correspond  une  valeur 
de  p  déterminée;  il  y  aura  donc  autant  de  rayons  efficaces  diffé- 
rents qu'il  y  a  de  rayons  différents  dans  le  spectre  solaire;  aussi  le 
phénomène  sera-t-il  formé  de  bandes  diversement  colorées.  On 
peut  déterminer  l'ordre  dans  lequel  se  présenteront  les  couleurs. 
En  effet,  dan$  l'expression  générale  de  la  rotation, 

si  l'on  convient  de  représenter  par  p  la  rotation  minima  pour  un 


766  LEÇONS  SUR  LOHTIQUE. 

nombre  k  do  niflexions,  p  ne  dépendra  plus  que  de  la  variable  n,  et, 
par  conséquent ,  on  verra  comment  varie  la  rotation  des  rayons  effi- 
caces lorsqu'on  passe  du  rouge  au  violet  en  cherchant  le  signe  àe^: 
à  cet  eflTpt,  prenons  la  dérivée  de  p  par  rapport  à  n,  nous  aurons 

-2=     ——    (b^    \  — . 

du       '  (Ifi  ^      '      f  du 

Pour  remplacer -T- et -T- par  leurs  valeurs,  revenons  à  Tëquation  (i); 
il  viendra,  en  prenant  la  dérivée  des  deux  membres» 


et  comme 


on  a 


r// '}Sk^~^^k)_ 

dn  ^    ^  ■>'^]'(7.^ir--/ê-i  ' 

D'un  autre  roté,  on  tire  de  l'équation  sin  i=n  sinr 


sini       1       (A-hi)*  — n* 
sni  r  =  —  =  "  1  /  — n ï — 


ros 
et 


A-+- 1      /  «-     I 

s  r  = i  /  y, r 


dr       \   f  .  di         .     A 


d'où  l'on  déduit 


dr  1         r  n^(k^-\-ik)  /(Ah-i1*-/iO 


il  j 

et  enfm,  en  portant  les  valeurs  de  r-  et  j-  dans  l'expression  dn  t^» 


dp      2  y  (A  4-  ly  — /i' 
c/w         7t  y  n-  —  1 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  767 

Celte  expression  est  toujours  poj-itive.  ci  par  suite  la  rotation  des 
rayons  efficaces  augmente  d'une  manière  continue  lorsqu'on  passe 
(les  rayons  rouges  aux  violets. 

446.  De«  tkrwm  visibles.  —  Cherchons  maintenant  quelles  sont 
les  conditions  de  visibilttë  du  phénomène.  Supposons  qu'on  mène 
par  l'œil  de  l'observateur  0(fig.  267)  une  parallèle  SOS' aux  rayons 
tels  que  SG  qui  tombent  sur  la  goutte,  et  faisons  tourner  la  ligne 


SCi  d'un  angle  égal  à  la  rotation  des  rayons  elticaces,  qui  peut  être 
de  plusieurs  circonférences.  Si  la  direction  des  rayons  émergents 
est  telle  qu'ils  passent  derrière  le  nuage,  soît  en  s'élevant  vers  le 
ciel,  soit  en  s'abaissant  vers  le  sol,  qu'ils  ne  rencontrent  qu'à  une 
grande  distance,  le  phénomène  n'est  pas  visible  pour  l'observateur; 
mais  si  la  direction  des  rayons  efficaces  se  dirige  vers  la  terre  suivant 
GO,  par  exemple,  l'observateur  qui  tourne  le  dos  au  soleil  a  devant 
lui  une  infinité  de  gouttes  qui  lui  renvoient  une  lumière  très-in- 
tense. D'ailleurs  le  plan  de  la  figure  est  un  plan  quelconque  passant 
par  la  parallèle  OS'  aux  rayons  lumineux:  si  on  le  fait  tourner  au- 
tour de  OS',  la  direction  des  rayons  efficaces  qui  arrivent  à  l'œil 
décrira  un  c6ne  dont  l'intersection  avec  la  surface  du  nuage  des- 
sinera la  ligne  des  gouttes  d'eau  brillantes,  et,  comme  le  phénomène 
est  projeté  sur  la  sphère  céleste,  cette  ligne  d'intersection  sera  un 
arc  de  cercle  en  général  plus  petit  qu'une  demi-circonférence,  le 
soleil  se  trouvant  au-dessus  de  l'horizon  presque  toutes  les  fois  que 
l'on  observe  l'arc-en-ciel  ;  si  le  soleil  est  A  l'horizon,  on  aperçoit  une 

VïiiDïT,  IV.  —  Conrérencn)  i\e  {itijtltjLie.  't^ 


708  LliCONS  SI  l(   LOPTIOUK. 

(l(Mni-circoiilV*n*nn';  riiriii,  s*il  <'st  au-dessous  de  riiorixon  ef  i|u*ou 
observe  le  phénomène  en  ballon  ou  du  haut  d'un  pic  élevé,  on  verra 
plus  d'une  demi-circonférence;  ces  dernières  circonstances  se  pré- 
sentent assez  rarement. 

Nous  avons  supposé  jusqu'ici  que  le  système  des  gouttes  d'eau  qui 
produisent  l'arc-en- ciel  était  immobile;  en  réalité,  les  gouttes  d'eau 
sont  en  mouvement,  et  le  phénomène  serait  instantané  si,  en  se 
succédant  assez  rapidement  à  la  même  place,  elles  ne  produisaient 
sur  la  rétioe  une  impression  persistante. 

Du  reste,  on  a  souvent  occasion  d'observer  les  effets  produits  par 
un  systènie  de  gouttelettes  d'eau  immobiles,  le  matin,  lorsque  la 
rosée  forme  des  gouttes  égales  à  la  même  hauteur  sur  Fherbe  d'une 
|)rairie.  Dans  ce  cas,  l'arc  étant  déterminé  par  rinteraection  de  la 
surface  conique  dont  nous  avons  parlé  avec  la  nappe  de  gouttelettes 
qui  est  à  peu  près  plane  et  si  peu  de  distance  de  Tobserrateur.  l'in- 
tersection peut  être  une  des  trois  sections  coniques;  Fins  lumineux 
que  l'on  observe  est  le  plus  souvent  un  arc  d'ellipse. 

/|/i7.  Premier  are.  —  Considérons  en  particulier  le  cas  où  le 
milieu  réfringent  est  l'eau,  el  cherchons  l'effet  produit  sur  les 
rayons  lumineux  par  une  seule  réflexion.  Pour  cela,  dans  la  for- 
mule générale  de  la  rotation, 

nous  ferons  /•==  i  et  nous  substituerons  h  I  el  à  r  leurs  valeurs  dé- 
duites de  ré(|na(ion 

'-""  -  yj  iPT-.iir 

qui  donne  la  direction  des  rayons  ellicaces.  (îes  directions  changent 
avec  l'indice  de  réfraction  des  rayons  que  Ton  considère,  et,  si  l'on 

prend  les  valeurs  -  ou  ^-  el^--pour  indices  de  réfraction  de  l'eau 

relativement  aux  rayons  rouges  et  violets,  on  en  conclura  pour  les 
rotations  correspondantes 

p„^    i37\^8'-?o". 

*>       ri  /    •>  ' 
p,  1  ♦>()    '10    -H)    . 


MKTKOIU)LO<;iK  OPTIQIJK.  769 

Un  rayon  de  lumière  blanche  tombant  sur  la  goutte  (j  dans  la  di- 
rection S(i  s'épanouira  <lonc,  après  une  réflexion  dans  rintérieur  de 
la  goutte,  en  un  faisceau  divergent  compris  entre  les  rayons  GRet  GV, 
et  tous  les  rayons  colorés  effic«ices  réfléchis  une  fois  dans  la  goutte 
se  trouveront  compris  entre  les  deux  surfaces  coniques  que  l'on  ob- 
tiendrait en  faisant  tourner  les  droites  GR  et  GV  autour  de  GS' 
comme  axe.  Par  conséquent  un  observateur  dont  l'œil  est  placé  en  0- 
recevra  dans  la  direction  GO  de  la  goutte  G  une  lumière  rouge 
plus  intense  que  celle  qu'il  reçoit  des  autres  gouttes  situées  dans  le 
même  plan,  et,  comme  les  choses  se  passent  de  la  même  manière 
dans  tous  les  plans  menés  par  la  h'gne  SO,  l'œil  recevra  des  rayons 
efficaces  rouges  de  toutes  les  gouttes  qui  seront  à  l'intersection  de 
la  surface  du  nuage  avec  la  surface  du  cône  engendré  en  faisant 
tourner  la  droite  OG  autour  de  l'axe  OS'.  Quelle  que  soit  la  forme 
du  nuage,  les  rayons  rouges  ainsi  reçus  par  l'œil  se  projetteront 
suivant  un  arc  de  cercle  qui  sera  l'intersection  de  la  sphère  céleste 
avec  la  surface  du  cône  dont  nous  venons  de  parler  et  dont  la  denii- 
ou\erture  angulaire,  appelée  la  dévifition.  est  égale  au  supplément 
di»  p^,  c'i'sl-îi-dire  à 

On  vmra  de  même  les  autres  couleurs  du  s|>ectre  disM^minées  sur 
des  arcs  de  cercles  concentri(|ues  produits  par  l'intersection  de  la 
sphère  céleste  avec  des  surfaces  coniques  dont  Taxe  commun  est  la 
ligne  OS'  et  dont  la  demi-ouverture  angulaire  est  comprise  entn» 
la  déviation  ROS'  des  rayons  rouges  et  In  déviation  VOS'  des  rayons 
violets,  laquelle,  étant  égale  au  supplément  de  p,,  a  pour  valeur 

'io"t6'/io". 

(i(\s  arcs  seront  donc  distribués  à  l'intérieur  de  l'arc  rouge  suivant 
l'ordre  des  réfrangibilités  croissantes.  Il  semble,  d'après  cela,  qu(» 
l'on  doive  observer  une  série  d'arcs  de  couleurs  diverses  et  très- 
pures  et  présentant  les  raies  de  Frauenholer.  En  réalité,  les  teintes 
se  fondent  les  unes  dans  les  autres,  et  l'on  ne  voit  même  pas  d'une 
laçon  bien  distincte  l'orangé  et  l'indigo.  On  explique  cette  confusion 
des  couleurs  en  remarquant  que  cliacjue  point  du  soleil  donne  lieu 


770  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

à  un  arc  prticulier,  et ,  comn)i>  rd  astre  a  un  diamètre  appan^nl  de 
33  minulr>s,  Insnn-fl  se  sufiorjiosent  |iarllcllcment  i^l  on  n'y  voit  pas 
cIp  raies  pour  la  même  raison  qu'on  n'en  distingue  pas  lorsqu'un 
fnî.srcau  luiiiincux.  qtii  pénètre  dans  une  chambre  obscure  par  une 
fente  l'troile,  tombe  sur  un  prisme  et  ne  traverse  pas  une  lentille. 
Du  reste,  si  l'on  tonsidèrc  les  rayons  d'une  rtJfrangtbilitë  déter- 
minée partis  de  loule  la  surface  du  soleil  et  tombant  sur  une  même 
«joutle,  on  voit  ([u'ils  forment  un  cône  dont  l'ouveriurc  angulaire 
est  égale  au  diamètre  angulaire  du  soleil,  et,  comme  tous  ce» 
rayons  éprouvent  la  même  rotation,  ds  forment  à  l'émerarnce  un 
cône  de  même  onverlure:  on  a  donc  le  véritable  arc  en  imaginant 
que  cbaque  espèce  de  rayons  donne  lîeti  >'i  nue  bande  é^a\e  au  illa- 
mèlre  apparent  du  soleil ,  et  il  y  a  autant  de  bandes  que  de  couleurs 
diiïérenles:  de  lii  le  manijuc  de  pureté  du  |>bénomène  résultant. 

Parmi  les  rayons  par;dlèles  qui  tnmbeni  sur  la  goutte  d'eau  el 
émergent  après  une  seule  réflexion.  ceu\  qui  éprouvent  une  rolatîon 
minimum  ne  contribuent  pas  tous  à  former  la  partie  visible  de  l'arc- 
en-ciel;  menons,  en  ell'et,  par  le  centre  0  (fig.  'j68)  de  la  (joulte 
une  parallèle  80  aux  rayons 
incidents  :  celte  droite  par- 
tage, dans  le  plan  de  la  fi- 
gure, la  goutte  en  dciii;  par- 
lies  symétriques;  deux  ravons 
SI  et  Sl|,  pris  à  égale  dis- 
tance de  SA  el  de  part  el 
d'autre  de  celte  ligne,  subis- 
sent la  ménie  rotation;  mais 
tandis  que  les  rayons  tels  que 
SI  émergent  en  se  dirigrani 
vers  la  terre  suivant  l'R  pour 
produire,  s'ils  ont  la  position 
^'«-■**-  (jiii  convient  aux  rayons  efii- 

caces ,  le  |)remier  arc-en-ciel ,  les  autres  se  relèvent  à  l'émereion  sui- 
vant IJ'H,  et  ne  [leuvcnt  être  reçus  par  un  observateur  placé  A  la 
surface  de  la  lerre,  mais  ils  donnent  un  arc  que  l'on  a  quelque- 
fois observé,  soit  dans  les  ascensions  aérostaliques,  soil  au  sommel 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  771 

lU'  hautes  mi)iitafj[nes ,  en  s'i^lcvant  au-dea^us  des  nimbes.  Dans  ce 
cas,  on  peut  apercevoir  un  rcrcle  complef  lorsque  le  soleil  est  suf- 
(ÎHaniinent  voisin  de  l'horizon. 

Vi8.  DMnlAïae  »rc.  —  Les  rayons  qui  émergent  après  deux 
n'*fle\ions  donnent  naissance  à  un  arc-en-riel  e.\lcriour  an  premier 
que  l'on  appelle  denxii^ine  arc.  Faisons  en  effet  (t^--=  ;>  dans  rcxjires- 
sion  de  la  rotation ,  nous  aurons  pour  valeurs  des  rotations  des  rayons 
cHiraces  roupes  et  violets 

p,-  ■i3o"ô8'5o". 
p,  -  -i^Ui"   9'3o'. 

Ces  rotations  étant  supérieures  à  i8n  dcjjrés,  il  est  aisé  de  \oir  que 
h's  rayons  ellicaces  routes  ou  violets  qui  loiohent  sur  la  j;out(e  à  sa 
partie  supérieure,  c'esl-à-dire  au-dessus  du  rayon  qui  passe  par  son 


centre,  se  relèveront  après  deux  réflexions  de  manière  à  émerger  vers 
le  haut;  au  contraire,  les  rayons  qui  rencontrent  la  goutte  h  sa  partie 
inférieure  en  1  (ftg.  nfiy)  sont,  à  l'émergence,  dirigés  vers  le  has 
et  peuvent  être  reçus  par  l'observateur. 

Soient  don<'  GR(fig.  a'yD)el  GV  les  directions  des  rayons  efficaces 
rouges  et  violets  obtenus  en  faisan!  tourner  le  rayon  incident,  dans 
le  sens  de  la  flèche,  des  angles  p,  et  p.:  l'observateur  placé  en  0 
recevra  plus  de  lumière  rouge  de  la  goutte  G  que  de  toutes  les  autres 


ni  1,K(,;()\S  SI  It   LOl'ïlyLK. 

silui'-es  dans  le  plan  di'  ia  lijjurc,  l'I  les  youtU-s  <[iii  lui  L'iivoienl  do 

ravom  cliicaces  mugi's  seront  sitn''es  sur  iiii  cône  qui  a  pour  ave  OS' 


l'I  <loJit  le  demî-aiiglc  au  soiuim-l  t-st  é([al  à  p,  —  1 80",  c'esl-à-ciire  à 

'>o°  j8'5o". 

De  inètiii-.  lus  ([uulti's  i|tii  entciront  en  0  dits  rayuns  tiulcls  <-Mît:accs 
scTont  dislnbui'CB  sur  iiu  tôiie  ajiiiil  unSaie  aw  rjue  le  pn'rt-ûdeiit  et 
dfiiil  11!  denii-iinf>;le  au  suiiiiuel  a  pour  valeur  p,  —  i8<r,  T'ost-â-dirv 

»'i"»('mi)". 

(ici  au);lii  i!sl  plus  {'rand  i|uu  i-elui  (|iii  i-urrc(i|)oiHl  iiiix  raxms 
rinryes;  jiar  cunsilquenf  le  second  are-«n-ciel  |)ré!i«ii(erii  ses  corileiini 
dans  l'ordre  iiiver.sv  du  premier  :  le  vtolel  iiera  À  IV\lérivur  et  le 
riiii|;e  ù  l'inléHeur.  Les  autres  conleurs  seront  étalées  sur  lu  miw 
comprise  sur  la  sphère  céleste  entre  les  deux  cAnes  dont  les  demi- 
ouvertures  angulaires  sont  &o°.>H'Jo''  et  ôVj'so*. 

La  diiïéronce  de  ces  deuv  angles  élfint  3°  1  o'3o*,  si  on  la  roni- 
pare  à  la  dillerence  correspondanl  an  premier  îirc  <|ui  est  \"'iW,  011 
voit  ([ue  les  couleurs  seront  liien  plus  élaléi's  dans  le  second  arc  «|Ue 
dans  le  premier  :  elles  seront  donc  moins  intenses  pour  vvlle  rai- 
son, et  aussi  parce  que  la  lumière  se  trouve  répandue  sur  un  arc  a|>- 
parteiiant  à  un  cercle  d'un  plus  grand  diitiuèlre.  Il  est  une  autre 
circunstance  i|ui  routriliue  particulièrement  à  affaiblir  l'éclat  des 
rayons  qui  ju-oduîstMit  le  second  arc,  c'est  la  double  n>l1e\ion  qu'iU 
/■prouvent  n  l'intérieur  de  la  goutte;  an^si  arrîvi'-l-îl  soiixeiit  iiuc  cet 
;mt  est  à  peine  visible. 


MÉTÉOHOLOGIE  OPTKjLE.  773 

^^\).  Arc0  d'ordres  «upérleurM*  —  Les  deux  iU(\s  dont  nous 
venons  de  parler  sont  les  seuls  qu'on  aperçoive,  bien  que,  d'après  la 
théorie,  il  |)uisse  s'en  produire  une  infinité.  Il  est  vrai  que  le  nombre 
de  ces  arcs  sera  limité  à  cause  des  réflexions  successives  qui  affai- 
blissent l'intensité  des  rayons  lumineux:  cependant  la  différence  du 
premier  arc  au  second  n'est  pas  tellement  grande  (|u'on  ne  puisse 
penser  que  le  troisième  arc  sera  visible.  Nous  allons  voir  que  le  troi- 
sième et  le  quatrième  ne  pourraient  être  observés  que  dans  des 
circonstances  tout  à  fait  exceptionnelles,  mais  que  le  cinquième  peul 
être  aperçu  par  un  observateur  placé  entre  le  nuage  et  le  soleil. 

Considérons  d'abord  le  cas  de  trois  réflexions  :  faisons  A*  =3  dans 
la  formule  qui  donne  la  rotation  des  rayons  efficaces;  si  nous  ne  con- 
sidérons que  les  rayons  rouges,  nous  trouverons 

,•=.  76"3o'       et       p -  3i8°a/r  =  36o"  -  4i°3G'. 

La  direction  des  rayons  efficaces  passe  donc  derrière  le  nuage  et. 
pour  recevoir  ces  rayons,  il  faudrait  se  trouver  sur  une  montagne  au 
moment  où  le  soleil  à  l'horizon  serait  masqué  par  un  pic  étroit  el 
où  un  image  se  résoudrait  en  pluie  entre  le  soleil  et  l'observateur, 
concours  de  circonstances  qui  se  réalise  rarement. 
Si  l'on  suppose  quatre  réflexions,  on  trouve 

La  déviation  difl^re  peu  de  la  précédente;  les  rayons  efficaces  qui 
rencontrent  la  goutte  à  sa  jiartie  inférieure  sont  dirigés  vers  le  haut: 
c'est  l'inverse  pour  ceux  qui  la  rencontrent  à  sa  partie  supérieure. 
Cet  arc  ne  peut  être  observé  avec  la  lumière  solaire. 

Pour  le  cinquième  arc,  t==  Si^qG',  p==  486°=  36()*'+  i*j6'*:  la 
déviation  est  de  ^/i  degrés.  Cet  arc  est  visible  à  l'extérieur  du  se- 
cond ,  et  on  l'a  quelquefois  observé  malgré  sa  faible  intensité,  surtout 
dans  les  cascades  où  les  gouttes  sont  assez  rapprochées  de  l'œil. 

Les  arcs  supérieurs  au  cinquième  n'ont  jamais  été  observés  que 
dans  les  laboratoires  et  grâce  à  des  dispositions  expérimentales  par- 
ticulières. M.  Babinet  en  a  vu  davantage  en  se  servant  d'un  jet 
d'eau  éclairé  par  une  source  lumineuse  très -brillante.  Le  miné- 
ralogiste anglais  Miller  a  observé  les  douze  premiers  arcs  en  subs- 


nu  LEÇONS  SUK  L'OPTIQUE. 

lituant  au  jel  d'eau  une  lige  de  verre  cylindrique  dont  la  section 
transversale  peut  être  assimilée  à  celle  d'une  goutte  d^eau. 

Enfin  M.  Billet  a  observé  les  dix-neuf  pi^emiei^s  arcs  en  ëclaîrant, 
à  l'aide  d'un  faisceau  de  rayons  solaires  renvoyé  par  un  héliostat, 
une  colonne  cylindrique  d'eau  qui  tombait  verticalement  au  centre 
d'un  cercle  de  3  mètres  de  diamètre  :  une  lunette  portée  par  une 
alidade  permettait  d'observer  les  divers  arcs  qui  se  sont  trouvés  dans 
les  directions  indiquées  par  la  théorie. 


/|50.   Eelalrement  des  diverses  résk^nm  dM  mi 

Pendant  la  durée  du  météore,  l'édairement  des  diverses  régions  du 
nuage  n'est  pas  uniforme;  l'espace  compris  entre  les  deux  premiers 
arcs  est  relativement  obscur,  la  partie  supérieure  au  second  arc  est 
plus  éclairée,  enfin  la  partie  inférieure  au  premier  est  encore  plus 
brillante.  Pour  rendre  com|)le  de  ces  particularités,  cherchons  dans 
quelles  circonstances  la  déviation  (;sl  nu  maximum  ou  un  minimum  : 

il  suffit  pour  cela  de  déterminer  le  signe  de  -77  •  On  a  successivement 

Le  signe  de  7.7  est  donc  contraire  à  celui  que  prend  -j^  quand  on 

donne  à  i  la  valeur  de  l'incidence  des  rayons  efficaces.  Or,  de  Téqua- 
tion  sin  /  =-  n  sin  r  on  déduit 

(Ir       cos  / 

(li      n  cos  r  " 

.     .  .  Hr 

.^  -  n  cos  r  sm  <  +  /i  SI  n  /'  cos  1  -p- 

crr di 

cli*  n^  cos^  /' 

Le  signe  de -7^  est  donc  celui  de 

.    .  .  .      dr 

cos  r  sm  1  —  cos  t  sin  r  -jr  • 

di 

En  remplaçant  -.-par  sa  valeur,  on  a 

.     .      cos-  /  sin  r      n  cos*  r  sin  1  —  cos*  i  sin  r 

eus  r  sin  i -^ 

/i  cos  r  II  cos  /* 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  775 

L*angle  r  étant  plus  petit  que  90  degrés,  le  numérateur  est  tou- 
jours positif  et  l'expression  prend  le  signe  du  numérateur,  lequel  a 

pour  valeur 

.    .     sin^i      sin  I   ,  sin^i  .    .      sini 

n  sin  t =  H  sin  t » 

Il  a  n  n 

si  Ton  suppose  m  =  5  ;  n  sin  t  est  plus  grand  que 1  le  numérateur 

est  toujours  positif  9  et  il  en  est  de  même  de  ^;  la  rotation  des  rayons 

efficaces  est  donc  toujours  un  minimum,  quelle  que  soit  la  valeur 
de  k. 

Il  résulte  de  là  que,  si  la  déviation  s'obtient  en  retranchant  une 
quantité  fixe  de  la  rotation,  la  déviation  est  aussi  minimum;  si  c'est 
la  rotation  qu'on  retranche  d'une  quantité  fixe,  la  déviation  est  un 
maximum. 

Le  premier  arc  offre  un  exemple  du  second  cas.  Au-dessus  de  cet 
arc,  les  rayons  réfléchis  une  seule  fois  et  qui  sont  les  plus  brillants 
ne  peuvent  arriver  à  l'œil  de  l'observateur,  parce  que  l'angle  des 
rayons  incidents  et  des  rayons  émergents  qui  produisent  le  premier 
arc  a  la  plus  grande  valeur  possible.  Au  contraire,  les  rayons  qui 
partent  de  la  région  intérieure  à  l'arc  arrivent  à  l'observateur  aus>i 
bien  que  les  rayons  diffusés  et  produisent  l'éclairement  de  cette  ré- 

Pour  le  second  arc,  on  se  trouve  dans  le  cas  d'une  déviation  mi- 
nimum; par  suite,  l'espace  qui  le  sépare  du  premier  arc  n'envoie 
aucun  rayon  réfléchi  deux  fois;  l'espace  qui  le  surmonte  en  envoie 
et  paraît  plus  éclairé,  mais  il  est  moins  brillant  que  la  région  infé- 
rieure au  premier  arc.  Entre  les  deux  arcs  le  nuage  n'est  éclairé  que 
par  les  rayons  qui  ont  subi  plus  de  deux  réflexions  :  de  là  son  obs- 
curité relative. 

451.  Arcs  •urauiiiéralrc».  —  Théorie  d'Younif»  —  On 

voit  que  la  théorie  de  Descartes,  que  nous  venons  d'exposer,  rend 
compte  des  faits  d'une  manière  satisfaisante.  On  peut  y  ajouter  une 
particularité  signalée  par  Arago,  c'est  que  la  lumière  est  polarisée 
dans  le  plan  de  réflexion  :  en  regardant  le  sommet  de  l'nrc  avec  un 
prisme  de  Nicol  dont  la  section  principale  est  verticale,  on  constate 


776  LEÇONS  SLH   LOPTIQUE. 

(Ml  effet  <|ue  récisit  de  celte  partie  de  l'iire  est  miniiiiiiiu;  il  clcvîenl 
inaxiiuiiin  quand  on  tourne  de  90  déférés  la  section  principale  da 
prisme  analyseur. 

Mais  en  observant  le  [)liénouiùne  avec  attention  on  remarque  k 
rintérieur  du  premier  arc  et  à  Textérieur  du  second  des  bandes  edo- 
rées  fifjurant  ce  cpie  Ton  appelle  des  arcs  mvnwnéraires  que  la  théo- 
rie précédente  est  impuissante  à  expliquer.  Ces  arcs  présentent  k 
succession  de  couleurs  suivante  :  le  rouge  en  dehors,  le  janne,  ie 
vert  et  le  violet,  [mis  des  alternatives  de  vert  et  de  violet  en  nombn 
variable;  leur  largeur  va  en  diminuant  depuis  le  sommet  de  faïc 
jusqu'à  riiorizon;  ils  ne  sont  pas  constants  dans  leur  apparition  et 
ils  se  montrent  surtout  dans  les  pluies  fines  :  les  conditions  de  leur 
existence  sont  du  reste  un  peu  contradictoires,  car  dans  les  pluies 
fines  et  rares  la  quantité  de  lumière  réfléchie  est  faible  et  on  est 
exposé  à  nv  pas  distinguer  ces  arcs  surnuméraires. 

C'est  \oung  (pii  a  attiré  l'attention  des  physiciens  sur  ces  particu- 
larités, sans  toutefois  (*n  donn<M*  IVxplication  complète.  La  théorie 
(le  iJescartes  suppose  que  les  intensités  des  rayons  lumineux  s'ajoutent 
toujours  arithmétiquement .  ce  qui  est  faux  pour  les  rayons  qui 
émanent  d'une  source  unitpie.  La  superposition  se  fait  d'après  le 
principe  d(*s  interférences  :  au  voisinage  de  la  direction  (h*s  rayons 
eflicaces,  on  a  de  chaque  coté  des  rayons  qui  ont  même  rotation  et 
émergent  parallèlement  ou  à  peu  près:  l'intensité  à  leur  point  d'in- 
tr'rsection  dépend  donc  de  la  différence  de  marche  qu'ils  ont  prise 
en  suivant  dans  la  goutte  des  chemins  différents. 

Considérons,  par  exemple,  les  rayons  efhcaces  rouges  tels  <|ueSl 
|lig.  371),  (pii  produisent  le  premier  arc-en-ciel  et  dont  la  rotation 
est  d'environ  i38  degrés;  lt\s  rayons  de  même  couleur  qui  rencon- 
treront la  goutte  au-dessous  du  point  d'incidence  I  de  ces  rayons  effi- 
caces auront  une  rotation  <|ui  augmentera  depuis  i38  degrés  jusqu'à 
180  degrés,  rotation  du  rayon  SA  dont  l'incidence  est  normale  à  la 
goutte;  et  de  même  ceux  dont  le  point  d'incidence  est  com|)ris  entre 
le  point  1  et  le  point  de  contact  k  du  rayon  tangent  auront  une  ro- 
tation qui  croîtra  de  i38  degrés  jusqu'à  'îtt  'ir,  v  étant  l'angle  de 
réfraction  limite.  Cet  angle  limite  est,  dans  le  cas  du  passage  de  Fair 
dans  l'eau,  égal  l\  '|8"'3.V;  par  suite  la  rotation  du  rayon  tangent  en  K 


MKTÉ(HtnL()(ilK  OI'THJLB.  777 

MJia  3()»"—  ig'i° :!(>'=  i63'Ao'.  Il  résulto  du  Iji  qu'il  y  aiirîi  une 
inrmiti;  de  systùmes  (le  doux  r»\on>  IcIm  que  SB  el  SC,  situés  de  |>art 
et  d'autre  de  SI,  qui  i^merjji'ront 
de  la  goutte  parallèlement,  puis- 
qu'ils auront  éprouvé  des  rota- 
tions égales,  et  qui  devront  s'être 
réfléchis  au  même  point  k  l'inté- 
rieur de  la  goutte.  Comme  ces 
rayons  parcourent  des  chemins 
inégaux  dans  les  mêmes  milieux, 
ils  prendront  des  différences  de 
marche  et  leurs  intensités  s'ajou- 
teront ou  se  retrancheront  sui- 
vant que  ces  différences  seront 
^'B'"'-  égales  à  un  nombre  pair  ou  im- 

pair de  deuii'longueurs  d'onde.    Ils  donneront  donc    lieu   à  des 


ia\ima  et  a  des  mininia  de  lumière  alternatifs  pour  les  rayons  bo- 
movèues,  et  à  des  bandes  coloréeN  si  les  rayons  incidents  sont  les 
l'ayons  solaires. 

Dans  le  cas  du  premier  arc,  la  déviation  des  rayons  ellicaces  est 
un  maviinuiii:  il  en  résulte  que  celle  des  systèmes  de  rayon-i  qui 
interfèrent  sera  plus  pelile  el  donnera  lieu  à  des  bandes  colorées 
toutes  intérieures  à  l'art-  et  qui  se  succéderont  jusqu'à  la  distance 
où  les  couleurs  provenant  de  l'interférence  des  rayons  cesseront 
d'élre  distinctes. 

Si  le  diamètre  des  gouttes  d'eau  est  très-grand,  les  différences  de 
marche  des  rayons  croissent  très-vite  et  les  maxima  et  minima  de 
lumière  trop  rn[>prochés  deviennent  indiscernables  :  on  n'observe 
alors  qu'une  bande  colorée.  Au  contraire  on  les  aperçoit  nettement, 
si  les  gouttes  d'eau  sont  petites,  et  leur  ensemble  constitue  une  série 
d'ans  distincts.  On  comprend  par  ces  expbcations  pourquoi  leur 
ari|>eci.  leur  nombre,  leur  largeur  sont  variables  et  pourquoi  la 
partie  supérieure  seule  du  nuage,  oîi  les  gouttes  sont  petites,  con- 
vient à  jenr  fonnation. 

ï.es  mêmes  considérations  permettent  d<>  rendre  compte  des  arcs 
><iniiiinéraires  (|u'uii  ui)servc  quelquefois   à   l'exlérieur  du  second 


778  LKÇO.NS  SliK  L'OPTIQUE. 

arc  :  ils  proviennent  de  rinlerférence  de  rayons  situés  de  part  et 
d'aulre  des  rayons  eflicaces  (;t  (|ui  énier^^nMit  parallèlement  après  avoir 
éprouvé  deux  réflexions  à  l'intérieur  de  la  goutte;  leur  înteosite  e^l 
plus  faible  que  relie  des  rayons  du  premier  arc,  aussi  ne  sont-ils 
que  rarement  visibles. 

Du  reste,  on  peut  manifester  facilement  Texistence  de  ces  arcs 
surnuméraires  en  éclairant  un  jet  d'eau  avec  une  source  lumineuse 
intense  :  c'est  ainsi  que  Al.  Babinet  a  pu  compter  jusqu'à  seize 
franges  à  l'intérieur  du  premier  arc  et  huit  a  Textérieur  du  second. 


hb'2.  Théorie  de  M.  Airj.  —  Surfuee  de  ronde  m  Vi 

senee  de  la  gouUe.  —  La  théorie  d'Young  indique  les  lacunes 
qui  existent  dans  l'explication  complète  de  Tarc-en-ciel  plutôt  qu'elle 
ne  les  comble.  M.  Airy  a  fait  remarquer  que  la  diffraction,  bien  plus 
<pie  les  interférences,  doit  être  regardée  comme  la  cause  du  phéno- 
mène. Kn  effet,  une  onde  plane  cjui  tomlx*  sur  une  goutte  d'eau  y 
éprouve  des  modifications  telles,  (|ue  derrière  cette  goutte,  au  lieu 
d'une  onde  plane,  on  a  une  onde  courbe  :  M.  Airy  a  cherché,  par  les 
procédés  employés  dans  Tétude  des  phénomènes  de  diffraction, 
(|uelle  est  la  lumière  envoyée  par  celle  onde,  et  les  conclusions  de  sa 
théorie  ont  été  conlirmées  par  les  observations  de  M.  Miller. 

Considérons  une  onde  plane  (|ui  pénètre  dans  une  goutte  d'eau 
et  cherchons  ce  qu'elle  devient  à  la  sortie.  Il  est  aisé  de  voir,  da- 
bord,  que  la  surface  de  cette  onde  est  de  révolution  autour  du  ravon 
incident  qui  passe  parle  centre  de  la  goutte,  car  tout  est  symétrique 
par  rapport  è  cette  droite.  Il  sullit  donc  de  considérer  ce  qui  se  passe 
dans  un  plan  méridien  (pie  nous  prendrons  pour  plan  de  la  figure. 
Les  ravons  solaires  incidents  subissent  une  réflexion  et  deux  réfrac- 
tions,  et  leurs  intersections  successives  à  l'émergence  forment  une 
caustique  à  deux  branches.  Soit  SI  ((ig.  *i']^i)  la  position  des  rayons 
efficaces  de  Descartes;  les  rayons  <jui  rencontrent  la  goutte  au-dessus 
du  point  I  forment  une  branche  E'Ffi  de  la  courbe  qui  est  asymp- 
tote à  la  direction  Vl\  des  rayons  efficaces  émergents  (car  les  rayons 
infiniment  voisins  de  SI  tendent  h  «Hre  parallèles  à  TR  au  sortir  de 
la  goutte),  et  (jui  de  plus  est  tangente  en  F  à  la  direction  d'émergence 
du  rayon  incident  très-voisin  de  celui  qui  est  tangent  à  la  circonfé- 


METÉOROLOr.lE  OPTIQUE.  779 

rencn.  Quant  aux  rayons  qui  rencontrent  la  goutte  nu-dessous  du 
point  1,  ils  ont,  comme  les  premiers,  une  rotation  moindre  que  celle 
des  rayons  efficaces,  et  forment  la  seconde  branche  ADE  de  la  courbe 


asymptote  à  la  direction  d'émergence  l'R  prolongée  en  sens  con- 
traire, et  tangente  en  A  au  rayon  incident  SA  normal  à  la  circoo- 
fi^rence,  lequel  est  la  direction  d'émergence  du  rayon  eitréme. 

On  démontre,  dans  l'étude  de  la  propagation  des  ondes  lumi- 
neuses, que,  si  l'on  prend  une  développante  de  celte  caustique,  les 
rayons  partis  en  mém<^  temps  d'une  section  droite  du  faisceau  inci- 
dent arrivent  ensemble  à  la  développante.  Si  donc  on  fait  tourner 
celte  développante  autour  du  rayon  incident  qui  passe  par  le  centre 
de  la  goutte,  on  engendrera  une  surface  qui  sera  celle  de  l'onde  der- 
rière la  goutle.  Celte  développante,  en  verlu  du  théorème  de  Ger- 
gonne,  coupe  orthogonulemenl  les  rayons  émergents  compris  dans 
te  plan  de  la  ligure;  elle  est  donc  normale  h  la  direction  d'émer- 
gence l'R  du  rayon  efficace  au  point  0,  ou  elle  rencontre  cette  droite 
ou  son  prolongement  IT;  son  rayon  de  courbure  devient  infini  en 
ce  point,  d'où  il  suit  qu'elle  présente  en  0  un  point  d'inflexion,  et  de 
part  et  d'autre  de  ce  point  la  forme  HOL. 

Pour  trouver  l'équation  de  cette  développante,  prenons  pour  axe 
dns  y  la  direction  d'émei^ence  OY  (fig.  273)  des  rayons  efficaces, 
et  pour  axe  des  x  une  perpendiculaire  à  OY  passant  ])ar  le  point  0 
et  dirigée  vers  le  côté  d'oïl  vienl  le  rayon  incident. 


S"  i.K(.;n\s  sLu  i;oi'Tn,n  k. 

On  [H'iil  i-c|iréseiilci'  hi  «léxcloppnnti'  |i;ir  IVi|u;ili(jii 


Nous  pouvons  ne  prendre  cjue 
trois  termes,  car  x  est  toujnurs 
très-petit  dans  la  portion  de  rourbe 
que  nous  considëroas. 

Comme  l'ongioe  des  coordon- 
nas e.st  un  point  d'inflexion ,  on  a . 
pour  j-  —  o . 

ily  ,        ,Py 

i    '     o        et         -T^,  ■-    o, 

ce  qui  donne  A  ^    o ,  B  ^=  o ,  et  l'é- 
quation Ap  In  rnurbr>  est 


Il     (:.,■■  : 

rclli'HiiNil  \n  rormi- 


IVIIe  l'sl  l'érpinlidii  df  la  scirljini  irn-rlilieniif  MOL  de  1»  surfaci'  de 
l'oiiil*'. 

^53.    L»  reck«rch«  dr  I'»«I1*m  de  ■'•Bd«  éaiei^^Mt»  ■• 
raaièMe  m  c«lle  de  r«cti»ii  d'un»  ■«c<l*n  naéridicBBc.  — 

On  ilémoiitrc,  en  Mppliqunnl  la  iiu'lho<l<>  suivie  pour  l'explicalion 
des  phénomènes  di*  iliil'raclion.  qiii>  l'artliiii  ilc  celU'  ondo  sur  un 
point  éloit^né  M,  voisin  du  rayon  ef{ican>,ost  propurtionnellf  à  Tar- 
tion  ilu  niéridinn  dans  l«>  plan  duquel  se  (^^u^u  re  point.  Pour  cela 
on  joint  ce  poini  M  à  un  point  quelconque  S  de  la  rourlie  méri- 
dienne :  si  l'on  considère  le  parallèle  enjpmdré  par  le  point  S,  on 
\oit  <|ue  le  poiiil  le  moins  éloigné  de  M  est  le  [lointS  lui-même,  el 
si  l'on  |irend  sur  ce  parallèle,  à  partir  île  S,  des  points  tels  que  ta 
diiïérenee  de  leurs  distances  à  M  soil  éjjale  à  une  demi-longueur 
d'onde  pour  iifu\  points  eunséculifs.  nu  aura  décom|>osé  le  parai- 


MKTKOROLOGIK  OPTIQliK.  781 

IMe  en  uiH^  série  (rares  tels  que  la  diflérence  <l(»s  rayons  vecteurs 
émanés  de  M  est  constante.  La  grandeur  de  ces  arcs  dits  élémentaires 
décroît  à  mesure  qu'on  s'éloigne  de  S,  et  que  leur  obliquité  croît; 
donc  la  vitesse  absolue  des  vibrations  que  chaque  arc  envoie  en  M 
diminue  quand  la  distance  à  S  augmente;  ces  vitesses  ont  des  signes 
alternativement  positifs  et  négatifs ,  à  cause  de  la  différence  moyenne 

de  -  qu'ont  les  rayons  vecteurs  consécutifs.  Si  m,  m',  m", .,.  sont  les 

vitesses  absolues  qui  correspondent  à  chaque  arc,  la  série  à  termes 
décroissants 


1  —  m  +  m  —  m"  -f- 


représente  la  vitesse  totale  des  vibrations  en  M.  La  limite  de  cette 
série  est  comprise  entre  i  —  m  et  i  ;  elle  est  donc  une  fraction  de  la 
vitesse  envoyée  par  le  premier  arc  ou  un  multiple  de  la  vitesse  en- 
voyée par  le  point  S  lui-même. 

On  trouvera  de  même  que  l'action  exercée  par  un  autre  parallèle 
est  un  multiple  de  la  vitesse  qu'envoie  celui  de  ses  points  qui  est 
dans  le  méridien  de  M.  Le  facteur  par  lequel  il  faut  multiplier  la  vi- 
tesse» varie  sans  doute,  puisque  les  différents  points  de  la  courbe  mé- 
ridienne ne  sont  pas  dans  les  mêmes  conditions;  mais,  dans  une 
étendue  géométriquement  peu  considérable,  on  peut  le  regarder 
comme  constant;  il  en  résulte  que  la  vitesse  envoyée  par  toute  la  sur- 
face de  l'onde  est  proportionnelle  à  celle  qu'envoie»  la  courbe  méri- 
dienne. Et  si  l'on  envisage  les  points  peu  éloignés  de  la  direction 
des  rayons  efficaces,  on  peut  encore,  pour  tous  ces  points  voisins, 
regarder  comme  constant  le  facteur  qui  multiplie  l'action  de  la 
courbe  méridienne  sur  l'un  d'eux. 

A5â.  Action  de  la  section  mériclieiine  de  la  «urfaee  de 
l'onde  «ur  un  point  situé  dans  son  plan.  —  (îes  considéra- 
tions permettent  de  ramener  un  problème  de  figures  à  trois  dimen- 
sions a  la  géométrie  plane  :  il  suffira  en  effet  de  chercher  l'action  de 
la  courbe  méridienne  sur  un  point  situé  dans  son  plan  et  dont  on 
fera  varier  la  position  ;  on  aura  ainsi  la  distribution  des  intensités 
lumineuses  à  différentes  distances  des  rayons  efficaces. 

Soit  M  un  point  (|uelronque  dont  /;  et  q  sont  les  coordonnées  : 


782  LEÇONS  SUH  L  OPTIQUE. 

nous  supposerons  toujours  M  Irès-éloigné  de  la  goutte  et  Irèfj-voî- 
sin  (les  rayons  efficaces,  c'est-à-dire  q  très- grand  par  rapport  à  p.  La 
vitesse  de  vibration  envoyée  en  M  par  un  élément  ds  situé  en  S, 
dont  les  coordonnées  sont  a;  et  y,  est  proportionnelle  à  sa  longueur 
ds  et  au  sinus  d'un  multiple  du  temps.  Si  la  vitesse  de  vibration  en 

un  point  de  la  surface  de  l'onde  est  représentée  par  sina^^tcettc 

expression  convient  à  toute  la  surface  de  Tonde  d'après  sa  définition 
même;  et  si  l'on  considère  une  onde  sphérique  issue  de  S  à  cette 

époque  t,  elle  ébranlera  le  point  M  qui  est  h  la  distance  Sj  à  l'époque 

S 
t+Tj;  on  aura  donc  la  vitesse  envoyée  par  le  point  S  en  M  à  l'é- 
poque (  en  remplaçant,  dans  sinaw,jo  t  par  '—y  ce  qui  donne 

ft      S\ 

Sm  QTT  {rr. —  ^-  1  • 

Il  faut  encore  introduire  une  fonction  k  de  la  distance  S  et  de 
l'inclinaison  de  MS  sur  I  onde,  ce  qui  donne  pour  l'ciction  de  l'élé- 
ment considéré  en  S 

kdss'\n9.7t  Ij j  • 

De  plus,  la  petitesse  de  l'abscisse  par  rapport  à  l'ordonnée  et  la 
faible  étendue  do  la  courbe  rendent  l'inclinaison  de  ds  extrêmement 
petite,  de  sorte  que  ds  =  (lx\  le  contact  est  en  effet  du  second  ordre. 
Cette  faible  inclinaison  est  cause  que  l'angle  de  SM  avec  la  courfw» 
est  sensiblement  constant ,  et,  comme  la  distance  SM  est  extrêmement 
grande  et  que  ses  variations  sont  relativement  très-petites,  le  fac- 
teur Av,  qui  dépend  de  ces  deux  quantités,  peut  être  considéré  comme 
constant  :  la  vitesse  envoyée  par  l'élément  ds  au  point  M  sera  donc 
proportionnelle  h 

dxsin  fin  f  ^  —  cj  • 

La  vitesse  reçue  par  le  point  M  sera  la  somme  des  vitesses  en- 
voyées par  chacun  des  éléments  de  la  courbe,  c'est-à-dire  l'intégrale 
de  l'expression  précédente  étendue  à  toute  la  courbe. 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQIIK.  783 

Il    faut    rpniarr|uor  que   IVM|iintion   //"^      ^ri'  q"<^  nous  avons 

adoptée  pour  In  courbe,  ne  représente  rigoureusenienl  la  section 
méridienne  de  Tonde  que  dans  une  Irès-pelite  étendue;  il  semble 
donc  qu'elle  soit  insullisante  si  Ton  intègre  en  prenant  des  limites 
infinies;  mais  comme  les  éléments  éloignés  n'introduisent  pas  de 
changements  sensibles  dans  les  valeurs  des  intensités,  il  est  peu  im- 

portant  que  l'équation  y=-^  —  rr-^  représente  plus  ou  moins  complè- 
tement Tonde  linéaire  à  une  distance  un  peu  grande  de  Taxe  des  y. 
Prenons  donc  pour  expression  de  la  vitesse 

V  =^   I  fjr  sin  *^^  I  ^  ~"  X )  ' 
en  développant,  on  a 

sm  *i7r  q-,  I  (l.r  cos  «îTr  j  —  cos  «îTr  ?»  I  n^n  sm  tiTr  y  • 

Or  on  sait  cjue,  si  la  vjlesse  d'un  mouvement  vibratoire  est  repré- 
sentée par 

A  sin  •ITT  rp  —  B  cos  '>7r  TT, 

et  qu'on  pose 

i^  =  lang6i, 

cette  vitesse  peut  s'écrire 

V^V^MnP(^^sin.4---^ 

_^ÂM^sin(i7r^,--«)^ 
et  Tintensité  du  mouvement  vibratoire  est  A-^^  B*-^  T^. 

455.  Calcul  de  rinteiuiité  lumiiieiuie  eii  un  point  quel- 
conque. —  C'est  cette  intensité  qu'il  importe  de  chercher  dans  la 
question  qui  nous  occupe;  nous  allons  donc  étudier  la  variation  de 

V^=(  I  (Ijc  cos  *î7r  sr  ) '  +  (  I  dx  sin  ûtt  t  j^ 
et  calculer  cette  (juantité  avec  une  ap|)roximation  suffisante. 

Vkrdrt,  IV.  —  Conférences  «le  physique.  ."io 


78Û  1.EÇ0NS  SUR  L'OPTIQUE 

On  a 

P  =  (.r  -  p)«  +  {y  -  (jY  =  />«  +  f-  'jp  +  ^'^  +  jJJii  +  9?  £' 
X  ('4ant  toujours  très-potil,  on  peut  négliger  afi,  et  si  l'on  pose 

jfl  +  yî  ^  r«. 


il  vient 


^•^  ^  fî  -   ../;.r  +  .r-i  +  ^^  =  r'^  l  i 


3</.r^  _    .,  I  '        '  3«*     J  _ 


en  extrayant  la  racine  rarrée  d'après  la  formule  du  binôme,  on 
trouve 


S^. 


:ip.v  -  r-  -  —-- 


(!!:i;il)L...l 


et  en  su|)|)rimant  les  termes  qui  contiennent  .r  à  une  puissance  su- 
périeure à  la  troisième, 

d=-ri  — S--» ;  +  T^n  —  — r  +  ~~ï  —  ^:r  )  » 

\  r^        rir*       »wH        iv^        ar        2f*   / 

OU  encore 

r  2r'  l.        ar^  .>«*cj 

On  peut  simplifier  celte  valeur.  En  effet,  -  est  la  tangente  de  Tangie 

que  fait  avec  l'axe  des  y  le  rayon  vecteur  allant  de  rorîglne  au  point 
011  Ton  cherche  Tintensité  de  la  lumière,  et  cet  angle  est  toujours 

très-petit;  on  peut  donc  négliger  les  puissances  de  ^  supérieures  à  la 
première  et  c  se  réduit  alors  à 

en  portant  cette  valeur  dans  l'expression  de  ^,  elle  se  réduit  à 

On  peut  faire  disparaître  le  terme  en  x^  en  choisissant  une  nouvelle 
variable  x  telle  que 

X=^X 1 

29 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  785 

il  viont  alors 

et,  on  négligeant  les  termes  qui  contiennent  le  facteur  —,■> 

y*d<?signanl  l'ensemble  des  termes  indépendants  de  x'. 

Telle  est  la  valeur  qu'on  doit  mettre  pour  S  dans  les  intégrales; 
du  reste  dx  =  dx.  On  a  ainsi  pour  expression  de  l'une  d'elles 

p/.r'sin,.;^-i[/4-iî(.r'3-.Vex')]j- 
Mais  en  changeant  l'origine  du  temps,  de  sorte  que 

T      X       T' 

l'expression  se  simplifie  un  peu  et  Ton  a  pour  valeur  de  l'intensité 
lumineuse  au  point  M 


+ 


[.P'-'-S;(-''-3«i-')]-^ 


Supposons  a  et  X  connus  :  les  valeui's  de  ces  intégrales,  qui  sont 
définies,  bien  que  nous  n'ayons  pas  encore  fixé  leurs  limites,  dé- 
pendent seulement  de  ^,  tangente  de  Tangle  des  rayons  efficaces 

avec  la  direction  suivant  laquelle  on  cherche  l'intensité  de  l'éclairé- 
ment.  On  peut  donc  calculer  une  table  des  valeurs  d^  t  dans  les  di- 
verses directions  et  étudier  ses  maxima  et  ses  minima. 
Pour  effectuer  ce  calcul ,  on  pose 


6a'\       2 


5o 


780  LEÇONS  SI  h   f/OPTIQUE. 

iVoù  Ton  (Irdiiil 


X  --- 


tl.r  -   thr  v'/  —   • 
Siihslilnnnt  ces  vjilpiirs  dans  le  pivinier  lerme  de  I*,  on  a 


\ 


•^' ^  I  (hviwS'. — r     »r' .Wr'  ir  V     )  , 


ou 


\ 


Si  Ton  |)()>r 
les  d«'ii\  t*»rni«*s  de  l-  (h^viennent 


•    — ;--  |^//rsin-(*H   -  iitir). 


\ 

(li's  infé}jra|ps,  îiiial()|jii(»s  n  dos  fonrtions  d'ordre  sii|)prioiir  de  l«i 
vîirinble.  jouisseiif  de  \i\  propriété  suivante  :  si  A*  est  une  valeur  Irès- 

jjrande  de  ?r,  on  a  I     très-{{rand  devant    I       .En  effet,   su|)po.sons 

(urune  valeur  considérable  de  ?r  rende,  poin'  une  valeur  constante 
d«»  w,  Texpression  ir^  -  nnv  é{jale  à  'i//      i .  nombre  assez  {[rand  en  va- 

leur  absolue  :  le  rosinus  de  -  (f\}t      i)  est  nul.  Si  alors  on  fait  rrollr»* 

tr  jus(piVi  ce  qu(î  ir^-  m?i^  prenne  la  valeur  '11/+  1»  le  cosinus  reste 
positif  dans  tout  cet  intervalle.  Si  au  contraire  w  crofl  de  sorte  ijue 
fv^  ■-  m\v  varie  <le  hn-\-  \  \\  ^iw  +  3,  b*?*  éléments  de  Tintégrale  se- 
ront tous  négatifs.  Pour  de  grandes  valeurs  de  w,  un  trè.s-petil  ac- 
croissement de  frsuflira  pour  produire  ces  variations,  et  plus  w  sera 
grand  plus  seront  petits  les  accroissements.  La  somme  d'élémenls 


MÉTÉOllOLOGlE  OPTIQUE.  787 

tous  [positifs,  résullanl  de  la  variation  de  w  depuis  sa  valeur  initiale 
jusqu'à  tt'  + Ajtt?,  est  égale  à  A^w  multiplié  par  une  valeur  moyenne 
de  Télément.  Soit  M^A^w  cette  somme,  résultant  d'une  variation 

qui  fait  passer  de  (  f\n  -  i  )  -  à  (  ^i'<  +  i  )  r  l'expression  qui  est  sous 
le  cosinus:  soit  de  même  M.jAou;  la  somme  résultant  de  la  varia- 
tion qui  fait  passer  la  même  expression  de  (lm+  i)  r  »  (A'*+  3)-. 

(les  quantités  AjW,  A.jtr  \ont  en  décroissant  à  mesure  (jue  w  croît: 
car  si  l'on  pose 

A  (  tr^  —  mtv  )  =  « 
ou 

(  3it'*-  —  m)  A, «;  =  /<, 

on  voit  (|ue  A|U'  est  d'autant  plus  petit  que  w  est  plus  grand.  Ainsi 
chacune  de  ces  périodes  oii  le  signe  du  cosinus  reste  constant  donne 
des  termes  alternativement  positifs  et  négatifs  et  qui  décroissent  in- 
définiment; on  peut  donc  tout  négliger  à  partir  d'un  certain  terme, 
romme  nous  l'avons  indiqué. 

Si  maintenant  on  remarque  que  w  est  très-grand  par  rapport  à  A, 
on  voit  que  dans  l'étendue  de  la  courbe  iv  aura  de  très-grandes 
valeurs,  et,  pour  limites  des  intégrales,  on  pourra  prendre  —  oo 

et  +  oo . 

Comme  il  s'agit  de  conqiarer  les  intensités  lumineuses  en  di- 
vf»rs  points   tels   (pie   M,  on   peut   supprimer  le   facteur  constant 

^-~-  et  considérer  seulement  l'expression 


V 


I         (Itv  ros  -  (  w^      mw)  \'  +\    1  fl^^'  sin  -  (iir'  —  mtv)    "  • 

L'intégrale  du  sinus  de  —  co  à  +o^  est  nulle;  celle  du  cosinus 
est  égale  à 

div  C0S7  (  iv^  —  mw). 

et  comme  les  maxima  et  les  minima  du  carré  coïncident  avec  ceux 
de  la  quantité  même,  il  sullira  de  chercher  pour  quelles  valeurs 
de  m  cette  quantité  est  maximum  ou  minimum.  A  est  en  effet  une 


788  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

fonction  de  m;  on  ia  calculera  pour  des  valeurs  [positives  et  néga- 
tives de  m  variant  par  dixième  à  partir  de  zëro ,  et ,  à  rinspeclion  de 
la  table,  on  verra  dans  quels  intervalles  sont  compris  les  maximaet 
les  minima.  On  aura,  en  général,  pour  deux  intervalles  tels  que 

des  valeurs  de  A  telles  que 

Mais  on  peut  dans  ces  intervalles  représenter  la  fonction  par  une 
formule  parabolique  a  +  bm  +  an^  et  calculer  exactement  ia  valear 
de  m  qui  correspond  au  maximum.  Or,  on  sait  que 

aux  valeurs  de  m  <|ui  donnent  les  maxima  et  les  minima  correspon- 
dent donc  des  valeurs  de  -  qui  leur  sont  proportionnelles.  On  peut 

donc  déterminer  sinon  les  valeurs  absolues  de  -,  du  moins  leurs  rap- 
ports, c'est-à-dire  les  rapports  des  tangentes  des  angles  que  font  les 
directions  des  rayons  efficaces  avec  les  directions  des  maxima  et  des 
minima  (réclairement.  Crs  rappc»rts  sont  indépendants  des  dimen- 
sions des  gouttes  d'eau. 

Â56.  Résultots.  —  M.  Airv  a  effectué  une  série  de  calculs  de 

ce  genre;  il  a  trouvé  (jue,  si  m  est  négatif  et  d'abord  très-grand  en 
valeur  absolue,  l'intégrale  varie  sans  maxima  ni  minima  et  croit  ra- 
pidement quand  m  tend  vers  zéro;  mais  le  maximum  n*urrîve  pas 
pour  m=  0,  il  correspond  à  une  certaine  valeur  positive  de  m.  Au 
delà  de  ce  premier  maximum,  on  a,  pour  des  valeurs  positives  et 
croissantes  de  m,  une  série  de  minima  et  de  maxima  dont  la  valeur 
absolue  est  moindre  que  relie  du  premier  maximum. 

De  là  résultent  les  conséquences  suivantes  :  i"  la  déviation  du 
premier  arc-en-ciel  ne  correspond  pas  à  m  =  o,  c'est-à-dire  à  la 
déviation  des  rayons  efficaces,  mais  elle  est  un  peu  plus  |>ctite; 
rà"  |)Our  des  valeurs  négatives  de  m,  c'est-à-dire  lorsque  la  déviation 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  789 

est  plus  grande  (jue  celle  des  rayons  efficaces,  Tintensité  lumineuse 
diminue  rapidement;  par  conséquent,  l'éclairement  à  l'extérieur  de 
l'arc  est  très-faible  à  une  petite  distance  ;  3**  pour  des  valeurs  posi- 
tives de  m,  c'est-à-dire  pour  les  déviations  moindres  que  celles  dies 
rayons  eflicaces,  il  y  a  une  série  de  maxima  et  de  minima  de  lu- 
mière; le  premier  maximum  produit  le  premier  arc-en-ciel,  et  les 
autres  les  arcs  surnuméraires  qu'on  observe  dans  son  intérieur. 

^57.  Warlatlen  des  dimeiMiieiui  «nsulnires  de  Vmwm  mwmm 
le  diamètre  des  «euties  d'eau.  —  Ainsi  la  théorie  de  Des- 
cartes nous  induit  en  erreur  et  sur  la  position  de  l'arc-en-ciel  et  sur 
les  variations  d'éclairement  dans  son  voisinage.  L'arc-en-ciel  qui 
correspond  au  premier  maximum  est  toujours  un  peu  intérieur  à 
celui  (|u'indiquerait  cette  théorie.  Il  s'en  rapproche  si  les  gouttes  de 
pluie  sont  grandes,  il  s'en  éloigne  si  elles  sont  petites,  et  les  dis- 
tances des  autres  maxima  et  minima  suivent  les  mêmes  variations. 
En  effet,  on  a 

formule  qui  montre  comment  une  même  valeur  de  m  peut  donner 

pour  -  des  valeurs  plus  petites  lorsque  a^  augmente;  or,  il  est  aisé 

de  voir  que  a  varie  proportionnellement  au  rayon  de  la  goutte.  Con- 
sidérons, en  eiïet,  deux  gouttes  d'eau  de  rayons  différents  r  et  r': 
les  sections  méridiennes  des  ondes  émergentes  seront  des  courbes 
semblables  dans  lesquelles  le  rapport  de  similitude  sera  le  rapport 
des  rayons;  par  conséquent,  si  l'on  désigne  par  a  et  a  les  valeurs  du 
paramètre  pour  les  deux  courbes,  par  a;  et  y,  a;'  et  y'  les  coordon- 
nées de  deux  points  homologues  de  ces  courbes,  rapportées  respec- 
tivement à  leur  point  d'intersection  avec  la  direction  du  rayon  effi- 
cace pris  pour  origine,  les  équations  des  deux  courbes  seront 

et  on  aura 

x        V       r 
X       y       r 


790  LEÇONS  SlJH  LOPTIQUE. 

On  eu  déduit 


/•       a 
r       a 


Or,  -  varie  en  raison  inverse  de  a";  il  varie  donc  aussi  en  raison 

inverse  de  r\  Donc,  si  le  rayon  devienl  plus  petit,  -  devient  piub 

;,n*and:  les  arcs  surnuméraires  sont  donc  d'autant  plus  écartés  le^ 
nus  (les  autres  que  le  diamètre  des  {joutles  est  plus  petit,  et.  de 
plus,  Técarl  entre  le  premier  arc-en-ciel  et  la  position  que  lui  assigne 
la  théorie  de  Uescartes  aufjmente  lorsque  le  diamètre  des  gouttes 
diminue. 

En  dét<*rminant  Texacte  position  d'un  maximum  donné,  on  |iour- 
rait  déduire  le  ravon  des  gouttes  de  pluie;  mais  Teiïet  produit  {»ar 
le  diamètre  du  soleil  ôte  à  ce  procédé  toute  précision. 

/i58.   Càénérallté  de  te  tliéorie  de  ni*  Airy.  —  La  théorie 

(le  M.  4iry  se  pnUe  aussi  \w\\  à  l'explication  des  phénomènes  que 
|»résente»l  Ws  rayons  (|iii  sortent  des  gouttes  d'eau  après  deux 
réfractions  et  un  nombre  (pielcoïKpie  de  rénexi(ms.  Si  on  Tapplique 
au  cas  de  deux  réflexions,  on  trouve  que  le  second  arc-en-ciel  cor- 
respond à  une  déviation  un  |)eu  plus  grande  (|ue  celle  des  ravons 
cHicaces  de  la  tliéonVde  Descartes,  et  (|ue  l'écart  augmente  lorsque 
le  diamètre  iU*s  gouttes  diminu(v.  de  plus,  (pi'à  l'intérieur  de  irel 
arc  l'intensité  lumineuse  diminue  rapidement,  et  qu'à  l'extérieur  il 
se  produit  une  séri(*  alternative  de  maxima  et  de  mininui  de  lu- 
mière (pii  doiment  lieu  à  des  arcs  surimméraires  d'autant  plus  écar- 
tés les  uns  des  autres  ipie  les  gouttes  d'eau  qui  les  produisent  ont 
un  plus  petit  diam('tre. 

La  théorie  de  M.  Airy  a  été  vérifiée  par  les  expériences  de 
M.  -Miller.  On  [)ro(luisait  dans  une  chambre  obscure  un  jet  d*eau 
que  l'on  éclairait  par  un  faisceau  étroit  de  rayons  solaires;  on  obser- 
vait avec  un  théodolite  un  arc  surnuméraire  d'ordre  déterminé  doot 
on  reh.'vait  h^s  dimensions  angulaires,  on  mesurait  les  tangentes  des 
angles  ([ui  corn^spondeut  aux  autres  arcs,  et,  conmie  ces  rapports 
(les  tangentes  sont  théori(piemeiil  déterminés  et  qu'ils  sont  indé- 
pendants du  diamètre  des  gouttes  d'eau,  il  a  été  facile  de  coniprer 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  791 

avec  rexpérieiice  les  prévisions  de  la  lliéorie  et  d'en  démontrer  Texac- 
titude.  Les  vcritications  failes  sur  des  arcs  naturels  ont  conduit  aux 
mêmes  résultats. 

Â59.  Are-en-ciel  Manc*  —  L'arc-en-ciel  blanc  est  un  phéno- 
mène peu  commun  qui  s'observe  sur  des  brouillards  épais  se  résol- 
vant en  pluie  à  gouttelettes  très-iines.  Il  se  manifeste  sous  la  forme 
d'un  arc  de  cercle  qui  présente  la  couleur  rouge  en  dehors  et  dont 
le  demi-diamètre  apparent  est  plus  petit  que  celui  de  Tarc-en-ciel 
ordinaire;  il  varie  entre  38"  et  /ji°,5,  limite  k  laquelle  il  se  con- 
fond avec  le  premier  arc-en-ciel.  Bouguer  a  observé  dans  les  Cor- 
dillères que  la  valeur  de  ce  demi-diamètre  était  descendue  à  33%5, 
mais  aucune  observation  postérieure  n'a  donné  un  angle  aussi 
Faible. 

L'explication  la  plus  plausible  de  Tarc-en-ciel  blanc  consiste  à 
l'attribuer  à  l'action  de  la  lumière  sur  des  gouttelettes  d'eau  d'un 
diamètre  suffisanmient  petit.  Si  l'on  applique,  en  effet,  la  théorie  de 
Descartes  com|)létée  par  M.  Airy,  on  remarque  que  la  direction  du 
maximum  de  lumière  est  d'autant  plus  éloignée  de  la  direction  des 
rayons  efficaces  (|ue  le  diamètre  des  gouttes  d'eau  est  plus  petit.  Si 
l'on  suppose  les  gouttelettes  très-fines,  l'arc  tend  à  se  rapprocher 
du  centre,  et,  d'après  les  calculs  de  M.  Kaillard,  le  demi-diamètre 
angulaire  peut  être  com|)ris  entre  4i",5,  valeur  correspondant  au 
premier  arc-en-ciel  ordinaire,  et  35°,  ce  ([ui  est  conforme  aux  résul- 
tats de  l'observation. 

11  est  rare  que  les  couleurs  soient  séparées  dans  l'arc-en-ciel  blanc, 
et  cela  tient  à  diverses  circonstances.  D'abord,  comme  dans  l'arc 
ordinaire,  à  cause  des  dimensions  angulaires  du  soleil,  le  phéno- 
mène observé  n'est  que  la  superposition  de  tous  lés  effets  que  pro- 
duiraient les  divers  points  isolés  de  l'astre  :  de  là  un  mélange  de 
couleurs  qui  produit  l'aspect  blanchAtre  de  l'arc  bordé  seulement 
d'une  teinte  rouge.  De  plus^  si^  les  gouttelettes  d'eàu  sont  très- 
petites,  la  quantité  de  lumière  réfléchie  dans  leur  intérieur  doit 
être  très-faible,  et,  l'arc  étant  peu  intense,  on  n'en  distinguera 
pas  la  coloration.  A  cette  dernière  explication  on  peut  objecter  que 
les  gouttelettes  étant  très-petites  réfléchissent,  il  est  vrai,  peu  de  iu- 


792  LEÇONS  SUR  I/OPTIQUE. 

iiiière;  mais  connue^  sous  le  même  volume,  il  y  en  a  un  plus  grand 
nombre,  l'ciïel  total  produit  doit  <llro  le  même  que  si  les  gouUo- 
l(>ttes  avaient  les  dimensions  ordinaires.  Toute  diflTicultë  disparate  si 
l'on  remarcjue  que  les  gouttelettes  sont  de  diamètres  très-différents  : 
chaque  système  de  gouttes  d'un  diamètre  déterminé  doone  lieu  à 
un  arc  particulier,  et  le  phénomène  que  Ton  observe»  étant  produit 
par  la  superposition  de  tous  ces  arcs  colorés,  doit  présenter  une 
teinte  blanche  uniforme,  sauf  sur  les  bords  de  la  zone,  où  la  colo- 
ration doit  être  très-faible. 

Bien  que  cette  explication  de  farc-en-ciel  blanc  paraisse  satisfai- 
sante, il  n'est  pas  sans  intérêt  d'indiquer  une  théorie  qui  avait  été 
|)roposée  par  Bravais.  Supposons  dans  l'atmosphère  des  vésicules 
aqueuses  dont  l'enveloppe,  sans  augmenter  de  diamètre  intérieur, 
s'accroîtrait  extérieurement  par  suite  de  la  condensation  de  la  va- 
peur, et  qui  auraient  par  conséquent  une  couche  liquide  d'une  épais- 
seur comparable  au  rayon  de  la  cavité  intérieure.  Considérons  les 
rayons  qui  arrivent  sur  la  vésicule  :  une  partie  de  ces  rayons,  après 
avoir  été  réfléchis  à  l'intérieur  de  la  couche  lic|uide,  seront  renvoyés 
vers  l'observateur;  ils  seront  évidemment  compris  entre  deux  sur- 
faces coniques^  Tune  formée  par  les  rayons  tangents  extérieurement 
à  la  goutte,  et  l'autre  formée  par  les  rayons  (jui,  après  s'être  réfrac- 
tés, sont  tangents  à  la  sphère  intérieure.  Si  donc  la  couche  liquide 
est  suffisamment  épaisse,  elle  pourra  laisser  passer  les  rayons  effi- 
caces qui  engendrent  l'arc-en-ciel  ordinaire.  Mais,  pour  une  épais- 
seur moindre,  il  ne  sortira  de  la  goutte  que  les  rayons  compris  entre 
les  deux  surfaces  coniques  dont  nous  venons  de  parler  et  qui  lais- 
seront voir  une  large  bande  éclairée  qui  est  l'arc-en-ciel  blanc. 


ni.    PHÉNOMÈNES  PRODUITS  PAU  L'ACTION  DE  LA  LUMIÈRE 
SUR  DES  CRISTAUX  DE  GLACE  EN  SUSPENSION  DANS  L'ATMOSPHERE. 

/iGO.  Pliéii^inéiiMi  divers  produits  pur  des  erlstows  de 
ipisce.  —  Les  phénomènes  qui  prennent  naissance  lorsque  des 
cristaux  de  glace  se  trouvent  disséminés  dans  l'atmosphère  ne  soat 
jamais  isolés;  il  s'en  produit  le  plus  souvent  plusieurs  qui  appa- 
raissent simultanément,  parce  qu'ils  dépendent  de  la  même  cause. 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  793 

On  donne  le  nom  de  halos  a  des  cercles  colorés  qui  se  montrent 
autour  du  soleil  et  quelquefois  de  la  lune;  le  plus  fréquent  a  un 
demi-diamètre  angulaire  de  99  degrés.  L'ordre  des  couleurs  est 
l'inverse  de  celui  que  [)résenlent  les  couronnes  :  le  rouge  est  à 
l'intérieur  et  le  violet  k  l'extérieur.  Ce  phénomène,  très-fréquent 
dans  les  régions  septentrionales,  n'est  pas  rare  dans  nos  climats; 
on  en  note  plusieurs  par  semaine  dans  les  observatoires  météorolo^ 
giques. 

Un  autre  cercle,  dont  le  demi-diamètre  est  de  à6  degrés,  entoure 
le  premier  et  présente  les  couleurs  dans  le  même  ordre:  c'est  le  halo 
de  /i6  degrés. 

Le  phénomène  le  plus  fréquent  après  celui-là  consiste  en  un  cercle 
bbnc  passant  par  le  soleil  et  parallèle  k  l'horizon.  On  le  nomme 
cereh  parhéUqtie, 

Sur  ce  cercle  se  trouvent  plusieurs  images  blanches  ou  colorées; 
aux  points  où  ce  cercle  rencontre  le  halo  intérieur  sont  deux  images 
du  soleil  colorées  en  rouge  en  dedans.  Ces  images  sont  assez  nettes 
quand  le  soleil  est  à  l'horizon;  quand  ii  est  plus  élevé,  on  les  ob- 
serve un  peu  au  delà  de  l'intersection.  On  les  nomme  parliélies. 

Plus  rarement  on  observe  deux  images  analogues  aux  précédentes, 
situées  aussi  sur  le  cercle  parhélique,  mais  à  l'int^section  du  halo 
de  46  degrés. 

Plus  rarement  encore,  et  toujours  sur  le  cercle  parhélique,  on 
observe  d'autres  images  du  soleil ,  c'est-à-dire  des  points  oij  se  ma* 
nifeste  un  accroissement  bruscjue  de  lumière.  Ces  points  n'ont  pas 
de  position  fixe.  On  les  rencontre  entre  90  et  i4o  degrés  à  partir 
du  soleil.  On  leur  donne  le  nom  de  parantliéltes.  Vantliélie  est  une 
image  blanche  que  l'on  voit  sur  le  cercle  parhélique  à  l'opposé  du 
soleil. 

En  dehors  du  cercle  parhélique  se  trouvent  quelquefois  des  courbes 
moins  simples  que  les  halos  et  le  c^ercle  parhélique.  Du  parhélie 
appartenant  au  halo  de  fi9  degrés  parlent  deux  arcs  obliques  que 
l'on  nomme  arcs  de  LowUz. 

D'autres  fois,  à  la  partie  supérieure  et  à  la  partie  inférieure  de 
chaque  halo,  on  voit  des  arcs  tangents  qui,  pour  le  halo  de  99  de- 
grés, se  prolongent  quelquefois  et  finissent  par  donner  une  sorte  de 


im  LE(;()>S  SUR  L'OPTIQUE. 

halo  elli|)ii(|ue;  le  halo  de  66  degrés  présente  aussi  des  ares  tan- 
gents, mais  ces  arcs  ne  se  prolongent  jamais. 

Enfin,  sur  les  cotés,  on  voit  ((uelqucfois  des  arcs  tangents  supra- 
latéraux  ou  infralatéraux. 

Tous  ces  |)liénomènes  peuvent  cUrr»  étudiés  théoriquement. 

il  en  est  d*autres  moins  connus  :  ce  sont  des  lueurs  secondaires 
(pii  paraissent  être  les  images  des  phénomènes  ci-dessus  décrits  qui 
se  reproduisent  autour  de  certains  centres  tels  que  les  parhélies, 
lesquels  agissent  connue  des  sources  pouvant  donner  lieu  à  des  phé- 
nomènes analogues  à  ceux  (pie  produit  le  soleil,  mais  bien  moins 
intenses;  ce  sont  des  halos  extraordinaires,  des  arcs  circumzënithaui 
situés  au-dessus  du  soleil  et  qui  semblent  embrasser  le  zénith; 
des  halos  inclinés  sur  riiorizon,  des  courbes  passant  par  l'anthélie, 
(>ntin  des  images  du  solc^il  hors  du  cercle  |)arhélique^  (|uelquefois 
au-dessus,  (juelquefois  au-dessous,  le  plus  souvent  disposées  en 
série  sur  une  ligne  verticah». 

Ces  phénomènes  ne  peuvent  s'e.\pli<puT  par  Taction  de  vésicules 
ou  de  gouttelettes  d'eau  sur  la  lumière,  comme  les  couronnes  et  l'arc- 
en-ciel.  De  plus,  ce  sont  des  |)hénomènes  produits  le  plus  souvent 
par  réfraction,  car  la  plupart  sont  diversement  colorés:  ils  doivent 
tenir  à  des  particules  réfrinjjentes  peu  fréquentes,  puisqu'ils  n'ont 
qu'un  éclat  assez  faible  (piaiid  on  les  observe  dans  nos  climats,  lisse 
manifestent  plus  souvent  en  hiver  (pi'en  été,  lorsque  le  tem[>s  est 
sec  et  qu'ajjparaissent  des  traces  d(»  cirrus,  ces  nuages  les  plus 
élevés  «|uc  l'on  observe  souvent  dans  les  régions  boréales.  Au  pôle 
nord  ces  phénomènes  brillent  tous  les  jours  d'un  éclat  extraordi- 
naire: l'u  Finlande  et  à  Moscou  on  leur  trouve  une  complication  et 
une  intensité  inconnues  dans  nos  pa\s. 

(/est  à  l'eau  congelée  ou  à  l'existence  d'aiguilles  de  glace  dans 
l'atmosphèrt»  (jue  Mariotte  a  eu  recours  pour  expliquer  quelques-uns 
de  ces  phénomènes ,  et  l'on  a  attribué  les  autres  à  la  même  cause: 
mais  on  n'a  pas  évité  toujours  l'arbitraire  et  l'on  a  admis  des  angles 
réfringents  très-compli(|ués  qui  expliquent  tout.  Galle  et  Bravais 
ont  soumis  ces  théories  à  une  discussion  sérieuse,  de  manière  à  ne 
plus  laisser  de  doutes  sur  la  valeur  de  Texplication  de  toutes  ces 
apparences. 


rMÉTÉOROLOOIE  OPTIQIIK.  795 

/i6t.  F^mie  des  crlAtauiL  de  (H<^«^*  —  D'abonl,  quelle  est 
la  foriDe  fies  aiguilles  de  glace?  La  glare  est  un  corps  biréfringent 
il  un  axe,  mais  la  différence  des  deux  indices  est  très-faible;  car 
Brewsler  a  démontré  qu'il  faut  une  épaisseur  assez  considérable  de 
la  lame  de  glace  pour  faire  apercevoir  les  anneaux  colorés  dans  la 
lumière  polari>>ée.  L'observation  directe  montre  que  les  cristaux  de 
glace  sont  rhomboédriques.  Si  Ton  place,  en  effet,  de  la  neige  sous 
un  microscope,  on  trouve  qu'elle  présente  des  formes  dérivées  du  sys- 
tème rhomboédrique.  Pendant  les  voyages  dans  les  régions  polaires, 
ou  même  dans  nos  dimat.s  lorsque  la  neige  tombe  en  parcelles  clair- 
semées dans  l'atmosphère,  on  a  souvent  l'occasion  d'observer  la  neige 
sous  forme  de  flocons  réguliers  ou  de  cristaux  groupés  suivant  des 
lois  très-régidières  et  appartenant  au  système  du  prisme  hexagonal 
régulier.  Les  formes  cristallines  de  la  neige  se  retrouvent  aussi  dans 
la  glace  compacte;  on  l'observe  souvent  dans  les  stalactites  de  glace. 
M.  Marlins^'^  a  constaté  au  Spitzberg  l'existence  de  pavages  ana- 
logues aux  pavages  basaltiques,  Scoresby,  qui  a  fait  sur  ce  sujet 
des  observations  très-complètes,  a  reconnu  qu'une  forme  cristalline 
se  rencontre  plus  souvent  que  toutes  les  autres,  c'est  celle  du  prisme 
hexagonal,  qui  se  présente  sous  deux  aspects  :  ou  très-allongé, 
c'est-à-dire  en  aiguilles  (|ui  se  produisent  surtout  par  les  temps 
vaporeux  et  très-froids;  ou  très-aplati,  c'est-à-dire  en  tables.  Les 
formes  aciculaires  et  tabulaires  sont  donc  prédominantes. 

De  la  forme  de  ces  cristaux  de  glace  il  résulte  que  l'on  aura  à 
considérer  trois  espèces  d'angles  réfringents  : 

Angle  de  60  degrés  formé  par  deux  faces  non  adjacentes; 

Angle  de  190  degrés  formé  par  deux  faces  adjacentes; 

Angle  de  90  degrés  formé  par  les  pans  avec  la  base  du  prisme. 

De  ces  trois  angles  il  en  est  deux  dont  la  considération  joue  un 
rôle  important  dans  l'explication  des  phénomènes.  L'angle  de  1 90  de- 
grés ne  peut  donner  de  réfraction,  car  un  prisme  ayant  cet  angle 
produit  la  réflexion  totale.  Les  angles  de  60  et  de  90  degrés  don- 
neront lieu  à  une  réfraction  et  à  une  réflexion.  On  peut  encore  avoir 
des  angles  rentrants  par  suite  du  groupement  de  deux  cristaux. 

Nous  avons  parlé  de  prismes  hexagonaux  dont  les  angles  sont 

^'^   VoyafrpH  cti  Scandinavie ^  Géographie  phyt»i()ne,  l.  t,  p.  i  55. 


7%  LEÇONS  SUK  L'OPTIQUK. 

(le  190  ()ogr(*s;  ces  anf^le»  n'ont  pflA  Met  mesofés,  mskiê  les  (igam 
données  pnr  Scoresby,  comparées  avec  les  observations  faîtes  à  Taid^ 
de  la  pince  à  tourmalines,  ne  permettent  pas  de  doute  h  cet  égard. 
Ces  cristaux  ont  l'apparence  de  lames  hexagonales;  aux  sommets  de 
l'hexagone  viennent  se  joindre  des  lames  hexagonales  très-allongées 
dont  l'extrémité  est  terminée  par  trois  branches.  Ces  figures  ont  tout 
à  fait  le  caractère  de  symétrie  du  système  hexagonal,  et  des  obser- 
vations multipliées  de  ce  genre  équivalent  bien  à  des  niesnres 
d'angles. 

Nous  supposerons  d'abord  ces  prismes  de  glace  distribués  dans  Fes- 
pace  d'une  façon  tout  à  fait  arbitraire ,  et  nous  pourrons  ainsi  expli- 
quer certains  phénomènes.  Après  avoir  déduit  de  cette  disposition 
indéterminée  toutes  les  conséquences  |>ossibles,  nous  supposerons 
aux  prismes  des  directions  particulières  qu'ils  prennent  de  préférence 
à  d'autres,  et  nous  essayerons  d'exi)liquer  d'autres  phénomènes. 

A 62.  Bmpli€»«i«ii  dc«  ImiI«».  —  Le  halo  de  9  9  degrés  a  été 
expliqué  par  Mariette.  Si  Ion  suppose  qu'il  existe  des  prismes  de 
glace  distribués  dans  l'espace  d'une  manière  quelconque,  il  se  troo- 
vera  toujours  des  prismes  dont  les  arêtes  seront  disposées  perpen- 
diculairement aux  plans  que  l'on  peut  mener  par  l'œil  de  l'obser- 
vateur et  par  le  soleil.  Or  le  minimum  de  déviation  pour  un  rayon 
qui  tombe  sur  un  prisme  de  glace  dont  l'angle  est  de  6o  degrés  est 
précisément  égal  k  uu  degrés.  On  conçoit  donc  que,  dans  toutes 
les  directions  faisant  cet  angle  avec  la  ligne  qui  joint  l'œil  au  soleil, 
on  aperçoive  un  maximum  de  lumière.  D'ailleurs,  l'angle  du  mini- 
mum de  déviation  étant  moindre  pour  les  rayons  rouges  que  pour 
les  rayons  des  autres  couleurs,  il  est  clair  que  le  halo  devra  être 
rouge  en  dedans. 

Le  halo  de  66  degrés  a  été  expliqué  par  Cavendish  ;  il  l'attribue 
h  la  réfraction  de  la  lumière  h  travers  les  faces  inclinées  les  unes  sur 
les  autres  de  90  degrés;  la  déviation  minimum  calculée  est  de  & 6  de- 
grés. On  explique  le  phénomène  comme  dans  le  cas  précédent  :  les 
couleurs  sont  distribuées  de  la  même  manière;  mais  l'angle  réfrin- 
gent étant  plus  considérable  que  pour  le  halo  de  99  degrés,  l'écar 
tement  des  rayons  réfractés  est  plus  grand;  il  en  résulte  que  te  halo 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  797 

(le  /i6  degrés  est  moins  lumineux,  car  la  lumière»  est  disséminée 
sur  un  anneau  de  rayon  double  et  de  largeur,  double. 

La  lumière  des  balos  est  réfractëc  sans  réflexion;  car  on  recon- 
naît, en  observant  la  polarisation  dos  rayons  (|ui  en  arrivent,  que 
la  lumière  de  ces  halos  est  polarisée  perpendiculairement  au  plan 
d'incidence  ou  au  plan  qui  passe  par  Tœil  de  l'observateur,  le  soleil 
et  le  point  du  halo  considéré,  tandis  que,  dans  l'arc-en-ciel,  la  lu- 
mière est  polarisée  dans  le  plan  d*incidence.  (îomme  vérification  on 
a  cherché  à  déterminer  l'indice  de  réfraction  de  la  glace,  connaissant 
l'angle  réfringent  et  les  dimensions  du  halo  de  66  degrés;  le  nombre 
calculé  s'est  trouvé  conforme  à  l'expérience. 

Brewster  a  reproduit  un  phénomène  analogue  à  celui  qui  nous 
occupe  en  faisant  passer  la  lumière  à  travers  un  grand  nombre  de 
petits  cristaux.  Il  employait  une  solution  d'alun  comprise  entre  deux 
verres  et  produisant  une  multitude  de  cristaux  octaédriques;  la  lu- 
mière en  les  traversant  donnait  un  cercle  brillant,  mais  elle  n'en 
donnait  qu'un,  car  il  n'y  avait  qu'un  angle  réfringent. 

â63.  Oerrte  parliéli^iie.  —  Les  halos  de  â 9  et  de  /i6  degrés 
sont  les  seuls  phénomènes  que  l'on  puisse  expliquer  en  supposant 
dans  l'atmosphère  des  prismes  de  glace  d'une  direction  absolument 
quelconque.  Pour  rendre  compte  des  autres  phénomènes  dont  nous 
avons  parlée  il  faut  supposer  des  prismes  présentant  une  situation 
prédominante;  or  la  forme  générale  est  ou  aciculaire  ou  tabulaire; 
ces  prismes,  sous  l'influence  de  leur  poids,  tendront  à  s'orienter  d'une 
certaine  manière  :  les  prismes  allongés  se  disposeront  verticalement, 
les  prismes  aplatis  se  dirigeront  de  façon  que  leur  base  soit  verticale. 

La  réflexion  de  la  lumière  sur  les  prismes  de  glace  placés  dans 
tous  les  sens,  mais  ayant  leurs  surfaces  réfléchissantes  verticales, 
donne  lieu  au  cercle  parhélique.  Si  ces  petits  plans  verticaux  sont 
très-nombreux,  ils  produisent  sur  l'œil  la  sensation  d'un  cercle  en- 
tier, lia  réflexion  sur  les  bases  verticales  des  pristnes  tabulaires  donne 
lieu  au  même  phénomène.  Cette  explication  du  cercle  parhélique 
est  due  à  Young.  Souvent  l'illumination  éblouissante  de  l'atmos- 
phère dans  le  voisinage  du  soleil  empêche  ce  cercle  d'être  vu  jusqu'au 
point  de  rencontre  avec  le  disque  de  l'astre. 


798  LKÇONS  SHR  L'OPTIQUK. 

llùà.  IPmTËkéU^m.  —  FiCs  parhélies  ont  éiîi  expliqués  par  Ma* 

riollp.  Ils  sont  liés  h  IVxislence  dos  prismes  cicirulaires  vertîcaoi  : 
s'il  existe  un  grand  nombre  de  ces  prismes,  ils  produisent  les  par- 
hélies pour  les  minima  des  déviations.    Concevons   une  série  de 
prismes  verticaux  dont  les  angles  réfringents  soient  de  60  degréi» 
Si  le  soleil  est  à  l'horizon,  les  rayons  solaires  tombent  dans  une 
section   principale;  la  déviation  minima  des  rayons  qui  traTeiMM 
les  prismes  est  de  s>f)  degrés,  de  sorte  (pi'aiors  les  pariiélies  aâal 
non-seulement  sur  le  cercle  parhélique,  mais  aussi  sur  le  InUdlp 
f)»  degrés.  Lorscpie  le  soleil  s'élève  au-dessus  de  l'horizon,  le  aiMi- 
muni  de  déviation  croît  juscprà  une  certaine  limite;  on  comprMJ 
donc  j)our(pioi  les  parhélies  ne  sont  pas  sur  le  halo  quand  le  sdeîl 
est  nu-dessus  de  l'horizon  ot  comment  cette  coïncidence  s'établit 
quand  le  soleil   est  sur  le  point  de  se  coucher  ou  peu  après  son 
lever.  Conmie  les  diverses  couleurs  du  spectre  ont  un  minimum  dp 
déviation  particulier,  il  en  résulte  que  les  couleurs  s'échelonnent  : 
le  rouge  est  le  plus  près  du  soleil;  plus  loin  les  couleurs  se  super- 
posent et  l'on  a  une  queue  blanche  qui  s'étale  parallèlement  à  Fho- 
rizon  sur  une  longueur  de  10  à  *)0  degrés.  Les  parhélies  sont  plus 
brillants  que  les  halos,  car  les  prismes  verticaux  sont  plus  nombreux 
que  ceux  qui  ont  toutes  les  directions  possibles. 

Si  l'on  conçoit  que  les  |)rismes,  dans  leur  chute,  exécutent  de 
part  et  d'autre  de  la  verticale  des  oscillations  dont  Tamplitude  soit 
du  reste  très-petite,  il  résultera  de  ce  balancement  de  Taxe  des  aiti» 
obliques  observés  par  Lowitz.  dont  ils  portent  le  nom,  et  expliqués 
|)ar  Galle  et  Bravais. 

Le  |)arhélie  de  A 6  degrés  est  très-rare;  les  observations  h  ce 
sujet  font  défaut  et  l'on  n'en  connaît  pas  exactement  la  place. 
M.  Bravais  les  regarde  comme  produits  à  44  degrés  par  les  par- 
hélies de  *î»>  degrés  qui  agiraient  comme  le  soleil. 

465.  Parantiiélie.  —  L*explication  du  paranthélie  et  de  Tan- 
thélie  est  un  peu  plus  délicate  que  celle  des  parhélies.  Ce  sont  des 
points  du  cercle  parhélique  qui  présentent  une  grande  intensité. 
Cherchons  les  modifications  qu'il  faut  faire  éprouver  à  un  rayon 
pour  qu'il  soit  renvo\é  dans  une  direction  faisant  avec  la  premièn* 


i 


MKTKdIUll.OCIK  lininLK.  IW 

tii)  ui)|;l<>  CHiislatit  :  Il  >>sl  iii»'>  ili^  voir  <|imI  siillir  ili>  dnix  r<'l1<-\n>iis 
sur  deux  laineN  faisant  q[aiom<>iil  unliv  elles  un  nnglo  cousianl. 

Su|)|>o.suris.  eu  efFel,  un  niyuu  iuciileul  SI  (li}r.  •jyà)  qui  tombe 
sur  le  miroir DB.  est  rviivo\é  suivant  U'siir  te  miroir  UC,  et  se  ré- 
H^hit  suivant  l'Ii;  la  dûviatïon  du  rayon  e<il  indépendante  de  l'anf^lo 


rit.  ■?*■  »■«■  •;■>■ 

d'inridenee.  Kn  effet,  soieni  i,  i'  les  anf^les  d'inridenco.  l'ar  la  |)r*>- 
mière  réflexion  le  ra\on  a  loiirné  de  *!  (90°-  >).  par  hi  seconde  il 
a  tourné  do  3  ((jn"  —  /'):  la  rotalion  totale  esl  donc  de 

:f6o"   ■I/+/J; 
mais  dans  le  trian|rle  DIT  on  ;i 


,!■„,■, 


A. 


La  déviation  est  donr  3(i«°  A ,  el  par  ronsé<|uenl  elle  esl  la  même 
pour  Ions  les  rayons.  Par  suite,  s'il  existe  des  conditions  telles  que 
les  rayons  puissent  éprouver  deux  réllexions.  il  en  résultera  une 
Hëviiilion  constanle.  Or  des  prismes  de  j;lacc,  groupés  de  manière 
à  présenter  doux  faces  en  roulacl,  donnent  lieu  à  des  angles  ren- 
trants de  1  ■(  o  degrés.  Les  ra;  ous  incidents  qui  viennent  se  réfléchir 
sur  les  dcuK  Tares  formant  cet  angle  éprouveront  aaé  rotation  de 
3fio—  i'Jo  =  'j4o  degrés.  Il  résulte  de  là  que,  ni  l'on  mène  parl'œit 
de  l'observateur  une  droile  passant  par  le  centre  du  soleil  et  une 
autre  faisant  avec  la  prcmièro  un  angle  de  960  degrés,  cette  seconde 
droite  coupera  la  sphère  en  un  point  oïl  l'on  apereevra  une  Image 
du  soleil.  On  aura  ainsi  deux  images  placées  sur  le  cercle  pnrhélique 
à  tao  degrés  du  soleil. 

ViHur.T,  IV.  —  (lutiti'ri^iici»  ili>  iiliY!iii|iii-.  ■*>■ 


«00  l,K(.:il\S  SliU    [/Ol'TIQl'K. 

L.'i  rr'lloxinii  sur  les  fai-os  iiiliTtciircs  du  [iriKinn  l)<>\n^on>il  |h>ijI 
(Iniiiicr  linti  iiu  ininiii;  |)li<''itoniGiic.  Considi-rofiM  un  rayon  SS  ((if;.  97ÂI 
nui  pi'nètre  |»ar  ruiie  di>s  fiicrs  du  prisuii!  cl  vïi^nt  se  réfl<^chir  à  l'in- 
It^rieuren  I,.suriincnufre  fiii'C,  r-ii  faÎNant  avec  la  normale  un  anglep; 
le  nivon  n^flrchi  roncoutrora  la  faip  adjacente  suivant  II'  en  faisan! 
un  anfjle  p'  avec  la  tiornialc  à  celte  spconde  face.  Or,  dans  le 
triangle  lAI',  on  a 

<)o"-    p-4-(((>"     p'-^  1  Sn' -  1  9o". 
d'où 

p-hp     -ISO". 

Or  l'angle  d'incidence  limile  esl  d'environ  Sy  degré»;  »l  rétnhp 
de  h'i  <|iie  l'une  des  deux  réHexioiis  à  l'iulérieur  du  prisme  sera  to- 
lîile.  Si  le  rajDH  émerge  après  avoir  subi  deux  réflexions,  il  con- 
riiiirra  à  hi  production  du  paranthélîe:  si  le  nombre  dett  réfleuanH 
iju'il  subit  est  impair,  il  ne  sera  pour  rien  dans  l'apparUion  de  re 
phénomène. 

(ionsid<^roiis  le  ca,-.  où  le  prisme  aurail  pour  section  droite  un 
triangle  é(|iiilatéral  :  un  ravon  de  iimiière  tel  que  SI  ((ig.  3y6)  se 
réfracle  en  I.  et  après  deux  réflexions 
en  R  et  U'  émerge  en  1'  suivant  la  droite 
rS';  la  déviation,  après  ces  deux  ré- 
flexions et  ces  deux  réfractions,  s'oIh 
tient  de  la  manière  suivante  :  soKBti 
cl  r  les  angles  d'incidence  et  de  réfraC' 
tion  en  I ,  p  et  fi'  les  angles  d'incidflBCe 
en  R  et  R',  enfin  i"*  ut  r'  les  angles  ifu* 
cidence  et  de  réfraction  en  1'.  La  rota- 
tion en  I  esl  1-  r;  en  R  elle  est  Je 
iSo"-  -'.p;  en  R'  elle  est  de  180'— «p'; 
enfin  en  1'  ii  y  a  une  dernière  rotatioa 
de  1"  -  r.  La  rotation  totale  esl  donc 

;-,-+iH„-      ;ip+,«o"    -■(p'H-/'--i-'--i«0"  +  ;4-r. 
i--l-p=tio".  p  +  p'-lMi".  .■■H-p'--(io". 


MÈTÉOROLOCIK  OI'TIQliK.  801 

r^l  la  ilAintiori  (>sl 

3(;o"- 180"     (/+(')=-  iSn"-(/+,-'). 

Otte  dévialion  osl  !tusci>|>lil)ip  d'un  minimum  silué  daa^i  une  di- 
iTdion  qui  fait  un  angirdc  (}8  degrws  avftr  celle  des  i'a)on.s  solaires, 
ce  qui  est  bien  la  distance  aii|;ulain>  du  premier  paranthélie  du 
soloil. 

A66.  AnthéUe. —  L'anfh^lie  est  une  tarhe  lumineuse  blanche, 
n'offrant  pas  un  disque  neltenieni  terminé.  Son  diamètre  excède 
souvent  le  diamètre  apparent  du  soleil.  Pour  expliquer  ce  phéno- 
mène, on  suppose  que  les  prismes  hexagonaux  lamellaires  se  dis- 
posent de  manière  à  avoir  leur  axe  crislallographique  horizontal,  el 
de  plus  l'une  des  trois  diagonales  verticale.  Considérons  les  rayons 
qui,  après  avoir  traverse  l'une  des  quatre  faces  verticales  du  cristal, 
se  réfléchissent  deux  fois  dans  l'intérieur  des  quatre  angles  dièdres 
de  yo  degrés  formé.s  par  ces  faces  el  ressortenl  par  la  face  d'entrée. 
Il  est  facile  de  s'assurer  que  ces  rayons  donnent  naissance  à  l'an- 
tfaélic.  Supposons,  en  effet,  que  le  soleil  se  lève  et  que  les  rayons 
incidents  soient  horizontaux  ;  faisons  une  section  dans  le  prisme  par 
un  plan  horizontal  qui  sera  le  plan  de  la  figure.  Soit  SIRRTS' 
(fig.  377)  la  route  du  rayon  deux  fois  réfléchi:  d'après  ce  que  nous 
avons  vu  plus  haut,  la  somme  des 
angles IRR',  RR'r=  i8odegrés;  doue 
les  deux  directions  IR ,  l'R'  sont  paral- 
lèles; il  en  est  de  même  de  SI  et  S'I'. 
Des  deux  réflexions,  la  seconde  ne 
peut  jamais  être  t,otale  en  R';  sans 
quoi,  IR  étant  parallèle  à  l'R',  le 
rayon   ne  serait  pas  entré  dans  la 
lame,  car  s'il  arrivait  suivant  RI  il  se 
réfléchirait  totalement  en  1.  Mais  la  première  réflexion  en  R  peut 
^tre  totale,  et  elle  le  sera  si  l'ao^e  d'incidence  en  R  est  au  moins 
égal  à  hfj  degrés.  Dans  ce  cas  le  phénomène  présentera  un  plus  vif 
éclat.  Lorsque  le  soleil  a  une  certaine  hauteur  au-dessus  de  l'hori- 
zon, les  résultats  que  l'on  obtient  sont  à  peu  près  les  mêmes. 


«Oi>  LEÇONS  Siilt   l/OPTIQI  K. 

Sur  les  (l«»ssins  des  crislauv  de  jjlace  o|}s(»rvés  par  Scor<*sby  on 
reinar(|ue  des  systèmes  de  stries  parallèles,  inclinés  Tiin  sur  Faulr*» 
de  l'îo  ou  de  (îo  degrés.  Ces  systèmes  donnent  nnîssance  à  dw 
rourbes  obliques  cpii  passent  par  Tanthélie  :  c'est  un  phénomène 
d'astérisino  dont  r<*\plicatlon  «»st  «lue  h  Rravais. 

467.   Ares  tonsents.  —  Les  arcs  tangents  ont  été  explîcfué» 

par  Young.  Si,  parmi  les  prismes  dont  les  angles  réfringents  sont  de 
Go  degrés,  il  en  est  un  grand  nombre  h  axes  borizonlaux,  ils  don- 
neront une  infniité  de  parhélies  dont  l'un  sera  leparhéiie  de  9*j  de- 
grés, et  (|ui  se  |)rolongeront  sous  forme  de  deux  arcs  tangents  au 
halo  et  pouvant  se  réunir  on  constituant  une  courbe  unique  dont  la 
lorme  déterminée  par  le  calcul  est  uno  ellipse;  mais  la  portion  in- 
férieure et  la  portion  supérieure  sont  plus  visibles  (|ue  la  partie 
niojenne.  ('/est  Venturi  qui  a  fait  voir  que  le  halo  elli|)tique  était 
formé  par  la  réunion  des  deux  arcs  tangents. 

Lorsque  ces  prismes  a  axes  horizontaux  prédominent  dans  l'at- 
mosphère, les  pans  de  ces  prismes  ayant  de  petites  dimensions 
laissent  donc  passer  |)eu  de  lumière;  aussi  Tintensité  des  arcs  tan- 
gents qu'elle  produit  est-elle  très-faible  relativement  u  celle  du 
cercle  parhélique. 

Les  arcs  tangents  au  halo  de  Mi  degrés  s'observent  plus  souvent 
et  ont  plus  d'éclat:  ils  sont  dus  à* la  réfraction  de  la  lumière  parles 
angles  réfringents  d(»  ()0  degrés  cpje  présentent  les  prismes  verticaax 
non  pointés,  très-fréquents  dans  l'atmosphère.  (îliaque  système  de 
prismes  dont  l'arête  (\st  parallèle  à  une  direction  particulière  dus  ' 
le  plan  horizontal  donne  lieu  à  un  point,  et  la  série  de  ces  points 
forme  l'arc  tangent  au  halo,  dette  explication,  donnée  par  Galle, 
a  été  complétée  par  les  calculs  jdus  développés  de  Bravais. 

Les  arcs  tangents  latéraux  sont  dus  îi  dos  prismes  labulaires'à 
axe  horizontal. 

A 68.  PliéiioinèBe»  sceondalres.  —  Les  phénomènes  sui- 
vants ont  été  rarement  observés  et  mal  mesurés  :  ce  sont  le  plus 
souvent  des  cercles  dont  le  soleil  n'est  pas  le  centre,  des  parhélies 
et  paranthélies  qui  ne  satisfont  |)as  aux  conditions  précédentes;  on 


METEOROLOGIE  OPTIQUE.  80:5 

les  regarda  comme  des  phénomènes  secondaires  produits  par  les 
précédents. 

Si  Ton  considère  un  point cjuelconque  ap|)artenant  à  un  parhélie,  à 
un  halo,  à  un  arc  tangent,  etc.,  comme  une  source  lumineuse  située 
dans  la  partie  du  nuage  générateur  la  plus  voisine  du  soleil ,  ce 
point  lumineux  pourra  à  son  tour  donner  naissance  à  des  parhélies, 
halos,  etc.,  dans  le  trajet  des  rayons  à  travers  la  seconde  moitié  du 
nuage,  celle  qui  avoisine  Tobservateur.  On  aura  ainsi  des  parbélies 
secondaires,  etc.,  que  l'on  sera  quelquefois  porté  à  confondre  avec 
les  phénomènes  primitifs  d'une  autre  série. 

h 69.    JLrcs  Bénltluiux.  —  Halos  eiLtraordiiioirMU  —  il  est 

d'autres  phénomènes,  tels  que  certains  arcs  du  zénith,  que  l'on  ne 
peut  expliquer  (ju'en  admettant  d'autres  angles  réfringents  sur  les 
pointements  des  prismes. 

On  observe  aussi  quelquefois  des  halos  extraordinaires  don! 
l'angle  n'est  ni  de  *i3  ni  de  /i6  degrés:  ils  sont  dus  à  d'autres  angles 
réfringents  que  l'on  pourrait  déduire  de  là  et  comparer  aux  angles 
que  comporte  le  système  cristallin  de  la  glace. 

àlO,  Cotoimeti  lumliiettses.  —  WmujL  «•■•ils. —  Des  lueurs 
blanches,  verticales,  semblables  à  des  colonnes  lumineuses,  se  mon- 
trent quelquefois  à  l'époque  du  lever  ou  du  coucher  du  soleil  ou  de 
la  lune;  parfois  même  ces  lumières  accompagnent  les  astres  dans 
leur  route  sur  la  sphère  céleste.  Bravais  attribue  ces  phénomènes  à 
la  réflexion  des  rayons  lumineux  sur  les  bases  inférieures  de  prismes 
peu  écartés  de  la  position  verticale.  Si  même  il  arrive  que  ces  prismes 
soient  immobiles ,  ils  forment  un  miroir  parallèle  à  la  surface  ter- 
restre. 11  en  résultera  une  image  blanche  du  soleil,  circulaire  et 
aussi  élevée  au-dessus  de  l'horizon  que  l'astre  est  abaissé  au-des- 
sous. On  aura  ainsi  un  faux  soleil  qui  descendra  vers  l'horizon  à 
mesure  que  le  soleil  s'éloignera  du  lieu  de  son  lever.  C'est  ce  phé- 
nomène qu'a|)erçut  le  Hollandais  Barentz  dans  le  célèbre  liivernage 
qu'il  fît  à  la  Nouvelle-Zemble. 

On  aperçoit  quelquefois  des  faux  soleils  en  contact  avec  les  bords 
du  vrai  soleil,  peu  après  le  lever  ou  peu  avant  le  coucher.  Il  airivc 


HOa  LEÇONS  SLU  l/Ul'TKiLE. 

aussi  que  ios  colonnes  blanches  sf*  (iis|)osenl  en  «*roiv,  re  qui  sc^niblc 
prouver  «[ue  les  phénomènes  sonl  dus  à  la  réiloxioii  de  la  lumièir 
<lans  des  cristaux. 

M\.  Expérieiiee»  de  Bravais  sur  1»  rcpra#Mcii—  ar- 
llfieielle  de  ees  plténamèneis.  —  Bravais  a  essavé  de  repro- 
duire artificiellement  quelques-uns  de  ces  phénomènes,  par  exemple 
les  parhélies. 

Ils  sont  produits  par  des  prismes  verticaux  de  60  degrés  dans 
une  position  telle  (|ue  les  rayons  solaires  soient  dans  la  direction  du 
ujininium  de  <léviation.  Comme  on  ne  peut  placer  une  infinité  de 
cristaux  dans  toutes  les  positions  possibles,  Bravais  fixe  un  prisuie 
de  60  de{rrés  sur  un  axe  vertical  et  lui  imprime,  à  Taide  d'un  roé- 
ranisme  d'horlogerie,  un  mouvement  de  rotation  assez  rapide  pour 
pi'il  fusse  une  centaine  de  tours  par  seconde.  En  plaçant  ce  prisme 
devant  une  source  de  lumière,  une  bougie,  placée  à  7  ou  8  mètres 
de  distance  et  à  la  même  hauteur  (pie  le  prisme,  dans  une  salle 
obscure,  on  produit,  en  un  instant  unique  pour  l'œil  do  l'obser- 
vateur, la  série  variée  des  positions  des  prismes  verticaux  de  glace, 
de  sorte  (|u'on  devra  apercevoir  à  travers  le  prisme  tournant  des 
|)hénomènes  analogues  à  ceux  qu'offre,  vu  de  loin,  un  nuage  com- 
posé de  prismes  de  glac(»  verticaux.  On  peut  aussi  réaliser  ces  ex- 
périences avec  un  prisme  de  verre  ou  d'eau  et  se  servir  de  la  lumière 
solaire,  à  la  condition  d'en  affaiblir  convenablement  l'éclat.  On 
constate  ainsi  que,  dans  la  direction  qui  correspond  au  minimum  de 
déviation,  on  a  une  image  d'une  intensité  bien  plus  vi\e  que  dans 
toute  autre  direction  et  qui  représente  le  parhélie. 

Pour  observer  le  paranthélie.  Bravais  dispose  sur  le  même  axe 
mobile  deux  lames  réfléchissantes  inclinées  l'une  sur  l'autre  de 
60  degrés;  il  les  fait  tourner  très-rapidement  pour  obtenir  reflet 
d'un  i^rand  nombre  de  svstèmes  réfléchissants  semblables,  orientés 
d'une  manière  queiccmque.  On  observe  ainsi  une  image  de  la  source 
himineuse  dans  une  direction  qui  fait  un  angle  de  t*jo  degrés  avec 
la  ligne  (pii  va  de  I'omI  de  l'observateur  à  la  source.  Dans  toute  autre 
direction  il  \  a  cependant  aussi  de  la  lumière  réfléchie  après  une 
M'ule  réflexion. 


MliTÉOHULOGlt:  OPTIQUE.  805 

l^our  reproduire  le  phénomène  de  Fanlhélie,  il  sullit  de  faire 
pénétrer  un  rayon  lumineux  dans  un  milieu  réfringent  limité  par 
des  faces  faisant  entre  elles  des  angles  de  cjo  degrés.  A  cet  effet,  on 
remplace  le  prisme  tournant  par  une  lame  rectangulaire  de  verre  à 
arêtes  verticales,  et,  pour  éviter  la  multiplicité  des  images,  on  noir- 
cit trois  des  faces  latérales  et  on  laisse  a  découvert  seulement  la 
quatrième  IV  (fig.  ^277).  C'est  par  cette  face  que  les  rayons  lumi- 
neux entrent,  et  ils  sortent  après  s'être  réfléchis  sur  les  faces  R  et 
R'  en  suivant  la  route  SIRRTS'.  On  augmente  encore  la  netteté  du 
phénomène  en  dépolissant  la  face  opposée  à  R,  qui  ne  doit  pas  être 
rencontrée  par  les  rayons  lumineux.  On  dispose  l'arête  d'intersec- 
tion des  deux  faces  R,  R',  sur  lesquelles  s'effectuent  les  deux  ré- 
flexions internes,  suivant  l'axe  de  rotation  de  l'appareil;  et,  pour 
que  la  tête  de  l'observateur  qui  reçoit  les  rayons  l'S'  n'intercepte 
pas  les  rayons  SI,  on  place  la  bougie  de  l'autre  côté  de  la  lame  et 
on  reçoit  la  lumière  qui  en  émane  sur  un  petit  miroir  vertical  placé 
à  a  centimètres  de  la  lame  et  qui  la  renvoie  sur  l'appareil  suivant  SI. 
En  amenant  le  plan  vertical  du  mirou*  à  être  perpendiculaire  au 
plan  vertical  paissant  par  l'axe  de  rotation  de  la  lame  et  par  le  centre 
de  la  flamme  de  la  bougie,  l'observateur,  placé  immédiatement  au- 
dessous  du  miroir,  voit  se  former  dans  la  direction  de  l'axe  de  rota- 
tion une  image  non  colorée  de  la  source  lumineuse,  et  cette  image 
sera  parfaitement  lixe  pendant  le  mouvement  de  la  lame,  si  l'arête 
de  l'angle  dièdre  RR'  est  rigoureusement  parallèle  à  l'axe  de  rota- 
lion  de  la  lame. 

On  peut  imiter  aussi  les  arcs  obliques  de  l'anthélie.  A  cet  efl'et, 
on  remplace  la  lame  précédente  ou  le  prisuje  tournant  par  une 
lame  de  verre  disposée  verticalement  et  par  conséquent  parallèle 
à  l'axe  de  rotation  de  l'appareil.  On  produit  à  sa  surface  un  sys- 
tème de  stries  parallèles  en  passant,  dans  une  direction  conve- 
nable, le  doigt  légèrement  graissé  :  il  convient  que  les  stries  soient 
inclinées  de  35  degrés  environ  sur  le  plan  de  l'horizon;  il  est  indif- 
férent, du  reste,  que  Tune  des  faces  de  la  lame  ou  toutes  les  deux 
portent  des  stries,  pourvu  que  dans  ce  dernier  cas  les  deux  systèmes 
soient  parallèles.  Lorsqu'on  fait  tourner  la  lame  en  face  d'une 
source  de  lumière  et  qu'on  regarde  cette  source  à  travers  la  lame. 


806  LEÇONS  SLR  L'OPTIQUE. 

on  voil   dos  strirs   liiniincusos  diverger  de  la  source.    Si  la  source 
lumineuse  est  dans  le  |)lan  horizontal  (|ui  passe  par  le  centre  de  la 
lame,  la  croix  est   formée   par  deux   arcs  de  grand  cercle  qui  se 
roupeni   suivant  des  angles  latéraux  de  iio  degrés;   Tangle  sujx?- 
rieur  ou  de  raccordement  est  donc  de  -70  degrés,  double  de  rin- 
clinaison  des  stries.  Si  la  bougie  a  ime  élévation  de  90  degrés  au- 
dessus  de  rhorizon ,  les  arcs  obliques  se  rapprochent  de  la  verticale. 
(ielte  expérience  e\pli(|ue  les  croix  de  Saint-André  que  l'on  a  vues 
((uelquefois  passer  |)ar  le  centre  du   soleil.   Le  même  phënoniène 
j)eut  se  produire  sur  l'anthélie.   Pour  cela,  il  suffit  de  tracer  des 
stries  sur  la  l*ac(»  d'entrée  des  rajons  (jui  pénètrent  dans  la  lame  qua- 
drangulaire  d(»  \erre  (|ui  nous  a  servi  pour  r(»produire  le  pliénomène' 
de  l'anlhélie.  \lors   l'image  anthéli(|ue  de  la  bougie   est   traversée 
|)ar  dos  arcs  lumineux  en  sautoir,  absoITiment  pareils  à  ceux  de  Fcx- 
périence  précédente:  seulement  la  clarté  de   cette  image  est  très- 
amoindrie  par  la  formation  des  deux  arcs  obliques. 

Tous  les  phénomènes  cpii  dépendent  de  prismes  à  axes  verticaux 
peuvent  se  reproduire  avec  la  plus  grande  facilité.  Si  l'on  veut,  par 
exemple,  imiter  l'arc  tangent  circumzénitbal  qui  est  a  46  degrés  du 
soleil,  il  suffira  de  fermer  la  base  supérieure  du  prisme  a  eau  |)ar 
une  lame  de  verre  à  faces  parallèles,  en  excluant  avec  soin  toute 
bulle  d'air,  puis  de  diriger  sur  la  bsae  supérieure  du  prisme  un 
ra\on  solaire  plongeant  incliné  de  lô  à  90   degrés  sur  rhorizon. 
(]<»  rayon,  pénétrant  |)ar  la  base  supérieure  du   prisme,   sortira, 
après  deux  réfractions,  par  les  faces  latérales,  en  se  rapprochant  de 
la  verticale,  rt  si  l'on  place  I'omI  |)rès  de  la  base  inférieure  du  prisme 
et  (jue  Ton  regarde  vers  le  haut,  à  travers  la  face  latérale,  on  aper- 
cevra sur   le   plafond  de   la  salle  un  bel  arc-en-ciel   présentant  le 
roug(î  en  dehors  et  le  bleu   à   l'intérieur.  Le  phénomène  aura  le 
maximum  de  netteté  si  l'on   a  noirci  deux  des  faces  verticales  du 
prisme  tournant   pour  éviter  la  superposition  imparfaite  des  arcs 
produits  par  les  trois  faces  qui  se  présentent  successivement,  pen- 
dant la  rotation  du  prisme,  devant  l'œil  de  l'observateur.  A  défaut 
de  lumière  solaire,  on  pourra  se  servir  commodément  d'une  bougie 
(|ue  l'on  disposera  dans  le  voisinage  du  prisme  tournant,  mais  un 
peu  au-dessous  :  en  |daranl  l'o'il  au-dessus  du  prisme,  on  recevra 


k 


MÉTÉOROLOGIE  OPTIQUE.  ,     807 

la  lumière  (|ui,  pt^notraiil  par  la  faco  lalrrale  du  prisiiK;,  sorl  par 
la  base  supérieure,  et  l'on  observera  les  mêmes  phénomènes. 

^l72.  OlMiervatlOB  •ImulteBée  de  «es  pliéii«iiiéiie«  et 
de  particules  §s:lm9éem  dans  l*atiiiiMiplière« —  Ctreoiuitkiiees 
de  leur  produelion.  —  Nous  avons  rendu  compte  des  phéno- 
mènes qui  précèdent  en  admettant  la  présence  de  particules  glacées 
dans  l'atmosphère.  A  cet  égard,  les  relations  de  voyage  dans  l(»s 
régions  boréales  fournissent  de»  nombreux  témoignages.  Suivant 
F.  Martens  de  Hambourg  ^*\  Tun  des  premiers  voyageurs  qui  aient 
fait  des  observations  au  Spilzberg,  î^les  frimas  tombent  de  la  même 
manière  (|ue  la  rosée,  la  nuit,  dans  nos  climats.  On  les  voit  plu» 
distinctement  quand  le  soleil  darde  ses  rayons  vers  un  endroit 
ombragé.  Toutes  ces  parcelles  brillent  comme  des  diamants  et  pa- 
raissent comme   ces  atomes  que  Ton   remarque    lorsque  le  soleil 

luit.  77 

Eilis  à  la  baie  d'Hudson,  Parry  à  Port-Bowen,  Brandes,  Kaemtz 
sur  le  Faulhorn,  ont  vu  des  halos  et  en  même  temps  des  aiguilles 
de  glace  (lotlanl  dans  l'atmosphère  et  brillant  au  soleil. 

Les  nuages  sur  lesquels  se  forment  les  halos  sont  toujours  des 
cirrus  plus  ou  moins  légers,  quelquefois  des  vapeurs  neigeuses  qui 
communiquent  à  l'atmosphère  un  éclat  particulier  que  Tœil  a  peine 
à  supporter.  Situés  dans  de  hautes  régions  où  règne  un  froid  éternel, 
ces  cirrus  peuvent  se  montrer  en  toute  saison,  même  sous  Téquateur. 
Mais  c'est  seulement  en  hiver,  par  des  temps  froids  et  calmes,  que 
les  nuages  générateurs  du  halo  peuvent  quelquefois  s'abaisser  jusqu'à 
terre  et  se  laisser  voir  à  une  petite  distance. 

Lorsque  les  couches  élevées  de  l'atmosphère  sont  saturées  d'hu- 
midité, au-dessous  de  zéro ,  le  moindre  abaissement  de  température 
détcTuiine  la  précipitation  de  la  vapeur  d'eau  à  l'état  cristallin. 

Dans  le  cas  général,  cette  précipitation  a  lieu  d'une  manière  con- 
fuse; les  particules  cristallines  se  groupent  irrégulièrement.  Les 
nuages  ainsi  constitués  sont  blancs  et  doués  de  pouvoirs  réflecteurs 
considérables;  ils  absorbent  la  plupart  des  rayons  qui  les  tra- 
versent. Au  commencement  on  voit  apparaître  une  vapeur  laiteuse, 

'•'   llpUoimi  ties  mifrti(r8  tui  .\tn'fl j  i.  il,  |i.  •'»-. 


808  I.E(;ONS  SLU  L'OPTIQUE. 

un  voil(^  uiiiforiiie  sur  le  riel,  d'un  éclat  éblouissant.  Dans  un  état 
[)lus  avancé,  ces  nuages  se  disposent  en  longs  (ilamenis^  en  cirrus. 

Mais  si  la  condensation  se  fait  d'une  manière  lenle  et  régulière, 
il  se  produira  de  préférence  telle  ou  (elle  foriuo  de  cristaux.  Si, 
par  suite  de  l'agitation  de  l'air  et  de  l'égalité  de  leurs  dimensions 
dans  tous  les  sens,  les  cristaux  n'ont  aucune  orientation ,  ils  donnent 
lieu  aux  halos  de  sa  et  de  46  degrés. 

S'il  se  forme  des  cristaux  à  axes  allongés  qui  tombent  lentement 
dans  une  atmosphère  calme,  l'une  des  pointes  dirigée  vers  le  sol, 
on  voit  alors  le  parhéliede  sâ  degrés,  son  parhélic  secondaire,  l'arc 
tangent  horizontal  du  halo  de  ^16  degrés,  le  paranthélie  de  1 90  de- 
grés et  le  cercle  parhéli([ue. 

S'il  y  a  en  abondance  des  cristaux  lamellaires  hexagones  tom- 
bant dans  l'air  suivant  le  plan  de  leurs  bases,  on  verra  un  halo  de 
tia  degrés  dont  la  partie  supérieure  et  la  partie  inférieure  sont  plus 
lumineuses  <}ueles  parties  latérales,  et  on  apercevra  en  même  temps 
les  arcs  tangents  horizontaux  de  ce  halo,  les  arcs  tangents  latéraux 
du  halo  de  /i6  degrés  et  le  cercle  parhélique. 

Entin  les  cristaux  lamellaires  ont  (|ueiquefois  une  structure  telle 
que  la  chute  se  fait  suivant  une  des  trois  diagonales.  Dans  ce  cas  Sf* 
produisent  les  arcs  tangents  extraordinaires  du  halo  de  ^a  degrés, 
le  parhélie  de  /i6  degrés,  Tanthélie,  etc. 

Le  cas  des  balancements,  l'accroissement  pendant  la  chute,  un 
commencement  de  fusion  établissent  des  passages  entre  les  appa- 
rences diverses  que  nous  venons  de  signaler. 

Il  ne  parait  pas  que  ces  phénomènes  dépendent  d'une  force  di- 
rectrice autre  que  la  pesanteur;  si  les  axes  des  cristaux  étaient  dirigés 
soit  par  la  force  magnétique,  soit  [)ar  l'action  des  rayons  solaires, 
le  parallélisme  qui  en  résulterait  se  traduirait  aussitdt  par  des  mo- 
difications d'un  certain  ordre  dans  les  phénomènes  optiques  dus  « 
CCS  cristaux;  or.  on  ne  découvre  rien  de  semblable. 

Mi.  Formes  diverses  que  peut  prendre  un  ^a1««  —  Il 

n'est  pas  possible  de  représenter  par  une  seule  figure  la  série  com- 
plète des  formels  (|ue  |)eut  prendre  un  halo  complexe,  par  la 
raison  (|ue  ces  formes  vari<'nl  avec  la  hauteur  du  soleil  au-dessus  de 


METEUltOLOGIE  OPTlnUli. 


I*l)orizoii  :  mais  en  clioisisbaiil  ijuatre  termes  de  |>atihiif;c  uit  reproduil 
à  peu  près  la  série  tien  phéiioiiièDeH, 

1°  Supposons  le  soleil  à  une  liauleur  de  i  degré  (fig.  1178).  Le 
haio  le  plus  complexe  possible  se  compose  alors  du  halo  de  ua  de- 


grés, di-  (-irliii  de  !t6  degrés,  de  Turc  tangent  supérieur  au  halo  de 
•is  degrés,  de  la  lueur  verticale  el  quelquefois  de  deux  Taux  soleils. 

■)"  Si  la  hauteur  du  soleil  est  de  18  à  40  degrés  (fig.  u^t)),  ou 
peut  voir  le  balo  de  -la  degrés  avec  son  arc  langent  supérieur, 
celui  de  h6  degrés  avec  son  arc  tangent  supérieur  et  ses  arcs  laté- 
raux, te  lercle  parhélit|ue  avec  les  parhélics  de  -jt)  degrés,  les  pa- 
ranthélies  de  l'jo  degrés,  l'anlhélie  et  une  double  croix  qui  passe 
alors  pur  l'anlhélie,  enfin  une  lueur  verticale. 

3°  Lorsque  la  hauteur  du  soleil  est  de  A5  degrés  (lig.  -t8o),  on 
peul  observer  le  halo  de  to  degrés  avec  son  halo  circonscrit,  le 
lialo  de  Ati  degrés  avec  ses  arcs  tangents  latéraux,  le  cercle  parhé- 


liquf.-  avec  les  parhélies  extérieurs  au  halo  circonscrit,   les  [>aran- 
ttiélies  de  i90  dcfp'és,  l'anthélic  et  la  croix  à  quatre  branches  de 


810  lUBLIOGRAPlilK. 

/i°  Enfin,  si  la  hauleur  du  soleil  esl  di»  GT)  degrés  (lig.  -181), 
on  pcul  voir  le  halo  de  *j'i  dcjfrés,  le  cercle  |)arliéliV|ue  avec  les 
paranlhélies  dr  i*Jo  d(»jjn»s  i»l  un«»  partie  du  halo  de»  4(>  degrés, 
ordinairement  réduit  à  sa  partie  infériiuire  avec  son  arc  lani^nl 
inférieur. 

Un  halo  c{uelcon<pie  se  nianilestant,  il  suUira  de  jeter  les  \eu\ 
sur  ces  ligures  |)our  se  rendn*  con)|)te  des  diverses  courbes  ou  ta- 
ches- lumineuses  qui  raccompaj^nent.  el,  si  quelque  partie  du  mé- 
téore échappait  à  cetti*  comparaison,  elle  rentrerait  dans  la  classe 
des  phénomènes  plus  rares  dont  nous  avons  parlé. 


HIULMMinVIMIlK. 


REFRACTIONS  AT.MOSPIIERIQIKS  KT  TERRESTRES. 

lOiy.  ScHEiNER,   HefractioHcs  cœlestett  ëivr  ttolis  elUplici  pkœnoineHa  iUustm* 

tum,elc.,  Iiigolstadt.  1617. 
16^!!.  (lAssKNDi,   De  apparente  ina^niludinv  ëolitf  hutnili»  ac  ëubliini»  quaiMor 

epistolœ,  Parisiis,  lOnu 
1 660.         (jAssini  .  ObservHlions  sur  lu  l^ible  dos  réfractions  et  des  |Uirallaxes 

du  soleil,  Méin,  HeVAcnd.  tien  se,,  ir)66.  t.  l,  io5. 
!<)()().         HicHER.  Observations  sur  la  distance  véritable  des  tropiques  et  sur 

les  réfractions  et  les  parallaxes,  Mém,  de  l'Acad.  den  se,  1666. 

I,  lit. 
16(^7.         BiLBERY.  RelVarlio  solis  inoccidni  in  septentrioiialibiisoris,  jussu  se- 

renisftinii  ac  potentissiini  priiicipis  Caroii  K.  circa  ëobiiliuni  «9i\- 

vuni  1690,  aliquot  observa tionibus  astronoiuids  détecta,  Phil, 

Trans,  f.  1697,  78 1. 
iG9().         LowTHORP,  An  experimoiil  ou  tlic  refraction  of  the  air.  Pkii.  Tmns. 

f.  1699.  339. 
1700.         (i4f»i?ii.   Réflexions  sur  les  obsenations  de9  J'ëfractîons  faites  en 

Bothnie,  Mrm,  de  iWrad.  des  se,  1700,  Sg. 
1 700.         Cissm  fîls.  Expérience  de  la  réfraction  de  Tair  faite  par  Toitlre  de  la 

Société  royale  d'Angleterre,  3/em.  de  VAcad,  des  «c.  1700,  78. 
170*^         Hallev,  On  the  allowances  lo  l>e  made  in  astronomical  observations 

for  llie  refraction  of  the  air,  etc.,  PhiL  Trans,  f.  1704. 
1700.         C\ssi!M,  Réflexions  sur  les  observations  envoyées  à  M.  le  comte  de 

Pontcbartrain  par  le  P.  L*aval  sur  les  n^fractions  aslnnioniiques. 

Mrm.  de  l'Acad.  des  sr.,  170G.  7^. 


BIBLIOr.RAPHIK.  811 

tyi'i.         (i\s8iM,  Des  i*élractions  astmnomiques .  Meut,  de  VAcad,  des  se,, 

171/i,  33. 

1739.         KoiiGUBR,  Observations  sur  les  rëfractions  astronomiques  observées 

dans  la  zone  lorride  ( premier  mémoire),  Mêm.  de  l'Acad.  des  se. , 
1739,  /107. 

17^.  HouGOER,  Second  mémoire  sur  les  i^éfractions  astronomiques  obser- 
vées dans  la  zone  torride,  avec  diverses  remarques  sur  la  ma- 
nièi*e  d'en  constniii-e  les  tables,  Mém,  deVAemi,  des  se,  17A9, 
70,  77,  84  et  loa. 

17.VJ1.         Dr  la  Caille,  Observations  sur  les  réfractions  astronomiques,  avec 

la  table  pour  corriger  les  hauteurs  observées  au  cap  de  Bonne- 
Espérance,  Mém.  de  VAcad.  des  se.,  175*1 ,  4ia, 

1755.         De  LA  Caille,  Recherches  sur  les  réfractions  astronomiques  et  sur  la 

hauteur  du  pûle  à  Paris ,  avec  une  nouvelle  table  de  réfractions , 
Mém.  de  VAcad.  des  se.,  1755,  0/17. 

i-lio.         SamlelDcnx,   An  acconnl  lo  assign  llie  cause  \>hy  tlie  sun  and 

moon  appear  to  tlie  nakeil  eye  larger  thnn  they  are  near  the  ho- 
rizon, PhU.  Trans.  f.  t7G-i,  Ali  a. 

i77«i.  LAMBERT,   Hakn  des  Lichts  dureh  die  Luft  und  verschiedene  Mittel, 

Berlin,  1772. 

1781.  M  AVER ,  De  refracùombus  astronamicis ,  Altorfî .  1781. 

1797.  HuDUART,  Observations  ou  horizontal  refractions  which  aiïect  the 

appearance  of  ten*estrial  objects  and  the  dip  or  dépression  of  the 
sea,  PhH.  Trans.  f.  1797,  û^. 

1798.  Lathaii,  On  a  singular  instance  of  atmospherical  réfraction,  Phil. 

Trans.  f.  1798,  307. 

1799.  k  RAM p,  .1  nah/se  des  réfractions  antronoiniques  et  terrestres ,  Strasbourg , 

1799- 
1799.         MoNGE,  Sur  le  phénomène  d'optique  cennu  sous  le  nom  de  mirage, 

Description  de  V Egypte,  I. 

1799.  ViNCE,  Observations  on  an  unusual  horizontal  refraction  of  the  air, 

with  remarks  on  the  variations  to  which  the  lower  parts  of  the 
atmosphère  are  sometimes  subject,  PhU.  Trans.  f  1799,  i3. 

1800.  W.  H.  WoLLASTOii,  On  double  images  caused  by  atmosphcrical  re- 

fraction, PhiL  Trans.  f.  1800,  ^3g. 
1800.         (iiLBRRT,  Beobachtungen  des  General  Boy 's,  Dalby's  und  mehrerer 

Astronomen  ûber  die  Grosso  der  irdischen  Strahlenbrechung  und 

die  Vertiefung  des  Seehorizonls ,  Giib.  Ann.,  III,  â8i . 
1800.         Bûscii,  Beobachtimgen  ûber  die  horizontale  Strahlenbrechung  und 

die  wunderbai*en  Erscheinungen  welche  sie  bewirkt,  Giib.  Ann., 

m,  990. 
1 800.         Gilbert,  Beobachtimgen  besonderer  Sti*ahlenbrechungen  von  Bosco- 

wich,  Monge  und  RIlicot.  Giib,  Ann.,  III.  3oo. 


8)2  ItlBI.IOGRAPHIH 

iKoi).         fÎRnBrB,  Theni-ie  iler  mil  Spieglung  vertiuiulnfn  Scnknnj 

bung  der  Objeclp  am  Ilomont.  6'i'A.  Ahu.,  111 .  à3g. 

i8uu.  HuK,  Eine  merkwûrdige  Eirscheinung  durch  iuig«nôhnlî 

lenbrechung,  Gilb.  An*.,  V,  370. 
iKiii.  TioisgE,  Lettre  ù  M.  Mongeaur  un  phénomène  d'nptiquei 

rage,  Aiut.  He  chimie .  (1),  \XXIX.  an. 
1 804 .  ^^  KEOE .  Bemeikungen  ûl>er  eiri  an  den  Ringmauern  von  E 

bachletes  opLiftche»  Phânomen.  Gilb.  Ahh.,  XI.  &91. 
i8oit.         Glo^E^K.    Wunderbai'e   Phânomeoe  nach  Arl  der  Fata 

Gi7(.  .4hh.,XII.  i. 
tHo'À.  llHA^DEs,  Leber Stenigchnnppen  nnd  terreslrische Strahlenl 

Gi/t.  ^im.,XIV,  aSo. 
i8n^.         <iiL>BBT,  Einige  Bemerkungen  lu  Dalton's  Versucben  âber 

dehnung  der  expannilietn  Ftûssigkeiten  dureh  Wârm 

Aen  t'olgerungen  die  Dallon  sus  ihnen  lîebt,  Giib.  Ai 

966. 
180.1.         WoLLtriTON,  Obsena lions  on  the  qnantily  cif  horiionlal  n 

uilhamethodornieasm^ngtbedipatsea.i'Ai/.  Tra»t.  t. 
i8o.^.         Bha-jdeb.  beobacbtungen  ûW  die  Slrahlenbrechuog  mng 

Ecknarden  an  der  Jabde.  Gilb.  Inn.,  VVIl,  139,  etW 
i8o5.  Oastberu.  {Jeber  Aie  Kala  Moi^na  und  âhniiebe  Pbânomt 

^H-i.,  XVII,  18a. 
i8o5.  L1PLIC8.  Héhavliaaa  aelioaom'Kjaes.  Méeani^  e^U,  ï\ 

i8ori.         KsATinES,  Fortgesetzte  Beobaclitungen  iiber  die  irdische  I 

brwhnng.  Gilb.  Ah«.,  XX,3/i6. 
1 8<>r..  Kbie^.  IJeber  Lufl-Spiegelung.  Gilb.  Ann. .  XXlll ,  3fi5. 

1 8ntî.  Rbandes  .  Ëlnige  krilische  Bemerkungen  zii  den  in  den  Ani 

liodlichen  AuOmUen  iiber   die    irdische  Strablenbrecfa 

Nacbrichl  von  der  Vollendiing  .leiner  Refraclions-Beo 

gen,  G.tt. ^n«.,  XXlll.  ;t8o. 
1807.         Voiiivc,  Remarks  on  looming  or  horiionla)  réfraction,  .V 

Jour,,.,  VI,  hb. 
1807.         RioT,  Sur  l'influence  de  l'huinidi(é  el  de  la  cbaleur  dans  it. 

lions  atmoBpb^ques .  Mém.  de  l'Intût. ,  V'III ,  9'  pari. , 
)8ii7,  ItELtHBBE.  Rapport  sur  les  nouvelles  rechercbea  relatives  àl* 

de  l'bumiditi'   sur   les  rérroclioiiB  astronomiques,    Gd 

XXVlI.Ug. 
1 8fl8.         De  HiîHBoLDt,  Essai  sur  les  réfractions  astronomiques  dam 

lorride,  correspondant  a  des  angles  plus  petits  que  to  < 

considérés  comme  elTets  du  décroissement  du  calnriqu« 

,(ePhy».,\.\\\.  Zii3.et6;/6,  .4wi..  XXXl,  33;  (.805 
t8o8.        <iii.BEBT.  Enu-Iieinung  eiuer  klippe  in  der  l.ntl  diireli  luriit 

frneSirahlen.  Gilb.  .^h.,..  XXX.  to... 


lUBLIOGRAPHIE.  «13 

1808.         Ressel,  llober  clic  Wirkung  der  Slrohlenbrochnng  lici  Micromeler- 

Beobachlungen ,  Mm.  Corresp,  von  Zaeh,  XVII. 

1810.  BiOT,  Sur  les  réfractions  extram^ituiires  qui  s'observent  pris  de  V ho- 

rizon, Paris,  1810,  et  Métn,  de  VInstit,,  X,  1. 

1810.         Brandes,    Darsteliung  seiner  Untersuchiingen  ûber   die    irdischo 

Strahlenbrechiing  und  uber  die  sogenannte  Lufl-SpiegeiuDg , 
GiW.  lnn.,  XXXIV,  i33. 

1810.         Maskblyne,  Observalions  on  atinosphericai  i^efraction  as  il  aiïecfft 

astronomical  observations,  Phil.  Trans.  f.  1810,  190. 

1819.         BE>zE>BER(i,  Ueber  den  Einfluss  der  Dallonschen  Théorie  auf  die 

Ijehre  von  der  astronomischen  Slrahlenbi*echung,  Gilb,  Ann,, 
XLII,  188. 

1819.         Vi\cE,  On  a  verv  remarkalile  efï'ect  of  refraction  observed  al  Roms- 

gâte,  Trans,  ofthe  roy.  Soc.  o/Edmb,,  VI,  9 45. 

181^1.  (iRooMBRiDtiE,  Some  further  observations  on  atmospherical  réfrac- 
tion, Phil.  Trans.  f.  t8i'4.  887. 

i8tV         Dangos,  Beobachtungen  ïd)er  die  irdische  Strahlenbrechung  ange- 

slellt  auf  der  Insel  Multa ,  Mém,  des  Sav.  étrang. ,  1 .  463 .  et 
GilLAnn,,  XLVII, /i'19. 

181 5.  liEE,  On  the  dispersive  power  of  the  atmosphère  and  its  eiïect  on 

astronomical  observations ,  Phil,  Trans,  f.  181 5,  SyS. 

1816.  Bessel,  Schreiben  an  Bode  uber  Refractionstafein ,  Bode  astr.  Jahrb, 

f.  1816. 
1818.         Kromann,  Beobachtangen  iiber  die  irdische  Strahlenbrechung  und 

uber  die  sogenannte  Lud-Spiegelung  in  den  Steppen  des  Sera- 

towschen  und  des  Astrachanschen  Gouvernements,  Gilb.  Ann., 

LVm,!. 
1 8-).o.         JuRiNE,  Note  ^ur  un  phénomène  de  mirage  latéral .  Journ.  de  Phys,, 

XC,  917. 
i8*M.         SooRBSBY,   Description  of  some  remarkable  atraospheric  rellections 

and  réfractions,  Trans.  of  the  Roy,  Soe.  of  Edinb..  IX,  999. 
i8*i!9.         IvoRY,    On   calculating  astronomical  refraction,  Phil.  Mag.,   IJX 

(1899),  LXIII  (189/i),  LXV  (1895),  et  LXVIII  (1896). 
1898.         Plana,  Recherches  analytiques  sur  la  densité  des  couches  de  Tat- 

niosphère  et  la  théorie  des  réfractions  astronomiques,  \îetn.  di 

roniio,(i),  XXVII  (1893). 
18*^8.         IvoRY,  On  the  astronomical  refraction,  Phil,  Trans,  f.  1898,  409. 
i8*t8.         Bessel,  Ueber  den  Kinfluss  der  Dichtigkeit  der  Lufl  auf  den  Gang 

der  Uhren,  Astr.  Nachr.,  II  (1898). 
1893.         Bessel,  Ueber  Refraction,  Astr.  Nachr,,  II,  38 1. 
189  A.         VouNG,  A  fînite  and  exact  expression  for  the  refraction  of  an  atmo- 
sphère uearly  ressembling  that  of  the  earth,  Phil.  Trans,  f.  1 8^4 . 

1:19. 


h  inrïMniiRAIMIIE. 

ùli.  KesMEi.,  Ueber  <len  [iiiilliiits  iler  Slralilenhi-echiiDj;  nul' 

Beobacbtiingen ,  Aëtron.  NaeKr.,  III.  n*  ti<). 
^k.         F0R8TBR,  On  ilie  vnrifllioii  uf  rclloclive  r^mclion  am 

poner  of  tire  udiiospliGi-e,  l*kil.  Sfag. ,  \\\  l. 
').'i.  Hk»i3el.  RerhnungsbeiHpipt  xu  dem  AufaBUe  tiber  den  I 

StraUenbrecliimg  auf  Micromeler-KenhacbtungMi  ii 

Asir.  Nnchr..  Aflr.  \ackr.,  1\,  n'  7S. 
■)ti.  P*niiT  ot  FosTRB.  Observa liodi'  lo  ilelemiine  the  amoili 

phei-ical  reTrarlian  bE  PortBowpn  io  tbeyeare  iHa^i- 

Tran».  {.  i8fl6.  ao6. 
iG.         ËEssiL,    Ueber  dif>  astronomische  Sirahlenbrechung, 

Jahrb.  f.  1896.)).  ^iG. 
37.         Fmtru.  Correclion  to  tbe  reductiontorLieuleDimtFosIe 

lions  on  ntiiiospherical  rerrndioii  al  Port  RnH'4>o ,  elc. . 

r.  i8!i7.  lan. 
'II.        S<:nHEsBv.  Dnïcriiilioii  of  ssomr  rcmarkable  elTeclit  ofiiiet 

lion  ulKMTvnl  at  Uridlingtnii  ([uoy  in  Ibo  Hnmmer  of  1 1 

o/ike  Hoy.  Soe.  0/  Edinb..  W.  8. 

16.  ItioT.  Mt^inoire  snr  Ips  r^fraclions  aiilronomiqiios ,  Ciomf, 

III. -t37  et.io'i. 

17.  BtiKusg,  Iteiling    znr  Tbeorii!   astmnomiitchei'  Sti'flhlei 

Aitr.  \fl«Ar..XV.  n':t'i.t. 
Î8.  BioT,  IWinarques  sni-  qnelqncs  puinis  d'nii«>  diftcnssion  é 

In  7'  rëuninn  de  l'AiiHocialion  britannique  pour  l'nvan 

itciences,  snr  lt>  cnlrnl  d(N  if^frartinns  astronmuiqne 

rfudia,  VI ,  71 . 
t8.         BioT,  Snr  la  vraie  cuiislittilioii  pbysiqne  de  l'atmospli^ 

Complet  reudut ,  \\.  •i'i^t .  ^90  et  /17g. 

18.  Fiss.  Ceber  eine  Cdeicbnng  llint'g  ITir  die  Refi-actionsd 

gegenseiligen   Zenithdislattx  -  Reobachtungen ,  Bull. 
Viead.iUSMHl-Pfteriib.,  IV  (i8:tH). 
18.         KoHx.  (In  ibe  llieurv  of  asironomical  i-eTractionit.  Pkii 
i838.  ititj.et  1839.  jtiS. 

18.  BioT,  Sur  la  niefinre  tliéoriqne  et  expérioientale  de  la  r^ 

trunontiqtie ,  Compte»  rendus,  VII,  TiftS  et  8^8. 
tçj.  RiTTEM,  RecbercbeK  analytiques  sur  le  problème  des  rëft 

tronomiques.  Comptée  rendu*.  VIII,  101a. 
If).  LiouviLLK,  Rapport  sur  ce  méuioire,  Comptet  rendu»,  I> 

[9.  Pi.ss,  INnte  sur  les  causes  et  l'elFet  de  l'in^le  i^rmction  ( 

sure  simultanée  des  bauteurs  lerretitres.  Bull,  teient, 

de  Sainl-Piterêhourg ,  V,  73. 

19.  BioT.  Sur  les  réfractions  astrononiiqneti,  .JMhom  h  laC 

det  lemp'  pour  i83g. 


BiBLIOfîRAPHlE.  8<5 

1 84o.         BioT,  Snr  la  mesure  des  réfractions  leiTesti'es ,  ilompl^x  rendus,  X ,  8. 
i8/i9.  Kessel,  Mémoire  sur  In  réfraction  astronomique,  Comptes  rendus , 

\V,  181. 
i8'if?.  Arago,  Reniai*ques  à  l'occasion  de  ce  mémoire,  Comptes  rendus ,  \\, 

i85o.  Robert  Lepèvre,  Mémoire  sur  le  calcul  des  l'éfractions  atmosphé- 
riques d'après  les  observations  des  hauteurs  de  la  lune.  Comptes 
rendus  i  WXI,  55». 

t853.         Welsh,  An  account  of  meteorological  observations  mnde  in  four  bni- 

loon  uscents.  PhiL  Trans,  f.  t853,  3 11. 

i85^i.  BiOT,  Sur  les  réfractions  astronomiques.  Comptes  rendus,  \\\I\. 

933. 

i8S5.         Plana,  Mémoire  sur  la  connexion  entre  la  hauteur  dé  l'atmosphère 

et  la  loi  de  décroissemenl  de  sa  température,  Metn,  di  Torino. 

(9),XV,  1. 

i855.  BioT,  Sur  les  réfractions  astronomiques .  Comptes  rendus  y  \h,  83. 

1/45,  386,  ^198  et  597. 

i855.  Mo^Tic^y,  Essai  sur  des  eiïets  de  réfraction  et  île  dispersion  pro- 

duits par  l'air  almosphériqne,  Mêm,  de  rActid.  de  Bru.relles, 
XXVI  (1 855). 

i856.  Heegna\n\  Théorie  de  la  réfraction  astronomique ,  Paris,  i856. 

1 8 5  6 .  L I N  DH  AG E ^ ,  Om  terrestra  Refractions-theorie ,  Stockholm ,  1 8  5  6 . 

1807.         liiAGRE,  Problème  des  ci'épuscules ,  ^tém,  de  l'Acad,  de  Bru-r.,  XXX 

(1857). 

1860.  k UMMER ,  Ueber  atmosphârische  Strahlenbrechung ,  Monatsberichte  der 

kônigl,  preuss.  Akad.  der  Wissensckajï,  zu  Berlin,  1860,  4o5 ,  el 
Ann,  de  chim.  et  de  phys.,  (*^),  LXI ,  A 96. 

1861.  Babinkt,  Note  sur  la  réfraction  terrestre.  Compta  rendus ^  LUI,  39 A 

et  417. 
1861.  Babinet,  Noie  sur  la  réfraction  astronomique,  Cotnptes  rendus,  fJll, 

5q9. 

COLORATION    KT  \ISIB1LITK  DE  L' ATMOSPHERE.  POLARISATION 

VTMOSPHÉRIQI  K. 

1799.         Saussure,  Description  d'un  cyanomètre,  Ann.  de  chim,  (1),  X,  i59. 
1817.  \rago  ,  Remar(|ues  critiques  sur  le  colorigi*ade  de  M.  Biol,  elc. ,  Ann. 

de  chim,  et  de  phys. ,  (<)  ),  IV,  95. 
1817.         Arago,  Nouveau  cyanomètre  fondé  sur  les  propriétés  de  la  lumière 

polarisée,  Ann.  de  chim.  et  de  phys. ,  (a),  IV,  99. 
18^3.         Delezennb,  Note  sur  la  polarisation  de  la  lumière  réfléchie  par  l'air 

serein.  Mém.  de  la  Soc.  des  sciences  de  Lille,  (1),  III,  34. 
i83'i.         Drlezenne,  Polarisation  de  la  lumière  lunaire   réfléchie  par  Pair 

serein ,  Mém.  de  In  Soc.  des  sciences  de  Lille ,  (1  ) .  XI ,  319. 

Verdrt,  IV.  —  Conl"éronr«»s  île  physique.  ôa 


HKi  RIRMOCKAPHIK. 

iH'U).  FoRnK^.   Fliénoiiiène  opliipio  ili»  In  viifieiir  rf'iNiii.   flomplrt  tta^m. 

Mil.  175. 
iS/10.  JUkinkt.  Noilvoiiii  )K»iii(  iKMiln*  iLiiis  liilnifisphèn;.  (luinplfê  renÂw, 

\l.  (H  8. 
iM'io.  KoKBKS.  On  llu*  coloiii-s  of  slt*«iii  iiiMitM'  (*er(«tii  circiiinslaiices  (R**- 

M»«HrlM»s  on  lu»«l.  SIM*.  III  ).  Tititêft.  of  tke  roy.  Sftr,  ofEtiitth..  \l\. 

iHho.         KoKHKs ,  Tlit*  coloui*s  of  (lie  iilinospben*  ( Kedf'OiTlM^s  on  Uoai .  spr.  III  >. 

TraHM.  iif  tke  roij.  Sor,  uf  Edinh,,  \IV,  Syo. 
i8/i>>.  KoKKKs.  On  tlio  lrai)sparenc\  ofthe  alnioëphere  and  ihe  luu  oTmi- 

tinclioii  of  the  soliir  ni\s  in  pciftsing  tlir<Mi|r|i    il.    Pkil.  Tnm. 

f.  i8'i*i,  QaT). 
i84ti.         IUbi>kt,  Observations  snr  la  \arialion  (le  liuiilenr  îles  deux  paiob 

nf*ulres  de  rahnosphèiv  |M*niiant  l't^liiise  iIp  snkil  <lii  8  juillet 

i8'i»i,  Gjuipti's  rotiduM ,  \\.  M). 
i8'ir».  Kabinrt,  Sur  la  polarisalion  «le  la  lumière  atiii<M»|>liHri<|ue .  (À 

vendu*,  \\.  801 . 
i84û.  Urewstkr,  Sur  la  polarisai  ion  (!<'  la  lumière  ul:iiiis|ihéiic|ue.  (a 

reudiiM,  \\.  Hol\. 
i8'iô.  Ark.o.  Heinarques  i\  Torcasion  d'un  opuscule  de  \1.  Pellier  sur  la 

c\auomëtrie  e(  la  polarisiilion  ulmo8|>liériipie,  (litmpteM  retiw, 

i8/i().  IUbinkt.  Nolo  snr  Toliservalion  du  point  neutre  de  M.  Brcu sler  iailr 

le  93  juiilK  i8'i(i.  Comptes  retidna,  WIII.  195  e(  a 33. 
i8'i(j.  SohKiL.  Note  sur  l'iiorloge  |K»laii*(*  tie  M.  Whontstone.  Compien  im- 

duM,    \\\  m,  iM3. 

18/19.  AhACiO.   Uenianpies  à   lorrasion  de  (*elte  roimuuiiiralion .  ilimftf 

tend  MM,  \XMil,  iUih. 
ïH'tij.         C.i.u.sii.s.  l  ehfM'  die  Natnr  derj^^nigen  Kestnndtiieile  d«H*  Krdatuio^- 

piiiirf  dnrrli  welclie  die  Lielilrellexion  in  deiselbon  bewirkl  fM. 

Pf^ffff.  Ami.,  lAXVL  i()i. 
i8'i<).  (ii.\ijsii.s,  Lohei'die  blane  Karhf  des  llinnnels  uiid  die  Morgen-uiMi 

AlH»ndnUlie.  Myf//^.  \mi.,  lAWI,  188. 
i8«~M).  Brkwstkr.  Obserx  al  ions  snr  les  points  neutres  de  ralniosplièrp  d^- 

(touvertspar  M.  Arago  e(  par  M.  Habinet.  Compile  renthM,  \\\. 

i8;i(>.  (ii.iLsMs.  Dit'  Liclitei-sclieinnngen  der  VtuHispkàre.  (iriMrrt'M  Htkr. 

zur  meieotvl.  Opiik,  V  |>artie. 
1 8«^  1 .         (iLALSKJs,  Bemerkungen  iil>er  die  Krklâriuig  der  Morgen-  uiid  Almid- 

roliu»,  Pogg.  /Iim..  IA\\I\.  'l'i^. 
i853.  (ÀArsius.  l.eber  <kis  Vorliandensein  von  DanipTUâsclieii  in  JerAl- 

niospliare  und  iln*eu  Kiidluss  aurdieLichtivÂei^ioii  uimI  dieFaitei 

derselben.  Pogg,    l/m..  LWWlil,  043. 


BlBLIOGhAr^HlIÎ.  «1? 

1867.         i.oiiMF.L.  Théorie  der  AbeiHlrôlhe  nud  venvandUMi  Eiscrhoiinin^eii , 

Pogff.  Ann.,  CXWl.    10."»,  el  Ahm.  de  thiêM.   et  de  phtjH. ,  [l\\ 

\lll/'i6:i. 

AHC-KN-CIKI.. 

i.*Î07.  TiiKODOBir.H,  De  radialibu»  impretaioinhuM,  —  Kxplicntinn  de  l'air- 

en-cicl   i*epi*c>duile  dans   Vonliiri.   ComMeuUiiii  aopra   la    itlnrlti 

deiroUica,  Boiognn.  iHi'i. 
1611.  I)k  Domi.ms,  De  rndm  i'Îhuh  et  liiets  iii  pemperlms  et  ivide  IrnrIatuH  ^ 

V  eue! . .  1 G 1 1 . 
1687.  Dehcartes,  Discours  de  In  uiélhode  poin-  bien  conduire  hu  rnifton  et 

chercher  la  rèrilé  donn  lea  sciences ,  phiJt  la  dioptriqiie ,  //»«  mèîmres 

et  la  géométrie ,  Ley  de ,  i  G 3  7 . 
16G6.  Makiotte,  Observations  sur  les  couleurs  <le  l'arcren-riel .  Mêin,  de 

IWcad.  des  sciences ,  1 ,  1 8ç). 
1677.  Baktholin,  Observalioii   sur  la   vraie  r^uise  de  l'arc-en-riel,    (loll, 

Acad.,  Yl,  '433. 

1698.  Hallpa.  Account  of  an  evlraordinar\  iris  or  rainbow  seen  al  (ihester. 

Phil.  TrauH,  f.  1  (igH ,  193. 

1699.  Stlrm,  Admirnnd4i  iridis,  iNonnberg,  1699- 

1700.  li^LLEK  To  delerniine  llie  cohurs  aTid  diameler  ofllie  rainliow  from 

llic  given  ratio  ol*  i-efraclion,   ami   ihe  conli'ai'\\  Phil.   Trans. 

r.  1700,  7i'i. 
170'!.  Newton,  Optics,  l/judon,  1708. 

\'J'^l\.  liVNGwiTii,  Concerning  the  appearuiices  ol* several  arches  oC  colours 

conliguous  to  the  iiniei*  edge  of  tlie  common  raiidtow,  observed 

al  Pitworth  in  Sussex,  Pkil.  Trans.  f.  1733,  -i^i. 
1 7*>3.  PvMBKKTON ,  Oq  the  above  nientioned  appearance  in  the  rainbow,  with 

sonio  olhers  réélections  on  tlie  saine  snbject,  Phil.  Tmnx,  f.  1793, 

•^'iT). 
17G0.  Bosco\icH,  Letti'e  de  M.  de  Mairan  sur  larc-en-ciel ,  Mêin,  des  Sar. 

élr.,  III.  3*u. 
i8o'i.  \o(iN(i.    K\)H'riinenls  and    calcniations   relative   ta  physiad  opiirs 

(  Application  lo    the   su  pernu  nierai*)'    rainbow  s),   Phil.    Trans. 

ï.  i8o'i.8. 
1807.  (loRDiKR.  Observation   diin  arr-en-ciel   lunaire,  Jonrn.  de  Pht/s., 

lAV,   «08. 
181 '1.  Venti,ri,  Conunenturia  sopra  la  storia  delV  ottica,  Kologna.    181 '1 

(Théorie  de  Tarc-en-ciel,  I,  1&9). 
1816.  Braxoes,  Venluris  Theoria  des  farbigen  Bogeiis,  welcher  sich  of!  an 

der  innern  Seite  des  Begenhogens  zeigl  :  dargestellt  mit  einigen 

Aumerkungen,  Gilb.  Ann. ,  Lll,  385  «t  4o5. 


S\H  B1BL10(ÎRAPHIR. 

819.         Brandes,  Einige  Remerkungen  znr  Théorie  des  Hegimhogen».  G'A. 

Ann,,  LXII,  1 13. 
819.         Brandes,  Nachricht  von  zwei  sich  «lurchsfheinenden    Regeohogra. 

beobachlet  in  dem  Jalire  1799  von  deni  Prof.  Playfair  io  Edin- 

bnrgh,  Gilh,  Ann.,  LXII,  19&. 
836.         PoTTER,  Matlioinatical  calcuiations  on  the  problem  of  Ibe  rainbntr. 

Trang.  of  the  Soc.  of  Camhr, ,  VI.  1 4 1 . 
836.         AiRY,  Infensity  of  light  in  the  neighiiotirhood  of  a  causlic.  Tmm.tij 

the  Soc.  of  Cambr, ,  VI ,  379. 
836.         Arago,  Inslrnction  pour  le  vovtige  de  la  Bonite,  Annuaire  pour  i836, 

836.  Wartmann,  Arc-en-(!iel  par  un  temps  serein,  Rnil.  de  i'AenJ,  de 

BrvœeUes,  III  (r^'p.),  68. 

837.  Babixet.  Mémoires  d'optiqne  mt^léorologique ,  Coft^te*  rendw,  IV. 

638. 
8 '10.         (JiJET,   Sur  les  ares-en-ciel  supplémentaires,  (lampte*  rendus,  XI, 

8'io.         OuKT,  Sur  un  cas  remarquable  d'arcs-en-ciel  secondaii*es.  Comptn 

rendus,  XI,  618. 
8^10.  KoRESTER,  Sur  un  air-en-ciel  lunaire,  Compten  rendus.  M,  71*1. 

8 'h.         De  Tessan,  Sur  un  deuxième  aiT-en-ciel  engendre'  par  la  lumîffp 

d'un  nuage.  Comptes  rendu  h  ,  \II,  916. 
8'i>.  Miller,  On  spurious  rainbows,  Trtms.  of  the  Sftr.  oj  Camlnr.,  VII, 

•Î77,  el  Llnst.,  IX.  388. 
8'i/i.  (iaLE,  Messungen  des  Regenliogens ,  Poffg.  Ann.,  LMII,  S^*. 

8^10.         /wTEDEsr.Hi,  Distribution  insolite  des  couleurs  <lan8  un  arc-en-cid 

observé  à  \  ienne  (Autriche)  le  "W  juillet  i8'i5.  Comptes  rendus, 

\XI,  3»^. 
8'4i).  Bradais,  Sur  Tarc-enH^iel  blanc.  Comptes  rendus,  X\l.  756.  \uu, 

de  chim.  et  de  phys. ,  (  3  ) .  \X  1 .  3  '18 ,  et  Journ.  de  l'Hr,  pohfterku,, 

\VIIL97. 
8 '16.         NAartmanx,  Arc-en-ciel  très-extraordinaire  obsené  le  «lô  avril  18W 

pendant  IVclipse  partielle  de  soleil,  Bnll.de  VArad.de  Bru.reMfs, 

X\II  (fi'  p.).  io5. 
8/17.         Benou,  Arc-en-ciel  vu  sur  le  sol,  Comptes  Vendus,  XXI>.  980. 
8 '18.  Bru  aïs.  Notice  sur  l'arc-en-ciel ,  Annuaire  métèoroloffique  pour  i8â8. 

3i  1. 
8^18.         BRo<:KLnT. ,  On  supcrnumerary  rainbows,  SiV/ini.  Journ.,  [^w,  IV. 

/i.39. 
8^19.         Kaye,  Arc-en-ciel  blanc  produit  pendant  la  nuit  sur  le  brouillani  par 

une  lampe  à  gaz,  Comptes  rendus,  XXVIII,  «6^. 
8^19.         (iRfjNERT,  The«>rie  des  Begenbogens,  Beitrâge  tur  meieoroioffiscke» 

Opllh' ,  I ,  t . 


BIBLIOGRAPHIE.  819 

i85o.         Carro,  Sur  un  «rc-eii-ciei  lunaire  non  culoré  obsei'vë  «  iVIeaux  le 

*j»3  septembre  i85o,  Coiaplea  reiidwt,  \X\I,  697. 
i85u.         Kaillard,  Sur  les  arcs  snrnumëraires  de  farc-en-ciel  culurë  et  sur 

Tarc-en-ciei  blanc,  Coftiptes  rendus,  XXXI,  809. 
i85/i.         PuTTER,  On  ihe  interférence  of  light  near  a  causlic  and  the  phœno- 

mena  of  the  rainbow ,  Phtl.  Mag. .  (  â  ) ,  IX ,  Sa  i . 
1807.         Baillard,  Explication  nouvelle  et  complète  de  Tare- en-ciel,  Comptes 

l'endus,  XLIV,  1 1  &*i ,  et  Cosmos,  X,  6o5. 
i863.         Billet,  Mémoire  sur   les  dix-sept  pi-emiei-s  arcs-en-ciel  de  feau. 

Comptes  rendus  y  L  VI,  999. 
1866.         Barixet,  Rapport  sur  un  mémoire  de  M.  Billet  relatif  aux  arcs-eu-ciel 

de  Teau,  Comptes  rendus,  LVIII,  1066. 
1860.         Baillard,  Mémoire  sur  la  théorie  de  Parc-en-cieL  Comptes  rendus, 

LX,  IÎ187. 
1 868.         Billet,  Mémoire  sur  les  dix-neuf  premiers  arcs-en-ciel  de  leau.  Àwi. 

scient,  de  rÉc.  norm.  sttp,,  V.  67. 

COtRONNES,   halos,   CERCLES  PARHÉLIQUES,   PARURLIES,   PARAIYTHÉLIES  , 

iMHELIES,  ETC. 

iG-J9.  ScHEi^iER,  Observation  d'un  halo,  le  -w  mars  ]G!i9,  ù  Rome.  (  Des- 

cartes, Météores,  607.  édition  de  1 088,  et  Gassendi  opéra,  Lug[d. . 
1608,  II,  106.) 

i63o.  (lAssEMDi.  Parltelia,  sive  soles  quatuor  Hpurii  t/ui  circa  verum  apparue- 

runt,  Parisiis,  ]63o. 

1661.  Heveliis,  Mercurius  in  sole  visas,  1661,  179. 

1666.  Lerossu.  Ol)servatioii  d'un  halo  le  9  aviil  i  666^  Journai des  Savants, 

16G6,  naS. 

1667.  Sandwich,  Halos  about  the  mooji,  Phil,  Trans,  1*.  1G67,  ^90. 
1667.  HuYUHENs.  Helation  d'une  observation  faite  dans  la  bibliothèque  du  roi 

à  Paris,  le  i*à  mai  i66^i,  d'un  halo  ou  courotme  à  l'entour  du 

soleil,  arec  un  discours  sur  la  cause  de  ces  météores  et  celle  des 

parhélies,  Parjs,  1667. 
1669.         Bnow^,  Extract  of  a  letter  written  from  Vienna  conceniing  two  par- 

helia  or  mock  suiis  lately  seen  in  Hungar),  PhiL  Trans.  f.  1669. 

953. 
i()7o.         HuYGHExs,  An  accoiiiitof  a  halo  seen  in  Paris  :  aiso  on  the  cause  of 

thèse  meleors  and  of  parheliasormock  suiis,  PhiL  Trans,  f.  1670, 

io65. 
1671 .  (JAssi!\i,  Observation  de  deux  parhélies,  llist.  de  IWcad,  des  sciences, 

I,  i5o. 
1 673.         Salonon  Braux  ,  Observations  sur  un  ai'c-cii-ciel  lunaire,  ColL  Acad, , 

VL  !i6o. 


«20  BIBLIOGRAPHIE. 

67'!.         Hr>f.li(is,  Observât loiiH  sur  iiii  plii^iioiiièiip  du  soleil  avant  son 

rlif»r.  (^ffl,  Artifl.,  VI.  m  h. 
fi^Ti.  \\\i;\RR.  kvrzpv  Herickt  ton  der  ErêcheinuHffen  fier  Partliornm  odn 

\eheiiiinniieH ,  Ziincli.  1674"). 
i)7o.  Ijms.  Optinil    assorlions  coiiceriiini;   flio   raiiiliow,   Phif.    Tranf. 

r.  1075,  HHf). 
O76.         SiHiji.T.s,  Halo  auloiir  du  soleil.  Coll.  Acad,,  M.  njo, 
f)K->.  Hf.> Ki.i us.  Purhélie  observé  à  Daiitziek.  Coii,  icwi.,  VI.  ^^i. 

t)83.         (i \ssiM .  Ilis'oii'e  do  (|iielqiies  |Kirliélies  vues  en  divers  endroits,  .tfm. 

(Ir  r  \nul.  (les  Hcienres y  X.  Ti/it). 
()8.'i.  Oassim  et  liRii.M».  Histoire  de  quelques  |Mirhëlies  vus  à  Pari^flf 

IVo\iiis  aux  mois  d'avril  et  de  luai  i5H8.  Mhn.  de  rirfid.  de» 

iiM'i.  Mknzki.ii'S,  Sur  plusieui^s  iris  blanches.  CulL  Acad.,  VI.  iHb. 

68  '1.         Menzklu  s ,  Sur  une  iris  solaire  jaune  suivie  d'une  iris  lunaire  klaiidie. 

Coll.   I(W.,  VI.  a 80. 
G8'i.  kiKniMxiKK.  De  iride  lunari.  H//lietner.  naturtr  chiûm,  ^  i68A,  44. 

68/1.  Mkn/.ki.ks.  Observations  sur  un  arc-en-eiel  rouge,  (ÀfiL  Acad,,  VI, 

.^80. 
()8().  VIoKRKN ,  Observation  d'un  .irc-en-ciel  et  d'une  rouminie.  Coii,  Acml., 

M  .     MJQ. 

68t).  Mk>zki.hjs,  Observations  sur  un  balo.  f.'o//.  Acnd.,  VI,  3ui. 

()8(i.  |)k  (iH\ZKij.Ks.    Observation    de   faux  soleils.   Wiw.  de  l'Arnd.  des 

(mjo.  STiiRM.  J)e  helio  et  seleno-ronietis  Allorli  observolis,  Aela  erudit., 

it)(jo,  C).^. 
()f)o.  (iRAV,  Onsonie  parbelia  seeii  al  Canlerbur\./Mi7.  Tvnn»,  f.  iligo.  n6. 

()()•>..  (l\ssiM.  Obserxation  de  In  fiipn-e  de  la  neige,    l/ém.  de  iWcttd.  de* 

jsriemrs,  \ ,  ;l7. 
6f)->.  Dk  i.v  Hibk,  Observation  d'un  parliélie  wi  a  TOIit^ervatoin*  royal  Ir 

H)  mars  i^Q^i .  Mcttt.  dp  l'Actid.  dva  sciences*  \.  09. 
()()-7.         (i\ssiM.  Observation  d'un  nou\ eau  phénomène  faite  à  l'Obsen aloirr 

ro\al.  Mhn.  de  IWcad.  des  sciences,  \,  90. 
(h)!).  (i\ssim.   Description  de  l'apparence  de  trois  soleils  vus  en   méar 

temps  sur  riiorizon.  Meut,  de  1* icad.  des  sciences,  X.  a34. 
(m).*».  (ivssiM,  Obserxation  de  doM\  parasélènes  et  d'un  «rc-en-eiel  dans  k* 

nVîpusrule.   Mém.  de  /'  \cnd.  des  sciences,  X,  4 00. 
<H).*î.  (iAssiM.  Ol)ser\ alions  sur  des  parhélies  vus  en  jonvier  t6q.*î.  Hi*i. 

de  VArml.  des  sciences,  II.  167. 
0<)'i.  Dk  V\i.lkmont.  Observation  don  arc-en-ciel  lunaire.  Coii,    IcW.. 

VI,  :*.')»$. 
tK)ti.  Z\iiN .  Specfilff  iplitfsico'ittfitlicmatico'historicft  HvfalfiiiuiM  ne  MifitiMliwm, 

1 .  '110.  Xoiinbcr*» .  1  ()y(i. 


RIBLIOGKAPHIE.  8*J1 

G98.         De  la  Hirk.  ObtienalioiiH  de  deux  parbëlies  vus  en  avril   1698. 

MéiH,  (le  IWcad,  deg  tsciencts.  II.  a 08. 
<i99.         De  (JHAZKij.KM  f*t  Kbuilléb,  Observations  sur  det>  parhëlies  observes 

ù   Mai-seille   le  i.'J    mai    1699,  Mha,  de  i'Acad.  des  sciences, 

1G99.  8-». 
7U0.  (iRAv.  An  niHi8ual  purbçlia  and  balu,  PhiL  Truns,  f.  1700,  ôXS. 

7o*>.         K.  Hai;Lki.  Account  of  severai  unusnal  parbelion,  or  niock  suns,  and 

several  rircnlar  arcbes,  »een  in  ibe  air,  PhiL   Trans.  f.  170a, 

ii-<7. 
7o«i.  Hl'yghkns.  l)isH<Tlalio  de  roronis  et  parbeliis,   OpuMcula  posluma, 

l.ugd.  Bnlav..  170^. 
7o'i.  iXewton,  Oplics,  Londoii.  170A  ;  Snr  les  cowwmes,  livre  11,  part.  IV. 

70a.  F.  Martei^s,  Relation  des  voytiges  un  \wd,  11,  07,  Londres,  1700. 

707.         Dkrh&m,   a  pyramidal  uppearance  in  ibe  beavenn.  observed  near 

Upminsler  in  Ëssex.  PhiL  Trans,  f.  1707.  *«'iii. 
711.         Thoresbv,  An  accounl  ofa  lunar  rainbow  seen  in  Derbysliirc,  PhiL 

Trans.  f.  171 1.  3  a  o. 
716.         S<:hmieder,  Observatio  de  dnpiici  pbwnonieno  luuari  nn[>er  die  1/1 

maji  observato,  Acta  erud.,  171'!,  '1^7. 
716.  IJAIJ.EY,  On  (be  late  surprizinç  appearance  of  Ibe  ligbUseen  in  tbe 

air,  witb  an  allempl  to  explain  tbe  phepiioinena.  PhiL  Tnms,  f. 

171G,  1 147. 
7 il!.  Halley,  Observation  of  a  parbelion  oct.  a 6,   17 ni,  PhiL  Trans.  f. 

1 7 "i I ,  -ni. 
7  !>  1 .  Maraldi  ,  Obserx  alions  de  deux  niëtéores ,  Mêtn,  de  l'Acad.  des  sciences , 

1 7  »ji  1 ,  'ù\i. 
7^11.  \ViiisTo>,  An  uccount  of  Iwo  niock  suns,  and  an  arcb  ol'a  rainbow 

inverled  witb  a  balo.  and  ils  brigblesl  an*,  seen  at  London  in 

Rutland.  PhiL  Tram.  f.  i7'ii,  'M^i. 
•j'2'2.  De  Mai.éziel  ,  Observation  de  parbélies.  llisl.  de  TAcad.  des  sciences, 

i7"ï'< .  i3. 
73:1.  DoBBs,  An  accounl  of  a  parbelion  seen  in  Ireland,  PhiL  Trans.  f. 

i7îj»!,  89. 
796.  Verdries,  Pai-elii  duo  eu  m' parle  balonis  iridem  univerwini  reprw- 

sentantis  (TisHa^  obflervati,  Acta  enul.,  1736,  *j!i3. 
7-Î7.  \\  HisTo> ,  Four  mnck  suns  or  parbelia  seen  at  Kensington,  Mardi  1 . 

t7îiC,  PhiL  Trans,  ï.  17*^7,  '^^y. 
7*î8.         Smith.  A  rontplete  sifstem  ofopticks,  Cambridge,  1738,  II,  07 A. 
7^1.  I)k  Revillas.  Observation  d'un  balo  lunaire.  le  tf>  avi'il  1781,  6W1- 

mercinm  litterario-physicum ,  1 ,  3 08. 
i73*>.  Mts<,HR^BROEK,  Epbeuierides  nieteorologica' ,  baronietrica;.  tbermo- 

ntetricw.  epidemica;,  magneticic',  Ultrajectina* ,  PhiL  Trans.  f. 

173-»,  357;  Obscrvatiotis  dt  halos,  870. 


Hdi  ItlBLIOGllAPHlE. 


7-"' 


ôn. 


Frisii.  Iris  cii*ca  suloiii  ol»ttcrvala  (ii  apr.  17:19).  MisceUunea  Benh 

liiieima,  \\  ,  G  A. 
733.         De  Rn  eli.as,  A  halo  observée!  al  Koiiie.  auf{.  11.  1 73*1 ,  PhiL  înm. 

f.  1735,  1 18. 
73Ô.         Di.KW.  Observations  sur  les  parhëlies,  .Wéw.  de  rAcad.  des  nciemu, 

1735.  87. 
733.  M (jschk>rrokk.  Observations  de  halos.  Mim   de  l'Acad.  deit  ëciences, 

1735,  88. 
73.*).         liRWDJKAN  DK  FoixiiY,  Observatioii  (ruii  parasclèiie.  Mêm,de  PAeÊd. 

den  scif'Hces ,  1735,  ô  8  5 . 
737.  Nk\k.    ObservatioDs  of  two  parhelia  or  niocksiiiis.  seeii  dec.  3u. 

1733,  PUtl.  Trarnt,  f.  1737.  5*!. 
737.         Wkuiler.  An  observation  of  two  parhelia  or  mock  suiis.  seeii  at 

Wittenibeqf,  on  dec.   3i.  1735,  jan.  11.  1786,  PhiL  Tnmt, 

r.  1737,  54. 
737.         F(»LkKs.  An  observation  of  three  inock  suns,  seeii  in  Loiidon  sept.  17. 

1730,  PhiL  Trans.  f.  1737,  09. 
7^H|.  Wehilkr.   Observatio  anthelii  Viteniberga*  speclali.  PhiL  TruM,  f. 

7 '10.         M\RioTTK.  Traité  des  couleurs.  Œiirves,  H,  -«7?»,  La  Ha\e,  1740. 
74 1.  Mmidlkton  et  ^^ALKs,    \n  exainination  ofsca-water  fmzen  and  niel- 

ted  again,  etc..  PhiL  Trans.  f.  1740,  'ïoi. 
74->.         Miles  et  Texmso^i.   A  représentation  of  tlic  parhelia  scen  in  keiit. 

Dec.   19,  1741.  PhiL  Tratis.  f.  i7'i*i,  46. 
7'iij.  tiosTi.iM;,  Letter  concerning  the  niock  suns  seen  dec.   19,  1741. 

PhiL  Tnim.  f.  1749,  Gi. 
7'i^>.  Dk  lA  (Iroiv.  Observations  sur  un  parhéli  obser\tf  à  Reims.  Hitt. 

de  rAcdd.  des  ne,  1743.  33. 
7'i3.  Oelsils.  Observations  sur  un  «rc-eu-ciel  («xlraordinairc  \u  en  D«- 

kVarlie.  Mrtii.  de  /'  \rad.  dett  ftr. ,  1  743,  33. 
7 '17.  Hkrtmier.  Observations  sur  un  arc-i'u-ciel  d'une  wpf'ce  singulièiT 

vu   sur   l«'s  bords  de  h   Loire.    Métn,  de  LAcad.  des  sciencUi 

1747.  3î>. 

748.  (ÎRisiiow.  Observation  of  an  extruoitlinarv    luna's  cirrie  and  of  two 

paraselenes  niade  at  Paris  tio  wt.   1747,  PhiL  Tratut,  f.  1748, 
3  a  4. 

749.  Klms.    loiftige  à  la  haie  dlIrnlHoii  eu  i-j^iH  ef  '7^7.  Paris.  1749. 
749.  RoiGiiKR.  Sur  les  rounumes.  etc..  Figure  de  la  terre  y  Paris.  1749. 

p.  xi.in. 

733.  Mi.sciiEXRROKK.  Observations  sur  un  parlu^lie  du  .soleil  vu  à  lii*yde« 

Mém.  de  l'Acad,  des  xr. .  1 733 ,  70. 

734.  Roscowir.H  .  ObsfM'vations  sur  un  très-beau  halo  vu  uuprî's  du  soleil. 

Mêm.  de  rAcad,  des  se. ,  ijbk.  3r*. 


BIBLIOGRAPHIE.  8â.3 

1755.         .\uLLET,  Observa  lions  sur  un  parbëlie  du  soleil,  Mm.  de  l'Acitd,  des 

sciences,  lySS,  Sy. 
1 756-07.    Braun,  Observationes  meteorologicœ  in  divei'sis  SiberioB  locris  ab  anno 

173&  ad  annuro  1761  factae,  Novi  Cotnm,  Acad.  Petr,,  VI.  hnox 

Observations  de  halos ,  436,  &38,  etc. 
1737.         Le  Gkntil,  Observation  de  deux  arcs-en-ciel singuliei's  vus  à  Paris. 

le  'J7  juin  et  le  18  novembre  175G.  ^fém,  de  VAcad,  des  se, 

1757,  39. 
1757.         Edwards,  Of  an  evening  or  rather  nocturnal  solar  iris.  Phil,  Tram 

f.  1757,  993. 

1760.  VViLcKE,   Bon  och  tankar  om  Snôfigui*ens  skiljaktigbet ,  Schwed. 

Vetensk,  Akad,  HandL,  XXill,  1  et  89. 
1760-61.   .fiipiivus,  Halonum  extraordinajwum  Peti*o|K)li  visarum  descriplio, 

'Vori  Comin,  Acad.  Petrop, ,  VIII,  393. 

1761.  Barker,  An  account  of  a  i*eniarkable  halo,  PhiL  Trans,  f.  1761,  3. 
176-!.  MuscHBNBROEK .  Ititrodwtio  od  philosophiatu  naiuraiem.  11,  n*  !i&o;i. 

(Poslh.) 

1763.  Mallet,  Oui  Soiringar  och  wâdersolar.  etc...ScAa^.  Vetetisk.  Aaul. 

HandL,  XXV,  44. 

1763.         Beckerstedt.  Observation  du  halo  de  66  degrés,  Schwed,  Velensk. 

Acad,  HandL,  \\\\  67. 

i7()'i.         Brau^.    Observationes  ineteorologica;  aiiui  1760  l'act«  Petroburgi. 

Vori  Comtn.  Acad,  Pelr,y  X.  369.  (Obs(M*\utions  de  halos.) 

176Ô.  Brau<«,  Observationes  nieteoi*ologtc«B  anni  176*!.  Tiuuieni,  Turiiiii. 

VVerchoturifie  et  Solikaniii  in  itinere  |>oti8siniuui  a  (iinelino  insti- 
tut» .  Nori  Comm.  Acad.  Pelr, ,  XI ,  3ao.  (Obsenations  de  halos.  ) 

1770.  Wales,  Journal  of  a  voyage  niade  lo  (Ihurcliill  River,  on  the  North- 

west coast  of  Hudsoifs  Bay^  etc.,  in  the  yeai-s  1768  and  1769. 
Obserrations  de  parhélies ,  1 3  0 . 

1770.  Du  SÉJOUR,  Observations  sur  un  arc-en-ciel  causé  par  la  lune,  dif- 
férent de  Tarc-en-ciel  produit  ]iar  le  soleil ,  Métn,  de  rAcad.  des  se. , 
1770,  îj'j. 

I77*j.  pRiKSTLBY.   History  and  présent  state  of  discoveries  reiaUnff  to  vision, 

light  and  coiours ,  l^ndoii ,  1 77-i. 

1778^         De  Saint-Ama^s.  lettre  sur  un  iris  singidier.  Journ,  de  phys.,  XI. 

1786.  H  A  HILTON.    An  account  of  parhelia  seen  lit  Cockstown ,  Trans.  h^sh 

Acad.  î.  1786,  i»v'i. 

1787.  Baxter,  Description  of  a  set  of  halos  and  parhelia,  seen  in  the  year 

1771  in  Norrti  America,  PhiL  Ttwis.  f.  1787.  Vi. 

1787.  Braivdes.  Xiiid^.  Hof  d»m  Gehier' s  Physikaiiscker  H^ôr/CT-^ncA,  Leip- 
zig, 1787-1795. 

1789.         RoziER.  Sur  les  aiTs-eii-ciel  lunaires,  Jonm*  de  phjfs,,  XXXIV.  60. 


Hih  bibliographie;. 

790.  WrA.  Ail   uccoiiiil  of  soiiif*  iiiiiiiiioufi  airlH*s.  Phil.  Truns.  f.   1790, 

790.  ^^ol.L^HTo^.   Kxlractoru  lelU;r  Cmin  ihr  Bev.  K.-J.-H.  Wollastun  lo 

the  Bev.  Fr.  VVollustoii  ronUiiniiig  tho  observation  ofa  tuminoiis 

arch.  PhiL  Trans.  f.  1790.  'iC^. 
790.  HiiTr.HiNSO\.  Ofa  liiiiiiuoiis  anrli,  Pkll.  Trann.  f.  1790.  h'^. 

790.         Fr\\kli>,  Ou  u  liiniiiious  iiirli,  P/ii7.  TmuM,  f.  1790,  46. 
790.  PiGOTT.   OCsoiiio  liiiniiioiis  circiies,  PhiL  Trans.  (,  1790,  '17. 

79 ^.  LouiTZ.    Description  d'un  lUf^téon'  remarquable  observe  à  Saint- 

IMlej-slwurff,  Nova  Actn   \c(ul.  Peh-ofi.,  VIII,  384. 
798.  Lkomari)  dk  Vinci.  Essais  sur  rhistoiir  nalurelic  H  la  cliiniie.  .4im. 

fie  vhm..  (1),  XXIV,  100. 

798.  FL\iiGKn(iUKM.  Halo  vu  à  Viviers.  Mém.  de  rinnl.,  I.  107. 
79S.  AvKLnK.   Halu  vu  u  CaiiuioiiL  le  19  aoul  1798,  Dècnde  philwtapk,, 

an  M.  V  Iriui..  ôoo. 

799.  JoKuix,  \ii  ticeouHt  of  the  irideif  tuid  coromf  œhich  affpear  arroMitd 
ftnd  coiUignoHit  to  the  HtHlieM  of  ihr  sim .  mooh  and  olher  inmimm* 
objecté^  Londoii,  1799. 

Hou.  IJai.l,   Kiii  uK^rkwuixiiger  llol  uni  don  Moud.  Gilb^AnH.,  III,  «{«17. 

801.         VViLSK.  Fine  sellene  Luflei*sclieinung[ .  (îilb.  Imm.,  III.  36o. 

8o*^  Br\m)ks.    Leber  .Nebensonnen   und   Biiige  um  Sonne  und  Moud, 

Gilb.   \ttu.,  \f .  4i  4. 
8o'^         Skvkkkr.  Eiii  Mondi-egenbogen ,  Gilb.  Aun. ,  XI,  48o. 
80 M.  )oum;,    I  course  of  lectures  on  naturnl  philonophy  and  the  iHCchamcël 

arts,  l^mdoii.  i8o*î. 
8u*>.  F^r.i.KFiKLD .  An  account  of  two  liaios.   \\'\\\\  |Nirlielia.   \icholsons 

Jouni.y  VI.  3 4. 
8u'i.  Voi;\r..   F\|)erinieiits    and   ralruiations  i*elHlive  lo  pbysical  oplics. 

Phil.  Trans.  f.  i8o4.  1. 
80."».         JuRDAv.   Frkiâning  der  Hofc,  uder  (1er  farbigen  Kreisc  welclie  dieht 

uni  die  Sonne,  den  Mond  und  andere  leuchteiide  (legensfânde 

ei*scheinen,  Gilb.  4m«.  ,  X^l^.  «17. 
Ho.K  IUllstrom.   Von  den  Lichlbogeii  an  lieileriii  Himiuel,  Gilb.  Ann., 

XMII.74. 
Ho.').         Wrkdk,  Beol)aclitung  zweier  nierkwiirdigt^n  opliscbeu  Krsclieiuuiigen 

in  den  Di'insten  der  Vtinospbure,  Gilb.   {un.,  XVIII,  80. 
8(>r>.  (loPKi.vND,   Fin  Paar  iiltere  Beobachtungen  \on  Nebenaonneo,  Giih. 

\mi.,  XVIIL  99. 

800.  (loi.Rits.  Fine  der  vollstandigslen  Fi*sclieinungen  von  Nebenmonden, 
Gilb,   imi.,  XVIII,  10;]. 

80Ô.         Braxdks,  kritische  Beinerkungen  i'iber  Hôfe.  Binge,  Nebeusoniiefi . 

Fata  Morgana.  elc.,  Gilb,   Imw.,  XIX,  363. 
8uH.         Mi.>cikK,  Fine  Fi'srlieinung  beini  FrliiUeu  durcb  l)iÂni|»fe,  uiid  «tn 


RIBLIOGRATHIK.  8^5 

farbigcr  Hogeii  in  iiineni  Kegenbogeii ,  Gilb,  Ann,,  WIII.  /i65. 
808.         (riLBKRT,  Eiiï  l'orbigor  Nebelbogeo ,  Gilb,  Ann,,  \XX,  loa. 
8o«j.  \  IKTH,  Eine  NeliensoiiiK»  l>Pobachtei  ani  h  Februor  i8o<),  Gilh,  \nn,y 

\X\I.  100. 
Hi'}..         MuMCkK,  Kin  Hof  uni  den  Mond,  Gilb.  Ann.,  XLII,  6o«1. 
8i'i.         <iiLBKRT,  Benicrknngen  iiber  Le  (lentir»  Beobaehtitngen  un  der  auf- 

und  unlergehend^ii  Sonne,   und    nbor   \  ince's  Ik'obachtiingefi 

di-ever  Bildei*.  Gilb.   \nn.,  XLVll»  ^oO. 
816.  Vkmdri.  Onnmenfnrii  jtOfnrn  in  «toria  e  In  teorin  deW  otticn ,  Bokifpia, 

181/4. 
81 5.         VVkkkr.  Nebentmnnen  l)eobachtel  in  Diliingi>n,  Giib.  Ann.,  L,  «uy. 
8 1  [).         Branoes,  Leber  di«*  Nebensonnen  :  Fragen  un  Physiker  in  Schui'den , 

Gilb.  Ann.,  LXII,  198. 
8-H).  ScoRKSBY,  AcconnI  of  the  nt-fic  régions,  London.  i8îjo,  1,  /|63. 

8-ji.  INbky,  Jonrnal  nf  n  roijnge  for  the  (liëcorertf  of  a  Swth-Weët  pnih 

nage ,  1819,  niuy-nov.  1 8*i o .  London ,  1 89 1 ,  p.  1 6/i . 
8*i*K  ()i.\RK,  U|)on  tbe  regidar  m slallisation  of  waterand  npon  the  foini 

ol"  \\s  priniary  crvslals,  Trnnx.  ofllie  Soe,  o/Gmnbr.,  I ,  -n.*}. 
H'}.o.         Brkwbter,  MeMiodë  of  forming  Ibrec*  balwf^  artificially  round  (he 

sun;  Tbeory  of  haloejj .  [wvhcWa.  Edinb.  Phil.Joum.,  VIII,  ^g^i. 
8-).*$.         Mkria^.  Hôfe  mn  den  Mond.  nnd  wâhrend  einer  Mondlînslerniss 

beobaclilple  Xel)en monde  d.  rîg  Marz  iHao,  Giib.  Ann.,  lAXV. 

108. 
8»V  Von   Hor,  Obs^ervalion   d'arcs  langents,  le    !•»   mai    i8*î'i.    Mon. 

Corrrs/).  ronXnrh,  \.  ô33. 
H'i7}.  Fuvoi-MiOKKR.  U»»lM»r  dio  Hofe.   Nebennonnen  nnd  verwandtr  IMiae- 

noniene,   Srhnm.    istron.     \bhnndl.,   IV  partie.   3.*I  (i8-»,VK   et 

Bibl.  nnir.  de  Genhe ,  XXXII.  «18  et  107. 
8-!i(î.  PiERCK.  Expianaiion  of  a  diagrani  of  Inminous  circles  abont  die  mx\ 

seen   at   MiJbury.  Mass.,   angiist /i .   i8»»5,  Sillint.  Jonrn.,  (i), 

X.  369. 
8-j6.  Mkriwktiikh,  Histor\   und  description  of  »onie  remurkable  atnios- 

plieric  ap|Mnn'aiices  a»  lliey  were  obnerved  on  the  1 9"'  of  uugiHt 

i8îir).  Sillim.  Journ.,  (1).  XI.  3-i,k 
H'}(},         Meigs,  Observation  of  an  aneommon  liuh».  Sillifn.  Jonrn.,  {i).  \\, 

33:]. 
8-Hi.  SiMiuLT.  Oni  Bisole  med  farvede  Ringe,    Vyf  Mngnz.  f.  \ntnrtyid:, 

VII,  i5'i. 
8*^6.  Lk^,  On  Ihe  Noilh-West  passage,  Sillim.  Jonrn.,  (i),  X,  368. 

8-j6.         H\\sTEK\,  Observation  du  halo  de  46  degi^éi,  Syî'Mngai.  /!  AV 

Inrrid.,  Vil .  i.K). 
|8-H».         SE«ELkE,  Olwicrvalion  du  halo  de  '16  degivs.  V///  Magni.f.  Nutur- 

rid.,  Vil,  107. 


8:2(1  BIBLIOGRAPHIE. 

8*iG.         Kanm,  ObMii'vulioii  du  halo  de  A 6  degi'éi.  Nifi  Moffaz, /.  .Yo^- 

vid..  Vil,  170. 
8:10.  Parry,  Journal  of  a  third  voyage  fov  tke  dtêcocety  of  a  Nortk-Wetî 

passage,  i8'î4,  inay-ocl.  i8»i5.  Loiidoii,  i8a6,  67. 
8-1  G-!?. 7.   S<:oREHRY,  A  descriplion  of  some  appearances  of  reiiiarkable  raiii- 

bows.  Ediab,  Neir,  Phil.  Jouim,.  Il,  a 35. 
8:17.         Haidinger,  On  Ihe  l'egiilar  composition  of  cryslals,  Edînb,  Journ. 

of  9c,y  VI,  Î178. 
8^7.         BuRNRY .  Obser\ ations  de  halos ,  parliëlies ,  etc. ,  P\àL  Mmg,  »  (  :i  ) ,  II . 

79  (1827);  Vm,  i5/i  (i83o);  X,  109  (i83i). 
8*j8.         F4RRY,  Narrative  of  an  altempt  to  l'eacb  tbe  Nortb  pôle  in  boats  litled 

for  tbe  piu'pose,  etc.  in  tbe  year  1837,  London,  1898,  97. 
8*j8.         Meykr,  Licblpbiinomene  an  Sonne  mid  Mond.   Kastner's  Airhicf 

XIII,  îhu 
8!i8.         Ernan.  Keise  uni  die  Erde.  Iliël,  Beticht,  I,  56/ï. 
8*J9.         Stokbs,  On  sonie  oplical  pba*nonieua,  PhH,  Uag.,  (-j),  VL  ^i5. 
8^9.         M08ER,  Ueber  einige  opliscbe  Pbasnonieiie  und  Erkiarung  der  Hôlc 

und  Ringe  uni  leuchtende  Korper.  Po^^.  Jin.  »  XVI,  67. 

830.  Strelke,  Uok>£  et  Liém\.  Nebensoniien  in  Danzig,  Pogg.    iim., 
XVIII,  618. 

8.*]i.  ks^iTZ.  Lehi'buch  der  Meteorolo/fie,  III,  118,  Halle.   i83i-i836. 

(Sur  les  couronnes.) 

83 1.  Jackso^i,  On  tlie  congélation  oF  tbe  Neva.  Journal  (^ the  Roy.  geogr. 
Soc.,  I  et  V.  19. 

83 1.         VViiiTK,  Parbelia.  etc..  lately  seen  at  Bedford,  PhiL  -Vag,,  (a),  IX. 

î!3îJ. 

83 -j.         DovE,  Vei'sucbo  iiber  Cîittert'arl>eii  in  Beziebung  auf  kleiuere  Hôfe. 

Pogg,  Àun,,  XXVI.  3i  1. 
83 -j.    '     NKCkER,  Observations  on  sonie  riMnarkable  optical  PhasDoinena  seen 

in  ScliwitzeHand:  and  on  an  optical  Pbauionieua  whicli  oocnrs 

on  \ie^\ing  a  ligure  oC  a  rrystal  or  geonietricai  solid.  PhiL  Mag., 

(3),  I,  3-jy. 
83/i.         IbiEWSTER.   \cc4iunt  of  a  rlioniboluMlral  Cr\ staltisatioii  of  ice.  PUL 

Mag,,  (3),  IV,  j'iô. 
833.  Dkleze^ine,  Sur  les  connûmes,  Uétu,  de  la  iSoc,  des  ëciencett  de  Lilk, 

(i).  Ml. 
83i>.  ViRLET.  Note  sur  un  halo  et  un  arc-en-ciel  lunaire,  dompte»  rttidMS, 

I,    Ùi)'À. 

837.  Peytier.  Diamètrv*  des  halos,  Comptes  rendus ^  IV,  -^O. 

837.         Babinet,  Mémoires  d'opti([uc  météorologique,  (lotaplch  rendu*,  l\. 

638. 
1837.         Babi^et.  Sur  le  [ihénomène  des  couronnes  solaires  et  luiiairp». 

(éomples  rendu» ,  IV.  708. 


BIBLIOGRAPHIE.  827 

t8B8.         Arago,  Parhfflies  du  iS  mars  i838,  Compten  rendwt,  VI,  873  et 

Soi. 
i838.         Delezenpib,  Sur  les  couronnes,  Mhn.  de  laSoe.  des  sciences  de  Lille, 

(1),  XIV. 
i838.         Drlbzenne,  Note  sur  le  phénomène  d'optique  météorologique  du 

1 3  mars  1 838 ,  Mém,  de  la  Sac,  des  sciences  de  Lille,  (1),  XIV,  5. 
i83ç).         QuRTELET,  Halos  et  parhélies,  BulL  de  VAcad,  de  Brwrelles,   VI. 

1"  partie,  ^91  et  A98. 
1839.         Lambert,  Sechs  Nebensonnen  und  vier  Lichtringe  beobachtet  zu 

Wetziar  am  f^^i  jan.  i838,  Pogg,  Awi,,  XLVI,  660,  et  L'Iiistit,, 

VIII,  7^. 

1 839.         Delbzenne,  Halo  lunaire  observé  le  k  octobre  1 838,  Mhn,  de  la  Soc, 

des  sciences  de  Lille,  (t),  XV.  66. 
18/10.         Galle.  Ueber  Hôfe  und  Nebensonnen,  Pogg.  Ann,,  XLIX.  1,  9M\ 

et63*j. 
18A1.         QuRTELET,  Observation  dun  halo  le  18  décembre  i84o,  L'Instit,, 

IX,  108. 

18^1.         Colla.  Observation  d'un  halo  le  10  mai  i84i ,  L'huttil.*  IX.  3^9. 
18^19.         Heidbn,  Mond.und  Sonnenringe,  beobachtet  zu  I^emberg,  Pt^' 

Ann,,  LVI,  633. 
i8'i3.         (fALLE,  Ueber  die  in  Bd.  LVI,  S.  633,  d.  Pogg,  Ann.  beschrie- 

benen   auf  den  Mond  bezûglichen  Kreise  und  Bogen,  Pogg. 

Ann,,  LVIII,  111. 
18^43.         Langberg,  Atmosphârisch-optische  Rrscheinung,  Pogg.  Ann,,  LX. 

i5/i. 
18V1.         G. -F.  Schumacher,  Die  KinstalUsatiott  des  Eises,  Leipzig.  \^l\l\, 
18^1.         LowK.  On  paraselenie  seeii  at  high  lieldhouse,  Lenton.    Notlin- 

ghamshire,  Phil,  Mag,.  (3),  XXV,  390. 
1 8'i^.         De  Tessan,  Voyage  de  la  Vénus  (partie  physique),  V.  3 18. 
i8'ir».         (Ihetwodk.  Observation  d'un  halo  le  91   mai  i8/i5,  Proeeed.  of  the 

ïrish  Acad,,  III ,  io3. 
18/1;).         Bravais.  Sur  les  |)arhélies  qui  sont  situés  à  la  m^me  hauteur  que  le 

soleil.  Comptes  rendm,  XXI,  754. 
i846.  Qi-'ETELET,  Ol>servation  de  halos,  Bull,  de  l'Àrad.  de  Bru.relles,  Mil. 

1"  partie,  3 18. 
i8'i6.         Wartmann.  Sur  deux  météores  extraordinaires.  Arch,  des  se.  phtjs,, 

n,  16/1. 

1 846.  Bravais,  Observation  d'un  halo  elliptique  complet,  le  a*i  avril  1 846, 

Comptes  rendus,  XXII,  740. 

1847.  Gallb,  Beobachtung  der  weissen  Nebensonnen  auf  den  durch  die 

Sonne  gehenden  Horizontalkreisen ,  Pogg.  Ann.,  LXXII,  347. 
1847.         Bravais,  Sur  les  phénomènes  optiques  auxquels  donnent  lien  les 

nuages  à  particules  glacées.  Comptes  rendus,  XXIV.  969. 


Mâ8  RlHLIOr.RAPHlK. 

1867.  Hk4Vaim.  Sur  Iph  halos  el  ios  pMiinniètNs  o|ilî(|iies  ifiii  Jhh  arrrHii- 

pagiionl.  Journ.  dei'Hr,  po/ytech.,  WIII,  1. 
1867.         lk>vK,  Beschreîbuiify  einos  StephaiMiskop.  Pog;^.  itM.,  LXM.  ifô. 
i848.  Marti\s.  Voyages,  «»n  ScorHliiiaviV  et  an  SpiUlierg.  «le  la  wrvelle 

h  Ilfifkerchf,  Pari»,  18/18,  (iro^,  Wy«. ,  I.  lôiï. 
18/49.  Brivaih,  Description  d'un  halo  huiaire  affoiDpagnë  de  |Mirasel^iHs 

ol  d'un  arc  circunizénillial .  (loMpieM  l'emlmt ,  WVill,  Cioâ. 
i85o.         \V\LLM\Rk.  [îeber  dio  lii^siMcho  der  l'arbigon  Lichiriiige  dio  nian  b>M 

gewiflsen   krankheilen   des    \ugoH   uni  die  Flaiiinieii   erUieki. 

Pogg,  AttH.^  liXWIl.    i^Jç). 

1800.  Rf.>oi  ,  Sur  (|uelquos  hnlos  \us  à  \«»ndonM'  eu  février,  mars  el  avril 

i85o,  C^mpteit  reHfIttx ,  \\\.  i>««9. 
i85i-r».'J.   IU:kr,  Ucher  den  Hof  uni  Ker/.onflanimen .  Pffffg.  /Iww. ,  IA\\I\. 

018,  el  lAWVIll.Sç):). 
iSh*7.  Hkknatz,  Scènes  in  Etliiopùi  (Irawn  ami deifcnheii ,  l/oudoii,  i8i>n. 

i85a.  Vkrdkt,  Sur  re\pli<vilion  du  phénomène  des  (*oiimnneâ.  Atim.  4e 

rhim.  et  de  phjft,,  (3),  XXXÏV.  lag. 
i853.         .Navkz,  Halo  avt»c  parhélie  renianpiéie  "^  mai  \^W^,IML  deVAcêd, 

de  Bf-u-reUeM.  XX.  -i*  |)arlie,  l\, 
xHiiÎK         Mkvkr,   Ueber  den   die    FInmiiie  eines   Lichls  umgebenden  Hof. 

Pogg.  Ann.,  X( i M .  -.< l\ ô . 
1806.  (loLLF.,  Halo8  lunaii*es.  Bull,  de  VAcad.  de  BiiiveikH,  i"'  partie,  '^où 

et  ;Jo8. 
1859.         (JsA>i>.  Uelier  die  larbigeii  Riiige  welelie  Hilsteheii  weiiii  eioe  init 

Lykopodiuiii  heslreute  Glastalel  gegen  eine .  Lichtflamme  gehal- 

len  winl.  VeilmiuU,  der  \\  îiizh.  (lesellneh,,  IX.  iGi. 


III. 

IiSSTRllMK\TS  D'OPTfQlE. 

M  h,  WéûwàkUmwÈm.  —  Nous  définironH  les  instruments  (ro|)- 
liqup  (les  rontbinaisons  de  surfaces  réfléchissantes  et  de  surfaces  ré- 
fringentes, dont  le  but  est  de  substituer  à  l'objet  lumineux  une 
image  réelle  ou  virtuelle  plus  avantageuse  h  considérer.  Tantôt, 
comme  dans  la  chambre  claire,  on  se  propose  de  donner  à  Timage 
une  situation  commode  pour  la  dessiner,  tantôt,  comme  dans  la 
lanterne  magique  et  la  chambre  obscure,  on  cherche  k  ampliiier  ou 
ù  réduire  l'image  ;  entin,  dans  les  instruments  d*opti(|ue  les  plus 
importants,  comme  les  lunettes  et  les  télescopes,  l'image  est  vir- 
tuelle et  toujours  amplitiée. 

Cette  définition  exclut  de  la  catégorie  des  instruments  d'o|)tique 
les  appareils  tels  que  le  kaléidoscope  et  le  phénakisticope ,  fondés 
sur  Ja  réflefxion  seule  et  sur  les  propriétés  de  la  rétine  ;  l'héliostat  et 
le  |>orte*lumière,  qui  ne  sont  encore  que  des  surfaces  réfléchissantes; 
le  collimateur,  les  goniomètres,  qui,  tout  en  ayant  un  emploi  fré- 
quent en  optique,  ne  sont  pas  compris  dans  les  instruments  d'op- 
tique proprement  dits. 

On  peut  distinguer,  dans  les  instruments  d'o|)tique.  deux  sys- 
tèmes : 

1°  Le  système  objectif,  qui  donne  une  image  réelle  de  l'objet; 
cette  image  est  contemplée  par  l'œil  ou  reçue  sur  un  écran  et  sert, 
par  exemple,  à  produin»  des  impressions  |>hotographiques: 

â°  Le  système  oculaire,  donnant  de  l'objet  une  image  virtuelle 
qu'il  est  plus  avantageux  à  l'œil  de  contempler  que  l'objet  mt^me;  il 
peut  d'ailleurs  être  dirigé  sur  l'objet  ou  sur  une  image  réelle,  c'est- 
iVdire  avoir  un  objectif  ou  en  être  dépourvu. 

De  là  trois  espèc<*s  d'instruments  : 

r  Les  instruments  à  objectif; 

•1*  Les  instruments  à  oculaire  : 

3"  deux  (|ui  ont  à  la  fois  système  objectif  et  svsième  oculaire* 

Toute  étude  des  instruments  d'optique  doit  donc  ^tre  nécessai- 


830  LEÇONS  SMH  i;OPTIQIlE. 

remenl  préiMuléf*  |)ar  une  étude  complète  des  systèmes  objectifs  el 
onilairos;  nous  suivrons  la  marche  universellement  adoptée,  en 
commençant  par  l'élude  des  miroirs  et  des  lentilles  et  passant  en- 
suite h  IVtude  de  leurs  combinaisons. 

Mb.  Hystémea  •bjectifs.  —  Les  appareils  producteurs  d'i- 
mages réelles  ou  systèmes  objectifs  sont  de  deux  sortes  :  les  systèmes 
réflecteurs  et  les  systèmes  réfringents;  en  d'autres  ternies,  les miroiini 
et  les  lentilleH,  (Ihacun  d'eux  a  ses  avantages  propres  el  mérite  uo 
examen  attentif;  on  peut  d\iilleurs  les  comprendre  dans  un  même 
système  d'étude,  comme  nous  le  montrerons  plus  loin  ;  mail»  il  con- 
vient de  consi<lérer  d'abord  chacun  en  particulier. 

1®  MIROIAS. 

/|76.  ]fllr«lr«  eoBcaves*  —  Nous  rappellerons  d'aboni  la  re- 
lation (jui  existe  entre  les  distances  de  l'objet  et  de  son  image  au 
sommet  d'un  miroir  spliérique  concave  et  le  rayon  de  ce  miroir.  La 
convention  (|ue  nous  ferons  sur  les  signes  sera  transporti^  du  reste 
à  tous  les  autres  miroirs  :  toutes  les  longueurs  seront  comptées  à 
partir  du  point  où  la  surface  est  rencontrée  par  son  axe,  point  que 
Ton  appelle  sommet;  elles  seront  prises  positivement  du  côté  d'-oii 
vient  la  lumière,  et  négativement  en  sens  contraire;  le  raxon  du 
miroir  aura  lui-même  un  signe  conforme  à  cette  convention.  Ce- 
pendant, lorsipi'on  introduit  dans  les  formules  la  distance  focale,  il 
peut  arriver  rpron  la  considère  comme  une  quantité  numérique;  il 
y  a  donc  lieu  de  distinguer  deux  sortes  de  fommles,  mais  on  |>oumi 
toujours  les  ramener  sans  difliculté  à  un  seul  type,  à  l'aide  des  con- 
ventions sur  les  signes. 


Ml,   Tliéorir    élémenialre    des    mlr^ira 

Soient  A  ifig.  '^S*;»)  le  sommet  du  miroir  MM',  (lie  centre,  P  le  fover 
lumineux,  P'  son  foyer  conjugué:  en  posant 


on  a 


1,1       'i 

10  .+ 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  831 

fonnule  oh  le^  quantités  sniil  censées  positives  dans  le  .sens  indiqué 
précédemment.  Il  sullit  de  la  discuter  pour  connaître  le  cas  de  réalité 


ou  de  virtualité  des  images.  Si  en  elTet  p  est  supposé  plus  grand 
que  R,  on  a  "<ï;'  *^l  ''  en  résulte  rI>B'  ou/t'<;K.D'ailleurs, 
p'  doit  être  plus  grand  que  ~  pour  que  la  somme  -;-|-  -  puisse  £>tre 
égale  à  T^>  On  voit  par  là  que,  si  p  décroît  jusqu'à  A,  le  fojer  se 
déplace  depuis  le  foyer  principal  jusqu'au  centre  du  miroir.  Si  main- 
tenant on  suppose  /><  R.  il  faudra  que  l'on  aity>R.  /» décrois- 
sant jusqu'à  -T  p'  croit  jusqu'à  l'inlini.  Enfin,  pour  p<C—'p'  est 
négatif,  on  a  un  foyer  virtuel  qui.  situé  à  l'infini  lorsque  p  ditfèro 
Irès-peu  de  -•  se  rapproche  du  miroir  quand/)  diminue  et  se  trouve 
sur  le  miroir  miîme  si  ^;  =  o. 

Reste  à  considérer  le  cas  où  p  est  négatif.  Ce  que  nous  appelons 
en  elTet  le  point  lumineux  est  le  point  de  croisemenl  de  l'axe  du 
miroir  avec  les  rayons  lumineux  ;  on  peut  donc  concevoir  que  ce 
[)oint  soit  situé  derrière  le  miroir.  La  formule 


indique  en  ce  cas  ([ue  />'  est  positif  et  plus  petit  que  -■  Le  foyer 
conjugué  du  point  lumineux  virtuel  est  donc  réel  et  compris  entre  le 
sommet  et  le  foyer  principal. 

La  formule  que  nous  venons  de  discuter  est  oblcnue  on  ne  tenant 
Ykimt,  IV.  —  Conférence»  rie  pKjwique.  â.1 


8^2  LKcjONS  SI  U   LOPTIQIK. 

pas  compte  de  quantités  petites  qui  ne  sont  négligeables  que  dans 
le  voisinage  de  Tavo;  elle  n'est  donc  qu'une  première  approximation. 
et  il  est  nécessaire  d'examiner  les  phénomènes  de  plus  près. 

(Iherclioils  d^abord  comment  sont  distribues  len  potafe  de  ren- 
contre des  rayons  rëflëcbis  avee  Taxe.  Pour  le»  rayoïiM  centraux,  la 
formule  (i)  donne  la  valeur  exacte 

mais  elle  m  coovient  poa  aux  rayons  rëfléchiii  &  qutl^ut  distance 
de  l'axe,  M  I  par  axample*  Dana  la  trianfjfia  PIP\  IC  Ml  la  biasec- 

trice  de  l'angle  1,  CP^;?  — R,  CP'-=R  — /?',  et  l'on  a 

/)-  W       W - p' 
PI  PI 

Substituons,  dans  cette  é(|iiation,  à  PI  et  Pi  leurs  valeurs  en  fonc- 
tion de  l'angle  ACI  =-  (1 . 

PI  -  V  H^^  (/?-  in*  +  VR(/i  ~  H7ro7(;; 
PI     \  R2  +  (Il     pY     o|l(K-//)cos(;, 

il  vient,  en  élevant  au  carré, 

I IV-  +  {p     W  f  4-  '^  R  (p     R  )  <-(>s  CJ  (  R  ~  j,'  f 

.-1  R->+  ,  w  ..j/f-  oR  (R-  ;,')cosq  [p-  R)^ 

Simplifiant  et  sup|)rimnnt  le  facteur  {p—p)^  qui  donne  une 
solution  p=p  étrangère  h  la  question,  on  a 

R  (p  4-  //  )   -  -îR-  -  *^  (p     R  )  (  R  -  ;>")  cos  (;  ^  o , 

d'où 

Telle  est  la  distance  au  sonnnet  du  point  où  Taxe  est  coupé  par 
les  ravons  réfléchis  en  I ,  et  sur  tout  le  cercle  que  découpe  sur  If 
miroir  un  cùne  concentrique  d'ou>erture  *ï(\.  Si  nous  supposons  qu'il 


LnstkUments  d  optique.  8:î;i 

s'agisse  des  rayons  marginaux.  C  sera  la  demi-ouverlure  angulaire 
du  miroir  et  fl  la  distance  du  sommet  au  foyer  de  ces  rayons. 

A78.  Aberration  lonsitudiiuile.  —  Si  Ton  désigne  par// 
la  distance  focale  conjuguée  des  rayons  centraux,  f  étant  celle  des 
rayons  marginaux,  la  différence  p  -p  mesurera  en  (juelque  sorte 
l'écart  qui  existe  entre  le  miroir  tel  qu'il  est  et  le  miroir  hypothé- 
tique considéré  d'abord.  On  appelle  cette  différence  une  aberration , 
et  comme  elle  est  comptée  dans  le  sens  des  longueurs  focales,  on 
l'appelle  aberration  longxUidinale;  p  et  p'  ayant  des  signes  et  des  gran- 
deurs variables,  nous  conviendrons  d'appeler  aberration  longitudi- 
nale la  différence /?' —y/  prise  avec  son  signe,  et  nous  la  représen- 
terons par 

Si  la  différence  y  ~p'  est  positive,  cette  longueur  sera  portée  a 
partir  du  foyer  des  rayons  centraux,  du  côté  des  valeurs  positives; 
si  elle  est  négative,  on  la  portera  en  sens  contraire;  il  ne  reste  plus 
aucune  ambiguïté  en  ayant  égard  à  ces  conventions. 

delà  posé  on  a,  en  remplaçant  p'^  par  sa  valeur      _t>^ 

,_    ,  uK(/i-U)M'-œsCj 

P  ~Po    '"   "(ti/i-Rjfl^-f-ilp-lVcosCr 

expression  dont  le  nunjérateur  est  toujours  positif;  la  longueur 
P  p'o  ^^^  ^'^"^  toujours  négative,  à  moins  que  le  dénominateur  ne 
soit  négatif. 

Considérons  d'abord  le  cas  où  le  point  lumineux  et  le  foyer  sont 
réels. 

àSoit  j[;>R  :  le  dénominateur  est  positif  el,  par  suite,  on  a 
//'— /?^<Co;  ainsi,  tant  que  le  point  lumineux  est  au  delà  du  centre 
du  miroir,  il  faudra  porter  du  côté  du  nnroir  la  longueur />'—/?'.  Si  p 

est  compris  entre  K  et  -»  le  facteur  *\p-    R  est  positif  et  le  signe  de 

l'aberration  est  déterminé  par  celui  du  facteur  U+  «j  [p  —  R)  cos  C. 
Elle  est  négative  comme  dans  le  cas  précédent,  si  l'on  a 

H+ ^  ^^ ..  R)cos(:>  0,      p:^  R  (i  -^-^^). 

53. 


«34  LEÇONS  SIK  i;()PTlOLE. 

et,  comme  on  «i  co.sd-c^i,   i rr-r'<    ■»  la  condition  nréfé- 

(lente  revient  donc  h 

^  étani  moindre  que  -i  condition  qui  est  remplie  tant  que  ^  e>t 

compris  entre  R  et  -  • 

L'aberration  est  donc  toujours  né(][alive  quand  le  point  lumineux 
el  le  fover  sont  réels. 

Considérons  maintenant  le  cas  de^;<I--    Le   Tactour    a»  — B 

est  négatif:  l'autre  [)eut  encore  «^tre  positif  pour  des  valeurs  suffi- 
samment ijrandes  dey;,  el  alors  Taberralion  est  positive.  Le  fover 
des  rayons  centraux  est  virtuel  et  plus  éloigné  du  miroir  que  le  fover 
des  rayons  marginaux.  Mais  p  continuant  à  diminuer,  on  arrive  u 

avoir  /><K(p  et  ^<  -î  alors,  les  deux  facteurs  du  dénominateur 

étant  négatifs,  l'aberration  red(»vient  négative;  le  foyer  des  ravo^^ 
centraux  est  alors  le  plus  voisin  du  miroir,  il  est  clair  d*ailleurs  que. 

lorsque  y>  =  R  f  i 7>  j  y  laberralion  est  infinie. 

Enlin,  si  p  est  négatif,  mettons  en  évidence  son  signe  en  posant 
p  '--^  —  ts.  Le  facteur  -  ^to*  -  R  est  négatif:  \\  —  m  (tff  +  R)  ros  (!. 
l'autre  facteur,  devient  aussi  négatif  pour  une  valeur  sudisammenl 
grande  de  tar  et  conserve  ce  .signe;  donc,  si  le  point  lumineux  esi 
•  virluel.  l'aberration  longitudinale  de  s|)liéricilé  commence  par  ^tre 
po.sili\e.  puis,  lorstpie  Ton  a 

\\-    '*  ('m+  \\  )cos(!   :Z  ^1 
elle  devient  négalive.  Elle  i^>\  encore  infinie  pour 

Il       •)  (tsr-hR)  cos(;         ou         or-^Rf /^  —  i  )  • 

La  considération  de  l'aberration  longitudinale  ne  suffit  pas  pour 
définir  l'effet  des  réflexions  sur  un  miroir.  Les  rayons,  en  effet,  s'é- 
cartent de  l'axe  après  l'avoir  coupé,  et  cette  diffusion  inilue  aus^i 
bien  que  la  concentration  des  rayons  sur  l'illumination  d'un  écran. 


INSTttUMEiNTS  DOPTlOUIi.       .  835 

Dans  un  plaii  pai<saiil  |>ar  l'axe,  il  y  a  cuncenlration  de  ta  lumière 
dans  le  voisinage  d'une  courbe  à  laquelle  sont  langents  les  rayons 
n'fléchis;  mai»  la  consîd<^riiti«n  de  cotte  courbe,  appelée  caustique, 
n'a  pas  d'titllili^  dans  l'étude  des  iiislruuicnls  d'optique;  nous  nous 
bornerons  à  étudier  la  distribution  de  1»  lumière  sur  un  écran  situé 
dans  une  position  particulière,  après  avoir  défini  ce  qu'on  appelle 
aberralion  latérale. 

479.  AbemMl«M  ■•«ér»le.  —  Faniii  les  Toyers  compris  entre 
celui  des  rayons  centraux  et  celui  des  rayons  marginaux,  celui  où 
la  lumière  est  la  plus  intense,  parce  que  les  rayons  j  sont  plus  rap- 
jirochés,  est  celui  des  rayons  centraux:  c'est  à  lui  qu'on  s'arrêtera  en 
cberchant  avec  un  écran  le  foyer  conjugué  d'une  source  lumineuse. 
L'écran  élanl  on  ce  point  1''  (fig.  ;t83),  les  rayons  réllécbis  loin  de 


l'uM*  viendront  rencontrer  son  plan  en  une  série  de  points  situés 
dans  un  con-li'  dont  le  rayon  sera  l*'ll  si  le  miroir  est  su|iposé  limité 
en  M.  O'est  le  niyon  de  te  cercle  qu'on  appelle  abenatioii  laléraU. 

Sou  expression  s'oblienl  sans  dilliculté  qriaiid  on  connaît  l'aber- 
ration lougiludiiiidc  X  an  sifjue  près.  On  a  en  offel.  en  In  dési- 
gnnnt  par  ^, 

fj-.  Xiangl''l',H— Xliing();+I), 

car  rP,IUMI»,A-M(;A+C.MP,;  l'angle  MCA=C.  douii-ouverture 
angulaire  du  miroir,  etC\tP,  =  l,  angle  d'iuridencc  des  ravons  mar- 
ginaux; I  est  une  roriction  de  C  et  de  ^  qu'on  déterminerait  par  le 
calcul  du  cercle  d'aberration  latérale. 


836  LEÇONS  SUR   I/OPTIQUE. 

.^80.  Abcrr»*!*»*  prlncip»!*». —  Bonioiis-iiuus  au  ^eiilns 
iiii|iorliiiit  pour  le*  iiislrtiinciils  irnpliijue,  rt'Iut  où  les  rayons  ino- 
■lent.s  ^imt  [><l^allcl(^^  à  l'iixe  du  miroir,  iiinsi  quf  ci>la  est  r^r^eoli' 


sur  la  ii'^urtj  )H&.  Ïms  uburratioiis  F]K  et  VU  reçoivuiil  alors  le 
nom  d'tiberration»  primpale».  Sï  l'on  fait  ^=—00  dans  l'exprewiftn 
lie  p'  -  ■  p\  il  vifliit 

on  a  do  in(!mi\  pour  f<. 

■711  Illl-COsC'.  r- 

KH  -  fi ^^,.0,,;     tang  aC. 

[ci  en  eiïrr  I  (i.  \,v  ^i);Ml■  ili>  ^  n'ii  mu-une  sif|nilïc8tion,  puisqnf 
fï  est  lp  rayon  d'un  n-rrli-. 

Si  l'otiviTtur»'  anf;ul;iin-  du  miroir  n'i'st  pas  très-grande,  ce  «|iii 
t'st  le  ras  ordinain-  do  la  prnlir|up.  on  peut  exprimer  d'une  manière 
très-simplr  (■(  îi-sc/  priîrisc  In.-.  (|iinnllir's  X  et  ,a  on  fonclion  do  Tor- 
donnéo  oxlrôtm-du  miroir. 

Soi!  fu  cll'i't  y  l'onloniK'o  du  poiul  M.  ou  a 


vii'-r 


INSTRUMEM'S  D'OPTIQUE.  837 

De  là  les  expressions  de  X  el  /sx. 


l\ 

/ru. 


hv(l\-v  ir-r) 


Ces  valeurs  conviennent,  quel  que  soit  ït;  mais  si  ce  rapport  est 
assez  petit  pour  qu'on  puisse  négliger  w^i  elles  se  simplifient  beau- 
coup. La  précision  que  Ton  obtient  est  d'ailleurs  très-grande  dans 
les  cas  ordinaires;  ainsi,  pour  un  miroir  de  i  mèlre  de  rayon  et  de 

10  centimètres  de  largeur,  on  a  y  — — -^o"*,o5;  Tapproximation 

sera  poussée  jusqu'à  la  ([uatrième  puissance  de  — i  c'est-à-dire  ;g^  de 
millimètre. 

Développons  les  radicciux  jusqu'à  vv  degré  : 


'iK 


v/B^    y-.-R(, -^,)'^n  (.-•;,)     R-^, 

Substiliiant..  il  vient,  iiii  iix^ino  rlfgro  (riinuruxiinaliun. 

i\  ■-'■■ 

•»'<  -/■■        -ry    ,  y\    -  y 

V*         '«V         —  V  ' 

Ainsi,  raberraliun  longitudinale  esl  proportionnelle  au  carré  de 
l'ordonnée  des  bords  du  miroir  ou  à  la  surface  du  miroir,  et  en 
raison  inverse  de  son  rayon.  I/aberration  latérale  est  proportion- 
nelle au  cube  de  l'ordonnée  ou  de  la  largeur  du  miroir,  et  en  raison 
inverse  du  carré  du  rayon. 

/i81 .  Effet  pUjmàigue  4e  rAberrAtion.  —  On  décrit  souveni 
les  effets  de  l'aberration  d'une  manière  très-incomplète:  on  laisse 


838  LEÇONS  SLK  LOPTIQUE. 

croire  que  sur  un  écran  placé  au  foyer  principal  des  rayons  centraux 
le  cercle  d'aberration  latérale  principale  sera  à  peu  près  unifor- 
mément éclairé  :  or,  il  n'en  est  rien  ;  il  serait  inconcevable,  dans 
l'hypothèse  de  ces  images  élargies  par  l'aberration,  que  les  miroirs 
des  télescopes  pussent  donner  des  images  distinctes  des  objets  éloi* 
gnés,  lorsque  ces  miroirs  ont  i  mètre  de  rayon  et  i  o  centimètres  de 
largeur,  chaque  point  donnant  lieu  dans  ce  cas  à  un  cercle  lumineux 

de  ^  de  millimètre  de  rayon.  Une  telle  image  grossie  n'aurait  plus 
rien  de  distinct.  En  réalité,  il  y  a  très-peu  de  lumière  sur  les  bords 
du  cercle  d'aberration;  l'illumination  décroit  très-rapidement  à 
partir  du  centre,  et  l'image  sensible  d'un  point  se  réduit  presque  au 
centre  même  si  la  lumière  incidente  est  peu  intense. 

Pour  le  reconnaître,  considérons  un  faisceau  de  rayons  incidents 
parallèles  compris  entre  deux  cylindres  infiniment  voisins  dont  les 
rayons  sont  y  et  y  +dy\  ces  rayons  tombent  sur  une  zone  infiniment 
étroite  du  miroir  et  sont  réfléchis  tous  de  manière  à  éclairer  une 
couronne  comprise  entre  deux  cercles  d'aberration  dont  /x  et  ft  +  i/ft 
sont  les  rayons.  La  quantité  de  lumière  incidente  est  proportionnelle 
à  anydy;  elle  est  renvoyée  sur  une  surface  égale  à  ù7rfid[x.  Donc  la 
densité  de  la  lumière  à  une  distance  latérale  (i  de  l'axe  vis-à-vis  du 
foyer  des  rayons  centraux  est 


Or  on  a 


ATT  Y (1 Y         Y  iIy 
'ÀTTfxdfÀ         [X  (lyL 

>' 

2\V 

(Iy       jK-            y(Iy 

MV 

(^ 

^  'y'~  ' 

(Ifji       .')  r*  '          f  (Ifx 

'  :s  y' 

Substituant  pour  y  sa  valeur  y  =  \/îif/R-,  on  a 


y(Iy  MV  \\V  U'v^ 


IX, 1(1      3^  .,^|^.|>       .,.,^i     i  nf 


•V 


L'intensité  de  la  lumière  sur  le  cercle  d'aberration  va  donc  en 
décroissant  en  raison  inver^se  de  la  puissance  »  de  la  distance  [i: 
elle  décroît  donc  fort  vite  du  centré  à  la  circonférence.  D'après  cette 


INSTRUMENTS  D  OPTIQUE.  839 

expression,  rintensité  de  la  lumière  au  centre  est  infinie;  cette  in- 
exactitude provient  de  ce  qu'on  a  négligé  les  quantités  qui  empê- 
cheraient l'expression  de  devenir  infinie.  Une  objection  plus  grave 
à  ce  calcul  serait  qu'on  a  ajouté  tous  les  rayons  sans  tenir  compte 
des  lois  de  l'interférence;  il  ne  faut  donc  le  regarder  que  comme 
fournissant  un  simple  renseignement  sur  la  manière  dont  décroit  la 
lumière.  Nous  indiquerons  plus  loin  comment  on  ferait  le  calcul 
rigoureux.  Mais,  d'autre  part,  il  faut  avoir  égard  à  la  remarque 
suivante  :  que  la  théorie  du  l'émission  suffit  pour  rendre  compte  de 
la  production  des  images,  de  la  formation  des  ombres,  des  effets 
des  miroirs  quand  ils  ont  des  dimensions  sensibles  ;  en  conséquence, 
le  calcul  qui  précède  a  son  importance;  il  suffit  pour  expliquer  la 
netteté  des  images  que  produisent  les  objets  éloignés  dans  les  mi- 
roirs des  télescopes.  Chaque  point  donne  en  effet  pour  image,  non 
point  un  cercle  uniformément  éclairé,  mais  un  cercle  où  la  lumière 
a  une  intensité  maximum  au  centre  et  décroît  rapidement  à  partir 
de  ce  point. 

^82.  miroln  conirexefl. —  La  théorie  des  miroirs  sphériques 
convexes  se  déduit  des  formules  obtenues  pour  les  miroirs  concaves 
en  changeant  le  signe  de  R.  Lorsque  je?  est  négatif,  le  foyer  est  vir- 
tuel ;  il  est  réel  lorsque  p  est  positif.  On  a  trouvé 

,  ,  _       —2\\{p—ï{Y  (l— COSC 

p  ~~Po~'('2p-\\)  [|\4-  2  (/)-R)COsC]  * 

Si  l'on  met  en  évidence  le  signe  de  R,  on  a 

I  'À       1 

et  l'on  voit  que,  si  p  décroit  de  l'infini  à  zéro  en  étant  positif,  on  a 
toujours^'  <C  o,  ce  qui  indique  un  foyer  virtuel;  en  valeur  absolue 

p'  décroit  de  -  à  zéro;  ainsi,  lorsque  p  a  une  valeur  finie,  le  foyer 

est  compris  entre  le  foyer  principal  et  le  sommet  du  miroir.  Lorsque 
p  est  négatif,  c'est-à-dire  lorsque  les  rayons  tombent  sur  le  miroir 


8A0  LKÇONS  SLR  LOPTIOIK. 

^11  ronvcTgeaiil.  on  peut  avoir  un  Oncr  réel.  Discutons  celle  hypo- 
thèse.  Faisons  varier  p  en  valeur  absolue  depuis  zéro  jusqu'à  7  • 
//  est  positif  el  rroît  de  zéro  à  oc:  le  foyer  est  donc  réel;  mais  si^ 

dépasse  -«  c'est-à-dire  si  la  lumière  virtuelle  a  son  origine  au  delà 

du  foyer  principal,  le  fojer  conjufjué  est  virtuel  aussi,  et  entre  les 
distances  des  foyers  conjugués  au  sommet  il  y  a  les  mêmes  relations 
que  dans  le  cas  des  fo\ers  réels  et  d'un  miroir  concave.  Il  suffit,  ponr 
le  démontrer,  de  changer  tous  les  signes  de  la  formule  qui  convient 
à  celui-ci;  elle  ne  change  pas  et  convient  au  miroir  conveie. 
L'aberration  longitudinale  est  égale  à 

P      Po~  ap+H;:a(p-i-l\)cosC-B]" 

Son  signe  dépend  encore  uniquement  de  celui  du  dënominaieur; 
elle  est  positive  tant  que  Ion  a 

«  |/;-|-K)cosC  :>  R 

ou 

IWi  — '4cos()^ 

ce  qui  indique  une  limite  au-dessous  de  laquelle  les  valeurs  positives 
de  p  donnent  une  aberration  négative.  En  considérant  des  valeurs 
négatives  de  p,  on  voit  facilement  que,  si  p  en  valeur  absolue  est 

moindre  (pie  -»  Taberration  esl  positive:  ([u'elle  est  négative,  si  p 

dépasse  -  • 

Les  valeurs  (b»s  aberrations  principales  sont  d'ailleurs  les  mêmes. 
au  signe  près,  ipie  [)our  les  miroirs  concaves, 

l\  i    losC»                 l\(i-cosC;,  ., 

A=-= 7^-^i        a--^—^ TT— taneali. 

On  ferait  du  reste  les  mêmes  calculs  (|ue  précédemment  pour 
trouver  la  répartition  de  la  lumière  sur  le  cercle  d'aberration  la- 
térale. 

.Nous  avons  étudié  les  aberrations  longitudinale  et  latérale  des 
miroirs  sphériques  pour  un  point  lumineux  situé  sur  l'axe.  Si  l'on 


INSTRUMEMS  D'OPTIQUR.  S'il 

veiil  considi'rcr  un  point  luniiiieiiv  ppii  dlsfant  t\v  rcl  nxp,  ît  Milfit 
(le  rv'péliT  sur  l'avi-  s*>niiiil»irc  li's  r»nstniPh«ns  (|uc  nous  moTis 
fHiti's  sur  \'a\t'  principal. 

^83.  Mlr«lr*  aptonétlvue*. —  Considérons  inaintcnani  les 
miroirs  ii|iliini?li()ups.  cV'st-à-dire  ic^  miroirs  <|ui  réHi-chissent  vers 
un  point  unique  lii  lumière  qui 
tombe  sur  leur  surface.  La  sur- 
face inlërieuri'  d'un  ellipsoïde 
de  révolution  à  l'un  des  foyers 
duquel  OR  aurait  [)lacé  un  point 
lumineux  ,  relie  d'une  des 
nappes  de  i'hvperlïoloide  de 
révolution  à  deux  nappes,  le 
'"''  '■  point  lumineux  étanl  au  foyer 

de  l'autre  nappe,  sont  des  systèmes  aplanéliques.  De  même,  si 
l'on  suppose  un  système  de  rayons  incidents  parallèles,  un  parahii- 
ioïdc  de  révolution  dont  l'axe  est  parallèle  aux  ravons  les  renverra 
tous  vers  un  nicime  point. 

Dans  Ions  les  ras,  la  tliéorie  géométrique  de  l'optique  indique 
pour  iniafji-  dti  point  lumineux  un  |M)inl  niatliématique.  Tel  n'est 
pas  rependant  l'effet  de  res  miroirs  :  à  un  point  mathématique  ils 
substituent  un  système  d'anneaux  colorés  plus  ou  moins  étalés  et 
résultant  de  ce  que  tout  miroir  est  nécessairement  limité. 

Pour  nous  rendre  compte  de  ce  lait .  considérons  d'abord  une 
onde  sphéri(|iie  limitée  AB  (fig.  -iSâ).  et  cherchons  la  liunière 
qu'elle  envoie  dans  le  j)tan  :;/  mené  par  le  centre  0  per|»endiculai- 
renienl  à  l'axe  Ox. 

Sur  la  calotte  sphérique  ACB  nous  n'avons  que  des  mouvements 
vibratoires  concordants.  Nous  la  supposerons  assez  petite  pour  avoir 
le  droit  de  considérer  les  vitesses  envoyées  au  point  0  comme  sensi- 
blement paraltètes,  c'est-iWlire  comme  s'ajoulant  algébriquement, 
et,  aiin  de  n'avoir  pas  à  tenir  compte  de  l'inlluence  mal  connue  de 
l'inclinaison  des  rayons  lumineux  sur  la  surface  de  l'onde,  nous  ne 
'pioiis  occu|ierons,  dons  le  plan  mené  |iar  le  point  0,  que  des  points 
tels  que  M  très-voisins  de  celui-ci. 


Hhi  r.KÇONS  SUR   I.OPTIQUE. 

Le  puiiil  M  réouvrait  d'un  élément  unique  t/^o-  de  Ja  sui 
l'onde,  situé  en  P  par  exemple,  une  vitesse  proportionnel 
surface  (/^v,  car  il  est  bien  évident  que,  si  nous  considéroi 
éléments  infiniment  voisins  de  la  même  surface,  comme  il: 
même  position  relativement  au  point  M,  ilt>  lui  enverront  cha 
vitesses  égales,  et  par  conséquent  leur  ensemble  enverra  une 
double  de  la  vitesse  envoyée  par  un  seul.  Celte  vitesse  dép 
outre  de  l'angle  que  fait  la  direction  MP  avec  la  surface  de 
dans  les  conditions  actuelles,  cet  angle  est  sensiblement  de 
grés:  enfin  clic  dépend  de  la  distance  MP>=J,  et  tout  | 
croire  qu'elle  est  en  raison  inverse  de  la  simple  distance.  Ma 
ne  tiendrons  pas  plus  compte  de  celle  inHuence  que  de  la 
dente,  en  nous  astreignant  à  la  condition  de  ne  considérer  < 
points  très-voisins  de  l'onde  sphértque  concave.  Cette  inflot 
très-sensible  sur  la  phase  du  mouvement  vibratoire  commun 
point  M,  mais  elle  ne  l'est  pas  sur  son  intensité. 

Ainsi,  en  désignant  par  h  le  rapport  constant  de  la  vil 
vibration  communiquée  au  |M)int  M  à  la  surface  d^v  qui  1' 
on  a  pour  expression  de  octte  vitesse 

Le  mouvement  vibratoire  dont  <P<7  est  animé  peut  se  repi 
par  le  siims  d'un  multiple  du  Ifmjis:  il  en  doit  donc  élre  de  ni 
point  M .  seulement  le  mouvement  qui  anime  le  point  M  k  Vé 
est  le  même  que  celui  qui  existait  à  l'époque  ( — r  *■"*  'a  sui 
l'onde.  Si  donc  les  variations  du  mouvement  vibratoire  se 
sentent  sur  celle-ci  |par  sin  ^wj,-  elles  se  représenteront  | 
point  M  par  une  expression  qui  se  déduira  de  la  précédente  < 
plaçant  (  par  I-  ç-  On  a  donc  pour  cette  vitesse 
htfitrsin  ^11(7^,—  A  ■ 

.\ous  supposons  lii  vitesse  rectiligne  sur  la  surface  de  l'ondi 
conséquent  au  point  M;  néanmoins  nos  résultats  seront  géi 
car,  si  la  lumière  n'était  pas  polarisée,  on  pourrait  toujours 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  843 

poser  la  vitesse  suivant  deux  axes  rectilignes,  et  alors  nos  raisonne- 
monts  porteraient  sur  une  de  ces  projections. 

La  vitesse  envoyée  au  point  M  à  une  époque  quelconque  par 
toute  la  surface  de  Tonde  sera  donc 


A  I  I  sin  97r  ('T  "~  î  )  ^<3^- 


Pour  intégrer,  il  faut  remplacer  i  et  <P<y,par  leurs  valeurs  eûibac- 
tion  des  coordonnées  i?,  K  de  M,  et  j?,  y,  2  de  JPa;  or  on  a,  en 
appelant/ le  rayon  de  Tonde, 


(fia'=dydz. 


I  ,^ 


Mais  nous  simplifierons  Texpression  de  S  en  supposant  les  ternies 
yi?,  xK  très-petits  par  rapport  à/*,  et  les  termesi?*,  Ç*  nëgligealdes 
devant  cette  même  quantité;  malgré  cette  restriction,  nous  aiirobs 
traité  le  problème  d'une  manière  générale,  puisque  nous  trou^^rôhs 
que  dans  cette  hypothèse  la  lumière  est  insensible  à  une  distance 
extrêmement  petite  du  foyer;  dès  lors  il  serait  inutile  de  chercher 
ce  qui  se  passe  en  des  points  situés  au  delà  des  limites  pour  les- 
quelles on  peut  négliger  n^  et  ^.  Prenons  donc  pour  S 

L'expression  à  intégrer  est  ainsi 

/.jjsin  «^  (i-{-f  ^^)  dydz. 

('ne  des  intégrations  sera  toujours  possible,  soit  par  rapport  à  y, 
soit  par  rapport  à  z;  mais  la  seconde  intégration  ne  sera  pas  possible 
en  termes  finis,  parce  que  nous  supposons  Tonde  limitée  par  un 
cercle;  néanmoins  cette  expression  a  été  étudiée  avec  tant  de  soin 
et  de  détail  par  M.  Knochenhauer,  que  la  distribution  de  la  lumière 
autour  du  foyer  est  aussi  connue  que  si  Texpression  précédente 
{)oùvait  se  résoudre  en  termes  finis.  Nous  ne  la  discuterons  pas  et 
nous  renverrons  aux  leçons  sur  la  diffraction,  où  ce  calcul  se  trouve 


»U  f.K(.;0NS  SI  B  I.OfTIOUE. 

•>ous  IMK-  ronnc  peu   difT^rentf  de  cette  qu'il  i-un\ieiidrail    de    lui 
donner  iil. 

te  r^ullat  du  trIcuI  pst  le  suivant  :  l'inlensil/-  de  la  lumière  vit 
nia\iniiim  an  foyci':  rllo  drcroît  lciitenii-i>t  d'aliord,  puis  iilus  rapi- 
dcmi-nl,  el  alliïinl  un  niiniinuin  lrès-|)vu  iliIFérent  df  zéru:  en  s'é- 
loignaut  toujours  du  foyer  elle  croit,  alloinl  un  serond  maximuoi 
beaucoup  plus  faible  rjnc  le  premier,  puis  une  série  de  roiniota 
et  de  maxima  qui  vont  en  dé- 
croissant. En  prenant  pour  abs- 
cisses 1rs  distances  des  points 
au    foyer  et   pour   ordonnées 
les  intensités  lumineuses  à  ces 
distances,    on   a    une  rourbi' 
analogue  n  celle  qui  est  repré- 
sentée tîg.  986,  ol  qui  mon- 
tre H  l'œil  les  variations  de  Tin- 
tensité  lumineuse,  \insi,  dan^ 
nn  miroiraplanétique.  loin  d'a- 
F:f.  .SA.  voir  un    point    niîÉthématiqw 

lumineux  au  fover.  on  a  une  liichc  n*n(ralc  brillante,  d'un  éclal 
assez  tiiiiroruie-.  elle  est  cnvîninnce  d'un  anneau  as.<«z  obscur, 
celui-ci  d'un  anneau  brillant,  et  ainsi  de  suite.  Les  anneaui  obs- 
curs ne  .-.ont  jamîtis  i-nniplétcnienl  iioiis.  Les  diamètres  de  ces  an- 
neaux ne  suivent  pas  une  loi  simple,  ils  approchent  des  termes 
consécutifs  de  la  néric  des  nombres  impairs,  tin  représentant  pur  1 
lu  quantité  de  hiniière  i-oniprise  dans  la  lacbe  brillante  centrale 
jusqu'au  ])rumier  minimum,  les  quantités  de  lumière  cobaprifes 
entre  deux  ininima  cnnséculifs  sont  : 

Du  i"aii  ■)'  uiiminuiii o,o6g3 

Du  4'  au  It*  niinimiim    CoS^S 

Du  :t'  nu  h'  mimuiuui u.0073 

Du  '1'  iUi  .S*  luimmum 0.0011 

Les  aulres  quantités  sont  trop  petites  pour  qu'il  y  ait  inférât  i  en 
tenir  compte.  Si  l'on  fait  la  somme  des  quantités  de  lumière  conli>- 


INSTBUMKMS   DOPTIQIIK.  Hhh 

nues  dans  li*s  annt'nux  brîlluiits  limités  romnii'  on  vient  de  le  fnire, 
el  qu'on  In  compare  à  la  quanli(<^  de  lumière  rcnfermëe  dans  la 
tache  centrale,  on  voit  quf  eelle-cr  contient  les  j  de  la  lumière  émise 
par  la  calotte  spltériqur. 

Lu  disposition  de  ers  atincauv  dépend  de  la  li>n(rueui'  d'onde; 
nous  aurons  donc  une  apparence  d'anneau\  colorés,  phénomène 
rappelant  les  aberrations  de  réfrangibililé.  Cette  aberration  parti- 
culière résulte  nécessairement  du  mode  de  propagation  de  la  lu- 
mière; mais  il  est  possible  de  la  réduire  sin^'ulièrenient  ou  de  dimi- 
nuer de  beaucoup  le  diamètre  des  anneaux.  Ce  diamètre  varie  en 
effet  en  raison  inverse  de  l'ouverture  angulaire  du  miroir,  c'est-à- 
dire  du  rapport  y  de  la  largeur  du  miroir  à  sa  distance  focale;  par 
suite,  en  aujrmentant  la  valeur  de  ■^.  on  réduira  les  diamètres  des 
anneaux.  On  peut  arriver  facilement  à  des  dispositions  (elles  qu'ils 
ne  soient  visibles  qu'it  la  loupe  ou  au  microscope. 


^sà.  I 

Que  se  passe-l-il  si  li-  miroir  n'est  pas  aplanélique?  Dans  re  rus  la 
solution  mathématique  du  problème  est  beaucoup  plus  difficile  el 
n'a  mi^me  pas  été  donnée  jusqu'ici;  mais  on  peu!  sans  elle  rendre  un 
compte  exact  des  phénomènes,  ainsi  que  nous  niions  le  montrer. 

Nous  n'étudierons  qu'un  ras  particulier,  celui  d'un  miroir  sph^- 
rique  NN'  (lig.  987).  recevant  des  rayons  parallèles  à  l'axe.  Soit  F 


le  foyer  des  rayons  cenlraui;  cherchons  comment  se  distribue  la 
lumière  dans  le  pian  mené  par  le  [Htint    F  [lerfiendirulairemenl  à 


846  LEÇONS  SUR  L'OPTIOUE. 

Taxe  AF.  Prenons  le  point  A  pour  origine  et  AF  pour  direction  des 
X  positifs. 

Le  mouvement  vibratoire  au  sommet  A  du  miroir  étant  repré- 

senlé  par  sin  27r  jo  cherchons  à  représenter  le  mouvement  vibra- 
toire incident  au  point  P.  Ce  mouvement  aurait  aussi  pour  expression 
sin  fîTT  r-p  si  le  ra\on  SP  arrivait  jusfpi'au  plan  tangent  en  P';  il  est 
donc  représenté  en  P  par 


i+^. 


sin  •??!  -=,—         ou  sin  tîTr  (=  +  i  j , 

d'après  la  règle  qui  nous  fait  passer  du  mouvement  vibratoire  d'un 
point  d'un  rayon  lumineux  a  celui  d'un  point  d'un  même  rayon  situé 
plus  près  de  la  source.  Ce  mouvement  incident  en  P  enverra  au 
point  M  des  vitesses  proportionnelles  à  la  surface  ft^a  de  Télément  P 
et  à  une  fonction  h  de  la  distance  MP  et  de  l'inclinaison  de  cette 
droite  sur  la  surface  de  l'onde;  mais,  comme  précédemment^  nous 
supposerons  h  constant  pour  tout  le  miroir.  Posant  MP  =  <^,  il  suf- 
fira de  remplacer  i  par  /  —  y  dans  l'expression  du  mouvement  du 

point  P  pour  en  déduire  celui  du  point  M;  nous  aurons  donc  |>our 
expression  de  la  vitesse  envoyée  au  point  M,  parallèlement  à  un  axe 
déterminé, 

et,  comme  précédemment,  remarquons  qu'il  n'est  pas  nécessaire  de 
supposer  le  mouvement  vibratoire  rectiligne  en  M;  s'il  ne  l'est  ps, 
on  le  décompose  suivant  deux  axes  perpendiculaires  et  la  vitesse 
en  M  résulte  de  deux  vitesses  rectangulaires 

Notre  calcul  nous  conduira  donc  à  des  résultats  généraux,  lors 
même  qu'il  n'aura  été  fait  que  dans  l'hypothèse  d'un  mouvement 
vibratoire  rectiligne. 

Il  nous  reste  ii  trouver  l'intégrale  qui  représente  l'action  du  miroir 


INSTRUMENTS  D  OPTIQUE.  847 

tout  entier 

-S 


''//'^-•"-(t+^-Î-') 


Or,  en  appelant/,  ri,  Ç  les  coordonnées  du  point  M;  x,  y,  z  celles 
du  point  P,  on  a 


S^K(f~xf  +  (,-yf^{K-:f 


ou,  à  cause  de  l'équation  de  la  sphère  dont  le  miroir  fait  partie,  et 

qui  est 

.rV. /,/:r  +  yi  +  :2._o, 

il  vient 


Dans  cette  dernière  expression ,  nous  n'avons  pas  tenu  compte  de 
n^  et  ^^  ;  nous  supposons  le  point  M  assez  près  du  foyer  pour  que  ces 
quantités  soient  négligeables  et  que  ny  et  Kz  soient  très-petites  par 
rapport  à/^;  on  aura  donc  avec  la  même  approximation 

D'ailleurs 

donc  l'intégrale  à  calculer  est 

h\^dyih,xn^n{^^\+     ^^y_^^^^    ), 

ou  il  reste  encore  à  remplacer  x  par  sa  valeur  tirée  de  l'équation 
de  la  sphère.  Or,  tant  que  l'ouverture  angulaire  du  miroir  n'est  pas 

très-grande,  on  peut  se  contenter  de  la  valeur  approchée  jp  =  •  ^  ^'  ^ 
qui  s'obtient  en  négligeant  x^.  On  fera  donc  cette  substitution  dans 
l'expression  à  intégrer  après  avoir  développé  j — ^  en  série,  et  on  ne 
conservera  dans  cette  expression  que  les  termes  de  l'ordre  ^"t"  . 

Verbit,  IV.  —  Conférences  de  physiqne.  54 


848  LEÇONS  SUH  L'OPTIQUE. 

Il  (îsl  nécessaire  de  pousser  rapproxiinalion  jusque-là  pour  avoir  uni* 
différence  entre  les  miroirs  aplanétiques  et  ceux  qui  ne  le  sont  pas. 
On  obtient  de  la  sorte  une  expression  dont  l'intégration  dépend  de 
la  suivante  : 

I  ds  cos  (»M^  +  w*)' 

<jui  n'est  pas  connue  et  qui  n*a  pas  été  étudiée;  de  sorte  que  la  théorie 
précédente  n'a  pas  été  développée  jusqu'au  bout,  mais  il  n'est  |)as 
nécessaire  d'aller  au  delfi  |)our  le  but  (|ue  nous  nous  proposons,  car 
l'observation  permet  d'expliquer  les  phénomènes  d'une  manière  com- 
plète. 


485.  Effets  produits  par  les  miroirs  optoiiMI%iieo 
des  pions  porolléles  ou  pion  foeol  prlnelpoi.  —  Supposons 
(jue  l'on  observe  avec  une  loupe  oculaire  l'image  produite  dans  le 
plan  focal  principal  par  un  miroir  aplanétique;  nous  avons  décrit 
les  apparences  qui  s'y  manifestent.  Que  l'on  éloigne  un  pou  la  loupe 
de  Treil  afin  de  voir  la  distribution  de  la  lumière  dans  un  plan  situé 
un  peu  plus  près  du  miroir,  on  \oit  la  tache  centrale  blanche  se 
percer  dans  son  centre  d'un  trou  de  plus  en  plus  obscur;  si  l'on 
avance  davantage  la  loupe,  le  trou  obscur  devient  un  anneau  obscur 
a\ec  une  tache  blanche  qui  apparaît  au  centre  et  dont  l'éclat  est  dif- 
férent de  celui  de  la  tache  précédente,  et  elle  se  perce  à  son  tour 
d'un  trou  obscur;  si  l'on  avance  encore  la  loupe,  on  remarque  en 
môme  temps  que,  à  mesure  que  l'on  s'écarte  du  plan  focale  les  inten- 
sités lumineuses  de  ces  divers  anneaux  deviennent  de  plus  en  plus 
comparables.  On  a  les  mêmes  apparences  si  Ton  rapproche  la  loupe 
de  l'œil  de  façon  à  voir  ce  qui  se  passe  dans  des  plans  plus  éloignés 
du  miroir  que  le  plan  focal. 

Par  conséquent,  à  mesure  qu'on  s'éloigne  du  foyer  d*un  miroir 
aplanétique,  on  diminue  l'accumulation  de.  la  lumière  au  centre  et 
on  rend  sa  distribution  de  plus  en  plus  uniforme  sur  un  grand  ei^ 
pace. 

Nous  pourrons  expliquer  ces  faits  d'une  manière  très-satisfaisante 
comme  il  suit.  D'abord  la  forme  circulaire  de  la  tache  et  des  an- 
neaux résulte  de  la  symétrie  qui  existe  par  rapport  à  Taxe  du  miroir. 


INSTHUMENTS  D-QI-TigUK.  Si!» 

Si  le  miroir  est  a^ilaïu'tique,  toutp.s  le^  vibrations  onvojt'es  au  loyer 
principal  sont  rigoureusement  concordantes,  mais  elles  oiïrenl  des 
différences  de  phases  sensibles  lorsqu'on  s'écarte  uti  peu  <Iii  foj  er  sur 
Tnxe  du  miroir  :  si  nous  prenons,  par  exemple,  un  point  plus  voisin 
du  miroir,  le»  difFérents  ra>oiLs  (|ui  j  urritent  n'ont  pns  parcouru 
des  chemins  é)|[iiu\;  nu  lifii  d'upporter  des  vibrations  rancordanli^s , 
ils  déterminent  des  mouvements  <|uî  se  détruisent  en  partie,  et  retle 
destruction  peut  devenir  assez  complète  pour  donner  naissance  îi  une 
larhe  à  peu  près  noire,  il  en  sera  ainsi  lorsque,  les  difTérences  de 
marche  du  rayon  qui  parcourt  le  chemin  le  plus  long  et  du  rayon 
qui  parcourt  le  chemin  le  plus  court  étant  X,  on  pourra  diviser  tous 
les  rayons  en  deux  groupes  ayant  une  différence  de  marche  moyenne 
égale  à--  En  s'avançant  encore,  les  différences  de  marche  aug- 
mentent et  on  trouve  un  point  pour  lequel  les  rayons  peuvent  se 
diviser  en  trois  grou[)es  analogues  à  ceux  qu'on  vieul  de  définir:  denv 
de  res  groupes  se  détruisent  et  le  troisième  subsiste:  on  rnmpi-end 
donc  qu'à  l'obscurité  pn-sque  complète  de  la  taclie  rioin'  surrè<le  un 
maxiniunt  de  lumière,  el  ainsi  de  suite. 

486.    Bffeto  pMdvIta  par  IM  Bilrslr*  ■•■  Kpl«Béll4|UH. 

—  \ous  pouvons  niainlenant  nous  rendre  facilement  compte  de 
l'elFet  d'un  miroir  uun  aplanétique.  Supposons  que  ce  miroir  soll 
une  surface  sphériquc  concave  M^  (lig.  ■j88)  présentant  en  K  le 


•  rii.  iM. 

foyer  des  ravons  centraux  et  en  F'  celui  des  rayons  marginaux.  !>(•- 
composons  le  miroir  à  partir  du  sommet  A  en  zoniw  assez  petites 
pour  que  les  ravnns  incidents  qui  rencontrent  rliacune  «l'elles  ap- 


850  LEÇONS  SUR   L'OPTIQUE. 

portent  à  leur  foyer  des  vibrations  très-sensiblement  concordantes. 
La  première  zone  ab  produira  en  F  une  tache  centrale  blanche  et 
large  à  cause  de  la  petitesse  de  la  zone  que  nous  considérons;  l'effet 
des  autres  zones  sera  d'altérer  la  netteté  de  cette  apparence.  La  zone 
suivante  «7/  donnera  à  son  foyer,  c'est-à-dire  en  un  point  un  peu 
plus  rapproché  du  miroir  que  le  foyer  des  rayons  centraux,  l'appa- 
rence que  donne  un  miroir  aplanétique  à  son  foyer  principal;  seule- 
ment le  phénomène  sera  modifié  par  l'effet  des  autres  zones,  et  l'ap- 
parence que  nous  venons  de  rappeler  dominera,  mais  sans  régner 
seule.  L'influence  perturbatrice  sera  d'autant  plus  grande  qu'on 
s'approchera  davantage  des  bords  du  miroir,  parce  que  l'effet  que 
produit  une  zone  à  son  foyer  est  de  plus  en  plus  comptirable  au\ 
effets  des  autres  zones  sur  le  même  point.  Il  résulte  de  là  que 
l'effet  de  toutes  les  zones  prises  ensemble  sera  une  tendance  à  la  ré- 
partition uniforme  de  la  lumière;  que  dans  le  plan  focal  des  rayons 
centraux  l'intensité  lumineuse  n'est  pas  infinie  au  centre,  et  ne  dé- 
croît pas  à  partir  de  là  d'une  manière  uniforme,  ni  suivant  la  loi 
simple  que  nous  avions  trouvée;  l'accumulation  au  centre  sera  d'au- 
tant plus  grande  que  le  miroir  sera  plus  voisin  d'être  aplanétique. 
On  observera  enfin  un  éclairement  confus  des  diverses  xones  dans 
les  plans  qu'on  peut  mener  perpendiculairement  à  Taxe  du  miroir 
entre  les  points  F  et  F'. 

/i87.  Valeur  pratique  des  miroirs.  —  La  conclusion  à  tirer 

de  ce  qui  précède ,  c'est  que  les  miroirs  aplanëtiques  sont  plus  afaa* 
tageux  que  ne  l'indique  l'optique  géométrique,  puisque  la  répartitioD 
de  la  lumière  est  d'autant  plus  voisine  de  runiforniité  que  le  miroir 
est  plus  éloigné  d'être  aplanétique.  Mais  en  même  temps  la  théorie 
des  ondes  signale  une  imperfection  que  Toptique  géométrique  ne 
faisait  pas  soupçonner  :  c'est  qu'au  lieu  de  donner  pour  image  d'on 
point  un  point  mathématique,  les  miroirs  aplanëtiques  donnent  une 
tache  blanche  de  dimensions  finies,  entourée  d'un  système  d'anneaux 
dont  les  deux  premiers  sont  visibles  avec  des  sources  un  peu  écla- 
tantes, comme  celle  que  donne  par  exemple  le  soleil  en  se  réfléchis- 
sant sur  un  globule  de  mercure. 

A  raison  même  des  dimensions  finies  de  ces  taches,  la  netteté  des 


lNSTRtîME^TS  D'OPTIQUE.  851 

images  n'est  point  uniquement  subordonnée  à  la  perfection  da  tra- 
vail des  surfaces  réHéchissantes.  Ainsi,  un  miroir  aplanëtique  étant 
donné,  il  n'est  nullement  certain  qu'il  donnera  d'un  objet  une  image 
tellement  nette,  qu'il  suflisc  de  la  grossir  pour  apercevoir  des  dé-* 
tails  de  plus  en  plus  petits.  L'expérience  montre  que  si  l'on  forme 
au  foyer  d'un  pareil  miroir  l'image  d'une  nébuleuse,  et  qu'on  la 
grossisse  de  plus  en  plus  pour  l'observer,  on  arrive  à  une  limite  au 
delà  de  laquelle  on  n'aperçoit  plus  de  nouveaux  détails;  ce  n'est  pas 
que  l'intensité  de  la  lumière  fasse  défaut,  m»is  l'image  est  elle- 
même  un  peu  confuse  :  on  comprend,  en  effet,  que  les  taches 
blancbes,  qui  sont  les  images  des  différents  points  de  l'objet,  em- 
piètent les  unes  sur  les  autres  et  masquent  les  lins  détails.  On  peut 
dès  lors  se  demander  quelle  est  la  limite  inférieure  de  la  distance 
de  deux  points  lumineux  pour  que  leurs  images  soient  distinctes. 

488.   Um<e  de  IK  vlalWHté  «M  détolla  dans  ■«■  ntlralra 

Kpl»K«*lquMi.  —  Considérons  un  point  lumineux  P  (lig.  a8y) 
pris  sur  l'axe  du  miroir  aplanétique,  à  une  très-grande  distance  de 


ce  miroir;  son  image  P'  sera  au  milieu  de  CA,  rayon  de  courbure 
du  miroir  à  son  sommet.  Un  autre  point  lumineux  Q,  pris  sur  la 
perpendiculaire  menée  à  l'axe  par  le  point  P,  et  très-voisin  de  P, 
viendra  de  même  former  son  image  en  Q',  H  pour  que  les  deu\ 
images  ne  se  superposent  pas  dans  une  certaine  étendue .  il  faut  que 
la  distance  FQ'  soit  dans  un  certain  rapport  avec  les  dimension» 
de  la  tacbe  centrale.  Ce  rapport  est  une  fonction  de  l'intensité  de 
la  lumière  incidente,  fonction  impossible  h  déterminer;  nous  la 


852  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

désignerons  par  m  el  nous  supposerons  celte  quantité  constante  dan» 
rétendue  visible  de  Tobjet.  Il  faut  donc  qu'on  ait ,  en  appelant  d  le 
diamclrc  de  la  lâche  centrale, 

P'Q'  =  md. 
On  en  déduil.  en  divisant  par  V'C  ouf. 

P'O        md       .  n/•/^  A 

jy^y     y-=   lan{;  P(.0==  A. 

A  est  la  tangente  du  diamètre  apparent  sons  lequel  un  voit  lesdeui 
loinls  P,Q;  c'est  le  dianiètn»  apparent  du  plus  petit  objet  dont 
'image  ail  des  limites  (|ue  l'on  puisse  distinguer  en  plarant  Tceilau 

centre  du  miroir.  Le  diamètre  d  de  la  tache  centrale  varie  en  raison 

inverse  de  y;  si  donc  on  pose  d=   n-^^  l'expression  de  A  devient 


Ainsi  le  diamètre  A  varie  en  raison  inverse  du  rayon  du  cercle 
|ui  limite  le  miroir;  on  pourra  donc,  en  augmentant  beaneoop 
!e  rayon ,  atténuer  considérablement  les  effets  de  raberntîoo  de 
diffraction.  Mais  on  sera  arrêté  dans  la  pratique  par  une  double 
raison.  En  effet,  les  miroirs  qu'on  emploie  sont  des  miroirs  para- 
boliques, et  on  ne  peut  pas  leur  donner  une  surface  indëfinimenl 
croissante,  parce  que  les  rayons  réfléchis  doivent  arriver  au  foyer 
avec  des  directions  telles  qu'ils  ne  se  détruisent  pas,  ce  qui  exige 
(léj«  que  les  angles  des  rayons  réfléchis  entre  eux  ne  soient  pas  trop 
grands  ou  (|ue  l'ouverture  angulaire  du  miroir  n'excède  pas  certaines 
dimensions.  D'autre  part,  les  images  sont  observées  avec  un  micros- 
cope :  il  fant  donc  (|ue  les  rayons  ne  fassent  pas  entre  eux  des  angles 
trop  grands.  On  n'a  pas  dépassé  dans  les  miroirs  de  ce  genre  une 
ouverture  angulaire  de  «îo  degrés.  (l'est  donc  en  augmentant  à  la 
fois  la  distance  focale  et  les  dimensions  du  miroir  qu'on  diminuera 
autant  (pie  possible  les  effets  de  l'aberration  de  diffraction.  Eurorc 
sera-t-on  arrête  dans  l'épuration  de  l'image  par  les  inégalités  de  ré- 
traction rpii  se  produisent  dans  les  régions  inférieures  de  fatmos- 


INSTRUMENTS  DOI'TIQUE.  853 

phiVe,  où  une  conclue  d'air  d'une  certaine  épaisseur  n'est  jauiais 
Ijarfailement  homogène. 

'l89.  C«n«lruetlait  de«  Hilpolra  parab«llc|iM>.  —  Il  ré- 
sulte de  tout  ce  (jui  précède  que  la  construction  d'un  miroir  exac- 
tcinenl  paraboli(|ue  est  Irès-importanle;  nous  entrerons  donc  à  cet 
é{;iird  dans  quelques  détails. 

Autant  que  j>ossible  on  donnera  au  miroir  de  gi'andes  dimensions 
transversales,  et  on  ne  sera  limité  dans  celte  tendance  que  par  la 
difllculté  d'avoir  une  masse  rél1éc)ii.ssante  d'une  homogénéité  suflli- 
sunte. 

Lorsqu'il  s'agira  de  lui  donner  exactement  la  forme  parabolique, 
un  aura  affaire  »  un  problème  d'une  tout  autre  nature, qui  n'exige 
qu'un  travail  mécanique  excessive- 
ment faible,  mais  d'une  perfection 
extraordinaire.  La  différence  entre  un 
miroir  parabolique  et  un  miroir  sphé- 
rique  ayant  même  rayon  de  cour- 
bure au  sommet  est  en  effet  extrême- 
ment petite,  et  le  calcul  suivant  don- 
nera une  idée  exacte  du  peu  de  ma- 
'■  '*"■  tière  qu'il  faut  enlever  à  un  miroir 

sphérique  pour  le  rendre  parabolique. 

Considérons  la  section  AO  (fig.  390)  faite  par  un  plan  quelconque 
passant  par  l'axe  du  miroir  sphérique,  et  traçons  dans  ce  plan  la 
parabole  BO,  qui  a  même  centre  de  courbure  C  au  sommet  0.  Kn 
prenant  pour  origine  dev  coordonnées  le  centre  du  cercle,  son  équa- 
tion est 

x^  +  f^lif-, 

ol  celle  de  la  parabok' 

Supposons  que  les  deux  miroirs  aient  même  ouverture  angu- 
laire; le  rayon  extrême  CA,  qui  est  normal  au  miroir  sphérique-,  sera 
aussi  sensiblement  normal  au  miroir  parabolique,  de  sorte  que  AB 
représente  l'épaisseur  de  la  couche  de  mulîère  qu'il  serait  nécessaire 


854  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

d'enlever  normalement  au  miroir  sphérique  sur  son  pourtour  pour 
le  rendre  parabolique;  cette  épaisseur  \/x^  +  y^  —  a/* est  la  limite 

y' 

supérieure  du  travail  matériel  à  effectuer;  or  on  a  ^=  rr  —  ^f^ 
l'expression  précédenle  devient,  après  substitution, 


\/f+{ff--^fy  ^■f-\i'\r+^--^f 


¥a\  nous  contentant  de  Tapproximation  fournie  par  les  trois  pre- 
miers termes  du  développement,  la  valeur  de  l'épaisseur  raaxima 
à  enlever  devient 

,/Y    y' .)•*    \ 

V  1,7187^      03768 /•/ 

Prenons  pour  exeujple  le  plus  grand  miroir  parabolique  qui  ail 
été  réalisé  :  nous  exagérons  même  ses  dimensions;  ce  miroir,  le 
dernier  construit  par  lord  Ross,  a,  d'après  Tauteilr  lui -même, 
une  distance  focale/  de  hh  pieds  anglais,  et  y  mesure  3  pieds  an- 
glais, c'est-à-dire  environ  o°',9i.  Nous  prendrons  y  =  1  mètre  et 
/^=  18  mètres.  En  effectuant  les  calculs,  on  trouve  pour  l'épaisseur 

cherchée g—^ de  millimètre,  c'est-à-dire  environ-^ de  milUmètre. 

On  comprend  maintenant  que  pour  amener  un  miroir  sphérique 
à  la  forme  parabolique  il  suffira  d'employer  des  actions  mécaniques 
analogues  à  celles  dont  on  se  sert  en  optique  pour  amener  les  sur- 
faces réfléchissantes  au  dernier  degré  de  poli. 

Notre  but  n'est  point  de  décrire  toutes  les  pratiques  mises  eo 
œuvre  par  les  opticiens  dans  leurs  ateliers;  de  telles  descriptions  sont 
insuflisantcs ,  et  il  faut,  pour  réussir  dans  ce  travail ,  posséder  les  tours 
de  main  bien  connus  de  ceux  qui  s'en  sont  occupés  longtemps;  nous 
donnerons  donc  seulement  le  principe  des  opérations. 

Le  procédé  général  pour  construire  une  surface  sphérique  con- 
siste à  user  une  surface  sur  une  autre,  en  inteq)osant  une  poussière 
à  grain  (in  avec  une  petite  quantité  d'eau  pour  faciliter  le  mouve- 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  855 

ment;  pour  que  Fusure  se  produise  plus  vite,  Tune  des  surfaces  est 
faite  d'une  matière  moins  dure  que  l'autre;  les  deux  surfaces  arri- 
vent ainsi  à  s'appliquer  exactement  l'une  sur  l'autre ,  quelles  que  soient 
leurs  positions  relatives.  Lorsque  l'on  en  est  là,  on  est  sâr  qu'elles 
sont  sphériques,  car  il  n'y  a  que  deux  surfaces  sphériques  qui  satis- 
fassent à  cette  condition. 

C'est  par  le  frottement  contre  un  bassin  creux  ou  une  matrice 
convexe  qu'on  arrive  à  réaliser  des  miroirs  sphériques.  On  obtient 
la  surface  sphérique  concave  ou  convexe  du  bassin  et  de  la  matrice, 
en  les  usant  l'un  sur  l'autre;  généralement  ils  sont  en  bronze.  Il  en 
faut  de  dimensions  très-variées  afin  de  pouvoir  fournir  des  miroirs 
sphériques  de  tous  les  rayons.  Le  métal  des  miroirs  est  un  peu  moins 
dur  que  le  bronze;  l'alliage  qui  le  constitue  répond  à  peu  près  à  la 
formule  Cu*Sn,  c'est-à-dire  qu'il  contient  environ  66  de  cuivre  pour 
33  d'étain;  il  est  d'un  blanc  d'acier  et  prend  un  beau  poli,  mais  il 
est  très-cassant;  pour  atténuer  autant  que  possible  cet  inconvé- 
nient, on  doit  prendre  un  soin  extrême  d'assurer  l'homogénéité  du 
métal  dans  sa  fusion  et  sa  coulée. 

On  obtient  les  miroirs  plans  par  le  frottement  de  Irois  surfaces  à 
peu  près  planes  l'une  contre  l'autre  :  lorsqu'elles  s'appliquent  exac- 
tement l'une  sur  l'autre,  quelles  que  soient  leurs  positions  relatives, 
il  y  a  une  probabilité  extrêmement  grande  qu'elles  sont  planes;  il  y 
a,  pour  ainsi  dire,  l'infini  à  parier  contre  i  qu'il  en  est  ainsi. 

La  poussière  que  l'on  interpose  entre  les  surfaces  frottantes  est 
de  l'émeri  à  grain  de  plus  en  plus  fm.  On  sait  que  dans  l'industrie 
les  poudres  d'émeri  de  différents  grains  s'obtiennent  en  délayant 
dans  l'eau  l'émeri  tel  qu'on  le  recueille  dans  la  nature,  en  Asie  Mi- 
neure par  exemple,  puis  séparant  les  parties  déposées  au  bout  de 
1,  â,  3,  ...  10,  90,  3o  minutes;  on  obtient  ainsi  des  poudres  à 
grains  de  plus  en  plus  fms.  On  termine  le  polissage  au  rouge  d'An- 
gleterre ou  colcothar,  obtenu  par  calcination  du  sulfate  de  fer.  Le 
frottement  s'opère  du  reste  aussi  uniformément  que  possible;  il  doit 
s'effectuer,  pour  les  miroirs  sphériques,  de  la  circonférence  au  centre , 
et  on  le  dirige  soit  avec  la  main,  soit  à  l'aide  d'appareils  spéciaux 
agissant  plus  régulièrement  et  sur  des  masses  plus  considérables. 
Au  reste,  ces  machines  ne  font  pas  autre  chose  que  donner  à  la  pièce 


856  LEÇONS  SUR  LOPTIQUE. 

mobile  ces  mouvements  de  rotation  acccompagnés  de  giissementâqne 
lui  donnerait  la  main  d'un  bon  ouvrier,  et  les  machines  inventées 
par  lord  Ross  pour  tailler  un  paraboloïde  ne  sont  pas  d'une  autre 
nature. 

C'est  en  1777  que  iMudge,  opticien  anglais,  construisît  les  pre- 
miers miroirs  paraboliques.  En  creusant  un  peu  un  miroir  sphériqoc 
vers  son  centre,  on  y  diminue  le  rayon  de  courbure,  et,  par  consé- 
quent, on  rapproche  le  foyer  F^  des  rayons  centraux  du  foyer  F  des» 
rayons  marginaux;  on  comprend  donc  qu'en  diminuant  convenable- 
ment le  rayon  de  courbure  depuis  les  bords  jusqu'au  centre  on 
puisse  amener  tous  les  rayons  r<^fléchis  sur  les  diverses  zones  du 
nn'roir  à  passer  par  le  même  l'o\er  :  c'est  ce  qu'a  fait  Mudge  en  di- 
rigeant le  travail  mécanique  du  polissage  de  manière  à  enlever  un 
peu  plus  de  njatièrc  au  cenUc  que  sur  les  bords.  U  est  parvenu 
ainsi  à  diminuer  considérablement  l'aberration  de  sphéricité.  CoDune 
la  quantité  de  matière  est  extrêmement  faible,  on  emploie  comme 
poussière  interposée  le  rouge  d'Angleterre;  quant  à  la  surface  frot- 
tante, il  convient  qu'elle  soit  un  peu  flexible  pour  obéir  dans  une 
certaine  mesure  à  la  pression  de  la  main  :  la  poix,  durcie  par  l'addi- 
tion de  (|uelques  matières  minérales,  a  été  signalée  depuis  long- 
temps par  Newton  connue  très-propre  à  faire  un  polissoir  pour  ce! 
usage. 

C'est  ainsi  que.  dans  ces  derniers  temps,  lord  Ross,  M.  Lassellel 
d'autres  astronomes  sont  parvenus  à  construire  des  miroirs  présen- 
tant une  très-faible  aberration  de  sphéricité.  Ils  reconnaissaient  que 
la  forme  paraboli(|ue  était  atteinte,  parla  beauté  des  images  que 
formait  le  miroir;  ils  reconnaissaient  (pi'ils  l'avaient  dépassée  quand, 
après  avoir  travaillé  le  miroir  pendant  un  certain  temps.,  les  images 
formées  ne  |)résentaient  pas  une  netteté  plus  grande  que  quand  le 
miroir  était  sphérique  :  c'est  donc  par  une  sorte  de  hasard  qu'ils  ar- 
rivaient à  arrêter  l'opération  juste  au  moment  où  la  forme  parabo- 
li([ue  était  atteinte;  cette  méthode  empirique  présentait  en  outre  un 
grave  inconvénient,  celui  de  nécessiter  un  grand  nombre  d'essais, 
pour  cnacun  desquels  il  fallait  monter  le  miroir  dans  l'appareil,  qui 
permettait  de  le  diriger  vei'sles  objets  célestes. 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  857 

V.)0.  Procédé  de  Foucault.  —  On  doit  à  Foiicaiill  d'avoir 
donné  aux  opticiens  un  procédé  sur,  à  l'aide  duquel  on  peut,  en 
travaillant  inégalement  les  diverses  régions  du  miroir,  savoir  à 
un  moment  quelconque  de  combien  l'on  s'écarte  de  la  forme  que 
l'on  veut  obtenir  et  dans  ([uel  sens.  Cette  méthode  a  été  indiquée 
par  Foucault  à  l'occasion  d'une  application  d'un  procédé  d'argen- 
ture découvert  par  M.  Steinheil,  de  Munich,  et  qui  consiste  à 
réduire  un  sel  d'argent  par  une  matière  organique;  la  couche  d'ar- 
gent ainsi  déposée  est  d'une  minceur  extrême;  elle  présente  rigou- 
reusement partout  la  même  épaisseur  et  offre  une  homogénéité  par- 
faite; si  c'est  sur  une  lame  de  verre  qu'on  l'a  déposée,  il  suffit  de 
la  nettoyer  ensuite  avec  une  éponge  pour  lui  donner  l'éclat  métal- 
lique le  plus  parfait.  Il  est  évident  que  la  faculté  d'applicpier  cette 
mince  couche  d'argent  sur  une  surface  quelcon(|ue  rend  inutile 
Tusage  du  métal  des  miroirs,  qui  est  assez  lourd  et  surtout  très-cas- 
sant, ce  qui  rend  son  travail  et  sa  manœuvre  très-difficiles;  d'ail- 
leurs l'éclat  de  l'argent  est  bien  plus  vif  que  celui  du  métal  des 
miroirs;  enfin  les  miroirs  argentés  ont  un  avantage  encore  plus 
grand  que  tous  les  précédents  :  dans  les  grandes  villes  comme  Paris, 
Londres,  Manchester,  etc.,  où  l'on  brûle  une  quantité  considérable 
de  gaz  d'éclairage,  la  surface  des  miroirs  se  ternit  sous  l'influence 
des  vapeurs  atmosphériques;  pour  leur  rendre  leur  éclat  primitif,  il 
faut  les  polir  à  nouveau,  et,  comme  on  enlève  dans  cette  opération 
des  épaisseurs  qui  sont  de  l'ordre  de  celles  que  l'on  a  détachées  pour 
passer  de  la  sphère  au  paraboloïde,  tout  le  travail  est  à  recommencer; 
aussi  les  astronomes  entourent-ils  des  précautions  les  plus  minu- 
tieuses le  miroir  d'un  télescope  dont  ils  veulent  pouvoir  se  servir 
pendant  quelques  années.  Si,  au  contraire,  on  a  affaire  à  un  miroir 
attenté,  il  s'altérera,  il  est  vrai,  aussi  vite;  il  se  sulfurera  même  plus 
vite  en  s'oxydant  moins;  mais,  pour  lui  rendre  son  premier  éclat,  il 
suffira  d'enlever  les  impuretés  à  l'aide  d'un  linge  un  peu  rude  appuyé 
avec  une  force  suffisante,  ot  d'argenter  de  nouveau  sa  surface;  on 
aura  une  nouvelle  surface  partout  équidistante  de  la  première,  et 
qui  sera,  par  conséquent,  encore  un  paraboloïde  do  révolution; 
«railleurs  cette  seconde  surface  est  à  une  dislance  pour  ainsi  dire 
infiniment  petite  de  la  première. 


858  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

On  comprend  donc  tout  l'intérêt  qui  s'attache  à  la  constractioD 
des  miroirs  argentés.  La  substance  choisie  comme  la  plus  coinmmk 
à  travailler  a  été  le  verre.  On  prendra  un  disque  en  verre"  de  tdles 
dimensions  qu'on  voudra  :  on  choisira  un  verre  de  bonne  qualité,  qoe 
l'on  trouvera  facilement,  car  il  n'est  pas  nécessaire  qu'il  soit  homo- 
gène à  l'intérieur:  il  convient  qu'il  soit  particulièrement  riche  en 
chaus;,  afin  qu'd  soit  très-peu  hygrométrique.  Le  crown,  le  verre  ■ 
glat-L'  des  anciennes  fabriques  sont  Irès-convenables;  te  verre  k  ^aee 
qu'on  fabrique  aujourd'hui  est  trop  riche  en  potasse  et  en  soude. 

C'est  à  M.  Steinlieil  qu'on  doit  les  premiers  miroirs  argentés,  et 
il  en  a  vu  iiumédiatement  toute  ta  portée.  Foucault  a  retrouvé  de 
son  côté  le  procédé  de  M.  Sleinheil,  en  a  fait  une  étude  bien  plus 
coni|>iète,  et  le  premier  it  a  donné  i^  l'opticien  un  procédé  sâr  pour 
se  diriger  dans  le  travail  difficile  d'un  miroir  parabolique. 

491.   IHanlérc  4«  véria«p  al  la  MirAtee  Ai  iMlv^r  «a»  Ac 
péTttlutlon.  —  On  coinnience  |iar  amener  le  miroir  de  verre  i 
l'état  de  miroir  poli  et  sphéri<|ue.  A  cet  état  il  réfléchit  asseï  la  la- 
mièi'e  pour  donner,  dans  une  chambre  obscure,  une  image  netlr 
d'une  flamme  un  peu  visible.  Pour  faire  voir  comment  on  ponm 
vérifier  si  la  surface  du  verre  est  sphéri(|ue,  supposons  celte  condi- 
tion satisfaite  et  par  conséquent  le  miroir  AB  (fig.  991)  sans  aber- 
ration pour  un  point  lumioeui 
placé  à  son  centre;  il  jouit  en- 
core de  la  même  propriété ,  à  Irèt- 
peu  près,  pour  un  point  C,  situé 
à   une  très -petite  distance  du 
centre,  dans  un  plan  perpendi- 
culaire à  l'axe;  il  s'ensuit  que  tous 
les  rayons  partis  du  point  G  vien- 
dront former  en  un  point  C,  ij- 
P,    ^  ^  métrique  du  premier  par  rapport 

à  l'axe  00',  une  image  sans  aber^ 
ration,  qui  jouira  des  propriétés  des  Images  produites  au  foyer 
des  miroirs  aplanétiques,  c'est-à-dire  qu'elle  sera  formée  d'une  Ucbe 
centrale  bordée  d'un  système  d'anneau^.  On  réalise  le  point  In- 


INSTRUMBiNTS  D'OPTIQUli.  859 

mîneux  en  recevant  sur  un  diaphragme  très-mince,  perci^  d'un  petit 
trou,  la  flamme  d'une  bougie  ou  d'un  bec  do  gaz,  ou  mieux  pncore 
un  faisceau  lumineux  SI,  rendu  convergent  par  une  lentille  L, 
plan  convexe,  à  court  foyer,  et  renvoyé  sur  le  trou  C  par  un  prisme 
à  réflexion  totale  MiVP.  Pour  examiner  l'image  C  formée  dans  le 
plan  focal,  il  est  nécessaire  d'armer  IVil  d'une  loupe,  et  alors  on 
voit  l'apparence  que  nous  venons  de  rappeler;  cette  image  doit  être 
symétrique  par  rapport  à  toutes  les  directions;  la  parfaite  symétrie 
ne  sera  point  altérée  si  l'on  avance  ou  si  l'on  recule  un  peu  la  loupe 
pour  voir  en  avant  ou  en  arrière  du  plan  focal  les  apparences  que 
nous  avons  décrites  précédemment.  S'il  y  a  une  déformation  dans 
le  système  des  anneaux,  on  en  conclut  que  le  miroir  n'est  pas  sy- 
métrique par  rapport  à  l'axe,  et  on  recommence  à  nouveau  le  tra- 
vail du  verre.  On  peut,  de  l'apparence  des  déformations,  conclure 
de  quels  cAtés  se  trouvent  le  plus  grand  et  le  plus  petit  diamètre 
et  corriger  la  forme  de  la  surface. 

Â92.  V«rUlc»tl«it  de  la  ■phérlelté  du  mtrvtp.  —  Sup- 
posons que  par  des  investigations  de  ce  genre  on  ait  reconnu  que 
le  miroir  est  de  révolution  :  il  faut  naturellement  vérifier  la  sphéri- 
àté  par  des  moyens  plus  délicats.  On  prend  un  petit  réseau  à  mailles 


rectangulaires,  formé  de  fils  très-fins  de  platine  ou  d'une  autre  subs- 
tance, et  préparé  avec  le  soin  qu'on  apporte  à  la  construction  àef 
micromètres  destinés  aux  observations  astronomiques;  on  le  place 
dans  la  petite  ouverture  du  diaphragme,  et  très-près  du  centre,  dans 


8fi«  I,K(.;UNS  SUH   L'OI'TIQtK. 

le  |>l:in  locnl  iin'tii'  |iiir  le  contre  ini'iiifî  :  l'imafje  de  ce  rpM^u. 
t'oriu<><>  «II*  li'iiiU  iilisnirs  sur  uii  foriil  noir,  ne  sera  parTnilemenl 
rdi-ntit)u<>  à  l'olijiït  i|ii<'  si  li-  mirnir  csl  ri|roiii'GUseinenl  sphérique. 
On  éludiera  donc  relie  iniajfe  avec  iiu  appareil  grossissant,  et  l'on 
vi'riliern  si  elle  est  identii|ue  à  l'objet.  On  augmente  singulièrement 
la  dt'dicaletiiie  du  procûdi';  eu  exaniiiiant  l'iinaf^e  nu  moyeu  du  micros- 
l'Ope  ;m  devant  duipiol  on  n  |)larL>  un  diaphragme  perrc  d'un  Irou 
Irùs-i-lroit.  L'i-tlet  de  re  diaphragme  1  (lig.  :)tj:ij  est  de  donnera 
l'observateur  des  images  des  dilFérentes  niarlleii  du  réseau ,  i^flérhin 
chacune  par  diw  portions  dilTérentes  du  miroir:  par  exemple, 
l'image  N'  du  point  i\  est  formée  par  le  petit  cône  fi'ab  de  rayons 
(|ui  se  sont  réfléchis  sur  la  portion  centrale  ab  du  miroir;  le  point  M'. 
au  contraire,  proviendra  du  cône  MW  de  rayons  réllArhb  sur  la 
portion  marginale  cd;  ainsi  chaque  point  de  l'image  est  formée  dt> 
l'aisreaux  très-étroils,  réfléchis  en  des  points  difTiéreDls  de  la  surfare 
du  miroir,  et  si  l'une  <[ii(Iconipie  de  ces  nagions  n'est  pas  parfaitomenl 
sphilrique.  comme  son  elTct  n'est  pas  niasipié  par  celui  des  autres, 
la  défuruialion  sera  aussitAl  évidente. 

Supposons  que  diiiis  une  certaine  région  la  surface  du  miroir  soit 
parfaitement  sphérique  AB  (lig.  •i^Z)  et  qu'elle  «il  pour  rayon  b 
dislance  qui  sépare  le  plan  du  réseau  du  sommet  du  mirnir  :  elle 


donnera  une  image  identique  à  l'ubjel  lui-im^me,  c'est-à-dire  des 
maille»  égales  eitlre  elles  el  égales  à  celles  du  réseau.  Supposons  au 
contraire  <]ue  dans  une  certaine  région  le  rayon  de  courbure  soit 
un  peu  moindre  que  celui  (|ue  nous  venons  de  supposer  comme  en 
V.h  (fig.  :i<)'i)  :  les  rayons  lumineux  réfliVhis  dans  celle  région  vien- 


INSTHUMKNTS   DOPTlQliK.  8fi1 

dront  l'oniicr  une  image  île  l'objet  un  peu  en  avant  du  rentre,  nt  les 
mailles  carrées  seront  un  peu  plus  petites  que  dans  le  réseau.  Elles 
seront  au  contraire  agraiitlies  si  la  rcllexiun  a  lieu  dans  une  région 
oii  le  rayon  de  rourbure  soit  plus  grand  que  celui  que  nous  sup- 
posons :  tel  est  le  cas  do  EF(fi|;.  9<)&)-  Enlin,  lorsque  les  trois  hy- 
potbèses  préc('(denles  sont  réalisi^ps,  et  que  la  seclion  du  miroir  pré- 


sente l'aspect  GH  (lig.  396),  on  a  dans  Timage  des  mailles  égales  à 
relies  du  r<^se»u,  des  uiadles  plus  grandes  et  d'autres  plus  petites; 
e(  comme  il  y  a  continuité,  on  ■  pour  image  des  Blfl  du  résAau  uae 
série  de  lignes  courbes  se  rapprocbnnl  pour  donner  les  mailles  1rs 
plus  petites  de  l'image,  et  s'^cartant  pour  en  représenter  le»  mailles 
les  plus  grandes.  De  l'eiamen  de  cette  image,  on  cooelul  si  le  ni- 
roir  est  voisin  de  la  forme  sphérique  ou  s'il  s'en  écarte  beaucoup  : 
dans  ce  dernier  cas,  on  le  reporte  sur  sa  matrice;  dans  le  preniiei' 
cas,  voici  comment  on  recherche  les  coirectîoos  qu'il  faut  lui  faire 
subir. 

wmir.  —  Le  procédé  repose  toujours  sur  la  propriété  qn'n  un 
miroir  sphérique  d'<Urc  apianélique  pour  un  point  lumineux  placé 
danslejdan  focal  du  centre,  très-près  de  ce  point.  On  réalise  le  point 
lumineux,  comme  nous  l'avons  indiqué  plus  baul.  en  renversant  vers 
le  diaphragme  un  faisceau  lumineux  dont  Ir  divei^ence  est  juste  asseï 
grande  pour  illuminer  toute  la  surface  du  miroir  :  lit  totalité  des  rayons 
réfléchis  vient  former  en  M'N'  (fig.  999)  une  image  du  point  MN 


862  LRÇONS  SUR   LOPTIQUE. 

composée  d'une  tacite  centrale  et  d'anneaux  très-étroits.  Si  en  M'N' 
on  place  un  diaphragme  opaque  très-petit,  de  manière  k  rouvTirla 
portion  centrale  de  cette  image,  en  plaçant  l'œil  très-près  derrièrr 
ce  diaphragme  et  regardant  le  miroir,  on  ne  recevra  aucun  rayon 
ri^flérhi  directement  par  celui-ci;  on  le  verra  cependant  éclairé  d'une 
manière  très-faihle,  à  cau<te  du  pouvoir  diffusif  très-petit  dont  jouit 
toujours  le  poli  spi^culaire  le  plus  parfait:  mais  cet  éclaïremeot  du 
miroir  sphénque  sera  uniforme.  Si  le  miroir  n'est  pu  exactemeol 
sph^rique,  il  y  aura  des  aberrations  sensibles  et  des  rsjrons  réfléchis 
directement  par  le  miroir  qui  arriveront  à  l'œil  placé  tris-près  du 
bord  de  l'écran:  la  surface  du  miroir  paraîtra  donc  ÎDëgalemeol 
éclairée.  De  ces  inégalités  on  peut  conclure  en  quels  points  et  àuif 
quel  sens  le  miroir  s'écarte  de  la  forme  sphérique. 

En  effet,  établissons  un  diaphragme  DO'  qui  couvre  le  centre 0' 
(lig.  Q97)du  miroir  AB.  et  plaçons  l'œil  très-près  do  iMrd  inférieur 
de  cet  écran.  Supposons  qu'aux  points  P  et  P'  la  surface  du  mirur 
fasse  saillie  sur  la  surface  sphérique-,  les  normales  en  ces  points 
viendront  couper  Taxe  entre  le  centre  et  le  miroir,  et  les  rayons  r^ 


néchis  passant  au-dessous  de  l'écran  seront  reçus  par  \'œi\  :  la  ré- 
gion PP'  semblera  illuminée.  Si  au  contraire  la  surface  du  miroir  AB 
{fig.  998)  est  en  arrière  de  la  surface  sphérique,  les  rayons  réfléchis 
en  P  et  P'  viendront  rencontrer  le  diaphragme  avant  de  renronirer 
l'axe,  la  région  PP'  paraîtra  obscure.  Par  eonséquenl.  si  le  miroir 
nVst  pas  sphérique,  au  lieu  d'une  apparence  lumineuse  uniforme, 
il  présentera  des  parties  obscures  indiquant  les  creux  et  des  parties 


iNSTKi:MK\TS  OOPTHJIiE.  ««3 

brillanles  corroKiioiidiinl  à  Avs  snillies  iln  In  surfiire.  L'œil  verra  donc 
en  ([tipiqiic  sorlc  i<^  relief  <lo  In  surface  que  l'on  construirnit  de  la 
manière  suivante  :  qu'on  piunne  une  Hurfacc  [ilane  d'éfcndue  égale 
à  la  surface  du  miroii',  et  qu'aux  divers  points  de  cette  surface  on 
élève  de^  ordonnées  égales  aux  distances  des  diflérenls  points  du 
miroir  aux  ^joints  correspondants  d'un  miroir  rigoureusement  spM- 


!'%■■«■ 

rique;  si,  par  exenqile,  le  miroir  ollre  une  section  de  la  forme  ahr 
(lig.  :)j)9),  les  extrémités  des  ordonnées  l'omierunt  une  courbe  n,A|r, 
renflée  vers  le  milieu.  On  juge  ainsi  du  genre  de  corrections  à  faire 
subir  au  miroir  et,  dans  le  cas  actuel ,  nims  voyons  i|ue  pour  atteindre 
In  forme  spl)éri(|ue  il  faut  faire  rentrer  les  bords. 

De  là  l'idée  neuve  et  iiardie*<les  retouclies  locales  appliquée  an 
travail  du  ven'e.  Pour  la  réaliser.  Foucault  fixait  le  miroir  sur  un  sup- 
port et,  avec  un  polissoir  en  ven'e  de  ô  h  f!  centimètres  de  diamètre 
et  du  rouge  d'Angleterre ,  il  travaillait  à  la  main  les  régions  qui  avaient 
paru  brillantes  :  l'apparence  lumineuse  s'en  conserve  aisément  dans 
l'esprit,  et  d'ailleurs  on  peut  tracer  des  traits  au  crayon  rouge  sur 
tons  ces  points  |iour  se  guider  siWement.  L'opération  étant  prolongée 
quelque  temp.-,  on  soumet  de  nouveau  le  miroir  à  la  même  épreuve, 
et  on  voit  si  l'on  a  atteint  la  limite  qu'on  s'était  jtroposée,  si  on  l'a 
dépassée  ou  si  l'on  esl  reslé  en  deçà. 

Lii  supériorité  de  ce  procédé,  qui  constate  et  mesure  presque 
VcRiiF.r,  IV.  —  (lonfi'rfiii''^  de  pliyitii|ue.  Tià 


»G4  LEÇONS  SLK  L'OPTIQUE. 

Terreur,  et  n'oblige  pas  à  monter  le  miroir  dans  un  télescope  pour 
viser  un  objet  céleste,  est  maintenant  bien  évidente. 


li9^.  Wmmmmmm  de  te 
^•liqae.  —  La  forme  sphérique  étant  obtenue  (c'est  un  point  de 
départ  nécessaire),  on  la  transforme  d'abord  en  celle  d'un  ellipsoïde 
de  révolution  à  i'ovi*rs  peu  distants.  L**  même  procédé  <|ue  nous  avons 
déjà  décrit  sert  encore  è  reconnaître  quand  on  a  atteint  rigoureu- 
sement cette  forme  :  le  point  lumineux  qui  envoie  sur  le  miroir  le 
faisceau  divergMt  est  h  Tun  des  foyers  de  rellipsoide,  et  c'est  en 
un  point  plus  éloigné,  second  foyer  de  la  surface,  qu'on  place  le 
petit  écran  dettiftre  lequel  on  met  lœil  pour  voir  si  la  slirface  du  mi- 
roir est  bien  uniformément  éclairée.  S'il  n'en  est  pas  ainsi,  on  note 
les  saillies  et  les  creux,  et  pour  les  faire  disparaître  ota  emploie  des 
retouches  locales.  On  recommence  ensuite  la  même  opération  en 
écartant  davantage  les  foyers  :  dans  les  grands  ateliers  dont  dispose 
rindustrie ,  on  peut  leur  donner  une  distance  de  1 6  è  a  o  mètres. 
Arrivé  là ,  rop^-alelit*  a  presque  atteint  la  forme  paranolique  ;  plus 
les  foyers  sont  éloignés,  moins  on  trouverait  d'aberration  en  visant 
un  objet  céleste. 

Pour  donner  au  miroir  ainsi  préparé  la  forme  parabolique,  on 
place  à  une  distance  d^cnviron  so  mètres  un  collimateur  qui  envoie 
sur  le  miroir  un  faisceau  de  rayons  parallèles  entre  eux  et  a  Taxe  : 
ils  doivent  former  au  foyer  une  image  sans  aberration;  c'est  main- 
tenant cette  image  que  l'on  couvre  d'un  petit  diaphragme,  et,  en 
plaçant  l'œil  h  côté,  on  voit  illuminée  avec  plus  d'éclat  la  portion  de 
surface  qui  fait  saillie  sur  le  paraboloïde.  Lorsque,  par  dea  retondNS 
locales,  on  a  obtenu  un  éclaircment  uniforme,  on  peut  essayer  le 
miroir  en  visant  un  objet  céleste,  ou  une  mire  terrestre  sur  laqvde 
on  a  tracé  des  traits  rapprochés,  noii*s  sur  fond  blanc  ou  invene- 
ment,  et  qui  est  à  une  grande  dislance.  Cette  opération  donne  h 
limite  de  puissance  du  miroir,  c'est-à-dire  le  minimum  du  diamèlie 
apparent  de  la  distance  de  deux  points  dont  les  images  sont  dis- 
tinctes. 

On  a  reconnu  qu'en  diminuant  l'ouverture  angulaire  d'un  miroir 
au  moven  d'un  diaphragme  placé  au  devant  ce  minimum  devient 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  865 

plus  grand,  c'est-à-dire  que  ja  netteté  des  images  diminue;  il  devait 
en  être  ainsi  dans  un  miroir  aplanëlique,  car  nous  avons  vu  que 
par  celle  diminution  on  augmente  les  aberrations  de  dilTraction. 
Cependant  on  ne  peut  pas  espérer  d'arriver  à  une  netteté  indéfinie 
en  auj^mentant  indéfinimt'nl  la  largeur  du  miroir  sans  changer  son 
ouverture  angulaire;  on  est  arrêté  dans  cette  voie  par  la  nature  de 
la  surface,  qui  n'est  jamais  mathématiquement  polie. 

Dans  un  miroir  ordinaire,  la  netteté  de  l'image  augmente  lors- 
qu'on supprime  une  certaine  zone  de  ce  miroir;  il  est  donc  bien 
différent  d'un  miroir  aptanétique. 

On  pourrait,  en  prenant  le  miroir  tel  que  le  donne  l'opticien, 
c'est-à-dire  un  miroir  sphérique  vérifié  au  sphéromètre,  commencer 
tout  d'abord  par  la  dernière  opération,  recourir  immédiatement  au 
collimateur  et  employer  la  méthode  des  retouches  locales  jusqu'à  ce 
qu'on  obtienne  une  image  sans  aberration;  mais  il  faudrait  enlever 
une  trop  grande  épaisseur  de  verre,  et  il  en  résulterait  des  tâtonne- 
ments beaucoup  plus  longs  que  ne  l'est  toute  la  série  des  opérations 
que  nous  avons  décrites  et  qui  n'exigent,  à  chaque  fois,  que  l'abla- 
tion d'une  très-petite  quantité  de  matière. 

2°    LBNTIILES. 
i95.   ■tfractUn  de  1»  lumière  à  tr»vei«  un  nUleu  II- 
■ilté  par  uae  aurfftce  aphérlque.  —  Pour  les  lentilles  comme 


pour  les  miroirs,  nous  rappellerons  d'abord  les  formules  approchées 


> 


S66  LKÇONS  STK  LOPTKil  K. 

ohlemiesrMi  n(^jjli{[«»anl  los  nhprratioiis.  Nous  coiisorvorons  toujours  les 
ronvontions  do  signe  siiivanlos  :  supjtosons  quo  la  lumière,  passant 
(lu  niilirni  \o.  moins  n»lVin{jenl  dans  le  milieu  le  plus  réfrîngeiil,  ren- 
contre une  surface  concave,  toutes  les  distanc«»s  comptées  à  partir 
du  sommet  \  (li{j.  3oo)  vers  le  côté  d'où  vient  la  lumière  sont  po- 
sitives: le  rayon  de  la  surface  concave  est  positif;  dans  le  ras  (rmi 
point  hnnineux  virtuel,  les  distances  comj)tées  de  son  coli*  s.orit  nr- 
{jatives;  enfin,  si  la  surface  est  convexe  au  lieu  d'être  concave,  on 
regarde  son  rayon  comme  négatif. 

Avec  ces  convenlions,  on  a,  pour  tous  les  cas  où  la  surface  de<t^ 
paration  des  diMix  milieux  (^st  sphi'ricpie,  la  fornuile 

,7"7>    '  IT' 

où  p  représente  la  distance  du  point  lumineux  P  au  sommet  A  de 
la  surface  sphérique  MN,y/  la  distance  au  même  point  de  l'inter- 
section n  de  l'axe  et  des  rayons  réfractés  tels  rpie  Rflll.  w  l'indice  de 
réfraction,  K  le  rayon  de  la  surface.  La  ligure  montre  que  le  foyer 
est  virtuel  lorsque  //  est  positif;  c'est  en  effet  le  prolongement  du 
rayon  réfracté  qui  \ient  couper  l'axe  en  II.  A  cause  du  défaut  de 
symétrie  de  la  formule,  on  ne  peut  conserver  aux  points  P.IIIp 
nom  de  foyers  conjugués  en  attachant  à  ces  mots  le  même  sens  que 
dans  la  théorie  des  miroirs:  mais  on  peut  leur  attribuer  la  signifi- 
cation suivante.  Concevons  dans  le  milieu  le  plus  réfringent  uns)> 
lème  de  rayons  tels,  (|ue  prolongés  ils  passent  en  II  :  ces  rayons 
réfractés  iront  passer  par  le  point  P  d'après  le  principp  du  reionr 
des  rayons;  de  cette  manière,  Il  et  P  peuvent  être  dits  foyers  con- 
jugués; effectivement,  pour  appliquer  ù  ce  c^s  la  fonnule  pru- 
dente, il  faudra  changer  R  en  —  R,  «  en  -^p  en  —p'  et  p'  en  — ^, 

et  alors  la  formule  restera  la  même.  Mais  il  faut  se  garder  de  croire 
que  cette  dénomination  signifie  qu'en  plaçant  le  point  lumineux  en 
n  le  prolongement  des  rayons  réfractés  passera  en  P:  il  n*en  est 
rien. 

11  est  intéressant  de  rechercher  dans  cjuel  cas  les  rayons  réfnirirt 
provenant  de  rayons  incidents  |)arallèles  à  l'axe  sont  convergents. 


INSTHLMtNTS  DOPTKJLt;.  8fi7 

»Si  Ton  fail  p      --.  uji  a 

n /. 

Tf  Ile  es!  la  (iihlaiicc  au  sommet  A  du  point  de  concours  des  rayons. 

Si  y  est  |)osilif,  ce  fojer  |)rinci|>al  est  viiiuel  et  en  conséquence 
les  rayons  réfractés  sont  divergents.  Or/ est  positif  lorsque  R  et 
n  -  1  sont  de  même  signe;  lorsque  ces  quantités  sont  positives,  on 
est  dans  ie  cas  où  nous  nous  plaçons  généralement  ^  c'est-à-dire  dans 
le  cas  de  rayons  arrivant  du  milieu  le  moins  réfringent  sur  une 
surface  concave:  lorsque  ces  quantités  sont  négatives,  il  s'agit  de 
rayons  passant  du  milieu  le  plus  réfringent  dans  le  milieu  le  moins 
réfringent,  la  surface  de  séparation  étant  convexe  vers  le  premier. 

Si  au  contraire  /  est  négatif,  le  foyer  principal  est  réel,  et  les 
rayons  réfractés  sont  convergents  :  c'est  ce  qui  arrive  dans  les  deux 
cas  oii  Ton  a 

R  <I  0  avec  n  —  i  !>  o  et  R  '^2>  o  avec  n  —  t 


Dans  le  premier  cas,  les  rayons  passent  du  milieu  le  moins  réfrin- 
gent dans  le  milieu  le  plus  réfringent,  et  la  surface  de  séparation 
est  convexe  vers  le  premier.  Dans  le  second  cas,  les  rayons  lumi- 
neux partent  du  milieu  le  plus  réfringent  et  tombent  sur  une  surface 
concave. 

Ces  considérations  sont  utiles  dans  la  théorie  de  l'œil,  qui  n'est  pas 
à  proprement  parler  une  lentille,  mais  plutôt  un  système  de  sur- 
faces séparant  des  milieux  dont  la  réfringence  n'est  j)as  tout  à  fail 
la  même. 

^l96.  liéfirACitoM  à  travers  un  milieu  limité  par  deum 
■urliAees  0pliériq[ue««  —  Supposons  maintenant  que  le  second 
milieu  soit  limité,  du  côté  oii  nous  l'avons  supposé  indéfini,  par  une 
seconde  surface  M'X  (fig.  3oi),  sphérique  comme  la  première,  de 
même  axe  AX  et  assez  rapprochée  pour  que  Ton  puisse  négliger 
l'épaisseur  de  la  lentille  (jue  l'on  réalise  entre  ces  deux  surfaces. 
Appelons  cr  la  distance  focale  des  rayons  centraux,  en  supposant  un 
instant  le  second  niilieu  indéfini  de  l'autre  côté  de  la  première 


868  LEÇONS  SUR   LOPTIQUE. 

surface  M\;  nous  avons  vu  ([ue,  si  les  rayons  émanent  du  point  P. 


où  le  signe  do  cr  rûsulle  Av  ceux  tin  j)  H  <)e  K.  Considérons  maiot»- 
nanl  les  rayons  comnip  émanant  du  point  U  de  Tsixe  détermine  pir 


la  distance  v ,  et  tombant  sur  la  seconde  surface  :  soit  p'  la  distaiCB 
de  A  au  point  V  ou  les  rayons  centraux  réfractés  reDContrent  Taxe,  at 
soit  R'  le  rayon  de  la  seconde  surface.  On  aura,  d'après  la  formule 
précédente, 

équation  qui,  combiner-  avec  la  première,  donne  entre pelp'  la  re- 
lation suivante  : 


/' 


'T~(''-  Ot^-è')"/' 


Tellcest  la  fonuulu  des  lentilles,  formule  générale  si  l'on  se  rap- 
pelle les  conventions  faites  sur  les  signes. 

^97.  Iientlllea  cvnvcrccnMs  et  dlvei^ccntea*  —  Celte  for- 
mule va  nous  permettre  de  distinguer  immédiatement  les  leatillv 
en  deux  classes  :  lentilles  convergentes,  qui  poor;>=  oc  dooneat 
/<Zo,  el  lentilles  divergentes,  qui  dans  le  mi^me  cas  donnent /l>i). 


IINSTBUMENTS  D'OPTIQUE.  869 

On  suppose  ici  n  ^  i  ;  mais  si  Ton  avait  ft<C  i ,  les  Icnlilles  con- 
vergentes dans  l'hypolhèse  de  n>  i  deviendraient  divergentes,  et 
vice  versa;  ainsi  une  lentille  d'eau  sera  convergente  dans  l'air,  el 
une  lentille  d'air  limitée  par  les  mêmes  surfaces  sera  divergente  dans 
l'eau. 

Mais  revenons  au  cas  le  plus  habituel,  n^  i;  pour  que/soit 
négatif,  et  par  suite  la  lentille  convergente,  il  faut  que  l'on  ait 

^— ^.<:o. 

condition  qui  donne,  pour  R^  o,  les  limites  suivantes  pour  R'  : 
R  >■  R'  >■  o,  et  qui ,  dans  le  cas  de  R  <  o,  fournit  encore  les  sui- 


vantes :  R'  >  0,  el  R'  <C  0  avec  la  restriction  R'  >  R  en  valeur 
absolue;  on  obtient  ainsi  (fig.  Soo)  les  lentilles  concave-convexe  k 
centre  épais  Cj,  plan-convexe  C,  et  biconvexe  C,. 
L'e\amen  des  ras  divers  fournis  par  la  rondilioii 


ferait  tout  aussi  facilement  trouver  les  différentes  sortes  de  lentilles 
divei^ntes,  savoir  :  les  lentilles  concave-c«nvexe  k  centre  mince  D^, 
plan-concave  D.j  et  biconcave  D,. 

498.  Wmjmrm  es^|iic«é*  d«a  ■«■Mlles.  —  Lorsque  l'on  con- 
sidère une  quelconque  de  ces  lentilles,  le  point  lumineux  et  son 
foyer  réel  ou  virtuel  peuvent  encore  ^tre  compris  sous  le  nom  de 
foyers  conjugués  ;  mais ,  afin  de  ne  point  s'égarer  sur  le  sens  de  celte 


870  Li;(,;ONS  SLK  I/OPTIQUE. 

(!\|)rii.ssioii ,  il  Tiiul  i'ciiicir([itor  iivcc  soin  le  ili-faiit  de  symélrie  en^ 

cL  //  de  la  foniiiili- 


Si  l'on  V  chciM^e  p  on  y>',  il  fiiiil.  jioiir  ijuVIIp  ne  change  pas,  rtm- 
placer  entoro  yi'  par  —  fi.  Donr,  si  nn  faisceau  conique  tombant  rar 
une  lentille  jiruduil  son  foyer  d'un  certain  c6td  et  à  une  cRtaint 
distance  de  celle-ci,  c'est  de  l'antre  côté,  et  à  la  même  dûfaoce. 
au'on  devra  placer  un  second  faisceau  lumineux  pour  avoir  an  loyer 
situé  par  rapport  à  la  lentille  dans  une  position  symétrique  decdk 
du  sommet  du  premier  faisceau.  Par  exemple,  dans  le  cas  iTaiK 
lentille  l)icouve\e  AB  (11)'.  3o3),  dire  que  les  points  P.  P'  sont  de» 


foyers  conjufjués  siguilie  qu'en  |iliii;i>rit  le  point  lumineux  en  P  on 
a  un  fuvf>r  en  I'':  '-t  qu'il  faudrait  in^llre  le  point  lumineux  cav, 
^ïitn'lriqui'  de  P',  si  l'on  \oul!iit  avoir  un  foyer  en  w',  point  svmé- 
Irique  de  P.  Dans  la  lentille  bicoiicjne,  on  aurait  une  autre  dispo- 
sition dos  foyers,  mais  avec  le.-  niâmes  relations  entre  eux,  en  ayant 
■'•jjard  aux  sijjiies. 

^\i'^.  AbvrrntÉsn  d'une-  nipfiiec  réfrlBCCate.  —  Chtt- 
rliiins  miiintonanl  avec  pins  de  riffueur  en  quels  points  viennent  r«i- 
oinlror  l'axp  d'une  surface  réfriiiffenle  les  différents  rayons  éuRnr> 
d'une  source  P  (li(j.  .'(06)  située  sur  cet  axe,  cl  réfracli^s  en  lliïf^ 
point*  de  lit  surface.  Pour  la  symétrie  de.s  raisonnements  et  desfi- 
([ures,  niius  supposerons  qu'il  s'agit  d'une  surface  concave  vers  le 
luilicn  le  moins  réfrin|ronI,  fl  que  le  |ininl  P  i;sl  situé  dans  ce  nii- 


I^STHLMKMS  llOI'TigiiK.  «71 

lieu.  Ap])i'l(ni>  a  r<ni[{lc  (II-  l'ii\<'  jnyc  li<  iioniiali-  an  |iunil  d'iini- 
denco  H;  p  et  p'  les  rli^tniires  de  ce  point  à  la  source  lumineuse  V 


et  à  son  fover  II.  La  conNidératioii  des  triangles  GHP,  CHII  fournit 
leii  relations 

Mm"       p— g  ainr       p'  — R 

sin  OL         p    '  sin  a         p'    ' 

relations  nui  transforment  la  suivante, 


p         p 

On  a  d'ailleurs  sans  dillicullé  le.'«  valeurs  de  p  et  p'  en  fonrtioii 
de  K.p./}'  el  de  rordoiim-e  y  du  point  d'incidence  H, 

p'-^-    1V^  +  ,//      Wy-^iWi,,-      Hln.sa. 

ou,   en   reniHi-(|nant   i{ue  la  projection   Kcosa  de  Il()  sur  l'iive  esl 
t^jjale  à  V  It-   ■  _(/■- . 

f      K-' ■+,,,■     R)--.,i/     H)vR'     f. 


872  LEÇONS  SUR  LOPTIQUE. 

et,  après  substitution,  on  arrive  à  la  relation  définitive  entièrement 
rigoureuse. 

PnK _„ Pj2^ 


v/2l\i+p«-  apR+  i  (p-;R)7r^        V^âR*  +  '/^rr  ajR'R  +.  %  (p*-r  «)  yff-/ 


Cette  équation  pourra  se  résoudre;  elle  çst  du  f)euiièwe  ilgi^ 
en  ^  et  ^'^.  MfiiK  il  n'y  a  pas  d*iqtérét  à  la  considérer  4'UQ9  miBière 
générale  :  le  seul  cas  utile  est  celui  oh  l'oiiverture  angulaire  eit  (lelite. 


nii|[wliiirfi  —  Supposons  y  asses  petit  relativement  à  R  poar  qu'on 

pqtwe  négliger  ^1  •  On  aura  V^R^  — j*«R ""  a*  ^*  f ^Wtteïl  ^ 

simplifiera  beaucoup  : 


p-R  p'-R 


On  peut  encore  la  simplifier  en  remarquant  que  ^  est  de  l'ordre 

y* 
de  ^  et  par  conséquent  négligeable;  alors,  en  extrayant  la  racine 

carrée  par  approximation,  on  a 

P-R  p-R 

=  w  


et  en  effectuant  les  divisions  au  même  degré  d'approximation , 

'T'[-f.o-;)]-"Vn-$(?-B)]- 

Divisons  par  R  et  réunissons  les  termes  qui  ne  contiennent  ni  R 
niy2  : 

f\        yt        1       n-i       rr/t(p'-R)/i        i\       (p-R)/|        i^yi 
\^f       p'      p~     R    '^aL     p*R      \p'      R/         pM\     Vp'"RyJ* 

L'expression  comprise  entre  crochets  peut  s'écrire 

p'U''"Ry  "  p\v    R/  ' 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  873 

et  op  peut  la  simplifier  par  la  considération  suivante  :  ~'«t-  né  dif- 

fèrenl  des  valeurs  -,  et  -  relatives  aux  rayons  centraux  que  de  quan- 
tités de  l'ordre  de  y^,  d'après  la  formule  même,  puisqu'on  néglige  y^; 
on  peut  donc  mettre  ces  dernières  quantités  à  la  place  des  pre- 
mières; l'équation  qui  les  fournit  est,  comme  on  sait, 


n       1      n—  1 


p:   p     R 

0 

Après  cette  substitution,  l'équation  (t)  devient 

\^^  P'     P       R   ^  2/1='  U       p   )\p    R/  y  ' 

qui  représente  la  loi  de  la  réfraction  opérée  sur  une  surface  sphé^ 
rique  concave ,  d'ouverture  angulaire  très-petite, 

501.  AberraUen  lon^ltuilliiale.  —  On  voit,  en  appliquant 
cette  formule  aux  rayons  marginaux  et  la  comparant  à  la  précé- 
dente qui  convient  aux  rayons  centraux,  que  l'aberration  longitudi- 
nale dépend  du  terme  en  y^.  Pour  trouver  comment  elle  varie, 
désignons-la  par  Ap'  et  traitons  cette  quantité  comme  un  infiniment 

petit;  partant  de  la  valeur  —  qui  correspond  aux   rayons  centraux. 


on  a 


.n  Ip 

P  P 

Pour  p''^  on  mettra  une  expression  indépendante  de  y^;  l'aberra- 
tion longitudinale  A/  varie  donc  proportionnellement  à  A  -,i  qui  n'est 

autre  chose  que  le  terme  en  y^  de  l'équation  (a);  de  plus,  elle  est, 
toutes  choses  égales  d'ailleurs ,  de  signe  contraire  à  ce  terme  ;  ainsi , 
suivant  que  le  coefficient  de  y^  est  positif  ou  négatif,  le  foyer  des 
rayons  marginaux  est  plus  près  ou  plus  loin  de  la  surface  réfrin- 
gente que  le  foyer  des  rayons  centraux.  La  discussion  des  différents 
cas  qui  peuvent  se  présenter  n'offre  d'ailleurs  ni  difficultés  ni  grand 
intérêt. 


87A  LEÇONS  SIR  LOPTIQUK. 

50:2.  €mi  ov  l*aliemtioii  loiiffitucllmile  mmê  mMÊm.  — 

Mnis  il  est  inléressaiil,  au  point  de  vue  tliéoricjue,  (rexamiiier  dans 
«liiels  cas  ralicrraliou  longiludinah'  esl  nulle.  Klle  sera  nulle,  aux 
quanlilés  du  second  ordre  près,  lorscjue  le  coollieîent  de  y  sera  nul. 
c'e^l-à-dire  lors([u'nne  des  deux  conditions  sui>antes  sera  i^atisfait'*  : 

I  •  I  /t  4-  I 

Elles  donnent  pour  p  des  valeurs  pour  lescjuelles  il  est  aîsë  de 
voir  que  l'aberration  est  nulle,  non  pas  seulement  aux  quantités  du 
second  ordre  près,  mais  absolument  nulle.  En  effet,  ces  valeurs 
de  p  sont 

p=^]\  cl  y;  =  U(w+i). 

Dans  le  premier  cas,  le  point  lumineux  est  au  centre  de  la  surface 
réfringente  ;  les  rayons  sont  normaux  à  cette  surface  :  raberration 
est  donc  nulle.  Dans  le  deuxième  cas,  la  formule  qui  convient  aux 
rayons  centraux  donne  pour  p'  la  valeur  tirée  de  rëquation 


ou 

n 


p  = — —-  n. 


(Jette  valeur,  qui  détermine  le  foyer  R  des  rayons  centraux,  con- 
vient aussi  aux  rayons  marginaux;  car  joignons  un  point  h  pris  sur 
les  bords  de  la  surface,  aux  points  H,  P,  C;  des  relations 

y;       W^nW. 

]\-n(p-    W). 
il  résulte 

c'est-à-dire  que  dans  les  triangles  CHII,  CHP  les  côtés  qui  com- 
prennent l'angle  C  sont  proportionnels  : 

cp     eu 


CM      Cil 


//. 


^ 


INSTHUMENTS  D'OPTfQlJK.  875 

Les  deux  Iriangles  sont  donc  semblables  et  le  rapport  de  simili- 
Inde  est  n  :  ainsi,  en  désignant  PH,  IIH  par  p  et  p\  on  a 

p  -  ¥' 

Cela  posé,  cherchons  le  rapport  des  sinus  dos  angles  PHC,  UHC, 
que  nous  désignerons  pari  et  x:  il  est  facile  de  voir  que  Ton  a 


donc 


•     •     p-H    V  ,  .  p'-R   V 

i^      p  W      p 

si  ni       p  —  W  p'       .1  I 
sinj?     p—Wp  I' 

/  étant  Tangle  d'incidence,  ûp  est  Tangle  de  réfraction;  les  rayons 
réfractés  par  les  bords  de  la  surface  viennent  donc  passer  exacte- 
ment au  foyer  des  rayons  centraux;  l'aberration  est,  ainsi  que  nous 
Tavions  dit,  rigoureusement  nulle. 

L'aberration  latérale  s'obtient  en  multipliant  Taberration  longitu*^ 
dinale  par  la  tangente  de  l'angle  de  l'axe  avec  le  rayon  marginal 
réfracté,  ou,  plus  simplement  et  d'une  manière  approchée,  en  mul- 
tipliant l'aberration  longitudinale  par  -,  • 

Les  deux  cas  où  l'aberration  longitudinale  est  nulle,  la  surface 
réfringente  étant  sphérique,  sont  des  c^as  particuliers  où  se  trouve 
remplie  la  condition  h  laquelle  une  surface  doit  satisfaire  pour  Atre 
aplanétique. 

503.  C^nditloiui  aumquelle*  doit  satisfaire  ime  suriRee 
réfirinceiite  pour  être  aplanétique.  —  i"  Cas  où  le  point  hi- 
mxneua:  et  son  foyer  sont  ïnn  réel,  Vautre  virtuel,  —  Considérons,  en 
effet,  une  surface  de  révolution  réfringente  à  foyer  virtuel,  le  point 
lumineux  étant  réel  et  situé  en  P  (fig.  3o5);  et  cherchons  quelle 
doit  être  la  courbe  méridienne  pour  que  cette  surface  soit  aplané- 
tique. Soit  un  rayon  PI  =  p  tombant  du  point  P  sur  la  surface,  et 
soit  Pr  un  rayon  infiniment  voisin.  Du  point  P  comme  centre,  avec 
PF  pour  rayon,  décrivons  l'arc  de  cercle  Tk;  en  appelant  f  l'angle 


/ 


876  LEÇONS  SUK  LOPTIQUE. 

d'incidence  du  rayon  PI,  on  a 


Mais  IK  =  —  dp,  e\,  en  désignant  l'arc  AI  par  s,  II'  ^ale  <//;  donc 

.    .         dp 

sin  I  =  — r  • 

di 

Gomme,  par  hypothèse,  tes  rayons  réfractés  rencontrent  l'axe  su 


Fi(.Sdt. 

même  point  ir,  un  aurait  de  même,  en  considérant  le  triangle  II'K', 


.'!£. 


Donc,  suivant  la  loi  de  Descartes, 

d^  _     dp^, 
ds  dt  ' 

d'oii,  en  inlégranl, 

f,  -}>(,'    -r. 

Ainsi,  deux  points  étant  donnés,  dont  l'un  doit  être  un  point  lu- 
mineux réel  et  l'autre  un  foyer  virtuel.  la  surface  sera  aplanétiquefi 
sa  courbe  méridienne  est  une  des  courbes  en  nombre  infini  repré- 
sentées par  l'équation  précédente. 


INSTHUMENTS  OOPTlgUE.  877 

La  même  condition  subsiste  si  l'on  prend  un  point  lumineuï  vir- 
tuel et  son  foyer  réel. 

Dans  le  cas  où  il  s'agirait  d'un  miroir  réfléchissant,  on  arriverait 
à  l'équation 

Des  hyperboltâftes  de  i^luUeb  eh  nombre  ttifitti  ntiefont  à  cette 
condition. 

50Â.  a'  Gà»H  h  peéU  tmùiMX  «t  tmfijf»  «Mt  (»uf  deux  réeh 
ou  virtueb.  —  PA))lMooâ3HMi  «flinteAilBl  db  ncbeitber  la  condi- 


tion à  laquelle  doit  être  assujettie  une  surface  réfringente  aplanétique 
lorsque  le  point  lumineux  et  son  foyer  sont  tous  deux  réels  ou  tous 
deui  virtuels  :  c'est  le  cas  représenté  par  la  figure  3o6, 

En  considérant  deux  rayons  infiniment  voisins  PI,  PI',  qui  se 
propagent  dans  le  milieu  réfringent  suivant  Iir,  l'-a,  on  trouve,  par 
des  calculs  qui  sont  identiques  aux  précédents  à  un  signe  pràs, 
l'équation 

p  +  »lp'  =  C 

Dans  le  cas  des  miroirs,  on  trouverait  pour  équation  de  la  section 
méridienne 

P  +  p'  =  c, 

équation  d'une  ellipse  dont  le  cercle  est  un  cas  particulier. 

505.  5°  Surface  aplanétique  pour  dea  rayons  incidenti  parallilei.  — 
Enfm,  lorsque  les  rayons  incidents  (fig.  807)  sont  parallèles  à 


«7«  l.K(;(l\S  SI  It   l.ltPTIOljK. 

l'au'  W,  un  (loil  riniijilei'  li's  flisliiiici's  p  à  partir  il'uii  plan  BC  |»ef^ 
|ii>ii(liriilalrc  à  leur  (liro'-lioii.  \|i|ii'loiis  n  h  distnnce  d'un  |iDinl  I 
(le  ta  surfnro  n^l'ringeiite  ;i  ce  [tlaii  (!l  supposons  h;^  t,  c  qui  exl  le 


1%.  «07. 

Cils  nrilinaire.  Un  rayon  S'I',  iiiliuiiiient  voisin  de  SI,  se^rërractpra  tl<> 
manière  (|ue  sa  direclîon  rencontn.^  l'nxe  au  même  point  «  que  \f 
premier.  On  aura  d'ailleurs,  en  désignant  par  rfti  la  varialion  de  u 
i|ui  correspond  à  un  déplacement  Ht  du  point  d'incidence,  l'équa- 
tion 


r-ridiennes  des  surfar<>s  aplanétiqups  pour  un 
riiifini.  (ionmie  l'origine  des  dislanres  u  esl 
■ul  Taire  la  constante  r  éj'ale  à  zéro  et  l'on  a 


Or.  les  courbes  telles,  ipie  le  rapport  des  distances  d'un  quelconque 
de  leurs  poinis  ù  un  foyer  et  à  uni*  droite  soil  constant,  sont  dft. 
ellipses;  une  surface  elliptique  concave  peut  donc  faire  vonverger 
vers  un  foyer  unique  cl  virtuei  les  rayons  parallèles  à  son  a\e. 

Il  est  facile  de  voir  qu'à  chaque  valeur  de  u  correspondent  des 
ellipses  d'une  excentricité  détenu int^e.  tilierclions  en  effet  la  condi- 


l't  on  en 

cnnc 

lut 

équation 

des( 

■OUI 

■|)es 

point  lui! 

iiinei 

IX    s 

itiH* 

INSTRUMK^TS  DOPTIQUK.  879 

tinn  pour  que  l'ellipse  dont  Téquation  pst 

soit  cnmpriNf  pnrmi  relies  que  représenle  IVqualion  u^np'.  Oh  a 
ex 

et  en  appelant  d  la  dîstanre  à  l'axe  Ov  (lîg.  3oS)  de  la  dmtle  l)D' 


F«.3i>e. 
dont  il  a  été  question,  et  qui  n'est  autre  que  la  directrice, 

u  =  d—x. 
Il  faut  donc  que,  pour  tous  les  points  de  IVIlipse  tels  qup  I,  on  ait 

</  —  .ï  =  ((  f  a  —  -  r  J  - 
Celte  «équation  ne  peut  avoir  lieu  dans  ces  conditions  que  si  l'on  a 

d*oii 

Par  conséquent,  »  étant  donné  ainsi  que  le  foyer  F,  il  y  a  encore  une 
infinitif  d'ellipses  ayant  toutes  même  excentricité  et  détenninanl  au^- 

Vdion,  fV.  —  ConfêrenïM  «le  pbjraique.  Ti6 


«80  i.KÇO.SS  SUI  LOPTIQUK. 

lanl  de  surfaces  jvtViiifrL-rilcs  aplaiir>li(|iie!>  pour  un  point  luniineui 
>itUH  à  rinlini.  Loisquc  lu  .siirracn  loiinin  '•a  4-oiira\ ili5  %«rs  cp  point. 
ro  <)iii  est  li-  ras  de  In  fijfuri'  priVi-doiilr ,  coniim*  riii(li(|ui>  le  sigw 
de  II.  le  fover  virlin'l  p>!  cniiii  i]v>  foviTs  di'  IVIlipse  (|iiî  est  le  plus 
l'Ioigné  de  la  îiiirfai'e. 

Si  l'on  vnulail  n-revinr  le>  nixms  luiiiiiieiix  sur  la  convexité  de 
la  surface,  on  aurait  alors  un  foxer  réel,  et  l'on  voit  raeilcuienl  que 
re  point  coïnciderait  avec  le  foter  de  relii|)M>  le  pItiR  éloigné  de  II 
surface.  Dans  loni  ceci  on  sii|)|io.se.  romnie  il  a  été  dit  plus  haut, 
l'indice  de  réfrartion  h  plus  fjrand  qu»  Tanilé. 

Ces  olisenatioiiN  fourniNiienl  t|iMl(|ura  iniliutîom  miles  pour  b 
I  unï.lruclioii  tleii  leiitilles.  Si  pn  effet  on  re(oil  d«  njoat  tels  que  SI 
I  fig.  3  0  (|  ) .  parallèle!  h  l'axe .  sur  la  face  eoii*«ie  f  m  «riKpsoïde  de 


révolution  cunveiiablenieiit  choisi,  tous  cch  rauiits  conv ei'geronl  ver» 
le  lover  K  le  plus  éloigné:  et  si,  pour  deuxième  surface  delà  lentille. 
on  prend  une  surlace  ^pllél'il|lll■  \I\  iitaul  pour  centre  ce  foyer 
môme,  les  rayons  cornrr[;eroiil  («us  en  ce  point. 

Ainsi,  rn  anjjuientanl  riin\enal>leiiienl  I»  courliiire  du  rôté^cun- 
vexe  d'une  lentille  convexe-concaxe  m  surfaces  spliérïques,  et  tour- 
uiinl  CL'  coté  rendu  ellipli(|ue  veis  les  ravons  luinineu\,  un  n-alisen 
un  système  parfaitement  aj)lauéli(|ue:  on  pourra  loujoiiiii  arriver  à 
ce  ré.sullat  par  la  méthode  des  retouches  locales.  Dans  ce  cas  oa 
a,  comme  on  le  voit,  nn  fover  réel.  Mais  si  c'est  ta  surface  concave 


l\sriîrMK-MS  DOI'TIOI  K.  »8l 

ilo  la  Ifiililli-  «in'oii  n-iid  <'llipli(|iii-  cl  i|ii'«ii  lounic  \ci-s  la  sotiri'i' 
liiininpiiiti'.  h  tacr  l'nntcv  n'stniil  spht'riqun.  oit  a  un  lojer  i]iil(|u<', 
mais  uriilcl  :  les  lauiris  si>nilili'iiL  à  it'iir  snrlii',  t'mannr  Ao  rc  |ioml 
(-ommn  (i'iiri  n-iilrc, 

(ies  i-piiiai'i|iii's.  si  ou  les  iiii-l  i>ii  {)i'a(ii|U(*  au'<-  l'nidi»  des  retouches 
Incalps,  [xiurriinl  runiliiin'  un  Jour  à  îles  rt-sulliits  iTunc  ]rrau(l<^ 
im{>orIalU'l^ 

')i)(t.  InHurner  4r  l>pnlM«enr  4«-k  lentilirs.  —  AI)(iriioiis 
maiiilnnant  la  tht'orlp  complôtft  des  lentilles.  Et  d'aluird  clieiTlions 
l'influence  de  l'ctpaisscur,  en  faisant  usage  des  formules  approcliée>, 
(ju'on  emploie  d'ordinaire.  Afin  de  n'avoir  (pie  des  ipumlités  posi- 
tives, consjdt'rons  un  ménisque  divergent  (pii  reçoit  sur  sa  face  con- 


cave les  ravons  émanés  d'un  point  P  (tig.  ^iiu)  situé  sur  l'axe  à 
une  dislance  p  du  point  A.  (les  ratons,  réfraclé-^  par  la  preiuière 
surface,  concourent  en  un  l'o)er  virtuel  H.  dont  la  dislance  or  au 
point  A  es|  donnée  par  l'éipialion 

l'I  »     ^    Tl'- 

(iofisidérons  nmiulenapil  II  cotuirie  un  puini  luinineui;  réel  pour 
la  seconde  surface;  il  en  e>t  situé  à  une  distance  ■a'  =  -a  +  li,  en 
désignant  par  h  l'épaisseur  de  la  lentille.  Soit  p'  la  distance  !\  la 
m^ine  surface  du  fover  virtuel  P',  où  concourenl  finalement   les 


«82  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE, 

rayons,  on  h 


I        «  n—  I 


/      tir'  IV 


Pour  arriver  à  la  relation  (|ui  lie  /;,  y/  et  A,  il   faut  éliminera 
entre  les  deux  équations  précédentes,  après  avoir  remplacé  tr'  par 


n 


tar       tff-hh 


13'  +  //.  Mais  comme  //  est  petit,  on  |)eut  substituer  à  — ^, 
//  //  /*         ni        \\\ I*       nh 

On  a  ainsi 

.    .  \        n  II— i       h/i 

(^)  P'~;S=       ÎT — :5i" 

£n  additionnant  membre  à  membre  les  équations  (t)  et  (si),  il 
vient 

Enfin,  en  remplaçant  «r  par  sa  valeur 

n 

1      n-  \ 


on  a 


^-i  =  ("    0(î»-îr)-î(J+V)*- 

Il  faudrait  y  remplacer  encore  y/  par  y/  —  A  pour  (|uc  les  distance* 
l'uKsent  comptées  foules  \\  partir  de  A.  Cette  formule  montre  que 
rinfluence  de  l'épaisseur  n'est  |)as  la  même,  quelle  que  soit  la  fan* 
tournée  vers  la  source  lumineuse,  résultat  que  n'indiquait  en  aucune 
façon  la  théoricî  ordinaire,  où  l'on  négli^je  entièrement  ré|)aisseur 
des  lentilles.  Lorsque»  les  rayons  incidents  sont  parallèles,  cette 
formule  so  sim[)lirie:  car  si  ^;=-co.  on  a 

,,'-^("-0U-ïr)-!7('"ir)'- 

Enfin,  si  R  est  infini  en  même  temps  que  f^  rinfluence  de  Té- 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  883 

paisseur  est  nulle.  Ce  résultat  est  évident  a  priori ,  car,  dans  une  len- 
tille plan-concave  qui  reçoit  le  faisceau  lumineux  par  la  face  plane, 
les  rayons  incidents  pénètrent  normalement  dans  la  lentille  et  ne 
sont  réfractés  (|u'à  la  seconde  surface. 

507.  Aherratlan  d*<uie  IntUlle. —  Le  calcul  de  l'influence 
de  l'épaisseur  des  lentilles  sur  la  position  des  foyers  est  beaucoup 
plus  long  lorsqu'on  tient  compte  de  l'aberration  de  sphéricité.  Nous 


avons  déjà  vu  qu'en  appelant  p  la  distance  du  point  lumineux  P 
(tig.  3i  i)  au  sommet  A  d'une  surface  sphérique  concave,  et  o  la 
distance  au  même  point  du  foyer  n  où  concourent  les  rayons  ré- 
fractés à  une  distance  y  de  l'axe,  on  a  la  formule 

Il       i       II—  I       ii—tfi       ii+i\  /i       i\* 

Considérons  te  point  it,  situé  à  une  distance  V^iir-|-A  de  la 

seconde  surface,  comme  un  point  lumineux  réel,  et  cherchons  la 

distance  à  celle  même  surface  du  foyer  P'  conjugué  de  w;  désignons 

cette  distance  par^  et  posons  P'K  =  p  elirH  =  p'.  Kn  Imaginant  que 

la  lumière  vienne  de  l'extérieur,  suivant  KP',  et  se  réfracte  en  K 

suivant  kC.  les  calculs  deviennent  tout  à  fait  symétriques  de  ceux 

qu'on  a  faits  précédemment;  ainsi  on  a 

.    ,.,j  I,,        .    -      R  — p'   .    ,.,  .    -.,,  IV— tt'        ,„ 

smC  Kl'  =sini  = — r    sin  L  ,         smL  K7r=smr  =  — —  sni  C  ; 
P  P 

par  suite,  d'après  la  loi  de  Liescartes, 

R'-p'         R'-tt' 
p     "^''      p'     ■ 


SH'j  LKÇONS  SI  n   I/OPTIOIK. 

i,p\\p  «équation,  rcr\\p  sous  la  loriin* 

TT       W         I  //      l\ 


1) 
"     F 


devionl  foui  à  fail  analofriic  à  la  siii\an(r. 


n-W         tsr-h 

'  H : 


qui  uoiis  a  s(»rM  do  poini  t\r  (|r'|»aii  dans  uoIpp  |)reiiiior  ralcul;  il 
nous  suflira  dùiu\  |)onr  aiTÎvrr  à  la  ndalion  qui  iii*  w'  ei  p\  de  rem- 
placer, dans  «'tdlr  qui  nxisli»  ♦*nln'  y*  el  m.  Iivs  loltn^si  /;,  tff.  fJ.  «, 

par  tir',  y/.  \\\     ;  on  a  ainsi 


I  I  II  ,       «  Il  M  j     /     I \\'-        r, 


n 


Dans  ceftr  rqualion,  on  |m'uI  nirlln'  if^  au  Iî«mi  do  y-,  caria  dif- 
férence de  ces  (|uaiililés  rsl  néjflijjeable  dans  le  cas  où  nous  nous 
plaçons,  puisqu'il  s'a{{il  de  rayons  niaq^inaux  peu  inclinés  sur  Taxe: 
d'ailleurs  rordorniée  (vxtrenie  des  deux  surfaces  est  la  même  dans  les 
lentilles  de  verre,  et  fj-  —  //-  esl  alors  tout  à  fait  insignifiant.  Il  faut 
en  outre,  dans  cette  (équation,  remplacer  ty'  pir  tir-\'h:  seulement, 
dans  le  lerme  en  y-,  nous  ferons  simplement  tsr'^^tsr,  car  A  est  d*» 
l'ordre  de  la  dillérence  dos  sinus  verses  des  anjdes  que  fait  Paxeaver 
les  rayons  marfj[inau\  ;  //  est  dono  de  l'ordre  do  y-,  et  consi^quemnient 
néglifjeable  dans  le  multiplicatour  do  y-,  Ainsi,  après  avoir  chassé 
les  dénominateurs  <*(  mis  l'éipiation  sous  la  forme 


i         n  //  —  I        n-  (n 

l>        xff'  W 


on  ronq)lacorn,   dans  l<'  preuiier  moud)ro,      .  par  la  valeur  trouvéf 
plus  haut 


// 

II 

Il  h 

// 

llf. 

/(       iVî 

trr 

CT 

Tsr 

Tff 

Il       p 

'  '  W  }' 

<•(  n]\  i[\\\'i\ 

--._   "         ''  ,''  '  -i. 

/'      1 

•> 

n  — 

1 

Il     II   -    1  , 

1             /*    »      1  \      , 

/>        W       n  \/» 

\\\ 

1 

i; 

•> 

\\\           nw  !   \^ 

w     15;  ^ 


INSTHUMK.NTS  DM)I»TIQUK. 


885 


Mciintenanl,  il  ne  reste  plus  (|n7i  éliminer  cr  entre  rette  équation 
et  ré(|uation  analofjiie  déjà  établie  pour  la  première  surface.  Ajou- 
tons-les membre  à  membn»  e(  nous  aurons 


i        I       /  / 1        I  , 


;;(,;+T)+w'- 


Le  mullipliraleur  de  y-  a  pour  valeur 


n-h  I 


7' 


V     •» 


Il     \ 
iir 


LVH 


//  4-   I  \    /  I 


I  y-      n'[n-  J,  /  i 


ll-\-  1 
//tar 


j 


1 


Il   'r  J\    /  I 


"  'n' 


//tar 


[ 


tSf 


I 

1 

ÏV 


I 


Comnje  on  le  voit,  il  rontienl  «'uron^isr:  mais  on  lirera  de  l'équafion 
-   — rp  un»»  valeur  sultisannnent  approrbée  de  tsr  j)Our  la  subs- 


n 

Vf 


pry^""'^ 


tituer  dans  l'expression  précédente  ;  en  ayant  aussi  égard  à  la  relation 

j^  — jwj^  dont  le  degré  d'exactitude  est  le  même, 
les  facteurs  qui  contiennent  ts  pourront  s'écrire 

I        n-h  \  j  \       Il     \\        1   / II-       n*  -  \       n-h  i        i         i\ 

"h       ^  \ij~^ir)     l?\\v       F;'       'T"'^R'""R'y 


1 


Il  -+-  I 
imr 


Ml  I   I    , 


«) 


W 


HT 


I     /  I  //  4-  l  \ 


En  consécjuenre,  bi  valeur  de  y  devient 


7 


Il  -■  I 
•*.ii^ 


W 


/»  y  V/>~iw     [w     p:  )  [p:    \v)  \ 


t^i  la  relation  délinitive  qui  li<*  y/  et  />  est 


1 


I 


^^{ii-     I) 


1^ 


h   f  I 


n  \n 


II 


\V 


t 


ir) 


Il      I 


Il  ^  I  ^  / 1 


IS. 


/»  1-  1 


r.' 


/>: 


I 


-r, 


886  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

11  est  bon  de  reiiinnjuer  qu'elle  n'est  pas  symétrique  «n  p  dp;  elle 
ne  Test  pas  non  plus  par  rapport  à  R  et  R';  ainsi  la  position  des 
foyers  dé|)end  de  la  face  tournée  vers  la  lumière. 

508.  Cas  où  les  rayons  insidents  sont  iparmlléles.  — 

Considérons  le  cas  particulier  oiiy>  =  co.  Posons  alors  p'=/,  dis- 
tance focale  des  rayons  qui  rencontrent  la  lentille  à  une  distance  y 
de  l'axe.  Appelons^  la  distance  focale  des  rayons  centraux.  Il  vient 

7=(«  -  0  (n-i9 -rt  (^y+^y' fe-(r-^)  (7:-ff')T 

Cette  expression  n'est  pas  symétrique  en  R  et  R';  Taberration  longi- 
tudinale dépend  donc  de  la  surface  de  la  lentille  que  l'on  tourne 
vers  les  rayons  lumineux.  On  voit  en  outre  que  le  premier  terme  da 

second  membre  est  égal  à  -f-^  que  le  second  est  un  terme  correctif 

qui  fait  cstinier  avec  plus  de  rigueur  la  distance  focale  et  le  pouvoir 
grossissant;  et  qu'enfin  le  troisième  caractérise  la  perfection  plus  ou 
moins  grande  avec  laquelle  la  lentille  réunit  les  rayons  centraux  et 

marginaux.  Ainsi,  en  désignant  par  A  y  les  variations  de  -jr  lorsque 

l'on  donne  h  li  ou  y  un  accroissement,  on  a 


C'est  du  dernier  terme  (|ue  nous  déduirons  la  valeur  de  Taberration 
longitudinale  A^y^;  quanta  l'aberration  latérale,  nous  savons  qu'elle 
offre  peu  d'intérêt,  vu  la  distribution  non  homogène  de  la  lumière 
sur  le  cercle  d'aberration.  11  est  au  reste  facile  d'en  déduire  la  valeur 
de  celle  de  l'aberration  longitudinale,  en  multipliant  celle-ci  par  la 
tangente  de  l'angle  que  font  les  rayons  marginaux  avec  Taxe,  tao- 

gente  qui  est  égale  très-approximativement  à  7^-  Mais  revenons  à 
l'aberration  longitudinale  principale. 

(^omme  on  a  d'une  manière  générale  àj'==-  f^A  -j^t  la  valeur  de 
\f„  est  évidemment 


INSTRUMENTS  D  OPTIQUE.  887 

Telle  est  l'expression  de  Taberration  longitudinale  principale. 
Nous  allons  chercher  si,  dans  les  lentilles  en  verre,  on  peut  la 
rendre  nulle,  ou,  sinon,  quelle  est  sa  valeur  minimum.  Pour  cette 
recherche,  il  est  commode  de  poser 

on  a  alors 

Pour  que  cette  expression  «oit  nulle  il  faut,  lorsqu'on  tient  compte 
dey,  que  le  dernier  facteur  soit  nul;  on  a  donc,  dans  cette  hypo- 
thèse, 

^3  _  [^'  -  („2  _  ,  )  (^_  S')]  [(n  -  1  )  (^-  S')  -  ^7^=  o, 
ou,  en  développant  les  calculs, 

^S'[{n-iY{S-SJ--'à{n-i){S^S')S']=^o, 

La  solution  S  =  S'  correspond  à  une  lentille  dont  les  deux  sur- 
faces ont  des  rayons  égaux  de  même  signe;  mais  une  telle  lentille 
n'est  autre  chose  qu'un  verre  de  montre  et  ne  peut  être  employée 
dans  les  instruments  d'optique;  ainsi  cette  solution  ne  convient  pas 
h  la  question   Supprimant  le  facteur  S—  S\  il  vient 

ou 

S'[i+{H+i){n~-iY\~Sé'l2{n+i){n--iY+{n+ 

Les  verres  dont  on  fait  les  lentilles  ont  des  indices  de  réfraction  peu 

3       .  3 

différents  de  -;  faisons  donc  /i  =  ~  dans  l'équation  précédente.  En 

|)osant  j,  =*»^j  on  a,  toutes  réductions  faites, 

•jJC^  -  Gx  +  37  =  o, 


888  LEÇONS  SUH  J/OPTIQUE. 

oquation  (|iii  nu  i\\\o  di^s  nicines  iinagiiiciiros.  Ainsi,  on  ne  peut 
donner  à  la  leiilillp  aucune  iornie  |MMir  laqiiolle  l'aberration  ioilf^- 
(udinale  soit  nulle. 

Mais  (Ml  |)(  ni  la  réduire  ;i  nn  niininuiin.  Cdierclions  punni  tuutts 

les  lentilles  la  distance  loeale  .>  qui  donne  la  plus  |)e(i(e  aberration. 

Il  sudil  d  éfjaler  à  zéro  la  dérixée  di»  Taherration  prise  par  rapport 

à  la  variahh'  S  [)ar  e\eni[)le:  l'éipiation  F      (n       i){S      S)  définira 

iS' 
la  dérivée    -^        i .  et  pjir  suile  «Jsera  la  seule  variable  indépendante. 

Kn  eH'ectuant  ce  calcul  on  a 

et,  en  met  tan  I  pour  K  sa  \  a  leur. 

•  f    .|  \S'       (/r        ^){S       S')\\(ii  -     :){S       S']  -^'J-^o, 

La  solution  S=S'  correspond  à  un  cas  illusoire,  et,  en  Atantle 
facteur^—  S\  on  a  une  équation  du  premier  degré  qui  donne  sans 
ambiguïté  la  relation  qui  doit  lier  <î  et  ^  pour  que  Tabenration  soit 
un  minimum , 

3  (S  +  S')    -  (  !!«  -r  3  )  { //  -  1  )-  (  ^     S')  +  •«(  H  'h  3  )  (w  -  1 }  S'  --=  o. 

équation  (pii  se  réduit  à 

d'où 


et  par  suile 


IT  +  K      ''^ 


W  ^      GR. 


\insi,  pour  obtenir  la  plus  petite  aberration,  il  faut  donnei*  à  la 
deuxième  surface  de  la  lentille  un  rayon  de  signe  contraire  au  pr»^ 
mier  et  sextuple  de  celui-ci.  Elle  |)eut  donc  être  biconvexe  ou  bi- 
roncave:  la  face  la  plus  rourbe  est  tournée  vers  les  ra\ons  incidents. 


I^STRIMK.NTS   D  Ol'TIQUK.  889 

n  esl  intérossiint  de  ronnaitrc  la  valeur  fie  ro  initiimum  d'afaerra- 
lion:  <ir,  pn  iiiIroHiiisaiil  rii>|inlh<'.s<'  R'  -  —  6R  danï  l'eiiprcssinn 
<if  j  oii  F.  on  il 

r-    '.\v. 

La  dUtiiiu'i-  focale  de  la  lutidllf  est  donc  e^jal*'  aux  _  du  plus  grand 
de»  deux  rayons;  [iiiur  ohlenir  la  valfiir  de  raln'rnttiopi,  ou  rPiiipla- 
rera  S  el  S'  pur 

''{  1*011  aiini 

■;'v[(7)V(^..-f)(^ri  -k;- 

Ainsi  l'abi-rralion,  dans  li-  ras  oii  dit'  <'sl  niinima,  égale  les — 
du  ra|)porl  de  y-  à  la  distance  l'orale;  elle  esl  de  signe  contraire  à 
relui  de  f.  el  par  ronsi^quont  positive  dans  une  lentille  ronver- 


Ijente  AB  (lijj,  Si  -j).  'M'sl-ii-dire  i|tralurs  le  loyr  diîs  rayons  luargi- 
nauK  est  pliiN  pr<>s  di-  In  lentille  «|ue  celui  des  rayons  centraux.  C'est 
le  cas  de  la  Hgure. 

Les  rornii's  des  lentilles  le  pins  ordiiiiiirentenl  PinpIoyiVs   pro- 
duiseni  tine  aberration  pins  [jrande  :  rlierchons-en  I»  valeur  dans  le 


«90  LEÇONS  SLR  L'OPTIQUE. 

cas  de  la  Icnliilc  plan-convexe  et  de  la  lentille  à  courbures  égales  on 
lentille  équiconvcxe. 

Si  la  première  tourne  sa  face  plane  vers  la  lumière,  on  a 

R  :^  oo  ,  S=^o,         S' =^  -  aF, 

et  Taberration  est 

Elle  est  presque  une  fois  et  demie  supérieure  à  raberration  minima. 
Si  au  contraire  on  tourne  la  face  convexe  vers  la  lumière,  on  a  ' 

^=  aF,  <î'=  (),  et  l'aberration  égale  —  *  Y  (^  +  -)  =  —  \j  qui 

surpasse  l'aberration  minima,  mais  de  moins  de  — •  De  là  l'usage 

fréquent  des  lentilles  plan-convexes,  qui,  présentant  la  face  courbe 
vers  la  lumière,  équivalent  presque  dans  la  pratique  à  des  lentilles 
où  l'aberration  serait  réduite  à  sa  plus  petite  valeur. 

La  lentille  équiconvexe  est  celle  que  l'on  considère  le  plus  fré- 
quemment dans  les  traités  d'optique,  et  c'est  d'après  l'aberratiôb 
qu'elle  produit  que  nous  jugerons  de  l'importance  dç  celte  imper- 
fection dans  les  lentilles,  au  point  de  vue  de  la  pratique.  On  a  ici 

S=^i'         et         ^=.-F. 
La  valeur  de  l'aberration  longitudinale  principale  est 


9   fV^-iV  9  / 


i5  v^ 


Comparons  celle  valeur  à  l'aberration  minima,  qui  est  — y;  nous 

voyons  que  dans  la  lentille  équiconvexe  elle  est  une  fois  et  demie 
plus  grande. 


509.  Importenee  relatlire  de  raberration  de 
et  de  raberration  de  réfran^lblllté.  —  Pour  traiter  complète- 
ment  le  problème  de  l'aberration  de  sphéricité  dans  les  lentilles,  il 
serait  nécessaire  de  considérer  les  rayons  inclinés  sur  l'axe  d'une 
manière  quelconque;  mais,  à  cause  de Textri^me longueur  des  calculs. 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  891 

il  est  bon  de  chercher  quelle  est  Timporlance  de  rabcrration  de  ces 
rayons  obliques,  et  de  voir  si  Ton  ne  peut  se  contenter  de  ce  qui  a 
été  dit  sur  les  rayons  parallèles  à  l'axe. 

Il  existe,  en  effet,  dans  les  lentilles  une  aberration  de  réfrangi- 
bilité  que  l'on  corrige  avec  beaucoup  de  peine,  et  si,  après  qu'on  l'a 
rendue  aussi  petite  que  possible,  elle  conserve  encore  une  valeur 
comparable  à  l'aberration  de  sphéricité  des  rayons  parallèles,  il  n'y 
aura  pas  grand  intérêt  à  étudier  celle-ci  pour  les  rayons  obliques.  Or 
l'aberration  de  réfrangibilité  est  égale  à  la  variation  produite  dans 
la  distance  focale/,  lorsque  l'indice  de  réfraction  w  varie;  elle  est 
donc  égale  à 

La  valeur  de  j  se  compose  de  (w  —  i)  (^  —  J'),  plus  des  termes 
qui  sont  fonctions  de  n  et  proportionnels  à  l'épaisseur  h  de  la  len- 

v'  1 

tille,  ou  à  y;  on  aura  donc,  pour  A^  -y»  le  terme  An  (J—  ^),  puis 

des  termes  oii  An  est  multiplié  par  h  ou  par  j  et  qui  sont  très-petits 

par  rapport  au  précédent.  Ainsi,  pour   première  approximation, 

l'on  a 

/Ail 


AJ==--/An(^-^)  =  -/^An(-;;^ 


n  —  I 


— -  s'appelle  le  pouvoir  dispersif;  en  le  représentant  par  rf,  Taberr 

ration  de  réfrangibilité  est  représentée  par  --/rf,  produit  de  la  dis- 
tance focale  par  le  pouvoir  dispersif. 

Les  rapports  des  aberrations  de  sphéricité,  dans  la  lentille  d'aber- 
ration minima  et  dans  la  lentille  équiconvexe,  h  cette  aberration  de 
réfrangibilité,  sonl 

Or  il  est  assez  ordinaire  que  l'on  ait  7  =  5;:*  ^'est  la  valeur  que 

Frauenbofer  adoptait  pour  ses  objectifs.  D'autre  part,  le  pouvoir 
dispersif  du  crown  est  o,o3;  celui  du  flint  o,o5.  En  substituant  ces 
nombres  dans  les  rapports  |)récédenls,  ils  deviennent: 


892  LK(:()\S  SIR   LOPTlOlIK. 

Dnns  In  lerilillf*  dnlierralioii  iniiiiina  en  lliiil.  r- 

Dans  la  lenlillo  (rnlMM'nilioii  inininia  on  crowii. .  ^  f      i    rak^rrafiQ,. 

Dans  ia  lentille  w|uiconve\o  on  flinl ^  [   ^p  réfi-nngibililé. 

Dans  In  Ipiilill*»  p<nii<*oii\»»\o  «mi  rmwii 


16 


On  IIP  [leul  (lune  songer  h  rorriijrr  rahcrralion  do  sphériritc^  san> 
civoir  prénhibloinonl  arlironiritisr  la  IimiIIIIp  aussi  oxartemont  que 
possible. 

Comme  dernior  exemple,   nous  citerons   un   |{raii<l    objectif  de 

Frauenhofer,  de  •>  nn^lres  de  distann*  l'orale,  el  dans  lequel  7  =  ôr* 

L'aberration  de  spbéririté  n'était  (pie  de  o"',0()3'7,  (r'ost-à-dire  de 
moins  de  k  millimètres,  quand  la  lentille  d'aberration  minima  en 
aurait  produit  une  de  o'",oo5îf? ,  c'est-à-dire  plus  grande  que  9  milli- 
mètres. Ces  quantit(?s  sont  très-petites,  comparées  à  l'aberration  de 
réfrangibilité  qui,  dans  une  lentille  en  flinl,  était  égale  h  o",io. 
et,  dans  une  autre  lentille  en  crown,  à  o",o6. 

Ainsi  notre  étude  de  l'aberration  de  sphéricité  ne  peut  s'appliquer 
à  la  pratique  qu'après  une  étude  complète  de  l'acbromatisme. 

On  substitue  généralement  les  axes  secondaires  aux  directions 
des  rayons  sans  déviation:  on  commet  ainsi  une  erreur  qu'il  importe 
de  connaître  et  d'éviter:  c'est  également  à  tort  que  l'on  suppose  les 
images  comprises  entre  les  cônes  ayant  pour  sommet  le  centre 
optique.  Nous  avons  donc  à  reprendre»  à  nouveau  toute  la  théorie 
des  lentilles,  en  cherchant  le  (l(*gré  d'approximation  de  nos  caicttb 
pour  la  recherche  des  fojers. 


510.  Réifles  emplrlqueii  sulYÉei»  daii»  lu 
des  objectif»  —  Avant  d'exposer  la  théorie  complète  ih*s  lentilles, 
nous  donnerons,  comnïe  roncinsion  de  ce  qui  |)n»cè(h».  au  sujet  des 
aberrations  de  sphéricité  t»t  de  rélVangibilité,  une  règh»  suixie  daas 
les  ateliers  de  Cauchois,  et  (pie  suivent  encore  beaucoup  d*opticiens 
sans  trop  en  connaître  les  raisons.  Klle  est  relative  à  la  construction 
d'une  lentille  achromatique.  Une  lentille  achromatique  se  compose 
d'une  partie  en  croxvn  et  d'une  partie  en  flint,  substances  dont  les 


I N ST H U M K ^ T S   DO PT l () U E.  8{);{ 

indices  moyens  cliffèroiit  peu  (le    ;  elle  prodiiil  donc  sur  les  rayons 

moyens  du  spectre  l'effet  d'inie  lentille  unique  limitée  par  les  sur- 
faces non  communes  des  deux  |)récédentes.  On  (aille  ces  surfaces  de 
manière  à  rendre  l'aberration  de  sphéricité  minima;  ainsi  le  rayon 
de  la  surface  en  flint  sera  six  fois  plus  grand  que  celui  de  la  surface 
en  crown;  quant  à  ce  dernier,  il  est  donné  par  la  formule  élémentaire 
en  fonction  de  la  distance  focale.  Ainsi  on  a 

ir    fiR. 

Cela  fait,  on  cherche,  par  les  règles  élémenlaires  de  l'achromatisme, 
quel  doit  être  le  rayon  commun  des  surfaces  de  crown  et  de  flint  en 
contact;  on  monte  les  deux  lentilles  ens  jnble  et  on  reconnaît  :  i"que 
le  système  est  imparfaitement  achromatique;  a**  que  la  distance  focale 
diffère  un  peu  de  la  distance  calcul/e;  3""  que  l'aberration  de  sphéri- 
cité n'est  pas  minima  :  mais  les  trois  conditions  qu'on  s'était  imposées 
ne  sont  cependant  pas  loin  d'être  réalisées.  On  monte  la  lentille  sur 
une  lunette  et  on  vise  une  mire  très-éloignée  :  des  barres  noires, 
comme  des  caractères  d'imprimerie,  font  une  mire  convenable  à  une 
distance  sullisante  ;  on  peut  aussi  viser  le  ciel  :  par  la  coloration  des 
images,  on  juge  du  degré  d'achromatisme  oblenu.  et  on  rend  cet 
achromatisme  aussi  parfait  que  possible  en  travaillant  les  surfaces 
de  contact  des  deux  verres;  puis  il  faul  resti(u«T  a  la  distance  focale 
la  valeur  qui  convient  en  retouchant  une  des  surfaces  extérieures,  et 
comme  ce  travail  a  détruit  l'achromatisme,  on  le  rétablit  en  revenant 
encore  aux  surfaces  de  contact,  (ihaque  opération  détruit  partielle- 
ment Teff^Pl  de  la  précédente,  mais,  en  continuant  à  corriger  la  dis- 
lance focale  et  l'achromatisme,  (»n  parvient  à  réunir  les  deux  condition^ 
à  la  fois.  Il  reste  une  troisième  surface  à  la(|ue||e  on  n'a  [)as  touché  : 
c'est  elle  qui  servira  à  corriger  ral)(»rration  de  sphéricité:  pour  cela, 
on  examine  un  objet  éloigné  en  couvrant  successivement  le  centre 
puis  les  bords  de  la  lentille,  à  l'aide  de  diaphragmes  convenables: 
et  dans  les  deux  cas  il  faut  que  les  images  aient  la  même  netteté 
sans  qu'on  soit  obligé  d'enfoncer  plus  ou  moins  l'oculaire:  jusqu'à 


H94  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

cp  qu'on  y  soit  arrivi's  on  modifie  la  courbure  de  la  troisième  sur- 
face en  se  guidant  par  la  formule  d'aberration  minima.  Ce  dernier 
fravaii  détruit  on  partie  l'effet  des  précédents,  mais  il  suffit  de  les 
reprendre  dans  le  même  ordre,  et,  en  n'enlevant  que  des  quantités 
de  matière  extrêmement  petites,  on  modifie  asseï  les  courbures  pour 
réaliser  toutes  les  conditions  qu'on  s'était  imposées.  Cest  d'après  ces 
règles  que  sont  faits  la  plupart  des  objectifs  des  bonnes  lunettes;  ils 
sont  excellents,  mais  ce  ne  sont  pas  les  plus  parfaits  que  la  théorie 
nous  permette  d'imaginer. 

«3^  THEORIE  DE  GAL'SS. 

511.  IiitperfeetiOBS  de  la  tliéorie  préméëmtUm* —  Nous 
avons  signalé  l'inexactitude  des  résultats  auxquels  conduit  la  théorie 
élémentaire  de  l'aberration  de  réfrangibilité,  appliquée  aux  lentilles: 
cette  inexactitude  provient  de  plusieurs  causes  :  on  a  substitué  des 
axes  secondaires  aux  rayons  sans  déviation;  on  a  négligé  l'épaisseur 
de  la  lentille;  enfin  on  a  déterminé  les  foyers  par  des  constructions 
planes,  sans  s'inquiéter  des  aberrations  des  rayons  non  situés  dans 
les  plans  considérés.  On  voit  donc  que  pour  mettre  quelque  rigueur 
dans  les  calculs  il  faut  renoncer  aux  constructions  géométriques 
simples,  et  considérer  à  l'aide  de  la  géométrie  à  trois  dimensions 
les  rayons  réfractés  dans  des  plans  divers;  c'est  à  ce  point  de  vue 
que  nous  allons  traiter  de  la  réfraction.  On  doit  à  Gauss  d'avoir  in- 
troduit dans  cette  question  la  géométrie  à  trois  dimensions,  d*une 
façon  très-élégante,  et  nous  le  suivrons  dans  ses  calculs. 

Ajoutons  que  l'aberration  de  sphéricité  a  été  étudiée  par  Euler, 
non  sans  de  longs  calculs,  et  que  la  théorie  élémentaire  de  l'achro- 
matisme est  due  à  Dollond  et  à  quelques  autres  opticiens  anglais. 

5 1 2.  WiéÊrmmtk^n  p^r  une  nurb^me  spliérivie.  —  En  pre- 
mier lieu,  considérons  la  réfraction,  par  une  surface  sphérique,  d'un 
rayon  situé  d'une  manière  quelconque  par  rapport  à  l'axe,  mais  très- 
peu  incliné  sur  lui. 

Soit  l'axe  Ox  (fig.  3i3)  parallèle  à  l'axe  de  la  surface,  c'est-i- 
dire  à  la  ligne  qui  joint  le  centre  de  la  calotte  sphérique  considérée 


I.VSTlUJMEiSTS  IVdPTIQlIK.  «9r> 

à  son  pôlp  ou  sommol:  nppnlons  A  H  C  les  absnRses  du  commet  A 
et  du  cflntrr  C,  Nous  rom|ilerons  les  abscisses  positiveuinnl  dans  le 
spns  an  la  pro|iagi<tioii  de  la  lumière  :  cette  convention,  coniraire  à 


cfflle  {|iie  nous  avons  faite  <|uel<]uefois,  a  pour  but  de  l'aire  croître  les 
ahsrissRs  à  mesure  que  le  rayon  s'avance  vers  les  diverses  surfares 
dont  il  sera  <|uestion  par  Jn  suite.  Un  rayon  qHelronr)ue  SP,  qui  ren- 
contre la  surface  considérée,  a  pour  équations 

1/    -  mx  +11. 
:^-m'.r+i>. 

Il  esl  coniniorle  de  les  écrire  sous  une  autre  forme,  en  reniptarant 
X  par  j;  -  A  el  mettant  en  dénominateur  dans  son  roeUicient  l'in- 
dire  de  réfrarfinn  ii  du  milieu  quî  précède  la  surface;  on  aura  ainsi 
pour  équations  du  rayon  încideni 

,-f|.r    -\|  +  /,. 

h  et  e  sont  les  coordonnées  du  point  où  ce  rayon  rencontre  le  plan 
lan^jenl  mené  par  le  sommet  A.  Nous  supposons,  comme  il  a  élé 
dit,  le  rayon  SP  Irès-peu  incliné  sur  t'axe  des  t,  el  par  conséquent 
j3  et  ^  sont  des  quantités  très-petites,  de  l'ordre  des  angles  d'inci- 
dence et  de  réfraction  :  dans  nos  calculs,  l'approximation  sera  poussée 
aux  valeurs  de  Tordre  du  cube  de  ces  quantités. 

Kn  désignant  par  n'  l'imllce  de  réfraction  du  milieu  qui  suit  lu 

Vekdet,  IV.  —  Cflnri'wnres  dp  pliyN(|i>f ,  67 


896  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

surface,  les  équations  du  rayon  r<?fraclë  peuvent  se  mettre  sous  la 
forme 

.y==f(.r-A)  +  //, 


lans  lesquell^  gt^  y\  l^^  ^  wk^  t^i«i9tm  J>6^WftV!l<tâ  «ver  j6 , 7,  i. 

.  Pour  trouy^  c^.  ç^MKSi^  K^mdimm  W  {MWM  f^  où  le  rayon 
incident  se  r^et^'^joÀ^^oV^i^  W  cetttç^  C  ^  «Ml  #  |**ngle  de  K 
avec  Taxe.  V.V]^V|fiC  <fo  F  est 

cette  valeur,  substituée  dans  les  équations  des  deux  rayons,  déter- 
mine des  valeurs  identiques  pour  y  ainsi  que  pour  z.  On  a  donc 

^  R  (1  -  cos  ô)  +  A-^l'  R  (1  -  cosô)  4-  h\ 

^R(i-cosô)  +  c  =  j'R(i--cose)  +  r'. 

1  —  COS0  est  un  sinus  verse,  quantité  infiniment  petite  du  second 
ordre  :  les  premiers  termes  sont  donc  du  troisième  ordre  et  on  les 
néglige:  ainsi 

Il  reste  à  déterminer  ]S'  et  y'. 

Considérons  les  points  Q,  Q',  où  le  rayon  incident  et  le  rayon 
réfracté  rencontrent  le  plan  perpendiculaire  à  l'axe  mené  par  le 
centre  C;  les  points  C,  Q',  Q  sont  sur  une  droite  intersection  de  ce 
plan  avec  le  plan  normal  d'incidence  :  nous  désignerons  par  X,  )! 
les  angles  de  cette  droite  avec  PQ  et  PQ',  et  par  1,  r  les  angles  d'in- 
cidence et  de  réfraction.  En  considérant  les  triangles  PQC  et  PQ'C, 

on  a 

siiW_CQ  sinr^CQ; 

sinX~  W  '  sinX'~    R  ' 

donc 

CQ' sin  r  sin  X n  sin  X 

(ÎQ      sin  /  sin  A'      n  sin  X' 

CQ' 
Mais  le  rap|)ort  ttq  est  celui  des  projections  de  CQ'  ^t  CQ  sur  les 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  897 

axos  (les  y  et  des  z,  projections  qui  sont  les  y  et  les  z  des  points  0^ 
et  Oi  dont  l'abscisse  est  x  =  Çé,  Les  équations  du  rayon  incident  et 
du  rayon  réfracté  deviennent  donc 

Il  \ii  I    n    sinX 

Il  \ii        '      /    «     sinA 

On  peut  simplifier  ces  relations  en  remarquant  que  le  rapport 
-T— T;de  sinus  d'angles  infiniment  voisins  de  90  degrés  ne  diffère 

de  l'unité  que  de  quantités  infiniment  petites  du  second  ordre,  et 
comme  b'  et  c'  sont  égaux  h  h  et  c y  aux  quantités  infmiment  petites 
du  troisième  ordre  près,  on  a  avec  la  même  approximation 


n'  —  n 


/S'^iS  +  T— pft. 


A  -  C 

II'  -  H 


Ces  quantités  doivent  demeurer  infiniment  petites  du  premier  ordre; 

h         r        . 
il  faut  donc  que     _  /-^  ^     ..soient  du  premier  ordre. 

513.  Réfraction  p«r  un  ii«mlire  qfuelaanque  de  «iir- 
immem  «pliéri^ue*.  —  Passons  au  cas  oii  le  rayon  lumineux,  tou- 
jours peu  incliné  sur  l'axe,  rencontre  une  série  de  m  surfaces  sphé- 
riques  ayant  toutes  le  même  axe.  Soient  A,,,  A^,  A2,  ...,  A^  les 
abscisses  des  sommets;  C^,  Ci,  Cj,  ...,  C^  celles  des  centres  de 
courbure;  w^,  m, ,  w^, ...,  n^  les  indices  de  réfraction  des  milieux 
qui  précèdent  les  surfaces  caractérisées  par  les  indices  0,  1,  i^, ..., 
m;  et  soit  enfin  n^^,  l'indice  de  réfraction  du  milieu  qui  suit  la 
jw''^  surface. 

Le  rayon  incident  a  pour  équation 

y  =  |(x-A.)  +  t„ 

î  =  J^  (x  -  A.)  4- c„. 

57. 


H98  LKÇO.NS  SI  H   LOPTIQUK. 

Pour  rararlérisor  l<*  rayon  réfract<^  une  fois,  on  a  cr.ipres  ce  qui 
|)r«^mle 

Ti  a     V  .     '*!  —  "• 

•  =,7(>--.A..)+f.,.       y,  =y„ +  -;__:  f,. 
et.  |)our  siinplilier  les  notations,  nous  poserons 

♦Ml  augniontant  tous  les  indices  d'un  nombre  égal  d\inilés  pour  avoir 
«, .  Wo.  . . . ,  //„:  les  valeurs  de  jS, ,  y^  prennent  ainsi  la  forme 

/Si  --  ,5„  +  //„  A, .  > ,  =-  ;  „  -h  1/^  h^. 

Pour  passiM*  du  rayon  réfracté  une  fois  au  rayon  réfraclé  deux 
lois,  il  faut  donner  aux  dernières  écpiatlons  la  forme  cpravaient  celles 
du  ra\on  incident.  aHn  que  les  calculs  soient  symétriques:  le  rayon 
réfracté  une  fois  contiendra  donc  dans  ses  équations  la  coordonnée  A| 
du  deuxième  sonunel.  et  par  e\enq)le  Tune  d'elles  sera 

//=v(-r      A,  )+/',. 

A,  est  un(*  nouvelle  quantité  qu'cui  détermine  en  idenlitianl  cett^ 
nouvelle  forme  d'équalicm  avec  la  première. 

'>.,-?' V.- /»,-?- A,, 


/',      '  '       n 


d'où 


/', 


en  |)osîint,  |»oin'  simplifier  Técriture. 


A,  -  A. 


". 


'-  /.. 


Les  Fonctions  /.j,/.t,  ...  s'obtiennent  en  augmentant  convenable- 
ment les  indices.  En  résumé,  le  rayon  réfracté  une  fois  a  ses  équa- 
tions de  la  forme  de  celles  du  rayon  incident,  et,  de  mi^nie  que  l'une 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  899 

pst  déteriuinée  en  fonction  de 

9 

de  niènic   nous  déterminerons  l'équation  correspondante  du  rayon 
réfracté  deux  fois,  en  fonction  de 

Le  troisième  rayon  réfracté  dépend  pareillement  de  6.^  et  /S3;  le 
quatrième  de  b^  et  jS^;  enfin  le  m  +  i''*"',  (|ui  est  le  rayon  émergenL 
dépend  de  h^  et  jS^^»  dont  les  valeurs  sont 

Nous  ne  considérons  qu'une  des  équations  de  chaque  rayon,  on 
passerait  à  l'autre  en  changeant  y  fh^  j8  en  z,  c,  y\ 

Toutes  les  relations  précédentes  sont  linéaires;  ainsi  les  constantes 
qui  entrent  dans  les  équations  des  divers  rayons  sont  des  fonctions 
linéaires  do  ft„  et  j8„;  elles  ont  de  plus  avec  les  constantes  initiales 
Kifio  des  relations  remarquables  qui  permettent  de  considérer  les^ 
coefficients  de  b^^^^  comme  les  numérateurs  et  les  dénominateurs 
des  réduites  d'une  fraction  continue.  (Considérons,  en  effet,  la  suite 
des  termes  : 

Premier  rayon. 

Deuxième  rayon, 

'',  =  k  +  /,  (/3„  +  nX)  =  A„  (1+  «.<, )  +  /3„<, , 
/3,  =  ^„  +  uX  +«,('  +  «.'.  )  K  +  «1  '.  iS, 

Troisième  rayon , 

Ih  -*„!•+  M„<i  -<-  'j  l«„  4-  «,  (1  4-  «.«,  )ji  4-  /S„  [t,  +  U(i  +  «,  /,)], 
A>- 

Les  coellicients  de  b^  et  de  /3„  suivent  la  loi  qui  lie  les  numérateurs 


900  LEÇONS  SUR  L'OPTIQUE. 

et  les  dénominateurs  des  termes  des  réduites  d'une  fraction  continue  : 
chacun  d'eux  est  égal  à  Tantéprécédent,  augmenté  du  produit  du 
précédent  par  une  quantité  nouvelle; par  exemple,. dans  b^^  on  voit 
que  le  coefficient  de  b^  est  égal  à  celui  de  />«  dans  l'expression  de  i] 
plus  le  produit  d'une  quantité  nouvelle  (3  par  le  coefficient  de  b^ 
dans  l'expression  de  jS^;  la  même  relation  existe  entre  les  coefIicient^ 
de  ]S„.  Si  donc  l'on  calcule  les  réduites  de  la  fraction  continue 

■ 


'.+  — ^ 


i 


leurs  numérateurs  sont  les  coefficients  de  b^  dans  les  expressions  des 
constantes  6,,  jS.^,  i.^i  1^^^  ^^c.  ;  leurs  dénominateurs  sont  les  coefficients 
de  j8o  dans  les  mêmes  expressions.  On  remarquera  que  pour  déter- 
miner le  m  +  1"""  rayon  réfracta,  c'est-à-dire  le  rayon  émergent,  il 
faudra  calculer  la  *jm—  1""'  et  la  am'*"'  réduites;  en  conséquence,  si 

a      k 
nous  les  désignons  par  ?  et  t»  la  différence  gl  —  hk  sera  égale  à  -|-  i, 

et  cela  d'après  cette  propriété  qu'ont  deux  réduites  consécutives 

A'^*^  A-""*"''' 

g?^) '  gl^rm  de  donner  une  expression  A^"^  B^*"^*^  —  B^"^  A^*"*"*^  qui 

égale  +  1  si  /«  +  1  est  pair,  et  ~  t  si  /«  +  1  est  impair.  Ainsi  le 
rayon  émergent  est  déterminé  par  les  équations 


dont  les  coefficients  sont  donnés  par 


/3.^,  =  À-6„  +  /^o. 


et 


6*     ^= 


avec  la  relation 


gl  —  hk^i. 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  901 

Pour  abréger  l'écriture,  nous  marquerons  d'un  seul  accent  les 
coefficients  qui  entrent  dans  les  équations  du  rayon  émergent;  ainsi 
posons 

il  vient  alors 

d'où  l'on  déduit,  en  multipliant  la  première  par /puis  par  ^,  l'autre 
par  h  puis  par  g,  et  retranchant, 

h^  =  //,'  _  1,^'. 
^„  =  g^'~  W. 

Nous  avons  ainsi  déterminé  complètement  le  rayon  émergent. 
Avant  de  le  comparer  au  rayon  incident,  nous  ferons  encore  cette 
remarque  sur  toutes  les  réduites,  et  en  particulier  sur  y,  A,  A,  /,  c'est 
que  ces  quantités  sont  des  fonctions  de  u^,  /j,  t/^,  (^^^^  '39  •••«  qui 
ne  changent  pas  si  l'on  renverse  l'ordre  de  celles-ci,  si  par  exemple 
on  change  u^  en  i^^ti  en  ti^,  U|  en  (^^  ^t  réciproquement. 

51  A.  Tliterie  générale  des  fmjmrm  et  des  tauiS^**  — 

Revenons  maintenant  au  rayon  incident.  Prenons  sur  lui  ou  sur  son 
prolongement  au  delà  de  la  première  surface  un  point  arbitraire 
dont  les  coordonnées  sont  Ç,  ly,  Ç  :  ces  valeurs  satisfont,  par  consé- 
quent, aux  équations  du  rayon  incident,  et  l'on  a 

,  =  f-"(Ç-A,)  +  ft.,         Ç  =  J-(e-A.)+c.. 

  cause  de  leur  symétrie ,  considérons  seulement  la  première  de 
ces  équations  et  remplaçons-y  /S^  et  h^  par  leurs  valeurs  en  fonction 
de  b\  /3'  :  il  viendra 

ou 


902  LEÇONS  SUR  LOPTIQLE. 

ce  qui  (lonnr  une  nouvelle  expression  de  b\ 

(Jette  expression,  substituée  dans  les  équations  du  rayon  émergeot, 
y  introduit  ainsi  les  coordonnées  d'un  point  du  rayon  incident:  on 
pourra  donc  cliercher  si  à  ce  point  ne  correspond  pas  quelque  autre 
point  reniarcpiable.  Effectuons  cette  substitution  :  Tune  des  équations 
du  ravon  émer^jent  prendra  la  forme  suivante. 

=^^^  _  \'  _ '-j-i'^^zJi} fri^J  '  _i 'h.^ 

On  a  de  même  pour  la  seconde  équation 

De  là  cette  conséfjuence  :  ces  équations  sont  satisfaites  si  on  annule 
la  parenthèse  pour  déterminer  x^  et  qu'on  égale  y  et  r  aux  termes 
qui  restent;  le  point  dont  les  coordonnées  s'obtiennent  de  cette 
manière  est  situé  sur  le  rayon  émergent,  et,  en  appelant  Ç\  ti\  Ç se> 
coordonnées,  on  a 

fi,.  »7 

nX 


r 


nJ-k[Z-   V. 


(ionmie  on  le  voit,  ces  trois  coordonnées  sont  fonctions  de  g^  /i,  il,  /. 
c'est-à-dire  des  positions  et  de  la  nature  des  milieux  réfringenls: 
puis  de  ^,  17.  Ç.  qui  déterminent  un  point  du  rayon  incident.  Mais 
elles  son!  enlièremenf  iiidépendaiites  de  4o»  ^o»  4"'  déterminent  le 
point  d'incidence  sur  la  première  surface.  Donc  tout  ravon  passant 
rin  point  (^.  >;,Ç),  d  renconlranl  les  surfaces  réfringentes  dans  If 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  903 

vuisiiiage  de  Taxe,  vient  passer  au  point  (f '.  >?',  Ç').  Pour  arriver  à 
ce  résultat,  on  néglige  les  (|uantités  de  l'ordre  du  sin'  de  l'angle  du 
rayon  incident  avec  Taxe.  11  est  donc  démontré  d'une  manière  très- 
générale,  au  degré  d'approximation  qu'on  vient  d'indiquer,  que  les 
rayons  passant  en  un  point  situé  ou  non  sur  l'axe,  et  qu'on  [leul 
appeler  loyer,  vont  passer  à  un  deuxième  foyer,  après  réfraction  sur 
un  sjslème  de  surfaces  sphériques  ayant  mémo  axe.  Le  premier  foyer 
est  réel  si  l'on  a  Ç  -  A^  <C  o,  et  virtuel  dans  le  cas  de  Z  —  A„>  o  : 
le  deuxième  est  réel  pour  ?'—  A|^>o  et  virtuel  pourÇ'  A^<;o. 
Considérons  les  situations  relatives  de  ces  deux  foyers  :  la  compa- 
raison de  leurs  abscisses  n'offre  rien  de  remarquable,  mais  on  a  |)our 
les  antres  coordonnées 

relations  qui  indiquent  que  les  projections  du  point  lumineux  et  de 
son  foyer  sur  le  plan  yz  sont  situées  sur  une  ligne  droite  passant 
par  l'origine,  que  |)ar  conséquent  le  point  lumineux  et  son  foyer 
sont  dans  un  même  plan  avec  l'axe  des  x.  Comme,  d'autre  part^  ^'  ne 
dépend  (|ue  de  la  valeur  de  ^,  les  points  lumineux  situés  dans  un 
plan  perpendiculaire  à  l'axe  ont  leurs  images  dans  un  même  plan 
aussi  perpendiculaire  à  l'axe.  Et  de  toutes  ces  remarques  il  résulte 
avec  évidence  que  l'image  d'un  objet  plan  est  plane  et  semblable  à 
cet  objet. 

Le  rapport  des  dimensions  linéaires  de  l'image  et  de  l'objet 
s'appelle  grossissement;  comme  on  le  voit,  sa  valeur  est  ici 

Si  cette  expression  est  positive,  Ç',  î;',  Ç'  ont  les  mêmes  .signes 
c|ue  5,  »;,  Ç,  et  par  suite  l'image  est  droite;  si  l'expression  est  néga- 
tive, l'image  est  renversée. 

On  peut  donner  a  cette  ex|)ression  du  grossissement  une  autre 
forme,  en  ayant  égard  à  l'identité g^/  -  M=  i,  car  on  a 

.,  ,'*„/«- (y  (?-A„) 

^  A      -         //    — j j-T^ p:, 

/iJ-/.-(Ç-A,.) 


904  LEÇONS  SUR  LOPTIQUE. 

d'où 

-       g'-A  _      ■  "o  (/(g- A.) 

«■  '"nJ-k{^-Krn.l-k(Ç-A,)' 

et  en  ajoutant  g  de  part  et  d'autre ,  après  avoir  tout  multiplie  par  k, 

_     {gl-kli)n^  «« 

Le  grossissement  peut  donc  s'exprimer  par 

/;  +  /••  v~- 

Les  formules  précédentes  sont  parfaitement  exactes  «  aux  termes 
près  de  l'ordre  de  l'aberration  de  sphéricité.  Mais  les  constantes  g, 
hy  k,  ly  qui  y  entrent,  les  rendent  peu  propres  h  la  discussion  des 
circonstances  intéressantes  au  point  de  vue  pratique;  il  importe  donc 
de  les  transformer,  et  ceci  nous  conduira  à  une  théorie  de  la  forma- 
tion des  images  incomparablement  plus  exacte  que  la  théorie  ordi- 
naire, sans  cesser  pour  cela  d'être  aussi  simple. 

515.  Ptoiis  et  pointa  prlnHpaax.  —  D'abord,  pour  le  cas 
d'une  surface  réfringente  uniqut;,  nous  avons  vu  que  si  Tune  des 
projections  du  rayon  incident  est  représentée  par 

la  projection  correspondante  du  rayon  réfracté  a  pour  équation 

y  =  |\x      A)  +  6, 


/i  —  n 


où  j8'  est  déterminé  par  l'équation  jS'  =  j8  +  k_r  i;  A  —  C  est  ^1 

et  de  signe  contraire  au  rayon  de  courbure  de  la  surface,  si  elle 
tourne  sa  convexité  vers  les  rayons  lumineux;  il  est  de  même  signe 
(|ue  ce  rayon ,  si  la  surface  tourne  sa  concavité  vers  les  rayons  lumi- 
neux. Or,  en  examinant  ces  équations,  on  peut  dire  qu'à  ce  degré 
d'ap[>roximation  le  rayon  incident  et  le  rayon  réfracté  coupent  en 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  905 

un  même  point  le  plan  mené  perpendiculairement  à  l'axe  par  le 
sommet  de  la  surface  réfringente  :  ceci  nous  donne  un  point  du 
rayon  réfracté,  et  il  suffira  d'en  chercher  un  second  pour  le  déter- 
miner complètement. 

Si  Ton  possédait  un  plan  doué  de  la  Même  propriété,  lorsque  le 
rayon  traverse  un  grand  nombre  de  surfaces  réfringentes ,  on  conçoit 
qu'il  serait  d'une  grande  utilité  pour  la  construction  du  rayon  ré- 
fracté; cherchons  donc  s'il  n'existerait  pas  un  pareil  plan. 

L'une  des  équations  du  rayon  incident  sur  la  première  surface  est, 
comme  on  l'a  vu, 

l'équation  correspondante  du  rayon  émergent  est,  d'autre  part. 

Si,  au  lieu  d'égaler  les  valeurs  de  j^  correspondant  a  une  même 
abscisse  x,  il  nous  est  plus  commode  de  le  faire  pour  des  abscisses 
distinctes,  il  est  clair  que  le  résultat  sera  le  même,  car  nous  aurons 
deux  plans  rencontrés  h  la  même  distance  de  l'axe,  l'un  par  le  rayon 
incident,  l'autre  par  le  rayon  émergent;  de  l'un  des  points  connu, 
on  passera  à  l'autre  en  menant  une  parallèle  à  l'axe.  Soient  donc  E. 
E'  deux  valeurs  spéciales  de  x,  telles  qu'on  ait 

Pour  que  les  plans  correspondant  aux  abscisses  E,  Ë'  jouent  le  rôle 
du  plan  dont  on  a  parlé  dans  le  cas  d'une  surface  unique,  il  faut 
que  l'équation  précédente  ait  lieu  pour  tous  les  rayons  incidents: 
elle  doit  donc  être  satisfaite  quels  que  soient  b^  et  jS^,  ce  qui  exige 
que  les  coefficients  de  ces  quantités  soient  nuls  :  en  les  égalant  à 
zéro,  nous  aurons  deux  équations  du  premier  degré  qui  détermine- 
ront Eet  E'.  On  ne  peut,  comme  dans  le  cas  d'une  seule  surface, 
avoir  un  plan  unique,  car  les  équations  qui  en  donneraient  l'abscisse 
sont  en  général  incompatibles.  On  a  donc 


006  LEÇONS  SUR  LOPTIQUE. 

(I  OU 

et  sciublablement 


''-'•^,;,(Fr-A'|  +  A=(i-é')i  +  /'. 


"o 


d'où 


K^A„-(.-/)|' 


Les  deux  plans  uinsi  déterminés  ont  été  appelés  par  Gauss  les 
pinnif  principaux.  Les  plans  principaux  sont  donc  des  plans  perpen- 
diculaires à  l'axe  du  système  réfringent,  et  renconlrés  à  la  m^me 
distance  de  l'axe,  le  premier  par  le  rayon  incident,  le  second  jiar 
le  rayon  émergent. 

Les  points  où  ils  coupent  Taxe  onl  été  appelés  les  points  yWw- 
cipaux. 

Les  plans  principaux  étant  au  nombre  de  deux,  on  convient  que 
le  pretnier  soit  celui  qui  est  détermiué  par  A^,  w^,  /,  ky  c'est-à-dire 
celui  dont  on  considère  l'intersection  par  le  rayon  incident;  l'autre 
est  appelé  le  second,  quelle  que  soit  d'ailleurs  sa  situation  par  rap- 
port au  premier  et  à  la  source  lumineuse.  Le  point  de  rencontre  du 
premier  plan  par  le  rayon  incident  est  défini  par  les  données 
mêmes;  par  ce  point,  on  mène  une  parallèle  à  l'axe  jusqu'à  la  ren- 
contre du  second  plan,  et  l'on  connaît  ainsi  un  point  du  rayon 
émergent. 

516.  PUrns  foMMix.  —  Connaissant  un  point  du  raxon  émer- 
gent, il  suffira  d'un  deuxième  point  pour  le  déterminer  entièrement. 
Pour  cela,  nous  considérerons  le  rayon  incident  comme  appartenant 
à  un  faisceau  de  rayons  parallèles,  et  nous  en  déterminerons  le 
foyer  de  convergence.  Or,  en  verlu  des  propriétés  du  plan  mené  per- 
pendiculairement à  l'axe  par  le  foyer  des  rayons  parallèles  à  l'axe, 
il  suffit  de  trouver  ce  foyer:  incidemment,  nous  chercherons  aussi 
le  point  d'où  les  rayons  incidents  doivent  émaner  pour  émerger 
parallèlement  h  l'axe;  ces  deux  points,  que  nous  désignerons  par  F 
et  F,  détermineront  les  plans  focaux  du  systènn». 


INSTRUMENTS  D'OPTIQUE.  907 

Appelons  F  l'absrissR  du  point  F  où  se  croisent  les  rayons  inci- 
denls  donnant  à  l'émergence  des  rayons  parallèles.  Pour  déter- 
miner F,  il  faut  exprimer  que  les  rayons  émergent  parallèlement  à 
Taxe;  par  conséquent,  dans  l'équation 

qui  est  une  de  celles  du  rayon  émergent,  il  faut  que  l'on  ait 


n 
d'on 


o, 


et  on  a  une  condition  analogue  au  moyen  de  la  seconde  équation 
du  rayon  émergent;  mais,  à  cause  de  la  symétrie,  il  est  inutile  de 
l'écrire.  La  valeur  de  /3o,  substituée  dans  l'équation  de  la  projection 
du  rayon  incident  sur  le  plan  xy,  lui  donne  la  forme 

Nous  pouvons  dès  lors  trouver  aisément  le  point  F,  qui  est  le 
point  où  ce  rayon  incident  coupe  l'axe:  faisons  y  =  o  dans  celte 
équation,  elle  devient 


d'oi 


0-    -    l,[V-\,)+i, 


K  =  A,+f  • 


On  remarquera  la  simplicité  de  la  relation  qui  exi